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GRAMMAIRE LANGUE ROUMAINE. Digilized by Google

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(5)

GRAMMAIRE

DELA

LANGUE ROUMAINE

(6)

PARIS.IHPRIHtRlLEDOUARDBLOI,RUEsAIMT-LOUIS, 40.

DigilizedbyGoogle

(7)

GRAMMAIRE

DELA

LANGUE ROUMAINE

V. MIRCESCO

Va.'

1

£-

r

PRECEDEE

. \

à.\^ û-N-

\

1

I

D'UN APERÇU HISTORIQUE SUR LA LANGUE ROUMAINE

rA R

y

.. « K '

A. UBICINI

PARIS

-

MAISONNEUVE ET C‘S LIBRAIRES-ÉDITEURS

15, QUAI VOLTAIRE,

1 5

1803

,

L'C U

(8)

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(9)

OUVRAGES

DE M.V.

ALECSANORI

RÉPERTOIRE DRAMATIQUE.lassi,1852.

BALLADES ET CHANTSPOPUI.AIRESDE LA ROUMANIE.

Jassi,1852-1853.

LeMêmeOuvrage, traduitenfrançais;avec uneIntroduc- tionparA. Ubicini.

DOINESILACRIMIOARE,poésies.Parü,1842-52.

LeMêmeOuvrage, traduitenfrançaisparVoinesco,Paris, 1853et1855.

SALBA LITERARA,mélanges.lassi,1857.

OUVRAGES

DEM. A.UBICINI LETTRESSUR LA TURQUIE,2* édition.Paris,1853.

LA TURQUIE ACTUELLE.Paris,1855.

LA QUESTIOND’ORIENT

DEVANT

L’EUROPE. Paris,1854.

LES PRINCIPAUTÉS ROUMAINES, dansla collection de VUniverspittoresque.Paris,1856.

LA QUESTION DES PRINCIPAUTÉS

DEVANT

L’EUROPE.

Paris,1^58.

(10)

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(11)

INTRODUCTION

COURT APERÇU SUR

LA

LANGUE ROUMAINE

I

Lestravaux des éruditsetdes philologuesmoder- nes(1)tendentà démontrerlacoexistence à

Rome,

dèslespremiers temps delaRé^xublique, dedeux langages(pourne pasdiredodeuxlangues)distincts, ayantchacun sonvocabulaireetsesidiotismes pro- pres,etqui sedéveloppèrent parallèlement pendant

(1)VoyezFaurio),Danteetlesoriginesdelalangueetdela littératureitaliennes; J. J.Ampère, Histoire delaformationde la langue françaiseetMélanges; Egger, dansle recueilàe&Mémoires deV Académiedes inscri;>tionsetbelles-lettres;Canlii,Histoire desItaliens;Diez,Grammatikder romanischen sprachen,etc.

(12)

II

touteladurée del’empire:lelatinclassique

ou

litté- raire(1),parlédanslesvillesparles aclasses»aisées etinstruitesdelasociété;et le latinvulgaire

ou

rustique(2),en usageparmilaplèbe desvilleset le peupledescampagnes.C’estdecettedernière, c’est- à-diredelalanguerustique transplantée,àlasuite delaConquête,danslesdiversescontrées

soumises

àladomination romaine, danslenord del’Italie, en Gaule,en Espagne, danslaDacie trajane,

que

seraientsortisplus tard,spontanémentetsansinter- médiaire(3),lesidiomesnéolatins,l’italien, le fran- çais,l’espagnol,leroumain,etc.

(l)Lingua urbana,classica.

(4)Linguarustica,seuvemacula;usualis(Sidoine);quotidiana (Quintilien).

(3)Spontanémentetsans intermédiaire,cequi exclut l’hypothèse imaginée parRaynouard(fiec/ierc/iejsurl'origine et laformation delalangue romane), d’une langueromaneprimitive,sortiedela décompositiondulatin, etqui, diversifiéeplustardparlegéniede plusenplusdistinctdesnationsmodernes,auraitservidetype uniqueetcommunauxdiverseslangues de l’Europe méridionale.

Entrelesdeux systèmes opposés deRaynouardetdeM. Ampère,le savant traducteuretcommentateurdu Poème duCid,M.Damas-

Ilinard,essayedeglisserune troisième opinion, basée surl’existence, non plus d’undialecteintermédiaire,mais d’une langue prépondé- rante(lalanguefrançaise).

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(13)

Ili

Cette difTusion

du

latinfutplusrapidedanslaDa- cic(laDacic(1)estleberceaudespeuplesqui sedé-, signent aujourd’hui sousle

nom

deRoumains) que

dans

lesautres provinces plus rapprochéesde la métropole.

Un

passaged’Eutrope,qui a étécitébien

des

foisparlesécrivainsmoldo-valaques,carilest le plusancientitre et

comme

l’actedenaissancede leurnationalité,

donne

laraisondecette singularité.

La

guerrelongueetmeurtrièrequelesDacessoutin- rentcontrelesenvahisseursétrangers,lesgrandes migrationsqui suivirentlaprise depossession des Romains,avaientcausédanslepays unetelledisette

d’hommes,

que Trajan dutlerepeupler entièrement

au moyen

decoloniesqu’ilfitvenirdetouteslespar-

(1)LesDaces ouJGèlesétaientunpeupledelafamillethracique.

«l'tTai...6py)fxwv tôvTt; àviîpTiÏM'taToi »(Herodot,,IV,93),Ilspar- laient,audiredeStrabon,lamêmelangue.«Tctuv,épLoyiÛTTou To'çepaÇîxtOiovi»(Strab.,iii,33).Quantà l'identitédesGèleset des Daces,elleestaffirmée par touslesécrivainsanciens,notam- mentparStrabonetPline:« Getce,Daci aRomanisdicti,»(Plin., Hist. nat., iv,25), Gètesétaitlenomgrec,Daceslenomlatin.

Toutau pluslesdeux dénominationspourraient-ellesindiquerune légèredistinctiontopographique:lesGètesàl’orient,verslebas Danube;lesDaces àl’ouest,plus prèsdel’Italie.(Strab.,vu,3, et Freinsheim,Supplem. inloc.lib.cx.vxiiiLiviani,8fi).

(14)

IV

liesdel’empire; a...Trajamis, vicia Dacia, ex loto orbe

Romano

infinitasco copias

hominum

transtu- leratadagroseturbescolendas;Dacia

enim

diii- turnobello Decebalivirisfuerat exhausta(1).» Par suitedecettedisparition,ou,pourparlerplus juste- ment, decette éclipsedelarace indigène,laroma- nisationdelaDacie futenquelquesorteimmédiate;

l’anciennelanguefut

comme

balayée

du

solavecses premiershabitants,en

même

temps qu’un idiomeet

un

peuple nouveaux semblèrentjaillirh la sur- face(2).

II

Cetidiomeétait lelatinrustiquemélangé parles dialectesoriginairesdes colons.

En

effet,ceux-ci n’étaientpas tous desLatinspursang, «debons bourgeois de

Rome

»,

comme

l’afflrmelevieux chro- niqueur MironCosti(3),maisdes individusrassem-

(1)Entrop.,Hist.,vm,3.

(S)Mannert,Res Trajani imp.ad Danubiumgestes,pag,65et seq.Norimbergæ, 1793.

(3)Chroniques de MoldavierecueilliesparCogalniceano.Jassi, 1845.

