,r'
Onchocerciasis Control Programme in \Yest Africa
Programme de Lutte contre I'Onchocercose en Afrique de I'Ouest JOINT PROGRAMME COMMITTEE
Office of the Chairman
COMITE CONJOINT DU PROGRAMME Quatorzième session
Luxemboure. 7-10 décembre 1993
COMITE CONJOINT DU PROGRAMME Bureau du Président
JPCr4I[NF/DOC.l ORIGINAL : ANGLAIS Septembre 1993
JPC . CCP
I
VUE D'ENSEMBLE DU
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST
(ocP)
?
WE
D'ENSEMBLEDU
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST
(ocP)
Ce document d'information sera actualisé en fonction de l'évolution du Programme
Mai 1993
I
Des copies peuvent être obtenues en s'adressant à:
Programme de Lutte contre l'Onchocercr)s€
01 B.P. 549 Ouagadougou
Burkina Faso
ou
Bureau de Laison de I'OCP Siège de I'OMS
Avenue Appia
1211 Genève 27 Suisse
A.
1.
2.
5.
B.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
C.
UNE VUE D'ENSEMBLE DU
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST (OCP)
Table des matières
ONCHOCERCOSE
: IA MALADIE, SA
TRANSMISSIONET IA
LUTTECONTRE CETTE AFFECTON 1
[-a maladie et son importance [æ vecteur et la transmission [^a lutte
LE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L,ONCHOCERCOSE : HISTORIQUE' ORGANISATION, FONCTONNEMENT ET COUT
Comment le Programme a-t-il vu le jour ?
Oui a bénéficié des opérations de I'OCP et quelles sont
les caractéristiques opérationnelles de l'aire du Programme? . - . Comment le Programme est-t-il structuré et géré ?
Comment le Programme est-t-il financé et quel a été son corit jusqu'ici?
Ouel est l'objectif du Programme ?
Comment fonctionne le Programme ?
EVENEMENTS DECISIFS SUR
LEPIANIFICATION
DU
PROGRAMMEPLAN
OPERATIONNEL ET.9
1 1
2
)
2 J 4 5 5 6
10.
11.
12.
Réinvasion Résistance
Planification et programmation à long terme et à moyen terme
D.
ACQUISDU
PROGRAMME..9 .10 .10
.
11i1
11 11 12
t2
13 13 14 14 13.
14.
15.
16.
t7.
18.
19.
20.
Sur le plan entomologique Sur le plan épidémiologique
Concernant la distribution de l'ivermectine Concernant la dévolution
Concernant la modélisation Concernant la recherche Concernant la formation
Concernant le développement socio-économique
E.
QU'EN EST-ILDU
FUTUR ?F.
FERMETURE PROGRESSIVEDU
PROGRAMME 14-tl-
Annexe 1 :
Annexe 2 :
Annexe 3 : Annexe 4 :
Annexe 5 : Annexe 6 : Annexe 7 : Annexe 8 : Annexe 9 :
Qcle
de développement d'Onchocerca volvulusAire du Programme et phases des opérations larvicides Structure de I'OCP
Organigramme de I'OCP Liste des donateurs de I'OCP
Coût des opérations et part proportionnelle des activités principales Répartition des postes par unités
Mùimum
de riüères p-ourart être incluses dans les traitements larvicides Répartition des coûts éstimatifs de la quatrième phase financière (1992-1997)A
-1 -
ONCHOCERCOSE
: I-A MAI-ADIE, SA
TRANSMISSIONET
T.A. LUTTE CONTRE CETTE AFFECTION1. [a
maladie et son importance1.1.
