Onchocerciasis Control Programme in Vy'est Africa
Programme de Luttc contre I'Onchocercose en Afrique de I'Ouest'
JOINT PROGRAMME COMMITTEE
Office of the Chairman
JPC .CCP COMITE CONJOINT DU PROGRAMME Bureau du Président
JPCB. B (B )
( ocP/EAcB .2 ) ORIGINAL: ANGLAIS
aott
1987COMITE CONJOINT DU PROGRAMME
Huitième session
Rome, lO novembre
-
3 décembre 1987Point 8 ae
t'ordrq
dujour
provisoireEXAMEN DU PROJET DE CHIMIOTHERAPTE DE L'ONCHOCERCOSE
1.
Afin de dêterminer 1a voie que devra suivreIe
Projet de Chimiothérapie de 1'Onchocercose (OCT) lorsque 1e soutien financier dontil
bénéficie actuellement prendrafin
en 1ÿBB, un exnmen du Projet a été entrepris par un groupeindépendant étab1i à cette
fin.
A.
COMPOSITION DU GROIJPE D'EXAMEN INDEPENDANT2.
Le Groupe d'exaren indépendantétait
conposê des personnes suivantes:Colonel D. Davidson, Jr.
ÿÿaIter Reed Army
Institute of
Researchliashington, D.C., USA
(Prêsident)
Dr A.B. Morrison University
of
GuelphGuelph, Ontario, Canada
Dr Edward
F.
RogersMiddletown, New Jersey, USA
(récemment
retraité
dela
société Merck, Sharp & Dohme, USA)Professeur Asbjorn M. Tonjum
Service ophtalmologique universitaire Rikshopitalet, 0s1o, Norvège
Dr D.H.G. Wegner
Neuried, République fédérale d'Allemagne
(récemment
retraité
de La société Bayer, République fédérale d'Allemagne )B.
MANDAT DU GROUPE D'EXAMEN INDEPENDANT3 Le groupe
avait
reçu 1e mandat suivant:1)
Evaluer 1es progrèset les
réalisations de 1'0CT à cejour
et déterminer 1a mesure dans laque11e 1'OCTs'est
acquitté de sa mission de mettre au point un macrofilaricide.JPCB.B(B) (ocP/EACB.2 ) Page 2
2)
Détermi-nersi 1'état
d'avancement des recherches permet de penser qu'un médicament efficace sera mis au point à temps pour pouvoir êtreutile
au Programme de Lutte contre 1'Onchocercose (OCp).
3)
Commef
ivermectine sera disponible en 1987, se demandersi
un macrofilaricide :a)
est encore 1apriorité
absotu pour 1'0CP auxfins
de ta dévolutionet
desactivités
dlentretien;b)
est un complémentutile
def
ivermectine; ouc) n'est
pas nécessaire.4) Si
1'OCTdoit
se poursuivre après 1988, inOiquer 1a probabilité dedêcouvrir un nouveau mêdicament
ainsi
queles
dé1ais requis etlforientation
à donner aux recherches pour assurer1'utilisation Ia
plus efficace des crédits.5)
Comptes tenu des contraintes financières auxquelles se heurte I'OCP et de ses autrespriorités
de dépenses, déterminerIe
montant du soutien financieret
1esprioritês
de dépenses qui permettraient à I'OCp de continuer sur une voie appropriée compte tenu des points 3et
4 ci-dessus jusqu'àla fin
de 1a triosième phase financière pour commencer.6)
Dêterminer quelle seraIa
position de 1'ocr à 1'avenir en relation avecles activités
du Progranme special de Rechercheet
de Formation concernant Ies Maladies tropicales (TDR).7)
Etudierla possibilité
de trouver des sources de financementextérieures à 1'OCP.
B)
Présenter un rapport avec ses recommandations à I'OMSd'ici Ia fin
mai 1987 pour
qu'i1
puisse être examiné parIe
Comitéconsultatif
d'experts à sa huitième sessionet
parle
Comité des agences parrainantes avantd'être
envoyé, avec des commentairesle
cas échéant, au Comité conjoint du Programme à sa huitième session.C.
RAPPORT DU GROUPE D'EXAMEN INDEPENDANT4.
Introduction4.f
Le groupe étab1i pour passer en revue I'OCTs'est
réuni à Genève, Suisse, du 23 au 26 mars, puis à Londres duler
au J mai 1987. Les membres du groupe ont également rencontré des participants du consortium Upjohn-
Michigan State University à Kalamazoo, Michigan, Etats-Unis d'Amérique,et
avec leurshomologues à
la
ÿrlellcome Foundation, Beckenham, Kent, Royaume-Uni, pour évaluer 1es contributions des groupes industriels engagés dans 1eProjet.