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(15)

V

blésdetouslescoinsdel’empire,«copias extotoorbe

Romano

collectas,»ditexpressément Eutrope;c’est- à-diredes Italiensdetoutel’Italie,des Gaulois, des Espagnols,etc.La languequ’ilsapportaientavec eux n’étaitpluslelatindela

campagne

de

Rome,

maisle latindes contréesducentreet

du

nord del’Italie,ou des provinces voisines, déjàsensiblementmodifié, ici,parl’immixtion des dialectes indigènes;là,par les restes des vieux idiomes italiques. C’estainsi

que

danslalangueactuelledesRoumains, àcôtéde

mots

quisemblentappartenirauxdialectes primitifs delaPéninsule(I),on rencontrecertainesexpres- sions d’origine ibérienne(2)ougauloise.Quant aux termes romans,ilsfourmillent.Lepoëte

roumain

(1)Souscerapport,une étude raisonnéedu roumainamènerait, jecrois,deprécieusesdécouvertespourlaphilologiecomparée.

Malheureusementcetteétude aéténégligéejusqu’iciparlesérudits etparlesphilolc^uesoccidentaux. J’en exceptelesavantethnogra- pheetpublicisteVegezzi-Ruscalla, députéau parlement de Turin, dont lestravauxontbeaucoup contribué à populariserlacause roumaineenItalie.

(2)Remarquonsque TrajanétaitEspagnol denaissance, et aussi, queladurée delacolonisationnedoitpasêtrerestreintehistori- quementau règne dece prince.Pendant près dedeux cents ans, dudeuxième au quatrièmesiècle,lapopulationroumaineen Dacie s’accrut,ouserenouvelaincessamment parl’arrivéede nouveaux

(16)

VI

Basile Alecsandri (I) m’a

communiqué

une liste contenantplus dedeuxcentsmots,qu’ilaextraits desœuvres de Rabelais,etqui, disparusaujour- d’huidonotrelangue,sesontconservésdanscelle dola

Roumanie

avecleurformeetleuracception anciennes': tels sontains, mais, însa-, destoupper, déboucher,a destouppa\s’esclaffer,rire,ase sclafari-, mascarer, salir,amascari,etc.De soncôté,M.Pois- sonnier,auteur d’unenoticesurlescigains(bohé- miens) deValachie, etqui a séjourné longtemps dans lesPrincipautés, a constaté,àce que l’on m’affirme, dans lalangue parlée aujourd’hui en Moldo-Valachie, une grandeaffinitéaveclepatois limousin.

On

y remarqueaussi,mais en petitnombre,dos motsdaces.11 estbien avéréaujourd’hui queles Daces survécurent àla Conquête. J’ai établi ail-

éinigrants,quiservirent à recruter lesanciennescoloniesou qui en formèrent denouvelles.

(1)VoirmonIntroductionauxballadesetchantspopulaires de laRoumanie, par B.Alecsandri.Paris,1855. Depuislors,M.B.

Alecsandri,quiarempli àdeuxreprises lesfonctionsde ministredes afl'airesétrangères àJassi et àBucarest, apubliéplusieursécrits qui ontmislesceauà saréputationcommepoète etcommeécrivain dramatique.

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(17)

VII

leurs(1),àl’aidedetextespositifs,quelafameuse phrasequeJulien

met

danslabouche de Trajan(2)

nesaurait être prise àla lettre,etquelarace indi- gène nefutpas anéantie,

comme

quèlques-unsl’ont conjecturé àtort (3),mais simplementdispersée.Le peupledes Immortels(4),ainsiqu’ilse

nommait

lui-

même

detoute antiquité,nepéritpas,ildisparut;

et,

un

demi-siècleà peines’estécoulé, que nous voyonslesDaccsaffluerdansleursanciennesde- meures,oùilsformentdesamunicipes»ou bien habitent, confondus avec les Romains, dans les

«colonies(3) ». C’està cesretours,qui sesuccèdent presquesans interruptionde Marc-Aurèle à Macrin,

que

l’on doit attribuer sansdoute l’introduction dansleroumaindes rares expressions indigènes qui s’ysontconservéesjusqu’ànosjours, bienquedé-

fi)Dela colonisationromaine en Dacie, danslaBibliothèque universelledeGenèvedu20mars1860.

(2)«Ego...solusIstriaccolasausussumaggredietGetarum quidem gentempenituseverti et delevi. »Julian., inCæsaribus.

(3)NotammentM. EJg. Quinet.Voyezl’article citdplushaut de laBibliothèqueuniversellede Genève.

(4)XOavaTiÇovTfç (Hérodot.,IV,93).

(5)Surladifférencedes municipesetdescolonie.<!,voirégalement l’articledelaBibliothèquede Genève.

(18)

VIII

figuréesparl’usage.Quant auxvestigesdel’ancien daceàl’étatpur,ilssont plus rares encore, etse

«

réduisent àquelques

noms

propres

d’hommes

et

de

villes,etàunetrentainedemots mentionnés parles lexicographes anciens,telsqu’HesychiusetSuidas.

Adelung[Mithridates,t.II),adressé

un

catalogue

de

cesmotsou terminaisons de mots,tellequelater- minaisondava,quiserencontre

fréquemment

dans les

noms

deslocalitésdaces.

III

En mémo

tempsquelelatinrustique, quiétait devenulalangueusuelle delaDacieromaine,le latinlittéraireavaitpénétrédanslaprovince,oùil était,do

mémo

qu’enItalie,lalangueofficielle do l’administration, des tribunaux, des écoles.Ainsi confinés, chacun danssasphère,lesdeux idiomes semaintinrentcôteà côtedansunesorted’équili- bre, pendanttoute cettepériode fortunéequifut pourlaDacie

comme

l’âged’or delaservitude,et qui,

commençant

presque aulendemain delaCon- quête, seprolongeaplusd’un siècleaprès Trajan,à

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(19)

IX

travers lesrègnesd’Adrien,d’Antoninetde Marc- Aurèle(1).BientôtcependantlesBarbares

commen-

cent àsemontrer.LaDacie est plusieursfoisperdue et recouvrée.

A

partirde237, toute traced’admini- stration régulière disparaît de laprovince(2).

En

270,

Au

rélien,effrayédesprogrèsdesBarbaresdans lesprovinces iimitrophes, transporteleslégionset cequirestaitdel’administrationromaine audelà

du Danube

(3). Les familles patriciennes, la plupart étrangèresàlacontrée, lariche bourgeoisie indi- gène,tout ce quia

un

rangou unefortune à conser- ver,lesuitfrappéd’épouvante;seullepauvrecolon, attachéausolparl’excès

môme

deses

maux,

etque

(1)Danstouteslesmédaillesromaines decelteépoque,laDacic estpersonnifiéesouslestraitsd’unefemmeassise,tenantdanssa maindroiteunegerbed’épis etdesgrappes deraisin,avecl’inscrip- tion:Daciafelix.

(î)C’estenviron versceltedate ques’arrête lalistedesgouver- neursromains delaDacie,queM. Borghesiadresséed’après les médailles etlesinscriptionsrecueilliesdanslaprovince.Voirles Annales del’Institutarchéologique deRome(année 1855).

(3)aAurelianus...quumvastatum lllyricum acMœsiamdeper- ditamviderai,provinciamtransDanubium DaciamaTrajano con- stitutam,sublalo exercilu et provincialibus, rcliquit,desperanseam posseretineri. »Vopiscus,inAurelian,

Eutropeditlamêmechose presque danslesmêmestermes.Hist., ix, 9.

(20)

X

le voisinage des barbares efl’raye moins que la per- spective de Texil, reste, abandonné à lui-même, dans

la Dacie trajane

(1).