L'onchocercose (ou "cécité des rivière") est causée par un ver parasite (filiforme), Onchocerca volvulus, dont la femelle adulte (macrofilaire), d'une longueur de 4045 crL seloge dans des nodules sous
la
peau de l'homme ou dans la partie profonde des tissus dermiques. I-à, durant 1Là
12 ans, elle produit des millions d'embryons microscopiques (microfilaires) dont la durée de vie est d'environ deux ans. I-es microfilaires provoquent des éruptions accompagnées de démangeaisons üolentes, le plissement, l'épaississement et la dépigmentation de la peau, une lymphadenite qui est la cause des aines pendantes et un éléphantiasis des organes génitaux. Eventuellement, on note des lésions oculaires graves conduisant à la cécité, un certain amaigrissement et un état de débilité généralisée.1.2.
On rencontrela
maladiele
long des rivières, en zone tropicale, en Afrique, au Moyen-Orient (Yémen) et en Amérique latine. Dans l'ensemble, on estimait en 1986 que 85,5 millions de personnes étaient exposées au risque de l'onchocercose, qu'environ L7,7millions de personnes étaient infectées et que 340 000 personnes étaient aveugles des suite de l'onchocercose.
1.3. Bien que
l'onchocercosene
provoque pasla mort,
ses conséquencessur
la communauté sont dévastateurs. I-es terres fertiles sont désertées et les üllages situés le long des riüères sont abandonnés.Il
en est de même de la peur de contracter Ia maladie comme de la crainte des personnes qui n'ont pas perdu la vue, d'avoir à assumer la lourde charge de venir en aide at»( personnes devenues aveugles.2.
Le vecteur et la transmission2.1.
I-es vecteurs de l'onchocercose en Afrique de l'ouest, sont les simulies du complexe Simulium damnosum. I-es femelles de la simulie pondent leurs oeufs (enüron 300 par lot) sur la surface ou sous l'eau dans les rivières à courant rapide. I-es oeufs éclosent après 36 à 48 heures et le stade larvaire dure de cinq à dix jours suivi de la nymphose. Les adultes émergent deux à quatre jours plus tard. I-es femelles s'accouplent une seule fois dans leur vie, immédiatement après avoir quitté Ia rivière. I-a durée de vie d'une simulie est évaluée en moyenne à trois à quatre semaines durant lesquelles elle peut voler sur des centaines de kilomètres.2.L. [a
simulie femelle ingère des microfilaires (usqu'à 400) lorsqu'elle pique des personnes infectées et transmet les larves infectantesI3
(seules trois ou quatre survivent) à d'autres personnes durant un repzts de sang ultérieur (nécessaire à la maturation de sesoeufs à pondre trois à quatre jours plus tard). I-es larves se développent chez l'hôte humain
en vers adultes mâles et femelles (macrofilaires), achevant ainsi le cycle de développement du parasite (pour une présentation graphique voir. l'annexe 1). L-a période d'incubation clinique
(le
ièmps"ntrè
l'infectionË*àitt et
le développement des symptômes) est del'ordredelà3ans.
3.
[-a lutte3.1.
Læ rôle de la chimiothérapie dans la lutte centre l'onchocercosel a été plulôt limité jusque vers la fin des années 198ô (pour le rôle de f ivermectine à 6 mg (MectizanR Merck) voir la section 15 ci-après)).tâ
dièïnylcarUamazine (DEC) est un microfilaricide (qui tue les microfilaires) et dôit donc être Oo'nnee à plusieurs reprises tant que le malade abritera des vers femelles fertiles. I-a DEC prouoqrr" des réaciions générales graves.et
parfois àung.r"rres (Mazzotti) etp.rt
uggt"uer ou précipiter des lésions oculaires existantes ou nouvelles. [.a suramirr, unrnu.tolituticide (qùitui l.
ver adulte) qu'it faut donner une fois par semaine jusqu'à deux mois, est d'une utilisation restreinte car elle peut occasionner des réactions indésirables graves telles que le choc anaphylactique, et des complications rénales' hépatiques et gastro-iritestinales. Aùcun de ces deux médicaments ne peut donc être utiliséa
granàe ech-ette.tæur
utilisationest limitée au
traitementde
cas individuels sous supervision médicale stricte.3.2.
