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Groupe consultatif FAO/CEA pour le développement des industries forestières en Afrique

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(1)

FIAG/81/14

COflMISSIOW ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Groupe Consultatif FAO/CEA pour le developpemeot

des Industries forestieres en Afrique

Rapport de fin de stage

Gabriel D. Lokoun

Addis-Abeba Conseiller Regional Associe

Juin 1981 en Industries Forestieres

(Ce Document ne represents que 1'opinion de 1'auteur et ne reflete pas necessairement

les vues de 1'organisation des Nations Unies pour 1'Alimentation et 1'Agriculture ou du

Groupe Consultatif pour le developpement des Industries forestieres en Afrique).

(2)

R 0 M ?! AIR

RESUME

INTRODUCTION

CADRE ORGANISATIONAL du STAGE i. La CEA QU'EST-CE que c'est?

ii. Et les MULPOCs?

iii. Que reprSsente le groupa consultatif FAO/CEA pour le d'eveloppement

des Industries forestieres en Afrique : FIAG?

1 PARTIE

ECONOIHE FORESTIERS EN PEPUBLIQUE POPUIAIRE DU BEHIW

et

Quelques suggestions pour son renforceiaent

1. GENERALITES

2. Donnees climatiques et zones de vegetations naturelles

2.1 Forets denses semi-decidue du sud,

2.2 Zone centre du Pays

2.3 Zone centre-nord : Zone dc savanes arborees 2.4 Zone sahelienne ou zone nord

3. Actions de IsEtat dans ces zones 3.1 Forets classees

3.1.1 Etat des forets cl-?,?sGes

3.1.2 Raisons principales du classemont des forets

3.2 Forets plenties

3.2.1 Tectona grandis 3.2.2 Csdrels odorata

3.2.3 Casuarina cquisctifolia 3.2.4 Anacardium occidentale 3.2.5 Autres essences

4. Le Potentiel Bois des forets benincises

4.1 Teckeraies destinees a la Production ^p Boi« d'oeuvre

4.2 Forets de la Lama

4.3 Zone, centra-nord (Bante et Bassila) Recapitulation du Potentiel Ligneux

5. Production Ligneuse au Benin

5.1 Bois de feu et cbarbon de bois

5.1.1 Production Bois de feu et charbon de bois

5.1.2 Estimation des bccoins

5.1.3 Solution pour pallier la penurie du charbon et du bois de feu

Conclusions sur le bois de feu et le charbon de bois.

(3)

5.2 Boir. ror:u3 et boic _quc.rr:*.s 5.2/i Production

5.2.2 Satisfaction dec besoins en ce domaine

5.2.3 Reaction da la SWAFOT. a 1'epard de ces produits 5.2.4 Conclusion sur la production du bois de service

5.3 3ols d'oa-rn-e

i!

5.3.2 Production

5.3.3 Projections future:/ des besoins en bois d'oeuvre

5.3.4 Qu"en-.-ipsR.e de fair a la SNAFOP devant cette situation?

5. Les Produitc rorao-::f.crs d^irr-^rt.^io:.:

6.1 p£T::2:-.u" a br.isa da hoiz Coi'cIvgIoii

6.2 Papier et carton Ccnclusicii

7. Special anacardicr

7.1 Les niantaticv.:'.! et leurs prodvc'ciouo

7.2 Solutiou envic;.^i'■> pcttr accroitve la production fruitiere

7.3 Problcxa^ p'.3C3 par la Poif~2-cajou

7.4 Peut~on vr^orici:: 1". Poaraa-cajou?

0. Apergu sur I'a.l-ii.ictr^tioa nationale des Eaux, Forets et chasses

".I '.";" Isla^ioii for;ir;i:iere et protection da ia nature 8.2 L?.s p:rc.!i n2tioii£-.!-'

9. Quelques Gu^gssticar. povr un rcnforcanenj de l'Economie forestiere au Benin

Q.I A l'c.nd:>:oifc &g autoritec pou'/ernenantalGS

9.2 A i'er-droi;: f>.s ■. ■■ .-r't--, fovestieree en presence

ForatE, i-;lv.r-',-' -Z i^restierer, et produits forsstiers de la sous-region Guest Afrisaine -- Propositions d'Actions Pour une cooperation dans le doxnainG d.p-i ir^vctrles forentieres et pour un commerce intra sous-

1. GanSralites sur Is KJIV 1.1 Surierficier, et ^

1.1.1 Superficies 1.1.2 Populations;

1.2 Suncrficias boicces

1.3 Rasorvas foresticras de 1'Afrique Occidentale i. Superficies

ii. P.ecul dor- forets Ckiest-Africp.ines

2. Volumes eiq>loitabies des forets de 1'A.frinue de l'Ouest

3. Forets avtificielles

4. Proditctiom forestierec en Afrique de l'ouast 4.1 Prediction de prunas da sciap.e et <\g placage

(4)

4.2 Proiections de la Production future dansles 4 Pays p.rands Producteurs.

4.3 Production de Bois de chauffa?e et du charbon de bois.

5. Industries Forestieres dans le MULPOC 5.1 Ind\;stries Priir.aire.3 du Bois

5.1.1 Scieries

5.1.2 Fabrique de Paivncaus a base de bois

5.1.?-. I (.ontreplaqu.ee

5.1.2.2. Placagen

5,.1.2.3 Panneaux de particule et de fibre 5.1.3 Fata a papi-or et Papier

5.2 Caracteristiqusr? de ces industries et observations

Nouveaux projets d'industries forestierec primaires de la sous-region

5.3 Industries secondairen

6. Conclusions Gur les i-id-otrie^ forectieres en Afrique de l'ouest 7. Comisarce du bois et dec Produits fabriques a Base de Bois.

7.1 Balance Ccren!arciale des Produits forestiers de la sous-region

7.2 Composition des Produits coramercialices

7.2.1 Les Exportations 7.2.2 Lee Importations 7.3 Destination dec exhortations 7.4 Origins des importations

8. Analyse des cav-nes de la fr.fblesse <^es industries forestiSres et du commerce du Bois

intra-cous rapicri?1!

8.1 Pocsibilitcs existantes

8.1.1 Evolution de la consoiomation

8.1.2 Potentiel corm^rcial des produits forestiers

3.1.3 Diverjitos p5ographiq'.ies dec pays de la sous-region

8.1.4 7Z::r".".tor^.o dc la CET5BAO

3.2 Les entrrves a vr.e cooperation sous-rigionale

8.2.1 B'actours naturcls 8.2.2 Ua.zf~.-3 politiques 8.2.3 Factcurs moretaires

9. Conclusions et prooosf-tf.ons d'r.ctions 9.1 Actions au nivsau national

9.2 Actions au nir?,au t;or.3-::

(5)

"■ r.v

ANNEXES

ANNEXE I ANH3XS II ANNEXE III A1WEXE IV

/^iSZLE VI ANNEXE VII ANliHXE VIII

ANNEXE IX

ANN2X2 XI AKLIEXE 7.11 AuEiXS XIII

:.:t,'.zxz xiv

ANITEXE XVI ANTTEXE X7II ANNEXE XVIII ANTISXE XIX

ANNEXE XX

ANN3XE XXI

ANNEXE XXII

ANNEXE XXIII

ANIIEXZ XXIV

ANNEXE XXV

ANNEXE XXVI

Superficie et Populations du MULPOC

Populations du MULPOC en 1964, 1974 et Projection en 1984 et 1994

Superficies fores tier e.i du MULPOC

Evolution de la production de Grumes de sciage et de Placage Production de 3oir, ce chauffage et du charbon de bois

Evolution dss Sxnortations de grumes (Periode 1974 - 1978) Evolution de la nro.Iur.tion de pannaaux a base de bois

Li^te der; projetc do creation et d'expansion des usines de panneaux a base

Valour '-■ t-■ - ,-> dv. coxnorca deo produits forentiers du MULPOC 1966 - 1977.

Evolution dac ?,;:portations de Grrar.ec (Periode 1974 - 1978) Evolution du cofi-iraarce des sciages (Periode 1974 - 1978)

ExporNations de panneaux a base de bois

.Balance coiss&rciale das produits forestiers pour 1'ensemble des pays du

Evolv.tirn d: o jr-^ojr^.ticna des papiers et cartons (1974 1978)

Importation dss panneaux a base de bois

Destination o.cs Exhortations des produits du bois du MULPOC 1978

Tendar?.3s ca la conconrjiation du bois au sein du TtULPOC et projections

CorsGC-irations dec billes du KULPOC en 1974, 1934, et 1994

Concoria:ititr:.r. des b^is debites par pays au sein du TfULPOC 196^

1.974 et projectior.:; pour !2c4 et 1994

s Cor.EOi;?na':-.cns d?ui placagas .?.£ contreplaouas par pays au sein du MULPOC en 1°C'+, 1974 ct projsction.'j rour 1934 et 1994

; Con formation d.2 panneau- de particules r>ar pays en 1964, 1974 et projections pour I5G4 et 1Q94

; Cor-soioniatioii de panne au:: de fibres par pays au sein du MULPOC en 1964 et 19/

projections pour 1984 et 1994

; Cons animation de papier et de carton par pays au sein du MULPOC en 1964 et 1974 et projections pour 1984 et 1Q94

; ConDomination de papier a usape culturel nar pays en 1964 et 1974, et projections pour 1934 et 1994

i Consoiiimation da papier et de carton autres par pays en 1964, 1974 et projec

tions pour 1984 et 1994

% Potential d". commerce das nrincioaux produits forestiers au sein du MULPOC <

TI^.ES'-A-PAPT de 3 ides de projets en industries rcrcsfteres pour la Republique Ponulaire di

(6)

RESUME

Ce document a ete redige a l';issue du stage de formation des Consultants Regionaux Associes en Industries forestieres que l'auteur a eu l'avantage de suivr-> au siege de la CEA (Coramission econonvique pour l'Afrique) a Addis Abeba du 13 Fevrier 1981 au 30 juin 1981.

