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Universit´ e Paris 13 M1 : de l’arithm´ etique ` a la th´ eorie des nombres

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Academic year: 2022

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Universit´ e Paris 13 M1 : de l’arithm´ etique ` a la th´ eorie des nombres

Feuille de TD 3

Exercice 1. — Soit p un nombre premier impair.

— Montrer, en utilisant le lemme de Hensel, qu’un ´ el´ ement v ∈ Q × p qu’on ´ ecrit sous la forme v = p r u avec u ∈ Z × p , est un carr´ e si et seulement si r est pair et u est un carr´ e modulo p.

— D´ eduire de la question pr´ ec´ edente que Q × p / Q ×2 p ' ( Z /2 Z ) 2 . Remarque. On pourra aussi montrer que Q × 2 / Q ×2 2 ' ( Z /2 Z ) 3 .

— Quelles sont les extensions quadratiques de Q p ?

Remarque. Contrairement au cas de Q , il n’y a donc qu’un nombre fini d’extensions quadra- tiques de Q p . Cette propri´ et´ e est plus g´ en´ erale, puisque que Q p n’admet qu’un nombre fini d’extension de degr´ e n, comme nous allons le montrer dans les exercices suivants. Pour le montrer, on v´ erifie tout d’abord que toute extension L/ Q p admet une unique sous-extension K/Q p qui est non ramifi´ ee. En utilisant le lemme de Krasner ci-apr` es, on peut montrer que K admet un nombre fini d’extension totalement ramifi´ ee, ce qui donne donc un nombre fini de possibilit´ e pour L/K.

Exercice 2. — Soit α ∈ Q p . On d´ efinit alors ¯ v p (x) := [ 1

Q

p

[α]: Q

p

] v p N Q

p

[α]/Q

p

(α) .

— Soit σ un automorphisme du corps Q p . Montrer que pour tout α ∈ Q p , on a ¯ v p (σ(α)) = w(α).

— (Lemme de Krasner) Soit α 1 ∈ Q p s´ eparable de conjugu´ es α 2 , · · · , α n . On suppose qu’il existe β ∈ Q p tel que v ¯ p (β − α 1 ) > ¯ v p (β −α i ) pour tout i = 2, · · · , n. Montrer alors que Q p (α 1 ) ⊂ Q p (β).

— Soit f (X) = Q n

i=1 (X − α i ) = X n + a 1 X n−1 + · · · + a n ∈ Q p [X]. Montrer que pour tout i = 1, · · · , n, on a |α i | := p −¯ v

p

i

) < ||f|| 1 := a 1 + · · · + a n .

— Avec les notations pr´ ec´ edentes, construire un r´ eel δ strictement positif tel que si g(X) ∈ Q p [X] est un polynˆ ome unitaire v´ erifiant ||f − g|| 1 ≤ δ. Montrer alors que pour tout racine β de g(X), il existe α j tel que pour tout i 6= j, on ait |α j − β| < |α j − α i |, et en d´ eduire K(β) = K(α j ) puis que g(X) est irr´ eductible et s´ eparable.

Exercice 3. — Soit p premier impair. Montrer que les racines de l’unit´ e de Q p sont les p − 1 solutions de l’´ equation X p−1 − 1.

1

(2)

2

1 (1) Rappelons que tout v ∈ Q × p s’´ ecrit de mani` ere unique sous la forme v = p r u avec r ∈ Z et u ∈ Z × p . Si v = w 2 on a alors r ≡ 0 mod 2 et u est un carr´ e de Z × p de sorte que son image modulo p est aussi un carr´ e.

R´ eciproquement si u est un carr´ e modulo p alors, d’apr` es le lemme de Hensel, u est un carr´ e dans Z × p et donc p 2r u est un carr´ e.

(2) Le premier facteur correspond ` a l’image de r modulo 2 et le deuxi` eme ` a celle de u ∈ F × p / F ×2 p ' Z /2 Z .