A Genève, 1egroupe a rencontré 1e Comitê d'orientation du Projet
qui
1ui afait.
desrecommandations détai11ées au sujet de
l'avenir
de 1'OCT. 11 a également eu desdiscussions approfondié avec les membres du personnel du Programme de Lutte contre 1'Onchocercose ai.nsi qu'avec
Ie
Directeur de TDR.4.2
Le groupe avait étêsaisi
des directives établies pour I'OCT parle
groupede travail- du Projet de Chimiothérapie de 1'Onchocercose (OCP/82.4/Rev.2).
L'OCT a pour
objectif
de mettre au point pour 1e traitement de 1'onchocercose, un médicamentefficace,
sûret
peu coûteux quidêtruisait
oustériliserait
JPc8.8 (B) (oCP/EAC8.2) Page
l
définitivement
les
femelles adultes d'Onchocerca volvulus,
sans susciter en mêmetemps che
z
1e malade de graves réactions allergiques consécutives à ladestruction des
microfilaires.
Des progrès considérables ont été accomplis dansla
voie dela
mise au point de médicaments contre I'onchocercose depuis que 1eprojet
a démarré. Le groupe a toutefois conclu àra
l-umière des donnéesdisponibles que
1'objectif
de 1'Ocrn'avait
pas encore étéatteint.
5 ProErès
et
réalisations de 1'0CT à ce .iour5.1
Vue d'ensemble5.1,L
L'OCT a étê organiséet
fonctionne comme1'a
recommandéIe
groupe detravail
du Projet de Chimiothérapie de 1'0nchocercose (OCP/82.4/Rev,2) en 1ÿ82.Son Comité d'orj-entation,
pluridisciplinaire,
se compose d'experts appartenant aux différentes disclplines concernées:
parasitologie, biochimie, chimie médica1e, pharmacologie, pharmacocinétique, toxicologie, ophtalmologie et pharmacologieclinique.
11 avait été prévu à 1'origine que 1'accent serait placé surIa
mise au point d'un macrofilaricide, mais avecla
découverte def
ivermectine, quis'est
révêIée être unmicrofilaricide
à action prolongée, unepart
substantielle des ressources de 1'OCT a étê mobilisée, àjuste titre,
audéveloppement de ce médicament, d'où une réduction correspondante des ressources
disponibles pour 1a mise au point de macrofilaricides.
5.7.2
L'OCT ainvité
des sociétês chimiqueset
pharmaceutiques à partici.per à 1a mise au point de médicaments. 11 a encouragé ces sociêtés àfournir
deséchantillons de composés pour procéder à des essaj,s sur des systèmes modèles
êtablis et
soutenus dans 1e cadre de contrats financés par I'OCTet le
TDR.I1
aégalement
invité
des universités, desinstitutions
national-eset
internationalesteIles
que 1e warter Reed Armyrnstitute of
Researchet
1'OrganisationInternationale des Sciences Chimiques pour
Ie
Développement, à soumettre des composés candidatset iI
a financé des contrats de recherche pour 1a synthèse de composée fondée sur desjustifications
biochimiques ou menée dans une directiondonnée par des composés chefs de
fi1e.