Organise par le groupe consultatif de la FAO pour le developpement des Industries forestieres ce stage a ete pour lui une occasion d!avoir des informations comnaratives

sur les problemes forestiers et dcindustries forestieres en Afrique de facon generale et d'apprehender dans ce contexte 1a position exacte de la sous -region Ouest Africaine en particulier.

Apres quelques generalites sur le cadre organisational du stape ce rapport presente dans sa lere Partie .: une analyse detaillee de l'Economie forestiere au Benin et dans sa _• 2eme Partie il fait *e Point sur le Situation qui prevaut au niveau de la sous-repion en

matieres d'industries forestieres et du commerce des produits forestiers.

r Chacune de ces 2 parties est suivie de suggestions et propositions d!actions pour ur.

logilieur programmet forestier dindustries forestieres au niveau national et au niveau sous-

regional.

lere Partie ; ECOWOMIE FORESTIERS AU BEND?

Le Benin n'est pas dote de grandes forets. Les 60% du territoire sont boises mais seulernent les 2% de ces forets sont productives du "oint de vue commercial.

Conscient de cette situation l'Etat a intervenu tres tot pour ameliorer la production forestiere en posant 2 actes essentiels.

-■ clsssement de pres de 2 millions dvha de forets

- debut des plantations forestieres des l?W. Le total des forets plantees couve aujourd'hui les IS.500 ha.

II existe au Benin 2 autorites forestieres qui collaborent et complementarisent leurs actions °

1. L'Administration forestiere qui assure la police forestiere (protection des forets c^assees et de la nature) et joue un role de conseiller et de vulgarisateur (assistance et encouragement aux plantations villageoises). Elle veille egalement a la conserva tion de la paune et de la Flore (amenagements et pestion des pares nationaux).

'2. La SNAFOR qui gere les forets productives existantes et assure 1 extention de l'espace boise par de nouvelles plantations.

Au Benin beaucoup d!actions sont entreprises pour le developpement des industries forestieres °

•- La modernisation de la scierie de Bassila (Nord du pays) portera la production

actuelle de 1.500 m3/an a 6.000 m3/an0

- Une nouvelle scierie pour la valorisation des produits de teck (petites dimensions)

serainstallee a Pohicon et mettra sur le marche 6.500 m3 de sciage ° (Produits

nouveaux).

- Un projet de carbonisation dans la foret de Lama nour la satisfaction des demandes interieures produira : 5.400 T/an dans les toutes prochaines annees.

(7)

D'autres projets pourront etre identifies dans les prochaines annees : on pourrait en

citer 3 •

1. La possibility d"installation d'une usine de nlacape en connlement de la scierie de

Sassila.

2. La nossibilite d'installation d?une menuiserie industrielle pour valoriser les produits de tecks et plier les habitudes nationales aux meubles de teck.

3. La possibilite de la mise en valeur des nommes cajou (des milliers de tonnes de pommes

sont perdus chaque annee).

A la fin de cet expose lauteur a emis quelciues suggestions a l'endroit du Gouvernement

et des autorites forestieres.

A l'endroit du Gouvernement ;

Encouraner la SNATOR et 1'Administration des Eaux et Forets a releyer le niveau des ressources forestieres nationales afin de contrer les deux erandsproblimes qui sont :1a Sahelisation menagante et la penurie de. plus en plus severe en bois de feu,

L'Etat pourrait egalement autoriser la creation des forets communales et provinciales et

creer UN fonds de reboisetnent cest a dire une caisse de relance alimentee par les recettes tirees des forets.

Ces reversements des fonds tires de la foret a la reconstitution de forets auront pour

objectifs a'long"terra de reduire les importations grace a l'autosuffisance des besoins interieurs et d'exporter des produits forestiers (en narticulier le cbarbon et le bois de feu) vers les marches potentiels des pays voisins du word durement eprouves par la secheresse.

A l'endroit de la SNAFOR et de 1'Administration des Eaux et Forets

Etudier la possibilite de la creation d'un service des statistiques forestieres.

Proceder a une tneilleure coordination des actions forestieres en particulier une meilleure

definition des programmes de la recherche forestiere.

Profiter de 1'existence des Ecoles forestieres experimentees de la sous-region pour la

formation des cadres forestiers. •*"

2^tPe Partie ; INDUSTRIES FQRESTIERES ET COMMERCE DU BOIS DANS LA REGION OUEST-AF?ICAINE

Possibilites forestieres des 16 Etats membres de la CEDEAO

La sous-region presente une grande disnarite et les 16 pays pourraient etre repartis

en 16 proupes ; ~ groupe a excedents de bois :■ 6 paysv

groupe a satisfaction plus ou moins eouilibree 7 pays dont le Beninj - aroupe deliberement importateur de produits forestiers s 3 pays.

Situation du commerce ,..,...■

L'Afrique de l'ouest est globalement excedentaire en produits fioxestiers et sa

balance commerciale est positive.

Cependant certains produits forestiers comme la papier et carton sont encore importes presque a 100%.

La caracteristique fondamentale de ce commerce est qu'il est a 997 oriente vers

l'exterieur de l'Afrique.

(8)

Fntraves a la collaboration, et s.u commerce infra -re

On nourrait citer ' les nauvaice infrastructures les rcauvaises telecommunica tions, les decisions ^olitiiup.s les diversifies tnonetaires et le manoue d'un organe sous regional d information coramarciale.

Actions ii n-.r.sr

Css actions 3'ar>T>uyarcTit !,ur ies conditions favorahl.es existantes j

~ Tous les PavR de 1^. EO'.ir.-rppiors >■■ excec3ents «?.o bois sort cotiers

*■■ II y a la roexisr.ence. dec Pays irvenservnt ricnes en forets ct des Pays prands demandei-'.rs de rrod.uits forestiers.

- II y a 1"existence i* un.e crrarr'.&stion econorairue (la CKTS'.O) nui couvrc l'enscnhlp. des nays «le la sous-ration.

Pendant que les r>ropr«'r-ias fcrestiers nationaux seront orientes vers la

satisfaction der? be^oins locaux tout en coo^erart avec les voisins, la CEDEAQ nourra jouor un prand role d initiateur oes rsrefrarmes sous rejrionaux de sylviculture;, d'industries foresticras et dc cocperr.tion sous Tepionel■■■ .

(9)

Introduction

Dans le courant du mois cTavril 1980 s la FAO a deraande au Gouvernenent beninoia da lui proposer un candidat pour un stare de formation organise nar le Groupe consultatif pour le developpement des industries forestieres en Afrique FAO/CEA base au siege de la CF.A a Addis-Abeba (Ethiopie). En reponse a cette offre^ ma candidature a ete proposee et l'occa*

sion id'a. ete donnee de rejoindre Addis-Abeba r;our la session de formation allant du 10 Janvier au 10 juillet 1981.

Ce stage initie par le FIAG (Groupe consultatif pour les industries forestieres) a pour objectif de former par grounes de 5 ou 6 au profit des Etats Africains des conseilleri regionaux associes en Industries forestieres.

La duree du stage est de f> mois avec 2 sessions annuelles.

Au cours de sa formation-, le conseiller regional associe est informe sur la situation des Industries forestieres en Afrique de fagon generale et dans sa sous-region de facon speciale. II participe epalement a une mission dirigee par un Expert du FIAG en dehors du Pays de formation.

Dans le futur, devcmi int-.erlocuteur direct de la FAO en matiere d"industries forestie:

11 oourra etre sollicite par cette derniere nour doe missions ponctuelles dans son Pays oi dans sa sous-region.

Le programme de fpiTTnation constitue un tout coherent dort on pourraits en schematisani par- centre d'lnteret, distinpuer 4 volsts.

Volet 1 ; informations generales sur la commission economique pour 1 Afrique (CEA) dont le siepe est a Addis-Abeba.

- Etude des structures des commissions sous-re^ionales (HULPOC).

- Objectifs du Grourje consultatif pour le developpetpant des Industries forestieres en Afrique (FIAG).

Volet 2 ; Sorties d'etude a l'interieur de l'Ethiopie. Pour la presente session;

ces sorties ont porte sur la visite des scieries existantes (une 20 dans le cadre dun projet de renovation des scieries ethiopiennes. Les visites . suivies de discussions en p.roupe ont servi de lieu de communica tion d' experiences . A 1'issue de ces visites <, une liste de propositions d;actions a ete etablie pour le ^ouvernement ethiopien.

