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Corrigé du test d’algèbre linéaire 2

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

EPFL

Algèbre linéaire 1ère année 2009-2010

Corrigé du test d’algèbre linéaire 2

Exercice 1. (a) On écritp=a0+a1X+. . .+anXn aveca0, . . . , an∈F. On a alors [p(T)]B,B = [a0IdV +a1T +. . .+anTn]B,B

=a0[IdV]B,B+a1[T]B,B+. . .+an[Tn]B,B

car, d’après le cours,[·]B,B:L(V)→Mat(n;F)est linéaire

=a0[IdV]B,B+a1[T]B,B+. . .+an[T ◦. . .◦T

| {z }

nfois

]B,B

=a0[IdV]B,B+a1[T]B,B+. . .+an[T]B,B·. . .·[T]B,B

| {z }

nfois

par la définition du produit de matrices

=a0[IdV]B,B+a1[T]B,B+. . .+an([T]B,B)n=p([T]B,B).

(b) Soit λ une valeur propre de T. Il existe donc 0 6= v ∈ V tel que T(v) = λv. On écrit p=Pn

i=0aiXi, et on obtient p(T)(v) =

n

X

i=0

aiTi

! (v) =

n

X

i=0

aiTi(v) =

n

X

i=0

aiλiv =p(λ)v.

Comme v 6= 0, on a montré que v est un vecteur propre de p(T) pour la valeur propre p(λ), et par conséquent en même temps p(λ) ∈ Spec(p(T)). L’inclusion p(Spec(T)) ⊆ Spec(p(T))est donc vraie.

(c) Pour montrer Spec(p(T)) ⊆ p(Spec(T)) dans le cas où F = C, nous utilisons le résultat du cours qui dit qu’il existe une base BdeV telle que [T]B,B est triangulaire supérieure :

[T]B,B =

λ1 ∗ · · · ∗ 0 λ2 . .. ...

... . .. ... ∗ 0 · · · 0 λn

 .

De plus, nous rappelons que les valeurs propres d’un opérateur représenté par une telle matrice sont exactement les coefficients sur la diagonale, Spec(T) ={λ1, . . . , λn}.

D’après la question 1, la matrice[p(T)]B,Bde l’opérateurp(T)par rapport àBest donnée par p([T]B,B). Si B = (v1, . . . , vn), on a T(span(v1, . . . , vk))⊆ span(v1, . . . , vk) pour k = 1, . . . , n(ceci est équivalent au fait que la matrice est triangulaire supérieure). Par consé- quent, on trouve aussi T2(span(v1, . . . , vk)) ⊆ T(span(v1, . . . , vk)) ⊆ span(v1, . . . , vk) et récursivement Tm(span(v1, . . . , vk))⊆ span(v1, . . . , vk) pour tout m ∈ N et k = 1, . . . , n.

(2)

La matrice [Tm]B,B = ([T]B,B) est donc aussi triangulaire supérieure pour m ∈ N quel- conque, et il suffit de calculer les coefficients sur la diagonale pour obtenir

([T]B,B)m =

λm1 ∗ · · · ∗ 0 λm2 . .. ... ... . .. ... ∗ 0 · · · 0 λmn

 ,

ce qui implique que

[p(T)]B,B=p([T]B,B) =

p(λ1) ∗ · · · ∗ 0 p(λ2) . .. ... ... . .. . .. ∗ 0 · · · 0 p(λn)

 .

Par conséquent, les valeurs propres dep(T)sont les scalairesp(λk), et doncSpec(p(T)) = p(Spec(T)).

(d) La matrice deT dans la base canonique deR2 est

0 −1 1 0

. La matrice de p(T)est donc 0 −1

1 0

·

0 −1 1 0

+

1 0 0 1

=

−1 0 0 −1

+

1 0 0 1

= 0 0

0 0

,

et donc p(T) = 0. Le nombre 0 est par conséquent la seule valeur propre de p(T). On obtient Spec(p(T)) = {0}, mais Spec(T) = ∅ (T(a, b) = (b,−a) = λ(a, b) implique b = λa = −λ2b, donc b = a = 0 ou λ2 + 1 = 0) et par conséquent p(Spec(T)) = ∅.