Tout rapport avec la métropole a cessé; le latin officiel disparaît entièrement; la langue vulgaire est seule parlée de la Theiss au

Dniestr.

Les invasions bârbares, qui se succèdent presque sans interruption du quatrième au dixième siècle, ne paraissent pas ravoir altérée sensiblement. Par un

«

phénomène étrange, mais dont tous les historiens ont porté témoignage, tandis que les provinces voi- sines de la Dacie, — les Pannonies, par exemple, qui, au rapport deVelleiusPaterculiis, moins do quarante ans après Parrivée des Romains ne pariaient plus que le latin

(2),

— étaient redevenues barbares par la langue, les descendants des colons de Trajan, entou- rés par les envahisseurs, mais non confondus avec eux

(3),

conservaient presque sans mélange Pidiome

(1)llalcesco,

Question économique des principautés danubiennes.

Paris,

1850,

p. 8.

Getto

opinion

est

combattue par M, Lauriani.

Voyez Tentamen criticum

in

originemj

etc.,

linguœ romanœ^

p.

xv,

et

Coup

(T

œil sur

Vhistov'e

des Roumains,

p.

21.

(2) Velleius

PatercuJus,

Hist., ii,

HO.

(3)

The Wallachians are surrounded

by,

but not mixed wilh

the

Barbarians. Gibbon, Décliné of

the

rom, emp.,

c.xi.

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(21)

XI

de

leursancùtres: «aupoint, ditunécrivainmol- dave(1),quel'étrangerqui,aujourd'huiencore, en- tendparler

un

habitantdel'ancienne Dacie,recon- naîtaussitôtenlui

un Romain

d'origine.»

Cetteorigineestattestéepartouslesécrivains

du moyen

âge,

même

lesplus hostiles àlanationalité roumaine,le grecChalcondyle(2),Bonfini,l’histo- riendelaHongrie(3),etc.Le pape InnocentIII,en écrivant à Joaniça, chef desValaques transdanubiens, lecomplimente sursadescendanceromaine: «lit, sicutgenere,sic sisetiamimitationeliomnnus(4).»

IV

Cependant, parlasuitedestemps,le roumainse modifia

comme

toutesleslangues,et,touten

demou-

(1)A. Kalimachi,dansla/tomania/ilerarà. Jassi,1855.

(3)Chalcondyle,Uist.,lib.iiet iv.

(3)Bonfini,ReruinHungar, Dec.ii,lib.4.

Letémoignage de cet écrivain estformel:Interbarbarosobrutæ(lescoloniesromaines) Homannmtandemlinguamredolerevidentur,

H

neomninneum deserantitaretuctantur,utnontantum provi'tœquantumprolin- f/utpincolumitatecertassevideantur.

(4)Gesta Innocent.///,p.37.llazile,archevêque de Zagora, dans

(22)

XII

rantlatinparlofond,admit

un

assezgrand

nombre

de motsétrangers,empruntés aux peuples voisins, principalementauxSlaves.Schafarikfait

remonter

au cinquièmesiècle lapremièreimmixtion

du

slave danslalanguedescolonsdelàDacie.«Lorsque,dit- il,lesSlaves,au cinquièmesiècle,purentpasserle Dniestretfurent rentrésenDacie,ilssetrouvèrent longtemps encontactaveclesGètes. preuves’en trouvedanslalangue valaqueactuelle,qui renferme

un

bon cinquième de motsslaves,relatifs,pourla plupart,à l’industrie,auxartsetauxsciences.

Pour

remerciement decetteinfluencecivilisatrice, lesVa- laques expulsèrent plus tardleslavede laMolda-

^ie(1).»

Cette assertionestentièrementdénuée depreuves,

du

moins quantàladate.Les historienset leschro- niqueursroumains,sans nierlesemprunts queleur langue afaitsauslavon, lesrapportentàune épo- que beaucoupplus récente,avecuneautoritéquine saurait être contestée.Cen’estpasau cinquièmesiè-

unelettreau souverainpontife,porte lemômetémoignage;Here- (lesdescendentes a ianguine romano.

(1)Schafarik, danslesNouvellesAnnales desvoyages, 185Î, t.m.

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(23)

XIII

de, pendantleséjour,assezcourt

du

reste,queles SlavesfirentenDacie,et

quand

rienn’indiquequ’ils aientété,plusquelesautres barbares,encontact aveclesDaco-Romains, mais au quinzièmesiècle, lorsdelagrandequerelledu scbisme,qu’ilconvient

de

rapporter l’irruption

du

slavedanslalanguerou- maine.

A

cetteépoque,lesMoldaves, mécontents de

r

uniondes deuxÉglises,tellequ’ellevenait d’étre souscriteparleconcilede Florence(1439),déposè- rentleurmétropolitainMétrophane,etrejetèrentles caractèreslatins,dontilss’étaientservisjusque-là dansleurslivres,pour adopterleslettresetlali- turgieslavonnes. Del’Église, leslavonpassadans le gouvernementetdevint, enquelquesorte, la langueofficielledel’administration. 1a plupart des actespublics,un grand

nombre

do manuscrits de cette époquesontécritsdanscetidiomequin’étaii comprisnidu peuplenides prêtreseux-rnômes(1).

Le temps,néanmoins,apaisa cette fureur;lalan- gue, après avoir déviépendant quelque temps,reprit sa pente naturelle,et

un psaume

deDosithée,

mé-

tropolitaindeMoldavie en 4071,nous montreune

(1)Cogalaiceano, tfwloire de ValachieetdelaMoldavie,^.Wi.

(24)

XIV

strophedeseizeversdanslaquelleilnesetrouve- rait,

au

dired’un écrivainmoldave(1),qu’wnseul

mot

slave:

Limbelese salle Cucanlice’iialte;

Seslrige ’n tarie Glas de bucurie;

Laudandpre

Domnu,

Se cantetôtomul:

Domnul

este lare!

Est’împeratmare!

Pestetôtpamînlul IsiUnecuvintul!

Peverfuride inunte S’audglasurimulte De buciüme mare Cuinaltacanlare;

Cas’aù suitDomnul, Se’lva^âlotomul!

TRADUCTION

Queleslanguesbondissent

En

chantssublimesI

(1)A Kalimachi,in toc.cit.

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(25)

XV

Que résonneaufirmament Le cri de la joie!

En

louantleSeigneur, Quetouthommechante: LeSeigneurestfortI Ilestgrand empereurl

Surtoute la terre Il étendsonverbe!

SurUs sommetsdesmonts S'entendentlesvoixnombreuses Des grandestrompettes.

Avecunchant sublime;

(annonçant)QueleSeigneurs’estlevé, (afin)Quetout

homme

levoiel

L’écrivainà qui j’erapruntetextuellement cette citationenanaFyse ainsilestermessouslerapport étymologique:

Limbe{\),lat.;delingua.

Se,lat.

Salle,lat.;desaltare.

Cu,lat.;de cum.

(1)Limhele estmis pourle(art.)limbe; de mômeque,plu.s bas,omulpour7(art.)omu;rlomnul[>ourV domnu;jmmtntul pour7pamtntu,etc.

(26)

XVI Canlice,lat.;de canlicum.

’naUe\iouTinalle,\al.;dein allus,d’oiiimltare.(Apul.) Strige,lal.;de slrigare?

'npourtn,lat.

Tarie,lat.;de taurus?

Glas.

Bucurie,lat.;de

bmum

cor?{!).

Cant,lat.;decantare.

Tôt,lat.;detoius, a,um.

Omni,lat.;de homo.

Domnvl,lat.;de dominus.

Est'poureste,lal.;defssc.