L'OCT devrait être encouragé à continuerd'obternir
des composés candidats par ces mécanismes.5.7.3
L'OCT a étab1iet
financé des groupespluridisciplinaires
dansf
industrie pharmaceutique pour mener des projets de nise au point demacrofilaricides. Deux groupes de ce genre ont été
étabIis,
1'un à 1a We]IcomeFoundation, Royaume-Uni,
et
1'autre à 1a société Upjohn, Etats-Unis d'Amérique.Le choix de ces deux groupes a été
faj.t
en fonction deleur
grande experience enchimiothérapj.e antiparasitaire, de I'existence d'une masse
critique
de compétencespluridisciplinaires et
d'autres ressources, de 1asolidité
de Ia stratégie proposéeet
des coûts esLimés. Les progrès de cesefforts
industriels sont exposés plus Ioin.5.7.4
Des progrès ont été accompl-is dansIa
mise au pointet I'util-isation
de modè1es animaux améIiorés pour 1'experimentation de composés candidats. Une
réalisation majeure de 1'OCT est 1a mise au point de méthodes permettant la culture
in
vj-tro d'Onchocerca volvulus ainsj. que sa conservation à assez long termeet
sont"arrsport.-
5.7.5
Des recherches fondamentales entreprises avecle
soutien de l'gCT envue d'élucider 1a biochimie, J-a biologie moIéculaire
et
d'autrescaractéristiques fonctionnelles des onchocerques
et
des espèces defilaires
étroitement apparentées ont enrichi Ies connaissancesrelatives
aux cibles biochimiques que 1'on pourrait exploiter à desfins
chimiothérapeutj.ques. Unsoutien continu de 1a recherche fondamentale est indispensable
si
1'on veutJPCB.8 (B )
( ocPi EACB. 2 )
Page 4
obtenir
les
connaissances nécessaj.res pourla
découverteet
1a conception de médicaments. Comme I'OCPdoit
prendrefin
en7997et qu'iI faut
du temps pourévaluer Ies médicaments chez I'homme avant de les mettre sur
le
marchê en vue de1'usage gênéra1,
les
recherches sur l-es aspects fondamentaux du dêveloppement de médicaments devraient être menés à biend'ici Ia fin
deIa
troisième phase financière de 1'0CP (1991), ce qui permettrait alors à 1'0CT de se concentrer surIa
poursuite du développement au niveau clinique des médicaments candidats.5.1.6
Le groupe a reconnu que 1'0CT avait été un excel-lent instrument depromotion <le
la
mj.se au point de médicaments en collaboration avecf
industrie pharmaceutique. Un investissement scientifiqueet
financier substantiel aura été consenti pour cetteactivité d'ici
1997 eLil
importe que 1eterrain
gagnéd'ici
1à ne
soit
pas perdu. Le groupe recommande donc qued'ici
1991 d'autres Eoyenssoient
identifiés
dansIe
cadre du TDR avec 1e soutien financier nêcessaire, pour assurerla
poursuite de ceteffort
visantla
mise au point à long terme de médicaments contre 1es maladies filariennes.6.
Proerès accomplis par 1es collaborateurs industriels6.t
Ciba-Geigy, Suisse6.f.f
Le plus avancê des macrofilaricides candidats actuellement développésest Ie fruit
de travaux entrepris dansle
cadre d'un accord de collaboration conclu par 1'0CT avec Ciba-Geigy en 1982. Ce composéest Ie
CGp 6t40, Oontlractivité
contreles filaires, les
schistosomeset les
ankytostomesétait
connue. Les évaluations cliniques de Phase
I et
de PhaseIIA
du CGP 6140 ont êté menées avecIe
soutien de 1'0CT au Centre de Recherche surta
Chimiothérapie deI'Onchocercose (OCRC) à Tanalé, Ghana,
et
à I'Eco1e médicate de Bamako, Mali.Aucun
effet
secondaire graven'a
été rencontré avecles
schêmas thêrapeutiques àdose orale unique ou multiple jusqu'à
la
dosetotale
de 1600 mget
une réduction considérable desmicrofilaires
à été observée. Leseffets
du CGP 6140 sur lesfilaires
adultes sont actuellement en cours drévaluation.6.t.2 II
faudra procéder à des essais cliniques supplémentaires de PhaseII
pour déterniner
1'efficacitê
macrofilaricide du CGP 6140 chez lrhomme. Desétudes sur 1a
toxicité
subchronique à haute dose chez l'animal montrent qu'i1 convient d'évaluer soigneusement I'innocuité de ce composé chez 1'homme.6.2
La llellcome |qgndgliqn, lqygqme-Uni6.2.7
Un groupe de recherche àla
lÿe11come Foundationest
financê par 1'0CT depuis 1ÿ82. Les premiers travaux de ce groupepluridisciplinaire
ont permisd'identifier
des cibles biochimiques en vue dela
mise au point de mêdicaments.Une série d'analogues de 1'antimycine
fait
preuve d'uneactivité
macrofilaricide prometteuse dans des études en laboratoire, mai.s à ce stadei1
est encoreimpossible de selectionner un de ces composés pour des essais cliniques.
6.2.2
L'autre sérle de composés faisantltobjet
de recherches actives à 1a idellcome Foundation, les phénylamidines, provient d'un programme systématique desynthèse basée sur
Ia
connaissance de 1'action du lévamisole surles filaires.
