Ondroccrciasis Contml Programme ln \llcst Afrlca
Prognamme de Lutte contrc l'Onchoc'ercose
m
Afrique do I'Ouest.JOINT PROGRAIVIME COMMITTEE
Office of the Chairman
JPC .CCP COMITE CONJOINT DU PROGRAMME Bureau du Président
COMITE CONJOINT DU PROGRAMME
Onzième session
Conakry, 3-6 décembre 1990
JPCl1/rNF/OOC.3 Add.1
juillet
1991Etude
eur I'Installation
de Populations Erpériences de peuplement etstratégies
de développement dansles
zonesd'intervention
du Prograume de
Lutte contre
I'Onchocercose dans1'Àfrique
de 1'OuestADDENDI'M
Della
McMillan Thayer ScudderNovembre 1990
Rapport préparé pour
le
Comité des Agences Parrainantes du Prograrme deLutte contre
I'Onchocercosepar I'Institute for
Development AnthropologyLes
résultats et les
recosurandations contenus dansce rapport
n'engagent queleurs
euteurset ne
représentent pas nécessairementla position officielle
des Agences Parrainantest
f
JPCll/rNT/ooc.3 Add.l page 2
ADDENDI'},I
I. Introduction
Au cours du
récent
séminaire consacréà
1'Etude surf installetion
depopulations. le Dr.
Sanba, engualité
deDirecteur
duPrograture de
lutte contre
I'onchocercose (OCP),e
rappelé auxParticipants
quele
développement socio-économiquereprésentait I'objectif ultisre
deI'OCp.
Entsnt
que responsable deI'exécution
decette étude, I'Institute for
Development Anthropology (IDA)a
consenti uneffort spécial
pourfasriliarlser les
11 pays membres de 1'OCP,le
Comité des egencesperrainantes
et les bailleurs
de fonds avecI'expérience
en matièred'installation
de populations danslee
zone6tropicales et
sous-tropicalesà travers le
mondeet I'intérêt
de ceÈte e:périence pourles
bassinsfluviaur d'Afrique
deI'Ouest
danslesguels
on auraltrisé le vecteur
de1'onchocercose ou on envi.sage de
le faire. L'accent a été mis sur la
dynamique du processus
d'installation
de populationsteI
queI'illustre I'erpérience
acguiseà travers le
mondeet sur Ia veste
gamme de questionscritiquee aurquelles il conviendrait
des'attaquer
pour augmenter les chances deréussite. Celle-ci a été
assi.niléeà
des eugmentations deproduction
qui sont
écologiquementviables,
au relèvement des niveaux devie
desdifférentes
cetégories demigrante,
des populations hôteset
deséleveurs, et à
d'i.mportantseffets
de retonbéeà
uncott financier
supportablepar les
pays de I'OCP.Sur
la
base d'une Bussivaste
conception des expériences decolonisatlon
axéeeur les
sciencessociales,
ona
pu présenter dans lerrpport ftnal, à I'inÈention
dee 11 pays, desstretégies
de développemenÈ àfaible cott
considérées appropriées pour deuxraisons.
Premièrement,elles eont
suffisagurent générales pours'appliquer à
chaquepeys.
Deuxièmementrelles sont
suffisagment souples pour permettreà
chaque pays de lesnodifier selon
sapolitique et
sescaractéristiques
nationales.Ces
stratégies, ainsi
queles
conclusionset les
recogulandations deI'Etude sur I'installation
depopulations, ont été
examinées endétail
eu cours du séminaire
qui s'est
tenu du 25 au 27 septembre 1990 àOuagadougou, au Burkina
Faso.
Acette
occasion,les participants
ont denandéplus
deprécisions sur le type
decolonisation
recorurandépar
les coneultantset
de nouvelles obeenrationssur
uncertaln
nombre de questionscrltiquee telles qu'elles
sont présentées dansIe
compte rendu duséminaire.
En réponseà cette
denande,le
présent addendumvise
donc àfournir
desprécisions et à fontuler
de nouveflesobservations.
L'addendum complète donc, mais sans aucunementle
remplacer, 1'exposé du Résustéanalytique et
du Rapportfinal établis
dansIe
cadre deI'Etude
surI'installation
de populations.II.