Tare;

môme

racinequetarie.

Imperat,lal;d’imperalor.

Mare,lat.,de mas,aris.

Peste,lat.;de post?

Pamîntu,lat.;depometum.(Pallad.) Jsi, lal.;desuus,ua,uum.

Tine,lat.;detenere.

Curîntu,lat.;decubitus ? Pe,lat.;per.

(1)Deèucurja,joie, dérive,suivantlaplupart des étymologistes, lenomde Bucarest, enroumainBucuresci.Pourcequiestdel’é- tymologielatinedebonumcor, ellemeparaitplusque douteuse,de mêmequeplusieursautresquej’aimarquéesparunpoint d’inter^

rugation.

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(27)

XVII Verfuri,lat.;de

vulm?

(Varr.) lUunte,lat.;demons,fis.

Aud,lat.;deaudire.

iltdte,lai.;de mullus,a,um.

Üucmme,lat.;debuccina.

Suif,lal.;desummeeo, ir'.

Vadci,lal.;devidere.

L’exempleci-dessus,alors

même

quelesmotsque j’aiindiques

comme

douteuxn’appartiendraient pas enréalitéaulatin,lui feraitencorelapart tropbelle, à

mon

avis,pour qu’on enpuissedéduire d’unema- nière rigoureuselerapportdanslequel setrouvent entreeuxlesdiversélémentsquiontconcouruàla formation delalangueactuelledelaRoumanie.

L’auteur moldave lui-même établit ce rapport danslestermessuivants:

^

motsdérivésdulatinou deslanguesautoch-

thones del’Italie;

motsslaves;

mots

grecs,hongroisetturcs.

C’est àpeuprèsle

même

rapport indiquépar Ro- lintineano(1).

(1)Bolintineano,lesPrincipautésdanubiennes.Paris,1856.

(28)

XVIII

Laproportion établieparVaillantpenche beau- coupplusdu cAtédulatin.Seloncethistorien,les motsétrangers, pris enmasse, nefigureraientpas dansle

roumain

pourplusd’un dixième,soitenviron 2,000mots,parmilesquels750 empruntés auslave, 500 au turc,300au bohémien, 250 augrec,150à l’allemand,50au hongrois(1).

Au

contraire,d’après Sulzer,lapartdel’élément slaveseraitpresqueégale àcelledel’élémentlatin: Idemotsslaveset^demotsturcs, grecs,albanais ougothiques,contre|de motslatins(2).

D’autresauteurssontallésplus loin;etsous la préoccupation d’une idée politique plus aisée è comprendre qu’àjustifier, ils ontaflectéde voir dans la langue des Moldo-Valaqucs une langue . foncièrement,sinonexclusivementslave,en

même

temps qu’ils faisaient des Moldo- Yalaques eux-

mêmes un

peuple de race slave. L’un d’eux (3) n’hésitepasàdéclarer« qu’ilneresteplus

un

verre

(1)Vaillant, laRomanic,t.iii,p.112.

(2)Sulzer,citéparM.Hase,dan»lesNoticesdesmanuscrits, t.XI, p.17*.

(3)Mano,Examen duquatrièmepointdegarantie. Paris ,

1856,p.43.

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(29)

XIX

de sangsortides veinesdelacolonie trajanedans les Principautés. »

Un

autre,

moins

affirmatif, railleagréablement cequ’il

nomme

o lepseudo-lati- nisme delajeuneValachie.» «Pauvres gens! ils

s’imaginent qu’il leur suffit detransfigurer leur langue,d’enproscrire les caractèresslaveset d’y substituer l’écritureromaine,qu’elle seprêteou nonàlaprononciationdesmots,etdefaireenfin les plus absurdes dissertationssurla probabilité do leurdescendance des criminels que

Rome

en- voyaitenexilaudelà

du

Danube, souslagardedes légionschargéesde surveillercettefrontièrebar- bare(1)1»IlneniepasprécisémentquelesMoldo- Valaquesno descendentdos colonsdelaDacietra- jane;maislaDacie trajane n’estpourluiqu’unlieu dedéportation,leBotany-Bay del’ancienne

Rome,

les colons un ramassis de brigandsetdevoleurs,leur langue

un

argot!

Cette tentative, que nous voyons se produire

V

pendant l’occupation russe des Principautés de 1828-3!,à la

même

époque où l’idéepanslaviste

(1)La Principauté de Valachie souslehospodar Bibesco, dans Le nostre prigioni deBillecocq,t.u,p.38H.

(30)

XX

commence

à se fairejour dans la presse euro- péenne, avortaheureusement par son exagération

même

(!).

V

Ilseraitcurieux, après avoirdéterminéles origi- nesdelalangue, d’en suivrepas à paslesdévelop- pements et d’en

marquer

les vicissitudes, depuis l’époque où, sousBasilele

Loup

(1640), les lettres moldavesbrillèrentd’unviféclatjusqu’àlapériode phanariote(1716),oùelle

tomba

pouàpeu dans

un

discréditet

un

oublitels,qu’onn’en saisitplusde vestigesqu’au fonddescampagnes oùelle s’estré- fugiéeaveclesderniers débris dela vieillegentil-

bommerie

roumaine(2); et plus tard, après une

(1) Cependant,aujourd’hni encore,enFrance, desouvrages prescritsouautorisésparleconseilsupérieurdel'instructionpu- bliquepour renseignementdel'iiisloire et dela géographie

,

mentionnent la ValachieetlaMoldaviecomme desprovinces slavestributairesdelaTurquie.Voyez Corlambert,Petitcours de géographiemoderne,p.78.

(2)VoirmonIntroductionauxballadesetchants populaires de laRoumanie,etmanoticesur RhigasdansleMagasin pittoresque de18G1.

DigitizedbyGoogi

(31)

XXI--

' éclipsed’environ

un

siècle,delamontrerrevendi- quantsaplaceausoleil,etjsouslapatriotique im- pulsion deSinkal,dePierreMaïor,de Lazaretdes autresérudits transylvains,poussant del’autrecôté des Carpathes denouvelles racines quis’étendent

peu

à peuetcouvrentbientôtenentierlesoldel’an- cienneDacie.Mais

une

telleétude,aveclesrecher- cheset lesdéveloppementsqu’ellecomporte,m’en- traineraitbienaudelà des limitesqui

me

sont as- signées ici.Ce neserait rien

moins

que l’histoire

môme

delanationalitéroumaine, avecsesvicissi- tudesetsescontrastes.

Cette histoire,envue delaquellej’amassedes

ma-

tériauxdepuis quatorze ans,peut-être

me

sera-t-il

donné

de l’écrire quelquejour.

En

attendant,et pourresterdanslesbornes de

mon

cadre actuel, jevoudrais clore cetaperçu surles origines et lesprogrèsdelalangue,par

un

appelauxphilo- logues roumainsdesdeuxcôtésdes Carpathes.La langueparléeaujourd’huien

Roumanie

n’aencore ni règles niorthographefixes.Cen’estpasseulement enValachie,enMoldavie,enTransylvanie,en Ruco- vine,dansleBanat,quelelangageetl’écrituredif- fèrentpardesnuances souventtrès-sensibles;mais

(32)

XXII

dansla

mCmo

province,dansla

même

capitale, à Biicarusi, àlassy,chacunécritetparleà peuprès

comme

ilTentend.Celui-cicontinueàemployerles caractères cyrilliens;celui-làa adoptéleslettres la- tines,mais avec

un mode

detranscriptiondifférent.