Le composé chef de
file
de cette série a été sélectionnê en vue de l'évaluationfinale
de1'efficacité
contre les onchocerques surle
modè1e bovin. La poursuite du soutien aux travaux menés sur cette série nouvelleet
potentiellementimportante de macrofilaricides se
justifie
clairement.6.2.3
Le groupe a été particulièrement impressionné par1'état
d'avancement duprojet
dela
hlellcome Foundation, par 1a somme de ses compétences enbiochimie
et f
importance de soneffort
de synthèse chimiqueainsi
que par laJPCB.8 (B )
( ocP/EAcB.2 ) Page
I
cohêsion de
l'êquipe.
Ce11e-cis'est
révéIé créativeet
a surmontê desobstacles majeurs
et
des revers techniques. 11faut tout
spécialement mentionner1'aptitude de l'êquipe à mettre au point
et utiliser
des modèles animauxet
des essaisin vitro
correspondant parfaitement aux besoins de soneffort
de synthèsespêcifique. Le soutien continu de ce groupe productif
et
biendirigé
estrecommandé.
6.3
La firme Upjohn, Etats-Unis d'Amérique6.3.7
Leprojet
Upjohn a été mj.s sur pied sous forme de consortiumpluri- institutionnel
en 1ÿB!. Au départ, 1a firme aidentifié,
en se fondant sur sestravaux antérieurs, 45 classes ou sous-classes de composés
"actifs"
aux fins d'évaluation sur modèIesfilariens.
L'accès à detels
modèIes a êté assurê etIe
nombre des classes de composés "présentant def intérêt" a,
depuis, étêrêduit
à 14et
finalement à 4 ou!.
Bien que certaines des classes restantessemblent présenter une
activité
macrofilaricide, aucun de ces composés n'est jugé suffisqmment efficace pour que 1'on puissefaire
preuve droptimisme. La communication en retour des donnêes fournies par 1es essais a été lenteet
1afiabilité
des données a parfois été médiocre, ce qui a entravé 1a stratêgie deIa
synthèse orientéequi
repose surIa
prompte fourniture en retourd'informations biologiques satisfaisantes sur
Ie
planquantitatif et qualitatif.
La firme Upiohn a récemment recommandé une modification de se stratêgie pour pouvoir
faire
dravantage fond surles
justifj.cations biochimiques.6.3.2
Parmi 1es réalisations remarquables du groupe Upjohn,il
faut noterlfutilisation
d'un nouveau mi.crosystème de mesure de 1a mobilité pour tester desmédicaments sur 1es
filaires, y
comprisles
onchocerques. Le groupe upjohn aégalement, dans 1e cadre de
la
mise au point de techniquesin vitro
pour 1'évaluation des médicaments, êtabri des méthodes deterrain
qul ont étêappliquées au Soudan, au Sj-erra Leone, en Equateur
et
au Guatemala, pour mesurerIes
effets
du médicament sur desfilaires
adultes d'0nchocerca volvulus venantd'être
extraites de nodules.6.3.3
Le groupe est d'avis queIe
"consortium" Upjohn constituée de centres collaborateurs géographiquement séparés nes'est
pas révéIéefficace.
Certes 1es contraintesIiêes
àIa
technologie ont été un facteur majeur delimitation
desrésuItats, mais on stest également aperçu que
la
gestion de ceteffort pluri-institutionnel
posait desdifficult.és.
Leprojet
devrait donc être largement restructuré,soit
abandonné. Les atouts duprojet
sur 1e plan des techniquesutilisant
des modèlesin
vj"tro rnéritentd'être
préservéset
uneffort
de développement de médicaments prus specifique s'appuyant sur 1a synthèse
et
d'une ampfeurlimitée
pourrait être soutenu.7 Centre de recherche clinique
7,7
En 1983, 1'0CTs'est
chargé du soutien financieret
dela
directiontechnique du Centre de Recherche sur 1a Chimiothérapie de lrOnchocercose (OCRC)
à Tamale, Ghana. Comme déjà noté, 1es travaux sur 1e CGP 6140, macrofil-aricide possible de ciba-Geigy, ont été menés dans ce centre. En outre 1es essais cli.niques de Phase
II et
de PhaseIII
de l-'ivermectine ont été menés à terme avec succès dans ce centre. Lesactivités
continues delutte antivectorielle
de1'0CP ont rendu de moins en moins
utile
1esite
de Tamale pour I'évaluation desmacrofilaricides .
