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Les poteaux, les traverses et les bois de mine

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Les poteaux, les traverses et les bois de mine

Georges-André Morin

To cite this version:

Georges-André Morin. Les poteaux, les traverses et les bois de mine. Revue forestière française,

AgroParisTech, 1976, 28 (S), pp.163-172. �10.4267/2042/21095�. �hal-03396506�

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Ressources et besoins en bois de la France

Les poteaux, les traverses et les bois de mine

LES POTEAUX

La demande

Les principales destinations des poteaux sont :

— les lignes téléphoniques (pour près de 90 %) ;

— l'électrification;

— les chantiers de travaux publics et divers.

Les supports de bois représentent le quart du marché des poteaux utilisés pour l'électrifi- cation, essentiellement les lignes à basse et moyenne tension, en zone rurale ou de montagne

II s'agit de poteaux de taille assez importante, la demande portant essentiellement sur des poteaux de 10 m (de 9 à 12 m) ; ces poteaux font environ 200 dm 3 pièce . La consommation annuelle est de l'ordre de 100 000 poteaux . L'E .D .F . est le principal utilisateur, mais ses besoins ont décru aprés avoir atteint 130 000 poteaux en 1958 pour se stabiliser depuis 1970 vers 65 000 poteaux par an . Le complément correspond aux besoins de l'électrification rurale où le maître d'oeuvre est l'administration de l'agriculture.

La demande de l'administration des P . et T . s'est considérablement accrue ces dernières années, notamment avec le développement de l'équipement en téléphone dans les campagnes.

Ces besoins portent sur des poteaux de 5,50 à 8 m de long, ayant un diamètre minimum de 10 à 11 cm, les poteaux font en moyenne 125 dm 3 . Actuellement l'emploi des câbles tend à faire évoluer le choix vers des poteaux de hauteur moindre (5,50 m).

L'administration des P . et T . impose des normes très sévères de diamètre, de qualité, de recti- tude et de défilement dont certaines se justifient par un souci de sécurité auquel les syndicats de personnel sont attachés . Ces normes, en particulier de rectitude, étaient telles que le pin maritime des Landes s'était trouvé écarté du marché.

Un certain assouplissement vient d'être décidé par l'administration des P . et T . ce qui, avec la diminution de la hauteur moyenne des poteaux utilisés, devrait permettre de faciliter la mobilisation des poteaux . En effet, pour faire face aux besoins, il a été nécessaire de recourir à l'importation de poteaux de bois dans des proportions croissantes . Ces importations constituent un moindre mal car elles évitent le recours à un matériau concurrent . Cependant, à partir de 1972, l'administration des P . et T . a décidé de faire appel aux poteaux métalliques pour un complément d'approvisionnement .

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L .F .F . XXVIII-N° SP . 1976

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G .-A . MORIN

Évolution des achats de poteaux par les injecteurs (en 1 000 poteaux)

Bois français

Importations

I Total % de poteaux

importés par injecteurs par P . et T.

1965 . 556 34,2 590,2 5,7 %

1970 . 645,2 11,1 315 971,3 33,5 %

1971 728,4 13 285 1 026,4 29 %

1972 . . 888,7 28,4 315 1 232,1 27,8 %

1973 . 788,7 27,5 335 1 151,2 31,5 %

1974 . . 756,4 43,5 263 1 062,9 28,8 %

1975 . 931,4 131 275 1 337,4 30,4 %

1976 . . (9 mois)

724 160 460 1 344 46 %

Remarque : Les poteaux importés par les P . et T. sont traités par les injecteurs.

Ainsi en 1973, les besoins totaux de 1 350 000 poteaux ont été satisfaits de la façon suivante :

— bois français : 800 000 bois importés 350 000

— supports métalliques : 200 000

La demande totale devrait atteindre 3 000 000 de poteaux en 1 977, rester è ce niveau jusqu'en 1979 puis décroître.

La demande des P . et T . comprend, outre les besoins résultant de l'extension du réseau, le renouvellement des poteaux d'artères existantes ou leur renforcement (les artères de lignes restent homogènes, aussi l'entretien de lignes installées à l'origine avec des poteaux en bois se fait-il avec des poteaux en bois) . Ces besoins de renouvellement représentent actuellement 400 000 poteaux par an ; ils augmenteront naturellement en fonction de l'extension prévue du réseau.

L'approvisionnement de la S .N .C .F . dont les besoins annuels sont de l'ordre de 12 000 poteaux de 10 à 12 m de long, est sous-traité auprès de l'administration des P . et T.

