HAL Id: jpa-00237010
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Submitted on 1 Jan 1874
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M.A. Cornu
To cite this version:
M.A. Cornu. Méthode nouvelle pour la discussion des problémes de diffraction dans le cas d’une onde cylindrique. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.5-15. �10.1051/jphystap:0187400300500�.
�jpa-00237010�
JOURNAL
DE PHYSIQUE
THÉORIQUE ET APPLIQUEE.
MÉTHODE NOUVELLE POUR LA DISCUSSION DES PROBLÉMES DE DIFFRACTION DANS LE CAS D’UNE ONDE CYLINDRIQUE ;
PAR M. A. CORNU.
Je ine propose de résumer ici une nouvelle méthode
géométrique qui permet
de résoudre presque intuitivement laplupart
des pro- blèmesclassiques
de la dillractioil d’une ondecylindrique,
et dedéterminer par un tracé
graphique
les valeursnumérique
appro- chées des éléments inconnus.On suppose familière au lecteur la
règle
deFresnel,
sur la com-position
de deux ouplusieurs
mouvements vibratoiresparallèles,
de même
période T,
mais différant parl’amplitudc
ct laphase,
dontvoici l’énoncé :
Si l’oil
représente symboliquement (fig. 1) chaque
mouvementFig. 1.
vibratoire par
une droite (Ionl lalongueur
0_B.comptée à partir
d’une
origine fixe 0,
estegale Ù l’amplitude
(l, el dont la dl-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0187400300500
angle
ou arc, fractioncomplète),
bratoireJ resultant
de lasiipei-position
de tous les mouvements a,a’, a", a"’,
e,streprésenté symboliquement
par la RÉSULTANTE detoutes ces droites: la
longueur OAIII, représentant l’amplitude A,
et
l’angle
A"’O x que cette résultante fait avec l’axereprésentant
la
phase O multipliée
par 2M.En un mot, on compose les droites
représentatives
des mouve-mcmts vibratoires comme on compose les droites
représentatives
des’forces.
La démonstration de ce théorème de
Cinématique s’obtient,
dansle cas de deux ou
plusieurs
mouvements, par l’identification des coefficients de sin2R tT et
decos 2R tT, dans l’équation qui exprime
que la
superposition
des mouvementspériodiques produit
un mou-vement de même nature :
C’est sur
l’emploi
de cettereprésentation symbolique qu’est
fon-dée I a méthode de discussion des
phénomènes
de diflraction.I. 2013
Ligne représentative
de lacomposition
des mouvements vi-bratoires
envoyés
en li11point
par une ondecylindrique partielle
ult totale.
Considérons une onde
cylindrique (fig. 2)
dont la baseMBB1B2B3
est un cercle
ayant
son centre enC,
et uiipoint
extérieur N dans leplan
de labase,
surlequel
on veut calculer la résultante desmouvements vibratoires d’une
portion
de l’onde ou de l’onde toutentière.
Décomposons
la hase de l’onde en arcs infinimentpetits égaux. Mm1.
m1m2,..., Ùpartir
dupoint
M leplus voisin de N, point
que nousappellerons
pourabréger
lepüle
del’onde.
On admet: 1" que
cllaque
éléiiicntd arc,
tel queMm1 =ds,
fonc-tionnc( comme une véritable source lumineuse
(principe d’Huyghens),
et
qu elle
envoie aupoint N
un mouvement de mêmepériode
que7
lui,
dontl’amplitude
estproportionnelle à
salongueur
et dont laphase
est variable avec la distance de l’élément.Fig. 2.
Pour
pouvoir
calculer cettephase,
Fresnel admet encore :2°
Que
chacun despoiiits
de l’ondepossède
exactement le même mouvementvibratoire;
cesynchronisme parfait
estprécisément
ladéfinition de la forme de
l’onde;
3°
Que
le mouvement v ibratoire de l’onde estpermanent,
c’est- à-dire quechaque point
de l’onde exécute une série de v ibrationsidentiques
dans letemps,
etreprésentées
exactement par la formuleil étant le
déplacement
de la molécule vibranteet T
une constante.Gràce à ces
restrictions, qui
ne sont, en somme, que 1 a définition d’un mouvement ondulatoire enrégime permanent,
la loiqui
lie lutphase
avec la distance se trouve entièrement déterminée : eneffet,
si l’on considère les mouvements
qui parviennent
au même momentau
point N,
c’est-à-dire ceux que l’on a à compost r. mi verraqu’ils
sont
partis
t desépoques
différentes des diverspoints
de l’onde,
parce
qu’ils
ont des cheminsinégaux
ilparcourir.
