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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 13

Séance 1

Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson Objectifs:

A la fin de cette séance, les participants doivent être en mesure de:

Définir comment le VIH peut et ne peut être transmis à un bébé et les facteurs qui influencent la transmission mère-enfant.

Décrire les points saillants de la politique de l’ONUSIDA/l’OMS/le UNICEF sur le VIH et l’alimentation du nourrisson.

Plan de séance (60 minutes) I. Introduire la séance

II. Passer en revue le risque de la transmission du VIH de la mère à l’enfant III. Expliquer les facteurs qui influencent la transmission mère-enfant

IV. Décrire les risques de ne pas allaiter

V. Passer en revue la déclaration de la Politique VI. Résumer la séance

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 14

Avant de présenter la séance Vous aurez besoin de:

Transparents 1/1, 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, 1/6, 1/7 Carte 1: 20 mamans et 20 bébés

Coller avec du scotch un transparent blanc sur les transparents 1/3, 1/4. Pendant la séance vous allez marquer sur le transparent blanc comme si vous marquiez sur les transparents 1/3, 1/4. Utiliser trois couleurs de stylo pour faire ceci.

Passez en revue HIV and Infant feeding: Guidelines for decision-makers. Marquer les sections de la déclaration de politique de la page 20 qui vont être lues pendant la section V de cette séance. Ne pas lire toutes les sections de cette déclaration de politique.

Assurez-vous que chaque participant a une copie des 3 documents:

- HIV and Infant Feeding – Guidelines for decisionmakers

- HIV and Infant Feeding – A guide for health care managers and supervisors - HIV and Infant Feeding – A review of HIV transmission through breastfeeding Renseignez –vous de la prévalence d’infection avec le VIH parmi les femmes en âge d’avoir des enfants(15-54 ans) et parmi les femmes qui recoivent des soins prénataux dans la région, si ces chiffres sont connus.

Familiarisez-vous avec les politiques et directives en matière d’alimentation du nourrisson en cas de VIH/SIDA, si celles-ci existent

I. Introduire la séance.

Souligner les points suivants:

Un aspect très triste de l’épidémie du VIH/SIDA est le nombre d’enfants qui meurent de cette infection. La plupart de ces enfants sont infectés par leurs mères. Une femme est d’habitude infectée par son partenaire sexuel, qui est souvent le père de l’enfant.

La meilleure façon de prévenir l’infection des enfants est d’aider leur père et leur mère à éviter de se laisser infecter. On doit mettre de l’emphase sur la responsabilité des hommes pour protéger leur famille.

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 15

Cependant, beaucoup de femmes sont déjà infectées et il est important d’essayer de réduire le risque que courent leur bébé. Une façon de le faire est d’éviter l’allaitement .

Ce cours traite de comment vous, en temps que agent de santé, pouvez aider une mère à prendre la difficile décision de choisir le meilleur mode d’alimentation pour son bébé, compte tenu de sa situation.

Au cours de cette séance nous allons voir:

- Comment se fait la transmisson mère-enfant et les facteurs qui l’influencent.

- Les risques associés au fait de ne pas allaiter .

- Les déclarations de politique sur le VIH et l’alimentation du nourrisson.

Jetons d’abord un coup d’oeil sur ce que veulent dire les termes VIH et SIDA.

Montrez le transparent 1/1 et lisez à haute voix les définitions:

Transparent 1/1 - Définition du VIH et du SIDA

VIH - Le Virus de l’Immunodéficience Humaine est un virus qui détruit certaines parties du système immunitaire du corps.

SIDA - Le Syndrome ImmunoDéficitaire Acquis est le stade terminal de la maladie causée par le VIH.

Soulignez les points suivants:

Une personne infectée par le virus du SIDA se sent d’abord en bonne santé. Elle peut rester en bonne santé pendant plusieurs années, tandis que son corps produit les anticorps pour combattre le VIH. Ces anticorps ne sont cependant pas très efficaces. Le virus réside dans les cellules immunitaires et les détruit graduellement.

Lorsque celles-ci sont détruites, le corps devient de moins en moins capable de combattre les infections et la personne devient malade. Après un certain temps la personne développe le SIDA. Eventuellement elle meurt.

Un examen sanguin spécial peut être effectué afin de voir si une personne a les anticorps du VIH dans son sang. Un résultat positif indique que la personne est infectée par le VIH. Cette personne est donc «séropositive»

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 16

A partir du moment où une personne a le virus dans son corps, elle peut le transmettre à d’autres personnes.

Le VIH se transmet d’une personne à une autre par :

- L’échange pendant des rapports sexuels non-protégés, des fluides infectées par le VIH tels que le sperme, les sécretions vaginales ou le sang.

- La transfusion de sang contaminé par le VIH ou l’utilisation des aiguilles contaminées.

- Le VIH peut aussi passer d’une mère infectée à son enfant pendant la grossesse, pendant l’accouchement ou pendant l’allaitement .

C’est ce qu’on appèle la transmission mère- enfant, la TME ou la transmission verticale.

Montrez le transparent 1/2 et lisez-le à haute voix:

Transparent 1/2 - Transmission mère-enfant du VIH

La plupart des enfants qui ont contracté le VIH sont infectés par leur mère

- pendant la grossesse à travers le placenta

- au moment du travail et de la naissance à travers le sang et les sécrétions

- à travers l’allaitement .

Ceci s'appelle la Transmission Mère-Enfant du VIH ou TME.

II. Faire le point sur la transmission mère-enfant du VIH 20 minutes Soulignez les points suivants:

Nous allons maintenant voir à quelle fréquence a lieu la transmission mère-enfant du VIH et combien de mères et de bébés risquent d’être affectés

Montrez le transparent 1/3 100 mamans et bébés et marquez comme indiqué

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Transparent 1/3 - 100 mamans et bébés

100 mamans et bébés 1/3

Sur ce transparent vous voyez 100 mamans et leur bébé. Pour cette exemple,

supposons que la prévalence de l’infection avec le VIH parmi les femmes soit de 20%.

Posez la question:

Combien de femmes parmi celles-ci sont possiblement séropositives?

20% de 100= 20

Donc 20 de ces 100 femmes sont séropositives. Les 80 autres sont très probablement séronégatives.

Marquez un H sur 20 femmes (pas sur leur bébé). Ecrivez le H sur le transparent blanc que vous aurez collé sur le transparent 1/3 (Utilisez un stylo avec de l'encre soluble dans l'eau)

Le taux de transmission mère-enfant du VIH pendant la grossesse et

l’accouchement est de 20-25 %. Ici nous allons prendre comme exemple 25%

Posez la question suivante:

Combien de ces bébé ont été infectés pendant la grossesse ou l’accouchement?

Encerclez 5 bébés de mères séropositive (Utilisez un stylo d’une couleur différente) Allons voir le nombre de bébés qui pourraient être infectés à travers l’allaitement au sein.

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Le taux de transmission par l’allaitement est de 15% parmi les bébés allaités par les mères séropositives.

Posez la question:

En supposant que tous ces bébés sont allaités au sein, combien seront infectés par cette voie?

15 % de 20 = 3

Donc environs 3 bébés de ces mères séropositives seront peut-être infectés à travers l’allaitement .

Marquez avec une couleur différente 3 autres bébés de mères séropositives. Ceux-ci doivent être des bébés qui n’étaient pas marqués pour transmission pendant la

grossesse ou l’accouchement.

Soulignez les points suivants:

Dans un groupe de 100 femmes dans une communauté où le taux de prévalence du VIH est de 20%, seulement 3 bébés courent le risque d’attraper le virus à travers l’allaitement au sein.