La mobilisation des poteaux

Elle concerne en premier lieu les propriétaires forestiers et l'Office national des forêts en tant que détenteurs de la ressource.

Le prix du mètre cube de bois à poteau est voisin de celui d'une grume à sciage mais le produit est obtenu en un temps sensiblement plus court, ce qui peut constituer une incitation écono-

mique importante .

164

(4)

Le rôle du détenteur consiste donc d'abord à rechercher les arbres qui, a priori, sont susceptibles de faire des poteaux.

Pratiquement, compte tenu des normes exigées, on ne peut prétendre dans les plus belles coupes retenir plus de 30 % d'arbres à poteaux, représentant environ 20 % du volume total.

En moyenne les lots « à poteaux » dégagent 8 à 1 0 % de poteaux.

En raison de la sévérité des normes exigées, le propriétaire ou l'exploitant hésite souvent à faire du poteau . Ainsi une enquête montre qu'en 1970, 35 % des arbres à poteaux n'ont pas été acheminés vers les chantiers d'imprégnation.

L'exploitant par son rôle de tri des produits de l'exploitation est donc un maillon essentiel de la filière . Théoriquement, la création de « centres de façonnage et de commercialisation des bois », où sont centralisées les opérations de tri de nombreuses coupes, devrait avoir

un effet favorable en facilitant une valorisation optimale des bois exploités . En effet, elle peut permettre d'isoler des lots homogènes de taille suffisante, alors que sur la coupe même, la trop faible quantité de bois susceptible de faire des poteaux aurait pu conduire à les inclure dans un lot de petits sciages, voire de bois de trituration.

Avant leur utilisation les poteaux doivent être traités : c'est l'imprégnation qui a pour but de rendre le bois inattaquable par les champignons et les insectes.

Deux procédés existent :

— le procédé Boucherie qui consiste, sur des arbres fraîchement abattus, à chasser la sève par la pression d'une solution antiseptique, le plus souvent du sulfate de cuivre . Ce procédé est applicable au bois de pin, de sapin, d'épicéa et, avec parfois quelques difficultés,

165

I .F .F . XXVIII-N o SP . 1976

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G .-A . MORIN

aux bois d : mélèze et de douglas . L'injection dure un nombre de jours à peu près égal à la longueur en mètres du poteau ; elle est suivie d'un séchage à l'air libre qui dure au moins trois mois;

— les procédés utilisés sur les chantiers dits « mécaniques » ; les bois sont introduits dans une autoclave puis une solution d'injection (créosote, solutions organiques, etc .) y est comprimée jusqu'à ce que les poteaux soient imprégnés à refus . L'injection est suivie de trois mois de séchage à l'air libre . II existe plusieurs procédés de ce type qui se distinguent par les solutions d'injection utilisées, les essences traitées, etc . Ces chantiers ont en commun de permettre le traitement de bois secs (cas des poteaux importés), et de nécessiter des inves- tissements plus importants que les chantiers « Boucherie D.

Actuellement il existe 32 chantiers « Boucherie » et 17 chantiers « mécaniques » qui traitent respectivement 35 à 40 % et 60 à 65 % de la production de poteaux . Ces 49 chantiers dépendent d'une vingtaine d'entreprises . Ils sont situés dans les régions de production ou d'introduction de poteaux importés (il s'agit alors de chantiers « mécaniques ») avec une concentration

marquée dans le sud-est du Massif Central.

Dix départements (soit par ordre d'importance la Haute-Loire, la Lozère, les Vosges, l'Ardèche , la Corrèze, le Puy-de-Dôme, la Loire, l'Aude, la Côte-d'Or et la Saône-et-Loire) fournissent les deux tiers de la production nationale de poteaux.

L'évolution du marché

Un effort important devra être fait dans les années à venir afin de faire face aux besoins parti- culièrement élevés de l'administration des P . et T . prévus pour la période du VII e Plan.

Le poteau en bois présente certes des avantages techniques sur le poteau métallique pour un prix unitaire moins élevé ; il présente en outre des avantages esthétiques certains, ainsi que l'a montré une étude paysagère . Mais il est à craindre que, si les P . et T . sont obligés d'accroître leur approvisionnement en poteaux métalliques pour faire face à leurs besoins,

cette part du marché ne soit durablement perdue.

En effet il apparaît que les fournitures de poteaux métalliques dépasseront, dès 1977, celles de poteaux en bois qui n'atteindraient que 1 200 000 unités, compte tenu de ce que les

P . et T . n'envisagent pas de poursuivre leurs importations directes.

