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Étude d’une suite de polygones Théorème 1. Soient k > 2 et z

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Étude d’une suite de polygones

Théorème 1. Soientk>2 etz0, . . . , zk−1∈C. On définit la suite(z(n))∈(Ck)N par

zi(0):=zi, si06i < k,

et pour toutn∈N, zi(n+1):= zi(n)+z(n)i+1

2 , si06i < k−1,

zk−1(n+1):= zk−1(n) +z0(n)

2 .

Alors pour tout06i < k,zi(n)−−−−−→

n→+∞ Z, oùZ:= z

(0)

0 +···+zk−1(0)

k .

Démonstration. Pour toutn∈N,z(n+1)=P z(n), où

P :=

1/2 1/2 0 · · · 0 0 1/2 1/2 ... ...

... ... ... ... 0 0 · · · 0 1/2 1/2

1/2 0 · · · 0 1/2

∈ Mk(R),

si bien quez(n)=Pnz(0) pour toutn∈N.

Intuition. Il est possible de calculer Pn puis sa limite par diagonalisation de P. En fait nous pouvons déter- miner directement la limite de Pn sans aucun calcul grâce à un raisonnement probabiliste. La matrice (bistochastique) P est la matrice de transition d’une marche aléatoire dans Z/kZ(figure 1).

1

2

3

· · ·

k−1

k

1/2

1/2

1/2

1/2

1/2

1/2 1/2

1/2 1/2 1/2

1/2

Figure1 – Marche aléatoire dansZ/kZ.

Pi,j désigne la probabilité de se déplacer vers j en partant de i, et (Pn)i,j désigne alors la probabilité d’être enj aprèsnpas à partir de i. À la limite n→+∞il est indifférent de partir d’un endroit plutôt qu’un autre par symétrie, doncPn ne peut tendre que vers une matrice (encore bistochastique) où toutes les lignes sont identiques, donc égales à la distribution uniforme (k1, . . . ,1k). Justifions.

Des suites adjacentes. Lafigure 1montre quekpas suffisent pour aller deiàj, et ceci avec probabilité (Pk)i,j>2−k=:α >0, pour tous16i, j6k.

Notons 1k :={y:= (µ1, . . . , µk)∈Rk | ∀i, µi>0et Pk

i=1µi= 1}. Soienty0 ∈1k et pour toutn∈N, yn+1:=P yn∈1k. Ainsiyn+k =Pkyn et, puisque chaque ligne dePk somme à 1,

yn+k,i= X

16j6k

(Pk)i,jyn,j6

 X

16j6k minyn=yn,j

(Pk)i,j

minyn+

1 − X

16j6k minyn=yn,j

(Pk)i,j

maxyn,

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Étude d’une suite de polygones

pour tout16i6k. On en déduit

®maxyn+k6αminyn+ (1−α) maxyn, minyn+k>αmaxyn+ (1−α) minyn,

donc en notantwn:= maxyn−minyn, 06wn+k 6(1−2α)wn, avec061−2α= 1−2−k+1<1. D’où

∀ℓ= 0, . . . , k−1, 06wnk+ℓ6(1−2α)nw−→0, et ainsiwn= maxyn−minyn −→0. Or chaque coefficient deyn+1est une combinaison convexe des coefficients deyn, doncmaxyn+16maxynetminyn+1>minyn

pour tout n ∈N. Les suites (minyn)n∈N et (maxyn)n∈N sont donc adjacentes. Il existe ainsiµ ∈[0,1]

tel que lim minyn= lim maxyn=µ.

Conclusion. Nous venons de prouver que pour tout y∈1k, il existeµ∈[0,1]tel que

Pny−−−−−→

n→+∞

Öµ ... µ

è

.

Si l’on applique cela pour chaque vecteur de la base canonique de Rk, nous obtenons l’existence de µ1, . . . , µk ∈[0,1]tels que

Pn−−−−−→

n→+∞

áµ1 µ2 · · · µk

µ1 µ2 · · · µk

... ... ... ...

µ1 µ2 · · · µk

ë

=:P.

Comme (1, . . . ,1)Pn = (1, . . . ,1) pour tout n ∈ N (chaque colonne de Pn somme à 1), nous avons nécessairementµ1=· · ·=µk =k1. Finalementz(n)=Pnz(0)−−−−−→

n→+ Pz(0)=Z.

Références.

181 Barycentres dans un espace affine réel de dimension finie, convexité. Applications.

182 Applications des nombres complexes à la géométrie.

223 Suites numériques. Convergence, valeurs d’adhérence. Exemples et applications.

226 Suites vectorielles et réelles définies par une relation de récurrenceun+1=f(un). Exemples et applications.

229 Fonctions monotones. Fonctions convexes. Exemples et applications.

benjamin.dadoun@ens-cachan.fr – v20141014 2/2

Références

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