7.2
Le groupe a noté avecplaisir
que 1e Ministre ghanéen dela
Santé avait accepté de financerla
construction d'un nouveau service de 1'OCRC dans 1arégion de
la
Volta au Ghana. Les travaux sont déjà bien avancés, notamment en ceJPCB.B(B)
( oCP/EACB.2 ) Page 6
qui
concerneIa
construction des logements destinés aux cadreset
au personnelinfirmièr ainsi
que des laboratoireset la
rênovation d'un serviceclinique.
Les travaux devaientêtre
achevês avant 1rété 1987. 0n pense qu'à Hohoe on aurafacirement accès aux narades
et
queIe site
est approprié par l-'études desmacrofi-laricides candidats .
7.3
Outre 1'0CRC permanent au Ghana, un autre centresitué
à Bamako, Mali (Professeur P. Ranque) a étéutilisé
pourIe
développement def
ivermectine et plus récemment pour des êtudes cliniques du CGp 6140.7.4
Le groupe a noté que 1es centres de recherche clinique actuellement financés nesuffiraient
peut-être pas pour soutenir Ies essais futurs desmacrofilaricides candidats qui commencent à émerger. L'OCT continue à rechercher des centres supplémentaires possédant effectivement ou potentiellenent 1es ressources nécessaires sur
le
plan des compétences, desinstallations et
de1'accès aux sujets dans
les
zones d'hyperendémicité. En raison de1'efficacité
de
la lutte antivectorielle
dansIa
plus grandepartie
dela
région de savane,il
est excludtétablir
des centres dans ces zones.I1 est fort
probablequ'iI
faudra accroitre 1es moyens matérie1set
1a dotation en personnef des centressitués dans
les
zones d'hyperendémicitê pourqu'ils
puissent procéder à desessais cliniques.
B.
Equipe clinique mobileB.r
Le comité d'orientation deI'ocr a,
en 1984, financê un consortium dechereheurs de 1'universitê Johns Hopkins
et
des hôpitaux universitaires deCleveland (Etats-Unis d'Amérique) pour qu,i1s constituent une équipe ophtalmologique
et
clinique mobile bénéficiant d'un soutienstatistique
et logistique appropriê, qui puisse fonctionner dans toute zone où Ies conditions permettent d'entreprendre des études chimiothérapeutiques. Cette équipe a efficacement contribuê au développement rapide def
ivermectine, en étant généralementIa
première à publier des rêsuItats.8.2
L'êquipe nra toutefoistravaillé
qu'au Libériajusqu'ici et la
notioninitiale
de "mobilité"n'a
donc pas été mise en pratique. En outre, Ies coûtsd'une base situêe hors de
Ia
zone d'endémicité, aux Etats-Unis drAmérique, ontété relativement êlevês.
8.3
Le groupe prend acte des contributionset
réalisations de l'équipe mobile àun moment où
i1 y avait
très peu drautres moyens de soutenir des essais cliniques dans 1es zones d'endémicité. Bien que Ies centres soient encore peu nombreux dansla
région, on note une certaineamêlioration.
Conformément àI'objectif
déc1aré de 1'OCP de transfêrerla
responsabilitê des opêrations delutte
aux gouvernements en 1987,il est
impératif queI'on
s'efforce dedévelopper
les
centreset
de renforcerles
capacités de recherche clinique en Afrique. La notion "d'équipe mobile" ne pernet pas 1a rêalisation d'un te1objectif et
1'équipe mobile ne devrait plusêtre
financée.9 RôIe de lrivermectine dans
lutte
contre 1'onchocercose9.L
L'ivermectine, antibiotique mis au point par Merck, Sharp & Dohme,Etats-Unis d'Amérique, pour 1'usage vétérinaire comme anthelminthe à large spectre contre
les
nématodes gastro-intestinaleset
comme anti-ectoparasite,s'est
rêvé1ée dotêe d'uneactivité microfilaricide
puissanteet
de longue duréecontre Onchocerca vo1vu1us.