Types decolonisation
appropriés Pourles
pays de 1'OCPLes auteurs de
I'Etude sur I'installation
de populations ontrejeté les principes d"installation
spontanée"et d'"installation
organisée
par 1'Etat"
cosulen'étant
pas appropriés aux pays de 1'OCP, en)
JPC 1 I / rNF /ooc
.3
Add . 1page 3
préconisanÈ
Ies
'modèlesassistés et
guidée"et 1'"lastallation
organiséepar I'EÈat
en combinaison avec uneinstallation
spontanée..Certes, la littérature sur f installaÈion
depopulations
est dominéepar 1'erpression 'installation
spontanée", EEiB onpeut
facilementnel interpréter celle-cl. Telle gu'elle
esÈutilisée
danaI'Etude
surI'instellatlon
depopulatione, elle
seréfère à I'LnstallEtion
Dotlvée par8et
auteursd'lndlvidus et
de ménager (eÈ, dana cerÈainacae, Ia fasrille élargie,
de8 Broupet de parentéet les
comunautés)décident
des'installer
dene utr nouveau csdre
sur leur propre lnltlatlvG (d'où le
tersre"sponÈenée').
Unetelle iastsllation
nefait
peasulte à
r.rnedécision
de1'Etrt.
oud'rutret
organleues (eÈu'est per
concéquenÈprs organlsée), Dlis résulte d'rulc eituatlon
éconoalque,aociale
oupolitJ.guc
pcuEltisfsisante telle
quela
perçol.venÈceur qui
décldent de sedéplacer. L'Etude
surI'installstion
de populatLons ne recomrnde paeI'l,nstellation
sponÈanéedans
les
zonestropicales et sous-tropicales (le type d'installation
leplus courant),
Parcequ'elle
tendà reproduire les
systèues économiques defaible productivité qui sont
écologiquement destrucÈeurset n'ont
guèred'effeÈs
de retombée.En revenche, I'EÈude
sur I'instalration
depopulatlons
aégalement
rejeté I'accent mis sur I'lnsÈrllstion
organJ,séepar I'Etat
enraison
dutsua
de réusaiÈe relativenenÈfeible
deeproJets d'insÈsllstion
organiséellés à I'agriculture pluviale et lrrlguée, à travers Ie
monde et dansles
paye de I'OCP,et aussi à
cause dee coûÈefinancLers
Èrès éIevés,qu'ils soient calculés
enfonction
des oénages insÈa11é8 ou d'hectares aménagée. Mêmervant
que ntaugpente 1g denanded'aide
eu développeqent émenantd'autreg lourceg, à la sulte
del'évolut.ion
récente dela situation politlque
en Europe del'Est et
entRss, les ballleurs de
fonds sedétournelent déJà de
proJetg d'lnstrllrtlon
depopulatlone
organlsée parI'Etat, tant à
cause dela rentabilité
économlquequi éteiÈ
cànsidéréâ rtopfaible gu'à
caused'autree priorités.
L'IDA estfurC que1'éventualité
d'unetelle aide
continue Àdiainuer.
L'installation
spontanée nonassistée (par I'Etat) et I'instarlation
organiséepar I'Etat ont
éÈérejetées à l.occasion
deI'Etude sur l'lnstarlaÈion
de populatlons entant
que stratégJ.es dedéveloppeoentr
uais I'IDA a
conclu quedeur.utres types
deàolonisation offreienÈ
deapotentialités
considérables non seulenànt dupoint
de vue del'rnénagenent des bassins
fluvieu:
de I'OCP,uis
auaal duiait
del'effet
de
dlffusion
Àd,autres
zonesrurales (y coupris les
zones de provenance deeimrigrants)
eÈaur centres urbiins. Il s'agiÈ d'une instailation assistée par I'EtaÈ qul
orienÈef installation
spontanée en courset.
danscertains cas, I'aseocie à I'installation
organiséepar I'EÈat.
Au
séoinaire
de septembre 1990sur I'installetion
depopulations, il y a
eu uncertain
nsrentendusur le nature
decette
recourandaÈion guecerttins
représentant,s(favorables à un rôIe actif
deI'Etat) ont
considéré Èrop"passive".
Ce nalentenduest à déplorer
dans Ia Besure oùles
recosrnandations deI'IDA
supposent unrôle actif
deI'Etat
quelle
quesoit ra stratégie
decolonisation adoptée.
