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Sur une théorie de la viscosité des couches
monomoléculaires liée à leur structure. II
Maurice Joly
To cite this version:
SUR UNE
THÉORIE
DE
LAVISCOSITÉ
DES COUCHESMONOMOLÉCULAIRES
LIÉE
A LEUR STRUCTURE. II.Par MAURICE JOLY.
Institut Pasteur, Service de Chimie
Physique.
Énergie
d’interaction des chaînes. - Nousavons établi dans la Ire Partie de ce travail
(1)
que l’on
pouvait
admettre l’additivité desénergies
d’interaction :
chaque groupement,
chaque
fonctionse
comportant
de manière autonome. Il sufplt donc de calculer lesénergies
v,,, etU;,~
pourchaque type
de
groupement
fonctionnelCm
de la chaîneconsi-dérée et d’en faire la somme.
Dans le cas de chaînes normales à la surface de
l’eau,
on obtient uneexpression
de la formele ~ étant étendu à tous les éléments de la chaîne
nm étant le nombre d’éléments du
type
Cm
et r, étant la distance réticulaire commune à tous lesgroupements
fonctionnels de la chaîne.(Nous
avons vu dans un
paragraphe
précédent
commenton déterminait les
Bm
etB;,~
àpartir
des données de lacalorimétrie.)
Lorsque,
par suite del’agitation
thermique
del’ensemble de la molécule étudiée ou de la
défor-mation de cette molécule consécutivement à des
rotations autour des liaisons
simples
dusquelette
carboné,
des chaînes ou desparties
de chaînepeuvent
effectuer desdéplacements
relatifs tels que deséléments
homologues
de deux chaînes vo’sinespuissent
serapprocher
à un minimum de distanceégal
à pm,l’énergie
moyenne d’interaction estdonnée pour
chaque
élément parC’est en effet la valeur moyenne de -
B m r-f
lorsque
rvarie entre p,n et 2ri -
pm distance maximum
pouvant
séparer
desgroupements
fonctionnelshomo-logues
dontl’amplitude
d’agitation therm-que
est ri -
o,,,.
D’une manière
analogue,
lorsque
les deux extré-mités d’une chaîne n’ont pas des mouvements de(1) Journal de Physique, 3, tgl~6, p. 83.
même
amplitude,
ou que l’une des extrém’tés estfixe alors que l’autre est
mobile,
les minima de distance étant pi et p ; pour les deuxextrémités,
la valeur moyenne del’énergie
d’interaction estpar élément
Remarquons
que dans le cas où les chaînesobliques
comprennent
un nombre assez élevé decarbones,
on obtient une meilleure valeur del’énergie
moyenne d’interaction en fractionnant la chaîne en
tronçons
de 4
à 6carbones,
chaque
tronçon
ayant
ses valeursparticulières
de pl et P2.Énergie
d’interaction desgroupements
polaires.
- Dans lecas où les groupes
polaires
sont fixf s à la surface de l’eau ou sur une chaîne normale à cette
surface,
on aDans le cas où
l’agitation thermique
permet
auxgroupements
de serapprocher
à la distance P Ill) lavaleur moyenne de l’interaction est
Viscosité
superficielle
du film d’eau entraîné par la couche monomoléculaire. - Dans l’étudegénérale
de la viscositésuperficielle [1,
~,3]
nous avons mis en évidence le rôle de la viscosité dusupport
de lacouche;
nous avons considéré legradient
de vitesse au sein de l’eau suivant lanormale à la surface et avons été
amenés,
ainsi que d’autres auteurs[ 10o à 102],
à admettre que lesmolécules de l’eau en contact avec celles de la
couche monomoléculaire se
déplaçaient
à la même ]vitesse que celle-ci. Le
phénomène
que nous allonsanalyser
maintenant est tout autre.Nous allons
envisager
la couche laplus
super-ficielle des molécules d’eau et étudier le mouvementrelatif de ces molécules dans leur
plan.
Nous déter-minerons la viscositéqui
ycorrespond
en admettantque le mouvement des molécules d’eau dans le
plan
de la surface de l’eau s’effectue suivant le même mécanisme que celui de la couchemono-moléculaire étalée sur la surface de l’eau. Nous
ferons
l’hypothèse
quechaque
groupement
polaire
de la couche monomoléculairequi
est fixé sur l’eau entraîne dans son mouvement les molécules d’eauqui
lui sontadjacentes.
Nous admettrons
également
que, par suite de l’existence duchamp superficiel,
il y amodifi-cation de la structure de l’eau et
répartition
hexa-gonale
des molécules d’eau ensurface,
ceci paranalogie
avec cequi
se passe dans le cas del’hydra-tation des silicates
[io3]
ou de l’eau decristal-lisation de
l’ammoniac-acétaldéhyde
[ ~ 04].
Commedans le cas de ces
composés
solides,
nous suppo-serons que la couche d’eausuperficielle
a la structured’un réseau
d’hexagones
gauches
non centrés[io5],
superposition
de deux réseauxplans d’hexagones
centrés décalés l’un parrapport
à l’autre et nousadmettrons que ce réseau
gauche
secomporte
comme une surfaceunique :
c’est la surface surlaquelle
sont effectivement fixées les molécules de la couche monomoléculaire. Lespotentiels
d’in-teraction étant desquantités
scalaires,
il y aadditivité de l’action des diverses molécules d’eau
comme si elles étaient
coplanaires.
