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Sur la rupture des aiguilles aimantées

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236995

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236995

Submitted on 1 Jan 1874

HAL

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E. Bouty

To cite this version:

E. Bouty. Sur la rupture des aiguilles aimantées. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.361-364.

�10.1051/jphystap:018740030036100�. �jpa-00236995�

(2)

SUR LA RUPTURE DES AIGUILLES

AIMANTÉES ;

PAR M. E. BOUTY.

Quand

on étudie la rupture des

aiguilles

aimantées, on a besoin d’une méthode

qui

permette d’obtenir

rapidement

les moments

magnétiques

de

très-petites aiguilles plus

ou moins

comparables

par leurs dimensions à des

grains

de limaille. Voir le

principe

de

cette mé thode .

Concevons un support

rigide

mobile autour d’un axe vertical.

Fixons sur ce support : 1 ° une

aiguille

horizontale dont le moment

magnétique

M.

(fig. 1)

est connu; 20

l’aiguille

dont on vent déter-

miner le moment

magnétique

x.

Fig. 1.

Les deux

aiguilles

sont

placées

l’une au-dessous de

l’autre,

de

telle

façon

que leurs axes soient

rectengulaires,

et à une distance

suffisantc pour que leur action

réciproque

n’altère pas la distribu-

tion du

magnétisme

dans cliacune d’alles .

Le

système

ainsi formé

prend,

sous l’influence du

magnétisme

terrcstre, une

position d’equlibre

déterminée, et telle que l’axe

magnétique

de

l’aiguille

M. fasse, avec le

plan

du méridiezn

magné- tique NS,

un

anglc u

déterminé par

l’équation

(1) x=M tangx.

Si le moment est assez

pct i

par

rapport à

M.

l’agle a

pourra ètre déterminé par la méthode

optique

de

Poggendorff (1.

A cet

enet,

le support des

aiguilles

porte un

petit

miroirs

argenté vertical,

(1) POGGENDORFF, t. VII. Cette méthode, attribue le plus souvent seul-

ment été appliquée et perfectionnee par lui.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030036100

(3)

lequel lunette, l’image règle

divisée,

horizontale, placée

au-dessous et

très-près

de

l’objectif,

et

perpendiculaire

à l’axe

optique

de la lunette.

On est libre de faire le moment M de

l’aiguille

directrice aussi faible

qu’on

le voudra. Il en résulte

qu’on

pourra, par ce

procédé,

mesurer des moments

magnétiques très-faibles;

et, par le

fait, j’ai

pu exécuter des mesures

satisfaisantes,

relatives à des

aiguilles

aimantées de 2 millimètres de

long

et de omm, 2 de diamètre.

Le support

employé

peut être un

simple

bâtonnet en cire à ca-

cheter dure et peu fusible

(fig. 2). L’aiguille

directrice AB est collée Fig. 2.

en dessous du

bâtonnet,

et un tube de verre très-étroit

T,

destiné

à recevoir les

petites aiguilles,

traverse le bâtonnet vers sa

partic supérieure,

de telle sorte que son axe soit horizontal et

perpendi-

culaire à l’axe de

l’aiguille

directrice : le

petit

miroir 31 est collé

en avant. Tout

l’appareil, placé

dans une boite noircie à l’inté-

rieur et fermée par une

glace plane,

est

suspendu

à un seul fil de

soie sans torsion.

Ce

petit appareil,

dont la construction est des

plus aisées,

se

prète

surtout aux mesures

relatives ;

il est d’ailleurs d’un

emploi

si com-

mode, quand

on veut exécuter un

grand

nombre de déterminations

successives, qu’on préfère employer

cette

méthode,

même dans

certains cas où celle des oscillations fournirait de bons résultats

(1).