Au cours dela
réunion,
ona
enPtrtie corrigé Ie
nelenÈendu ensubstituant
I'expressionJPCl1/rNT ltOC.3 Add. 1
page 4
"installation
spontanéeorientée par I'Etet" à I'expression ninstallation
spontanée
assistée par I'Etat".
Mais mêmecette
expressionpeut
donnerf
i-urpression d'une galrure destratégies
de1'Etat
en mâtièred'installation
de populations
plus restrictive
que ne 1'envisageI'IDA.
Pour
préciser I'intention
deI'IDA,
on présentera brièvementtrois
typesd'installation
mettantI'accent sur f installation
spontanéeorientée. Certes, 1'éguilibre entre lee
typesvariera
Euivantles
pays enfonction
dessituations
netLonales,et devralt varier
aueein
des pays aufjl
du temps, utaistous les
types metÈent enjeu
uneinterwention active
deI'EtaÈ
dansIe
domaine deIa planificaÈion et
deI'erécution.
Le premier tyPe
Porte sur
une approche"tranes d'accueil"
quivise à fournir
desservices et 1'lnfrastructure
fondéssur
des études pédologlqueset
hydrologiques eppropriéeset
des études eocio-économiques de]a
populationhôte.
Le mieuxserait
que cetype d'intenrention soit
"proactive", c'eet-à-dire qu'elle
serveà collaborer
avec des irmigrants spontanéBet à les oricnter vers
des zonesà potentiel
élevé parl,i.urplantation
déIibérée de rouÈeeet
depoints
d'eauet lE Prestetion
de eervicee eociauret
écononiquea.Etent
donnéla
prédominance nunérique d'i-umigrants spontanés dane chaque pays de I'OCP, ce tyPed'installation mérite
queI'Etat
interwienne detoute
urgence.Le deurièBe
type d'install8tion prévoit d'associer
dèsIe
départ un noyaud'i-migrants
organiséspar I'Etat et
un groupeplus
vasteincorporant la
populationhôte,
desimigrants
spontenésorientés
parI'Etat et
deséleveurs.
Cetype
présente uncertain
nombre decarectéristiques attrayantes.
Par exemple, en prévoyantI'installation d'un
noyau de ménages organiséepar I'Etat, celui-ci a la possibllité
decréer
ou de développer des mgrchéset
des centres de senrices/régionaux pouvantdesservir
non seulementles imigrants
organiséspar I'Etat
maisaussi Ia population
des zonesavoisinantes. Etsnt
donné quef installation
organisée
par I'Etat
permet uneintervention plus
poussée decelui-ci,
untel petit
grouped'imigrants
organisésperuet aussi d'adopter
des systèmesde production
plus viablesr
eu€I'on
peutpar la suite
étendreà
Iapopulation
avoisinante .Certes, il est plus cotteur d'associer f installation
organiséepar I'Etat et f installation orientée par I'Etat
que de compter entièrementsur
cedernier type
decolonisation,
maisI'IDA
pense que despossibilités
d'unetelIe
combinaisonexistent
dans chacun des 11 pays de I'OCP, nonseulement dans
Ie
cadre deprojets
autonones mais entant
que moyend'augmenter
les
eventagesd'autres intenrentions
deI'Etat
eny
incorPorant une composenteinstallation
depopulations.
un exempleévident est offert par Ia
construcÈion de barrages dans des zones Àdensité
de populationrelativement faible,
lorsquele
noyaud'irurigrants dont I'installation
estorganisée
par I'Etat est constitué
des personnesqui doivent
seréinstaller
en dehors du bassin du
résenroir.
L'annere indique cotrrnent onpourrait associer ce type d'installation à le construction
(encours)
du barrage de Bagré au BurkinaFaso.
Parmid'autres
tyPes deprojets qui
pourraient combiner imorigrants organiséspar 1'Etat et d'autres catégories
de ménages(y
compris desirurigrants
sPontanéset orientés),
on Peutciter
JPC11/rM/OOC.3 Add .1
page 5
a
I'anénagenent de résenres
forestières et
de parcs naÈionauret 1'Lntégration
deprojets d'irrigation mettant
enjeu
des i-unigrants organiséepar 1'Etat
dane une zoneplus vaste d'agriculture pluviale.
