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Les haies de Jalhay, Sourbrodt et Wirtzfeld (Ardenne nord-orientale, Belgique) Evolution historique, structure, composition, phytosociologie

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Bulletin de la Société géographique de Liègè, N° 19, 19e année, octobre 1983, pp. 77-96

Les haies de Jalhay, Sourbrodt et Wirtzfeld (Ardenne nord-orientale, Belgique)

Evolution historique, structure, composition, phytosociologie par Johanna CALLEBOUT-PLANCKE (1)

RESUME. - Les haies de trois villages ardennais, Jalhay (ait. ca. 375 111), Sourbrodt (575 m) et Wirtzfeld (600 m) ont été analysées de d(fférents points de vue : évolution du réseau (du XVIIIe siècle jusqu'en 1972), structure, com- position jloristique et appartenance phytosociologique.

L'évolution clu réseau montre que les haies se sont d'abord développées dans les zones habitées, puis dans les zones des prairies permanentes, pour atteindre une densité maximale au milieu du XXe siècle.

· Jalhay est caractérisé par les haies hautes entourant les habitations et l'importance du houx .dans la plupart des haies, Sourbrodt par les haies hautes taillées de hêtre, et Wirtzfeld par les haies complantées cl 'arbres.

La richesse floristique est assez peu élevée : de 13 à 21 espèces ligneuses par village, avec un maximum de. 13 espèces par haie. Les haies les plus riches se trouvent le long des chemins anciens.

Les haies de Jalhay appartiennent au "Ca,pino-Prunetwn spinosae "(as- sociation planitiaire-collinéenne) et celles de Sourbrodt et Wirtzfelcl au "Fago-- Sambucetum racemosae" (association collinée11ne-montag11arde).

ABSTRACT. - The hedgerows of Jalhay, Sourbrodt and Wirtzfeld (North- eastern Ardennes, Belgium). Historical evolution, structure, composition and phytosociology.

The hedgerows of three Pillages of the Ardennes, Jalhay (ait. ca. 375 m), Sourbrodt (575 m) and Wirtzfelcl (600 111) were investigated from chfferent points of 1,iew: evolution of the network (from 18th centwy to 1972), struc-

ture, floristical composition and phytosociological analysis.

The evolu tion of the network shows that the hedgerows first appear in the inhabited zones, then in the permanent meadows zone, the maximum of den- sity being reachecl in the miclclle of 20th cen twy

(1

) Université de Liège, Station scientifique des Hautes-Fagnes, Mont-Rigi, B-4898 Robertville, Belgique. - Adresse privée: Passchynstraat, 42, B-8400 Oostende.

(2)

Jalhay is characterized by high clipped hedges around the habitations and by the importance of the holly in most of the hedges, Sourbrodt by high clipped hedges of beech, and Wirtzfeld by low clipped hedges complanted with high trees.

The floristical richness is relative/y low : 13 ta 21 woody species by Fillage , and a maximum of 13 in one hedge. The richest hedges are along ancient ways.

In Jalhay, the hedges belong ta the "Carpino-Prunetum spinosae ,, (pla- nitiar-collinean association), and those of Sourbrodt and Wirtzfeld ta the

"Fago-Sambucetum racemosae " ( collinean-montane association).

I.- INTRODUCTION

Les haies, éléments structurels et fonctionnels importants de l'occupation du sol, sont, à l'origine, des lambeaux linéaires relictuels de la forêt naturelle, bordant chemins, champs ou prairies. (R. Tüxen, 1952 ; H. Ellenberg, 1978 ; A. Delelis-Dusollier, 1973 ; E. Oberdorfer, 1978).

La richesse et la composition floristique des haies, surtout des plus ancien- nes, nous renseignent sur la potentialité des terres (H. Ellenberg, 197 4) et sur les tendances mésoclimatiques d'une région : exigences écologiques et appar- tenance à un élément phytogéographique des espèces en sont les indicateurs.

L'intérêt écologique de la majorité des haies actuelles, plantées récemment, est beaucoup moindre, sans être négligeable.

Les rôles anti-érosion, d'abri et de clôture, ainsi que l'intérêt paysager des haies sont souvent soulignés par leurs défenseurs, mais les effets négatifs, tels l'ombre portée, la consommation d'eau, l'entretien et le maillage trop serré sont mis en exergue par leurs adversaires. Problème complexe et controversé (C.N.R.S., éd., 1976 ; N. Bonnart et al., 1981 ; C. Cassimans et al., 1982).

