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Aimantation spontanée des ferrites

René Pauthenet, L. Bochirol

To cite this version:

(2)

AIMANTATION

SPONTANÉE

DES FERRITES

Par RENÉ PAUTHENET et L. BOCHIROL.

Sommaire. 2014 Les auteurs ont étudié les variations de l’aimantation à saturation des ferrites

de magnésium et de cuivre en fonction de la température de trempe et montré que leurs résultats

pouvaient s’interpréter par une théorie de L. Néel relative à l’équilibre des ions bivalents entre les sites A et les sites B.

Ils ont également étudié la variation thermique de l’aimantation spontanée des ferrites de nickel,

de cobalt et de fer. Les résultats s’accordent avec la théorie de L. Néel, en utilisant les constantes de champ moléculaire déduites des expériences de Fallot et Maroni, relatives à la région paramagnétique. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 12, MARS 10:J l, PAGE

Depuis

quelques

années,

l’étude de la variation

thermique

de l’aimantation

spontanée

des ferrites s’est

beaucoup

développée.

Pour la variation

com-plète,

on ne

possédait

alors que d’anciennes mesures

de P. Weiss sur la

magnétite

[1].

L’étude de ce ferrite a été

reprise

par P. Weiss et R. Forrer

[2]

aux basses

températures jusqu’à

la

température

ordinaire. Récemment Ch. Guillaud a étudié dans

ce même domaine de

température

les ferrites de Mn

et de Co

[3],

ainsi que les ferrites mixtes de

Ni-Zn[41,

de Co-Zn

[5],

de Mn-Zn

[5],

tandis que E. W.

Gor-ter

[6]

a donné les valeurs de l’aimantation à

satu-ration absolue de

plusieurs

séries de ferrites mixtes de Zn avec l’un des constituants suivants :

Mn, Fe,

Co,

Ni,

Mg.

Afin

d’éprouver

la validité de la théorie du

ferrimagnétisme

proposée

récem-ment par L. Néel

[7],

nous avons fait cette étude

pour un

grand

nombre de ferrites

depuis

la

tempé-rature de

l’hydrogène

liquide

ou azote

liquide

bouillant sous la

pression atmosphérique, jusqu’au

point

de Curie

ferromagnétique

du

ferrite;

ce

rap-port

donne les résultats

expérimentaux

et leur

inter-prétation théorique

pour les ferrites de

Mg,

Cu,

Ni, Co,

préparés

par MM.

Weil,

Bertaut et

Bochirol,

ainsi que pour la

magnétite

naturelle.

Les aimantations ont été mesurées par la méthode

d’extraction axiale décrite par P. Weiss et R.

For-rer

[8],

avec un

champ

maximum de 20000 Oe et

une correction

d’images magnétiques

de

5,5

pour i oo.

L’aimantation

spontanée

Ûs à une

température

donnée a été obtenue en

extrapolant

vers l’abscisse

nulle la courbe

représentant

l’aimantation

spéci-fique

c en fonction de l’inverse

-j¡

du

champ

inté-rieur,

et l’aimantation à saturation absolue en

extrapolant

jusqu’au

zéro absolu la courbe de varia-tion de l’aimantation

spontanée

en

fonction

de la

température,

Aimantation à saturation absolue du ferrite

de Cu et du ferrite de

3Ig.

-- L. Néel avait

signalé

[7]

que le moment à saturation d’un ferrite de cuivre

trempé

était

supérieur

à celui d’un ferrite recuit.

L’expérience

a montré

qu’il

en est de même pour le ferrite de

magnésium

et que la valeur du moment

dépend

de la

température

depuis laquelle

le ferrite a été

trempé.

Dans cet ordre

d’idées,

nous avons déterminé

la

grandeur

de la saturation absolue d’une série d’échantillons de ferrite de cuivre et de ferrite de

magnésium

systématiquement

trempés

à l’eau à la

température

ordinaire

depuis

des

températures

comprises

entre 200 et i -ooo C.

Nous

donnons

ci-dessous la valeur du moment

moléculaire à saturation

exprimé

en

magnétons

de Bohr

(i

p-1, =

5585)

en fonction de la

tempé-rature de

trempe.

Fe2O3CuO.

Fe2O3MgO.

Qualitativement

L. Néel

[7], [9]

explique

cette

variation du moment en

supposant

que dans ce

(3)

250

ferrite à structure mixte la

proportion x

d’ions Cu

sur les sites A est une fonction de la

température

T à

laquelle

est

porté

ce ferrite et

qu’en

outre, une

. trenpe

brutale

depuis

la

température

T maintient en faux

équilibre

à des

températures

inférieures la

répartition

des ions à la

température

T.

Récem-ment

[9], [10],

le même auteur a donné de ces

pro-priétés

une

interprétation

quantitative :

les

hypo-thèses de

l’antiparallélisme

des aimantations spon-tanées et de la

répartition statistique

des ions en fonction de la

température

sur

.chaque

sous-réseau

permettent

d’exprimer

les relations suivantes

entre le moment à saturation de la molécule

Fe20slBIO (M

==

Cu,

Mg)

et la

température

de

trempe

T.

dans

lesquelles

m est le moment effectif de l’ion bivalent

M,

exprimé

en

magnétons

de

Bohr, 0

une constante

caractéristique

de l’ion

bivalent,

propor-tionnelle à

l’énergie

nécessaire pour faire passer un ion M d’un site B sur un site A.

Fig. I.