En conséquence, tous les efforts de lutte contre la transmission ont été ar(és sur la suppression du vècteur par des traitements larvicides contre les larves simulidiennes dans leuis gîtes. Bienqr.
quélqres progralnmes de lutte dans des petits.foyers isolés aient eu un certain succès, de tels efforts avaient en grande partie échoué jusqulau moment où le Programme de Lutte contre l'Onchocer.oré"n
Rfrique de l'Ouest (OCP) a introduit des traiiements larvicides à grande échelle par hélicoptères et par aüons'1
LE PROGRAMME DE
LUTIE
CONTRE L'ONCHOCERCOSE : HISTORIQUE' ORGANISATON, FONCTIONNEMENT ET COUTSComment le Programme a-t-il vu le
jour
?L,enlèvement des nodules onchocerquiens pour lutter contre la maladie est pratique en Amérique latine mais pas en Afrique.
B.
4
4.1.
Au cours des années 1960, I'onchocercosea
été de plus en plus perçue en Afrique de l,Ouest non seulement comme un problème majeur de ianté pub-liqu9 mais également comme un sérieux obstacle au dévelôppement ,oôio-é.onomiquè.En
1968, une réunion iectrnique mixteU§ÀO'/OCCGE3/dMS .rrt
les possibilités pratiquesde lutte
contre2 Agency for International Development of the united states of America
1
l'onchocercose tenue à Tunis, en Tunisie, a abouti à la conclusion qu'un programme de
lutte à grande échelle contre les Simulies üsant à réduire la prévalence et I'intensité de l'onchoôercose parmi les populations vivant dans la zone de savane de l'Afrique de I'Ouest était faisable.
4.2.
I-es conclusions de la réunion de Tunis ont amené sept pays de l'Afrique de l'Ouestr à demander à des agences inter-gouvernementales et bilatérales (comprenant le PNUD, la FAO, I'OMS, la BIRD, le FED2 et I'USAID) de contribuer à l'élaboration d'une stratégie pour un Programme de Lutte contre I'Onchocercose dans la Région du Bassin de la Volta (devenuen
1986le
Programme de Lutte contre l'Onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP)). Par la suite, une Mission d'Assistance Préparatoire aux Gouvernements des (sept) Pays Participants (Mission APG), financée par le PNUD, soumettait une proposition en octobre t973à
une réunion des Pays Participantsqui
donnèrentleur
accord pour la créationd'un
Prograrlme d'une duréede 20
ans.Au
débutde
1974les
donateurs s'engagèrent à financer Ia phase initiale des opérations de I'OCP. L'OMS était désignée comme agence d'exécution.5
opérationnelles de I'aire du Programme ?
5.1.
I-es limites de l'aire du Programme tracées par Ia Mission APG ont été déterminées sur la base dela
présence de la forme cécitante ("savanicole") de l'onchocercose et ne comprenaient pas lès zones où la forme la moins grave ("forestière") sévissait. L'aire initiale s'étendait sur 650 000 km2 au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'ivoire, au Ghana, au Mali, au Niger et au Togo (début de la lutte antivectorielle : Phase géographiqueI
en féwier1975, Phase
II
enjanüer
1976,et PhaseIII
(Est et Ouest) en mars 1977 - voir la carte en annexe 2a).5.2.
Une extension de l'aire (110 000 km2) vers le sud de la Côte d'Ivoire (PhaseIV)
aeu lieu
en
t978179, portant ainsi à 764 000 km2 l'aire initiale du Programme avec unepopulation évaluée à plus de 10 millions de personnes protégées par les opérations de
I'OCP.