Onpeut
doncfaire le calcul
approché
de la viscosité propre de l’eau enenvisageant
une couche d’eau «équivalente
»plane.
En ne tenant pascompte
d’un éventuelchangement
de densité de l’eau ensurface,
ontrouve alors pour l’eau un
encombrement
molé-culaire de
g, 6
Â2auquel correspond
une distanceréticulaire moyenne de
3,34
Â.Premier cas. --- La
totalité
du filmsuperficiel
de l’eau est «rigidement »
liée à la couchemono-moléculaire,
c’est-à-dire quelorsqu’une
molécule de la couche sedéplace
parrapport
à sesvoisines,
elle entraîne dans son
mouvement,
et à la même vitessequ’elle,
toutes les molécules d’eauqui
tapissent
laportion
de surfacequ’elle
occupe dans la couche. Parsuite,
chaque
molécule de la couche monomoléculaire entraîne en moyenne9e mol
d’eau."
9,
Envisageons
les groupes de molécules d’eau liésà deux molécules voisines du film et calculons
l’énergie
d’interaction de ces deux groupes. Pourcela,
considérons deux molécules d’eauprises
respec-tivement dans chacun des groupes. Leur distancepeut
varier de3,34 ~
à(2r
-3,34) Á;
la valeurmoyenne de leur interaction est donc
puisqu’on
a vu par ailleurs que lepotentiel
d’inter-action de deux molécules d’eau est donné
approxi-mativement par v’
= 4,12. lo3r-~.
Chaque
molécule d’un groupeagissant
sur toutescelles de l’autre groupe, le
potentiel
d’interaction des deux groupes estégal
auproduit
dupotentiel
moyen d’interaction de deux molécules d’eau parle carré du nombre de molécules de
chaque
ff V
groupe
-groupe
,6
Finalement,
comme V’ =gv’,
pourchaque
concen-tration
superficielle
de la couchemonomoléculaire,
on a
Deuxième cas. --~ La densité
superficielle
des (2) Le calcul précédent suppose que toutes les molécules d’eau d’un groupe sont au voisinage immédiat (distance 3,34 Ã) d’une molécule d’eau d’un groupe voisin, donc, que le nombrede molécules d’eau du groupe est sud’lsamment petit pour
qu’elles soient toutes à la périphérie de ce groupe. Dans le
cas où cette condition n’est pas réalisée, il faut considérer à
l’intérieur du groupe des couches concentriques de molécules d’eau (répartition quasi hexagonale) dont le minimum de distance à un groupe voisin est 3,34 --~-(z - 1) 2,88 pour la
couche de rang z. Le calcul de l’interaction de deux tels
groupes s’effectue alors due la façon suivante : le nombre de molécules d’eau de la couche de rang z est
Le potentiel v’ est donné par ,
y 1
Pratiquement le calcul 1 est simple lorsque le nombre de molécules de chaque groupe est petit (cas des couches
clas-siques) ou lorsque ce nombre est très grand (cas des protéines)
car alors tous les termes correspondant à z > 2 sont négli-geables devant les premiers.
114
groupes
polaires
de la couche esttrop
faible pourque toutes les molécules de la couche
superficielle
de l’eau soient
rigidement
liées à la couchemono-moléculaire,
c’est-à-direqu’il
existe sur la surfacede l’eau des molécules d’eau
qui
ne sont pasadja-centes à un
groupement
polaire quelconque
de la couche monomoléculaire. On est conduit dans ce cas à considérer les groupes de molécules d’eauenvisagés
dans leparagraphe
précédent
commeentourés de molécules
d’eau,
nonrigidement
liéesqui
sedéplacent
les unes parrapport
aux autreset par
rapport
aux groupes à lafaçon
d’un fluidevisqueux.
Onpeut
alors obtenir une valeurapproxi-mative de la viscosité propre de l’eau en menant
le calcul de la
façon
suivante :En moyenne le nombre des molécules d’eau
qui
accompagnent
chaque
groupe est p =96 --
étant 9,6le nombre de molécules d’eau
rigidement
liéesaux molécules de la couche
superficielle.
Larépar-tition
hexagonale
étantadmise,
le nombre de couchesconcentriques
de molécules d’eauinter-calées entre deux
groupes
voisins estm = ~ ~ ~g~ ,
r8 étant le diamètre des groupes
(distance
réticulairedans la couche monomoléculaire
lorsque
laconcen-tration
superficielle
est telle que les groupescontiennent la totalité des molécules du film
d’eau).
