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Stabilité et stabilité asymptotique des systèmes diérentiels liné'aires

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Stabilité et stabilité asymptotique des systèmes diérentiels liné'aires

Pierre Lissy May 6, 2010

Théorème 1. Le point d'équilibrex= 0du système diérentieldx/dt=Axest asymptotiquement stable ssi toutes les valeurs propres complexes deA ont une partie réelle négative.

Proof. La condition est nécessaire. En eet, si il existe une valeur propre de partie réelle positive ou nulle, notéeλ, de vecteur proprev. Alors la solution du système avec condition initialex(0) =εv estεeλt, dont la norme ne tend jamais vers0quandt→ ∞, quel que soitε >0.

La condition est susante. Pour le voir, posons a un majorant strict strictement négatif de la plus grande partie réelle des valeurs propres de A (c'est possible car les vp ont une partie réelle strictemetn négatifs). On poseP le polynôme caractéristique deA, les valeurs propres sont λ1, . . . , λr de multiplicité m1, . . . mr. On applique le lemme des noyaux et Cayley−Hamilton pour écrire E comme somme des espaces caractéristiques Ei. Si x ∈ Ei, alors exp(tA)x = eλitPmi−1

k=1 tk/k!(A−λIn)k. (carA−λInetλIncommutent). Du coup pour unxgénéral qu'on dé- compose sur les sevEienxi, on aexp(tA) =P

Qi(t)eλitavec lesQipolynômiaux. Mias par crois- sance comparée, sur(0,∞), commeλi−areste strictement négatif, on a qu'il existe une constante Ktelle que pour toutiet pour toutt, on a||Qi(t)||ei−at6K. Du coup,||exp(At)x||6CnKe−at. Quandt→ ∞ca tend vers0, c'est globalement asymptotiquement stable (quel que soit le vecteur qu'on prend au départ ca marche.)

On a démontré au passage qu'un tel équilibre est du coup globalement asymptotiquement stable.

Théorème 2.0est un équilibre stable ssi les valeurs propres ont une partie réelle négative ou nulles et pour ceux où la partie réelle est négative, le sous-espace propre et le sous-espace carcatéristique commutent (autrement dit, la partie nilpotente sur le sous-espace caractéristique correspondant est nul).

Proof. Calculons l'exponentielle d'un bloc de Jordant(λId+N)avecN ayant que des 1 sur ma sur-diagonale. On trouve assez facilement la forme suivante: eλt sur la diagonale, et sur la ime surdiagonale on a ti/i!. On voit donc que la condition imposée est nécessaire. En eet, si l'on prend une valeur propreλdont la partie réelle est sttrictement positive, le même calcul que dans le théorème précédent monter que0 ne peut être stable (ca explose). Maintenant, si l'on suppose que l'on a une valeur propre λ telle que le sous-espace propre correspondant n'est pas égal au sous-espace propre. Cela signie qu'il existe (par la réduction de Jordan) un certain vecteurv , et un certain vecteurunon colinéaire àvtel queAv=λv+u. Du coup, la solutionetAεvvaut grâce au petit calcul précédenteλt+tu. Quand t→ ∞, la norme de ce truc tend vers ∞et ceci pour toutε, donc0ne peut être stable.

Pour le sens réciproque, c'est facile. En eet, supposons que les s premières valeurs propres soient de partie réelle strictement négatives et que les suivantes soient de partie réelle nulle. On refait exactement la même chose que totu à l'heure. On poseP le polynôme caractéristique deA, les valeurs propres sont λ1, . . . , λr de multiplicité m1, . . . mr. On applique le lemme des noyaux et Cayley−Hamilton pour écrire E comme somme des espaces caractéristiques Ei. Si x∈Ei, alorsexp(tA)x=eλitPmi−1

k=1 tk/k!(A−λIn)k. (carA−λInetλIn commutent). Du coup pour un xgénéral qu'on décompose sur les sevEi enxi, on aexp(tA) =Ps

i=1Qi(t)eλit+Pr

k=s+1eλitPi

avec lesQi polynômiaux (les derniers termes proviennet du fait que le sous-espace propre est ici le sous-espace carcatéristique) et lesPi ne dépendant pas det(c'est juste une matrice de projection sur un sep). Mais comme tout à l'heure par croissance comparée, on obtient qu'il existe unK tel

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que pour touti6s, on a||Qi(t)eλit||6K, mais pour les valeurs propres suivante on a la partie réelle qui est nulle donc||eλitP||6K0. Ainsi on a bien que ||exp(tA)||6C avecc sontant, donc le point d'équilibre0est globalement stable.

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