C’est à dire 97 des bébés n’attraperont pas le VIH par cette voie.

Enlevez le transparent et observez les 100 symboles non marqués.

Question: Peut on prédire quels sont les bébés qui seront infectés?

Nous ne pouvons pas prédire quels sont les bébés qui seront infectés

POINT CLE

Ainsi, si une mère ne connaît pas son statut sérologique, l’on devra l’encourager à allaiter.

Lorsque vous expliquez le risque de transmission du virus à une mère, il est peut- être plus facile d’utiliser la carte avec les 20 femmes , toutes séropositives, plutôt que de parler de 100 mères de statut sérologique inconnu.

Montrez la carte 1: 20 mamans et 20 bébés

Montrez le transparent 1/4et soulignez les points suivants:

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20

mamans et bébés

1/4

Sur ce transparent vous voyez 20 mères. C’est la carte que nous proposons pour les entretiens avec les mères.

Dans cet échantillon toutes les femmes ont été dépistées et ont eu un résultat positif.

Marquez toutes les femmes avec un H. Faites les marques sur un transparent blanc collé sur le transparent 1 / 4.

Comme nous avons déjà vu, le taux de transmission pendant la grossesse et l’accouchement est de 25%

Combien de ces bébés ont été infectés pendant la grossesse ou l’accouchement?

25% de 20 = 5

Donc la réponse est : 5 bébés

Marquez 5 des bébés sur le transparent 1/4

Le taux de transmission par l’allaitement est de 15% parmi les bébés allaités par les mères séropositives.

En supposant que tous ces bébés sont allaités au sein, combien seront infectés par cette voie?

15 % de 20 = 3

Donc la réponse est : 3 bébés.

Marquez 3 bébés avec 3 couleurs différentes.

Soulignez les points suivants:

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Même parmi les femmes qui savent qu’elles sont séropositives, seul un petit nombre de bébés courent le risque d’attraper le VIH à travers l’allaitement au sein. Les femmes ont besoin de savoir que la plupart des bébés ne seront pas infectés par cette voie.

III. Expliquer les facteurs qui affectent la transmission mère- enfant

10 minutes Soulignez les points suivants:

Nous avons utilisé les valeurs de 25% comme taux de transmission du VIH pendant la grossesse et l’accouchement et 15% pendant l’allaitement. Ces chiffres paraissent très exacts, mais ce ne sont que des estimations. Différentes études ont donné des résultats différents. Le taux de transmission est influencé par différents facteurs et, si nous arrivons à les comprendre, cela peut nous aider à réduire la transmission.

Question: Quelles sont les facteurs qui influencent la transmission mère-enfant du VIH?

Attendez quelques réponses puis continuez:

Montrez le transparent 1/5

Facteurs qui influencent la transmission mère-enfant du VIH

Transparent 1/5 - Facteurs qui influencent la transmission mère-enfant du VIH i. Infection récente par le VIH

ii. Sévérité de l'infection par le VIH iii. Infection par les IST

iv. Manœuvres obstétricales v. Durée de l’allaitement maternel

vi. Allaitement maternel exclusif ou mixte vii. Etat du sein

viii. Etat de la bouche du bébé

Ouvrez votre manuel à la page …où vous trouverez la section «Facteurs qui influencent la transmission mère-enfant du VIH»

Demandez aux participants de lire chaque point, chacun à leur tour.

o Infection récente par le VIH

Lorsqu’une femme est infectée par le VIH pendant la grossesse ou pendant qu’elle allaite , elle a des taux plus élevés de virus dans son sang, et son bébé

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est plus susceptible d’être infecté. Il est particulièrement important de prévenir cette infection chez une femme séronégative à ce moment parce que la mère et son bébé sont à risque. Tous les hommes doivent savoir que des rapports sexuels extra-conjugaux non protégés les exposent à l'infection par le VIH. Ils peuvent ensuite infecter leur épouse, et leurs bébés également seront très exposés, si l'infection se produit pendant la grossesse ou l’allaitement.

o Gravité de l'infection par le VIH

Si la mère souffre d’une maladie liée au VIH ou du SIDA, elle a plus de virus dans son corps et la transmission au bébé est plus probable.

o Infections Sexuellement Transmises (IST)

Une femme qui attrape une IST pendant la grossesse peut être plus susceptible de transmettre le VIH à son enfant au moment de l’accouchement. Le diagnostic précoce et le traitement de l’IST peuvent contribuer à prévenir la transmission mère-enfant.

o Pratiques obstétricales.

Il a été démontré que l’utilisation des procédés invasifs pendant l’accouchement, telle que la rupture artificielle des membranes et l’épisiotomie, augmentent le taux de transmission à l'enfant, probablement parce que l'enfant est plus exposé au sang de la mère. La limitation de l'utilisation de ces manœuvres peut réduire les risques de transmission.

o Durée de l’allaitement maternel.

Le virus peut être transmis à tout moment pendant l’allaitement . Ainsi les bébés des mères séropositives, qui sont nourris au sein pendant deux années ou plus, sont plus susceptibles d’être infectés par le VIH que les bébés qui arrêtent l’allaitement après quelques mois.

o Allaitement maternel exclusif ou allaitement mixte

Il est possible que le risque de transmission soit plus grand si l’on donne au bébé d’autres types d’aliment en même temps que le sein ; il est, par contre, moindre si l’allaitement est exclusif. Beaucoup de bébés, même lorsqu’ils sont nourris ,

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reçoivent autre chose très tôt, telle que de l'eau, le thé, le lait ou des céréales diluées. Ces autres boissons peuvent causer la diarrhée et endommager l'intestin, ce qui pourrait faciliter la pénétration du virus dans le corps du bébé.

L’allaitement maternel exclusif est recommandé pendant au moins six mois, moment auquel des aliments complémentaires devront être introduits. La plupart des bébés n’ont pas besoin d’autres aliments ou boissons pendant les six premiers mois.

o Etat du sein.

Les crevasses, en particulier lorsque le mamelon saigne, la mastite ou l’abcès du sein, peuvent augmenter le risque de transmission du VIH par l’allaitement au sein. Une bonne technique d’allaitement permet de prévenir ces conditions, et peut également réduire la transmission du VIH.

o Etat de la bouche du bébé.

Les plaies de la bouche ou les mycoses buccales peuvent faciliter la pénétration du virus dans le corps du bébé à travers les lésions cutanées.

Soulignez les points suivants:

Cette liste de facteurs suggère plusieurs stratégies qui pourraient être utiles pour toutes les femmes, quelles soient séropositives ou séronégatives. Elles offrent des moyens de réduire le transmission du VIH qui peuvent être adoptés par tout le monde, et elles ne dépendent pas de la connaissance du statut sérologique de la femme. Nous allons revoir ces stratégies pendant la séance 3.

D’autres stratégies, par exemple ne pas allaiter, peuvent nuire à la santé des bébés, et ne doivent être utilisées que si la mère sait qu’elle est séropositive.

ARV.pp23

IV. Décrire les risques de ne PAS allaiter 5 minutes Soulignez les points suivants:

Les bébés qui ne sont pas allaités courent un plus grand risque de développer des maladies telles que les gastroentérites, les infections pulmonaires et d’autres infections.

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 23

Dans beaucoup de situations, le risque de souffrir ou de mourir dû au fait de ne pas allaiter est plus important que le risque d’attraper le VIH à travers l’allaitement au sein.

