Géométrie descriptive. Construction de la tangente à une courbe à double courbure
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 10 (1819-1820), p. 89-92
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1819-1820__10__89_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1819-1820, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
89
GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE.
Construction de la tangente à
unecourbe à double courbure ;
Par
unAB
o N NÉ.
TANGENTES AUX COURBES A DOUBLE COURBURE.
Au Rédacteur des Annales;
MONSIEUR,
DANS
le traité de Géométriedescriptive ,
récemmentpublié
par M.VALLÉE,
Fauteurdonne , d’après M. Hachette,
la solution duproblème
dont voici l’énoncé :PROBLÈME.
Uneligne
courbequelconque,
à doublecourbure,
soumise ou non à la loi de
continuité,
étantdonnée,
avec un de sespoints ; mener, par ce point,
unetangente
à cette courbe ?Pour
parvenir
à sonbut , l’auteur, d’après
M. Hachette arecours à des surfaces
gauches
dont la courbe dont ils’agit
estl’intersection;
cequi
conduit à une solution sicompliquée qu’elle’
me
paraît pouvoir
passer pourImpraticable.
M. Vallée lui- - mêmesemble en
porter
le mêmejugement , puisqu’il dit ( pag. 268 )
que le
procedé qu’il
vient dedévelopper
est d’unemploi pénible,
et que c’est seulement
sous
lerapport
de lagéométrie descriptive
que M. Hachette a rendu un
grand
service à la science.J’ai
essayé
de résoudre le mêmeproblème
d’une manière diffé-Tom. X. I2
90 TANGENTES AUX COURBES
rente ;
et volet ma solutionqui
meparaît
assezsimple pour
mériter d’être connue. J’observe d’abordque la
cou-be et lepoint par les quel
il estquestion
de lui mener unetangente,
étant donnéspar
leurs
projections
horizontale etverticale, les projections
je latangente
par lepoint
donné ne seront autre chose que les tan-gentes
menées auxprojections
par lesprojections
du mêmepoint;
de sorte que tout le
problème
se réduit àsavoir
mener unetan- gente
à une courbeplane,
par unpoint
donné de cettecourbe ;
ce que
j’exécute
ainsiqu’il
suit :Soit...
M"M"M’PM’M’’M’’’...( fig. I0 )
la courbeplane
pro-posée ;
et soit P lepoint par lequel
on se propose de lui menerune
tangente.
Par cepoint
P soient menées à la courbe une suitede sécantes
arbitraires...M’’P, M’’P, M’P, M’P, M’’P, M’’’P,
...,sur
lesquelles
soientpuises,
àpartir
de cette _même courbe et dans le même sens, lestondeurs égales
et arbitraires...M’’’N’’’,M"N", M’N’, M’N’, M"N", M’’’N’’’,
...; par lespoints déterminés
par ceslongueurs ,
soit fait passer une secondecourbe ... N’’’N"N’ P, N’N’’N’’’..., laquelle
contiendra lepoint
P comme lapremière.
Si alors de ce
point
P comme centre, et avec un rayonégal à
la
longueur
constante etatbitraire dont
ilvient
d’êtrequestion,
on décrit un arc de cercle
coupant
cetteseconde
courbe enT ;
ladroite PT sera la
tangente demande.
Si ,
eneffet, on représente
engénéral
par r ladistance du point
P à un
point quelconque de la première courbe ,
et par u lalongueur constante ;
la distancedu point
P aupoint correspondant
de la seconde courbe aura pour
expression
a-r ; mais ,lorsque .
la sécante devient
tangente ,
on a r=0, donc pourla tangente
en
P,
on doit avoir PT=a.On
conçoit
que , dans lapratique ,
il convientde prendre
lalongueur
constante aussigrande que l’espace dont
onpeut disposer
peut
lepermettre ,
atm d’écarter lepoint
Tle plus possible
dupeint
P. Il con.vicndra aussi demultiplier davantage le nombre
des sécantes dans le
voisinage de
latangente , afin d’être plus sûr
A DOUBLE COURBURE.
91de la courbure
de la seconde courbe en cet endroit.Enfin ,
onpourra-
seménager
unmoyen
devérification ,
enportant
aussi lalongueur
constante en sensinverse ;
cequi
déterminera unenouvelle
courbeauxiliaire ,
etconséquemment
un nouveaupoint
T àl’op- posite
dupremier.
Lorsque
l’un despoints ... M’’’, M’’, M’, M’, M" , M’’’,
...,pris
sur la courbeprimitive ,
est très-voisin dupoint P ,
commeil
arrive ,
parexemple,
dans le cas actuel pour lepoint M’,
ladirection de la sécante
M’N’ peut
êtredouteuse ; alors ,
pour la déterminerplus sûrement
onpent
recourir auprocédé
que voici,et
qui porte
avec lui sa ’déffionstration-.Des
points
Pet M/
comme centres, et avec un même rayonquelconque, plus grand cependant
que la moitié dePMI,
soientdécrits
quatre
arcs secoupant
enG , H ; puis
de ces deuxpoints
comme centres et avec un autre rayon
arbitraire plus grand
ce-pendant
que la moitié de l’intervalleGH ,
soient décrits deux nou-veaux arcs se
coupant
enK ;
alors la droite PK sera la sécantedemandée.
Nous devons remarquer encore que nos deux courbes sont auxi- liaires l’une de
l’autre ,
d’où il suit que , si dupoint
P commecentre , et avec PT pour rayon, on décrit un arc de cercle cou-
pant
la courbeprimitive
enU , la
droite PU sera unetangente
cn P à son auxiliaire.
Il est presque
superflu
d’observerqu’en enseignant
à mener gra-phiquement
unetangente
à une courbeplane,
par unquelconque
de ses
points ,
nous avons aussienseigné implicitement
à lui menerune normale par le même
point.
Quoique
cette solution sembleplus simple
et non moins exacteque celle de M.
Hachette,
il resteratoujours
à cegéomètre
lemérite d’avoir le
premier
résolu laquestion.
Cequi peut
néanmoinsparaître extraordinaire ,
c’estqu’il
ait eu recours à des surfacescourbes, lorsque
toutes lesquantités
données et laquantité
cherchéese trouvent situées dans un même
plan.
Je ne serais paséloigné
92
PRESSION
de
croire ,
ausurplus ,
que la solution deM. Hachette , hieft analisée ,
setrouverait
revenir à cellequi
vient d’êtreexposée.
Agréez,
etc.Marseille,
le 16 deseptembre I8I9.
HYDRODYNAMIQUE.
Sur le principe d’hydrodynamique relatif à la force
d’impulsion des fluides ;
Par M. NARJOL.
Au Rédacteur des Annales.
MONSIEUR ,
UNE
erreur , il me te semble dumoins ,
s’estglissée
dansl’introduction que M. Girard a mise en tête de sa traduction de
l’ouvrage
deSMEATON ,
intitulé : Recherchesexpérimentales
surl’eau et les ents, etc.
Pour donner une idée de la
question , j’extrais
le passage suivant du livre de M. Girard.«
Que
l’onconçoive perce
d’un orifice le fond d’un vaserempli d’eau,
le fluide s’enéchappera
et exercera, à sa sortie du vase ,une certaine
pression
contre unplan opposé perpendiculairement à
sa direction.
« Suivant
l’opinion
de Newton... lepoids capable
de faireéqui-
libre à la
pression
exercée par un courant d’eau à sa sortie d’unvase entretenu constamment