Mais alors qu'un peu partout beaucoup s'inquiètent ou s'indignent de la régression des haies, il n'existe, notamment en Belgique, que peu d'études sur le plan phytosociologique et synécologique (J.M. Dumont et J. Lebrun, 1983 ; H. Robberts, 1981; J. Lebrun etal., 1948).

L'étude des haies de trois villages ardennais, Jalhay, Sourbrodt et Wirtzfeld, tente de combler quelque peu cette lacune. Dans ces trois villages, où l'affecta- tion du sol est principalement herbagère, notre étude a porté sur l'évolution du réseau des haies depuis la fin du XVIIIe siècle, l'analyse de la structure actuelle des haies, leur composition floristique et leur appartenance phytosociologique.

Il.- CARACTERISTIQUES DES TROIS VILLAGES (fig. 1)

Ils appartiennent à l'Ardenne nord-orientale, réunissant les plateaux des

(3)

HAIES DE JALHAY, SOURBRODT ET WIRTZFELD

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FIG. 1. ~ Situation des villages étudiés ; croquis géologique.

79

limites des assises géologiques; Rn : Revinien ; Sm : Salmien ; Gd : Ge- dinnien ; Sg : Siegenien ; E : Emsien.

L : Liège ; V : Verviers; J : Jalhay; S: Sourbrodt; W: Wirtzfeld; R: Rocherath.

Hautes-Fagnes et de Losheimergraben. La région fait partie du massif cambra- ordovicien de Stavelot bordé à l'est par l'Eodévonien du synclinal de l Eifel.

Jalhay est situé sur le flanc nord du massif de Stavelot, sur un vaste replat d'altitude comprise entre 350 et 400 m. La température moyenne est de 7--8°C et les précipitations de 1 200-1 300 mm/an

(2).

Jalhay est situé sur le Salmien (Ordovicien). Il a fait l'objet d'une étude géographique par S. Pyre (1947).

Sourbrodt se trouve à la limite du massif cambra-ordovicien de Stavelot et de l'Eodévonien du synclinal de l'Eifel, sur une large dépression d'altitude variant de 550 m, au sud, à 590 m, au nord. La température moyenne est de 7 _goc et les précipitations atteignent de 1 300 à 1 400 mm/an. La partie occi- dentale de Sourbrodt se trouve sur le Salmien (Ordovicien) et l'orientale sur le Gedinnien (Dévonien inférieur).

Wirtzfeld et Rocherath sont situés sur l'Eodévonien du synclinal de l'Eifel, à une altitude variant de 5 60 à 650 m. La température moyenne est inférieure à 70c et les précipitations sont de 1 300 à 1 400 mm/an. Wirtzfeld s'étend sur le Siegenien, ainsi que Rocherath, dont l'extrémité orientale repose sur l'Emsien (Dévonien inférieur).

( 2 ) Les données sur les températures et les précipitations proviennent de cartes à grande échelle de /'Atlas national de Belgique et sont donc peu précises.

(4)

FIG. 2.

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FIG. 3. 500m

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Evolution des haies

entre 1931 et 1972

___ solde positif solde négatif axes routiers constructions

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(6)

III.- L'EVOLUTION DU TRACE DES HAIES DEPUIS LA FIN DU XVIlle SIECLE JUSQU'EN 1972

A.- LES DOCUMENTS UTILISES

La carte de Ferraris ( 1771-177 4) donne des renseignements assez peu précis.

D'une part, les levés ne sont pas conformes à la réalité et, d'autre part, les sym- boles utilisés pour tracer les haies ou délimiter les différentes affectations ne permettent pas toujours de distinguer ces deux éléments.

Pour le village de Jalhay, la feuille 21 de la carte des Ingénieurs géographes français (17 61-17 62 ; voir aussi Cl. Lemoine-Isabeau et E. Helin, 1980, pl. VII) a été comparée à celle de Ferraris. Elle semble plus précise pour certains détails, mais les déformations excessives rendent son utilisation difficile.

La carte de Tranchot-von Müffling (1803-1820), disponible pour Sourbrodt et Wirtzfeld-Rocherath, a été examinée pour préciser les données des cartes de Ferraris. Ce document est en effet plus précis et beaucoup plus conforme à la réalité.