Au
moinsun million
de ces personnes étaient infectéespar
l'onchocercose, y compris 100 000 cas de lésions oculaires graves dont 35 000 aveugles des suites de la maladie. Au total, 18 000 km de rivière étaient sous traitement antivectorielle (surveillance entomologique et traitements larvicides (voir le paragraphe 9.1. ci-après)).Organisation de Coordination et de Coopération pour la Lutte contre les Grandes Endemies
Bénin (ex-Dahomey), Burkina Faso (ex-Haute Volta), Côte d'Ivoire, Ghana' Mali, Niger et Togo
3
) Fonds europeen de developpement
-4-
5.3.
Avecla
décision prise en 1985 d'étendre les opérations de I'OCP vers les zones d'extension sudet o,r"ri
(ajoutant ainsià la
tiste des Pays Participants Ia Guinée, la Guinée-Bissau, le Sénégalèilu
Si.rru l-eone-voir Ie paragraphe 12.1 ci-après), I'aire totale est passéeà
1,235 000-km2, la population protégéè par Ialutte
menée par I'OCP à 30 millions et la longueur des rivièrei sous traitementlntivectorielle à 50 000 km (voir la carte en annexe 2b).O;
estime à 2,4 millions les personnes vivant dans les deux zones d'extension qui abritentô.volwlus
et à près de 100 obo te nombre d'aveugles üctimes de l'infection onchocerquienne.6.
Comment le Programme est-t-il structuré et géré ?6.1.
L'autorité généralepour la
prisede
décisionsde
princip":.11 planification, la programmation, lËxécutionet le
financement des opérationsde IOCP
appartient au^Co,îite
conjoint du Programme (CCP) composé de repiésentants des Pays participants' des donateurs et des AgencËs parraiàant.t 1eNÙO, OMS;FAO et Banque mondiale)' Iæ CCP se réunit habitueliement une fois
par
anpour
examinerle
rapport annuel d'activité, approuver le Plan d'Action et Budgèt pou,i'u*ée
à venir et aborder d'autres questionsimportantes concernant le Programme.
6.2.
tæ Comité consultatif d'Experts (CCE), avec une composition ne dépassant pal12scientifiques, effectue des évaluatiàns annue[âs indépendantes des opérations de I'OCP et émet des aüs techniques et scientifiques soumis au CôP, par l'intermédiaire du Comité des Agences parrainantei
lvoir
le paragiaphe ci-après), ainsi qu'au Directeur du Progralnme'Ë
Croup" écologique,.o*poie
de-cinq-".tr.t,
est un sous-comité du CCE qui suit les effets de la lutte ântivectorielle sur l'environnement aquatique.6.3.
I-es représentants du PNUD, de I'OMS, dela
FAO et de la Banque mondiale se rencontrent piusieurs fois par an en iuntqr"
Comité des Agences parrainantes (CAP) pour suiwe les opérationsdu
Programme, eiaminer des queitions de gestionet
étudier la documentation à présenteruutcp.
L^e CAP peut occasionnellement autoriser des budgets additionnelset
approuver des transferts entie les lignes budgétaires..Iæ Comité appuie également le dévèioppement socio-économique des zones libérées de l'onchocercose'6.4.
I-es Comités nationaux de Lutte contre l'Onchocercose (CNO) des Pays participants soutiennent des activités menées par IOCP, notamment la dévolution. Ses représentants se réunissent Selon les besoins. (L annexe 3 résume la structure du Programme)'6.5.
I-e programme est géré conformément aux procédures de I'OMS etil
est aidé sur les plans technique et administratif par cette Organisation.6.6.
I-e Directeur de I'OCP est appuyé au siège du Programme à Ouagadougou' Burkina Faso,par cinq
unités techniques et- adminis-tratives(lutte
antivectorielle, évalutation epiOémiotogique, analyse biosàtistiqueet
appui-informatique, appui à
la
dévolution et administration et services de soutienj.t
u.,rnà'coiffée put.rt
chef assist é pat un personnelopérationnel/scientifique et d'agents des services généraux (voir I'organigramme en Annexe 4). Un Bureau de Liaison se trouve au siège de I'OMS à Genève.
7.
