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Recherche des solutions de l'équation de Boltzmann stationnaire

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Academic year: 2022

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HAL Id: jpa-00205457

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205457

Submitted on 1 Jan 1963

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Recherche des solutions de l’équation de Boltzmann stationnaire

J. Tavernier

To cite this version:

J. Tavernier. Recherche des solutions de l’équation de Boltzmann stationnaire. Journal de Physique,

1963, 24 (4), pp.241-244. �10.1051/jphys:01963002404024100�. �jpa-00205457�

(2)

241.

RECHERCHE DES SOLUTIONS DE L’ÉQUATION DE BOLTZMANN STATIONNAIRE

Par J. TAVERNIER,

Laboratoire Central des Industries Électriques, Fontenay-aux-Roses (Seine).

Résumé.

2014

A partir d’une interprétation physique de la solution proposée par Chambers,

l’auteur développe

une

méthode de résolution de l’équation de Boltzmann pour les états station- naires. La solution obtenue dans l’approximation d’un temps de relaxation est valable à tous les ordres par rapport

au

champ électrique, gradient de température et champ magnétique.

Abstract..

2014

From

a

physical interpretation of the solution proposed by Chambers, the author develops

a

method of solving Boltzmann’s equation for stationary states. The solution, within

the relaxation time approximation, is valid for all magnitudes of the electric fields, thermal gra- dients and magnetic fields.

PHYSIQUE 24, 1963,

1. Introduction.

-

En 1952, R. Chambers [1]

proposa une solution de l’équation de Boltzmann pour les régimes stationnaires. Dans un récent article H. Budd [2] montre que cette solution véri- fie bien l’équation de Boltzmann dans l’hypothèse

de l’existence d’un temps de relaxation et d’une fonction de~répartition maxwellienne à l’équilibre thermique. La fonction de Chambers ignore l’exis-

tence d’un champ magnétique et d’un gradient de température.

Dans le présent article, nous proposons une interprétation de la solution de Chambers permet-

tant d’obtenir une méthode de résolution de l’équa-

tion de Boltzmann en régime, stationnaire.

La méthode décrite est ensuite utilisée pour cal- culer la fonction de répartition solution de l’équa-

tion de Boltzmann en présence d’un champ élec- trique et d’un champ magnétique. Nous donnons le résultat dans le cas où la fonction de répartition dépendrait des coordonnées d’espace.

2. Résolution de l’équation de Boltzmann sta- tionnaire.

-

L’équation à résoudre est :

où F est la force due au champ électrique et supposée constante (F

=

qE),

00 le vecteur pulsation cyclotron (w

=

qB/m)

P la quantité de mouvement, r(p) le temps de relaxation,

f o (P) la fonction de répartition à l’équilibre thermique,

et f (p) la fonction de répartition des particules en présence d’un champ électrique et d’une

induction magnétique.

L’étude de la solution proposée par Chambers

nous a conduits à montrer (annexe I) que la fonc-

tion de répartition soluton de l’équation (1) peut s’écrire :

où ~1 (p, y) et f 2 (p, y) sont respective ment solu-

tions des équations suivantes :

Il est intéressant de vérifier que l’expression (2)

pour est bien identique à celle donnée par Chambers en l’absence de champ magnétique. En effet, l’équation (31) a pour solution :

(l’opérateur exp- représente la translation

~ yF à effectuer sur la variable p).

Or, f o ne dépend de la quantité de mouvement p

que par l’intermédiaire de l’énergie E = p2/2m.

Donc il (p, y) peut s’écrire :

est l’énergie gagnée au champ électrique pendant l’intervalle de temps y.

Quant à l’équation (32), si l’on utilise l’évolution de la quantité de mouvement :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002404024100

(3)

242

elle s’intègre immédiatement sous la forme :

Les relations (4) et (6) permettent alors d’expli-

citer la fonction f(p) définie par (2) :

Cette expression est identique à celle de Cham- bers dans laquelle on a posé : y = t

-

t’. Notons que ce résultat est valable quelle que soit la fonc- tion d’équilibre 1,(E).

Par ailleurs, l’expression que nous proposons pour la solution de l’équation de Boltzmann sta-

tionnaire est susceptible de l’interprétation phy- sique suivante.

Si un ensemble d’électrons initialement en équi-

libre thermique à la température T est soumis à un champ électrique et un champ magnétique, leur

fonction de répartition variera, d’une part, sous

l’action des forces (électriques et magnétiques) et,

d’autre part, sous l’influence des collisions. Les deux causes sont indépendantes l’une de l’autre.

Dans ces conditions, f 1 (p, y) représente la densité

des particules qui, après un intervalle de temps y, auront la quantité de mouvement p ; la cause de la variation de la fonction de répartition étant uni- quement les forces extérieures. La quantité représente la fraction des particules subis-

03B4y y p p

sant des collisions dans l’intervalle de temps dy.

Par suite

-

d représente y P la fraction des

particules ayant la quantité de mouvement p pen- dant le temps dy. Pour tenir compte de toutes les collisions, que l’on considère comme des processus

indépendants, il faut faire la somme sur toutes les valeurs de y et par suite

3. Fonction de répartition stationnaire en pré-

sence d’un champ magnétique.

3.1. RECHERCHE DE LA SOLUTION DE L’ÉQUA-

TION (31). Dans le but de simplifier l’écriture, nous

définissons un opérateur sans dimension, ~, .tel

que :

Il est évident que cet opérateur est antisymé- trique et qu’il vérifie l’équation algébrique :

La solution de l’équation (31) s’écrit alors :

L’opérateur exp

-

+ peut être explicité en utilisant la relation suivante :

Oll

(A x est l’opérateur associé à A, tel que

~~=[~~]).