Ledéplacement
moyen dechaque
molécule d’eaud’accompagnement lorsqu’un
groupe passe d’uneposition
d’équilibre
à laposition
voisine est(20132013)
ni +1ce
qui correspond
à un nombre de sautsélémen-taires
égal
à 3 3 4( m + I )
* On a vuplus
haut que, nl + I
l’énergie exigée
pour un saut est0, donc,
pour, i , 413.10 n/r ’
une molécule
d’eau,
(3,34)3 = I I o. Mais ceci suppose
qu’une
molécule saute de saposition
initiale à uneplace
libre voisine. Onpeut
considérerqu’au
coursde leur
déplacement
les p molécules d’eaud’accom-pagnement
sontréparties
enVp
files et que les sauts se font deproche
enproche;
il suffit donc de créer~~p
trous dans lefilm
d’eau. On a vu quel’énergie
nécessaire pour faire uneplace
libre dansun film était
égale
àW,
donc pour l’eau à ggo.Remarque.
- Dans tout cequi précède,
il nes’agit
que de valeurs moyennes, de valeursstatis-tiques ;
il est évident que dans le processus « fin »du mouvement de l’eau
d’accompagnement
dechaque
molécule de la couchesuperficielle
étudiéeprise
isolément,
n’interviennent que des nombres entiers defiles,
de sauts et de molécules,Dans le cas où l’on a affaire à des couches
mono-moléculaires très
diluées,
il est raisonnable d’admettre(et
l’expérience
confirmeindirectement)
que la totalité des molécules d’eau de la surface neparti-cipent
pas au mouvement. On supposeraqu’au
delà de la deuxième couche de molécules d’eau
entourant
chaque
groupe, iln’y
aplus
transmission notable du mouvement. Un calcul trèssimple
montre immédiatement que le
déplacement
moyendes molécules d’eau
d’accompagnement
estdésor-mais l’
et le nombre desauts r ;
le nombre des3 10
molécules d’eau
d’accompagnement
ne varieplus
avec la concentration de la couche monomoléculaire
et le nombre moyen de files reste constant.
En
résumé,
l’énergie
nécessaire audéplacement
de l’eau est
dans le
premier
cas etdans le second cas, avec
~~ étant l’aire moléculaire
correspondant à
unedistance réticulaire
égale
à r~; p, et r~ étantceux définis
plus
haut.Remarque.
- Pourplus
deprécision,
onpeut,
dans
l’expression
de et faire inter-venir l’effet del’agitation
thermique,
c’est-à-direprendre
la valeur moyenne de cesgrandeurs
lorsque
la distance de deux groupes voisins variede ry à 2r -
ry,
r,
étant la distance minima desdeux groupes considérés au cours de
l’agitation.
En
général
ce terme correctif estpetit.
Nous avons ainsi calculé tous les termes de
l’énergie
d’activation dontl’expression
générale
està5 = +
Application
du calcul del’énergie
d’acti-vation à la détermination de la structure molé-culaire des couchessuperficielles.
- Nous avonsvu que la théorie
développée
dans leprésent
travailmontre que la variation de
l’énergie
d’activationen fonction de l’aire moléculaire est
représentée
par une
ligne
brisée. D’autrepart,
nous avonsindiqué
que les valeursexpérimentales
de la viscositésuperficielle
conduisent à des valeurs del’énergie
d’activation qui se situent avec une bonne
approxi-mation sur des
lignes
brisées( fig.
i).
En
outre,
le calcul del’énergie
d’interaction deschaînes que nous venons d’effectuer dans les
para-graphes
précédents
prouvequ’une
modification113 de cette
énergie,
il en résulte des variationsconsi-dérables du coefficient de viscosité. Par suite, la
comparaison
des valeursexpérimentales
avec lesvaleurs
théoriques
obtenues pour diversesconfi-gurations
des molecules va nousrenseigner
defaçon
trèsprécise
sur les « formes» des moléculesdans les différents états
d’équilibre
de la couche monomoléculaire. La détermination a été faitepour toute une série d’acides gras et de
triglycerides.
Nous nous contenterons ici de donner un
exemple
de couche
mésomorphe,
unexemple
de coucheliquide
et unexemple
de couche gazeuse. Nous verrons enparticulier
que la théorieprécédente
permet
de rendrecompte
de la croissance de laviscosité
superficielle
avec l’aire moléculaire dans le cas des couchesliquides
et gazeuses.Viscosité
superficielle
des couches d’acidepalmitique.
--. Considéronsune couche d’acide
palmitique
étalée surHCI,
100
à 25°,3. L’isotherme100
d’une telle couche a l’allure
donnée
par lafigure
7;Fig. ~, - Acide palmitique sur HCI, N/ioo, à 25",3.
on sait par ailleurs
[25] qu’entre
2o,5
Â2 et23,5
-À2on a affaire à l’état
mésomorphe
etqu’au
delàde 23,5 -À2 on est en
présence
de l’étatmésomorphe ’
dilaté.
Nous admettrons que dans l’état
mésomorphe
l’agitation
de translation desgroupements
polaires
fixés à la surface de l’eau estnégligeable
et que,sous l’effet de
l’agitation thermique,
les moléculespeuvent
tourner librement autour des normales à la surface de l’eaupassant
par lesgroupements
polaires.
