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Aimantation dans les champs forts et approche à la saturation absolue du néodyme et du dysprosium

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236015

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236015

Submitted on 1 Jan 1959

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Aimantation dans les champs forts et approche à la saturation absolue du néodyme et du dysprosium

Warren E. Henry

To cite this version:

Warren E. Henry. Aimantation dans les champs forts et approche à la saturation absolue du néodyme et du dysprosium. J. Phys. Radium, 1959, 20 (2-3), pp.192-194. �10.1051/jphysrad:01959002002- 3019200�. �jpa-00236015�

(2)

192

AIMANTATION DANS LES CHAMPS FORTS

ET APPROCHE A LA SATURATION ABSOLUE DU NÉODYME ET DU DYSPROSIUM

Par WARREN E.

HENRY,

U. S. Naval Research Laboratory, Washington, D. C., U. S. A.

Résumé. - On a mesuré directement le moment magnétique du néodyme dans des champs atteignant 70 000 gauss et à la température de l’hélium liquide. Le moment mesuré à 1,3 °K et 70 000 gauss est égal à 1,5 magnétons de Bohr par atome de néodyme. Le moment absolu extra-

polé est peut-être inférieur à 1,65 magnétons de Bohr par atome au lieu de 3,3 magnétons de Bohr

calculés.

Le moment rémanent du néodyme (champ appliqué = 0) croît de 0,006 magnéton de Bohr

à 4,2 °K à 0,009 à 1,3 °K. On a mesuré également le moment magnétique du dysprosium dans des champs atteignant 78 000 gauss et à plusieurs températures (140°, 80°, 4,2° et 1,3 °K). Le moment

à saturation absolue est égal à 7,6 magnétons de Bohr par atome de dysprosium. Le moment réma-

nent croît de 0,04 magnéton de Bohr par atome à 140 °K jusqu’à 0,67 magnéton de Bohr à 1,3°K.

Ces moments sont mesurés par une méthode balistique en déplaçant l’échantillon.

Abstract. 2014 Magnetic moments have been measured directly, by a sample motion ballistic

method on neodymium and dysprosium. For neodymium, difficult to saturate, the measu- rements were made in magnetic fields up to 70,000 gauss and at temperatures in the liquid helium region. At 1.3 °K and 70,000 gauss the measured moment is 1.5 Bohr magnetons per atom of

neodymium and the extrapolation yields not more than 1.65 Bohr magnetons per atom as com-

pared with 3.3 Bohr magnetons per atom calculated from quantum numbers. The small rema- nence increases between 4.2 and 1.3 °K.

The absolute moment measured for dysprosium at 1.3 °K and 78,000 gauss is 7.6 Bohr magne- tons per atom. The remanent moment increases from 0.04 Bohr magneton per atom at 140 °K to 0.67 Bohr magneton per atom at 1.3 °K.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM . TOME 20, FÉVRIER 1959,

Pour déterminer en

général

le moment absolu

d’un atome ou d’un

ion,

on mesure directement l’aimantation

près

de la

saturation, quand

la

pola-

risation est voisine de 100

%,

à

1,3

OK et dans un

champ

extérieur

égal

à 60 000 gauss par

exemple [1]. Quand

ces conditions n’existent pas (il arrive que le

champ

moléculaire augmente le

champ

extérieur

[2])

il est

possible

d’estimer le moment

magnétique

par deux méthodes : 1° On

peut déduire le moment

approximatif

de la mesure

de la

susceptibilité

en utilisant la loi de

Langevin.

2° On

peut

effectuer une double

extrapolation

pour estimer

approximativement

le moment à

partir

de l’aimantation

partielle

de la substance.

Les

susceptibilités

du

néodyme [3]

et du

dys- prosium [4]

ont été mesurées et les moments appro- ximatifs obtenus sont

respectivement 3,7

et

10,6, magnétons

de Bohr. Au-dessous de 110 °K Trombe a trouvé

2,08 magnétons

de Bohr pour le

néodyme.

Les mesures directes de l’aimantation sont limi- tées. Behrendt et al.