Un calcul reproduit en annexe II montre que

il (p, y) s’écrit :

Le résultat de l’action des trois derniers opéra-

teurs sur f o est la translation

A - . :

effectuée sur la variable p. D’où :

La définition de l’opérateur ~ permet d’écrire :

Sous la dernière forme, on reconnaît l’opérateur représentant la rotation des vecteurs p d’angle

(DY et ayant 8 pour axe. L’eflet de cet opérateur

sur les vecteurs p s’écrit : exp

-

Par suite :

fI. 1 fr r n .. A . 7 1

Il est intéressant de remarquer que l’argument

de la fonction ~o est la quantité de mouvement que posséderait à l’instant y, une particule se déplaçant

sous l’action de la force F

-

et dont la quantité

de mouvement à l’instant t

=

0 est p. En effet

l’équation d’évolution :

a pour solution : *.

et par suite :

Si la fonction de répartition à l’équilibre tiller-

(4)

243

mique ne dépend que de l’énergie E ==

f 1 (p, y) s’écrit :

La propriété d’antisymétrie de l’opérateur p et

la relation (8) conduisent à :

L’action de l’opérateur exp

-

laisse invariant E - AE, donc :

Si on se limite au premier ordre par rapport au champ électrique, il est intéressant de remarquer que la variation d’énergie AE(p, y) égale l’énergie

8E gagnée par la particule au champ électrique pendant l’intervalle de temps y. En effet, nous

montrons en annexe 3 que

où 8, E(F, y) et ~2 E(F, y) représentent les gains d’énergie du premier et du second ordre par rap-

port au champ électrique.

3.2. RECHERCIIE DE LA SOLUTION DE L’ÉOUA.-

TION (32).

-

Formellement, la solution de l’équa-

tion (32) 1

où est une fonction indépendante de y et

égale à 1 quel que soit p.

La formule (9) dans laquelle on pose :

et

permet d’expliciter (15) sous la forme :

ou en posant y - u = s, on obtient :

Le calcul développé en annexe 4 permet d’écrire :

3.3. SOLUTION DE L’ÉQUZ£TION DE BOLTZMANN. - La relation (2) conduit à :

ou en changeant y en

-

y :

étant la solution du mouvement telle que

p(0)

_

p. La solution ainsi obtenue est valable

quelle que soit la fonction d’équilibre thermique f ~ (p) et à tous les ordres par rapport au champ électrique et au champ magnétique. La seule hypo-

thèse est celle de l’existence d’un temps de relaxa-

tion dépendant de la quantité de mouvement.

4. Conclusions.

--

La méthode développée dans

les paragraphes précédents montre que l’équation

de Boltzmann stationnaire peut être résolue par l’intermédiaire de deux équations de Boltzmann

dépendant du temps dont les solutions ont une

interprétation physique très simple.

Notons que la méthode proposée est encore

valable lorsque les électrons sont soumis à un gra- dient de température.

Des calculs semblables à ceux donnés précédem-

ment permettent de montrer que dans ce cas :

où p(y) et r(y) sont définis par Inéquation du mouve-

ment : et

rn étant la masse des particules.

De plus, nous devons préciser que la méthode proposée résoud le problème de la recherche des solutions de l’équation stationnaire vérifiée par

l’opérateur densité, lorsque la thermalisation peut

être décrite par un temps de relaxation.

6

(5)

244

Annexe I.

-

En intégrant Inéquation (2) par

parties et remarquant que /2 (p, + 00)

=

0, on

obtient :

En posant F’

=

F + p /B c~, le premier membre

de l’équation (1) s’écrit :

Les relations (3) permettent de transformer

l’expression ci-dessus sous la forme :

L’intégration par parties du second terme montre que les trois premiers termes s’annulent mutuel- lement et que, par suite f (p) est solution de l’équa-

tion de Boltzmann stationnaire :

Annexe II.

-

Opérateur exp

-

y(F -~- copp).Vp.

Nous utilisons la formule (9) en posant -.

Il faut évaluer les opérateurs B. Ce calcul peut s’effectuer par récurrence. En effet :

Il est alors immédiat que :

La définition (9) de B(t) permet d’écrire :

et la propriété (8) de l’opérateur 03B2 conduit à :

Les trois opérateurs figurant dans la seconde exponentielle commutent entre eux et par suite elle peut être décomposée en un produit de trois exponentielles. Cette factorisation conduit à la formule (10).

Annexe III.

--

Pendant l’intervalle de temps y,

la particule gagne au champ électrique, l’énergie : -.

L’opérateur se développe en :

Par suite :

Il. U,I !l4 U,I

Nous voyons alors que :

Annexe IV.

-

Nous montrons que :

Dans ce but, nous remarquons que peut s’exprimer sous la forme suivante :

Nous avons alors en tenant compte de la rela- tion (8) :

+

== 2013

x(I + F

- y(I + P2) F + ll/ [1

-

F

=

Llp (x + y).

Co

L’argument du temps de relaxation

r

figurant

dans l’équation (16) s’écrit donc :

BIBLIOGRAPHIE [1] CHAMBERS (B.), Proc. Roy. Soc., London, 1952, A 65,

458.

[2] BUDD (H.), Phys. Rev., 1962, 127, 4.

Références

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