Le
troleièDe type
de peupleoenÈ con8l8teà lntégrer
leepopulatlons hôtea, les J.ulgrants
spoaÈanéeet lee
éleveurs dausles
zonesd'installatl.on actuelle
orgaaLséepar I'EtaÈ.
LavLelte sur Ie Èerraln le
deuxième Jour du eéminaire
à
Rapadeor GtI
Ll.noghluvl.salt I
montrer tu:r partLcipanÈs usre aLtuatlon danelequelle I'Autorlté
pourI'uénagement
desvtlléee
deeVolte
(AW) avalÈ asaez de eoupleese pour cês8er de mettre 1'eccenÈeur f inatallatioo
organisée Àcott
élevé auprofit
d'unestrEtégie facilitanÈ I'intégraÈlon
deulgranta
organisés, des populatLons hôÈea, desuigrante
rpontanés eÈ des éleveurs dans un sysÈèBe unique fondésur
dee essocLaÈlon8 co@rürautaireepour Ia
geetlonet Ie
zonage desterres.
Les auÈeurs de
I'Etude sur 1'lnstallat,ion
de populationsappuient les
conclusionsd'autree
étudea menéeeailleurs
dansIa
zoneÈropicale et
BouB-tropicale eelonlesquelles
cestrois
Èypes de peuplement peuvent, Eoyennent un enviroruremenÈ depolltique
généralecorrecte, offrir
dee
possibillÈés
de développenentapprécleblee.
Ceapossibilités
peuventse Besurer
par
I'augmenÈaÈion deacultures et Ia
production ani.uale;1'élaboratl.on
de ByBtèBe8 de productlon végéÈaIe,aninele et forestière
écologlqueBenÈ
viablee; et
deplus
grandeeffete
dediffusion à
d'autres zonesrurales (y couprle les
zonesd'origlne
desuigrants) et aur
centres urbalaa.III.
Lechok
des zoner de peuplementDene
le
cinquième recomundatlon du Réeunéanalytlgue, I'IDA
asoullgné
que'les atratégies
gouvenrenentales...
devraienÈviser
les régionsooina lsolées
quelee
oigranÈspréfèrent
que desrégions
écartéesqul ont difficlleuent
accèsaur
narchéeet aur senrices.
Une exceptionpeut etre faite
pourlee
réglone Lsoléeequl ont
dee ressources spéciales (eau ouforêÈs, plE
ereurple)gu'll faut protéger
ouqui setrent
de pôlepour d'autres
programee de développement (co@ela
consÈruction d'un barrage)". Cette
recomsndatlon se fondesur
uncertain
nombre deconsidérations.
PrcnièrenenÈ,les nlgrants
spontanés(qui sont de loin ler plus
nombreur)préfèrent
neÈtementlee
régionsuoine isolées.
DeurièmenenÈ,
las
peupleuenÈ8lee plur réuscls, coule le
montrent les études de cae auBurkinr
Faso, auMell ct
aulogo (ainsi qu'ailleurs
dansIes
zonestropicales et
sous-tropicales), sont
ceurqui sont
réa1isés auvoisinage imédlat
descapitales telles
que Ouagadougouet
Baglako ou degrandes
villes régionales.
lrol.eièoement,les cotts financiers
augmententsensiblement
à
mesure qu'auglrenteI'isolement d'une
région.Cosme
I'indique I'exception
dela
recosmandation,I'IDA
neproposait
pas d'anénager uniquementles
zones moinsisolées.
En revanche,I'Etude sur I'installation
de populationsaurait
dûmettre
davantageI'accent sur les conditions
danslesquelles
des zonesplus
isoléespourraienÈ
être retenues.
Par eremple,Ie rythne
de peuplement spontané danscertains
paysest tel
queles
zones moinsisolées
serenpliseent
JPCIl/rNT |OOC.3 Add.1 page 6
rapidement, de
sorte
queI'Etat
doiÈchoisir (sur la
base d'études appropriées)et
développerd'autres
zonesappropriées.
Deplus,
étant donnéf intensification
deIa
pressionqui s'ererce sur les
populations past,orales,il faudrait
envisager de réserrreret
d'arnénagerà I'intention
des éleveurs des régions
à faible densité
de populaÈion-
régions pouvantêtre
assezisolées.