Les autres documents utilisés sont les cartes topographiques de l'Institut cartographique militaire au 1/20 000 levées pendant la période 1872-1890 et en 1925 ou 1931 et celles de l'Institut géographique militaire au 1/25 000 levées en 1955-1956 et 1972.

B.- ANALYSE DES DOCUMENTS

1. Jalhay. - Dès 1770, les haies, implantées en premier lieu dans les zones habitées, déterminent 4 noyaux individualisés : Fouir, Jalhay, Herbiester et Charneux, où elles se localisent dans les zones des prairies et le long des che- mins.

En 1886, la densité du réseau des haies est de 11,4 km/km2. Il existe une nette relation entre l'affectation du sol à des prairies permanentes et le réseau des haies délimitant de grandes mailles souvent ouvertes. Les 4 noyaux primi- tifs sont toujours visibles, mais la jonction entre les zones commence à s'établir.

En 1931, les haies s'étendent sur tout le territoire, occupé pour 95 ° /o par des prairies, et atteignent leur densité maximum, 18,4 km/km2, soit une augmentation de 65 °/o en un demi-siècle ; elles forment un maillage beaucoup plus fermé.

En 1972, la densité n'atteint plus que 16,2 km/km 2, soit une diminution de 15 °/o. Cette régression affecte l'ensemble du territoire, sans localisation préférentielle, si ce n'est le long des axes routiers où se multiplient de nouvelles bâtisses.

La figure 2 montre la nette augmentation du réseau des haies, sur tout le territoire, pour la période 1886-1931, tandis que la figure 3 indique une régres- sion, cependant assez faible, pour la période 1931-1972.

(7)

HAIES DE JALHAY, SOURBRODT ET WIRTZFELD 83 2. Sourbrodt. - En 1770, il existe trois centres plantés de haies : Andri- fosse, Ovifat et Haut-de-Sourbrodt ; les haies y sont peu nombreuses et se localisent dans la zone des prairies.

En 1872, les haies forment un réseau assez lâche de petites mailles compo- sées de 3 ou 4 côtés. La densité de 6,5 km/km2 est atteinte par le développe- ment de haies dans les trois zones précitées et le long des axes routiers, mais non exclusivement dans la zone des prairies permanentes.

Ce n'est qu'en 1956 que les haies atteignent leur densité maximum: 11,0 km/km2, soit une augmentation de 62 °/o. Ces haies sont plantées pour com- pléter le maillage existant, mais aussi pour délimiter de nouvelles prairies conqui- ses sur la zone de lande. Cette faible densité du canevas des haies n'est pas due uniquement à un maillage initialement plus lâche, mais aussi au fait que les zones humides (prés de fauche) ne sont pas plantées de haies.

En 1972, la densité n'est plus que de 10,2 km/km2. Cette régression est à attribuer en partie à la diminution de la surface occupée par des prairies et en partie à la disparition de haies au sein du maillage.

3. Wirtzfeld-Rocherath. - En 1770, deux zones individualisées, Wirtzfeld et Rocherath, sont plantées de haies qui y délimitent des mailles de 3 ou 4 côtés.

Dès 1870, les haies occupent la totalité du territoire, mais de façon dis- continue ; leur densité est de 6,4 km/km2. Elles sont surtout plantées le long des chemins, tandis que les barbelés occupent une position interne _par rapport au réseau routier.

En 1925, la densité, qui atteint 13,6 km/km2, a doublé. Le réseau des haies s'est accru, aussi bien en position interne que le long des chemins, et dé- limite des mailles assez grandes, fermées sur 3 ou 4 côtés.

La densité maximum, 14,3 km/km2, ne sera atteinte qu'en 1956 par le remplacement de clôtures de barbelé par des haies.

En 1972, la densité, 13,5 ,km/km2, a faiblement diminué et n'affecte pas de localisation préférentielle.

La figure 4 montre l'importante augmentation des haies, sur tout le terri- toire, entre 1872 et 1925 tandis que sur la figure 5, les soldes positif et négatif se contrebalancent ; de nouvelles haies sont plantées dans les zones entourant les villages alors que c_eux-ci voient leurs haies disparaître.

4. Remarque finale. - Par comparaison avec d'autres régions, ( e.a. Pays de Herve) (B. Monfort, 1981), la diminution de la densité des haies reste ici très faible : entre 11 °/o à Jalhay et 7 °/o à Sourbrodt ou à Wirtzfeld-Rocherath.