Volet 3 s Abondante documentation au sie^e de la CEA sur ;

- les ressources forestieres africaines - la consommationv la production et le commerce des produits forestiers en Afrique" 1Jevolution et les perspectives de leur devenir. Etude approfondie de chacun des Pays de la sous region Quest Africaine.

Volet 4 " -• Une mission en dehors d'Ethiopie. La presente a eu pour cadre la commmv aute Economique des Pays des Grands Lacs (la CEPGL); "(Le 7aire, le Rwanda et le Burundi). Cette mission dirigee par l'Expert Louis Deherve a porte sur la possibility de 1! installation d'un complexe inter,re d Indus 1

forestieres au profit des 3 Pays pour leur satisfaction en bois debites et en contrenlaques. Le rapport de la mission dont copie est jointe present rapport se trouve au sie$e de la CEA a Addis-Abeba.

(10)

ORGANISATIONAL du STACK

i. LA CEAS qu'est-ce que c'est?

LA CEA (Commission econotnique pour l'Afrioue) est une institution des Nations Unies*

Elle a ete creee le 29 avril 195* et a son siepe a Addis Abeba.

Lors de sa creation^ elle coraportait 9 Etats membres dont certains Etats non africainj

Mais a partir de 1965, elle est devenue totalement africaine et compte aujourd'hui les roem«

membres que l'OUA (49 Etats).

Agissant dans le cadre des politiques de 1'organisation des Nations Unies et sous le controle general du conseil economique et social la CEA ne fournit une assistance aux Etats membres qu'a la demande et avec l'assentiment de leur p.ouvernement.

La CEA est avant tout un instrument du progres economique et social visant a donner a l'Afrique une nouvelle importance dans les affaires mondiales. S'attaquant aux problemes

africainss la CEA a tout d'abord gbauche le Plan de l'IDEP a Dakar (Institut africain de developpement economique et social) afin de former des planificateurs africains avec l'aid<

du PNUD. Elle a ete en outre initiatrice de bon nombres de realisations dont pour ne citei que les plus importantes °

La Banque africaine de develonpement (BAD)s la SIFIDA (Societe internationale financiJ pour les investissements et le developpement en Afrique)? l'ADRAO (Association pour 1<

developpement de la riziculture en Afrique de l'ouest). L'un des prbjets les plus impbrtants est la construction de la route transafricaine (7 000 km) reliant le port cotier de Mombasa (Kenya) a la capitale du Nigeria a Lagos.

La CEA opere en etroite collaboration avec la FAO. Cette derniere est une institutioi specialisee, un orjrane dsexecution dote d'une autonomie financiere^et qui neut^concevoir el executer les projets. La CEA quant a elle n'est pas encore outillee pour 1'execution des

Projets. Elle identifie les projets ~ar l'entremise des consultants et les conduit au stade de prefactibilite.

A travers tous ses roles la CEA peut etre consideree comme conseiller technique aupr*

de tous les Pays Africains en matiere d'Economie.

ii. ET LES MULPOCs ?

Les MULPOCs (Centres operationnels de programmation multinationale) ne sont rien d'autres qu'une forme de decentralisation de la CEA. Le Continent Africain ete divisee en 5 sous-regions :

1. Le Hord Afrique : HJLPOC de Tanger avec pour Pays membres : Haroc, Egypte, Tunisiej

Libye3 Alperie? Soudan.

2. L'Afrique Centrale ; I^IJLPOC de Yaounde -.-• Republique Centrafricaines Tchad«, Congo, Guinee equatoriale, C-abonp, Sao Tome et Principe; Cameroun.

3. L'Afrique de 1 Quest s MIJLPOC de Niamey dont les Pays membres sont : 'Jenin, Cap Vert, Cote d'lvoire, Gambie, Ghana. Guinee Guinee Bissau^ Faute Volta5 Liberia, Mali., Mauritanie, Niger, Nigeria, Togo, Senegal Sierra Leone.

A. Les Pays des Grands Lacs ; MIJLPOC de Gisenyi ~ Zaire., Rwanda et Burundi.

(11)

5. L;Afrique de l'Est et du Sud ; f^JLPOC de Lusaka (Zambie) comnorte : Angola,

Botswana, Djibouti, Ethiorde, Kenya Lesotho. Malawi., Mozainbiaue, Somalie Swaziland, Ouganda, Tanzanie. Zambie, Comoresj Madagascar,. Maurice. Seychelles.

Chacune de ces sous-regions comporte un bureau de la CEA (siege du HIJLPOC).

L'objectif de cette decentralisation est le rapprochement de la CEA des realites

sous-regionales. A travers ces bureaux la CEA basee I Addis-Abeba assure une assistance

technique mieux adaptee aux conditions locales.

Les priorites du )"TJLPOC sont de plusieurs ordres ; - Transport - commerce

- Integration de la Femme au processus du developpement - Recherches agronomiques et developpement rural

- Ressources naturelles - Developpement social.

Que represente le groupe consultatif FAO/CEA pour le developpement des industries forestieres en Afrique ; FIAGA'

Ce groupe est un projet regional cree en 1966 a la suite des recommandations de la conference FAO/CEA/ROAT du caire en 1965 sur le developpement des Industries de la pate et du papier en Afrique et au Proche Orient dans le cadre du projet DP/RAF/68/444. Son siege se trouve a Addis Abeba. Au debut ce groupe avait une structure tres legere., mais au fil des ans sa structure s'est beaucoup developpee. Aujourd'hui, il comporte 5 Exoerts regionaux aides d'Experts regionaux associes dans les domaines suivants %

- industries forestieres secondaires

- formation et enseignement orientes vers les industries forestieres"

- industries forestieres primaires depetites dimension? a technologie appropriee,.

industries forestieres pour le developpement rural■

- marketing et commercialisation des produits forestiers- economie et planification des industries forestieres.

Le groupe a une activite liees a la duree des projets. Son cycle actuel a commerce depuis 1979 sous le nom de Projet RAF/77/006 dont le terme est prevu pour 1982.

a. OBJECTIFS du GROUPE

Les taches specifiques attribuees au Groupe consultatif peuvent se resumer en 5 points ;

1. Assistance a la planification integree de. la sylviculture et de l'industrie forestiere.

2. Aide a la promotion des industries forestieres primaires et secondaires.

3. Aide a la promotion des industries forestieres a petite echelle et au niveau du village.

4. Aide a la formation et a 1'enseignement pour les industries forestieres.

5. Aide en matiere dsorganisation des ventes et du commerce des produits forestiers et de recherches dans ce domaine.

17 FIAG ■ Forest Industries Advisory Group.

(12)

L'objectif a lcnp, terms da tovies ccc tr.cb.es ec-t d'aider les Etats membres de la

CEA a developper leur moyens dc planificstion at da mise en valeur des industries

forestieres de sorte qu'il y ait une action reciprcque entre les divers secteurs de l'economie et que celui des industries fores tiaras e::erce un effet stimulant sur^i

l'ensemble des industries et contribua su developpemant et a la croissance de l'economie

nationale.

Les objectifs iminadxats cotit ?,

- 1'identification den projets potcntiellc-nsnt vicblcs d.?.-i3 1c dcmaine des industries forestieres afin Ce. la £ - :' s. ■■; -:-;;-r.;r ;■■ .1 c'-.a:".e d::- ":uies ds -""factibilite ;

- le developpetncnt des 111073:13 Uae'iniquoG c{: de? ccp?.cites des Pays en matiere de ges -

tions de recherche et do ccr.risrcir'.lisaticn'

- la promotion do la cooperation tcchaiqv.2 ci Scene::..1.qua in.r.ra et interregionale.

b. Les Services du Group a

Pour realiser lis tachas ci-<h;:u3 -^.c/cloi'-zo^s, le Croupe se deplace tres souvent pour etre au cour -:.t dec ^o^.^.^rz du tczzc.ir,. L~3 experts effectuent des missions de courte duree sans que le pays ou la Groups de ps.ys interecses aient a engager des

depenses tellec qua le Paycneui dec traiter^niSi, des fr&is da voyage, des indemnites journalieref5 de subsistance etc. Ces experts fournisscnt las competences techniques

qui font defaut dans le cadre d'un projet national. Us abordent les problemes dans une optique regionale globale dans laqr.elle les priorites nationales ou sous-region^les en matiere dsIndustries forestieres peuvent ctre detarminees et evaluees.

Pour tcut dire5 le Groups constitua una source impartiale de conseils relatifs

aux industries forestieres.

c. Les Beneficiaires des services du Groups

Peuvent beneficier des services du groups '

" Tous Iss Pr,ys de la. rcgr.cn Africiirs.

- Tous lee grcu.pes ou or.^anioatiens gous rcsic-i.ileo.

II leur suffit d'ndvesssr leurs dcraandes c!g services par 1'intermediaire du Bureau du PMUD ou du repres:ntant de la I'AO dans les pays interesses. Les demandes porteront les details suivants "

~ description exhaustive des taches a entreprendre' - duree prevue de la mission'

■- les dates convenables nour la mission.