JPC8.8 (B ) ( ocP/EAcB. 2 )
Page J
9.2
Des essais portant sur plus de 2000 adultesatteints
d'onchocercose ont permis de constater quef
ivermectine administrée oralement en dose unique de 6à 12 mg (150-200 uS/kS) permettait de réduire à un niveau
très faible
1a densité desmicrofilaires
cutanées. 11y
a des raisons d'espérer que 1'administration decette même dose répétée à intervalles de 12 mois rédulra
Ia
transmission de la maladie bien queI'on
ne sache pas encore que11eest
1a densité minimale des microfil-aires cutanées à laquelleiI
faut parvenir pour interrompre la transmission. Bien quef
ivermectineait
été bien tolérée dansles
essais cliniques menés à cejour, i1
faut poursuivreles
travaux pour évaluer soninnocuité. Même
s'il n'y
a pas de raison évidente des'inquiéter,
des étudescliniques contrôlées de plus grande anpleur doivent être menées pour évaluer
f
innocuité du produit chez 1es enfants,les
femmes enceintes,les
sujetsatteints
de maladies inter-currentes ou dans unétat nutritionnel
médiocre et 1es malades prenant d'autres médicaments.9.3
Aucune donnée clinique à ce jour ne montre quef
ivermectine tue l-esfilaires
adultes nj. qu'e1Iestérilise
definiti.vement 1es femelles adultes.L'ivermectj.ne est donc un médicament
palliatif et
dans 1es zones de transmi-ssionil
faudrait I'administrer annuellement aux sujets infestéset
potentiellement infestés. Dansles
zones oùIa
densité du vecteur est êIevée,i1
seracertainement nécessaire de maintenir
Ia
couverture parf
ivermectine d'une trèsforte
proportion deIa
population pour réduireIa
transmission à un minimum.L'évolution de 1a maladie vers
la
cécité devraitêtre
substantiellement retardée par 1'administration à long terme dfivermectine. Cet important résultatpotentiel a été mis en évidence dans 1e cadre d'essais cliniques à court terme, mais devrait encore
être
confirmé sur des périodes plus longues, de plusieurs années. Lesfilaires
femelles adultes survivant en moyenne 12 ans, 1etraitement à long terme par 1 I ivermectine sera nécessaire pour minimiser 1es
1êsions oculaires chez 1es sujets infestés, à moins que 1'on
utilise
aussi un macrofilaricide pour mettrefin
àI'infestation.
9.4
La réduction à long terme du nombre de microfilaires grâce à1'administration d'ivermectine procède de 1'action réversible du médicament sur 1a
filaire
femelle adultequ'i1
rend incapable d'émettre des microfilairespendant une période prolongée. Les études sur 1'administration à long terme
d'ivermectine, notamment sur 1es
effets
de 1'administration répétée doi,vent sepoursuivre.
9.5
Des essais de I'ivermectine dans des communautés sont prévus par 1'OCP danssept régions de
I'aire
du Programme à dater de 1987-1988. Ces régionsreprésentent toute
Ia
gamme des sltuati-ons en ce qui concerne 1a transmission, depuis 1es zones exemptesd'activités
delutte antivectorielle
jusqu'aux zonesoù des
activités
delutte
antivectorielle efficaces sont ou ont été menêes.Certains de ces essais pourraient être commencés avant l-'obtention de
1'autorisation de mise sur 1e marché en France
et
représenterraient donc uneextension des essais de Phase
III.
Le consentement éc1airé dessujets,
une surveillance appropriéeet
1a préparation de documents réglementaires sontessentiels.
En raison def
importance de 1a population (40 000 à 50 000 sujets) qui participera aux essais, par rapport aux seuls 2000 sujets êtudiés à ce jour,i1
faudra assurer uneétroite
surveillance deseffets
secondairestant
aigus que subaigus pour obtenir Ies données nécessaires relatives de lrinnocuité avant depouvoir généraliser 1'usage du médicament. Des stratégies devront être mj.se au
point pour
distribuer ]e
médicament à 1a populationcible et
pouréviter
lesurdosage.
9.6
Le groupe a conclu quef
ivermectine promettait beaucoup de devenir un important é1ément de 1alutte
contre 1'onchocercoseet qu'i1 fallait,
1e plusrapidement, possible procéder à une évaluation systématique de 1a stratégie
JPC8.8(B)
( oCP/'EACB. 2 )
Page B
drutilisation
optinale de médicamentet
parvenir à uneparfaite
connai.ssance deslimites
de sonutilité.
10.
Le besoin de mêdicaments supplêmentairqs è I'avenir 10.1 Macrofilaricides ou microfilaricides?10.1.1
Malgrêle
dêveloppementfortuit
def
ivermectine entant
quemicrofilaricide, Ie
groupeest
fermement convaincuqu'il
reste necêssaire detrouver un macrofilaricide
efficace,
sûret
bon marché. Commef
i.rermectine n'a pas montrêdractivité
macrofilarlcide, I'administration annuelLe du médicaments'imposera pendant des années. L'organisation logistique
et Ia
stratégie qui pernettront deréaliser
un progrâmme à long terme aussi ambitieux n'ont pasencore été mises au
point,
mais 1es essaisqu'i1
est proposê defaire
dans des communautês, bien conçuset surveillês,
devraientfournir les
renseignements qui permettront dedéfinir Ie
problème.Si
1'on disposait d'un macrofilaricide pourtraiter les
sujets infestés à mesure quronles identifie,
cela permettrait deréduire substantiellement
Ie
coût du maintien d'équipes de santéet
de1' administration dr un traitement.