Un effort particulier devra donc être accompli dans les années à venir, effort qui devra être celui de toutes les parties intéressées.

A ce jour des actions ont été menées en vue de sensibiliser les détenteurs de la ressource à l'intérêt que peut représenter pour eux la mobilisation des poteaux ; ainsi depuis 1968, l'Office national des forêts signale la présence de poteaux dans les coupes mises en adjudication.

Les importantes plantations résineuses effectuées depuis 1947 avec l'aide du Fonds forestier national pourraient contribuer à une augmentation considérable de la ressource éventuelle en poteaux si .

— les coupes offertes comportent un nombre suffisant de poteaux;

— le reste du volume de la coupe trouve un débouché à la trituration.

L'intérêt financier de l'exploitation des poteaux pourrait permettre au propriétaire de consentir un prix intéressant pour les rondins de trituration qui en sont le sous-produit fatal, prix qui leur garantirait un écoulement prioritaire par l'industrie de la trituration.

Enfin, outre l'utilisation directe de bois ronds, il est possible de faire des poteaux en lamellé- collé, ce qui pourrait être une façon pour le matériau bois de conserver ce marché.

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Ressources et besoins en bois de la France

Quelle est la place des poteaux par rapport aux autres productions de la forêt?

En 1974 la production de poteaux était de 164 000 m 3 soit 0,52 % du total des volumes exploités . Ces chiffres devenaient en 1975, 202 000 m 3 et 0,73 %, la demande de poteaux ayant augmenté dans un marché du bois déprimé.

En 1974, la valeur moyenne du mètre cube sur pied de bois à poteaux était de 100 F et la valeur de la production de poteaux représentait 0,48 % de l'ensemble des bois vendus sur pied.

En 1975, la valeur moyenne du mètre cube passait à 130 F, la valeur de la production de poteaux représentait 0,75 % de l'ensemble des bois vendus sur pied.

LES TRAVERSES

La demande

La consommation de traverses est essentiellement le fait des besoins du chemin de fer.

La France exporte une part appréciable de sa production de traverses, environ 40 %, notamment vers la Belgique, les Pays-Bas, la République fédérale allemande, etc . Cependant certains besoins particuliers ont entraîné le développement d'un courant d'importation non négligeable en traverses provenant du Cameroun et du Gabon (traverses en azobé).

(En 1 000 traverses) 1965 1970 1972 1973 1974 1975

o

Total 1 934 2 334 2 041 1 646 1 892 2 252

ôa x

Feuillus bruts . . 1 260 1 680 1 436 1 070 1 320 1 600

W Conifères bruts . . . 481 258 242 200 242 242

o

Total 231 245 481 306 312 425

âa

Feuillus bruts . . . . 168 190 137 11 3 30

E

Azobé 35 36 327 270 278 334

Sources : (Statistiques douanières)

— Coefficient de conversion des tonnes en m 3 (s) : 1,1 en feuillus et 1,4 en conifères

— 11 traverses par m 3 (s).

Les exportations sont à 70 % des traverses feuillues brutes, le complément étant constitué de traverses de conifères brutes et également de traverses injectées de feuillus ou de conifères.

Pour les importations, il convient de remarquer, à partir de 1972, la substitution, pour une quantité accrue, des traverses en azobé aux traverses en feuillus tempérés jusqu'alors importées.

Les traverses en azobé sont utilisées par la R .A .T .P . (30 000 par an environ), car dans le réseau souterrain les problèmes de manutention et de bruit limitent l'emploi des traverses en béton.

La S .N .C .F . en importe 200 000 par an ; ces traverses sont utilisées sur certaines parties des lignes équipées de traverses en béton : terrain glaiseux (où les traverses en béton risquent

de poinçonner), courbes, tunnels, etc . 167

R .F .F . XXVIII-N° SP . 1976

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La S .N .C .F . est, de loin, le principal acheteur de traverses puisqu'elle achète environ 80 % des traverses commercialisées . Le surplus est destiné aux embranchements particuliers.