Montrez le transparent 1/6 et soulignez ces points:

Transparent 1/6 Risque de décès dû à la diarrhée – en fonction du type de lait

Risque de décès dû à la diarrhée – en fonction du type de lait 1/6

Sur ce transparent nous voyons le risque de mourir de diarrhée parmi un groupe d’enfants brésiliens, selon leur mode d’alimentation.

Question: Quel groupe d’enfants court le plus grand risque de mourir?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Les bébés qui ne reçoivent pas de lait maternel sont plus exposés au risque de mourir de diarrhée que ceux qui ne reçoivent que du lait maternel. Ce risque est très élevé pendant les deux premiers mois. Les mêmes chercheurs ont démontré un plus grand risque de mourir de pneumonie parmi les enfants qui ne sont pas allaités.

Il y a aussi le risque de malnutrition et de pauvre croissance si les aliments de remplacement ne sont pas adequats. Ne pas allaiter comporte des risques et des désavantages pour le bébé, pour la mère et pour toute la famille.

L’importance de l’allaitement est traitée en plus de détail pendant la séance 4.

V. Les grandes lignes de la déclararion de Politique 15 minutes Presentez les documents sur le VIH et l’alimentation du nourrisson:

Enfants de 8 jours à 12 mois

Lait Maternel seul Lait Maternel et lait de vache Lait Maternel et lait en poudre

Lait de vache seul

Lait en poudre seul Lait en poudre seul (Moins de 2 mois)

Risque relatif de décès

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 24

- HIV and Infant Feeding – Guidelines for decisionmakers

- HIV and Infant Feeding – A guide for health care managers and supervisors - HIV and Infant Feeding – A review of HIV transmission through breastfeeding Déclaration de la politique sur le VIH et l’alimentation du nourrisson par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA

Ouvrez le manuel «Guidelines for decisionmakers», à la page 20.

Cette déclaration a été formulée en vue d’orienter les décideurs dans l’élaboration des politiques sur le VIH et l'Alimentation du nourrisson, et le reste des directives est basée là-dessus. A présent nous allons discuter certains des points saillants de cette déclaration.

La déclaration de politique commence par trois points:

• La perspective des Droits de l'Homme

• La prévention de l’infection par le VIH chez l’homme et la femme

• La santé de la mère et de l’enfant Ouvrez vos manuels à la page 8.

1. La perspective des Droits de l'Homme

☺ Demandez à un participant de lire le texte suivant à haute voix:

«Toutes les femmes et tous les hommes, quel que soit leur statut sérologique vis-à-vis de l’infection à VIH, ont le droit de déterminer le cours de leur vie et de leur santé reproductives, et le droit d’avoir accès aux informations et aux services qui leur

permettent de protéger leur santé et celle de leur famille. Lorsque la santé et le bien-être de l’enfant sont en jeu, il convient de prendre des décisions protégeant au mieux les intérêts de l’enfant.>

Expliquez ces points:

Cette déclaration veut dire que les femmes ont droit à l’information et à l’aide afin de décider comment nourrir leur bébé.

Les enfants ont le droit à la meilleure santé possible et leurs parents doivent être informés quant aux différentes options d’alimentation.

Quelle que soit la décision que prend la mère, les agents de santé doivent la soutenir afin qu’elle puisse la mettre en pratique.

2. La prévention de l’infection par le VIH chez l’homme et la femme

☺ Demandez à un participant de lire le texte suivant à haute voix:

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<La grande majorité des enfants infectés par le VIH ont reçu le virus de leur mère, elle- même infectée le plus souvent par voie sexuelle lors de rapports non protégés. Aussi est-il prioritaire, aujourd’hui et dans le long terme, de développer des politiques et des programmes visant à réduire la vulnérabilité des femmes vis-à-vis de l’infection à VIH, notamment leur vulnérabilité sociale et économique en améliorant leur statut dans la société. Les mesures pratiques immédiatement nécessaires comprennent l’assurance d’un accès effectif à l’information sur le VIH/SIDA et sa prévention; la promotion de la sexualité à moindre risque, y compris l’utilisation des préservatifs; et le traitement adéquat des maladies sexuellement transmissibles qui favorisent la transmission du VIH.>

Expliquez:

La plupart des femmes séropositives ont été infectées par un partenaire sexuel. Il est donc très important de prévenir cette première infection des femmes et des hommes.

Si une femme n’est pas infectée, son bébé ne peut pas l’être.

3. La santé de la mère et de l’enfant

< Globalement, l’allaitement au sein est très bénéfique aux femmes et aux enfants. Il contribue largement à la survie de l’enfant en le protégeant contre les maladies diarrhéiques, les pneumonies et autres infections potentiellement fatales, tout en améliorant leur qualité de vie par ses vertus nutritionnelles et psychosociales. A l’inverse, l’allaitement artificiel augmente les risques de morbidité et de mortalité infantiles. L’allaitement au sein contribue également à la santé maternelle de multiples façons, par exemple en prolongeant l’intervalle entre les

naissances et en aidant à protéger contre les cancers de l’ovaire et du sein.>

Continuez l’explication avec le point suivant:

La déclaration de politique dit clairement que l’allaitement continue à être important , même si la prévalence du VIH est très élevée.

Politique de soutien à l’allaitement

"En tant que principe général, dans toutes les populations, quel que soit le taux d’infection par le VIH, il faut continuer à promouvoir l’allaitement au sein. ".

S’il existe une politique nationale sur l’alimentation du nourrisson et le VIH/SIDA, résumez-la.

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1 Vue d’ensemble du VIH et l’alimentation du nourrisson 26

VI. Résumez la séance 3 minutes Pendant cette séance nous avons discuté des points suivants:

Environ 15% des bébés des mères séropositives peuvent devenir séropositifs à travers l’allaitement au sein.

Afin de réduire ce risque, les mères peuvent prendre la décision de pratiquer l’allaitement avec un arrêt précoce, ou d’éviter l’allaitement complètement.

Cependant, ne pas l’allaiter comporte beaucoup de risques, y compris les risques pour la santé du bébé. Les femmes ont droit au conseil sur l’alimentation du

nourrisson afin de pouvoir prendre une décision quant à la meilleure façon de nourrir leur bébé dans leur situation.

La transmission mère-enfant du VIH est influencée par plusieurs facteurs. La

connaissance de ces facteurs suggère plusieurs moyens de réduire ce risque, même si le statut sérologique de la femme n’est pas connu.

L’allaitement doit être protégé, promu et soutenu parmi toutes les populations.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Séance 2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

Objectifs:

• A la fin de cette séance les participants doivent être en mesure de décrire le dépistage confidentiel et volontaire

• Faire une liste des options d’alimentation du nourrisson

Les Grandes Lignes

I. Introduire la séance 90 minutes II. Définir le conseil 13 minutes III. Décrire le conseil en matière du VIH 20 minutes IV. Décrire le conseil volontaire confidentiel et le dépistage 35 minutes V. Présenter les grandes lignes du conseil en matière de décisions sur

l’alimentation du nourrisson 15 minutes VI. Résumer la séance 5 minutes

Avant la séance

Vous aurez besoin des transparents 2/1, 2/2, 2/3, 2/4, 2/5, 2/6

Familiarisez-vous avec la situation locale du CDV et d’autres facilités qui sont disponibles.

Préparez une liste d’adresses de référence à donner aux participants, si nécessaire.

☺ Demandez aux participants de vous aider pour les démonstrations:

4 pour la démonstration 2/1 2 pour la démonstration 2/2

2 pour la démonstration 2/3 (Une personne de la démonstration 2/2 et une autre personne)

Ils doivent lire les instructions dans leur manuel et pratiquer

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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I. Introduire la séance 2 minutes Soulignez les points suivants:

Pendant cette séance nous allons:

- discuter du conseil en matière de dépistage du VIH et la prise de décisions sur l’alimentation du nourrisson

- présenter les grandes lignes d’alimentation du nourrisson à discuter avec une mère.