Tel affecteradanslesmotslesformeset laterminai- sonlatines; telautre,

ramenant

toutaufrançais, dira assemblea,aulieu deadunarea,pouraassem- blée», cAe/w,aulieudeca/j,pour«chef», etréduira ainsilalangue àn’êtreplusqu’un jargon barbareet burlesque.D’orthographe, iln’yen apoint, etde

même

que chacunse forgeunelangue,chacunse forgeuneécritureàsa guise.Lepréjugé,lecaprice, tiennent lieuderègles.Signaler

un

telmal,c’est indiquerlanécessité et l’urgence

du

remède. Le premiersoind’unenation qui aspireàse reconsti- tuer doit êtredesefaireune langue.C’estpar là qu’elle s’affirme,qu’elle

marque

àla foissonindivi- dualitéetson unité.Jesaisque delouables efforts ontété tentésen vue decebut; plusieurs essais ont vulejour;maisces essaisisolés,dénués del’ini- tiativeetdelasanctiondol’État,n’ontfaitqu’ac- croîtrelaconfusion;et

comme

l’excèsentout

amène

ordinairementl’excèsdanslesensopposé,l’on a

vu

DigitizedbyGoogle

(33)

XXIII

seproduire,sousl’influencedelaréactioncontre leslavisme,unefoulede systèmesqui tendaient à faire

du roumain

une langue exclusivementlatine, italienne,voire

môme

celtique,

comme

si,pour

mon-

trerquel’onn’estpas Russe,ilétaitnécessairede se dire Français.Ilya,ce

me

semble,quelque chose

*deplussimpleetdemeilleur,c’estderesterRou- main.

Cependantces exagérations

mômes

onteuleurbon côté.Ellesontportélesespritsàlarecherchedes antiquités nationales;ellesontsuscitédes travaux sérieux,d’heureusesdécouvertes,et,parlà,laques- tions’esttrouvée, jenedispasrésolue,maisposée, cequiest

un

grandpoint.Ilnes’agitplusaujour- d’huique de coordonnercestravaux,delescontrô- ler lesuns parlesautres,surtoutdelesrevêtirde l’attributessentielquileura

manqué

jusqu’ici,Yau- torité^pour en dégagerleprécieux

germe

qu’ilscon- tiennent, l’unitédelalangue.

C’estpourquoilorsque, versla finde1860,lemi- nistredel’instructionpubliqueàBucarest provoqua laformation d’une commissioncomposéedes prin- cipauxéruditsetdes professeurslesplusenrenom, qui devaient êtrecharges d’élaboreren

commun

(34)

XXIV

unehistoirenationale(1),j’applaudis,avectousles amis delaRoumanie,à ce patriotique dessein,dans l’espéranceque les

hommes

éclairés auxquels le gouvernementavaitfaitappelne borneraientpoint làleur tâche,etqu’ilss’occuperaienten

même

temps delapublicationd’une

grammaire

etd’undiction- nairedelalangue, plusurgenteencore,à

mon

avis, ' quecelled’unehistoire.

Deux

annéessesont écoulées depuis,etloin

que

jepuisse direoùlacommission enestdesestravaux, j’ignore

même

siellea

pu

se constituer. Peut-être la crisepolitiquequ’a traverséelepays,età laquelleil

nefaitqued’échapper,a-t-elle

empêché

de

donner

suiteauprojetdeM.Boeresco.Cependant,

comme

il n’estjamaistrop tardpourfairece quiest

bon

et utile,maintenantque parlaréalisationde l’Union la

Roumanie

estentréeenpossessiond’elle-même, maintenantqu’iln’yaplusdeMilkov,etque bien- tôt,j’espère,iln’yauraplusdeCarpathes,qu’il

me

soitpermis d’exprimerle

vœu

quele

gouvernement roumain

de1862 reprenne,enladéveloppant, l’idée valaquede1860,qu’ilinstitue

non

plusune

Com-

(1)Moniteurroumaindu octobre1860.

DigitizedbyGoogI(

(35)

XXV

mission,maisune Académie, àl’instardenotrean- cienne

Académie

française,danslaquelleprendraient placelessavantset leslittérateursroumainslesplus autorisés,sans distinction d’origine nideparti,avec lamission spécialedetravailleràlafixationetau perfectionnement(1)delalangue;etlaRoumanie,

comme

laFranceaudix-septièmesiècle,n’aurabien- tôtplusàregretter l’absence decestroiséléments essentiels

du

développementlittéraire etnational chez

un

peuple:

une

grammaire,

un

dictionnaire,

une

histoire!

VI

En

publiantlepetit livreauquelcespagesservent d’introduction, l’élégantetspirituelauteurquifait aujourd’huiœuvre de grammairienn’apasprétendu comblerlalacunequeje signalais tout à l’heure, ni remplir àlui seulunetâchequinedoitetne peut être que collective.Iln’aeud’autreambition que celled’être lepremier àfaciliteraupublic français ,

(1)J’expliquecesdeux termesenapparencecontradictoires: fixation,quant à l’heure présente; développement, dansl’avenir.

(36)

XXVI

raccès ^’une langueparléeaujourd’hui parplus de huit millionsd’hommes, nosfrèresd’origine,etqui,

à

peineaux premiersjoursdesa renaissance,adéjà prodtrit^esœuvresdignes des plusbeauxtemps de son âged’or.

A.Ubicini.

Paris,20 octobre 1862.

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(37)

ALPHABET CYRILLIEN

;

i À

Az a

1

H

b

Buky

i>

R B

Védi

B

i

* Gla^ol’

B

I

A A

DoJiro

B

1

G e

Est’ e

ît? ÎK Zivèle i

!

s

s Zèlo Z

M i

Zemlja Z

\

H H

Ize i

ï : I i

1 1 I

R

K

Rako II II»

A A

Ljudi 1

M M

TII

N N

Nas n.

0 0 On

0

n D

PoRoj

En

Rri(Becjj Pr

C c

>

Cf^ t0» 8

(38)

GRAMMAIRE

DELA

LANGUE ROUMAINE

Nota.Laplupartdeslivresroumainsayantétéim- primésjusqu’à ce jour avec des caractèrescyriliens, nous donnonsci-contreuntableaucomparatifde cet alphabet avec l’alphabetlatin.

ALPHABET ROUMAIN

CONSONNES,

bcchddfgghhjimnpr

s § t t V Z.

VOYELLES.

a â c i i I O U 0.,

DIPHTHONGUES.

ea ïa ïc ïu oa.

X

bigitizedbyGoogle

(39)

— 2 —

OBSERVATIONS

1° La cédille

*

qui se trouve placée sous les consonnes d,

Sy t,

représentant la lettre

s,

peut être transportée à côté de ces consonnes pour

la

facilité de récriture et de l’impression. On est donc libre d’écrire ds pour

fj^ ts

pour

/, SS

pour

s\

La cédille change la prononciation de ces trois consonnes

:

ainsi le mot bi'adï ou bradsï (sapins), se prononce bradzï; le mot frafï (frères), se prononce

fratsï;

le

mot asa ou assa (ainsi), se prononce acha, 2® L’accent circonflexe, placé au-dessus des voyelles ût

i,

donne à ces voyelles une prononciation sourde et gutturale qui se rapproche de Ve muet français dans les

pronoms personnels me,

te, se,

3° Le signe

,

qui surmonte les voyelles

i,

u, indique que l’on ne doit les prononcer qu’à moitié, comme

l’i/

dans

le

mot artglais yacht,

4” La voyelle

îi,

surmontée du même signe s’em-

I

ploie pour désigner le pluriel dans les verbes, et sa pro-

nonciation doit être à peine marquée.

