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Submitted on 1 Jan 1951
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Mise en évidence directe de la conductibilité d’un
diélectrique mince soumis à un bombardement
électronique
Ch. Dufour, A. Herpin, J.-P. Thomas
To cite this version:
887
dans le
produit
fondu,
le germe étant refroidi parun courant gazeux. Elle
s’apparente
à d’autresméthodes
précédemment
décrites[1], [2], [3], [4].
L’appareil
utilisé est constitué d’un vasecylin-drique
Vimmergé
partiellement
dans un ther-mostat T. Ce vase est fermé par le bouchon rodé B. Le germe G est fixé à latige support
S. Cettetige
animée d’un lent mouvement de rotation sur elle-même passe à travers le bouchon par lejoint
demercure J. Le vase
porte
unajutage
latéral en A. Le bouchonporte
unajutage
à sapartie
supé-rieure en C.
Le
produit
à cristalliser est introduit à l’état solide dans le vase. Parl’ajutage
A,
on admet un gaz neréagissant
pas avec ceproduit,
le gazremplit
lapartie
supérieure
du vase ets’échappe
enC,
formant ainsi uneatmosphère
inerte
au-dessus duproduit.
Celui-ci est alors fondu et satempérature réglée
àune valeur très
légèrement supérieure
à satempé-rature de fusion. Le germe est alors introduit par-tiellement dans le
liquide
et le courant gazeuxajusté
de manière àproduire
une lente croissance du germe, Le cristal forméoccupant
un volume inférieur à celui duliquide qui
lui a donnénaissance,
il enrésulte une baisse continuelle du
liquide
et le cristalse
développe
vers le bas enépousant
approximati-vement la forme d’un
cylindre
de révolution à axevertical.
La cristallisation est d’autant meilleure que le
produit
dedépart
estplus
pur;cependant
la méthode elle-même constitue unepurification,
lesimpuretés
s’accumulant dans leliquide,
etpermet
de se contenter d’unproduit
dedépart
d’unepureté
relative à condi-tion de ne cristalliserqu’une partie
duliquide.
Le refroidissement à
température
ambiante du monocristal terminé doit être extrêmement lent souspeine
de voir celui-ci se fendre par suite des tensionsprenant
naissance dans sa masse.La méthode fournit des masses monocristallines
claires et
exemptes
de bulles(s’il
se formequelques
bulles au début de lacristallisation,
leur formation s’arrêterapidement).
[1] CZOCHRALSKI J. - Z.
phys. Chem., g ~ 8, 92, 2 I g-22 ~. [2] NACKEN R. - Neues Jahrb. Minéral.
Geol., 19 15, 2, 133-164.
[3]
KYROPOULOS S. - Z.Anorg. Chem., 1926, 154, 308-3i3;
Z. Physik., 1930, 63, 849-854.
[4]
HARDING G. N. -A.E.R.E., 43.
Manuscrit reçu le 5 octobre 1951.
MISE EN
ÉVIDENCE
DIRECTE DE LACONDUCTIBILITÉ
D’UNDIÉLECTRIQUE
MINCE SOUMISA UN BOMBARDEMENT
ÉLECTRONIQUE
Par CH.DUFOUR,
A. HERPIN * et J.-P.THOMAS,
Laboratoire de laCompagnie
des
Compteurs. Montrouge.
1. Un bombardement
électronique d’énergie
suffi-sante(quelques kilovolts)
crée dans undiélectrique
des
électrons
secondaires internes. Ces électronssecondaires sont dans les bandes de conduction du solide et leur vitesse est de l’ordre de
grandeur
de la vitessethermique.
Ils nepeuvent
s’arrêter que s’ils sontcaptés
par unpiège
àélectrons,
cequi
seproduit
au bout d’un certaintemps.
Pendant cetemps,
ils
peuvent
diffuser dans lesolide,
et, s’ils sont créésau
voisinage
de sasurface,
ilspeuvent
ensortir,
provoquant
ainsi l’émission secondaire bien connue.Si l’on soumet le
diélectrique
à unchamp électrique,
ils sont entraînés en sens inverse du
champ,
donnant alors naissance à un courant induit. Dans undiélec-trique
en coucheépaisse,
il se forme unecharge
d’espace qui
vient très vite annuler le courant induit. Ces courants dedéplacement
instantanés ont été mis en évidence par McKay [~],
à l’aide d’une méthode parimpulsions.
Dans undiélectrique
en couche trèsmince,
le rôle de lacharge d’espace
estplus
réduit,
et l’onpeut
observer un courant induit perma-nent. Cephénomène
a été étudié par Pensak[2] qui
mesurait le courant traversant une couche mince(de
l’ordre dumicron) déposée
sur uneplaque
métal-lique.