(3) Une extension quadratique de Q p s’´ ecrit Q p [X]/(aX 2 +bX+c) = Q p [ √

d] o` u d = b 2 −4ac.

D’apr` es la question pr´ ec´ edente, il y a donc exactement 3 extensions quadratiques. Pour p ≡ 1 mod 4, on trouve Q p [ √

−1], Q p [ √

p] et Q p [ √

−p].

2 (1) Comme α et σ(α) ont le mˆ eme polynˆ ome minimal, ils ont la mˆ eme norme et engendrent des corps isomorphes ; ils ont donc la mˆ eme valuation.

(2) Supposons α 1 6∈ Q p (β) et soit σ : Q p (α 1 , β) −→ Q p qui fixe Q p (β) mais pas α 1 . On a alors ¯ v p (β − α 1 ) = ¯ v p (σ(β − α 1 )) = ¯ v p (β − α i ) avec i ≥ 2. Or ¯ v p1 − α i ) = ¯ v p ((α 1 − β) + (β − α i )) ≥ min{¯ v p1 − β), v ¯ p (β − α i )} = ¯ v p1 − β) ce qui contredit notre hypoth` ese.

(3) C’est clair si f(X) = X n . Sinon ||f || 1 > 1. Pour |α i | ≤ 1, il n’y a rien ` a faire et pour

i | > 1, de |α i | n = |a 1 α n−1 i +· · ·+a n−1 α i +a n | et donc |α i | ≤ max{|a 1 α n−1 i |, · · · , |a n−1 α i |, |a n |}.

Pour j tel que a j 6= 0, on a ainsi |α i | ≤ |α n−j i | ≤ |a j | ≤ ||f|| 1 . (4) Soit = min{1, min i6=j {|α i − α j |}} puis δ = ( 2(||f||

1

+1) ) n < 1. Notons que g ∈ Q p [X]

unitaire, l’in´ egalit´ e ||f − g|| 1 < δ, impose deg f = deg g. On ´ ecrit g(X) = X n + b 1 X n−1 +

· · · + b 1 X + b 0 avec ||g|| 1 ≤ ||f|| 1 + ||g − f || 1 < ||f || 1 + δ. Pour β une racine de g(X), on a

|f (β)| = |f (β) − g(β)| ≤ P n

i=0 |a i − b i |.|β| i < P n

i=0 |a i − b i |.||g|| i 1

≤ ||f − g|| 1 .||g|| n 1 < δ(||f || 1 + δ) n < δ(||f || 1 + 1) n = ( 2 ) n . Par ailleurs on a f (β) = Q n

i=1 |β − α i | de sorte qu’il existe α j tel que |β − α j | < /2. D’apr` es la d´ efinition de , on a |α j − β| < |α j − α i | pour tout j 6= i. D’apr` es le lemme de Krasner, on a Q p (α j ) ⊂ Q p (β). Comme en outre n = [ Q p (α j ) : Q p ] ≤ [ Q p (β ) : Q p ] ≤ n et donc Q p (α j ) = Q p (β). En particulier β est s´ eparable et g est le polnynˆ ome minimal de β qui est donc irr´ eductible.

3 Si x n = 1 alors |x| n p = 1 soit |x| p = 1 et donc x ∈ Z × p . Pour m premier avec p, d’apr` es le lemme de Hensel si x ≡ y mod p sont deux solutions de X m − 1 alors x = y. Comme F × p ' Z /(p − 1) Z , alors m doit ˆ etre un diviseur de p − 1. R´ eciproquement le lemme de Hensel fournit des racines de X p−1 − 1.

Enfin pour f (X) = X p − 1, pour appliquer la version forte du lemme de Hensel ??, en

notant que |f 0 (x)| p = |px p−1 | p = 1/p, il suffit de montrer que x ≡ 1 mod p 2 Z p . On ´ ecrit

x = 1 + py avec 1 = (1 + py) p ≡ 1 + p 2 y mod p 3 et donc y ≡ 0 mod p. Le lemme de Hensel

donne alors x = 1 et donc la seule racine de X p − 1 est x = 1.

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