Comlne

exemple

des

problèmes

que cette méthode permet de

résoudre, je

mc bornerai à l’étude de la rupture d’une

aiguille cylindrique

aimantée à saturation. Si cette

aiguille

est

trempée

assez dur pour se rompre entre les

doigts

comme du verre, les résultats sont

parfaitement réguliers,

et tous les

fragments,

détachés

(1) Pour les détails, les corrections, etc., nous renverrons au Mémoire original :

Annales de l’École normale, 2e série, t. IV.

(4)

par des

plans perpendiculaires

il l’axe de

l’aiguillc;

sont des aimants saturés.

Dans son Essai sur

L’application

de

L’analyse mathématique

aux théories cle l’électricité et du

niagnétisme (1),

Green a déduit

de

l’hypothèse

de la force coercitive la formule

suivante, qui

donne

le moment

magnétique

0" d’une

aiguille

de

longueur

x et de

diamètre a,

aiman tée à saturation :

Dans cette

formule,

A est une constante

dépendant seulement de la

nature de l’acier

employé, et B

une

quantité

de la

forme - B,

a

B étant une nouvelle constante.

Or

l’hypothèse

de la force coercitive n’est

plus acceptée

par pcu-

sonne au sens où Green

l’entendait,

tandis que, d’autre part. toutes

les

expériences

effectuées

jusclu’ici

pour étudier la distribution du

magnétisme

dans les aimants

cylindriques

donnent des résultats

conformes aux formules déduites par Green de cette

hypothèse.

Je

me suis

proposé

de constater

expérimentalement

si cet accord l’existe

aussi en ce

qui

concerne la formule

(2).

Dans ce

but,

il

11’ Y

aBait

rien de mieux à faire que

d’employer

des

aiguillcs

de rupture ; car les divers

fragments

d’une même

aiguille saturée,

réduite peu à peu à une très-faible

longueur

par un

grand

nombre de ruptures, sont de trempe

identique

et

comparables

sous tous les rapports.

L’équation (2), quand

on y

considère)r

et x comnn des coor-

données courantes,

représente

une courbe asymptote à la droite

Cette dernière

équation signifie,

conformément aux résultats des

expériences

de

Coulomb,

que. dans les

aiguilles

longues le di-

mètre a donné, les

poles

sont à une distance fixe

égale à i. Quelques expériences

sur les

plus longues

d’une

(1) Publié pour la première fois à Nottingham en 1828.

(5)

aiguille

permettent

précision

stantes de

l’équation (3),

et, par

suite,

de calculer les moments

magnétiques

des

aiguilles

courtes à l’aide de la formule

(2).

Le

tableau

suivant,

relatif à une

aiguille

de omm,551 de

diamètre,

contient la

comparaison

entre le résultat de ce calcul et le résultat direct de

l’expérience,

pour des

aiguilles

de i à 10 millimètres de

lon:

A u delà de 10

millimètres,

la courbe

représentée

par

l’équa- tion (a)

se confond avec son asymptote, et la

comparaison

de l’ex-

périence

au calcul ne

présente plus

d’intérêt.

L’accord des nombres contenus dans la deuxième et la troi- sième colonne est

très-remarquable

pour les

aiguilles

dont la lon- gueur n’est pas trop

petite

par rapport à leur

diamètre ;

et il est à

noter que c’est pour ce cas seulement que Green a établi la for- mule

(2).

Pour les

aiguilles

extrêmement courtes, les nombres ob- servés sont

invariablement,

dans toutes les

expériences, plus grands

que les nombres

calculés;

mais les

écarts, quoique

bien

supérieurs

il la limite des erreurs

probables,

ne sont pas assez

grands

pour que l’on ait pu déterminer la forme du terme correctif

qu’il

faudrait

joindre

à la formule

(2)

pour la rendre

complétement

exacte.

Les

expériences

que

je

viens de rapporter

confirment

ce que l’on savait relativement à la distribution du

magnétisme

dans les ai-

guilles cylindriques;

car elles vérifient une

formule,

liée mathénia-

tiquement

à celle

qui représente

le résultat des études de Coulomb

sur cette distribution.

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