En rapprochant le solde du commerce extérieur des données de la production (Source : Enquête annuelle branche du Service des forêts), o ;t obtient une estimation de la consom- mation apparente :

(En 1 000 traverses) 1965 1970 1972 1973 1974 1975

Production 5 235 4 280 4 800 3 800 3 600 4 370

Solde du commerce extérieur 1 700 2 090 1 550 1 340 1 580 1 830

Consommation apparente . 3 535 2 190 3 250 2 460 2 020 2 540

L'évolution des achats sur le marché intérieur est la suivante :

(En 1 000 traverses) 1965 1970 1972 1973 1974 1975 1976

S .N .C .F ." . 2 615 1 275 2 560 1 615 1 642 1 970 1 580

Particuliers 538 573 586 514 413

Total . . . — 1 813 3 133 2 201 2 156 2 383 —

Source : (S .N .C .F . et Fédération des injecteurs de traverses).

' Pour avoir le total des achats de la S .N .C .F ., il faudrait ajouter à ce montant celui des achats à l'importation.

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Ressources et besoins en bois de la France

Les traverses sont fabriquées par sciage de bois de qualité secondaire :

— 80 % de chêne;

— 10 % de hêtre;

— 10 % de bois de conifères (pin maritime).

Géographiquement cette production est assez concentrée : la Haute-Vienne, la Saône-et- Loire, les Vosges, la Haute-Saône, la Dordogne, la Corrèze, la Nièvre et les Landes, assurent plus de la moitié de la production nationale.

La part de la valeur totale de notre production représentait en 1974, 5,5 % du total des sciages commercialisés d'essences feuillues indigènes ; en 1975 cette part était de 9,5 %.

Avant leur utilisation les traverses doivent être injectées afin d'être préservées contre les atteintes du milieu (champignons . insectes, etc .).

Les échanges extérieurs portent surtout sur des traverses brutes, non traitées, dites blanches;

les traverses traitées ne représentent que 15 % du nombre des traverses exportées et 10 % des traverses importées.

La S .N .C .F . achète ses traverses en passant avec des scieurs, après appel d'offres, des contrats annuels ou pluriannuels qui, en 1975, se montèrent respectivement à 745 000 et 847 000 traverses . Les traverses ainsi achetées sont pour les 2/3 environ traitées directement par la S .N .C .F . qui possède trois chantiers d'injection, le reste est traité à façon par des particuliers (il existe 18 chantiers d'injection traitant des traverses, en plus de ceux de la S .N .C .F .).

Jusqu'en 1972, la S .N .C .F . procédait à des achats complémentaires de traverses traitées auprès des injecteurs privés (de 240 à 400 000 traverses par an) ; ces achats ont considé- rablement diminué en 1973 (60 000 traverses) pour cesser complètement à partir de 1974.

Les injecteurs privés traitent la totalité des traverses destinées aux embranchements parti- culiers.

Les appareils de voie sont des bois de dimensions particulières destinés aux embranchements et aiguillages . Leur production annuelle, de l'ordre de 60 000 m 3 , s'ajoute à celle des traverses.

Évolution actuelle du marché des traverses

Au début des années 1960, les achats de la S .N .C .F . étaient annuellement de l'ordre de 3 millions de traverses . Leur diminution a été progressive, pour se stabiliser vers 2 millions da traverses . Puis, en 1976, la S .N .C .F . a diminué ses achats de 25 % ; enfin pour 1977, les perspectives sont beaucoup plus sombres : la S .N .C .F . se limiterait à 900 000 traverses c'est- à-dire aux contrats pluriannuels en cours.

Cette diminution des achats s'explique par le cumul de deux facteurs : la diminution de la longueur totale du réseau liée à la suppression de certaines lignes secondaires et le déve- loppement de l'utilisation de traverses en béton dont les achats atteindraient 1 million d'unités dans les années à venir . Bien que ce point soit discuté, la S .N .C .F . considère que le prix de pose et d'entretien d'une voie avec des traverses en béton est concurrentiel par rapport à celui de la traverse bois qui a fortement augmenté, il est vrai, depuis 1973, le prix unitaire de la traverse en chêne étant passé de 21 F à cette date à 40 F en 1975.

Pour nos échanges extérieurs deux problèmes peuvent être posés :

— le risque d'une diminution des achats des compagnies étrangères s'orientant également vers le béton;

— la justification des importations de traverses en azobé : celles-ci sont plus lourdes et plus durables que les traverses en bois indigènes, mais sont-elles réellement concur- rentielles? Ce courant d'importation est d'ailleurs très récent.

169

3 .F.F . XXVIII-N o SP . 1976

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G .-A . MORIN

Les traverses fournissaient un débouché pour les bois de qualités secondaires, en parti- culier de chêne.

La diminution brutale des achats de la S .N .C .F . aura donc des conséquences brutales sur des entreprises spécialisées, implantées en milieu rural (environ 700 scieries produisent

des traverses).