En tant que conseiller vous ne serez pas appelés à donner le conseil sur le VIH en général sauf si vous avez été formés à le faire. Si vous n’avez pas reçu cette formation, vous devez savoir où référer les femmes pour cela.

Définir le conseil 13 minutes Question: Qu’est-ce qu’on fait quand on conseille quelqu’un?

Acceptez quelques réponses, puis continuez. Demandez aux participants de garder leurs manuels fermés pour l’instant.

Le conseil est une relation d’aide. C’est généralement une communication en tête à tête, spécifique aux besoins d’un individu. Lorsque vous conseillez une mère, - vous l’écoutez

- vous l’aidez à comprendre le choix qu’elle doit faire - vous l’aidez à décider ce qu’elle doit faire

- vous l’aidez à développer la confiance d’agir selon sa décision

Le conseil signifie plus que donner un conseil. Souvent lorsque vous donnez un conseil à quelqu’un vous lui dites ce que vous pensez qu’il doit faire. Conseiller quelqu’un est plus que donner de l’information et éduquer: donner de l’information fait parti du conseil, mais ce n’est pas tout.

Le conseiller ne prend pas de décision pour la femme. Il ne la dirige pas vers une action déterminée et n’essaie pas de renforcer une politique de santé.

Les conseillers doivent accepter qu’une femme ait des difficultés à prendre une décision. Elle peut changer d’avis et vouloir analyser d’autres options. Le conseiller doit la soutenir et l’aider pendant ce processus.

Rappelez-vous qu'un conseiller ne peut pas dissiper toutes les inquiétudes d’une femme et n'est pas responsable des décisions que celle-ci prend.

Faites la démonstration d’informer, de donner un conseil et de conseiller.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Dans les démonstrations qui suivent, la femme sait déjà qu’elle est séropositive. Un agent de santé lui parle de l’alimentation de son bébé.

Demandez à trois participants de jouer le rôle de l’agent de santé. Un autre participant joue le rôle de la femme enceinte mais elle ne doit rien dire. Chaque “agent de santé doit lire son texte à tour de rôle.

Après chaque exemple il y a une question à utiliser pour la discussion avant de passer à l’exemple suivant.

Démonstration 2/1: Informer, donner des conseils ou conseil (relation d’aide)

A faire:

Trois participants lisent chacun les paroles d'un de ces agents de santé. Un autre participant joue le rôle de la mère à qui ils parlent, mais elle ne dit rien.

Agent de santé 1:

Vous avez écouté la causerie de la semaine dernière sur les risques que votre bébé attrape le VIH par l’allaitement. Qu'avez-vous donc décidé de faire?

Question: Que fait l’agent de santé?

Il suppose que la femme est capable de prendre une décision parce qu’elle a reçu de l’information. La mère peut ne pas avoir compris la causerie. La femme a reçu l’éducation et l’information, mais ce n’est peut-être pas suffisant pour qu’elle puisse prendre une décision éclairée.

Agent de santé 2:

( Nom de la mère), je pense qu'il serait préférable pour vous d’utiliser du lait en poudre pour nourrissons pour nourrir votre bébé de peur que vous ne lui transmettiez le VIH.

Question: Que fait l’agent de santé?

Elle dit à la femme ce qu’elle doit faire. Elle lui donne un conseil; elle ne cherche pas à comprendre:

• si celle-ci veut le faire

• si elle peut le faire

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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• si elle a des questions à poser.

Agent de santé 3:

(nom de la mère), comment est-ce que vous envisagez nourrir votre bébé? Aimeriez- vous discuter de certaines possibilités?

Question: Que fait l’agent de santé?

Elle aide la femme à considérer les différentes options afin de prendre la décision appropriée à sa situation.

Remmerciez les participants et demandez-leur de retourner à leur place.

III. Etapes de conseil par rapport au VIH 20 minutes

Pour les raisons de cette formation le conseil en matière du VIH peut être divisé en quatre étapes:

1. Le conseil pré-test, avant le dépistage

2. Le conseil post-test, après le dépistage, y compris une discussion des résultats 3. Le conseil continu et à long terme, après un résultat positif

4. Le conseil sur l’alimentation du nourrisson dans le but de prendre une décision sur ce sujet.

Étape 1: Le conseil pré-test

Il peut se passer deux choses avant le dépistage

- les agents de santé peuvent donner de l’information de l’ordre général et offrir le dépistage aux femmes enceintes et à la communauté en général en groupe

- ils peuvent référer une femme (et, si possible, son partenaire sexuel ) au conseil pré- test si elle ou ils décident de faire le test de dépistage.

Question: A votre avis , qu’est-ce qui doit se passer pendant un conseil pré-test?

Acceptez quelques réponses, puis continuez.

Pendant le conseil, une femme, idéalement accompagnée de son partenaire sexuel, a une entrevue en tête à tête avec le conseiller.

Le conseiller estime le niveau de connaissance du VIH de la femme ou du couple et la raison pour laquelle ils sont venus au conseil. Ensuite le conseiller donne plus d’information sur le dépistage et les implications afin de connaitre son statut

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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sérologique. A la fin de l’entretien le couple doit être en mesure de prendre une décision écairée sur le dépistage.

Le conseil pré-test prépare une personne qui va se faire dépister au résultat éventuel du test. Cette étape est très importante car, lorsqu’une personne obtient un résultat positif, elle est souvent trop bouleversée pour pouvoir recevoir plus d’informations ou pour savoir que faire ou à qui en parler.

• Le conseil pré-test est une occasion de parler de prévention à l’intention de ceux qui vont obtenir un résultat négatif. Ça les permet de réfléchir à comment changer de comportement afin de réduire le risque de VIH.

Quels sont les avantages du dépistage?

Ecrivez les réponses des participants au tableau. Cette liste peut inclure les points suivants ainsi que d’autres points. Ajoutez les points que les participants auraient omis.

Les avantages de faire un test de dépistage sont : -Tranquillité d’esprit si le résultat est négatif.

-Se protéger, planifier sa vie

-Aider à prendre une décision d’avoir un enfant -Prendre une décision sur comment nourrir son bébé -Etre en meilleure position de planifier l’avenir

-Préparer l’époux et d’autres membres de la famille -Confirmation de doute

-Meilleure motivation à adopter un comportement sexuel sans risque afin de ne pas infecter le/la partenaire ou le bébé

-Faciliter l’accès au traitement ARV

-Obtenir accès aux services de santé et d’aide social -Meilleure soin de la part des agents de santé

-Eliminer l’anxiété de ne pas connaître son statut sérologique Continuez…

Certaines personnes peuvent ne pas avoir le courage de se faire dépister

Question: Pourquoi les gens hésitent-ils avant de faire un test de dépistage pour le SIDA?

Ecrivez les réponses des participants au tableau.

La crainte d’être blâmé, abandonné ou rejeté en cas de résultat positif.

Stigmatisation, abus, perte d’emploi.

Crainte d’infecter le/la partenaire ou l’enfant .

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Ne pas savoir avec qui partager le résultat, comment le faire.

La crainte que les autres connaissent le résultat.

Souci de la santé (présent et future) et le coût des soins.

Colère contre le/la partenaire.