Il est néanmoins à craindre que le phénomène s'accélère avec la régression rapide de l'élevage, la prolifération des résidences secondaires et les conséquences directes ou indirectes de l'épidémie de feu bactérien.

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FIG. 5.

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WIRTZFELD-ROCHEA ATH Evolution des haies entre 1925 et 1972 __ solde positif

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TABLEAU I. - Typologie des haies des trois villages.

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haie basse {< l, 8 m), taillée, continue

discontinue dans le bas discontinue (< 25%) discontinue (> 25%) haie basse (< 1, 8 m) ,non taillée (large de 1 il 2 m),

continue

haie haute ( 1 , 8 - Sm} ,

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discontinue (> 25%) taillée, continue

discontinue dans le bas discontinue (< 25%) discontinue (> 25%) haie haute (1,8 - Sm), non taillée, continue

large de 1 - 4 m discontinue dans le bas discontinue (< 25%) discontinue (';.?, 25%) haie haute ( 1, B - Sm) , taillée dans le bas,

jusqu'à 1,5 - 1,8 m, continue

haie complantée de hautes-tiges alignement d'arbres {sup. à Sm) fils de fer barbelés

discontinue dans le bas discontinue

(< 25%) discontinue

(;,, 25%)

clôture se poursuivant au-delà des limites de la fig.

ruisseau route, chemin construc tian

(11)

HAIES DE JALHAY, SOURBRODT ET WIRTZFELD 87 IV.- LA STRUCTURE DES HAIES

A.- METHODE DE TRAVAIL

Un transect, long de 2 000 à 2 500 m et large de 300 à 500 m, a été réalisé dans chaque village de façon à recouper toutes les situations de l'occupation du sol ; chaque transect comprend une zone habitée et une zone de prairies, de façon à mettre en évidence une éventuelle relation entre Je type de haies et ]a distance à la zone habitée.

Toutes les haies de chaque transect, aussi bien celles bordant un côté de la route que celles situées en position interne, ont été répertoriées, sans omettre celles de la zone habitée, qui sont pour Ja plupart des haies de substitution.

Chaque haie porte un numéro qui est reporté sur le plan parcellaire (sur ce plan sont aussi reportées les clôtures de barbelé; les parcelles non fermées sont délimitées par d'autres types de clôture non ici inventoriés). La haie fait l'objet d'une description détaillée ; sont notés : sa longueur, son orientation, la conti-- nuité, Ja composition en espèces arbustives et arborescentes et le pourcentage de recouvrement de chaque espèce. Chaque fiche descriptive porte le numéro de la haie précédé de l'initiale du nom du village.

B.- LA REPARTITION DES DIFFERENTS TYPES DE HAIES

Les pourcentages semblables des deux grands types morphologiques de haies rapprochent les villages de J a]hay et de Wirtzfeld où les haies basses re- présentent 61 O/o du total, tandis qu'elles constituent plus de 80 °/o des haies de Sourbrodt.

TABLEAU II. - Pourcentage des principaux types de haies par rapport à la longueur totale des haies dans les trois viJlages.

Types morphologiques JALHAY SOURBRODT WIRTZFELD

haies basses 54,5'-..._ 74,5~ 60'----.._

61,5 /81 / 61

corn binai son haie haute - haie basse 7~ 6,5 1

haies hautes taillées 10 7~ 2,5~

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haies hautes non taillées 28,5/ ,

12/

365/

haies complantées d'arbres 17

alignements d'arbres sans haie 12

(12)

FIG. 6. - Jalhay ( extrait de carte) : structure des haies.

Le tableau I constitue la légende).

(13)

~AIES DE JALHAY, S OURBROD T ET WIRTZFELD

FIG- 7. - Wirtzfe Id (extrait e . . . ,, . d carte · · stitue la legel). . . . ) . str.uc ur , de). .. t e des haies.

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(14)

Les caractéristiques propres à chaque village apparaissent mieux si l'on considère le mode de taille :

La combinaison haie haute

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haie basse, presque inexistante à Wirtzfeld (1 °/o), est assez fréquente à Sourbrodt (6,5 °/o) et à Jalhay (7 °/o).

