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Couches monomoléculaires - II. Enregistrement direct de l'effet électrique des couches monomoléculaires

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00233358

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Couches monomoléculaires - II. Enregistrement direct

de l’effet électrique des couches monomoléculaires

D.G. Dervichian

To cite this version:

(2)

COUCHES

MONOMOLÉCULAIRES. -

II. ENREGISTREMENT DIRECT DE L’EFFET

ÉLECTRIQUE

DES COUCHES

MONOMOLÉCULAIRES

Par D. G. DERVICHIAN.

Laboratoire de Chimie

Physique,

Faculté des Sciences de Paris.

Sommaire. - Le montage décrit dans la première partie de cet article a été adapté à un dispositif

d’enregistrement photographique. Pour cela il a été associé à l’appareil de mesure des pressions superfi-ficielles qui avait été décrit dans une publication antérieure. De ce fait les deux courbes, pressions superficielles et différeaces de potentiel en fonction des surfaces moléculaires, sont enregistrées simultané-ment sur le même diagramme. Quelques clichés sont reproduits et interprétés.

La

première partie

de cette étude a été faite en vue

d’adapter

la

lampe

électromètre à un

dispositif

pou-vant

enregistrer

photographiquement

les variations de l’effet

électrique

des couches monomoléculaires formées sur l’eau.

J’ai

montré,

dans un article antérieur paru dans ce

journal (1),

l’intérêt que

présente,

pour l’étude des couches

monomoléculaires,

un

enregistrement

continu et

automatique

des variations de la tension

superfi-cielle. Les mêmes considérations

s’appliquent

à l’étude des variations dans l’abaissement de la différence de

potentiel

au contact

air-liquide,

variations

qui

se

pro-duisent au fur et à mesure que l’on accroît ou que l’on

diminue la concentration

superficielle

de la substance active à la surface de l’eau.

Sur le même

diagramme,

où l’on a tracé l’isotherme des «

pressions

» d’une couche monomoléculaire et

qui

porte

en abscisses les surfaces

disponibles

par

molé-cule, on

peut,

en

portant

en ordonnées les valeurs

correspondantes

des abaissements de la différence de

potentiel

observés,

établir une nouvelle courbe

repré-sentant les

propriétés électriques.

On sait que cette courbe

présente,

(comme

celle des

pressions

et pour

les mêmes valeurs

particulières

de la surface

molécu-laire),

des

changements d’inclinaison,

des

points

angu-leux.

Or,

aux difficultés

déjà signalées

en ce

qui

concerne la

stabilité

des

couches,

s’ajoutent

celles des

mesures

électrométriques,

assez délicates. D’autant

plus

que, dans certaines

régions

où deux

phases

coex-istent,

réparties

d’une manière

hétérogène,

les valeurs obtenues

peuvent

varier d’un instant à l’autie. Bien que l’on

puisse

obtenir des valeurs assez

précises

pour

certaines

régions

définies,

les courbes tracées par

points

sont tout à fait

approximatives

dans leur

en-semble,

et

peuvent

laisser

inaperçus

des

points

d’in-flexion ou.de

légères

déviations dans l’allure.

J’ai

pensé

que ces

points singuliers

pourraient

res-sortir et

prendre

encore

plus

de relief

si, parallèlement

à l’isotherme des

pressions superficielles

quel nos

(’) J. Phys. 1935, t. 6, p. 221.

enregistrons,

on

traçait

tout aussi

automatiquement

la courbe de l’effet

électrique.

Tel est le

but,

sans

par-ler des

avantages

de la

rapidité,

du nouveau

dispositif

de mesures

électriques

par

lequel j’ai complété

l’appa-reil de mesure des

pressions

superficielles

que

j’avais

décrit

précédemment.

Description

des

appareils.

- Afin de la

protéger

électrostatiquement,

la

lampe

est eniermée dans une

boîte

métallique

mise au sol. La

grille

de contrôle de la

lampe

est reliée directement à une conductrice

(3)

430

qui,

traversant le fond de la boite à travers un bou-chou d’ambre

isolant, supporte

l’électrode

métallique.