(13)

I PARTIE

- ECONOMIE "FOP.ESTIERE en PEPUBLIOUE POPULAIRE DU

et

OUELQUS^. SUGGESTIONS PQTJg, SON PvENFORCEMENT

(14)

phq Populaire du Benin

1. Generalites

La Republique Ponulaire du Benin est situee dans l'Afrique Occidentale en bordure

du Golf de Guinee. Serree par le Nigeria a l'est et par le Togo a l'ouest, elle prend

appui sur 110 km de littoral au sud et s'etire dans le sens Nord sud sur environ

640 km avant d'etre coiffee au Nord par le Niprer et au nord-ouest par la Haute-Volta.

La largeur Est-ouest reste faible au sud (110 km) tandisque que la partie septentionale est beaucoup plus etalee (320 km)„

la superficie totale du Pays est de 116.000 km";2

la population totale avoisine 3.200.000 habitants (document de la FMI) et est inegalement repartie avec une tres forte densite au sud et une faible densite dans une large partie du nord.

La grande majorite de cette population, soit les 80%B vivent de 1'agriculture;

ce qui justifie le caractere rural du pays.

Le tableau suivant donne une idee de la repartition de cette population.

POPULATION REGIONS ;

URBAINE RURALE

Sud 440,000 1.500.000

Centre et nord 60.000 590.000

Atacora 20.000 590.000

Sous-total 520.000 2.680.000

Le total des superficies boisees represente 607 de la superficie du territoire mais seulement 7.7. de ces forets sont productifs.

Donnees climatiques et zones de vegetations naturelles

Pe par sa. conformation effilee nord sud, le Benin a le desavantage de conntltre

plusieurs types de climats auxquels sont associees differentes zones de vegetations.

Dans le cadre de cette etude- nous distinguerons 4 zones ; zone sud, zone centre, zone centre-nord, zone nord.

2.1 Forets denses semi decidue du sud

La zone que nous designons zone sud dans ce document s'etend de la mer

jusqu'a environ 120 km a l'interieur des terres- cette zone represente un morceau du grand bassin sedimentaire du fleure Niger.

(15)

Le climat dans cette region est du type sub-equatorial avec une vegetation forestiere naturelle constitute de forets denses semi decidues qui actuellement ont pratiquement disparu pour laisser place a une vaste palmeraie. Une exception cependant ; La reserve forestiere de la depression de la Lama. Situee sur argile noire cette reserve persxste quoique en proie a i'assaut repete de la Population qui la defriche ou en retire du bois de feu.

La pluviometi j/. de la zone se situe entre 1200 mm ef 050 mm repartie en 2 saisons. On y compte 3 a 4 mois sees. La temperature moyenne annuelle est 27 - 29 c.Le deficit de saturation y est variable. Cette zone est mbins arrosee que

le centre du pays. Cette faiblesse de la plusiometrie a ete interpreted de

differentes manieres. Nous retiendrons ici lfexplication du Professeur Aubreville qui attribue cette situation a la configuration de la Cote en cette partie de

l'Afrique. En effet tout le long de la cote Ouest africaine jusqu'au Niveau du Ghana la ligne cotiere se presente perpendiculaire a oblique par rapport au vent humide venant de 1'ouest. Mais au niveau du Topo et du Benin cette cote devient parallele a la direction de ce vent, ce qui baisse le volume des precipitations.

Cette pluviometrie reprendra au niveau du Nigeria pour les memes raisoas cue ci- dessus.

II est a noter cePendant que ce manque de -1u:.gs au sue du Benin ast cccpense

par une humidite atmospherique tres clevee le p'i-us souvent voisine du point de

saturation. Cette humidite entretenue par le vent de 1'ocean ne s'abaisse que durant de courtes periodes d9inversion en Janvier et Fevrier pendant l'harmattan.

L'existence de la foret dense semi-decidue dans cette partie s explique done par cette humidite toujours elevee de l'air et par l'excellente qualite de ses sols : "terre de barre '.

Un fait aui merite d'etre signale est que cette zone (10e du territoire)

est la plus habitee. En effet pres de 2 millions d*habitants (plus de la moitie)

vivent dans cette frange a plus de 100 habitants/km2? II en resulte que

l'equilibre entre les cultures et les jacheres y est rompu avec le developpement intense des cultures vivrieres et d1exportation ' (coton? arachide maSs) surtout le palmier a huile qui actuellement constitue le paysage dominant avec quelques ilots de forets.

Le point des ressources forestieres naturelles de cette zone est reduit au seul massif forestier de la Lama environ 7 000 ha avec une seule association vegetale pauvre en especes ; lespece dominant etant AFZELIA Africana.

2.2 Zone centre

Cette zone9 moins peuplee que le suds connait comme la sud un climat a 2 saisons de pluies et 2 saisons seches. On nourrait la situer entre les paralleles de Bohicon et de Savalou. Les sols dans cette zone sont fertiles et proviennent de la decomposition du granite. Elle comporte peu de forets et reste le domaine privilegie des cultures itinerantes et des feux de brousses.

2.3 Zone centre-nord ; Zone de Savanes arborees

Cette zone est situee entre le 8e parallele (li^ne de save savalou) et le

parallele 9 20 (lipne Tehachou-Aledjo). Cette zone comporte le plus de reserves forestieres et de plus, elle est moins sujette a 1'emprise humaine. La pluviometrie

y est forte (1100 mm a 1300 mm/an)■ toutefois cette zone presente 1'inconvenient de

subir 1'influence de l'harmattan qui y entretient une forte secheresse de Novembre

a Avril, cequi favorise enormement les feux de brousse. \

(16)

Le sol y est ferrugineux avec des concretions lateritiques plus au moins importantes a profondeurs variables presentant une gamme assez large de fertilite.

Le paysage est dans 1'ensemble constitue par une vegetation uniforme de sa- vanes arborae. La foret dense humide semi- decidue a Cola cordifolia; Antiaris

at'ricana, chlorophora excelsa ne depasse pas la centaine d:hectares. L'on trouve toutefois dans cette zone le Triplochiton scleroxylon et le Khaya grandifolia se localisant sur les meilleurs sols en regions dfAgouas de SantS.. de Pira et de Bassila.

Les forets galeries a grands arbres exploitables avec Antiaris, cola et khaya sont tous situes a l'ouest de l'oueme principalement sur les terres derivees de la serie de Gneiss de Eassila - Penessoulou.

2.4 Zone sahelienne ou zone nord

Nous n'exagerons pas beaucoup en appelant cette zone % zone sahelienne.

En effet de par sa situation elle subit 1'influence du climat sahelo-soudanien et^se trouve ainsi concerne par les immenses problemes du sahel. C'est une region

d!elevage a savane claire et a foret tres degradee. La vocation forestiere de

cette zone ne setnble pas evidente et pourrait etre limitee a des plantations de bois de feu pour les regions de Natitingou et de Tanguieta tres peuples. Cette zone est moins peuplee dans 1'ensemble et son developpement semble plutot s'inscrire dans les activites du tourisme et d'exploitation rationnelle de la faune de 1'- elevage et de la peche. Dans sa globalite elle devra beneficier de serieuses etudes dans les plans inter regionaux de renforcement de la defense de la zone sahelienne" par exemple dans le cadre de la commission du fleuve Niger.

3. ACTIONS de l'ETAT PAHS CHS -ZONES Ces actions present 2 aspects;

- la conservation de l'espace boise par le. classement des forets

- la mise en valeur des zones favorables par des plantations forestieres.

3.1 Forets classees

3.1.1 Etat des forets classee

Conscient que la Nature n'a pas ete tres genereuse a son egard en matiere de forets naturelles le Benin a tres tot procede au classement de ses

forets afin de les soustraire aux actions devastatrices de l'hommt L.a super- ficie totale classee apres le dernier classement du 20 Fevrier 1955 couvre

1.859.278 ha.

Ces forets classees se repartissent de la maniere suivante.

(17)

PROVINCE NOM DE LA FORET CLASSEE SUPEPJTCIE EH HECTARES

OUEME

SOUS-TOTAL

Ketou

f»ogo (ketou) Ichede (Pobe) Bonou (Adjohon) Sakete

Seme

Atlanticme

11.000 31.850 191 197 60 1 290 900

457488

ATLANTIQUE

SOUS-TOTAL

Abomey Calavi (Ouedo) Pahou

Tozoun Djigbe Lama

586 765 66 4 300 16 500 22.217

ZOU

ZOU

SOUS-TOTAL

Perimetre de Reboisejnent d'Abcmey Agrimey

Atcherigbe Dan

La Lama Dassa Zoume Savalri Logozohe Agoua

Oueme ~ Boukou Toui

116.520

BORGOU

Perimetre de reboisement de parakou Toui

Tchaourou

Tchaourou Gokana Boko

N:Dali

Oueme sunerieur Ouari-Maro

Alibori -superieur Trois- rivieres Sakarou

Perimetre de reboisement de Kandi La sota

L'Alibori-superieur W du fleure Niger Goun- goun

Guene

256 27 030

1 2

100 000 300 4 721 142.542 50 000 47 500 259 500 240 250 53 000 177 200 502.050 73 200 1 300

SOUS TOTAL 1.342.189

(18)

PROVINCE (suite) NOM DE LA FOSET CLASSEE SUPERFICIE EN HECTARES Bellefoungou

Donga Kilir Eoubroukou Serou Ouari-maro Mont-kouffe P.R. Taneka

Oueme - superieur Penessoulou

Bassila Kouande Birni Mekrou

Alibori-s'iperieur PoR, Katingou

1

57 ISO 1 35

c

2 4 3

o

31 300 250 84 490 500 300 090 000 470 500 587 200 390 300

SOUS TOTAL

345 332.364

Total general 1.859.278 ha coit 18.592,78 km

a.

