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Brève communication. Calcul de la moyenne d'une fonction presque-périodique. Application au calcul d'intégrales

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Texte intégral

(1)

R EVUE FRANÇAISE D ’ INFORMATIQUE ET DE RECHERCHE OPÉRATIONNELLE . S ÉRIE ROUGE

M ICHEL S AINT -A NDRÉ

Brève communication. Calcul de la moyenne d’une fonction presque-périodique. Application au calcul d’intégrales

Revue française d’informatique et de recherche opérationnelle. Sé- rie rouge, tome 4, noR3 (1970), p. 141-146

<http://www.numdam.org/item?id=M2AN_1970__4_3_141_0>

© AFCET, 1970, tous droits réservés.

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(2)

CALCUL DE LA MOYENNE

D'UNE FONCTION PRESQUE-PERIODIQUE APPLICATION AU CALCUL D'INTEGRALES

par Michel SAINT-ANDRÉ

Résumé. — Pour calculer la moyenne d'une fonction presque-périodique sur R* au sens de Bohr dont le développement en série de Fourier est normalement convergent, on propose,, soit d'utiliser un quadrillage de V hyper cube de Rw, soit de calculer la moyenne arithmétique des valeurs de la fonction considérée suivant une direction bien déterminée. Pour cette der- nière méthode et dans le cas d*une jonction périodique sur Rrt, on effectue ainsi un balayage de Vhypercube de Rn suivant des segments de droites parallèles. On applique ensuite ces méthodes au calcul d7 intégrales (simples ou multiples) et on donne une majoration de Verreur.

Considérons un phénomène physique dépendant d'un ou de plusieurs paramètres xu x2,..., xn auquel est attachée une fonction A. Supposons que ce phénomène soit « permanent en moyenne » et proposons-nous de calculer la valeur moyenne de la fonction A. En effectuant un changement de variable, on peut toujours transformer la fonction h en une certaine fonction ƒ de même moyenne et définir M(f) par :

!f(

Jc

M(f) = lim - i - !f(x) dx avec c = [—T9Tf (2T)nJ

Dans certains cas les procédés expérimentaux permettent de mesurer directement M(f) avec une approximation suffisante, mais on peut aussi procéder de la manière suivante :

| N - l J V - 1

On calcule : SN = — 2 J — X /(^iai> •»» K^n) Po u r u n certain : (al5..., ân) = a appartenant à Rn puis la limite :

Mx(f) = lim SN (première méthode)

(1) Département de Mathématiques Appliquées, Clermont-Ferrand, appartient à l'équipe de recherche associée n° 3.

(3)

142 M. SAINT-ANDRÉ

ou encore (deuxième méthode) on calcule : S'N = — ^ f(kâ) pour un certain ôc -" ft=o

appartenant à Rn, puis la limite : M2(f) = lim S^.

Le problème se pose donc de savoir si les moyennes Mt(f) et M2(f) sont égales à la quantité M(f) cherchée et si oui, dans quels cas? C'est-à-dire, pour quels â appartenant à R" a-t-on l'égalité entre ces moyennes discrètes et la moyenne continue M(f)l Nous avons répondu à ces questions dans le cas où ƒ est une fonction presque-périodique au sens de Bohr ayant une série de Fourier normalement convergente dans [4], c'est-à-dire où :

f(xu ..., xn) =f(x) = + X Cc avec : S = £ \c-\ < + oo.

p€S

(M. Mendès-France a envisagé dans [3] le cas monodimensionnel où ƒ est, soit une fonction aléatoire stationnaire du second ordre, soit une fonction presque-périodique, soit une fonction pseudo-aléatoire.)

Cette classe de fonctions comprenant l'importante classe des fonctions continues périodiques sur R", il est facile d'appliquer ces méthodes au calcul d'intégrales définies (voir § B).

Nous allons voir que l'erreur IN d'ordre N commise en appliquant ces méthodes de calcul est dans tous les cas majorée par une quantité de la forme : K

— + p où p est le reste d'ordre R de la série des modules des coefficients de Fourier de la fonction ƒ (dans le paragraphe C nous donnons une majoration évitant le calcul des coefficients de Fourier).