On

peut

éloigner

ou

rapprocher

celle-ci de la surface de l’eau en soulevant ou abaissant l’ensemble

qui

est

suspendu,

par des vis de

rappel,

au-dessous d’un

sup-port

à crémaillère. Les faces latérales de la boîte

dé-passent

le fond et forment écran autour de l’électrodes

qui

est constituée par un

disquc

perforé

d’environ

4 cm de diamètre. La substance ionisante - du

polonium -

a été

déposée

sur une

plaque

circulaire,

d’un diamètre

légèrement

inférieur, posée

sur la face

postérieure

du

disque perforé.

De cette

façon,

les rayons a,

passant

à travers les ouvertures, ionisent la couche d’air

comprise

entre l’électrode et l’eau.

Une des faces de la boite s’ouvre et

pcrmet,

en

agis-sant sur un commutateur

placé

à

l’intérieur,

de connecter la

grille

de contrôle de la

lampe,

soit avec

le

disque,

soit avec un autre conducteur relié à un

potentiomètre d’étalonnage.

Les conducteurs soudés

aux autres bornes de la

lampe

sortent de la

partie

supérieure

de la boîte et se raccordent aux différentes résistances fixes ou variables

placées

dans une

seconde boîte au-dessus du

support.

Le courant variable donné par la

lampe

est amené

au

galvanomètre

par deux fils sous

gaîne métallique.

Le

galvanomètre,

du

type

« Micro a~

(Kipp

et

Zonen),

a une sensibilité de

1,4.

10-8

ampère

et une

période

de

~~/10

de seconde. Il est rendu

apériodique

par un

shunt de résistance convenable. Pour obtenir un

enre-gistrement

bien

net,

il doit ètre très

soigneusement

isolé de toutes vibrations

mécaniques.

Pour

cela,

il est

placé

sur un

support

très lourd entièrement

indé-pendant

de la table

qui

supporte

tous les autres

appa-reils.

Le rayon

lumineux,

réfléchi sur le miroir mobile du

galvanomètre,

tourne dans un

plan

horizontal. Par

un

jeu

de deux

prismes

à réflexion

totale, placés

de

façon

que leurs plans

d’incidence soient

rectangulaires,

le parcours du rayon est brisé deux fois à

angle

droit: -,

ce

qui

amène les

déplacements

du trait lumineux du

spot

à se

produire

verticalement sur la même lentille

cylindrique

du tambour

enregistreur

où s’inscrit

déjà

le

spot

du

dispositif enregistrant

les variations de la

pression superficielle

(1).

L’eau de la cuve mise à la terre constitue elle aussi

un écran contre les influences

électrostatiques

for-tuites. Une étude

préalable

m’ayant

montré l’inutilité de

L’emploi

d’une électrode au

calomel,

c’est par une

simple

électrode

métallique qui

y

plonge

que la cuve

est reliée

électriquement

au sol. Les courants

qui

passent

sont en effet

beaucoup

trop

faibles pour

pola-riser. Par

ailleurs,

la détermination de la différence de

potentiel

Electrode/Eau

n’a

pratiquement

pas

d’in-térêt,

puisque

c’est des variations à

partir

d’une

ori-gine

qïielcoïtque

que l’on mesure et que, de toute

façon

la différence de

potentiel

totale mesurée :

Electrode au sol-Eau

+ Eau-Air

+

Air-Disque

isolé (1) J. l’hy,. s. VU, t. 19)5, p. 223.

dépend,

comme on le

sait,

de l’état de la surface du

disque.

Celui-ci a été

platiné.

L’emploi

d’un autre

appareil,

du

type

de celui de Pellat

(’), avait

montré que, toutes choses

égales

d’ailltaurs,

la différence de

potentiel

variait de

quel-ques dizaines de millivolts suivant que le

disque

isolé était

placé plus

ou moins

près

de la surface de l’eau. Ces variations

proviennent

de la vapeur d’eau adsorbée sur la surface du mélal . La

quartité

adsorbée varie en effet avec le

temps

et atteint une valeur de

saturation

qui

dépend

de la densité de vapeur en

équilibre

au-dessus de l’eau : densité

qui

décroît à

mesure

qu’on

s’en

éloigne.