Les haies hautes taillées sont rares à Wirtzfeld (2,5 ° /o ). Elles représen- tent 7 °/o des haies de Sourbrodt. C'est à Jalhay que les haies hautes taillées sont les plus nombreuses : 10 °/o du total ; ce sont soit des haies de hauteur maximum de 2,5 m, plantées autour des habitations, soit des haies hautes de 3 à 4 m, composées de houx, qui bordent les prairies.

Les haies hautes non taillées, qui résultent d'abandon ou de négligence, représentent 36,5 ° /o des haies à Wirtzfeld et 28 ,5

°

/o à Jalhay ; elles sont plus rares à Sourbrodt, 12 °/o.

Les haies complantées d'arbres et les alignements d'arbres sont une carac- téristique de Wirtzfeld où ils représentent 17 °/o du total des haies et 12

°

/o de la longueur des barbelés ; ce type est moins fréquent à Sourbrodt et inexistant à Jalhay.

Les haies caractéristiques des villages du plateau des Hautes-Fagnes et de celui de Losheimergraben sont, pour la plupart, des haies hautes de 3 à 6 m, composées de hêtre, qui entourent les habitations et les protègent des vents dominants. Elles constituent un paysage endémique mis en évidence par plu- sieurs auteurs (M. Smeets, 1930 ; R. Beckmann, 1982), surtout M. Schwi- ckerath (1944).

C.- LA REPARTITION SPATIALE- DES HAIES A JALHAY ET A WIRTZFELD

1. Jalhay. - Les parcelles sont petites et allongées, de direction générale nord-sud. Le maillage des haies est irrégulier et très rarement fermé ; les mailles à 2 ou 3 côtés sont les plus nombreuses ; 35

°

/o des haies ont une orientation est-ouest.

Si les haies basses sont également réparties sur tout le territoire, les haies hautes par contre se localisent dans deux secteurs. L'un au nord d'Herbiester, où ces haies sont de deux types : 1 ° les haies hautes taillées entourant les habi- tations et celles qui, composées de houx, bordent les prairies ; 2° les haies hautes non taillées se situant principalement en position interne ou le long de chemins ruraux peu fréquentés. L'autre secteur se situe à la croisée des routes Jalhay-Malmédy et Charneux-Herbiester et comprend principalement des haies hautes non taillées.

Le hameau d'Herbiester et les maisons isolées se différencient par la présen- ce de haies basses et de haies hautes taillées ou par l'absence de haies. La strate arborescente est peu représentée et les arbres, souvent isolés, n'appartiennent pas préférentiellement à une espèce. Ainsi, les haies hautes non taillées délimi- tent les prairies les plus éloignées du centre d'Herbiester ou les prairies abandon-

(15)

HAIES DE JALHAY, SOURBRODT ET WIRTZFELD 91

nées.

La relation entre le mode de taille et la présence ou non d'une route est moins évidente. Il faut distinguer deux types d'axes : 1 ° les routes, principalement bordées de haies basses ou de haies hautes taillées ; 2° les chemins agricoles, que bordent des haies hautes non taillées.

2. Wirtzfeld. ~ Les parcelles, entourées de haies sur 3 ou 4 côtés, ont des dimensions d'environ 40 m sur 150 m. C'est à Wirtzfeld que les haies à orienta- tion nord-sud sont les plus nombreuses : 39,5 °/o ; celles à orientation est- ouest comptent pour 21,5 °/o.

Les haies sont inexistantes dans le village même, ce qui s'explique par sa situation protégée au creux de la convergence de plusieurs vallons et par son exposition favorable au sud-ouest.

De même qu'à Jalhay, les haies basses se répartissent sur tout le territoire, tandis que les haies hautes non taillées et les alignements d'arbres se localisent à l'Erelsdell et à l'ouest de Wirtzfeld. Ces haies y délimitent des mailles très souvent fermées.

Il existe une relation entre la fréquence des haies hautes non taillées et la distance au village ; plus elles sont éloignées du village, plus les haies hautes non taillées et celles complantées d'arbres sont nombreuses et mieux groupées.

Elles se situent le plus souvent en position interne ou le long de chemins ruraux.