Enappelant
lavitesse de
propagation
du mouvementvibratoire,
on aurapar
suite,
les mouvements vibratoires parvenus simultanémentsont
compris
dans la formuleun
posant
K= VT, K
étant cequ’on appelle
lalongueur d’ondulation,
et h étant une constante. Ainsi la diflérence de
phase
des mouvementsenvoyés
par deuxpoints,
dont la différence de marche est x,est xK .
Comme ce sont les difl’érences seules
qui intéressent,
nous pren- drons commeorigine
desphases
celle du mouvementqui, parti
dupôle
del’onde,
arrive en N; alors xreprésente
les différences de distance aupoint N
des diverspoints
de l’onde et dupôle.
Cettedifférence de
marche,
par suite laphase, grandit
d’une manière continue àpartir
de cepôle.
On se rendra uncompte plus
exact dela manière dont elle
varie,
enmarquant
lespoints
successifsBI, B2, 133,... ,
intersections de la base de l’onde avcc des cercles décrits dupoint
N comme centre, etayant respectivement
pour rayonsLes
pllases
des mouvementsvibratoires, envoyées respectivement
par les arcs infiniment
petits placés
en cespoints,
seront T, 2 R,3 7r, ... , par
rapport
à celle dupôle.
Lcs arcs
lBIB1, B1 B2, B2 B3
vont en décroissantrapidement, puis-
que l’élément de
courbe,
normal aupôle
au rayonrecteur MN,
tendà la limite a lui dc, cnir
tangent.
La valcur limite deBnBn+1
estdonc T2,
c’est-Ù-dire unelongueur
de l’ordre des dix-millièmes demillimètre ;
car lalongueur
moyenne d’ondula tion de la lumièreest environ
omm, 0005;
onpeut
donc dire que ces arcs tendentrapi-
dement vers zéro.
A l’aide de ces remarques
préliminaires,
il est aisé de se rendreun
compte très-approximatif
de la résultante des mouvements en-voyés
aupoint
N par uneportion
de la demi-onde commençant aupôle.
Construisons la courbe
symbolique
destinée àreprésenter
cette9
résultante : à cet effet. soit u x
(fig. 3:,
la directionorigine
desangles représentant
lesphases : portons
l’élément uu1proportionnel
Fig. 3.
à l’arc infiniment
petit Mm1
suivant u x(les points correspondants
sont
représentés
par les lettres grecquescorrespondantes), puisque
la
phase
dupoint
M estprise
pourorigine; portons
bout a Lout lesarcs u1u2, u2u3, ... , tous
égaux
aupremier.
mais deplus
enplus
inclinés sur la direction p. x, parce que 1 a
phase
des mouvementsenvoyés
par ces arcs élémentaires aupoint
Ngrandit progressive-
ment. On obtient ainsi une
ligne polygonale
dont les éléments fontun
angle
deplus
enplus grand
avec la directionOx ;
salongueur
totale est
toujours proportionnelle à
laportion correspondante
de1 arc
d’onde,
et ellejouit
de lapropriété
quel’amplitude
et laphase
résultantes des mouvements,
envoyés
par un nombrequelconque
d’éléments consécutifs de
l’onde,
sont fournies par la droitequi joint
les extrémités des arcsreprésentatifs correspondants.
Les
points
derepère B1, B2, B3,... correspondent
sur laligne polygonale
aux élémentsparallèles
à l’axe ux ; en cilet. cespoints
avant pour
phases
R, 2R,3R, ... , les
élémentscontigus
à cespoints
sont
représentés
par des arcs faisant desangles
R, 2R,3R,...,
av ecle
premier élément ;
on les adésignés (fig. 3)
parB1 B2,B3, ....
Cette
ligne polygonale,
ouplutùt
cetteligne
continue( car
1.B sub-division en éléments
rectilignes
ne sert que pour faciliter la dé-monstration), présente
évidemment desspires
deplus
enplus
res-serrées,
car l’arcreprésentatif
s’enroule de iSodegrés
àchaque point Bn,.... On peut même prévoir
que lesspn ( s
successives ne secoupent
pas et forment une véritablespirale, d après
la considéra- tion suivante : dans 1 intervalle de deuxpoints
Bconsécutifs,
d’un or’hc un peu élevé. les différences dephase croissent
àtrès-peu
près proportionnellement
Ù 1 arc. Si cetteproportionnalité
étaitles limites deviennent o et E,
et les
intégrales
Les
Tables
necomprennent,
bienentendu,
quel’intégrale
défi-nie,
sans le facteur constantqui
lamultiplie.
7able des
intégrales
de Fresnel(*).
(*) EBtiBnt abrege des l ables calculées par :B1. Gilbert dans ses Recherches ana-
lytiques sur In dlffractioTl (3lémoires couronrtés de l’Académie de Belgique, t. XXXI).