Il y a dont, intérêt à

recou-vrir la surface du

disque

d’un métal sur

lequel

la vapeur d’eau s’adsorbe peu. En

remplaçant

le nickel

(d’abord utilisé)

par du

platine,

les variations

qui

s’observaient,

pendant les

courts intervalles où l’on est

obligé d’éloigner

le

disque

pour essuyer la surface de

l’eau,

sont devenues

imperceptibles.

Il suffit

d’ailleurs,

chaque

fois

qu’on

installe

l’appareil

pour une série de

mesures, d’attendre un certain

temps

pour que

l’équi-libre soit atteint

(2).

Ainsi que cela a été décrit dans l’article au

sujet

de

l’enregistrement

cles

pressions superficielles,

le

cylin-dre

enregistreur

est entraîné solidairement avec le

piston qui

se

déplace

à la surface de la cuve. Pour

l’étude des variations avec le

temps

(adsorption),

on

adapte

un tambour à mouvement

d’horlogerie.

Discussion des résultats. - Les

figures

2,

3, 4,.

5, 6

reproduisent,

iéduits

de2fois,

des clichés obtenus

avec des films de substances

déjà

étudiées par d’autres

expérimentateurs.

Dans l’ensemble les résultats se.

correspondent,

mais,

grâce

à la nouvelle

méthode,

des détails

importants apparaissent qui

étaient restés.

inaperçus.

On remarque sur les

diagrammes, qu’à chaque

point singulier

de la courbe des

pressions correspond

un

point

analogue

sur la courbe de l’effet

électrique.

Mais alors que sur

l’isotherme, pendant

toute la

condensation,

la

pression

garde

une valeur fixe

(palier

inférieur),

celle de la vapeur

saturante,

l’effe,t électri-que ne

peut

traduire que la somme des effets

produits

par chacune des

phases

en

présence.

Si, les deux

phases,

« vapeur » et «

liqui(le »

ou « solide », étaient

intimement

mélangées,

la

partie

de la

courbe,

raccor-dant t le commencement de la condensation à sa

fin,

devrait t avoir une forme

hyperbolique. (Cela

s’est (’) H. PELL.BT. J Plrys . 1re séiin, !8~O, p. 145. - La différence

de potentiel entre deux plaques de métaux différents t’stmeurée par une méthode statique. La méthode est basée sur le principe du condensateur variable En écartant 1- s deux

disques,

après avoir rompu leur contact, l’électromètre, réuni à l’un d’entre~ eux, ne doit accuser aucune charge, si la différence de potentiel

. d’oppasition du potentiomètre est bien égale à celle que l’on

mesure. Pour la mesure des différences de potentiel air liquide

par cette méthode, j’avais simplement remplacé l’un des disques

métalliques par l’eau de la cuve.

(4)

Fig. 2. (Film d’Acide

remarque sur la courbe des différences de potentiel que les

points correspondant à la fin de la condensation (.’ 3 n2) et à la saturation (2~ 1*d) sont très nettement marqués par un angle.

A droite, en bas, les deux traits horizontaux parallèles ont été

enregistrés avant de déposer l’acide sur l’eau. Ils représentent

les zéros des deux phénomènes que l’on mesure De même les deux traits enregistrés à gauche servent à l’étalonnage. L’un marque le zéro du potentiomètre, l’autre une différence de

potentiel correspondant à 1/ 5 de celle d’une pile étalon imes ton .