IV.~ COMPOSITION FLORISTIQUE ET ANALYSE PHYTOSOCIOLOGIQUE A.~ METHODE

Lors des relevés de haies, un coefficient d'abondance-dominance est attri- bué à chaque espèce, selon l'échelle de Braun-Blanquet (C. Vanden Berghen,

1982). Voici la liste de ces coefficients : 5 : nombre d'individus quelconque recouvrant plus de 75 °/o de la surface ; 4 : nombre d'individus quelconque, recouvrant de 50 à 75 °/ode la surface ; 3 : nombre d'individus quelconque, recouvrant de 25 à 50 ° /o de la surface ; 2 : individus nombreux ou recouvrant de 5 à 25 ° /o de la surface ; 1 : individus peu nombreux avec un degré de recou- vrement inférieur à 5 °/o ;

+:

individus solitaires ou très peu nombreux avec un degré de recouvrement inférieur à 1 ° /o ; r : quelques pieds isolés ; i '. un seul individu isolé.

L'estimation de l'abondance de chaque espèce est effectuée dans chacune des strates présentes (arbustive, arborescente).

Dans le tableau III, le premier en-tête donne le numéro absolu des colonnes, le deuxième, le numéro de référence de la haie (la minuscule précisant le nom du village). Le troisième indique la position de la haie par rapport au réseau routier:

0 signifie que la haie se trouve en position interne, 1 qu'elle longe un chemin

(16)

TABLEAU III: - Les haies de Jalhay, Sourbrodt etWirtzfeld: phytosociologie.

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(17)

HAIES DE JALHAY, SOURBRODT ET WIRTZFELD 93 ou une route, 2 qu'elle se situe le long d'une route ou d'un chemin existant déjà à la fin du XVIIIe siècle. Le quatrième e11-tête dortne )a direction de la haie : nord-sud, est-ouest, nord-ouest-sud-est , nord- est-sud-ouest. On trouve ensuite pour chaque espèce, dqns chaque colonne, s.on coefficient d'abon- dance-dominance. La dernière ligne indique le nomb.re total d espèces par haie. Tous les nombres inscrits dans ce tableau doivent être lus verticalement. '' ,. ·.·,· '' A l'extrême. droite du tab,leau, Je.s fréquences (en pourcent~ges) de chaque espèce par groupe de colonnes ou pour l'ensemble, donnent une vue plussynthé,- tique.

B.- RICHESSE FLORISTIQUE ET PHYTOSOCIO,LOGIE

1. Richesse j?oristique. - Les haies de Jalhay comptent 21 espèces, contre seulement 13 à Sourbrodt et 19 à Wirtzfeld. La plus riche totalise 13 espèces à Jalhay, 6 à Sourbrodt et 8 à Wirtzfeld: La richesse floristique rnoyenrie des 50 haies les plus riches est de 8,5 à Jalhay, 3 ,2 à Sourbrodt et 5 à Wirtzfeld.

Les haies de Jalhay sont principalement composées de 13 espèces

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pine, sureau noir, noisetier, houx, rosier des chiens, prunellier, charme, hêtre, néflier, chêne( s) ( chêne pédonculé, chêne sessile plus rare et hybride, souvent non distingables dans les haies taillées), sorbier des oiseliiurs, chèviefeuîlle des bois et frêne. Parmi ces espèces, l'aubé'pine 'est' omniprésente ; sureau noir, noisetier et houx sont pi'ésents dans plus de 36 °/o des haies, tandis que

les

autres espèces apparaissent enèore dans 7 à 28

°

/o des haies. Huit de ces espèces (chèvrefeuille, hêtre, chêne( s), charme, sorbier, prunellier, néflier et frêne) ont plus de 70 ° /o de leurs occurrences dans moins de 40 °/odes haies:

La fréquence du houx, espèèe atlantique; est étonnante, de même que celle du· néflier, espèce continentale et therrnophile,. ou encore. c:elle du chàrme, dont c'est id la limite altitudinale. L'élément montagnard, au c0ntraire 1, est presque ,absent.

Les haies de Sourbrodt et de Wirtzfeld présentent !Jeaticdup d'analogies.

Elles sont dominées par l'aubépine et le hêtre qu'accompagnent le sorbier des oiseleurs et le sureau à grappes à Sourbrodt, le sureati à grappes, le .sureau noir, l'érable sycomore, le framboisier, et Je, frêne à.Wirtzfeld,. toutes espèces qui confèrent à ces haies un .caractère subrnontagnard et st1brnédio,..européen.