Dans ce qui va
suivre,
nous serons amenés àparler
de chaînesfléchies;
il est bien évidentqu’il
ne
s’agit
là que d’unschéma,
d’uneimage
simpli-ficatrice
plus
ou moinsgrossièrement
approchée
qui
facilite les calculs en faisant intervenir desdistances moyennes entre
groupements
fonctionnelshomologues
de chaînes voisines. Enfait,
les défor-mations des chaînes se font par rotation autourdes liaisons C-C en
respectant
lesangles
de valence du carbone[106
àn5];
lessquelettes
carbonésne restent pas
plans,
ils deviennentgauches
defaçon
à concilierl’agitation thermique,
les forces de Van der Waals et la constance desangles
des liaisonsaliphatiques.
L’expression
chaîne fléchie k - lsignifie qu’au
point
de vue des interactions tout se passe commesi le
groupement
CH,
et kgroupements
CH2
de la chaîne étaient sur une verticale à la distance4,44 Â
des
groupements homologues
de la chaîne vois.nedans sa
position
laplus rapprochée
au cours de larotation de la
molecule,
les 1 autresCH2
étant sur uneoblique
reliant la verticaleprécédente
augroupement
polaire
fixé sur l’eau.Dans le cas des couches
mesomorphes
d’acides gras,les aires moléculaires sont suffisamment
petites
pour que la totalite des molécules d’eau de la surface soitrigidement
liee à la couchemonomoléculaire.
Compte
tenu des réservessignalées
plus
haut,
on obtient une bonne
superposition
des courbesthéoriques
etexpérimentales
del’énergie
d’acti-vation(fis. 7)
enprenant,
pour les différents étatsd’équilibre,
lesdispositions schématiques
de chaînes données par le tableau suivant :L’état stable dans
lequel
se fait ledéplacement
des moléculescorrespond
à la chaîne verticalepuisque
0,94.4,77 = 4,47,
très voisin de4,44.
Il ycorrespond
v+,~* =534;
d’oùLe
déplacement
se fait avec les chaînes verticalespuisque
o,g4.4,88
=4,~8.
On apar suite v+ ** =
116
par
conséquent
W -W+.H
~ 101 i etfinalement
Le
déplacement
des molécules se fait dans l’état Apuisque ~3,g4.5,o~
estpratiquement égal
à4,77.
Par suite v,,,, ü
368;
d’oùdonc
W ---- W4,; ;
7 = 158 et finalementL’état stable dans
lequel
se fait ledéplacement
des molécules est l’état
B(r
=4,88
_~)
puisque
0,9~.5,23
= 4,g.
On a donc = 3 13; d’oùd’où finalement
Le
déplacement
ee fait dans l’état C(r
=5,23
À)
puisque o,g4.5,66
=5,d.
Par suite V;¡ 2:; = 212;d’où
d’où finalement
Le
déplacement
des molecules se fait dansl’état D
(r
=5,66
Â)
puisque
o,94.6,oi
I est trèsvoisin de
5,66.
On a donc v~,s~== 175;
d’oùd’où finalement
Fig. 8. - Schéma des divers états
d’équilibre des molécules d’acide palmitique.
La
figure
8 schématise les diveises formes de lamolécale d’acide
palmitique.
On areprésenté
surcette
figure
lespositions
lesplus rapprochées
de deux moléculesvoisines;
on constate que pourpermettre
la rotation des molécules leur inclinaison moyenne esttoujours
très faible et que, d’autrepart,
même pour une couche assez peucondensée,
il y a fort peu de
place
libre entre les molécules. Viscositésuperficielle
des couches d’acideoléique.
-. Considérons une couche d’acideoléique
étalée sur
HCI,
20132013?
1à 1 7°.
C’est une coucheliquide
100dont la
figure
9représente
l’isotherme. Nousadmet-trons que, par suite de
l’agitation thermique
lesgroupements polaires
ne restent pas aux noeuds duréseau
hexagonal
maisqu’ils
exécutent autour deces
positions
moyennes des mouvements detrans-lation tels que la
plus
petite
distance entre deuxgroupements
polaires
voisins ne devienne pasinférieure à celle
qui
correspond
au début de l’étatmésomorphe (r
= 5,23-~),
état pourlequel
il y arotation des molécules sans
qu’il
y ait translation.En outre, toute la couche
superficielle
de l’eauest
rigidement
liée à la couche monomoléculairecar les distances réticulaires sont telles que
chaque
molécule de la surface de l’eau est
adjacente
à unePar
ailleurs,
la double liaisonethylénique
del’acide
oléique impose
unangle
de 3oo entre lesdeux
tronçons
de chaînequi s’y
raccordent[116]
et une
rigidité
locale de l’édifice moléculaire[ I o~,
Io8, 117 à cequi,
pour des raisons
d’encom-brement,
entraîne uneflexion ou un
gauchis-sement de la
portion
dechaîne
comprise
entre la double liaison et legrou-pement
CH3.
Eneffet,
ilest simultanément
indis-pensable
quel’angle
de30~ soit conservé et
qu’au-cune
partie
des chaînes ne soit endehors
del’espace
qui
revient à. chaque
molécule,
dans le réseau.Au
point
devapori-sation ces conditions
sont satisfaites
lorsque
Fig. 9. - Acideoléique sur
leS
deuxportions
deNCI, N/ oo, à ’ ’ 17°. chaîne
comprises
entre legroupement
polaire
etla double liaison et entre
la double liaison et le
groupement CH3
sontrecti-lignes.