On a donc ici

p(Spec(T)) =∅({0}= Spec(p(T)).

Exercice 2. On rappelle que la forme ϕT ,µ : V ×V → F est un produit scalaire si elle est symétrique :

ϕT ,µ(v1, v2) =ϕT ,µ(v2, v1)pour tout v1, v2 ∈V, bilinéaire :

ϕT ,µ(a1v1+a2v2, b1u1+b2u2) =

2

X

i,j=1

aibjϕT ,µ(vi, uj)pour tout a1, a2, b1, b2 ∈F, v1, v2, u1, u2 ∈V,

et définie positive :

ϕT,µ(v, v)≥0 pour toutv ∈V et ϕT,µ(v, v) = 0 ⇐⇒ v = 0.

Traitons séparément le cas où V ={0}, donc T ne peut être que l’application nulle. On en déduit queϕT,µ = 0ne dépend pas deµet est un produit scalaire puisque bilinéaire, symétrique et défini positif de manière triviale. Par la définition positive, c’est même le seul produit scalaire surV ={0}.

On en conclut que dans le cas où V ={0}, la formeϕT,µ est un produit scalaire pour tout T ∈L(V) = {0}et µ∈F.

On admet pour la suite que dimV ≥1. Admettons d’abord queϕT,µest un produit scalaire surV. On va en déduire des conditions sur T et µ.

(3)

Comme ϕT ,µ(v, v) = 0 si et seulement si v = 0, on a µhT(v), T(v)iW = 0 si et seulement si v = 0. Si v 6= 0, alors µhT(v), T(v)iWT ,µ(v, v)6= 0. On en déduit que

µ6= 0 et hT(v), T(v)iW 6= 0 ∀v ∈V r{0},

ce qui implique T(v)6= 0 si v 6= 0, car h·,·iW est bilinéaire. On a donc montré que si ϕT ,µ est un produit scalaire sur V, alors

v 6= 0 ⇒v 6∈ker(T) et doncker(T) = {0}.

Ensuite on doit avoir µ∈R car pour v ∈V non nul, la symétrie de ϕT,µ et de h·,·iW nous donne

µhT(v), T(v)iWT ,µ(v, v) =ϕT ,µ(v, v) = µhT(v), T(v)iW = ¯µhT(v), T(v)iW et doncµ= ¯µ, car hT(v), T(v)iW 6= 0.

Comme ϕT ,µ(v, v) > 0 pour tout 0 6= v ∈ V, on a µhT(v), T(v)iW > 0 pour tout 0 6=

v ∈ V. Cela implique µ > 0 puisque h·,·iW étant un produit scalaire sur W implique que hT(v), T(v)iW ≥0 pour tout v ∈V. On a donc montré que si ϕT ,µ est un produit scalaire sur V 6={0}, alors T est injective etµ∈R, µ >0.

Réciproquement, admettons que T est injective et µ ∈ R, µ > 0 et montrons que ϕT ,µ est un produit scalaire surV. La symétrie et la bilinéarité de ϕT,µ se déduisent de la symétrie et la bilinéarité de h·,·iW, et la linéarité de T : pour tout v, v1, v2, u, u1, u2 ∈V et a1, a2, b1, b2 ∈R, on a

ϕT ,µ(v, u) = µhT(v), T(u)iW =µhT(u), T(v)iW µ∈=R µhT(u), T(v)iWT ,µ(u, v) et

ϕT ,µ(a1v1+a2v2, b1u1+b2u2) =µhT(a1v1+a2v2), T(b1u1+b2u2)iW

=µha1T(v1) +a2T(v2), b1T(u1) +b2T(u2)iW

=a1b1µhT(v1), T(u1)iW +a1b2µhT(v1), T(u2)iW +a2b1µhT(v2), T(u1)iW +a2b2µhT(v2), T(u2)iW

=a1b1µϕT ,µ(v1, u1) +a1b2µϕT ,µ(v1, u2) +a2b1µϕT ,µ(v2, u1) +a2b2µϕT ,µ(v2, u2).

On montre maintenant que ϕT ,µ est définie positive. Soit v ∈ V. Alors, comme h·,·iW est définie positive, on a hT(v), T(v)iW ≥ 0 et donc ϕT ,µ(v, v) = µhT(v), T(v)iW ≥ 0 car µ > 0.