(40)

3

PROiNONClATIOlN

Lalettrec,devantlesvoyellesa, â,o,u,ïi,sepro- nonce

comme

k.

Exemple. Cap(tête),când(quand), corb(corbeau).

Lisez: kap kànd korb

cucü (coucou), kouk

Lalettrec,devantlesvoyellese,i,/,ainsique devant lesdipfathonguescommençantpar ees

mêmes

voyelles, seprononce

comme

(ch.

Exemple.Cerc(cercle), cineï (cinq),ici(ici).

Lisez: Iclierk Ichinlchï itchï

Le ch,placé devante, i,î,ï,ainsique devantles diphUionguesquicommencentpar cesvoyelles, sepro- nonce

comme

lalettrek.

Exemple. Chée(clef), chip(image),ochï (yeux).

iistzs kée kip okï

Led,marquéd’unecédillealeson duz.

On

l’em- ploie de préférence dans l’orthographe pourmieux marquerl’étymologie des mots.

Exemple.Çeii(Dieu),(ji(jour).

Lisez: zefi zi

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(41)

Leg suit les

mômes

règlesquelec,àsavoir:<lcvanl lesvoyellesa, â,o,tt,ü,ilseprononce

comme

gfran- çaisdanslesmoisgant, golh, gofU.

Exemple. G<ü(gaulois), gol (nu),gmt(goût);

tandisquedevante,i,î,ï,ainsiquedevant lesdiph- thongues quicommencentpar cesvoyelles,ilprendle sondug françaisdanslesmotsgémir,gîte,etc.

Exemple. Gémere (gémissement), pagina (page), fragï (fraises).

Legh,placé devantlesvoyellesc,i,î,t,seprononce

comme

legufrançaisdanslesmotsguérir, guitare.

Exemple. Gheb,(bosse),ghitàra(guitare),ghînd (pen- sée).

L’saveccédilleousstientlaplaceduchfrançais.

Exemple. §al(châle), serbét(sorbet), sir (série),soïm

Lisez: chai cherbet chir choYin

{assa).

acha.

Nota.

Au commencement

desmots on emploiel’s aveccédille;exemple :si (et),septe(sept).

On

l’em- ploieégalementdanslesmois oùilestprécédéousuivi d’uneconsonne,

comme

dansmars(marche),ostï(ar- mée),etc.;maislorsqu’il setrouve entredeuxvoyelles, la commodité de l’écritureetde l’impression exige

(42)

5

qu’on redoublelaconsonne.Ainsiilestmieuxd’écrire assàqueasa.

Le/aveccédilleseprononce

comme

letefrançais danstear.

Exemple. (pays), (bohémien),/rate? (frère).

On

voit,par l’exempleci-dessus,quel’onpeutindis- tinctementemployerle/aveccédilleoubienleisuivi d’unsdanslesmots oùilestprécédéousuivid’une voyelle.

Danslaprononciation desdiphthonguesil fauttou- joursappuyersurladernièrevoyelle.

Lavoyelle

u

correspondà l’oufrançais. Ex.:gust (goût).

La diphlhongueutcorrespond àl’nfrançais.Ex.:Aiur~

distan (Kurdistan).

LalettreAn’estemployée que dansles

noms

propres.

EXERCICE.

Nota.Lalangue roumaine, de

môme

quelelatindont elledérive,etleslanguesitalienneetespagnole,pos- sèdeune prosodie d’autantplusharmonieuse queles accentsappuyanttantôtsurla première,tantôt surla

seconde oulatroisièmesyllabedesmots,donnentà ces syllabes le caractère de longueset debrèves. Nous

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(43)

6

avonsdonccrudevoir, pourfaciliterlalecture, indi- querlesvoyelles sur lesquellesendevraappuyer dans l’exercicedela prononciation,enlessurmontantd’un accent aigu partoutoùelles ne sont pas déjàsurmon- téesd’unaccentcirconflexe,et lorsquecetaccentse trouvera surdeuxvoyellesdansle

môme

mot,

comme

dans

mânckm

etpâmintid^ cellesur laquelle on devra appuyerseraindiquée parunuou un îitaliquedans lesmotsen caractèreromain,etparunâouuniromain danslesmotsen caractèreitalique.

Imperdtul Traïân atrecûtDûnereasia invins Lisez: Imperdtoul Traidn atTecoUtDouneteaehia invfns Tiudiiction: L'empereur Trajen atraverséleDanube etavaincu pe Daeï. Cèle maï vitéze legiôane romane fürA ,pe Ddicht.Tchéle maî viiéze legiodn» romdne fôiird les Daces. Les plus valeureuses légions romaines furent assetjâte intre Nistru §i Carpàlsïpénlru case àpere

achesdte inlreNülrouchiCarpdtsl pinlrouea se dpere assises(élablies)entreleDniesteretlesCarpates pour qu'ellesdéfendent Borna denavalirilebarbarilor.

Rôma de navalirile barbarilor.

Rome des invasions des barbares.

Limbanoiistrâ eacéâapopôruluïromandin Lizez: Limba nàdslrd eacéda popôruluï roman din Traddctiok: Langue notre estcelledu peuple romain de vechime.

nektme. '

l'antiquité.

(44)

7

DES GENRES

Iln’existeque deuxgenresdanslalangueroumaine, lemasculinetleféminin.

Losmotsterminésausingulierparlesvoyellesa,d, e,sont(lugenre féminin(1).Tousles autressontdu genre masculin.

BXEMl’LES.

Subst. fém.:Femée(femme),cnpild(fille),mantd (man- teau).

Subsl.masc.:Fiiü(fils),nepôl(neveu),ca/ (clieval), lac (lac),picïàr(pied), 7ias(nez),

om

(homme), stejdr (chêne),<roM(lr(ine], etc.

(I)Ilexistepourtantuncertainnombrede mots quifontexcep- tion à celte règle, et qui,malgréleursterminaisonsféminines, sont dugenre masculin;telssontlesmots sôdre(soleil),«‘pure (lièvre), fraie (frère),nuinle(montagne),dente (dent), Cilne (chien), etc.

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(45)

8

DE L’ARTICLE

L’articleseplaceà lafindesmots,pourdésignerle genreet lenombre.

Ily adeuxarticles:Hetlepourlemasculin,aetoa

_(diphthongue)pourleféminin.

EXEMPLES.

Masc. :

Om

(homme),ômul(l’homme);'câne (chien), cânele(lechien).

Fém.:Muïére(femme),tmtïérea(lafemme);sa (selle), sâoa(laselle).

0

Nota.Touslessubstantifs etlesadjectifsmasculins quisontterminés parune consonne comportent, en principe,unufinalquel’onfaitàpeinesentirdansla prononciation etque l’on omet clans l’orthographe.

Ainsilesmots:

Om

(homme), domn (seigneur),pcpt(poitrine), cap (tôte), etc., devraient, àla rigueur, s’écrire: omw, domnû,peptû,capü,

comme

étant dérivés desmotslatins Aomo, dominus,pectxis,capui;maisonsacrifie leufinal àlasimplificationde l’orthographe.

Dansl’emploidel’article’/,on remplacel’apostrophe quiprécèdecet articleparlavoyellepleineu. Ainsi,au

(46)

9

lieud’écrireo/nV,ce qui embarrasse*rail lai)roiioncia- tion,onécrilonvd;auüeudecal'l, ouécrit co/id(le cheval),etc.

Lessubslanlifsmasculins terminéspar une voyelle prennentl’articlele;ainsi, sodre (soleili,sxirele (lesoleil), dinte (dent), dintde(ladent), cane, cànelr, etc.