Aupoint
desaturation,
laportion
de chaîne inférieure étantrectiligne,
il fautque la
partie
supérieure
de la chaîne soit fléchie pour que l’airemoléculaire ne soit que de 28
À 2,
leCH,
et 6CH~
sont sur une verticaleet les deux autres
CH2
sur uncoblique
reliant cette verticale à la double liaison comme le montre lafigure
r o. Cettefigure
donne ladisposition
des chaînes pour deux molécules voisines dans les deuxpositions
extrêmes déduites l’une de l’autre par rotation de 1800 autour d’une normale à la surfacepassant
par legroupement
polaire.
Le tableau suivant donne les
dispositions
de chaînecompatibles
avec lescondi-tions
précédentes d’angle
et d’encombrement. Lafigure
9 montre que ces schémas conduisent à unbon accord avec les valeurs
expérimentales.
État
G :chaîne
supérieure
fléchie 6-2; chaîne inférieureoblique;
-., - ~ ~ - , .1 ,.1 - - - 1
chaîne
supérieure
fléchie 3-5; chaîne inférieureoblique;
l 1 - - _J _r
Le
déplacement
des molécules se fait dans l’état G(r
=5,71)
puisque o,94.6,74
= 6,32. Parsuite V;j.71 ==
g6;
d’oùd’où i = 262 et finalement
chaînes
supérieure
et inférieureobliques;
, ..: .
Le
déplacement
se fait dans l’état G(r
=6,74
Â)
puisque
~,86
=7,37.
Parconséquent
Fig. 10. - Schéma des divers états
d’équilibre des molécules d’acide oléique.
Viscosité
superficielle
des couches detrica-proïne.
- Considérons une couche detricaproïne
étalée sur l’eau-distillée à On a affaire à une
couche gazeuse dont la
figure
I I i donne l’isotherme. Par suite de l’encombrement dugroupement
polaire
destriglycérides (fig.
12),
on est conduit àadmettre que les mouvements de translation par
agitation thermique
nepeuvent
seproduire
qu’au
delà de i3o Á 2 par
molécule;
pour les concentrationsplus
élevées,
seules les rotations sontpossibles.
118
également
qu’il
y a tout auplus
sept
moléculesd’eau
qui
lui soientadjacentes. Lorsque
la coucheest
diluée,
les autres molécules d’eau constituentFig. 1 I. -
Tricaproïne sur H20 à 20°.
l’eau
d’accompagnement
et,
comme nous l’avons vu dans leparagraphe
relatif à la viscositésuper-ficielle propre de
l’eau,
au delà de deux couchesd’eau
périphérique
(ce
qui correspond
dans le casactuel à 210 À2 par molécule de
tricaproïne),
iln’y
a
plus
entraînement notable de l’eau.Fig. 12. - Schéma du
groupement polaire des triglycérides.
Par
ailleurs,
chaque
moléculecomprenant
trois chaînesparaffiniques,
si v est l’interaction moyenne entre deux chaînes et si l’on admet que les forcesde London entre deux molécules sont sensiblement
proportionnelles
auproduit
des nombres d’électronsde chacune des deux molécules et que pour des
chaînes en contact, comme celles d’une même
molé-cule de
triglycéride,
les forcesd’échange
«bloquent »
un nombre d’électronsgrossièrement
proportionnel
aux surfaces des chaînes en contact, la surface « libre » de trois chaînesjointives
étant sensiblementles
5/6e
de leur surfacetotale,
lepotentiel
d’inter-action desparties
paraffiniques
de deux molécules voisines detriglycérides
est de l’ordre de(3 . ~j6)2v,
soit environ 6v.Remarquons
que l’encombrement moléculaire auvoisinage
de la saturation et lasymétrie quasi
ternaire destriglycérides imposent qu’à
l’intérieur d’une même molécule les trois chaînes carbonéessoient
plus rapprochées
les unes des autres que nele sont des chaînes
paraffiniques
libres dans l’étatsolide
(3,24 Â
au lieu de4,44
Á) puisque
la fluiditéde la couche de
tricaproïne exige
que la distanceentre chaînes de molécules voisines ne soit pas
inférieure à
4,44
À.(En
effet,
la rotation d’unensemble de trois chaînes verticales de
18,5
Â2 de sectiondroite,
jointives
etgroupées
entriangle
équilatéral,
demande une aire moléculaire de 85Â2,
alors
qu’à
lasaturation,
l’encombrement molécu-laire est de l’ordre de57
À2.)
Ces chaînes sont ainsi dans un état de contrainte. Dans ladescription
des divers états
d’équilibre,
l’expression
chaîne contrainte k - 1signifiera
que leCH3
et kCH2
sont à
l’empaquettement
maximum dans la molé-cule detriglycéride
(distance
3,24
À2j
tandis queles 1 autres
CH2
sont à la verticale dugroupement
polaire
surlequel
la chaîne considérée est fixée.La
figure
13 donne le schéma des formes molé-culaires des divers étatsd’équilibre
de latrica-proïne.