On a T(0) = 0 et donc ϕT ,µ(0,0) = µh0,0iW = 0. Si ϕT ,µ(v, v) = 0, alors µhT(v), T(v)iW = 0 et donchT(v), T(v)iW = 0 car µ > 0. Comme h·,·iW est un produit scalaire, on en déduit que T(v) = 0. Mais comme T est injective, on obtient v = 0.

On a donc montré que si V 6= {0}, alors ϕT ,µ : V ×V → F est un produit scalaire si et seulement si T est injective etµ∈R, µ >0.

Exercice 3. (a) La réponse est non.

Soith·,·ile produit scalaire euclidien pondéré à poids1,12,13,15 surF4. Soitv = (v1, v2, v3, v4)∈ F4, alors on a

|T(v)|= T

4

X

i=1

viei

!

=

4

X

i=1

viT(ei)

=

4

X

i=1

vi

car T(e1) =. . .=T(e4) = 1

=

1·v1·1 + 1

2 ·v2 ·2 + 1

3·v3·3 + 1

5 ·v4·5

=|hv,(1,2,3,5)i| ≤ kvk · k(1,2,3,5)k,

(4)

où on obtient la dernière inégalité par l’inégalité de Cauchy-Schwarz.

On calculek(1,2,3,5)k2 = 1·1·1 +12·2·2 +13·3·3 +15·5·5 = 1 + 2 + 3 + 5 = 11. On a donc montré que|T(v)| ≤√

11kvk pour tout v ∈F4. (b) La réponse est non.

L’espace vectorielL(R2)est de dimension4(il est isomorphe àMat(2;R)d’après le cours d’algèbre linéaire 1).

L’application

adj :L(R2)→L(R2) :T 7→T

est une application linéaire, puisque nous travaillons surR. En effet, sia, b∈RetS, T ∈ L(R2), alors on a d’après le cours,

adj(aT+bS) = (aT +bS) = (aT)+ (bS) = ¯aT+ ¯bS =aT+bS

car a, bsont réels. S’il existe a0, . . . , a4 ∈ R différents et T0, . . . , T4 ∈L(R2)\ {OR2} tels que Ti =aiTi pouri= 0, . . . ,4, alors

adj(Ti) = aiTi

pouri= 0, . . . ,4 eta0, . . . , a4 sont par conséquent 5 valeurs propres différentes de adj.

Or le nombre de valeurs propres distinctes d’un opérateur linéaire sur un espace vectoriel est borné dessus par la dimension de l’espace. Ainsi,adj admet au plus 4 valeurs propres distinctes.

(c) La réponse est oui.

On a vu en exercices queφ:P3(R)×P3(R)→R,(p, q)7→R1

0 p(t)q(t)dt définit un produit scalaire sur P3(R).

Soit p=x3 +aX2 +bX +c∈P3(R). Si φ(p, q) =R1

0 p(t)q(t)dt= 0 pour tout q∈P2(R), alors p ∈ (P2(R)), où P2(R) est vu comme un sous-espace vectoriel de P3(R). Comme on sait aussi que p−ProjP2(R)(p) ∈ (P2(R)), on trouve alors ProjP2(R)(p) ∈ P2(R)∩ (P2(R)) ={0} et doncProjP2(R)(p) = 0.

Comme φ(p, p) = kpk2 =kp−ProjP

2(R)(p)k2 ≤ kp−qk2 pour tout q ∈P2(R) d’après le cours, on trouve en particulier R1

0 p2(t)dt =φ(p, p)≤ kp−(aX2+bX+c)k2 =kX3k2 = φ(X3, X3) = R1

0 t6dt = [17t7]10 = 17 < 14.

Exercice 4. (a) Une base orthonormale de V est une base B= (v1, . . . , vn) de V telle que hvi, vjiVij,i, j = 1, . . . , n. (On rappelle que δij = 0 si i6=j et δii= 1.)