I3
C’est avec les nombres
consignes
dans cette Table quela fig. 4
a été construite en prenant pour abscisses et ordonnées les va-
Fi8.4.
leurs des deux
intégrales
définies etsupposant égal à
l’unité le facteur constantqui figure
dans les valeurs( 6 ) ;
on a laissé subsis-ter l’indication de la construction de
chaque point,
de sorte que l’arc de courbeprésente
unegraduation qui
n’est autre que la valeur E de la limite àlaquelle
lepoint correspond.
Cettegraduation
est formée par des arcs
égaux en longueur, qui représentent
commel’échelle des axes coordonnés v = o, i . Gràce à cette
disposition,
onn’a
plus
às’occuper
de l’échelle deproportionnalité
entre la courbeet
l’onde ;
on discute lesproblèmes
enprenant v
pourvariable,
etl’on repasse à la valeur de s
lorsque d,
n et cS sont donnés par la formule(5).
Remarque.
On n’a tracé que lespremières spires
et lespoints asymptotiques J, J’, qui correspondent
à la limite e = s; commeles deux
intégrales
convergent vers la même valeur12,
cespoints
ontpour
coordonnées x=y
= +0,5 .
des
phénomènes
usuels de ladiffraction.
L avantage
queprésente
cetteligne
est depeindre,
enquelque
sorte, au, veux le résultat de calculs assez
complexes
et derempla-
cer
complétclnent
la ’1’ ablenumérique
à l’aide delaquelle
elle a étéconstruite. En
effet,
on obtient à la foisl’amplitude
et laphase
résultante des mouvemen ts transmis par une
portion
de l’onde enjoignant
les extrémités de laportion correspondante
de laligne représentative; 1 usage
de cetteligne
devient extrêmement facilelorsqu on
s’est exercé à reconnaîtrequels
sont les arcsqui
corres-pondent
auxportions
efficaces de l’onde. Larègle
àappliquer
esttrès-simple :
clle ressort des conditions mêmes desproblèmes, qu’on
peut
poser ainsi.On donne une onde
cylindrique
T T’ 3I’ à basecirculaire (fig. 6),
dont une
portion
seule TT’ est efficace(on
ne supposequ’une
seuleFig.5. Fig 6.
portion
efficace poursilnpl i fier
leraisonnement);
on se propose dedéterminer,
enchaque point
d’un tableau NN’parallèle
auxgéné-
ratrices du
cylindre,
l’intensité de la lumièrequi y parvient.
Soit -N’ le
point désigné
du tableau :joignons CN’;
cette droitecoupe l’onde en
M’; qui
est lepôle correspondant
aupoint
N’. Lepoint
’If est, dans tous les cas,représenté
par le centre u de ladouble spirale ;
aussi est-il commode de considérer ledéplacement
relatif de la
portion
TT’ parrapport
à 1B1’ etd’imaginer
que, pourI5
les différents
points N’;
ce sont lespoints correspondants
t, t’ de laligne représentative qui
sedéplacent
parrapport
à1 origine
u.La
règle
est donc celle-ci : on détermine les valeurs des arcsde
ronde 50
etso’,
et par suitede vo
etv0’ (5), qui
définissent lespoints
ro,’to’
limitant laportion
efficace de l’onderapportée
aupôle M,
c’est-à-dire à laperpendiculaire
CN abaissée sur l’écran:puis
ondéplace
lespoints
t0,-;’0
parrapport
à1 origine
p. de laligne représentative
d’une mêmeslongueur
d’arc. Ledéplacement
com-mum v
représente
l’arcMM’;
d’où l’onconclut, d’après
lestriangles
semblables
CMM’, CNN’,
enposant
3 N’= r et 31iI’ = s:d’où
en
ayant égard
àl’équation (5).
Cetteéquation (7) permet
de cal- culer x en fonction dudéplacement
v, ouréciproquement.
La dis-tance des deux
points T,T’ représente
danschaque
cas la racinecarrée de l’intensité.
Dans un
prochain article,
nous ferons desapplications
de ccltt’méthode .
MÉTHODE OPTIQUE DE M. LISSAJOUS
APPLIQUÉE
A L’ÉTUDEDES TUYAUX
SONORES;
PAR M.
BOURBOUZE,
Préparateur de Physique à la Faculté des Sciences de Paris.
(Société de Physique ; séance du 26 décembre 1873.)
On sait que les noeuds de vibrations dans les tuyaux sonores sont
les tranches où l’air est
immobile,
mais où il subit descompressons
et des dilatations
iitaxiina, synchrones
avec la durée de la vibration.On les constate ordinairement aN ce les
capsules manomériques
de31.
König;
elles sont fixées sur untuyau,
surlequel
on apréalablc-
nicnt détermine la
position
des n0153uds pour le son fondamental etb