LL.
Le Comité drorientation de 1'0CT11.1 L'OCT est en
transition.
A mesure que des produits chimiothêrapeutiquestels
quef
ivermectine parviendront au stade des essais cliniques,iI
faudra renforcerles liens
entre 1'0CTet
1'0CP. De plusiI
convient de gérer 1'0CT demanière à maximiser
les
chances de mettre au point un médicamentutile
dans Iesdêlais impartis
et
compte tenu desréalitês financières.
Pour cela 1e Comitédrorientation
doit
axer toute son attention sur 1a rêalisation desobjectifs
de1'OCT. 11
doit
être hautement motivé par sa missionet
se composer de personnes ayant I'expérienceet
1a vocation dela
mise au point de médicaments etconnaissant aussi 1es aspects réglementaires de
Ia
question. En même temps, i-Idoit
posséderIe
compétences nécessaires dansles
sciences fondamentales et cliniques pertinentes. Compte tenu detout ceci, le
groupe a estimé que le Comitê devait comprendre des spécialistes des aspects cliniques de 1a mise aupoint de nédicaments,
et
de préférence des spécialistes ayant une experience appropriée dans les domai.nesindustriel et
réglementaire. Au moins un chercheur deIa
zone d'endémicitédoit faire partie
du Comitê. Plus important encore, le Comité nedoit
jaroais perdre de vuela
necéssité d'atteindre sonobjectif
dansles
dé1ais impartis.I1 doit veiller
à ne recommanderle
financement que desprojets
qui
répondent à sonobjectif, et rejeter
les propositions, quel que soitleur
mérite scientifique généraI, qui ne contribueraient pas matériellement àfaire
progresserles
travaux versIa
réalisation en tempsutile
de cetobjectif.
12.
Relations entre 1'OCT 1'0CPet Ie
TDRL2.L Le groupe a
réitéré la
recommandationj.nitiale
deveiller
à ce que Ia gestion de 1'OCTsoit
tel-Ie que des décisions puissentêtre
prises rapidement,et
comporte des mesures adéquates de contrôIe permettant de s'assurer que 1es fonds sont dépensés efficacement.12.2 Le groupe a noté qu'à I'heure actuelle 1'0CT
était
financé par 1r0CP maisétait
placé sous1'autoritê
scientifiqueet
technique du Directeur du TDR.Certains membres du Comité d'orientat.ion de 1'OCT
font
égalementpartie
duComité drorientation de
la
Filariose ceci dansIe
but d'assurer une action coordonnée. Le secrêtaire du Comité d'orientation de 1'0CT est un membre dupersonnel de 1'OCP.
I
JPc8.8(B)
( OCP/EACB.2 )
Page ÿ
12.1 Bien que Ies structures administratives actuelles de 1'OCT aient permis d'accomplir des progrès importants, 1e groupe a jugé
qu'i1
convenait derêexaminer Ies relations entre 1'0CT, 1'0CP
et le
TDR. Le moment semble opportunpour ce
faire,
étant donnêl'état
d'avancement de 1'0CP. Au fond, I-'OCT se situe quelquepart
entre 1'0CTet
1e TDR, recevant des crédits del'une et
des avis techniques de 1'autre.12.4 En outre,
i1
importe de plus en plus que les progrès techniques accomplispar
le projet
OCT soient examinés dans l-e cadre plus général de 1'OCP. Ainsi,il
convient d'examiner 1e rôIe dela
chimiothérapi.e par rapport àcelui
de 1alutte antivectorielle
dans 1'êlimination de l-a menace que constitue1'onchocercose pour
Ia
santé publique danst'aire
de I'OCP. 11 convient aussi demettre au point des moyens d'intégrer opérationnellement ces deux éIéments pour que
la lutte
contreIa
maladiesoit
assurée de 1a façonla
plusefficace.