3.1.2 Raisons principales du classement des forets

Ces raisons sont da plusieurs ordres et peuvent s enuciarer comme ci-apres : Au Nord du Pays

Constituer un cordon de protection coatre la sahelisation menagante. Lei

>ecialement concernees par catte action sont :- les forets du W du fleuve Nil

Les zones specialement concernees par catte action sont :- les forets du W du fleuve Nigers les forets du Pare national de la Pendjari:. les forets de GounGouns les forets de la zo-o de Chasse de l'Atakora et de DJONA.

Assurer la protection da In faune^ pour la valoriser et l'exploiter rationnell'.

ment. En effet les forets classees et erigees en Pares nationaux ou reserves de faunes constituent 1'habitat privilegie de la faune (source de proteine) et le support du tourisme cynepetique.

b. Ailleurs sur le territoire national

Constituer des laboratoires vivants de recherche ct d'axperinsn^ation pour la Flore et la Faune.

Assurer la perennite de la production de tnatiere premiere. Les forets ont ete

en effet classees nour pennettre 1'approvisionnement progressif tout en evitant les

penuries en produits forestiers da premiere necessite nui sont ; bois d7oeuvres bois de service, bois de feu et autres produits accessoires.

Constituer des boiserconts climaciques et de protection. II est evident dans le sud et le centre du pays que les cultures vivrieres et d3exportation avec les

methorfes culturales t>eu evoluees font croitre de facon progressive et sure la masse des terres steriles.

(19)

Forets Plantees

Apres les resultats mediocres enresistres lors des plantations d'essences locales notamment du Khaya seneRalensis: le service des Eaux Forets et chasse s'est attele des 1940, ^race a l'aide etrangere (fides avant 1'independance, US-AID apres l'independance) a realiser des plantations d;essences exotiques

susceptibles de faurnir du hois dToeuvre a termea dans les forets domaniales du sud et du centre.

Depuis 1967 le FED a nris la releve de US-/ID pour la plantation d'anacardiers.

Actuellement le total des forets artificielles atteint quelque 18.500 ha.

3.2.1 Tectona rr.randis (le teck)

Des essais ont montre que cette essence plantee dans les sols suffisaiwent riches profonds et bien draines peut donner ranidement du bois d'oeuvre de valeur. Cette raison a conduit a installer lesteckeraies sur *a terre de barre sol sable "argLleux tres profonds.

Le total de ces teckerais atteint aujourd'hui les 8 000 ha dont

- (> 500 ha se trouvent au sud ^u PaYs et sont destines a la production du bois d'oeuvre;

le reste en zone continentale est traite en taillis pour fournir les perches; les equarris et les poteaux.

3.2.2 Cedrela odorata

Pour ameliorer l'etat sanitaire d'un bloc de teckeraie du sud (a Djigbe) gravement attaaue par le Pourridie, le cedrela odorata a ete introduit en melange avec le teck. II existe actuellement 400 ha de plantations mixtes TECK-CEDRELA et 50 ha de cedrela pur.

Les resultats indiquent que le TecV s'avere un excellent arbre d'accompagr.ement du cedrela.

3.2.3 Casuarina equisetifolia (le Filao)

Les plantations de cette essence sont basees au bord de la mer dans les forets classees de Seme, en raison de ses exigences ecologiques Vextension de 1 essence au-dela de la zone cotiere n'est guere possible. Les 800 ha actuellement existants fournissent iiu bois de feu pour les copulations urbaines de Porto-Novo et de Cotonou.

3.2.4 Anacardium occidentale (Anacardier alias cajou)

L"installation de cette essence a debute depuis 1960 sur les terrains tres degrades du Nord-Benin, en raison de sa rusticite. Par la suite cette essence s!est montree susceptible de donner sur des sols convenables une production fruitiere tres interessante. Actuellement la SMF0R gere quelque 10 000 ha de cette essence. Les plantations des particuliers couvrent un peu moins de cette superficie.

3.2.5 Autres essences

Sous ce vocable nous incluons les essences qui existent a titre experimental.

II s?agit de Gmelina arborea de Triplochiton scleroxylon5 de chlorophora

regia Rt des Pins tropicaux9 etablis depuis 1^66 et dont fes superficies

restent faibles.

(20)

II existe actuellement - 60 ha Omelina a Djigbe

■ 10 ha de Triplochiton

• 3 ha de chlorophora.

On peut citer e?alement 200 ha de cassia siatnea a Toffo et des plantations d'essai de ^eulaleuca leucodendron (entre Porto-Hovo et Cotonou dans les zones mouilleuses) et de Hymaenea courbaril.

Signalons pour finir que depuis 2 ans la SNAFOR a commence la plantations de plusieurs especes d'Eucalyptus l'espece dominante etant 1'Eucalyptus camaldulensis la superficie couverte par cette essence reste encore faible (moins de 200 ha).

Cet expose ne prend pas en compte les cocoteraies et les palmeraies du sud.

LE POTENTIEL BOIS PES FORETS ^-ENIWOISBS

La superficie boisee au Fenin atteint les 60% du territoire national mais reste en

quasi totalite constitute de savane a faible densite d'arbres. Par consequent ^e total

des forets d'interet commercial ne depasse guere 2% du territoires compte tenu du niveau des cotinaissances technologiques actuelles.

L inventaire des forets naturelles et artificielles fait ressortir les possibilites suivantes.

4.1 Sur les 6 000 ha de teckeraies destinies a la production de bois d'oeuvre

Les plantations de teck agees de 12 a 30 ans sont essentiellement a Djigbe : 3430 hat Agrimey 2 250 ha et Toffo 680 ha.

Les tableaux de productions bases sur un atnenageraent de courte rotation (45 - 50 ans qu'on retient par suite des attaques des pourridies) donnent une production annuelle comme ci-dessous indiquee :

1977 1902 1987 1992 1997 2002

- 1981 19%

1991 1996

■ 2001 - 2CC6

4.400 - 11.500

= 17.800

= 20.300 -■ 27.500

= 29.000 mo3

ml ml

ID3

tn3

m3

4.2 Foret de la Lama ; 7 500 ha (chiffre de 1976)

-*• 3

On estime que cette foret comporte un volume sur pied d?environ 66 id /ha soit un total de 495.000 m en ne prenant en compte que les bois durs de plus de 20 cm de diametre °

Sur cet en semble, le volume exploitable ne serait que de 6S5 m3/ha (bois de + de 60 cm de 0)soit r. 48.750 m3.

Si nous admettons un accroissement annuel de 1,5 m" /ha/an pour le volume■3

global sur pied et 0 5 m3/ha/an pour le volume bois d'oeuvre;, toutes choses etant

egales par ailleurss les volumes sur pied dans la foret de la L ama se presenterait d'ici a l'an 2000 corame l!indique le tableau ci--apres.

(21)

Volafflfe Total (rn3) Volume hois d7oc-

1977 • 19PI = 525 000 1982 - 1986 - 581 250 1987 - 1991 = 637 500 1992 - 1906 = 693 750 1997 •■ 2001 = 750 000

Signalons mi'en outre de cef. volur.:as ie noiubre orob&ble de stereo 5 1'hectare ost dn 2.50.

63 82 101 120 138

750 50.0 250 nOO 750

4.3 Zone centre nord cssGnticllc-rant ^~ :<;:a_et ^r.^

L'inventaire de rscorir^iissance de cette Kona? d'v.raa p 850 000 ha a fait, admattre un pote.ntiel lir-.neux ccsnv? indi:,v.e c

rv.;,cic tcLale dc

Grouse Regions (Tolume" en ti") II

Aoro

couffe

■.L'c'caa.

4H300 pri.ncipalea

cor~->rc?'.aliseaE Essence"

nacondaires

3. Essences potentielles

30200 32600 28600 201100 11

48700 5810.) 5n2OO Ai.no 229100 12

75?00 109000 ^6900 171700 151800 575S . .

Totcv.-: 1 - 3 l?42OO 227100 175200 254500 164500 IOO55CO 5:

4. t<:-.::sr e%enc".r 266200 180000 19^800

Tct-u:: f:-::.tes 450400 415ci00 3740^0 420900 227S00 18C91C

Vo 1 time eri % Surface des regions (ha)

Surface

forestiare (ha) Surface

forestiere en 7.

24

10°-200 158000 *7i00 ''/''■■'

4293Q 53341 31739 132096 147012 407127

100

1. = Af7-elia africana ~ chlorophora excelsa - Entandrophrafnna

khaya jjrandifolir. khaya senegalemsis Triplochiton scleroxylon.