On
peut
admettrequ’au
delà de48o
-k2(encom-brement moléculaire
qui
correspond
aux troischaînes « couchées » sur la surface de
l’eau),
iln’y
a
plus
dechangement
discontinu de tormemolé-culaire et que la couche se
comporte
comme un gazréel,
l’agitation
thermique
pouvant
rapprocher
les moléculesjusqu’à
un minimum de distanceégal
à z z,3 ~
ik,
distance réticulaire àpartir
delaquelle,
nous l’avons vu,
l’agitation
thermique
commence à se manifester pour lestriglycérides
par desmouve-ments de translation des molécules.
(Pour
ceminimum de
distance,
les chaînes lesplus
proches
de deux molécules voisines sont verticales et à unedistance de
4,44 Â
l’une del’autre.)
Pour les trèsgrandes
dilutions,
si les liaisons intramoléculaires lepermettent,
les valeurs de la viscositésuperficielle
n’interdisent pas d’admettre que les chaînespeuvent
se coucher à la surface de
l’eau,
le relèvement seproduisant
lorsque
l’agitation
thermique
rapproche
deux molécules à une distance voisine de 1 2,3 1 Â.
Le tableau suivant donne les valeurs de
l’énergie
d’activation relatives aux divers étatsd’équilibre
Fig. 13. - Schéma des divers états
d’équilibre des molécules de tricaproïne.
Le
déplacement
des molécules se fait dans l’étatG (r
=8,18À)
puisque
o,9/:.n,32 =
Par suite
=2,3;
d’oùV,s,18
=87 et
6q,t8
- 36(les
termescoirespondant
à l’eau dusupport
étant inclus dans DoncW - WS,18
=27g et
finalement
’
Le
déplacement
moléculaire se lait dansl’état
H (r
= II,32 A)puisque 0,94.12,3 1
= 11,53.Par suite Vli ,:32 =
3,9;
d’oùd’où finalement
Etat J :
r =15,65 À ; chaînes fléchies 3-1;
Le
déplacement
des molécules se fait dansl’état
7(r===i2,3iÂ)
puisque 0,94.15,65 === 14,7.
Par suite ==
8,4;
d’où’
d’où finalement
120
Par
conséquent
== 2,7; d’où .et finalement
Conclusion. - Les
exemples précédents
montrentque
moyennant
quelques
hypothèses
simples
surla structure moléculaire des couches on
peut
arriverà un bon accord entre les valeurs
théoriques
et les valeursexpérimentales
de la viscositésuperficielle
des couches monomoléculaires et enparticulier
rendrecompte
de la croissance de la viscosité avec l’aire moléculaire dans le cas des couchesliquides
etgazeuses, croissance due pour une forte
part
à laviscosité propre de l’eau
d’entraînement,
ainsi que des variations en «ligne
braisée » de l’expres-sionlog
variationqui
permet
de mettre enévidence les divers états
d’équilibre possibles
pour les couches monomoléculaires.Il en résulte que les mesures
systématiques
de viscosité des couches monomoléculairespourront
nous donner des
renseignements précieux
sur les formesd’équilibre
desmolécules,
sur les forcesd’interaction moléculaire et,
plus généralement,
surl’énergétique
desphénomènes
de surface.Les
critiques
et lessuggestions
de M. Dervichianm’ont
grandement
aidé pour la mise aupoint
de cetravail;
je
tiensà
lui enexprimer
ici toute magratitude.
Manuscrit reçu le 10 janvier 1946.
BIBLIOGRAPHIE. ’
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[19] A. A. TRAPEZNIKOV, C. R. Acad. Sc. U. R. S. S. 1941.
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[20] A. A. TRAPEZNIKOV, Acta physicochimica, 1938, 9, p. 273. [21] Ibid., 1939, 10, p. 65.
[22] Ibid., 1940, 13, p. 265.
[23] A. E. ALEXANDER, Trans. Far. Soc., 1941) 37, p. 426. [24] A. E. ALEXANDER, Proc. Roy. Soc., 1942, 179 A,
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[25] D. DERVICHIAN, J. de Physique, 1939, 10, p. 333.
[26] D. DERVICHIAN et M. JOLY, J. de Physique, 1939, 10,
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[27] W. D. HARKINS, T. F. YONG et G. E. BOYD, Journ.
Chem.-Phys., 1940, 8, p. 954.
[28] W. D. HARKINS et L. E. COPELAND, Journ. Chem. Phys.,
1942, 10, p. 272.
[29] L. E. COPELAND, W. D. HARKINS et G. E. BOYD, Journ.
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[30] E. LIFSHITZ, Acta physicochimica U. R. S. S., 1944, 19,
p. 248.
[31] E. STENHAGEN, Nature, 1945, 55, p. 36.
[32] A. FOURNIER, J. de Physique, 1945, 8, 6, p. 104.
[33] J. E. LENNARD-JONES, Trans. Faraday Soc., 1928, 24, p. 100.