Ces sentiments de frayeur, d’inquiétude et de colère dont nous avons parlés peuvent empêcher les femmes d’utiliser les services de santé disponibles. Le conseil post- test peut l’aider à utiliser ces services. Il peut aussi l’aider à gérer le sentiment de refus, les pensées de suicide, la dépression, les décisions irrationnelles ( telles que vendre tous ses biens , s’évader…)

Étape 2: Le conseil post-test:

Pendant le conseil post-test, un conseiller discute du résultat du test de dépistage avec une femme ou un couple. Le conseiller donne l’information, les références pertinentes et le soutien nécessaire, selon le résultat du test.

Si le résultat est négatif : Le conseiller parlera de comportement sexuel sans risque et des moyens de diminuer l’infection avec le VIH. Il doit parler du “window period” ou « fenêtre » et inviter la femme ou le couple à retourner dans trois mois pour refaire un dépistage. Le conseiller doit informer la femme que, si elle reste séronégative, l’allaitement est le meilleur moyen de nourrir son bébé.

Si le résultat est positif : le conseiller aidera la femme à comprendre ce que veut dire un résultat positif, et discuter avec la femme de ses pensées et de ses soucis sur la maladie.

Les arrangements pour le conseil post-test doivent être mis en place lorsque le sang est prélevé pour le dépistage. Certaines femmes ont besoin d’une seule séance de conseil post-test, d’autres ont besoin d’un conseil continu.

L’agent de santé qui conseille une femme sur alimentation du nourrisson doit être conscient des soucis qu’une femme puisse avoir et doit la référer au conseiller du VIH pour plus de conseil et de soutien.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Etape 3: Le conseil continu

Lorsqu’une femme reçoit un résultat positif elle aura besoin d’un suivi du conseil afin de discuter les difficultés qu’elle n’aura pas résolu. Elle aura besoin de soutien pour qu’elle puisse faire face à la situation, à obtenir plus d’informations et à prendre des décisions sur tous les aspects de sa vie.

Si c’est possible, référez la femme à un spécialiste en conseil pour le VIH. Il existe peut-être des groupes de soutien ou des chefs religieux qui ont reçu la formation nécessaire. Si possible donnez le choix du conseiller à la femme.

Il est peut-être plus facile d’offrir le conseil continu si la femme et le couple accepte de se joindre à un petit groupe de gens séropositifs- c’est ce qu’on appelle la confidentialité partagée.

Etape 4 : Le conseil sur l’alimentation infantile

La plupart des femmes ne sont pas prêtes à discuter des options d’alimentation infantile pendant leur première séance post-test. Elles auront besoin d’être référées spécifiquement pour cela : le conseiller en alimentation infantile, peut-être une autre personne que celle qui donne le conseil en général.

IV. Décrire le CDV 35 minutes

→ Ecrivez C D V sur un côté du tableau. Ecrivez le mot «Volontaire» à côté du «V».

N’écrivez rien à côté du «C» et du «D»

Point 1: Volontaire

Question: Qu’est-ce qu’on veut dire par volontaire?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Les hommes et les femmes ne doivent pas être obligés à faire le test de dépistage. Il doit être fait avec le consentement éclairé de l’individu

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Éclairé veut dire que la personne comprend ce que signifie une infection à VIH et est au courant des avantages et des désavantages de faire le test de dépistage.

Ceci doit être expliqué pendant le conseil pré-test de façon à ce que la personne comprenne.

Consentement veut dire accepter de se faire dépister dans une situation sans pression. La femme doit comprendre que sa décision sera respectée, quelle qu’elle soit.

☺ Demandez aux deux participants qui ont préparé la Démonstration 2/2 de la faire. Un des participants joue le rôle de l’agent de santé et l’autre de Madame A.

Après la démonstration, discutez des questions qui suivent.

Démonstration 2/2: Pas de consentement éclairé

Le formateur lit cette introduction:

Mme A est à sa première visite à la clinique prénatale. Son mari a été très malade pendant quelques mois. Mme A pense qu'il peut avoir le SIDA et elle s’inquiète d’être peut-être infectée aussi. Elle veut savoir comment obtenir du lait en poudre pour nourrissons pour son bébé car elle croit que cela présente moins de risques que l’allaitement.

Agent de santé: Bonjour Madame A. Je m’appelle Susie. Que puis-je faire pour vous aujourd’hui ?

Madame A: Bonjour, Je suis très inquiète parce que mon mari est malade, il a été malade pendant longtemps. Je ne sais pas de quoi il souffre, mais c’est peut être le SIDA donc je pense que je devrais nourrir mon bébé avec du lait en poudre pour nourrissons

Agent de Santé Vous pensez que vous avez le Sida ? Une analyse de sang vous dira si vous être infectée. Je vais tout de suite chercher une seringue.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

35

Mme A: Je ne veux pas d'analyse de sang.

Agent de santé: Ne dites pas de bêtises, pourquoi pas?

Mme A: Je ne veux pas savoir si j'ai le virus.

Agent de santé: Si vous êtes infectée, vous pourriez le transmettre à votre bébé.

Mme A: Je ne suis pas malade, donc peut-être mon bébé ne le sera pas non plus. Je ne veux pas de votre test.

Agent de santé: Si vous avez le VIH, alors vous pouvez obtenir du lait en poudre pour nourrissons pour votre bébé. Si vous ne faîtes pas

le dépistage, alors vous ne pouvez pas l'obtenir.

Mme A: Si je fais le test, les gens pourraient le savoir.

Non, je refuse le dépistage.

Agent de santé: Ecoutez, je vais juste prendre le sang maintenant et nous allons nous inquiéter pour le résultat quand il sera là.

Question: Qu’est-ce qui se passe ici?

La femme est en train de subir des pressions et des menaces pour qu’elle se fasse dépister.

Est-ce que c’est le conseil confidentiel et dépistage volontaire?

Non, elle est sous pression et ne reçoit pas d’information.

La même participante continue à jouer le rôle de Madame A dans la démonstration 2/3 et un autre participant, préparé au préalable, joue le rôle de l’agent de santé.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Démonstration 2/3: Oui, consentement éclairé A faire:

Le formateur lit cette introduction:

Mme A est à sa première visite à la clinique prénatale. Son mari a été très malade pendant quelques mois. Mme A pense qu'il peut avoir le SIDA et elle s’inquiète d’être peut-être infectée, elle aussi. Elle veut savoir comment obtenir du lait en poudre pour nourrissons pour son bébé car elle croit que cela présente moins de risques que l’allaitement .

Agent de santé: Bonjour Madame A. Je m’appelle Nira. Que puis-je faire pour vous aujourd’hui ?

Mme A: Bonjour. Je suis très inquiète parce que mon mari est malade-il a été malade pendant longtemps. Je ne sais pas de quoi il souffre, mais c’est peut-être le SIDA donc je pense que je devrais nourrir mon bébé avec du lait en poudre pour nourrissons

Agent de Santé: Vous vous inquiétez d’avoir peut-être contracté le VIH?

Mme A : Oui. J’ai si peur pour le bébé.

Agent de santé: Oui, naturellement. Bien, nous pouvons d'abord parler du VIH, de manière générale, de ce qu'il pourrait signifier et les risques possibles pour vous et votre bébé. Ensuite, nous pouvons parler du dépistage, et ce qui se passe après. Ça va ?

Mme A: Je ne veux pas de dépistage

Agent de santé: D’accord. Si vous ne voulez pas de test, c'est votre choix.

Avant que vous ne preniez une décision par rapport au test, pouvons-nous parler un peu?

Mme A: Eh bien, d’accord.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Expliquez aux participants: La séance de conseil se poursuit par un échange d'informations et des réponses sont apportées aux questions de la mère. Nous reprenons la démonstration à la phase de la conclusion.