Vules cotts financiers, et
cosule on trouvedifficilenent
desbailleurs
de fonds disposésà
engager descrédits
pendantles
longues périodes généralement nécessalresà
I'anénagement,il faudrait choisir
ces régions avecsoin et
enlimiter
sÈrictementle
nombre.Iv.
Lerôle
deI'l.rrlgation
danslee etratégles
de peuplementDivere
partlcipants
au séml.naireont
estimé queI'IDA ne s'était
pas
rssez lntéressé
aurôle
de1'lrrigatlon
dansles etratégies
depeuplement. Certes, cette crLtique s'appllque
enparÈiculier
àf irrigation à petite échelle,
ErqisIa réussite à long
terme desprojets
dece
type n'est
guèremeilleure
guecelle
desprojets
à moyenneet
grandeéchelle.
Au cours des années 70et Ia
premièremoitié
des ennées80,
par eremple, one
saluéles petits
péri.uètresvillageois irrlgués Ie long
de Iarive
gauche dufleuve
Sénégal co@e éBant uneréussite à
grandeéchelle
enraieon
dee rendemenÈ8plus
élevéeà I'hectare et
des co0ts d'anénagement et de fonctlonnenenÈ moing élevés gue ceur des prograsulesd'Etat.
Des études récentesfont
cependantdouter
sérieusement dela viabillté
detels petits projete d'J.rrigatlon villageoise.
Come Niassele
eouligne dansIe
nunérode
printenps
1990 du Developnent Anthropology Network deI'IDA,
bon nombrede cee
projets ne
sontplus
opérationnels au Sénégal; enfait,
detels projets ont été qualifiés d"irrlgation ltinérante'à
cause dela
tendancedes
villageois
Àpréférer
de nouveaurprojets
aprèsavoir utilisé
les enciens pendant quelques années.D'une
nanière
générale enAfrique, Ies petits agriculteurs
auniveau de
Ia
coslurunauté ou du ménageont
tendanceà incorporer
guandils
Ie peuventI'irrigation
entant
gue composante dansleur
système de production-
composanteà laquelle
ona
cependant tendanceà
accorder moinsd'importance en
faveur
deI'agriculture pluviale
dansles
zones de plusfortes plules,
ou dansles
zones semi-arides pendantles
années de plusfortee pluies. Certes, il exiete
des exceptions,et I'erpérimentation devrait
sepoursuivre, nais
1'IDA recossrande ceÈte approcheplutôt
quecelle qul vlsersit à llmiter les activités
des ménagesà
une seule parcelleirriguée.
Dece fait, il faudrait mettre I'eccent sur I'irrigation
àfaible co0t, y
comprisles jardins
potagers(qui revêtent surtout
def intérêt
pourles
fesmes considéréesindividuellement
ou consre groupe),I'irrigation
de bas-fonds, de maraiset
de décrue.V.
Régi-mefoncier
Etant
donné queIa terre appartient à I'Etat
dansla plupart
despays de 1'0CP
(à I'exception notable
du Ghana)et étant
donnéles limites
des systèmes
fonciers
coutugriers (dupoint
de vue du mangue de sécurité pourles
migrantset
deI'influence
queles
personneshaut
placées ont Èendanceà
exercersur les
gardiens desterres),
ona
exprimé au séminaire consacréà
I'EÈudesur f installation
de populations quelquesJPCll/rNT/nOC.3 Add. 1
page 7
préoccupations
à
1'égard deIa
recogrnandation del'IDA
(nr.rnéro10)
selonlaquelle 'Les
coutuueefoncières devraient serrrir
depoint
de départ pour garanÈirles drol.te
d'occupetion des populrÈion8d'accueil,
deg migrantset
deséleveurs
danalee
zonesOCP'.
CetÈerecouundation
découle deséchangea de rnrer
eur le régioe foncier ru
ChapltreVI
du Rapportfinel.