[3]

ont aimanté le

néodyme

dans un

champ

de 18 000 gauss à

4,2

OK et ils ont

trouvé seulement

0,75 magnétons

de Bohr par atome. Pour le

dysprosium,

Trombe a trouvé dans

un

champ

de 10 000 gauss à 77 OK une aimantation moyenne de

6,3 magnétons

de Bohr par atome,

tandis que Elliott et al.

[4],

à 31 OK dans des

champs

variant de 14 000 à 18 000 gauss, arrivent à un moment de

8,7 magnétons

de Bohr par atome

de

dysprosium.

En raison de la

dispersion

de ces

résultats,

nous nous sommes

proposés

de mesurer

les aimantations du Nd et

Dy

dans les

champs

forts et aux basses

températures.

Méthodes de mesure. - Dans la méthode

déjà

décrite

[1],

nous

déplaçons

l’échantillon entre les centres de deux bobines. Une déviation

galvano- métrique indique

la

polarisation magnétique.

Le

système

est étalonné avec du fer pur. Les échan- tillons d’un

poids égal

à 5 grammes sont purs à

99,9 %.

Résultats et discussion. - La

figure

1 montre

l’aimantation du

néodyme

en fonction du

champ magnétique

à

4,2

OK et

1,3

OK. Aux environs

de 8 000 gauss, l’aimantation n’est pas linéaire en fonction du

champ

et d’ailleurs on constate la

pré-

sence

d’hystérésis.

A

4,2

°K et dans un

champ

de 18 000 gauss nous avons mesuré un moment

(polarisation)

de

0,7 magnéton

de Bohr par atome de

néodyme

en bon accord avec la

polarisation

la

plus

élevée mesurée par Behrendt à

4,2 OK ;

au-

dessus de 20 000 gauss la

pente

décroît de

plus

en

plus

et à 70 000 gauss le moment devient

égal

à

1,45 magnétons

de Bohr par atome. A 70 000 gauss et

1,3

°K l’aimantation est

1,49

ma- gnétons de Bohr.

Puisqu’à

70 000 gauss et 100

oR,

le moment est

0,17

magnéton de Bohr par atome,

t(H

=

infini,

T =

0)

est

peut-être

inférieur à

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002002-3019200

(3)

193

1,65 magnétons

de Bohr par atome. Le moment rémanent du

néodyme

est

0,006 magnéton

de Bohr

à 4,2

OK et

0,009 magnéton

de Bohr à

1,3

OK.

Fie. 1. - Aimantation du ncodymc.

FIG. 2. - Aimantation du dysprosium.

La

figure

2 montre l’aimantation du

dysprosium qui

tend vers

7,6

magnétons de Bohr par atome

(moment

absolu)

à 78 000 gauss et

1,3 OK, puisque

l’aimantation dans les

champs

forts n’est pas fonc- tion de la

température

entre

1,3

et

4,2 degrés

abso-

lus. L’aimantation est de

7,2

magnétons de Bohr à

80 OK et environ de 6

magnétons

de Bohr à

140 OK. L’aimantation rémanente

(H

=

0)

est de

0,04 magnéton de

Bohr par atome à 140

OK, 0,16

à 80

OK, 0,51

à

4,2°

et

0,67

à

1,3

oR.

Pour le

néodyme

avec J ==

9/2,

L = 6 et

S

= 3/2,

il semble que le moment absolu doive être

3,3 magnétons

de Bohr par atome, mais cette

expérience indique 1,6 magnétons

de Bohr par atome. Le moment absolu du

dysprosium éga-

lement calculé

conventionnellement,

doit être

10,6 magnétons

de Bohr par atome, mais nous

trouvons

7,6 magnétons

de Bohr par atome.

Quelle

est

l’explication ?

Les

questions qui

se

posent

directement sont les suivantes : 10

quel

rôle

joue

le

champ électrique

cristallin en

déplaçant

les

niveaux

d’énergie

les

plus bas ;

quelle

sorte

d’interaction existe entre des électrons

4 f

et les

électrons 5s ?