Sur le

graphique

i, nous avons

représenté

nos

points expérimentaux

ainsi que les courbes

théo-riques

;J./;

(T°

K)

relatives pour

Nos résultats

expérimentaux justifient

la validité .

des deux

hypothèses précitées;

toutefois,

d’une

part

les erreurs

d’expériences,

portant

principalement

sur la valeur de la

température

de

trempe,

ne

per-mettent pas de déterminer la

part

du moment orbital dans le moment total de l’ion

Cu,

d’autre

part

le passage des ions d’une

place

à l’autre semble

s’arrêter pour

Fe,O,MgO

au-dessous d’une

tempé-rature de

7500

K.

Variation

thermique

de l’aimantation

spon-tanée des ferrites de

Ni, Co,

Fe.

Interprétation

théorique.

- L. Néel

[7]

a montré antérieurement

comment calculer l’aimantation

spontanée

d’un ferrite en fonction de la

température

connaissant

les coefficients de

champ

moléculaire n, d et

~.

~

Fig. 2 et 3.

Récemment

[ 10],

afin de tenir

compte

de la variation

thermique

des coefficients de

champ

moléculaire,

le même auteur a

repris

cette théorie en

posant

n =

-[-y T), a

et ~

étant constants, y étant

(4)

251

l’interprétation théorique

de nos résulstats nous avons

transposé

cette nouvelle donnée dans la théorie antérieure.

Les coefficients n, a,

p,

y et le

point

de Curie

paramagnétique (B/)

ont été déduits des mesures

paramagnétiques

de P. Maroni

f 11

J

sur ces ferrites.

Nos résultats

expérimentaux

ont fait

l’objet

d’une

précédente

publication

[12].

Nous

repro-duisons ci-dessous le moment moléculaire à

satu-ration

exprimé

en

magnétons

de

Bohr,

le

point

de Curie

paramagnétique

déduit des mesures et

celui calculé

théoriquement.

Sur les

graphiques 2

et 3, la courbe

expérimentale

est

représentée

en trait

interrompu,

la courbe

théo-rique

en trait

plein,

les deux courbes sont

rapportées

au

point

de Curie

paramagnétique

calculé. Le

gra-phique 2

est relatif au ferrite de

nickel,

le

graphique

3

au ferrite de cobalt et à la

magnétite.

Nous remarquons que

l’interprétation

proposée

rend

compte

de

façon

satisfaisante de nos résultats

expérimentaux.

Remarque

de M. Casimir. - La courbe

repré-sentant la saturation en fonction de la

température

ne devient-elle pas horizontale vers le zéro absolu? Il me

semble,

sans en être absolument

sûr,

que le théorème de Nernst

exige

une

tangente

horizontale

à

Réponse

de M. Néel. -- Du

point

de vue

expé-rimental,

on observe souvent pour les. ferrites une

décroissance linéaire de l’aimanation à saturation

depuis

la

température

de l’air

liquide

jusqu’à

la

température

ordinaire. L’infléchissement de la courbe pour

donner,

conformément à la

théorie,

une

tangente

horizontale au zéro absolu doit se

produire

à

température plus

basse.

Remarque

de lt1. Guillaud. -

L’adoption

d’une loi linéaire pour calculer l’aimantation à saturation par

extrapolation

au zéro absolu ne conduit d’ailleurs

qu’à

une erreur très faible dans le cas où la

tangente

à la courbe deviendrait horizontale au zéro absolu.

Remarque

de M. C. J. Gorler. - Cette

question

n’a

qu’un

intérêt très secondaire pour ceux

qui

s’intéressent à la valeur de la saturation au zéro

absolu,

mais c’est une

question

de

principe

de savoir

si,

et à

quelle

température,

la

mécanique

quantique

et la loi de Nernst interviennent pour

assurer la condition

d,7

= o. Il n’est pas

complè-‘lT

tement évident que le

désordre,

et donc

l’entropie,

disparaisse

au zéro absolu : il me semble

probable

que l’on aboutit à des

phénomènes

de relaxation

qui empêchent

l’établissement de

l’équilibre

thermo-dynamique

aux

températures

les

plus

basses.

Remarque

de M. Van Vleck. - It is

very

grati-fying

that the

temperature

dependence

of the saturation below the Curie

point

can be caculated so well with the molecular field model. This

is,

of course,

only

an

approximation

to a

rigorous

treatment which is

practically

impossible

to make

and so it is very

helpf ul

to fi nd that there is a

simple

model which is a

good

approximation.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] WEISS P. 2014

J. Phys. Rad., 1907, 6, 661.

[2] WEISS P. et FORRER R.2014 Ann. Physique, 1929, 12, 330.

[3] GUILLAUD Ch. et CRÉVEAUX H. - C. R. Acad.

Sc., 1960, 230, 1256.

[4] GUILLAUD Ch. et Roux M. - C. R. Acad.

Sc., 1949, 229, 1133. [5] GUILLAUD Ch. et CRÉVEAUX H. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230, 1458. [6] GORTER E. W. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230, 192; Nature, 1950, vol. 165, 798. [7] NÉEL L. - Ann. Physique, 1948, 3, 137. [8] WEISS P. et FORRER R. 2014 Ann. Physique,

1926, 5, 153.

[9] NÉEL L. 2014 Ann. Inst. Fourier, 1949, 1, 163. [10] NÉEL L. - C. R. Acad. Sc., 1950, 230,

190.

[11] MARONI P., à paraître.

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