(b) Soit B= (v1, . . . , vn) une base orthonormale de V, alors

[v]B=

hv, v1iV

... hv, vniV

pour tout v ∈ V. Soit en effet v ∈ V. Comme B est une base de V, on peut écrire v =Pn

i=1xivi avec x1, . . . , xn ∈F. Alors hv, vjiV =hPn

i=1xivi, vjiV =Pn

i=1xihvi, vjiV = Pn

i=1xiδij =xj pourj = 1, . . . , n. On a donc montré l’égalité v =Pn

i=1hv, viiVvi.

(c) Soitn= dimV etk = dimW ≤n. D’après le cours d’algèbre linéaire 1, on sait qu’il existe une base B˜ = (u1, . . . , un) de V telle que (u1, . . . , uk) est une base de W. On applique l’algorithme de Gram–Schmidt àB˜, et on obtient une base orthonormaleB= (v1, . . . , vn)

(5)

deV. Par ailleurs on sait d’après le cours quespan(u1, . . . , uj) = span(v1, . . . , vj)pourj = 1, . . . , n. En particulier W = span(u1, . . . , uk) = span(v1, . . . , vk), et comme (v1, . . . , vk) est libre, c’est une base de W.

La liste B = (v1, . . . , vn) est donc une base orthonormale de V telle que (v1, . . . , vk) est une base de W.

(d) SoitB= (v1, . . . , vn)une base orthonormale deV. Par définition,T(w) = Pn

i=1hw, T(vi)iWvi. Soient w, u∈W eta, b∈F. On a alors

T(aw+bu) =

n

X

i=1

haw+bu, T(vi)iWvi =

n

X

i=1

(ahw, T(vi)iW +bhu, T(vi)iW)vi

comme h·,·iW est linéaire dans le premier argument

=a

n

X

i=1

hw, T(vi)iWvi+b

n

X

i=1

hu, T(vi)iWvi =aT(w) +bT(u).

T est donc bien linéaire.

(e) On a pour toutv ∈V et w∈W :

hT(v), wiW =hv, T(w)iV.

Preuve : Soitv ∈V,w∈W. On calcule

hv, T(w)iV =

* v,

n

X

i=1

hw, T(vi)iWvi +

V

d’après la définition deT

=

n

X

i=1

hw, T(vi)iWhv, viiV car h·,·iV est bilinéaire

=

n

X

i=1

hT(vi), wiWhv, viiV car h·,·iW est symétrique

=

* n X

i=1

hv, viiVT(vi), w +

W

car h·,·iW est bilinéaire

=

* T

n

X

i=1

hv, viiVvi

! , w

+

W

car T est linéaire

=hT(v), wiW,

car v =Pn

i=1hv, viiVvi d’après la question (b).

(f) Soit w∈W. On a

[T(w)]B (b)=

hT(w), v1iV ... hT(w), vniV

=

hv1, T(w)iW ... hvn, T(w)iW

(e)=

hT(v1), wiW ... hT(vn), wiW

=

hw, T(v1)iW ... hw, T(vn)iW

.

Dans la deuxième et la quatrième égalités, on a utilisé la symétrie du produit scalaire.

(g) Soit C= (v1, . . . , vk) une base orthonormale deW qu’on complète en une base orthonor- maleB= (v1, . . . , vn) deV. (Ceci est possible d’après (c).) On a alors vk+1, . . . , vn∈W par construction.

(6)

On remarque d’abord que si w ∈ W, alors hw, vk+1i = . . . = hw, vni = 0. On a donc w = Pn

i=1hw, viiVvi = Pk

i=1hw, viiVvi. Par ailleurs, puisque (v1, . . . , vk) est une base orthonormale de W, sii≤k, alors

ProjW(vi) =

k

X

j=1

< vi, vj > vj =

k

X

j=1

δijvj =vi,

tandis que si i > k, alors

ProjW(vi) =

k

X

j=1

< vi, vj > vj =

k

X

j=1

0vj = 0.

Par conséquent,

ProjW(w) =

n

X

i=1

hw,ProjW(vi)iVvi =

k

X

i=1

hw, viiVvi+

n

X

i=k+1

hw,0iVvi =

k

X

i=1

hw, viiVvi =w.

On a donc montré que

ProjW :W →V :w7→w, et doncProjW

est bien l’inclusion de W dans V.

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