Agent de santé: Nous avons parlé de certaines choses aujourd'hui, ( nom de la mère).

Voulez-vous décider maintenant au sujet du test, ou voulez-vous aller à la maison et réfléchir sur ce dont on a discuté ?

Mme A: Vous m'avez dit beaucoup de choses que j’ignorais. Je veux réfléchir.

Agent de santé: Vous voulez peut-être en discuter avec votre époux. Le test peut se faire tous les jours que je suis ici.

Mme A: Merci.

Agent de santé: Vous pouvez revenir pour parler encore avec moi, quelle que soit votre décision.

Mme A: Vraiment ? Cela pourrait être utile.

Question: Qu’est-ce qui se passe ici?

On est en train d’offrir le conseil à la femme de façon calme et posée.

Question: Est-ce que c’est le conseil confidentiel et dépistage volontaire?

Oui, la mère a reçu l’information et elle est libre de prendre sa décision.

Remerciez les participants et priez-les de retourner à leur place.

Point 2 : Confidentialité

Ecrivez le mot <Confidentiel> à côté de la lettre<C> au tableau, et aussi le mot<Conseil>.

Question: Qu’est qu’on veut dire par “confidentiel”?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Garder une information confidentielle signifie que nous ne la révélons pas à quelqu’un d’autre. Par exemple, "confidentiel" par rapport au dépistage signifie que personne d’autre que le conseiller ne connaît le résultat du test. La confidentialité par

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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rapport au conseil signifie que le conseiller ne rapporte à personne ce qui est dit au cours de l’entretien.

Le conseil ne peut être efficace que si la femme est sûre que se qui se passe entre elle et le conseiller, y compris son statut sérologique restera confidentiel. Elle peut craindre la discrimination, le blâme, le rejet; elle peut craindre que ce qui est écrit à propos d’elle soit connu.

Afin d’assurer la confidentialité l’entretien doit se dérouler en privé.

Question: Comment peut-on s’assurer que le conseil se passe en privé?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Le conseil doit se passer dans une pièce ou une salle ou personne ne peut entendre ou voir ce qui se passe. Il est important que la chambre ne soit pas

remarquable et qu’il n’y ait pas, par exemple, un signe indiquant ”Salle de conseil du SIDA”.

S’il n’y a pas de chambre disponible, le conseil peut se faire dans un coin de la clinique derrière un paravent, loin de la salle d’attente.

La femme qui reçoit le conseil doit être encouragée à venir avec son partenaire, un parent ou un ami. Le conseiller peut faire cette suggestion mais c’est à la femme de décider.

Montrez le transparent 2/1- Confidentialité

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Confidentialité 2/1

C fid ti lit

Question: Comment se sentent ces femmes quand elles vont au bureau de conseil?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Transparent 2/2 – Confidentialité

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Confidentialité 2/2

Question: Et cette femme, comment se sent-elle?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Point 3: Le test de dépistage pour le SIDA

→ Ecrivez “ DÉPISTAGE “à côté du D sur le tableau et soulignez ces points.

Lorsque nous attrapons une infection, notre corps produit des anticorps pour la combattre. Après notre guérison, les anticorps demeurent dans notre sang afin de nous protéger contre une autre infection. Lorsqu’il s’agit du VIH la protection n’est pas complète: l’infection continue même s’il y a des anticorps dans le sang.

Les tests de dépistage du SIDA détectent des anticorps dans le sang de l’individu.

Un résultat positif indique qu’une personne est infectée par le VIH mais pas depuis combien de temps cette infection a eu lieu.

Il est important que le test soit accessible à toutes les femmes qui veulent faire le dépistage afin quelles puissent prendre des décisions concernant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement .

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Renseignement complémentaire:

Des tests simples et rapides peuvent être faits individuellement à la clinique anténatale ou au centre de CDV. Les résultats préliminaires prêts en quelques minutes nécessitent moins de personnel qualifié et moins d’équipement. Le test ELISA est fait en lots, est plus lent et demande un personnel qualifié dans un laboratoire équipé. Les tests simples et rapides peuvent coûter cher s’il y a beaucoup d’échantillons de sang à tester. ELISA coûte moins cher si des lots de sang sont testés en même temps. Toutefois, des gens peuvent être plus

disposés à attendre un peu pour le résultat d’un test rapide que de retourner après une ou deux semaines pour le résultat d’un test ELISA.

Quel que soit le test effectué, tout résultat positif doit être confirmé par un test plus spécialisé.

Dépistage des bébés:

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Montrez le transparent 2/3- et soulignez ces points:

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Le dépistage des anticorps au VIH chez les enfants 2/3

Les anticorps d’une mère sont transmis à un enfant bien avant la naissance de ce dernier. Si l’enfant d’une mère séropositive devient séropositif à son tour, cela est dû au fait que l’enfant hérite des anticorps de sa mère à travers son sang. Néanmoins, ce test effectué durant les premiers mois de la vie ne peut démontrer si l’enfant est lui-même infecté.

Les anticorps de la mère disparaissent graduellement du corps de l’enfant à partir de l’âge de six mois. Mais des fois, les anticorps de la mère peuvent persister dans le corps de l’enfant jusqu’à 18 mois. Le fait qu’un enfant soit séropositif avant l’âge de 18 mois peut ne rien signifier.

Si un enfant est séropositif après l’âge de 18 mois, cela veut dire que l’enfant est infecté, car à cet âge il n’a que ses propres anticorps.

Il existe un test de dépistage qui peut être effectué dès l’âge de 2 semaines, mais il coûte cher n’est pas facilement disponible.

Demandez aux participants s’ils ont des questions et essayez de les répondre.

Lorsqu’ils auront compris les points ci-dessus, ajoutez les points suivants:

Anticorps de la mère

Encore quelques anticorps de la mère

Après 18 mois il y a les anticorps personnels de l’enfant

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Lorsque vous conseillez une mère séropositive après la naissance de son bébé, vous devez lui dire que le bébé court le risque d’attraper l’infection à travers l’allaitement- même si vous ne savez pas si le bébé est déjà infecté ou pas.

Renseignement complémentaire:

Pourquoi est-ce qu’on conseil une mère séropositive sur l’allaitement sans connaître le statut sérologique de son bébé?

Seul un faible pourcentage de bébé est infecté par le VIH dès la naissance. Il n’est pas possible de savoir par des tests simples qui sont ces bébés, et, à présent nous n’avons pas de traitement à leur offrir. Si un enfant n’est pas infecté, il est important de réduire le risque de VIH et d’autres infections en conseillant sa mère sur l’alimentation des nourrissons. Le mieux est d’offrir ce service à toutes les femmes et à leur bébé.

Quand le dépistage n’est pas disponible Soulignez les points suivants:

Les tests de dépistage pour le SIDA ne sont pas disponibles partout. Une femme peut être consciente de pouvoir transmettre le VIH à son bébé et ceci peut lui causer des inquiétudes. Elle peut craindre la transmission à travers le lait maternel.

Cependant, si une femme ne connaît pas son statut sérologique, il est normalement plus prudent qu’elle allaite son bébé. Les bébés qui ne sont pas allaités courent plus de risque de tomber malade.

Quand vous donnez le conseil à une femme qui ne connaît pas son statut sérologique, il faut la rassurer que l’allaitement est l’option la plus sûre pour son bébé, sauf si elle est malade du SIDA.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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V. Présenter les grandes lignes de conseil pour la prise de décision en matière d’alimentation du nourrisson

Montrez le transparent 2/4 et soulignez les points suivants:

Jusqu’à présent nous avons discuté des points suivants:

Une femme / un couple reçoit des informations sur l’infection avec le VIH et sur le CDV.