Fig. 3. (Acide

lYlqrtstique

sur HCI N/500, T = 22°,8). - Les mêmes

points que sur la figure prPcédente sont marqués. En plus, correspondant à celui de la courbe des pressions, apparaît un

palier à 2G,’1 Ã:J (solidification de l’état mésomorphe). Sur

quelques clichés ce palier de la courbes des différences de potentiel est encore plus marqué, sur d’autres il n’apparaît pas du tout. Dans cette région également il y a deux phrasers

en présence et ce qu’enregistre l’électrode dépend des fluctua-tions de la région de la surface qu’elle explore.

réalisé à peu

près

dans le cas de la

fig.

4).

Mais Adam

et

Harding (1),

en

explorant

la surface cl’un fi1m se

trouvant dans cet état de transition au moyen L’une

(~) ADAM and HARDiNG. Proc. Soc., l’.E:2, A, 138, p. 4 11.

électrode de dimt nsion

réduite,

avaient

signalé

que l’on trouve, comme chute de

potentiel,

des valeurs

qui

se

rangent

entre deux limites

correspondant

à la

Fig. 4. (Acide Stéarique sur HCllB’j500, T == .~,~~, 2), - Film solide.

L’isotherme est une courbe de sublimation. Lacompression de la phase solide partir de 2:~,5 Â 2) n’accroît pas énormément l’effet électrique qui est déjà notable. Fait qui ne pouvait

a,pparaître qu’avec une méthode d’enregistrement, la

surcom-pression, ente 19.2 At 18.7 Â2, produit uue diminution (très faible mais nette) de l’effet électrique.

Fig. 5. (TrioléinP sur HC1 T - 22°,0). - Film liquide. A

partirdela fiaturation

(96 12) l’appariticndesgouttelettes (phase à trois dimensions) semble diminuer l’effet électrique, alors que la pression superficielle continue à monter.

vapeur saturante et au

liquide

(ou solide).

Ils en dé-duisaient que les deux

phases

sont

réparties

d’une

façon

hétérogène.

Les

diagrammes

obtenus par

enregistrement

confir-ment ces vues. En

effet,

pour la

région

de

transition,

on trouve sur les différents clichés se

rapportant

à

(5)

432

Fig. 6.

(Trilaurine

sur HCI N1500,

T -

22°,2). - On remarque

que sur ce cliché, comme pour les trois précédents, l’échelle

du phénomène électrique a été réduite. On a diminué la sensibilité du galvanomètre pour pouvoir enregistrer toute

la courbe. ’

.

sous le

disque

électrode

lorsque

le

piston

limitant la

surface se

déplace

lentement.

D’ailleurs,

en soufflant

légèrement

sur la cuve, on voit immédiatement le

spot

changer

de

position

par suite des

perturbations

que l’on amène dans la

répartition

des

phases

sous l’élec-trode. Le diamètre du

disque

étant de 4 cm, on

peut

se faire une idée de

l’hétérogénéité

de la

pellicule

dans

cet état : la

phase

condensée doit vraisemblablement constituer de véritables

flaques

pouvant

avoir des dimensions de

plusieurs

centimètres.

On

comprend,

qu’ayant

utilisé un

disque

d’une

di-zaine de centimètres

de diamètre, Guyot

ait trouvé,

pour

ces

régions,

des valeurs

qui

ne sont que des moyennes

et

qui

l’ont conduit à tracer des courbes continues

d’allure

hyperbolique.

Vers la fin de la

condensation,

ces

plaques

prennent

des

proportions

telles que,

lorsque

par hasard l’une d’elles se trouve

bloquée

et

couvre toute la surface

au-dessous de

l’électrode,

la

différence de

potentiel

reste constante

jusqu’à

ce que toute la

phase

vapeur ait dis-parle. C’est ce que l’on constate sur les

figures 2

et 5.

Mais,

aussitôt que commence la

compression

de la

phase

condensée

homogène,

la courbe recommence nettement à

monter,

jusqu’au point

de saturation

(palier

supérieur),

à

partir duquel

la couche cesse d’être monomoléculaire et où

s’équilibrent

à nouveau

deux

phases :

l’une

monomoléculaire,

« à deux

dimen-sions », et l’autre « à trois dimensions ».

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