Comment le Programme est-t-il financé et quel a été son corit jusqu'ici ?7.L.
L-e Programme est financé par des agences donatrices, des banques internationales de développement, des institutions multilatéraleset
des organisations appartenant au système déJ Nations Unies (la liste des donateurs figure en annexe 5). En outre, les Pays participants contribuent en espèces et/ou en nature, mettant à la disposition du Programmedes
locauxet
d'autres infrastructuresainsi que du
personnel rémunérépar
les gouvernements.7.2. Toutes les
contributionsdes
donateurssont
verséesdans le
Fonds pour l'onchocercose gérépar la
Banque mondialequi
solticite des contributions auprès de donateurs individuels.Un
Plan d'Actionet
Budget est présenté au Comité conjoint du Programme pour approbation à sa session annuelle durant laquelle des annonces de fonds pour I'année suivante sont faites. L'audit interneet
externe des dépenses de I'OCP estidentique à celui de I'OMS et le Fonds pour l'Onchocercose est vérifié par les auditeurs externes de la Banque mondiale.
7.3,
Pour permettre une planification et des préüsions budgétaires à moyen terme, un système de "Phases financières", chacune d'une durée de six ans, a été instauré, chaque"Phase" étant couverte par un Accord relatif au Fonds pour l'Onchocercose signé par les
"Parties contribuantes" èt qui constitue la base juridique du financement et des opérations
du
Prograrlme.Un
Protocole d'Accord,qui
décrit les dispositions institutionnelles et opérationnelles de I'OCP, est signépar
chacun des Pays participantset fait
partie del'Accord
relatif au
Fonds pour l'Onchocercose.Un
protocole particulier avec chaque Gouvernement est également établi avec I'OCP, exposant en détail les apports, l'appui et les responsabilités respectifs concernant le personnel, les bâtiments, les communications, les services, etc.7.4.
[-es corits de l'exécution du Programme et la part proportionnelle des différentes activités sont présentés en annexe 6.8.
Ouel est l'objectif du Programme ?8.1.
A sa session de juin 1990, le Comité consultatif d'Experts a recommandé au Comité conjoint du Programme que l'objectif soit modifié comme suit : "éliminer l'onchocercose entant que maladie présentant de l'importance sur le plan de la santé publique et en tant qu'obstacle au développement socio-économique de toute l'aire du Programme, et s'assurer que les Pays participants sont en mesure de maintenir cette réalisation." [æ CCP a approuvé cette nouvelle définition.
9
-6
Comment fonctionne le Programme ?
9.1.
Lutte antivectorielle : elle vise la quasi-interruption de Ia transmission partout où existe un réservoir trr*in
O" parasites onôho..tquiens susceptibles de provoquer la fgrme cécitante dela
maladie. L'approche opérationnelle consisteà
effectuer des épandages aériens conçus pour tuer la simulie à son stade larvaire, dans les gîtes des riüères à courant rapide, et dàns le maintien des traitements larvicides jusqu'à ce que le réservoir humain du vei femelle disparaisse, soit après L4 ans d'opérations de lutte (voir le paragraphe 18'2 ci- après). L-a périodicité (hebdàmadaireou
moins fréquente)et la
dose des traitements larvicides sont déterminèes par les résultats du réseau de surveillance entomologique et par les relevés hydrologiqu"r.Ii
réseau comporte trois secteurs et six sous-secteurs dans l'aire initiale du prograrime ainsi que trois s.èt.urs et 13 bases opérationnelles dans les zones d'extensionouest, tous geies par des
équipes nationalesdirigées et
appuyéesfinancièrement et sur le plan logisiique par l'OCÈ. Chaque secteur a un effectif de 15'25
postes comprenant des eniomololistei, dei laborantins, del captureurs., des opérateurs radio, àes commii, des chauffeurs/méianiciens
et
des gardiens, alors qu'un sous-secteur a un effectif de 10 à 20 personnes.g.2.l-es secteurs et sous-secteurs sont chargés, à divers degrés de compétence, de vérifier et de se prononcer sur l'absence ou la préience de larves simulidiennes dans les rivières sous traiàment (effet des traitements iarvicides).