Elle peut alors décider de faire un test de dépistage et apprendre qu’elle est séropositive.

Elle peut savoir qu’elle est séropositive par un test préalable.

Cette femme a besoin de conseil afin de pouvoir décider comment nourrir son bébé.

Après avoir reçu des information sur le VIH et le CDV, une femme peut - ne pas vouloir faire le dépistage ou ne pas avoir accès au test - faire le dépistage mais ne pas retourner pour le résultat - faire le dépistage et obtenir un résultat négatif

Cette femme qui est séronégative ou de statut inconnu a besoin de conseil,

d’encouragement et de soutien afin d’allaiter son bébé et de maintenir son statut négatif.

Femme/couple en contact avec les services de santé

Eduquer sur le VIH et les CDV Et référer pour le CDV

Pas dépisté Ne vient pas chercher le résultat

Vient chercher le

résultat Test précédent de VIH positif

Statut sérologique i

Dépisté négatif Dépisté positif

Faites des entretiens de conseils sur l’alimentation du nourrisson et discuter les options

Faites des entretiens de conseils et encourager l’allaitement

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Une femme peut être convaincue qu’elle est infectée par le VIH en dépit d’un test négatif et des assurances qu’il n’est pas possible qu’elle soit séropositive. Elle a besoin de conseil pour discuter de ses soucis et devrait généralement être encouragée à allaiter son bébé au sein.

Question: Dans quelles circonstances se passe ou devrait se passer le conseil sur l’alimentation du nourrisson?

Encouragez les participants à réfléchir aux moments où les femmes peuvent vouloir parler de l’alimentation du nourrisson.

Le conseil sur l’alimentation du nourrisson peut être nécessaire:

- avant qu’une femme ne tombe enceinte - pendant sa grossesse

- juste après la naissance de son bébé - quand le bébé est un peu plus âgé

- quand une femme élève un bébé dont la mère est très malade ou décédée.

Quand une femme a des inquiétudes concernant l’allaitement, elle devrait être encouragée de faire un test de dépistage avant de prendre une décision.

On peut offrir le CDV aux femmes qui accouchent à domicile quand celles-ci entrent en contact avec les services de santé. Les sages-femmes traditionnelles peuvent informer les femmes sur le test de dépistage et les encourager à le faire.

Au fur et à mesure que son enfant grandit, ou s’il y a un changement dans la situation, une femme séropositive a besoin de conseil continu. Elle peut vouloir changer la façon dont elle nourrit son enfant et ressentir le besoin d’en parler à un conseiller en matière d’alimentation du nourrisson.

La situation de chaque femme est différente, donc les agents de santé doivent être en mesure de discuter de toutes les différentes options d’alimentation.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Montrez le transparent 2 / 5 et soulignez les points suivants:

Options D’alimentation du Nourrisson

Des aliments complémentaires adéquats à partir de l’âge de 6 mois seront nécessaires pour tous les enfants

Les options d'alimentation du nourrisson à discuter avec les femmes qui sont séropositives sont:

- L’allaitement maternel exclusif et continu

Après CDV et acceptation d’un résultat de dépistage positif

Les options d’alimentation discutées

Allaitement

maternel exclusif et prolongé

Alimentation de remplacement

− Préparé à domicile

− Lait en poudre pour nourrissons

Allaitement modifié :

− Arrêt précoce de l’allaitement maternel avec passage à un aliment de

substitution Exprimer et chauffer le lait maternel

Allaitement au sein par une nourrice

seronégative

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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- L’allaitement modifié qui comprend : Arrêt précoce de l’allaitement maternel;

Expression et chauffage du lait maternel

- Confier l’enfant à une nourrice et utiliser du lait provenant d’une banque de lait - Aliments de remplacement, soit préparés à la maison, soit lait en poudre pour

nourrissons

Des aliments complémentaires appropriés à partir de l’âge de 6 mois seront nécessaires dans tous les cas.

Montrez le transparent 2 / 6 et lisez les définitions aux participants.

2/6

Alimentation de remplacement

L'alimentation de remplacement est le fait de nourrir un enfant qui - ne reçoit pas de lait maternel

- par des aliments qui contiennent tous les éléments nutritifs dont l'enfant a besoin

- jusqu'à ce que ce dernier puisse être entièrement nourri du repas familial.

Pendant les séances qui suivent, nous allons discuter de ces options d’alimentation en plus de détail et aussi les compétences nécessaires afin de pouvoir conseiller les femmes sur l’alimentation du nourrisson.

VI. Résumez la séance: 5 minutes Soulignez les points suivants:

Au cours de cette séance nous avons discuté des points suivants:

Le conseil sur le VIH, le conseil pré-test, le conseil post-test, le conseil continu et le conseil sur l’alimentation du nourrisson:-

Le conseil pré-test implique une discussion sur les risques d’attraper le VIH, les conséquences de connaître son statut sérologique, et la prise d’une décision éclairée concernant le dépistage. Le conseil et le dépistage doivent être volontaires et confidentiels.

Le conseil post-test peut nécessiter une ou plusieurs séances dépendant du résultat.

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2 Conseil en vue du dépistage du VIH et de la prise de décisions en matière d'alimentation du nourrisson

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Si le résultat est négatif, le conseiller parle de la prévention de l’infection avec le VIH et encourage l’allaitement au.

Si le résultat est positif, le conseiller discute des soucis de la femme et donne de l’information, du soutien et des références vers d’autres services comme les centres de santé, les services de suivi du bébé et de soutien communautaire. Ce soutien doit être continu.

Toute femme séropositive a besoin de conseil sur l’alimentation du nourrisson, sur l’allaitement et sur d’autres options d’alimentation et de décider de ce qui est mieux dans sa situation.

Toute femme séronégative ou de statut inconnu a besoin de conseil sur ses soucis et d’être encouragée à allaiter.

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3 Prise en charge intégrée de la femme séropositive et de son bébé 49

Séance 3

Prise en charge intégrée de la femme séropositive et de son bébé

Objectifs

A la fin de cette séance, les participants doivent être en mesure de:

Présenter les grandes lignes de l’intégration des services d’information sur le VIH et le conseil sur l’alimentation du nourrisson dans les services de PMI

Discuter de l’importance de l’Initiative Hôpitaux Ami des Bébés ( IHAB ) dans des régions à haute prévalence du VIH

Plan de Séance 60 minutes I. Introduction de la séance 2 minutes II. Discussion de l’intégration de la Prévention de la TME du VIH dans les services de PMI 20 minutes III. Faciliter l’exercice 3.1 ( en groupes ) 35 minutes IV. Résumer la séance 3 minutes Avant la séance

Vous aurez besoin de:

Transparent 3 / 1

HIV and Infant Feeding- a guide for health care managers and supervisors Les participants auront aussi à se référer à leurs copies

Demandez à 2 participants de vous aider avec la démonstration 3 / 1

Préparez les cartes de questions pour cette démonstration. Donnez une carte à chacun des deux participants qui aideront à faire la démonstration. Ecrivez sur une carte:

Question No.1: Est-ce que tous les bébés attraperont le VIH à travers l’allaitement ? Et sur l’autre carte:

Question No.2: Si une femme pense qu’elle est infectée par le VIH, mais n’en est pas sûre, devrait-elle donner du lait en poudre à son bébé, au cas où elle serait

séropositive?

Divisez les participants en groupes et demandez leur de s’asseoir dans leur groupe pendant cette séance.