2. = Antiaris africana - Bombax costatum - Ceiba Dentandra,

3. = AnoReissus leiocarpus • Paniellia oliveri - Dialium guineense Diospyros mespiliformis - Manilkara wultinorvis - Pterocarpus orir

(22)

Recapitulation du Potentiel Bois actuellement exploitable

Au niveau des 3 blocs Jorestiers le volume total de bois exploitables toute=

essences est de 2.41°.400 ra ,

ForSt de la Lama 525 000 m3

' j 1 ^°,o 000 m-

Foret du centre-nord l.^.,.jj> .^

Les teckeraies pour bois d'oeuvre 4.400 m-

Signalons que ces'volumes, en particulier dans la foret du centre-nord sont disperses sur 850.000 hectares dars diffSrents types de formation (foret seche, galerie,. savanes): avec un faible volume a l'hectare et susceptibles d'imposer des

techniques d:exploitation differentes.

Ajoute a cela9 1'absence d infrastructure rend douteuse toute exploitation economiquement rentable.

PRODUCTION LIPNEUSE au P-EFIM

5.1 ^ois de feu et charbon de bois

5.1.1 Production du Hois de feu et charbon de ^ois

Le bois de feu vendu par la SNAFOR provient essentiellement des plantations

de Filao et des produits d'eclaircie de Teck.

Les plantations de Filao installees a" Seme dont l^accroissement se situe entre 10 et 15 m3/ha/an alitnentent Cotonou et Porto-Novo en bois de feu

(10.000 a 15.000 steres nar an).

Les forets naturelles fournissent egalement du bois de feu, dont une parL- sert de matiere premiere au charbon de bois.

La part des jacheres forestieres dans la production du bois de feu est

dsenviron 97%.

Pour avoir une idee de la production de bois de feu et du charbon de bois, nous nous refererons a la consommation du 3enin en ces produits. En effet

le Benin n'etant ni exnortateur ni importateur de ces 2 produits, il est logique d'admettre que la production couvre la consommation.

a. Estimation de la conqomtnation du charbon

Ces estimations ont ete etudiees en 1976 par E. Uhart membre__du groupe consultatif des industries forestieres pour 1 Afrique et ont ete

consignees dans le rapport 'le charbon de bois au Benin . Des enquetes qu'il a effectuees sur le terrain il ressort que ; - 7.500 T de charbon sont consommees annuellement dans le foyers

urbains les ?,ros consommateurs • artisans-, hotels, restaurants, hopitaux neuvent consommer jusqu'a 4.000 T.

Nous retiendrons done que 10,000 a 12.000 T de charbon debois sont

annuellement consommes au V-nin. Ce charbon est oroduit a partir de

200.000 a 240]000 steres de bois.

(23)

-■ 10

b. Bois de feu

En adtnettant avec la FAO que le bois consomme en compagne est d'environ

0 7 m^/habitant/an, Mr Uhart a estitne qu'au Benin il se consomme environs 1.820.900 m^ sous forme de bois de feu soit (avec un taux de

65%) ; 2.800.000 steres,,

La consommation globale du bois rond avec 1'equivalent bois de charbon est done 3.040.000 steres (1076)

c. Les chiffres de production donnes par la FAO

(source ; Annuaire des produits forestiers) et couvertis en steres sont 1975 = 3.646.154 steres

1976 = 3.403.076 steres 1977 = 3.498.460 steres 1978 - 3.598.462 stares

Ces chiffres semblent un peu maximises.

5,1.2 Besoins estimes en bois de feu et charbon de bois

Ces besoins ont ete lvalues par Mr Uhart. On constate quen saison des

pluies les grandes villes du sud Benin connaissent une penurie severe en bois de feu et charbon de bois, ce qui donne lieu a des speculations tres serieuses. C'est la un premier signe que l'etat de la production ne coincide pas encore exactement avec les besoins. Les enquetes de

M. Uhart ont fait ressortir les besoins en 1976 a 3.380.000 steres comme equivalent total bois de feu. (avec 3.140.000 st bois de feu et 12.000 T.

charbon).

Consideration faite du taux d'accroissement de la population de 1'elevation du niveau de vie et de 1'amelioration de la technique de fabrication du charbon la consommation du charbon sera en 1990:28.000 T.

La consommation du bois de feu sera = 4.52.0.000 steres.

Aidons nous d'un tableau Equivalent total

Annie Bois de feu (stere) Charbon de bois (T) bois de feu (st.)

Resoin 1976 3.140.000 12.000 3.380.000

Besoin 1990 4.520.000 28.000 4.800.000

Notons que ces besoins sont des minima» car on pourrait y ajouter des tonnages nes de l'interet d'exnorter vers le Niger et la Haute Volta.

Signalons egalement qu'a plus ou moins breve echeance; la mise a exploitation du gisement de fer du Nord du Pays necessitera une forte demande du charbon pour la reduction du mineral.

Pour memoire rappelons qu'il existe actuellement des affleurements de roinerai de fer oolithique le long du Niger : il sagit de la goethite titrant environ : 507 de fer - 0,8% de phosphore - 7,257 de S^O- Ce frisement de kandi contient 250 million*s de tonnes exnloitables.

En egard a ces nouvelles donneess 1'estimation de production de charbon serait de 60.000 T en 20 ans.

(24)

- 11

La part artisanale s'eleve a 10.000 T qui ne sera guere depassee. L'Etat, c'est a dire la S*TAFOR devra assurer la production des 50 ,,000 T restantes.

5•1•3 Solution envisagee pour nallier la penurie de charbon et de bois de feu a. Charbon

Pour au^menter la production du charbon et re"-~->ndre aux besoins, un projet de plantation forestieres et d!industries de charhon a ete ela- bore et s'intitule ; Projet de defense et de mise en valeur de foret de Lama par le developpement d'une Entreprise de production de charbon de bois '■ les references du Projet sont - FO;DP/BEN/76005.

Ce projet prevoit une production soutenue de 5.400 T/an grace a un programme de plantation incorpore dans l'activite de 1'entreprise.

II assure egalement la mise en place de structures de protection et assure un developpement equilibre agro-sylvicole.

Les solutions au financement du projet sont en negociations.

b. Bois de feu

Actuellement le bois de feu est largement fourni par les forets naturel- les. situation qui aura un terme a breve echeance* En effet le rendement en bois des forets naturelles est faible (1 a 2 m /ha/an) alors que la ruee sur ces ressources est trop forte? les jacheres forestieres ne pourront done pas resister tres longtemps.

- La SNAFOR. consciente de ce probleme fait de son mieux avec un programme encore modeste mais soutenu de plantations annuelles.

~ Les CARDER — incluent dans leur souci quotidien, par 1!intermediaire des forestiers mis a leur dispositions un programme de plantations forestieres villageoises.

- L'Administration des Eaux et Forets negocie actuellement avec la Banque mondiale la possibilite de financer une plantation en vue de

la production intensive cie bois de feu.

-■ Le Projet Benino-Allemand actuellement en phase active prevoit egale ment un volet de reboisement de 10.000 ha d5essence a croissance rapide dont une realisation nilote de 2.000 ha dans la lere phase de 4 ans.

Conclusions a tirer sur le bois de feu et le charbon de bois

La Republique Populaire du Benin n'est pas dotee de grandes forets naturelles mais les potentialites existent pour un vaste programme de plantations a I3aide dsessences a croissance rapide. La zone nord du pays ne sera pas sous-estimee dans ce programme.

Au sujet de la fabrication du charbon de bois, la methode do four aerien actuellement pratiquee dans le Borgou et dont le rendement est superieur a 12^ devra etre maintenu. Par contre3 la methode de carbonisation en fosse d'Atcherigbe devra etre revue et remplacee par la methode de four en maconnerie.

1/ Carder = Centre dsaction Fegionale pour le Peveloppement Rural.

(25)

' i

12

Cette methode par fosse, un peu trop artisanale reste saisonniere parcequ'en saison des pluies l'inondation des fosses bloquent les activites pendant plusieurs mois de l'annee.

La Four en maqonnerie de capacite plus grande 20 a 25 steres de bois;

de cout relafcivement faible (350.000 CFA) , de duree de vie elevee (20 ans et plus) et dont le rendement peut atteindre 20% est de loin preferable.

De plus atnples renseignements surce four en magonnerie pourraitent etre fournis par l'auteur de ce document.

5.2 Bois ronds et bois equarris 5.2.1 Production

Nous entendons par bois ronds et bois equarris,, tous les bois qui sont consommes sous lrappelation de bois de service. (Poteaux electrique, bois de construction etaies, poteaux des services postaux).

La consommation de cette categorie de bois a ete estimee par S. Kernan expert en economie forestiere au cours d'une mission effectuee en 1976 en Pepublique Populaire du Benin.

- L'auteur a estime a 0,35 xtr le volume de bois (perche et poteaux) pour la

construction d'une case villageoise et a 0,15 m-* (de perche et bois scie)

le volume necessaire pour les murs. Tenant comnte du tot d'occupation de 10 personnes par case et d'une duree de vie de 10 ans pour ces logements?

les besoins en bois de construction pour la population rurale est de l'ordre

de 13.400 m-* (1976) par an dont 10.000 m3 de bois rond et 3.400 m3 de sciage.