Ils
sont également-responsables de la capture des simulies en
we
de l'identificationet
dela
dissectionafin
de vérifier leur infectivité selon la présence ou l'absence d'Onchocerca volvulus aux stades larvaires, et du relevé des échellesde
crue- tout
ceciafin
de fournir les données nécessaires pour l,exécution des opérations aérienneset
l'évaluation de leur impact. Deux indices sont utilisés à cette fin : le Taux annuel de piqûre (TAP)'et le Potentiel annuel de transmissionirîr;. ;-ii;;;"*-e
utitise deplui
en plus des balises automatiques dans les rivières liées à des transmetteurs radiophoniques par satellite pour l'enregistrement en permanence des niveaux d'eau et des débits.g.3.
Le programme a à sa disposition (sous contrat comnercial) jusqu'à 1'1 hélicoptères selonla
saison.I-e
nombre d'heures devol
oscille autour de8
000par
an avec une consortmation de 500 000 litres de larvicides par an.g.4. Pour des
raisons opérationnelles,l'aire de rocP est
diviséeen une
zoîeopérationnelle de l'est (Phases géographiques
II et-III
plus la zone d'extension sud) avec son siège à Kara, au Togo, et une,6r"
operationnelle dL l'ouest (Phases I, III-Ouest et IVLe nombre de piqûres de simulies qu'une personne recevrait si elle devait s'asseoir au
il16-ili; iiriai"
pendant onze heures 'par jour, 365 jours par an. Le niveau de tolérabilité est fixé à un TAP de I 000.Le nombre de larves infectantes qui seraient transmises à la personne ci-dessusl par les simulies piqueuses. Le niveau de tolérabilité est fixé à un PAT de 100.
2 1
plus la zone d'extension ouest) avec un siège opérationnel général à Bamako, au Mali. [-a flotte aérienne est basée à Odiénné (Côte d'Ivoire) et à Kara (Togo). Une station d'essais sur les larvicides est située à Bouaké, Côte d'Ivoire, où le laboratoire des sondes d'ADN
se trouve également.
9.5.
[-a surveillance de l'enüronnement aquatique pour s'assurer de l'absence d'effets de larvicides destructeurssur le plan
écologiqueest
effectuéepar l'Unité de
Lutte antivectorielle avec une équipe de surveillance des invertébrés et par des hydrobiologistes nationaux qui étudient les peuplements de poissons. Le Groupe écologique se réunit unefois par an pour examiner l'impact ou non de la lutte antivectorielle sur l'environnement, et faire des recommandations pour les activités qui seront menées dans ce domaine.
9.6.
Evaluation épidémiologique:
Des données relatives à l'incidence, à la prévalence et à la charge communautaire de I'infection, sont obtenues grâce à des évaluations simpleset
répétées, impliquant I'examen microscopique des biopsies cutanéesen
vuede
la déteciion de microlilaires,un
test clinique/üsuel ainsi qu'une évaluation détaillée qui comprend également des tests ophtalmologiques chez les populations de villages indicateurs choisis auparavant. En outre, les nodules onchocerquiens sont incisées pour déterminer la longéüté du ver femelle et étudier les propriétés immunologiques du parasite. Environ 50villages d'environ 300 habitants dont 18
à
20Vo bénéficient d'un examen détaillé, sont visités chaque année.9.7.
PIus récemment, compte tenu de la peur de la transmission de maladies ürales telles que l'hépatite et leSIDA
et du fait de l'utilisation de méthodes diagnostiques impliquant là perfoiation cutanée, I'OCP a réduit la biopsie cutanée au stricte minimum. Chaque fois que son utilisation est indispensable,il
respecte rigoureusement les instructions de I'OMS conçues pour prévenir une telle transmission.9.8.