DÉCLINAISON DES ARTICLES MASCULINS

’Z,LE.

tINGDLIER.

Nominatif, le, ’loule.

Génitif, de, al...luioului.

Datif, au. lui.

Accusatif, le. ’loule.

Ablatif, du(pour dele), de,dela.

PLORIEL.

Nominatif, les, ilouI.

Génitif, des. aï...loroulor.

Datif, aux. lor.

Accusatif, les. ilouI.

Ablatif, des (pourdeles). de,dela.

EMPLOIDES ARTICLES MASCULINS.

I"EXEMPLE:per(cheveu),perï(cheveux).

1.

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(47)

— 40 —

Nominatifs Génitif Datif Accnaatif Ablatif

Nominatif Génitif Datif Accusatif Ablatif

8ING0UER.

le cheveu, du cheveu, au cheveu, le cheveu, du cheveu.

péruî.

.

al péruluï ou péruluï.

péruliiï.

pérul.

de per, de

la

per*

PLURIEL.

les cheveux, des cheveux, aux cheveux, les cheveux, des cheveux,

périï.

aï périlor ou périlor.

périlor.

périï.

de perï, de

la

perï.

2' EXEMPLE

:

câne (chien),

cclnï

(chiens).

SINGULIER.

Nominatif

le

chien. cânele.

Génitif du chien,

al

câneluï ou câneluï.

Datif au chien, cûneluï.

Accusatif le chien. cânele.

Ablatif du chien. de câne, de

la

câne.

PLURIEL.

Nominatifs les chiens, câniï.

Génitif des chiens. aï cânilor ou cânilor.

Datif aux chiens. cânilor*

Accusatif les chiens. câniï.

Ablatif des chiens, de cànï, de la

câtiï.

(48)

— H —

3'EXEMPLE:val(flol),valurï(dois)(1).

SINGULIER.

Nominatif, le flof, vâliil.

Génitif llllflot, alvàluluïouVciluluï.

Datif fin (lot, valului.

Accusatif leflot. vâlul.

Ablatif duflot, deval,dela val.

PLDRIEl.

Nominatif lesflots, vâlurilc.

Génitif desflots, alevâlurilorouvâlurilor.

Datif auxflots, V,011101100.

Acciisatif lesflots, viilurile.

Ablatif dosflots. delavalurï,devfilurï.

DÉCLINAISON DES ARTICLES FÉMININS

À, OA.

SinCULIER.

Nominatif la. aouoa.

Génitif dela, a...oueï; a... Icïouleï.

Datif àla. eïouleï.

Accusatif la. a011oa.

Ablatif dela. de,dela.

(1)Unefoutede motsquisontmasculins ausingulierchangent do gfinrpnupluriel,etsodéclinentcommelessubstantifsféminins.

DigitizeCbyCoogle

(49)

12

Nominatif, les.

PLURIEL.

le.

Génitif, des. ale...lor

Datif, aux. lor.

Accusatif, les, le.

Ablatif, des. de,dela.

EMPLO[DE L’ARTICLE FÉMININ A.

1"EXEMPLE:muïére(femme), muïérï (femmes).

SIXCULIER.

Nominatif, lafemme, muïérea.

Génitif, delafemme, amuïéreïoumuïéreï.

Datif, àlafemme, muïéreï.

Accusatif, lafemme, muïérea.

Ablatif, delafemme, delamuïére,de muïére.

PLDRIBL.

Nominatif, lesfemmes, muïérile.

Génitif, desfemmes, alemuïérilorowrauïérilor.

Datif, auxfemmes, muïérilor.

Accusatif, lesfemmes, muïérile.

Ablatif, desfemmes, delamuïérï,demuïérï.

2®EXEMPLE:coptVd(fille),copile(filles) SINGULIER, Nominatif, la fille, co,l'Ia(1).

(1)Onvoit,d’aprèscetexemple,quelessubstantifsfémininsler-

(50)

13

Génitif, delaAllé, acopileïoucopileï.

Datif, àlafille, copileï.

Accusatif, lafille. copila.

Ablatif, delafille, t

delacopilâ,deoopilâ.

>LDRUL.

Nominatif, lestilles. copüele.

Génitif desfilles. alecopileloroucopilelor.

Datif, auxfilles. copilelor.

Accusatif, lesfilles. copilele.

Ablatif, desfilles. dela copile,decopile.

OBSERVATION.

Les substantifs fémininsqui se terminent parles voyellese,ânonaccentuées,

comme

dans nmïerc,ropiVd, oùl’accentappuie surl’avant-dernièresyllabe,pren- nentl’articlea:

Ldme(monde), Idmea(lemonde).

Mànâ

(main),

màna

(lamain).

Floàre(fleur),floàrea(lafleur).

Gradinâ(jardin),gradina(lejardin), etc.

Maisles substantifsterminés par des voyelles accen- tuées,

comme

parexemple:mantâ (manteau),vioré minés parlavoyelle d éliminentcellevoyelle en prenanll’arlicle.

Ainsi,aulieud’écrirecopilda(lafille),onécrit eton prononceco- pi/a.

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(51)

— 14 —

.

(violette), steâ

(étoile),

etc., prennent Tarticlc diph- Ihongue oa,

EMPLOI DE L’ARTICLE FÉMININ OJ.

i®**

EXEMPLE

:

mantd (manteau), manUHe (manteaux).

SINGULIER*

Nominatify le manteau. mantâoa.

Génitif, du manteau. a mantàleï ou mantâleï.

Datif, au manteau. maulâleï.

Accusatif,

le

manteau. maniâoa.

Ablatif, du manteau. de man^H, de

la

mantâ.

l'LURIEL.

Nominatif, les manteaux. manlàlele.

Génitif, des manteaux, alemantâlelorouinanlàlelor.

Datif, aux manteaux. mantâlelor.

Accusatif, les manteaux. manlàlele.

Ablatif, des manteaux. de la mantille, de mantille.

EXEMPLE

:

vioré (violette), viorêle (violettes).

*

SINGULIER.

i

Nominatif, la violette, vioréoa.

Génitif, de la violette. a vioréleï ou vioréleï.

Datif, à

la

violette. vioréleï.

Accusatif, la violette. vioréoa.

Ablatif, de

la

violette. de

la

vioré, de vioré.

(52)

15

rLOMKL Nominatif, les violettes. viorélele.

Génitif, desviolettes. ale viorélelorouviorélelor.

Datif, auxviolettes, viorélelor.

Accusatif, les violettes. viorélele.

Ablatif, desviolettes. delavioréle,devioréle.

DES SUBSTANTIFS

Leplurieldessubstantifsfémininsseforme au

moyen

des terminaisonsc,ï,le.

1“Lesmotsquifinissentendnonaccentué, prennent laterminaisoneaupluriel.

Sing.:Miirâ(mûre), pàrâ(poire),

màmâ

(mère).

Plur.:Miire pare màme.

2“Lesmotsterminés parunenonaccentué changent Ve enîaupluriel.

Sing.;Sldiue (statue), fnlnte (front), cnice (croix).

Plur.:Slütitï (rùntj cnld.

3*Lesmotsqui èont terminés parlesvoyellesa,e, accentuées, prennentlaterminaisonleaupluriel.

Digiti;

(53)

10

Sing.:Mania(manteau), sa(selle), viorè (violette).

Plur.:Manlàle sale vioréle.

Le pluriel des substantifs masculins se forme au uoyendes terminaisonsc,ï,urï.