- Parallelement a cette consommation rurale directement tiree des forets il existe un circuit commercial de bois de service. On pourrait dire que les 90% de ces bois vendus sont issus des eclaircies des teckeraies de la SNAFOP.5 et les 10% restants par les prives. En 1976 a la SNAFOR a vendu au

total 7.245 m^ de bois* ce volume avec le volume des prives font monter le total a 3.050 m3.

La production en bois de service se situe done autour de IB.050 m^ de bois

ronds et equarris.

5.2.2 Satisfaction des besoins en ce domaine

Pour 1°instant la consommation en cette categorie de produit ne semble pas depasser les 20.000 m . La production de la SNAFOR (produits d'eclaircie du Teck essentiellement) et la production des particuliers semblent repondre aux besoins. Mais il importe que ces productions soient soutenus et qu'une

amelioration se fasse dans les produits actuellement en vente.

On constate en effet que la plupart des perches de Teck actuellement en vente possedent une forte proportion d'aubier cequi deprecie beaucoup les produits' et en cas d'abondance relative les consoramateurs deviendront plus exigents.

5.2.3 Reaction de la SNAFOR a leegard de ces produits

Pans le souci d'une meilleure gestion du patrimoine forestier dont elle a la chargej la SNAFOR attaque de front 1'amenagement des teckeraies du sud (dont la plupart sont destinees a la production du bois d'oeuvre) et 1:amenagement des forets situees au nordrouest du pays (zone que nous avons baptisee centre- nord au debut tie cette etude) .

(26)

13

Cet atnenagement des teckeraies, par les eclaircies qu°il necessitera. donnera lieu a beaucoup tie produits de petites dimensions qugil faudra mettre en va- leur-

Dans ce souci, et dans le cadre de la cooperation technique avec la

Republique Federale d'Allemagne il a ete etudie la possibilite d1installation d'une scierie adaptee au sciage des grumes de petites dimensions. Le

meme projet a beneficie des avis techniques d!un expert du FIAG,

Mr Louis Deherves conseiller regional qui a effectue une mission au Benin en Octobre 1980. Ses analyses et suggestions ont ete consignees dans le ' document FIAG/80/26 - Projet PAF/77/006, Octobre 1980 Addis-Abeba.

Avec ce programme le Benin mettra annuellement en oeuvre 15.000 m3 de

grumes de faibles diametres dont 9000 m3 0 J^12 cm fourniront des bois equarris et dont 6.000 m3 0 > 12 cm donneront planches et madriers

(Rdt = 45 • 55%)o Lorsque ce programme sera a son plein rendements le Benin pourra pretendre a une certain autosuffisance temporaire en matiere de bois de service.

5.2.A Conclusion sur la production de bois de service

II n'est nullenent question que le Benin se complaise a une autosatisfaction volubile en matiere de bois de service. La situation sociale est telle

qu'actuellement le bois de service (bois rond) coule sur le marche et l'offre compense la demande. II suffira d'un quelconque developpement dans un des secteurs economiques pourque la production du bois de service soit nettetnent insuffisante. Par ailleurs.j la situation geographique qu'occupe le Benin lui cree des devoirs vis a vis de ses voisins du nord en proie a la dure epreuve du sahel. Une operation dynatnique devra done etre entreprise pour augmenter les superficies actuelletnent existantes. Pour les surproductions eventuelles qui seront momentanement disponibless la prospection des marches du Niger et de la Haute Volta pourra permettre leur ecoulement.

Cette exportation pourra compenser le deficit de la balance de payetrent occasionne nar 1'importation des bois d"oeuvre et des produits manufactures de bois.

• En outre un produit pourrait fort interesser 1'OCEW et que la SNAFOR pourrait produire. II s'agit des traverses pour les rails. Ces produits tres fort apprecies dans maints pays pourraient interesser l'OCBN dans ses nouveaux programmes de construction des rails. II s7agit la d'une

perspective de marche potentiel pour la SNAFOR.

5.3 Bois d}oeuvre

5.3.1 Consommation

Les chiffres issus d'une enquete au Benin par K. Kernan (consultant/FAO) en 1976 a permis d'etablir la consommation du bois d'oeuvre au ?enin comme suit i

• consonmation par la population rurale ? 3.400 m

■ consommation nar la population urbaine = 9.050 m

consoramntion totale = 12.460 n»3

Cette consomnation pourrait etrpi, consideree comme la production nationale pour les met«.p.s raisons que pour le charbon et le bois de feu. La part

d'imnortation represente 3.000 m3 et est indiquee dans le tableau ci-contre.

(27)

- 14

Provenance Volume (nr)

Villa^eoise 3 40°

Scieurs de long ^ 2 80°

Scieries mecanisees 3 260

Importations 3 00°

Total 12

Source • FO; T5P /REN /7 3/014

Etude rfu marche des produits forestiers par H. Kernan.

5.3.2 Production

II ressort de ce tableau que la production du Benin se situe autour de

9.460 m3. Signalons que ces chiffres ne s'auoliquent pas a ma annee

determinee et qu'il s'apit d'une estimation du taux : Production/consom-

mation actuel.

5.3.3 Projection future des besoins en bois d'oeuvre

Lors de son etudes Mr Kernan a estime que le deficit envois d'oeuvre du Benin est egal a 507 du volume consomme en 1975. II a egaleroent estime que la taux d'augmentation das besoins en bois sera legerement superieur au taux d'augmentation de la population (2,7%) et se situera autour de 3%. En

faisant partiellement notre ces hypotheses, c'est a dire en admettont non^

pas que seulement 50% des besoins etaient couverts mais plutot la totalite a cause de l'apport du bois de service, nous pouvons etablir les besoins futurs a 1'aide'de la formule que voicis a = a.(l + nt) dans laquelle:

a = besoin de 1"annee n _

n = rang de 1'annee considered, avec 1976 comme annee zero

t = taux d!augmentation pris ici = 3?

a.- besoin de l'annee 1976 - 12.400 mJ.

Ce raisonnement nous conduit aux besoins suivants ' 1976 =

1980 = 1985 = 1990 = 1995 = 2000 =

12.400 13.900 15.300 17.^00 19.500 22.300

m3 m3 m3 m3

r.3 m3

Nous admettrons que ces chiffres sont un peu sous estimes et constituent le minimum a admettre 1'evolution future presentant des aspects non probabili-

sables.

5.3.4 Ou'envisage de faire la S^A^OR devant c^tte situation

Avec le orojet Benino-Alleroand pour le developpement de 1'econotnie forestiere et de 1'Industrie du bois en Pepublique Populaire du ?enin, le Benin instal-

lera tres prochainetnent 2 scieries :

(28)

- 15

- Une lere scierie pour le sciage de Teck de dimensions petites a raoyennes issus des eclaircies des vieilles Teckeraies.

- Une 2 scierie (modernisation de celle deja existante) pour le sciage des hois de forets naturelles dans la zone forestiere de Bassila.

Ces 2 situations amenent la SNAFOR a disposer annuellement pour la vente de :

6.50O wr de sciage de Tecks (produits nouveaux) -■ 1.000 nor de sciage des bois de la foret de la Lama

4.500 nr' de sciage supplementaires dans la foret du nord.

Soit un total de 12.000 m^ de sciage a ajouter aux production deja existantes (scieries mecanisees, scieurs de long, viilageois) qui sont actuellement de

9.500 m-' comme l'indique le tableau precedent.

On pourra admettre qu'avec cette revolution dans la production environ

21500 m3 de sciages seront annuellement produits pour compter de 1982.

Les besoins peuvent etre done consideres comme couverts.

■ Mais ces previsions ne sont jamais satisfaites a 100%.

- Les habitudes locales ne sont pas encore pliees a Vutilisation du Teck.

- Les nouveaux projets industriels (cimenterie d'onigbolo, projet petrolier de seme\ differents programmes de construction) appelleront une forte

demande de bois d'oeuvre.

Le netrole coutera toujours plus cher et il se produira surement une baisse

dans 1 imnortation des r>roduits de substitution tel que (nlastique formica.,

fer). En egard a tout cela il faudra se montrer prudent et savoir que les demandes en bois d'oeuvre seront probablement plus dynamiques et plus

exipentes.

D7ores et deja que faut-il faire pour roieux valoriser le Teck et eviter le

gaspillage ?

L'auteur propose une menuiserie industrielle a adjoindre a la scierie de

Teck de Bohicon (voir la fiche du Projet en annexe du present rapport).

6. Les produits forestiers dFimportation 6.1 Panneaux

Si le Benin arrive grossc medo a^ courriet sesbesoins en bois de feu, charbon de

j bois de service sans recaurir a 1°importation bien que tous les problemes d

dans ce domaine nront pas encore trouve leur pleine solutions il n'est pas du

tout^autonorae quant aux t>roduits forestiers transformes. C'est ainsi qu'il importe

entierement tous ses panneaux a base de bois. Les importations de ces panneaux ont

evolue de la facon suivante.