L'évaluation épidémiologiquea jusqu'ici été orientée
essentiellement vers I'appréciation de l'effet des traitements larvicidies. Elte est actuellement utilisée, de plus en plus, pour déterminer si la prévalence a atteint le niveau auquel la lutte antivectorielle pourait être arrêtée sans danger. Les traitements larvicides sont arrêtés après 14 ans si la baisse de la charge microfilarienne communautairer et de la prévalence des microfilaires dermiques dansles
villages indicateurs cadrent avecles
prédictionsdes
modèles informatiques (voir le paragraphe 9.11 ci-après). Par ailleurs, une incidence significative de l'infection (y compris une incidence nulle chez les enfants nés depuis le début de la lutte antivectorielle) ne dewait pas être notée durant la période de lutte et les résultats des enquêtes transversales dans les villages voisins dewaient donner des resultats compatibles avec cerD( des villages indicateurs.CMFC
:
moyenne géométrique des microfilaires par biopsie cutanée parmi les personnes âgée de 20 ans et plus.-8-
g.g.
L'Unité d'évaluation épidémiologique (EPI) a également effectué la cartographie épidémiotogique afin de mieux présentér-l'étendue etla
gravi!é de l'onchocercose dans l,àire de l,OtÈ, sélectionner les fàyers pour le traitement à grande échelle de l'ivermectine (voir Ia section 15 ci-après) et etàblir des bases pour l'évaluation de l'impact de la.lutte àntivectorielleet du
traitementà
I'ivermectine.Une
grandepartie de
ce travail est entreprise par les équipes nationales appuyées et supervisées par EPI.9.10
L-a Dévolution(ou
maintien des acquisde I'OCP)
comportela
surveillance epiOe-iotogiqu"u.ti*
de la maladie, une fois que les traitements larvicides auront pris fin,et
la lutte contrela
recrudescence par l'iverrnectine là où cela est nécessaire. I-es Pays participants sont responsables du suiü de la dévolution. Ils sont aidés par les Donateurs etles
Agences parrainantes dans l'élaborationet
l'exécutiondu
processus. LUnité
de dévolution de I'OCP, créée en 1991et
appuyée parle
Coordonnateur inter-pays de la dévolution de I'OMS/AFRO aide les Pays participants dans l'élaboration de programmes opérationnels,la
sensibilisationet
ta cômmunicâtion, Ia recherche opérationnelleet
la mobitisation des ressources. LUnité de
dévolution gère égalementIe
programme deformation de I'OCP.
9.11
Biostatistique et Informatique. Cette unité appuie les autres unités techniques dansl,unalys"d",do"@laplanificatiô;etl,évaluationdesétudesdeterrain.
Un modèle informatiquà intégré pour la tiansmission et la lutte contre I'onchocercose a été mis au point et des
piogru*à.rlnfor*utiques
pour les opérations.aériennes et la gestion de certâines actiütés sont en voie d'exécution. i-e réseau informatique couwe Ie siège de I'OCP et toutes les bases opérationnelles de I'OCP.g.l2
Une importante utilisationdu
modèle épidémiologique est sa contributionà
la décision définitive concernant l'arrêt des traitemènts larvicldes dans les zones où la lutte antivectorielle se mène depuis une période qui en principe devait suffire pour éliminer le réservoir humain du Parasite.9.13 En ce qui
concernela
préparationdu
processusde
dévolution,le
modèleépidémiologiqué aidera à clarifiei dËs questiorx
t.ll"t
que 19 temps ma-:rimal admissibleentre le retour de
l'infectioner sa
maîtrise, l'interpiétation épidémiologiquede
Ia surveillancesur la base des
donnéesrelatives aux biopsies
cutanéesou
àl,immunodiagnostic (lorsque disponible) et les aspects opérationels de
la
lutte contre la recrudescenci pa, I'ivermàctine (valeurs du seuil, ôouverture des populations. fréquence et durée du traitement, etc,).g.l4