Legroupe a donc jugé essentiel de
relier
plus étroitement 1'OCT à 1'OCP sur 1e plan fonctionnel. A cettefin, Ie
meilleur moyen consisteraità
transflérer 1'entière responsabilité des opérations de 1'OCT à I'OCP qui assume déjà Ia responsabilitê financière duprojet. si
cela devait sefaire, i1
seraitsouhaitable
d'établir
une unité pour 1e développementet
1révaluation clinique des médica.ments au sein de 1'0cP, quiserait
chargée de ra mise aupoint,
deI'essai et
de 1'application des médicaments. Uneétroite
collaboration devrait être maintenue avecIe
TDR pouréviter les
chevauchementset
assurer1'utilisation
1a plus efficace des compétenceset
des ressources.13 Aspe
cts
financiers11.1 Les besoins annuels projetés pour assurer
le
fonctionnement optimal duprojet
OCT à dater de 1ÿBÿ sont estimés commesuit
:US$ 000
-
soutien de deux groupes interdisciplinaires-
biochimie fondamentaleet
mise au point de modè1es-
synthèse chimiqueet
criblage-
toxlcologi.e pré-clinique-
études cliniques de PhaseI et
de phasefI - secrétariat,
administration, voyageet
rêunionsTotaI
1 200 250 750 4oo 750 250 US $
3
l,oqLe financement optimal
serait
donc de us $3 500 ooo par an pour 1a période a1lant de 1989à
7997soit
untotat
de us $10 800 00Ô pour 1e reste de ra troisième phase financière. Bon nombre des coûts du Programme peuvent être budgétisés uniformément sur une base annuelle. Le financementdoit être
assezsouple pour permettre de gérer 1e
projet
de manière àtirer
pleinementprofit
des
possibilitês
de dêvelopper à temps des composés candidats spécifiques.JPCB.8 (B) (ooPIEACB.2 ) Page 10
D.
RECOMMANDATIONSLe groupe a estimé
quril
conviendrait de prendreles
menées suivants :1) Continuer à financer 1e
projet
OCT jusqu'àla fin
dela
troisième phasefinaicière
du Programme OCP (1991).2)
Transfêrer à I'OCPlrentière
responsabilitê duprojet
OCT, qui deviendrait une unité de développementet
d'évaluation clinique des médicaments au sein de 1'0CP.3)
Etablier un comité d'orientationqui fournirait
des directives à cette unité ausujet
du dêveloppementet
delrutilisation
des médicaments. Les membres de ce comité devraient comprendre des spêcialistes du dêveloppementindustriel
des médicaments, des recherches cliniques, des essais sur leterrain,
de 1'épidêmiologieet
deIa
réglementation.4)
Maintenir desliens
efficaces de communicationet
de coopération techniques entre 1'0CT,Ie
TDRet
les programmes OMS delutte
contre 1es maladies pouréviter
1e chevauchement desefforts et
permettre1'utilisation
1e plus efficace possible des ressources disponibles.l)
Placer essentiellement 1esefforts
de I'OCT surIa
mise au point d'unmacrofilaricide. Les travaux de recherche fondamentale
et Ia
recherche de nouveaux composés candidats devraient prendre progressivementfin d'ici
1991, l'accent étant alors placé sur Ies stades avancés de
la
mise au pointet
sur 1'évaluation clinique des composés intéressants.6) tdentifier d'ici
1991 d'autres moyens au sein du TDR, avecle
soutien financier nécessairer pour assurerIa
poursuite après cette date deI'effort
de recherche fondanentale en vue du dêvelopement, dansIe
long terme, d' antifilari.ens.J)
Orienter1'effort
de développement des médicaments dans des directions spécifiqueset Ie
gérer rigoureusement pour assurerla
réalisation en temps voulu desobjectifs fixés,
compte tenu des contraintes de tempset
definancement.
B) Poursuivre
Ia
coopérationet
1a collaboration avecf
industriepharmaceutique.
ÿ)
Mettrefin
au financement du consortium Upjohn; envisager de continuer à soutenj.r certains projets faisantparti
de ce consortium en raison de leurs qualités intrinsèques; encourager Upjohnet
d'autres firmes pharmaceutiquesà soumettre des propositions de recherche bien spêcifiques.
10) Poursuivre les
efforts
pour mettre au point de meilleurs mêthodes decriblage
qui
renforceraientIa
capacitêd'identifier
avec sûretê les composês candidats pouvantfaire
1'objet d'essais chez I'homme,11) Développer
Ia
production des systèmes existants d'épreuve sur 1'animal pour pouvoir respecter lesobjectifs
du projet.t
JPCB.B(B)
( ocP/ EACS . 2 )
Page 11
12) Développer 1es capacités en matière d'essais cliniques en Afrique 13) En attendant 1a mise en oeuvre de