Etrnt
doruré queler
mlgreatset le! éleveurr dolvent vLvre
evec lespopuletlonl hôtcr qul réclaacnt de!
droLÈacoutualer8 8ur le
beee deresEources
localea, y
coEprlele terre,
cÈles
ebur découlant deI'rppartcnance
deIa
terEeà I'Etet, I'rDA cstloe
gu'onn,a
pa8d'autre choh
qucd'utLlLaer
dec coutuuesfonclèrês
co@epoint
dedépart. L'idée
depolnt
dedépart revêt Lci toute
sonlnportance. A l'ingtar
d'autreglnatitutloae d'Afrique, lee
régiaeefoaclerc
subleeent des'changements dont on ne Ee8urc pee bJ.cale portée.
Néanmolns, 11eet dlfflctle
de comprendre coE@ent onPourralt
ne Pa8 entenir
compÈe. Cee réglneefonciers
devraient doacreprésenter
unpolnt
de déparÈ,Eri8 le
mlerrr seraiÈd'en confier à la
longuele cootrôIc à
des comités degeetlon
decterres co[runruteires
légalemeat nendetée
qui
sesont
révélée prometteurs au Burklna Faso.vr. L'incidence
dela diversification
du syetème deproduction
des aénageeaur le productivité
agricoleUae laporÈante recomandatlon de
I'IDA
(nunéro8
daneIe
Résugléanarytlque) r trelt I le
néceceité dedl.verslfler rer ryrtèaer
deproductJ'oa
ru
nl.veeu_des ménagceat
des comuaeuÈée.cârtaine prrticipants ont creint
gu'unetelle dlversificstion n'affecte le
productLonagricole.
Leure
lnqulétude! tont
fondéeaet
tradul.sentla nécessité
depoursuivre la recherche.
En revanche, seloncertaiae lndicee,
'unediversité
croisBenÈedc lourccr dc
revcnu,ÿ coaprls les actl,vltés hors erplolÈatl,on,
conÈrlbue eu développenent dGlyrtèDcr
deculture durabres'
(Rapportflnal, p.
71).WI. Intégration
dea éleveureLea
participants
au séminaireont
eu desavie
diverBenÈs sur1'lntégratlon
des éleveurs densles
zones depeuplement.
Evo{uant desconflits, certalnt ont
souhaitéles naintenir à l'écarÈ
desvillages;
d'autres -
relevanÈ_Iee avantagesgui pourraient
découlerd'un
rapportsyabiotique entre
éleveurset vlllageois - ont
Bouhsitéles intégiàr
par des mécenLsmecters
quele
développement de zonesrgropastorales
etpastorales. L'IDA
estLue que 1'évoluÈionrapide
dela sltuation
deséleveurs e8t
Gnfaveur
dela
dcurièmeoption. I1 faut
surÈoutrelever le désir
desélcveurs d'être intégrés
danelcc
zones de peuplementet celui
des exploLÈeuta
lyrnt aieu: réusei
devoir
seréalisei,rne telle
latégration. Il convient eussi
de noÈerla
tendance chez rlneproportlon
croLasanted'éleveurg à
rechercher une formeplus
eédentaire de1'agropeetorallsme
-
enplrÈle à la eultc d'une contractlon sensible
desanciennes zoneB de transhuaance
tant
ausein
des pays quepar-delà
lesfrontières. ces
t,endancesréduisent la différenciatlon entr" agriculteurs et éleveur8.
Enfait' !u
cours d'unevlsite à
Bagré aprèsle
sèminaire,certains
dese-ploiÈants pratiquant 1'agriculture la pius intensive étaient
desPoulbé.
Anciens g3gnsturrnrnts, non eeulenentlle s'étaient installés
depuis quelquee années danela région
de Bagré,mlis Lls avaient
aussiJPc r 1/ rNT /ooc
.3
Add . 1page 8
cosurencé
à pratiquer individuellement et
encollectivité
des cultures fourragères pourleur bétail.
VIII.
CoE:Eentréaliser
auxfins
d'anénagement desterres et
dedéveloppement deB
structures institutionnelles locales gui soient viables
àlong
teraeTout en appuyent des
initiatives locales visant à décentraliser Ia prise
des décisions eÈla
gesÈion, de nombreurparticipants
se sontlnterrogés sur les possl.bilités
decréer
deestructures lnstitutionnelles localee qui soient viables à long
terme, notamlentloregu'11 n'existe
pasd'institutions
comunautaires appropriéeo oulorsqu'eIles ne
sont pas suffisamenÈ développées pour appuyer de nouvellesfonctions.