2. Relation ·1n1ec la "pi·éseWéé d'ùn' chemin:' ·

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Jalhày, le hêtre;Je chêne, lè sorbier des oiseleurs, le chèvrefeuille, le frêùe 'ef lè Het're 'sé' trbûvenf, dans plus de 70 °/odes c:as,,dans.des haies, bordant des chemins., J ,

. A Sourbrodt,,; toutes les, espèces arbustives, saufd'.avbé,pinc1,,et.,Je\ hêt,re, apparaissent çlans, plllsJ de .70;

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a_ des ,cas ·.-4ansi des haies:-bprdanti des .ch.elnins . . De l'étude détaillée; effec::tuéeà, J àlhay;il ressort que les<haies,]es,plµs 1:iches en. espèces se, situe1,1,t le Jong1 de chemîns quié:existaient déjà à l,a fin, du ,X\,!IHe

(18)

siècle. On dénombre : 6,6 espèces par haie en moyenne le long des chemins anciens, 4,7 le long des chemins récents, 3,4 seulement en l'absence de chemin.

Des 13 haies les plus riches, 11 sont situées le long d'un chemin très ancien.

3. Phytosociologie. ~ Les haies peuvent être assimilées à des manteaux forestiers ou à des fourrés préforestiers façonnés par l'homme. Du point de vue phytosociologique, ces groupements de végétaux ligneux ont été rassemblés dans la classe des Rhamno-Prunetea qui comprend, dans nos régions, 2 allian- ces : le Rubian subatlanticum, à répartition planitiaire-collinéenne, dont dé- pend l'association du Ca,pino-Prunetum spinosae, et le Sambuco racemosae- Salicion capreae, à répartition collinéenne-montagnarde, dont dépend l'asso- ciation du Fago-Sambucetum racemosae. (R. Tüxen, 1952 ; H. Eilenberg, 1978 ; A. Delelis-Dusollier, 1973 ; E. Oberdorfer, 1978 ; V. Westhof et A.J.

den Held, 1969).

Pour dégager l'essentiel des résultats de l'analyse phytosociologique des 7 44 relevés effectués, il suffit de considérer les 50 relevés les plus caractéristi- ques de chacun des villages, réunis dans le tableau III.

Les haies de Jalhay appartiennent au Carpino-Prunetum spinosae, associa- tion caractérisée par la combinaison du charme, du prunellier, du sureau noir et, localement, du houx. Les espèces caractéristiques de l'alliance, le rosier des chiens et le chèvrefeuille, sont très fréquentes et, en plus de l'aubépine, de nombreuses espèces de la classe sont bien représentées. Au sein de cette association, on peut mettre en évidence une variante à hêtre, qui annonce l'association suivante.

Les haies de Sourbrodt et de Wirtzfeld appartiennent à une association très différente de celle de Jalhay, le Fago-Sambucetum racemosae, caractérisé par la combinaison du hêtre et du sureau à grappes. Le cortège du Cmpino- Prunetum est encore présent, surtout à Wirtzfeld, mais est très discret. Le

cortège du Sambuco-Salicion dont relève cette association est bien plus fort qu'à Jalhay. Fait remarquable, les espèces de la classe sont très peu représen- tées.

Dans les trois villages, les haies qui appartiennent à l'association typique ne représentent que 10 ° /o du total des relevés tandis que celles appartenant à la forme appauvrie comptent pour 30 °/o ; les 60 °/o restant sont consti- tués par des haies n'appartenant à aucune association, puisque presque uni- quement composées d'aubépine, récemment plantées.

Aussi bien en ce qui concerne le Cmpino-Prunetwn spinosae que pour le Fago-Sambucetum racemosae, les haies sont beaucoup moins riches que celles du Pays de Herve (H. Robberts, 1981), du plateau des Tailles (J.M. Dumont et J. Lebrun, 1983) ou de la plaine française (A. Delelis-Dusollier, 1973).

Cette relative pauvreté est due à la médiocrité des sols (peu de bases échan-

(19)

HAIES DE JALHAY, SOURBRODT ET WIRTZFELD 95 geables notamment), ainsi qu'à la rigueur du climat ; le premier facteur se marque surtout pour l'association du Fago-Sambucetum racemosae située sur les sols pauvres du Gedinnien, Siegenien et Emsien inférieur où les haies contiennent 40 à 60

°

/o d'espèces en moins que celles des autres régions.

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