, Nous continuerons les recherches sur

l’approche

à la saturation

magnétique

dans les terres rares

et leurs

composés

dans les

champs

forts et aux

basses

températures.

RÉFÉRENCES

[1] HENRY (W. E.), Phys. Rev., 1952, 88, 559.

[2] HENRY (W. E.), Bull. Inst. Int. du Froid, 20 janvier 1956, p. 166.

[3] TROMBE (F.), Ann. Physique, 1937, 7, 383. KLEMM (W.)

et BOMMER (H.), Z. anorg. u. allgem. Chem., 1939, 241, 264. ELLIOTT (J. F.), LEGVOLD (S.) et SPEDDING

(F. H.), Phys. Rev., 1954, 94, 50. BEHRENDT (D. R.),

LEGYOLD (S.) et SPEDDING (F. H.), Phys. Rev., 1957, 106, 723. BATES (L. F.) et al. Proc. Phys. Soc., London, 1955, B 68,181. LOCK (J. M.), Proc. Phys.

Soc., London, 1957, B 70, 572.

[4] TROMBE (F.), C. R. Acad. Sc., 1945, 221, 19 ; 1953, 236, 591. ELLIOTT (J. F.), LEGVOLD (S.) et SPEDDING

(F. H.), Phys. Rev., 1954, 94,1143.

DISCUSSION

Mr..Kittel. - It would be

interesting

to estimate

from the

approach

to saturation the

anisotropy

energy of

dysprosium

as a function of

temperature

and to compare this withtheoretical

expectations.

Of course this

suggestion

is not

applicable

if the

metal is

actually weakly antiferromagnetic.

Mr.

Henry.

- We have not carried out this

analysis

but

plan

to examine our data to see if we

can deduce the

anisotropy

energy from our results.

Mr. Bozorth. -- How do your results on

dys- prosium

compare with the recent results in

single crystals

obtained at Iowa State

by Legvold

and

Spedding ?

Mr. Henry.

- The saturation

magnetization

for

Dy

measured

by Elliott, Legvold

and

Spedding along

the easy direction of

magnetization

is

higher

than 1

reported

here. That

is,

1 obtained 7 . 6 Bohr magnetons per atom of

dysprosium

while

they

obtain 8.5 Bohr magnetons per atom at lower fields.

They

obtain this value

by multiplying

their raw data

by 4 Jr.

Should we get différent results ?

Mr. Lock. -

Neodyrnium

becomes antiferro-

magnetic

at about 7 OK and it is

possible

that fields much greater than 80 000 gauss arc

required

to

attain saturation.

(4)

194

Mr.

Henry.

--- We shall

apply

an additional

10,000

gauss to the

neodymium

to see if the

slope

becomes

sufficiently

small to make a more valid

extrapolation.

These measurements have been carried out in a Bitter type magnet four inches in

diameter. We

plan

to

modify

our

apparatus

so as

to use our one inch magnet which will allow us to

apply a

field of

110,000

gauss. This limitation of the moment may be a

crystalline

electric field effect and not

antiferromagnetism.

Mr. Pratt. - Dr.

Henry’s

data shown for the

magnetization

vs.

applied magnetic

field for neo-

dymium

showed certain fluctuations for fields in the range above

15,000

Oe at 4.2 OK. These fluc-

tuations

may be very significant

in

determining the

role

played by

the conduction électrons in the

coupling

of the

4f

electrons on different atoms.

The

strength

of

this 4 f -s coupling depends

on the

density

of conduction electrons at the Fermi level.

Oscillatory effects due to the Landau levels are of

course well known at

high

fields and low tempe-

ratures. If the

eff ective

mass of the conduction electrons is

sufficiently low,

one should expect to

see such fluctuations as observed

by Henry.

Mr.

Henry.

- Thank you for your comments, Dr. Pratt. We shall further examine and extend

our data so as to

permit

a définitive

analysis,

to see

if the effective mass and other parameters

permit

an oscillatory variation in the

magnetization.

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