L'IDA partagecette préoccupation.
Ontrouve
enAfrique
de nombreur casd'l.netitutions localee
prometteusesdéjà
constituées ou envoie
de1'être;
neis elles
sont presquetoutes trop
récenÈes pour qu'on puisse en évaluerIe viabillté.
Le problème deIa viabilité institutionnelle
se pose avecd'autant plus d'acuité
queles
populations des cotrElunautés sontrclatlvement
homogènes ouégalitaires, strstifiées
ou ethniquenenthétérogènes.
Enfait,
dansles milieux
de développement, ons'est trop
peuintéreseé à la
guestion dela viabilité
desinstitutions locales
(ouà
cegue
les pertl.clpants
au séminaireont quallfié
degestlon
de ressourceseociales) par opposltion à la viabillté
écologiqueet
économique des eystèmes deproductlon.
Onsalt
qu'11faut
du temps pour constiÈuer desinstitutions locales viables,
du tempsqui
se Besure en annéesplutôt
qu'enmois. C'est ainsi
que dansla
moyennevallée
du Zanbèze, en Zanbie, uneorganisation
non gouvernemenÈa1e forÈement motivée a misplusieurs
années àpromouvoir
I'apparition, entre
des comunautésvillageoises et égalitaires, d'instiÈutions
de serrrices éeonomiqueset
sociauxlocales, gui
pourraient êÈre ou ne pasêtre viables à la longue.
DansIe
cas de cequi
estprobablement considéré cosrgle
I'association
de pâturagela plus réussie
duLesotho,
il a falIu plus d'un
anà la
cosnunautélocale
pour en adopterla constltution.
Certains
participants
onÈestiné
qu'11pourrait exister
unschéns
directeur sur la
nanière de procéder, rnsis untel
schéman'existe pas.
En atÈendentd'effectuer
des étudesplus
pousséessur les initiatives
en vue de
créer
desinstitutions locales viables, il
neserait
pas indiquéd'aller plus loin
enétablissant les
associations degestion
desterres vlllageoises décrites
aux pages L23-L24 du Rapportfinal.
Pour cequi
est dela
recherche,Ll faudrait
accorderIa priorité à
I'exasren desefforts plus
prometteurs actuellement en cours tendantà créer
desinstitutions viables
au niveaulocal.
Parmiles
exemples, on peutciter
lesassociations
villageoises
auMali, les
ConiÈés degestion
desterroirs
auBurklna Faeo,
lee
Associations de pâÈurage au Lesotho, l'aménagement dela
faune au niveau dudistrict,
dusous-district et
duvillage
au Zirnbabwe, et desorganisations
decrédit et divers
types de coopératives devillage
(paroppositlon
aux coopérativesd'Etat) à travers I'Afrique.
(
I
JPC11/rNF /»OC.3 Add.l page 9
ANI{EXE
INSIALI.ATION ORGAI{ISEE DE POPIIIÀÎIONS REALISEE CONJOINIEI"IENT AVEC DES
PRoJETS NAÎIONAIIX EN TAI|T QI,E MECANISME PERMETTAI{Î DE FoITRNIR DES SYSTEMES
DE PRODUCÎION VIABLES
EÎ
DES SERVICES, NOTAI,IMENI DE VI'LGARISATION, AINSI QT'E DES }IARCHESEÎ
CENTRES REGIONATIX/DE SERVICES A T'N PLUS GRAND NOMBRED'AUTOCHIONES, DE IIIIGRÂNTS SPONTAI{ES ET D'ELEVELTRS
:
LE BARMGE DE BAcRE AUBT'RKINA PASO
Le
constructlon
de barrageset d'autres projets
nationauxoffre
une bonne occasion
d'associer
un peuplemenÈorganisér
comprenant unpetit
grouPe de urénages
et
de corutunautés,à
I'aménagement duterritoire
euprofit
d'une popuration prusvaste
formée deIa population d'accueil,
demigrants
spontanéset d'éleveurs,
mais nous ne connaissons pas dans les pays de 1'OCP de cas oùcette possibilité I été exploitée. Cette
lacunetient peut-etre
enpartie
aufait
queIon a
tendanceà pranifier et
àexécuter de
tels Projets
pour unbut
de grande envergurebien précis,
par eremple,Ia
productiond'hydroélectricité
ou 1'aménagementd'un
parcnationsl
oud'une forêt classée.