1® Lesmotsquisontmasculins ausingulier etqui changentde genreaupluriel,prennent, dans cecas, les terminaisons fémininese,urï.

Sing.masc. :Bra}(bras), ac (aiguille), cânlic(chant).

Plur. fém. : Brdte àce cântice.

Sing. masc.:Val, pept, ghînd (pensée).

, Plur. fém. : Vdlurï,pépturï,ghindurî.

2® Ceuxdessubstantifsquinechangentpasde genre fontleplurielenï.

Sing.:Brad(sapin), cires (cerisier).

Plui'.:Bro/dï ciressï.

OBSERVATIONS.

1®Engénéral,les

noms

desanimaux,des arbres, des oiseaux,ainsiquelesmotsquidésignentlesdegrésde parenté,restentmasculinsaupluriel.

Sing.:Boû(bœuf),cerb (cerf),épure(lièvre),/ap(bouc).

Plur.:Boï cerbï épurt fapï.

(54)

— n —

Sing. :Ciré-s(cerisier), pâr(poirier),pom(pommier),

Plur. :Cirésï pârï pomt

pérsic(pécher).

pérsicî.

Sing.:Côcf)s (coq), paiin (paon), vdltur (vautour)

,

Plur. :Cocôjjl paûnî ttUlurï sôtm(épervier).

sôïmî.

Sing.:Tàiâ (père), fràte (frère), nepôl (neveu),

Plur.:Tâft fràtî nepôtï

cmnnàt(beau-père).

cumnàtî.

2° Lesmoisquisontterminés parlausinguliermas- culin remplacentaupluriel celteconsonneparunï.

Sing.:Cal,cercél(boucled’oreille),copU(enfiinl).

Plur.: Caï, cercéï, copiï.

3° Lessubstantifsmasculins quifinissenteno suivi (l’uneconsonne,

comme

iswr(source), picïor (pied),(t qui changent degenreaupluriel,en prenantlatermi- naisone, remplacentl’ode ladernièresyllabeparla (liphthongueoa.

Sing.:Isvôr, picïôr, colàr(couleur).

Plur.:Istôdre, picUàre,colôàre.

Ceuxqui,dansles

mêmes

conditions, prennentla

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18

terminaison féminine urï anpluriel,conserventl’odeh'i

dernièresyllabe:

Sing.:Amôr, sbor(vol),rod(fruil).

Plur.:Amôrurï,sbùmrï, rôdurï.

4®Lessubstantifsquifinissentenoare, telsquesoare, (soleil),floare(fleur), etc.,prennentlaterminaison ort etdeviennentaupluriel sort, flou, etc.

5®Lemotom, devient auplurielôàmenï.

DES ADJECTIFS

Lesadjectifss’accordentengenreeten

nombre

avec lessubstantifsauxquelsilsserapportent.

Leféminin desadjectifsseformeen ajoutantlavoyelle àlafindesmots.

Masc. Curai, propre. Fém.Curâlâ

Seméf,hardi. Seméàld.

Frumôs,beau. Frumùüsâ.

Cerésc,céleste. Cevcâscâ.

Nota.

On

voitd’après cesexemplesque,danslesad- jeclifsterminés parles voyellesé,6,accentuéeset sui- viesd’uneoude plusieurs consonnes,conjmedansseméf,

(56)

49

cerésc,cesvoyellessont remplacées parlesdiphlbongues ea,oa.

Mais lorsquelesvoyellesfinalese,one sont pas ac- centuées

comme

dans fràged(fragile),ghirbov(voûté),

‘elles font exception à la règle précédente : ainsi fràged devientaufémininfrâgedâ,ghirbov, ghirbovâ.

Leplurieldesadjectifssefbrmedelamanièresui- vante:

MASCULIN, rÉMIRlN.

Singulier. Pluriel. Singulier. Pluriel.

Fràged(fragile), fràgedï. Frâgedâ, frdgede.

Nerôd(sot). nerôdï. Nerôâdâ, neràdde.

Frumàs(beau), frnmôsï. frumôàsâ, frumôàse.

lübit(aimé), iubift. lûbilâ. iûbite.

Cerésc (céleste). ceréscî. Ceréâscâ, ceréscî.

OBSERVATIONS.

1“Onvoitparlesexemplesci-dessusquelesadjectifs masculins prennentunïaupluriel, et les adjectifsfé- mininsune.Ilfauten excepterceuxterminésen esc,

comme

ceresc,românesc,etc.,lesquelsprennentindis- tinctementlaterminaisonenesciouestïpourlesdeux genres.

y

2“Lesconsonnesd,t,squiterminentlessubstantifs et les adjectifsmasculinsau singulier, sechangenten

fj,I,saupluriel.

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20

Frfiifddevicnl aupluiiel frmjfdt.

Frumôs frumôsi.

lûbit iûbitsï.

EXERCICES.

Homme

jeuneel

femme

jolie.

Ointînersifèméefrumôàsâ.

L’homme

jeuneetla

femme

jolie.

Oinultînersifemeeafrunioasâ.

Hommes

jeunesetfemmesjolies.

Oanxenïtinerï

H

femeîfrumoase.

Les

hommes

jeuneset lesfemmesjolies.

Oameniitinerïsifemeiiefrumoase.

Lepasduchevalestagréable.

» PasidcaluluïesteplaciU.

Les pas.deschevauxsont agréables.

Pasurilecailor sîntû plaaite.

O! jeunesse, printemps delavie!

O

/tinerélsâ,primatârà aviétsiï.

La jeunesseest leprintemps delavie.

Tinerrtsaesteprimavaravielsiï.

(58)

— 21

DES DIMINUTIFS ET DES AUGMENTATIFS.

I® Les (lirninulifs pour les subslanlifs du genre mas- culin se font au moyen des terminaisons as,

el,

vf, ussor^

issor.

Copil (enfant), copilàs, Càntic (chant), cantkél.

Drag (chéri), dragüt.

Cap (tôle), capussôr.

Fin

(filleul), finissôr,

2® Pour les mots du genre féminin les diminutifs sont formés par les terminaisons icd, itâ^ ufâ,

issikirâ^ icivâ,

icéd.

litâ,

7 O

EXEMPLES.

Flôàre (Heur), floricicâ

^lloriccâ.

Copilâ

(fille),

copilitsâ,

Marie (Marie), Maridcâ, Mariiitsà.

Finâ (Qlleule), finissôdrâ.

3® Les adjectifs admelleid les mômes diminutifs (iuc les substantifs

:

Curdt (propre), cura^él^ curdiâ^ curaisicâ,

Drag (chéri), dragùt, dràgà, di'ogiUsây draguUlsâ,

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22

Mûre(grand),marissôr;mare, maricéà, maricica,ma-

rmôâm.

L’adjeclifmic(pelil)aundiminutifàpari:ainsimic, miciif

,mitüél, au masculin; micâ, miciUsâ, mititicâ, milüiciUsâ,au féminin.

Les augmentatifsseformentau

moyen

delatermi- naison oiüpourlemasculin,etdelaterminaison oae pourleféminin,maisonnelesemploiequetrès-rare- ment.

DES DEGRÉS DE

SIGNIFICATION DANS LES ADJECTIFS.

Ilya troisdegrésdesignification:le positif,lecom- paratif etlesuperlatif:

POSITIF. COHFARÂ'TIt.

Dun(bon). Maï bun(meilleur).

Mare(grand). Maï mare(plusgrand).

SOPKRLATIP.

maï bun(encore meilleur).

Simaï mare(encore plus grand).

Les comparatifs sontdivisésen comparatifsdesupé- riorité,d’infériorité et d’égalité.

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