A long terme une réduction sensible de ce débouché apparaît néanmoins inéluctable, aussi une action est-elle en cours en vue de la recherche de débouchés nouveaux pour ces bois de qualité secondaire.

LES BOIS DE MINE

Au cours de la période 1965-1 973 la production de bois de mine a été régulièrement et forte- ment décroissante . Cependant la crise pétrolière, à partir de 1973, a permis sinon une reprise du moins une stabilisation au niveau atteint à ce moment-là.

(En 1 000 m 3 ) 1965 1970 1972 1973 1974 1975

Feuillus . . 409 209 132 109 100 156

Conifères . 987 499 343 323 317 346

Les dix principaux départements producteurs, la Moselle, les Vosges, le Bas-Rhin, le Haut- Rhin, la Haute-Loire, la Lozère, les Landes, le Loir-et-Cher, l'Yonne et la Côte-d'Or, assurent plus de la moitié de la production nationale . A eux seuls les quatre départements cités de Lorraine et d'Alsace en assurent le quart.

En 1974, cette production représentait 1,3 % des volumes exploités et 0,6 % de l'ensemble des bois vendus sur pied . En 1975, la part dans le volume s'est accrue à 1,75 % et dans la valeur à 1 % . Le prix unitaire du mètre cube sur pied ressortait à 55 F en 1974 et 65 F en 1975 ; ce prix est inférieur au prix des bois d'oeuvre, mais nettement supérieur à celui des bois de trituration.

La France était traditionnellement exportatrice de bois de mine . La décroissance des besoins ayant également touché nos clients, le volume de nos échanges s'est réduit parallèlement à la réduction de la production nationale . Les importations se sont toutefois très fortement accrues à partir de 1974 pour des motifs conjoncturels.

(En 1 000 m 3 ) 1965 1970 1972 1973 1974 1975

Feuillus . Exportations

4,4 4,6 3,4 5,1 2,2 1,8

1 Conifères . 144 75 26,1 33,3 47,7 49,2

Feuillus . Importations

0,2 3,2 2,3

/ Conifères . 8,3 24 22,8

-

19,3 82,1 84,2

170

(10)

Le marché intérieur des bois de mine se caractérise par un acheteur prépondérant : les Charbon- nages de France ; les Houillères du Bassin de Lorraine tiennent une grande place, d'où l'impor- tance signalée plus haut des volumes exploités en Lorraine et Alsace.

Les Charbonnages de France traitent avec 160 fournisseurs, dont la moitié pour les Houillères du Bassin de Lorraine ; les quatre plus importants couvrent 30 % des fournitures.

A l'automne 1973, ayant décidé d'augmenter leurs achats et craignant d'avoir des difficultés à s'approvisionner sur le marché français, les Houillères de Lorraine ont passé un contrat de quatre ans avec un fournisseur allemand (qui a le monopole de fourniture aux Mines de la Sarre) pour des quantités de l'ordre de 60 000 m 3 , ce qui explique le quadruplement des importations de bois de mine de conifères constaté à partir de 1974.

Pour les années à venir, jusqu'en 1980, il est estimé que la demande intérieure en bois de mine devrait se stabiliser autour de 350 000 m 3 par an.

LES BOIS RONDS DIVERS

II s'agit des pieux, piquets, cannes et manches d'outils . La production nationale est difficile à préciser . En 1973, il y avait eu une tension sur le marché des piquets de vigne, tradition- nellement en robinier et châtaignier, ce qui avait fourni un débouché pour des pieux en pin à la suite des importantes plantations qui s'étaient faites dans le vignoble de Cognac . Aujour- d'hui ces plantations sont arrêtées, aussi ce problème ne se pose-t-il plus.

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R .F .F . XXVIII-N° SP . 1976

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G .-A . MORIN

Nos échanges dans cette catégorie sont minimes (exportations de l'ordre de 6 000 m 3 , importations inférieures à 1 000 m 3 ), mais légèrement excédentaires en valeur (2 millions de francs en 1975).

Poteaux, traverses, bois de mine et autres bois ronds divers ne représentent certes qu'une portion assez faible du volume récolté et de la valeur de la production forestière . Malgré des marchés difficiles soumis à une assez forte concurrence industrielle, ces produits méritent cependant une défense mieux organisée .

Georges-André MORIN

Ingénieur du G .R .E .F.

Chef du bureau des produits forestiers SERVICE DES FORETS 1 ter, avenue de Lowendal

75700 PARIS

172

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