Ces méthodes donnent donc une meilleure précision que les méthodes de Monte-Carlo utilisant des suites de nombres aléatoires puisque nous savons que dans ce cas l'erreur d'ordre N est en —— et que d'autre part le résultat

VN

obtenu n'a pas de grande valeur en soi puisqu'il dépend d'un seuil de proba- bilité accepté à l'avance.

J. Bass et J. P. Bertrandias ont montré dans [1] et [2] qu'il valait mieux utiliser des suites arithmétiques équiréparties que des nombres aléatoires

« véritables » et que dans le cas monodimensionnel la suite qui semble donner les meilleurs résultats est la suite : xn ~ An constituée des parties fraction- naires des multiples d'un même nombre réel A (cette suite est équirépartie si A est irrationnel et les meilleurs résultats sont obtenus lorsque A est qua- dratique).

(4)

A. RESULTATS RELATIFS AU CALCUL DE LA MOYENNE D'UNE FONCTION PRESQUE-PERIODIQUE

Soit: f(5c) = c^+ YJ Cpe2f7t<Ap'x> où les vecteurs pseudo-périodes :

^P = (*w • •> \n) seront supposés tous différents deux à deux et différents du vecteur nul 5 de Rn.

Théorème 1

• Si ƒ est une fonction presque périodique sur R" ayant une série de Fourier normalement convergente.

• Si : Y) > 0 avec : TJ = Min (7]r) et 7jP = Inf 11 —

r = l , 2 , . . . , n p€S; XPf,^0

Alors : Mx(f) = 05 — . d'où la technique de calcul :

Pour calculer M(f) il suffit de déterminer â appartenant à R" tel que 73 soit strictement positif et de calculer les sommes partielles SN9 puis la limite lorsque N tend vers l'infini.

REMARQUES

1) Si la fonction ƒ considérée est un polynôme trigonométrique généralisé (S fini) il suffit que : X^a,. ne soit jamais entier relatif pour tout p appartenant à 5 et pour tout : r = 1, 2,..., n; pour assurer que : 7) > 0 et dans ce cas :

\lN\ = \M(f) — SN\^^ a v e c K= F € S

Dans le cas général, il suffit de tronquer la série de Fourier de ƒ pour se ramener au cas précédent, pour cela on considère :

S = {p € S: | \p\ | < R } avec | |jï| | = Max (\pj\)

y = l , 2 , . . . , n fD f « /• C I I *îl I N Z> I 1*1

•K* = i/> € 0 , I |/>| | ^ K+ 1 } et on obtient :

2 E H

et K = - - ^ avec : 73 = Min (y]r) et 7]r = Min 11 — c2m^ |

(5)

144 M. SAINT-ANDRÉ

2) Si tous les X? ont au moins q composantes non nulles pour tout p appartenant à S, alors :

U . | < 5

+ (

, avec *

Théorème 2

• Si ƒ est une fonction presque-périodique sur R" ayant une série de Fourier normalement convergente.

• Si :T)' > Oavec :•*)' = Inf |l _e 2 l"7 t < x ;>5 >| Alors :M2(f) = c5 = M(/>

^ 2

et | 4 | = \M(f) — S'N\ ^ -T7 + P avec X' =

B. APPLICATION AU CALCUL D'INTEGRALES DEFINIES Soit à calculer : 3 = j f(x) dx où ƒ est une fonction continue sur ƒ" = [0, l]"fc

Pour que la fonction F, engendrée par ƒ par périodicité, soit représentable par sa série de Fourier, il est nécessaire que ƒ vérifie le système (G) de con- ditions :

(G) \ lf u J+u ' n u "* J~u * J+u"'9

[ V (xl9 ...9xj-uxJ+ j , . . . , x j c / " "1 pour tout :j= 1,2,...,»

Ces conditions ne sont pas toujours vérifiées, mais cette hypothèse n'est pas restrictive; en effet, il suffit de transformer la fonction ƒ en une fonction ƒ * (par symétries) définie par :

/•*• ^ JY / v / xx , v I 2x si : x € [0,1]

ƒ*(*!,..., xn) =yfe(^),..., £(*„)) avec : g(x) = J

[ 2 —2jcsi:x€[i,l]

et 3 = J * = f f*Çc)dx.