[34] Ibid., 1932, 28, p. 333.
[35] J. E. LENNARD-JONES, Proc. Phys. soc., 1931, 43, p. 461, et 475.
[36] J. E. LENNARD-JONES et DEVONSHIRE, Proc. Roy. Soc.,
1937, 163 A, p. 53.
[37] Ibid., 1938, 165 A, p. 1.
[38] W. H. KEESOM, Phys. Zeitsch., 1921, 22, p. 129 et 643.
[39] Ibid., 1922, 23, p. 225.
[40] F. LONDON, Zeitsch. f . Phys., 1930, 63, p. 245. [41] H. MARGENAU, Phys. Rev., 1931, 38, p. 747.
[42] L. PAULING et J. Y. BEACH, Phys. Rev., 1935, 47, p. 686.
[43] F. LONDON, Trans. Faraday Soc., 1937, 33, p. 8.
[44] P. DEBYE, Physik. Zeit., 1920, 21, p. 178.
[45] Ibid., 1921, 22, p. 302.
[46] FALKENHAGEN, Phys. Zeit., 1922, 23, p. 87.
[47] F. LONDON et R. EISENSCHITZ, Phys. Zeit., 1930, 60,
p. 520.
[48] F. LONDON, Zeitsch. phys. Chem., 1930, 11 B, p. 222.
[49] I. C. SLATER, Phys. Rev., 1931, 37, p. 2.
[50] I. C. SLATER et I. C. KIRKWOOD, Phys. Rev., 1931, 31,
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[51] C. ANDRADE et C. DODD, Nature, 1939, 143, p. 26.
[52] S. DOBINSKI, Bull. Acad. Polon. A. Sc. math., 1935, 42. [53] L. GRUNBERG et A. H. NISSAU, Nature, 1944, 154, p. 146. [54] I. I. VAN LAAR, J. Chem. physic., 1925, 14, p. 3.
[55] A. EUCKEN, Z. physik. Chem., 1928, 134, A, p. 230.
[56] A. EUCKEN, Physik. Zeits., 1930, 30, p. 397. [57] A. EUCKEN, Z. Elektrochem., 1932, 28, p. 6.
[58] K. FAYANS et C. A. KNORR, Ber. dtsch. chem. Ges., 1926, 59, p. 256.
[59] M. DUNKEL, Z. phys. Chem., A, 1928, 138, p. 42.
[60] M. DUNKEL et K. L. WOLFF. Müller-Pouillet, IV, 3,
p. 579.
[61] A.
MULLER
et collaborateurs, Proc. Roy. Soc. London,1927, 114, p. 542. [62] Ibid., 1928, 120, p. 437.
[63] J.-J. TRILLAT, C. R. Acad. Sc., 1925, 180, p. 1329.
[64] R. BRILL et K. H. MEYER, Z. Kristallog., 1928, 67, p. 570.
[65] C. M. SOGANI, Indian J. Physics, 1928, 2, p. 97.
[66] G. W. STEWART, Physic. Rev., 1928, 31, p. 174. [67] Ibid., 1928, 32, p. 153.
[68] S. KATZOFF, J. Chem. Physics, 1934, 2, p. 84.
[69] D. A. WILSON et E. OTT, J. Chem. Physics, 1934, 2,
p. 231.
[70] W. C. PIERCE, J. Chem. Physics, 1935, 3, p. 252.
[71] A. MULLER, Nature, 1932, 129, p. 436.
[72] G. E. MURRAY et B. E. WARREN, J. Chem. Physics,
[73] G. E. STEWART, Phys. Rev., 1937, 30, p. 232.
[74] R. M. MORROW, Phys. Rev., 1928, 31, p. 10.
[75] B. E. WARREN, Phys. Rev., 1933, 44, p. 969.
[76] I. R. KATZ, Z. Physik., 1927, 45, p. 97.
[77] Ibid., 1928, 46, p. 392.
[78] P. KRISHNAMURTI, Indian J. Physics, 1928, 2, p. 355.
[79] Ibid., 1930, 4, p. 449.
[80] J. DE SMEDT, Bull. Roy. Soc. belge, 1924, 10, p. 366.
[81] G. M. SOGONI, Indian J. Physics, 1928, 2, p. 491. [82] W. HENGSTENBERG, Z. Kristallog., 1928, 67, p. 583.
[83] R. ROHLHAAS et K. H. SOREMBA, Z. Kristallog., 1938, 100, p. 47.
[84] C. W. BUNN, Trans. Faraday Soc., 1939, 35, p. 482. [85] J.-J. TRILLAT et H. MOTZ, Ann. de Physique, 1935, 4,
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[86] J.-J. TRILLAT et Th. VON HIRSCH, J. de Physique, 1933,
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[87] J.-J. TRILLAT et Th. VON HIRSCH, C. R. Acad. Scï.,
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[88] A. MULLER, Proc. Roy. Soc., 1936, 154 A, p. 624. [89] M. FRENTON et N. E. GARNER, J. Chem. Soc., 1930, p. 694. [go] A. S. COOLIDGE, J. Amer. Chem. Soc., 1928, 50, p. 2166.