(29)

16

Annee

Contreplaques (T)

Pscneaox de

particules (T) fibres de (T)

Tonnage global 1969

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978

172 241,4 350,4 290,0 391 4 423,6 280,8 607-7 233,6

30,4 9,7 166,1 39,5 26,3 6,5 23,1 103,9 95,2 7437

403 130,9 352,5 164,9 354,3 345,2 224..4 322,5 400,9 352

605,4 428,7 760 554 SB 670.6 743,1 671,1 71252 1.103.8 660,3

Source ; Direction des douanes et droits indirects

A partir des importations de 1978, les societes beninoises d!importations et

de distribution des panneaux a base de boiss estiment les augmentations respectives

a 35% 45?, 57,57, 70% pour les annees 1<>79 19R0s 1981 et 1982.

Ainsi les previsions pour 1981 et 1982 sont les suivantes ;

Contreplaques (T)

Panneaux de particules (T) Panneaux de fibres

,1981.

363 118 554

6.2

Notons que les societes d5importation de ces produits sont actuellement :

"'; SOBE11AC, Agiers, Brosset et Valov, John Holts Sonacotrap.

Les pays fournisseurs sont notamment la Cote d'lvoire, le Gabonjet la France.

En ces produits le Benin est done entierement dependant de l^xterieur.

Oue faire devant cette situation

L'inventaire des ressources forestieres au Benin fait ressortir de fortes possibilites en volumes de grumes et l'idee d'implantation d'une usine a panneaux parait logique. Par contre la dispersion de ces volumes et leur faible densite a l7hectare n'autorisent pas pour 1'instant la creation d'un tel complexe.

>Teanmoins les conclusinns d!une etude faites au Benin en septembre 1980 par Mr Deherve expert du FIAG fait ressortir les possibilites de 1'ajonction d'une usine dejplacage a la scierie modernisee qui sera installee a Bassila. Les etudes dt prefaisabilite d'une telle^usine rsourraient etre entreprises. Ainsi une meilleure

valeur ajoutee serait donnee aux produits et le deficit de la balance commerciale

necessite par 1'importation des panneaux serait reduit.

Papier et carton

Les importations du Benin pour ces produits iront sans cesse croissantes.

Les importations du Benin aux cours de annees 70 reramtent a 3 millions de tonnes avec une «aleur de 5 million de dollars. L'annexe XXIII indique l'evolution de la consommation de ces produits au cours des annees a venir.

(30)

Conclusions

II n'ast pas queriticu pour le roaent au Benin d'envisager la crsation d'une

industrie de papier et cc.rtonv encore moins de pate a rapier. Si le contexte economiqua doit demaurer tel qu'il est actuellement, nous dependrons encore long temps de 1v" exterieur en ce dcmaine. Toutes fois des nossibilites existent pour^una cooperation dans la sous~r.igicn ouost"fricaina en ia tnatiere. II a ete saggcre

dans les recommandations a I'tudvoit de la. CEDK\O5 1''etude dea projets multinatio-?.gu

de la sous-region.

7. Special anacardier

On ne s aura it nrvrl&r de 1'economie f oi-es^iere .:.u "^Eiiin, sans reserver une grosse

part a l'anacardiar. Mais corome cette essence ns cons tit-1-. 1:aj ur.s source de production

ligneuse; nous nous refusals cTe ot'.^ enliser d.-.ns de gr-inds do.to.lls. TTous nous ccnten- terons tout sinplemant de faire ressortir les grar.des lignnr- o.c 1c jituatioiiS de

1* anacardier au Benin et les problcir..2rj r.r:--" ic"".:'..

7.1 Les plantations et lc-.j'.rs_p_roducti<5ii!:5

a. Les plantations- /.ctuellenient la SMAFOR p.err.- une plsr,l;= .LJo.i. do. plus de ha. Ces'plantatlou^ uiscsrsees un peu per tout a essentiellemcnt dan?, le centre et les 2 nords du pays (NE et NW) n'ont pas tonjours beneficie de tres bc:i choix tie terrain, Cela se cornrend si 1'on ar.it w;.:. les premieres plantations etaient installees d?.;is un but beaucoup plus de protection des sc que de production fruitiere,

Les nlus grosses superficies i .■ sin tent cavic le r,cn; r::J, r-gJon 3>"A5'0R du Borgou et da l'Atahcra.

L'entretien dc ces plgntations - Pour prcduire beaucoup de fruits t, l

exige un certain nocibres de conditions naturelles; (sols profonds et meubles, ensolaillement suffisrmt; un etat hyprometrique de lair faibles une saison secbe bien marques)„II exige egalement un entretien assidu et minutieux qU£

lui eupprimc toutc ccncur.:c:1c;^ hs.-lvcco :\ I'S^ard de 1'eau dn sol et de la luaiera. Son hounpior en Louis dcit done etre ^leinement e:q:ose au soleil.

La direction tecbnr.qve c" i ; ". ^T""l'r?^ or;t parrel I: er.:~nt censcxente da ces exigences et mobilise le plus eros de ses ycyenc a 1'cntrc^ien de ces

anaca^Iiers. Annunllev-ir?: pj.'j--. de 50.000.000 frs CFa sent investis dans cos plantations. On portrait c*:'.rc des re<ri.onn SKAFCR de RorgCu et de l'Atakora tpc le seul problems forest.ier qyi les preoccvpe vraiment est calui de l'anacardie".

Cette activite les de bourne a et eel.", c: i: dc r-r.-cgri, d^s "ut:?" "~cb2emec forestiarc„

Productions fruitieres Annuellement la SWAFOR recolte 500 T de noix-cajou dan? ses plantations■• Ces noix dlimenten': une usine de. noix-cajou sise a

Perakou. (Region du TJorjou), La capacite de cette usine est de 1500 T/an.

Or la quantite totale de noix disponiblec annuellement (production de la

SNAFOR et quantises coi?merciaiisees aupris des particuliers) se situe autour de 800 T. II eri resulte que cette usine tourr.e au ralenti et ne fcurnit actuel- leinent guere plus de la moi'zie de sa capacite.

Un calcul economique fait en 1980 a montre que cette usine ne pourra renter dans ces frais que si la production de Noix atteint les 1000 X. annuelleneni.

(31)

13

7.2 Solution envisagee pour accroltre la production fruitiere

Devant cette penible situation la SNAFOP a d'abord cherche a intensifier les entretiens. En addition a cela elle a nrocede a un essai d!enf»raissage surtout dans les plantations de Birni. Enfin? elle a circonscrit certaines zones reconnues plus productives pour un entretien plus intensif. Tout recemment

devant les problemes de manque de main d:oeuvre dans certaines contrees, elle a decide de mecaniser les entretiens, Avec tous les efforts il y a esnoirs que Xes

orochaines annees la production fruitiere sera amelioree. Mais il importera que 1'effort anterieur soit maintenu pour une bonne organisation du raraassage.

7.3 Problemes poses par la Pomme cajou

Des les premieres recbltes de noix- les autorites de la SNAFOR ont constate oue la Pomme-cajou constitue une enorme perte puisqu'elle est laissee a pourrir en foret. Tout de suite une requete a ete introduite aupres de la SONAFEL (Sociite nationale nour le developpement des fruits et legumes) pour qu'elle

trouve une destinee a ces pommes afin d'eviter le gaspillage. Les etudes sommaires de cette derniere societe auraient revele que la Tloix et la Pomme n'arrivent pas a maturite de facon simultanee ° (La Pomrae serait mature avant la Tloix). En

consequence: le souhait de la SONAFEL serait de cueillir ces pommes. Les interets de la SNAFOR ne coincident pas avec ces donnees# Conclusion ; - Aucune solution n9a ete trouvee faute de terrain d!entente.

Pesumons-nous : le fruit tombe est inur pour les besoins de la SNAFOR. Mais la Pomme au contact du sol est vite attaauee et sa fermentation est immediate. La Pomme devient alors inapte pour fournir du bon jus ou de la confiture.

7.4 Peut on valoriser la Pomme Cajou au Benin

Le souhait serait que la FAO/CFA envoie au Benin un specialiste de la ques tion pour une etude prospective.

a. Les faits Au Benin il existe des particuliers qui distillent la

Pomme cajou pour en extraire de l'alcool. (la qualite de cet alcool et le rendement de 1 operation seront a etudier).

- Dans un monastere a Parakou (dans la region du Borgou) des religieuses realisent du jus et de la confiture de Pomme-cajou.

b. La matiere premiere - La quantite de Porcme annuellement disponible depasse les 2.000 T et ce chiffre est volontairement sous-estime puisque la produc tion de Woix au Benin avoisine? comme nous 1 avons dit plus haut9 les 1.000 Tonnes (des quelles la SNAFO^ nroduit 500 T).

c. Solutions envisageables ■- Devra t-on privilegier certaines plantations proches de centres urbains a la production de Pomme plutot qu'a celle des noix?

- Pour concilier les itnperatifs de la SFAFOR, pourra~t-on privilegier la production de l'alcool a celle de jus et/ou de confiture? Solution qui pourrait bien prendre en compte les pommes deja tombees et en voie de fermentation.

Références

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