Préparez les formateurs à diriger les discussions en petits groupes. Exercice 3 / 1

(38)

3 Prise en charge intégrée de la femme séropositive et de son bébé 50

1. Introduire la séance 2 minutes Soulignez les points suivants:

Au cours de cette séance, nous discuterons de

- l'intégration de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) du VIH dans les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI).

- l'importance permanente de l'Initiative Hôpitaux ‘‘Amis des Bébés’’ (IHAB).

Les interventions ne peuvent être efficaces que là où les soins de base de la PMI sont disponibles pour toutes les femmes, indépendamment de leur statut sérologique. Avant que ces soins ne soient introduits, il peut s’avérer nécessaire de renforcer les autres aspects de la PMI.

L’intégration des soins du VIH parmi les patients hospitalisés aussi bien que dans les consultations comporte beaucoup d’avantages. Elle peut promouvoir une certaine franchise sur le sujet du VIH. Si les agents de santé peuvent parler franchement du VIH, cela leur permet d’offrir des services de VIH de meilleure qualité.

Lorsque le VIH est considéré par tout le monde comme un sujet tabou, dont on ne peut discuter du tout, cela augmente la crainte et la stigmatisation. L'intégration, la dédramatisation, et le fait de parler du VIH peuvent aider à réduire la crainte, la stigmatisation, et la discrimination envers les mères et les enfants infectés par le VIH.

II. L'intégration de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans les services de protection maternelle et infantile 20 minutes Soulignez ces points:

Pendant la séance 2 nous avons traité de l’importance de l’accès au CDV pour ceux qui désirent faire le dépistage. On peut offrir de l’aide aux femmes qui sont

séropositives et aussi diminuer le risque de la transmission mère-enfant (TME). Les services de protection maternelle et infantile ( PMI ) sont appropriés pour promouvoir le CDV des femmes.

Certaines interventions visant à réduire la transmission mère-enfant du VIH sont recommandées que pour les femmes qui sont déclarées séropositives à la suite d’un test de dépistage. Celles-ci peuvent recevoir le traitement rétroviral pendant la grossesse et l’accouchement, et elles peuvent éviter l’allaitement .

(39)

3 Prise en charge intégrée de la femme séropositive et de son bébé 51

Il existe cependant des pratiques qui peuvent être appliquées sans risque à toutes les femmes, et qui ne nécessitent pas de dépistage ou l'identification des femmes séropositives.

Ce sont :

- La prévention, le diagnostic et le traitement des Infections Sexuellement Transmises,

- le conseil des deux partenaires sur l'importance primordiale des pratiques sexuelles sans risque pendant la grossesse et l’allaitement,

- L'utilisation restreinte des procédés obstétricaux invasifs, tels que l’épisiotomie systématique et la rupture artificielle des membranes, et

- le conseil offert aux femmes au sujet de l’allaitement maternel exclusif, et la promotion d’une bonne technique d’allaitement .

Nous allons maintenant voir tous les composants des services de santé mère-enfant où la prévention de la TME doit être intégrée.

Projetez le transparent 3 / 1 Services dans lesquels la prévention de la TME du VIH doit être intégrée dans les PMI et lisez-le à haute voix.

Transparent 3/1

Services dans lesquels la prévention de la TME du VIH doit être intégrée dans les PMI

Activités d'éducation pour la santé

Traitement des Infections Sexuellement Transmises Services de Planification Familiale

Consultations Prénatales

Accouchement et traitement post-natal

Soins continus de santé et nutrition des enfants.

Continuez à projeter le transparent

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3 Prise en charge intégrée de la femme séropositive et de son bébé 52

Discutez de chacun des aspects de la PMI. Identifiez les pratiques qui sont nécessairespour toutes les mères, et celles qui contribuent à la prévention du VIH et à sa TME. Encouragez les participants à exprimer leurs idées après chaque question mais tâcher de ne pas trop prolonger la discussion afin de respecter le temps prescrit.

Demandez aux participants de garder leur manuel fermé.

Question: Que doit-il se passer pendant une séance d’éducation pour la santé?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

L’éducation pour la santé doit:

- Informer sur la transmission du VIH

- Encourager les rapports sexuels protégés et faciliter l’accès aux préservatifs - Encourager le conseil confidentiel et volontaire et le dépistage du VIH.

- L’éducation pour la santé est importante pour la prévention primaire du VIH parmi les hommes et les femmes. C’est le moyen le plus important de prévenir l’infection de leurs enfants.

La prévention est particulièrement importante pour les jeunes femmes, ainsi que pour les couples pendant que la femme est enceinte ou allaite .

Question: Pourquoi le traitement des ISTs est-il important dans le contexte du VIH?

Le diagnostic précoce et le traitement des ISTs et un important moyen de prévenir la transmission du VIH parmi les adultes et d’en réduire la TME. Il peut s’avérer

nécessaire avant, durant, ou après la grossesse.

Question: Pourquoi les services de Planning Familial sont-ils importants dans le contexte du VIH?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

Le planning familial est un important moyen de distribuer des préservatifs à tous les hommes et les femmes, qu’ils soient séropositifs ou séronégatifs.

Les femmes séropositives ont besoin d’aide afin d’éviter des grossesses non désirées et on devrait les aider en même temps que les femmes séronégatives. Les hommes séropositifs ont aussi besoin d’aide pour éviter de faire des enfants.

Parmi les femmes séropositives qui ont décidé de ne pas allaiter, des méthodes de contraception appropriées doivent être discutées tôt après la naissance du bébé.

Elles ont tendance à tomber enceinte plus vite sans l’effet contraceptif de l’allaitement.

Question: Que peut-on dire sur le VIH pendant le traitement anténatal?

Acceptez quelques réponses puis continuez.

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3 Prise en charge intégrée de la femme séropositive et de son bébé 53

Le soin anténatal doit inclure la provision des nutriments comme le fer, l’acide folique et, dans certaines régions, la vitamine A.

Pendant les séances d’éducation en groupe, on peut parler du VIH et de

l’importance de maintenir son statut séronégatif. On peut offrir le conseil individuel et une référence vers le CDV à celles qui le désirent.

On peut donner de l’information à toutes les femmes sur l’allaitement exclusif, les bonnes techniques d’allaitement et sur la prévention des mamelons endommagés et de la mastite.

On peut offrir le conseil individuel sur l’alimentation du nourrisson aux femmes qui savent qu’elles sont séropositives et à celles qui sont inquiètes au sujet de leur statut sérologique.

Dans certaines situations on peut offrir le traitement rétrovirale vers la fin de la grossesse ou au moment de l’accouchement.

Eteignez le projecteur et faites la démonstration 3 / 1. Un autre formateur peut présenter cette partie du cours, afin d’éviter la monotonie.

☺ Demandez aux deux participants que vous avez préparés de poser les questions qui se trouvent sur leur carte.

Démonstration 3 / 1: Séance d’éducation anténatal

Pendant les prochaines minutes, nous allons supposer que vous êtes un groupe de femmes qui assistent à une causerie dans une clinique anténatale. Certaines d’entre vous ont des cartes avec des questions à poser après la causerie. L’agent de santé a déjà parlé du VIH en général et parle maintenant de la transmission mère-enfant.

Pendant que vous écoutez la causerie, décidez quels en sont les messages principaux.

Nous en discuterons après.

Faites la causerie qui suit comme si vous vous adressiez à un groupe de femmes dans une clinique anténatale:

Donc, pour continuer, nous avons parlé des diverses façons dont les gens peuvent attraper le VIH, et comment ils peuvent éviter cette infection. Il est très important d’éviter le VIH pendant votre grossesse et allaitement afin de protéger la santé de vos bébés.

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