Uneautre raison
peut.tenir
au caractèrenatlonal
detels projetsr
euê conçoiventet
exécutentles
ministères cenÈrau:r oulee
société8d'Etat,
Bans guèrey
aesocierles
responsables régionaux ou dedistrict et
encoreooins les populations locales.
lout
enn'étant
pas un casidéal,
dansla
mesure oùla
construction
du barragea déjà
cosurencé, Bagré, auBurkina, illustre
lespossibilités qu'offre
untel projet
pourle
développementd'une
zoneauParavtnt
isolée par la planification
systénatique desactivités
depeuplement
associant installation
organiséepar I'Etat et installation
sponÈanée guidée
par I'Etat.
Ce casest utilisé
coulne exemple parce qu'une équipe deI'IDA a visité cette région à la suite
du séminaire de septembre.A I'instar d'autres projets
debarrage,
1aréalisation
de Bagrénécessitera Ia réinstallation
de centaines de ménages,y
comprisla population villageoise d'accueil et les
éleveurs Foulbé récernmenrsédentarisés. Leur installation offre
1'occasiond'utiliser
un noyau demigrants organisés comme mécanisme de
prestation
deservices à
unepopulation
prusveste
dans une zone euparavantisolée.
un avantagesupplémentaire
réside
dansle fait
queIe réservoir
de Bagréservira
aussià
desfins d'irrigation.
La réinstallation
duréservoir et le projet d'irrigation
constitueront
deur sources de ménages de migrents organiséespar 1'Etat.
Ils pourront aussi offrir I'occasion
defournir
desservices et
dessystèDes de production
plus viables
au Bouvenent de peuplement deIa
zoneaccéléré
par le barrage, à la
populationhôte et
aux agropasteurs Foulbé récemtentsédentarisés, ainsi gu'à
un nombreindéterniné
d'éleveurstranshuslants.
Onpourrait utiliser le village ouvrier
comme noyau d'uncentre
cosurercialqui pourraj.t aussi fournir
desservices
devulgarisation et
desintrants à Ia population
des zonesavoisinantes. L'adoption
desystèmes de production
plus intensive, et
économiquementet
écologiquementviabres par
des migrants organisésplus faciles
Àcontrôrer, offre
IaI
JPC1l/rNT lOOC.3 Add.1 page 10
Annexe
possibilité d'étendre
detels
srrstèae8aur
populationsvoieines.
Enélargissant le
ProcesBuB deplaaiflcation,
onpeut
ausei développer desaesocLctlono corûunautaireo de
gestlou
dee Èerreoet
découperIl région
deBagré en zones pour
lee différeat8
Èrperd'utllisatlon
desterrea et
deI'GAu, y coupria I'utlIleatlon
dupotGatlel
duréaenroir
pourla
pêche,I'agricurture
dc décruect le plturrgc
peadantla
périoded'étiage
eaeeiaon sèche.
Le préparrtl.on
néccserire I Ie rérllcetlon
de cccpocslbigtés a'a pla
GncorG comeacéà Brgré;
denêac, ler rcrponrablcr et lar
réeident,sloceur n'ont par été trtocléa rrr- trlvlu-
prépertÈolresréellsés à
cejour.
Feute
d'uae telle préperetloa,
uorl reulenentd'inportanter po8libilitei
dedéveloppeoent 8e
perdront,
meiseusrl le probabillté
deconflltg
e'l'steneiflen
enralson
de1'rrrlvée
ca Eas8e denlgrants
Bpontaaée eÈd'une
réducÈionsenclblc, lorrque re
réeenroLr eerenprlra,
àee chempsriverains erploités par la population hôte,
du nombre deehabltationi et
de1'éÈenduc dea
terreg
dca rgropasÈeurs Foulbé,et
des zoaes de pâturageutilisées par lea
éIeveuratranshunants.
Unprojet
de peupleuentt
aagrerepréeenterait
un Eoyenefflcrce
delLaiter les
riequea deconflit et
àeréelleer lea porelbIllÈé! gu'offrenÈ rur
pays de 1'ocplee projete
deconstruction
deberrrgc (poreiblll.Èéa
rarementerploitées).
a
,