La face avant de la couchediélectrique
étaitportée
à unpotentiel
constant par un bombardementélectronique
auxiliaire.2. Nous avons cherché à mettre en évidence le courant induit par une méthode
plus
directe,
neFig. 1.
nécessitant .pas l’utilisation d’un bombardement auxiliaire
et,
par làmême,
affranchie de toutehypo-thèse sur l’émission secondaire de l’isolant. Pour
cela,
nous avonsdéposé,
parévaporation,
sur unsupport
de verre unetriple
couche Al-ZnS-Al. Les deux couchesmétalliques
étant très minces(3o
m,~),
doncsemi-transparentes,
l’ensemble forme un filtre interférentielqui permet
une mesureoptique
facile de
l’épaisseur
dudiélectrique.
Les deux couchesmétalliques
servant d’électrodes sontdisposées
defaçon
à êtreparfaitement
isolées l’une de l’autre.L’évaporation
doit être conduite avec un soinparti-culier,
pour éviter lespoussières qui
court-circui-teraient les électrodes. Lemontage
électrique
trèssimple
est schématisé sur lafigure
i. La couche d’aluminium extérieure freine les électronsprimaires;
la formule deWhiddington
montre que l’affaiblis-sementcorrespond
à environ 1000 V, soitseu-lement de la tension d’accélération de 10 ooo V
géné-ralement utilisée pour le faisceau
électronique
pri-maire.
3. Pour toutes les cibles utilisables
(résistance
de la couche au moins
égale
à 106 Q sousquelques
volts pour une surface utile de l’ordre du centimètre * Laboratoire de Recherches
Physiques, Faculté des
Sciences de Paris.
888
carré),
nous avons observé lephénomène
de conduc-tibilité induite. Lerapport
de conduction= j
. 1
tp courant dans le
diélectrique (1); i,,,
courantpri-maire],
varie fortement d’une cible àl’autre,
même pour des couchesévaporées
apparemment
dans les mêmes conditions. Lafigure
2représente
la variationFig. 2.
du
coefficient ~
en fonction de la tension depolari-sation
V~
pour une des couchesexpérimentées.
Malgré
les écartsnumériques,
les courbes relevéessur différentes couches
présentent
toutes lescarac-tères communs suivants :
a. Pour une tension
nulle,
le courant induit estpositif;
b. Le
rapport
de conductibilité est nul pour unetension de
polarisation négative,
cequi paraît normal,
si l’on admet que les électrons secondaires internes sont émis avec une vitesse moyenne
dirigée
dans lesens de
propagation
des électronsprimaires;
c. La courbe
présente
uneinflexion,
auvoisinage
de
V p
=o, ce
qui
semble exclure un effet desatu-ration.
4. Dans l’étude des courants de fuite à travers la couche
mince,
en l’absence debombardement,
nous avons observé
quelques
anomalies :a. Le courant ne suit pas la loi
d’Ohm;
b. A tension
constante,
on observe des fluctuations de courant dont l’intensité diminue avec letemps,
en même
temps
que la valeur moyenne du courant; letemps
de stabilisation étant d’autantplus grand
que la tensionappliquée
estplus élevée;
c. Si le courant est stabilisé pour une tension
V p,
il le sera pour toute tensioncomprise
entre o etV p,
mais il ne le sera pas pour les tensionssupérieures
à
Vp
ou depolarité
inverse.Ces
phénomènes
accessoires,
nonexpliqués
peuvent
être dus à la formation de
ponts.
Ces conductibilités résiduelles sont suffisamment faibles pour ne pasgêner
les mesures de conductibilité induite.
[1] Mc KAY. - Phys. Rev., 1948, 74, ~ 606.
[2] PENSAK L. -
Phys. Rev., ig4g, 75, 472.
Manuscrit reçu le 15 septembre 1951.
(1) Le courant induit, de même que la polarisation sont
comptés positivement dans le sens du courant primaire.
ÉPAISSEUR
OPTIQUE
D’UN ÉTALONINTERFÉRENTIEL
DE FABRY-PÉROT A MIROIRS SEMI-TRANSPARENTSCOMPLEXES Par CH. DUFOUR, Laboratoire Télévision
de la
Compagnie
desCompteurs.
Montrouge.
Nous allons évaluer la modification de l’ordre d’interférence
quand
onremplace
les couchesmétal-liques
usuelles par les couchesmultiples
MBHou HBHBH
déjà
préconisées [1] (M,
métalsemi-transparent ; H,
diélectrique
d’indiceélevé; B,
diélec-trique
de basindice).
Pour illustrer la méthodeutilisée,
nous raisonnerons sur un filtre interférentielsymétrique
à couchesd’argent
améliorées par unepaire
de couchesdiélectriques cryolithe-sulfure
de zinc.Considérons l’étalon
d’épaisseur
ne enprenant
pour
plans
de référence les faces enregard
A(voir
fig.
i).
Nous pouvons calculer sespropriétés
si nousconnaissons le facteur de réflexion R
(A)
et lechan-Fig. 1. s
Fig. 2.