C. MAJORATION DE p = ^ \c-p\ ET DE S = £ |cj|

Si ƒ est une fonction périodique, de période 1 par rapport à chaque variable*

admettant une dérivée partielle «ième mixte •= ^—— continue sur I\ alors 3* dx

(6)

la série de Fourier de ƒ est normalement sommable et de somme f(x). En uti- lisant les inégalités de Cauchy-Schwartz et de Bessel-Parseval on a :

2 <? t 12-*( I (Ç

h

,,))

avec :

2

... 5xjq dx

Ces majorations peuvent être considérablement améliorées si la fonction ƒ présente en outre d'autres propriétés de régularité (voir [4], pages 61-63).

D. EXEMPLE : 3 = f f T Z

Jo Jo Jo 4

dx dydz

+ cos TZX + cos Tzy + cos -riz La fonction ƒ ne vérifie pas le système (C) de conditions du paragraphe B et la fonction ƒ * est ici définie par :

f*(x, y, z) — -T—. ~ • r— pour tout (x, y, z) ç I3

J \ >s> / 4 -f cos 2nx + cos 2ny + cos 2nz * v 7' J

Pour la première méthode de calcul nous prendrons :

et ainsi : -n > sin — T et le calcul de SN se réduit au calcul de : R + 1

5

L _ y y y

f

*f k

x

k

2

k

3

y

— \ 3 \ j ? l 1 7 ? I 1 7 ? 1 1 /

Par ailleurs, en utilisant les symétries de la fonction ƒ * le calcul de S± peut être réduit.

Pour la deuxième méthode de calcul, on prendra : 1 1 1 a = 37* 3(R + 1) 3(7? +

10

(7)

146 M. SAINT-ANDRÉ

et R impair afin d'assurer la condition : T)§ > sin — > 0. En prenant pour valeur de N un multiple du p.p.c.m. P de

i - = 3R;±- = 3(R + 1);1 = 3(R + 2); (P = 3*(* + 1)(* + 2)),

ax a2 a3

le calcul de S^ se réduit au calcul de : S2 = -5 2 J A^au ^a2> ^ 3 ) O^0*1"

résultats dans [4]).

E. CONCLUSION

II résulte de l'étude de ces deux méthodes de calcul que les meilleurs résultats sont obtenus par :

— la première méthode si la dimension n est faible (n = 2, 3, 4) et si ƒ est une fonction périodique (ou s'il s'agit d'un calcul d'intégrale),

— la deuxième méthode si la dimension n est grande (n ^ 5) et princi- palement si ƒ ne présente pas de symétrie.

Dans ce dernier cas, il se pose alors le problème de trouver un algorithme permettant de déterminer le â0 optimal (réalisant le maximum de : 73s).

BIBLIOGRAPHIE

[1] J. BASS, Nombres aléatoires. Suites arithmétiques. Méthodes de Monte-Carlo (Publications de l'I.S.U.P., vol. IX, 1960, fasc. 3, p. 289-325).

[2] J. P. BERTRANDIAS, Calcul d'une intégrale au moyen de la suite : xn = An. Éva- luation de l'erreur (Publications de l'I.S.U.P., vol. IX, 1960, fasc. 4, p. 335-349).

[3] M. MENDÈS-FRANCE, Calcul des moyennes des fonctions aléatoires ou pseudo- aléatoires par échantillonnage (Publications de l'I.S.U.P., vol. XI, 1962, fasc. 3, p. 225-256).

£4] M. SAINT-ANDRÉ, « Utilisation de suites équiréparties pour le calcul des inté- grales », Thèse de 3e cycle, 10 juillet 1970, département de Mathématiques Appli- quées, Clermont-Ferrand.

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