[91] M. TRAUTZ et N. MOSCHEL, Z. anorg. allg. Chem., 1926,
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[92] L. PAULING et L. O. BROCKWAY, Proc. Nat. Acad. Sc. U. S. A., 1930, 31, p. 430.
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[94] FRANCIS, PIPER et MALKIN, Proc. Roy. Soc., 1930,
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[95] F. DUPRÉ LA TOUR, Ann. de Physique, X, 1932, 18,
p. 199.
[96] G. W. STEWART, Phys. Rev., 1931, 37, p. 9.
[97] H. H. MEYER, Ann. de Physique, 1930, 5, p. 701.
[98] J.-D. BERNAL et R. FOWLER, J. Chem. Phys., 1933, 1,
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[99] J. MORGAN et B. E. WARREN, J. Chem. Phys., 1938,
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[100] R. MÉRIGOUX, C. R. Acad. Sc., 1936, 202, p. 2049.
[101] Ibid., 1936, 203, p. 848.
[102] J. H. SCHULMAN et T. TEORELL, Trans. Faraday Soc.,
1938, 34, p. 1337.
[103] HENDRIKS et JEFFERSON, Amer. Mineralogist., 1938, 23, p. 863.
[104] M0152RMON, Zeits. kristallog., 1938, 98, p. 447.
[105] BERNAL et MEGAW, Proc. Roy. Soc., 1935, 151 A,
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[106] F. LONDON et W. HEITLER, Z. Physik., 1927, 44, p. 455. [107] L. PAULING, Phys. Rev., 1932, 40, p. 891.
[108] I. C. SLATER, Phys. Rev., 1931, 38, p. 1109.
[109] E. HUCKEL, Z. Physik., 1930, 60, p. 423.
[110] Ibid., 1931, 70, p. 204. [111] Ibid., 1932, 75, p. 628.
[112] R. S. MULLIKEN, Phys. Rev., 1932, 41, p. 751. [113] H. EYRING, J. Amer. Chem. Soc., 1932, 54, p. 3191.
[114] A. EUCKEN et collaborateurs, Z. Physik. Chem., 1933,
B. 20, p. 184.
[115] Ibid., 1933, B. 23, p. 265.
[116] A. MULLER et E. SHEARER, J. Chem. Soc. London, 1923,
123, p. 3156.
[117] E. HUCKEL, Z. Physik., 1930, 60, p. 43.
[118] A. EUCKEN et collaborateurs, Z. Physik, Chem., 1933,
B. 20, p. 161.
[119] E. TELLER et R. WEIGERT, Nachr. Ges. Wiss. Göttingen,
1933, 2, p. 218.
[120] L. PAULING, La nature de la liaison chimique.
SYSTÈMES
DE BANDES DE LAMOLÉCULE
NEUTRE D’AZOTEPar Mme R. HERMAN et A. G. GAYDON. Observatoire de
Lyon
etImperial College
de Londres.Sommaire. 2014 Étude
expérimentale et identification de bandes nouvelles dans le spectre d’émission
visible et ultraviolet de la molécule d’azote. Les résultats obtenus indépendamment par les deux auteurs concordent bien.
Pendant les
hostilités,
les auteurs ontpoursuivi,
indépendamment
l’un del’autre,
des recherchessur le
spectre
d’émission de la molécule neutred’azote,
dans des conditionsexpérimentales
variées.Ils ont pu mettre ainsi en évidence
plusieurs systèmes
entièrement nouveaux oupréciser
d’autressystèmes
déjà
connus. Dansl’ensemble,
les résultats obtenussont en bon accord
[1].
Les dénominationsadoptées
sont naturellement tout à fait différentes et nous avons
pensé
qu’il
serait utile de faire unepubli-cation commune afin d’établir une corrélation
entre nos identifications.
D’une
façon
générale,
A. G.Gaydon
a utilisédes
spectrographes
àgrande dispersion
et s’est intéressé surtout à la structure derotation,
Mme
Herman,
aucontraire,
n’ayant
que desspectro-graphes
peudispersifs
n’a pu étudier cette structure,par contre, les sources
qu’elle
a réalisées lui ontpermis
d’obtenir,
pour certainssystèmes,
unplus
grand
nombre de niveaux de vibration. Les donnéesobtenues par
l’analyse
de rotation d’un certain nombre de bandes apermis
àGaydon
d’obtenir des conclusions définitives sur la nature des niveauxélectroniques.
Les
caractéristiques
des tubes àdécharge
utilisés par chacun de nous étaient assezdifférentes,
iln’est donc pas étonnant que
quelques-uns
desnouveaux
systèmes
de bandes aient été observésseulement par l’un de nous.
Systèmes
de bandesayant a’
nu comme niveau inférieur. - Ilsconsistent,
engénéral,
en uneseule
progression
pourlaquelle
les différences defréquence
sont les mêmes que pour le niveauniveau
supérieur
dusystème
deLyman.
Dans le Tableau I nous donnons leslongueurs
d’ondeapproxi-matives de
quelques-unes
de cesbandes,
ainsi queles noms que nous leur avons donnés et les niveaux