Formation : I-e programme de formation de I'OCP s'adresse au( ressortissants desfuy,
purti.ipurrtr. t^u ,êl.ction des candidats est faite selon les exigences opérationnelles immédiates ou futures du Prograrnme avec un accent particulier sur les besoins des actiütés nationales intégrées de surveiuance de l'onchocercose qui suiwont l'arrêt des opérations de l,OCp (dévolution). Toutes les bourses d'études sont pratiquement octroyées pour des étudesà
effectuer en Afrique. L OCP organise également des stages pour son propre personnel.9.15
Recherche : I-a priorité, selon les recommandations du Comité consultatif d'Experts, est accordéeà
des rrjets tels quela
mise au point de larvicides,le
mécanisme de Ia résistance,la
ta:ronomie des espèces vectrices,leur
distributionet leur rôle
vectoriel, l'identification des souches paraiitaires, les méthodes de diagnostic, Ia détermination du niveau négligeable de la maladie sur le plan épidémiologique, la modélisation et les études opérationn"lles .onçues pour assurer l'amélioration en continu du rapport corit/efficacitédès opérations du Programme. Depuis 1982, le Projet de Chimiothérapie de l'Onchocercose
(Ogi),
actuellemeni financé conjointementpar
I'OCPet le
Programme spécial de Rechercheet
de Formation concernant les Maladies Tropicales (OMS/PNUD/Banque mondiale)-
Projet Macrofil-
et l'industrie pharmaceutique poursuiventla
recherche de médicaments potr lutter contre l'onchocercose en mettant l'accent sur la mise au point d'un macrofilaricide.9.16
Direction (Bureau du Directeur et l'Administration et les Services de Soutien) : I-eBureau du Directeur s'occupe des questions relatives
à
la politique du Programme, les problèmes de gestion et de coordination, de liaison avec les gouvernements, la communauté àes donateurs,les organes statutaires de I'OCP,la communauté scientifique et l'information.I-e Chef de I'Administration et des Services de Soutien est chargé du budget et des finances, du personnel, des approüonnements et des équipements, du transport et des bâtiments. I-a gesiion des opérations du Programme, y compris la direction des opérations aériennes, est
facilitée par un réseau radiophonique d'ensemble qui relie tous les secteurs et sous-secteurs
aux basés opérationnelles
et au
siègede
I'OCP.[æ
parc automobile comporte 308 véhicules.9.t7
Développement socio-économique : En ce qui concerne I'OCP, les activités dans cedomaine ont été confiées au Comité des Agences parrainantes (CAP) qui a financé une étude régionale visant à identifier, dans I'aire de I'OCP, les zones ayant un potentiel de développement prometteur suivie d'une analyse des activités de peuplement des sols dans les PaÿJ participants. Une conférence ministérielle sur les questions de politique pour le peuplement durable des sols dans l'aire de I'OCP se prépare pour 1994 et le CAP est en irain de lancer un projet pilote pour l'évaluation de l'impact environnemental dans l'aire de I'OCP.
9.18
I-es effectifs des différentes unités figurent en annexe 7EVENEMENTS DECISIFS SUR LE PI-AN OPERATIONNEL ET PI-ANIFICATON DU PROGRAMME
10.
Réinvasion10.1
Depuis 1976, des zones limitées des parties ouest et sud-est de l'aire initiale de I'OCPont été
exposéesà
une réinvasion annuellepar
des simulies infectieusesde
savaneprovenant de sources alors situées à I'extérieur des limites du Programme, en particulier en Guinée, au Togo et au Bénin. Par ailleurs, une certaine réinvasion est venue de sources situées au sud de la Côte d'ivoire et de ce fait les opérations larvicides ont été élargies vers C.
-10 -
Ie sud à partir
de
t978179. Plus récemment,il
a été démontré que la réinvasion du haut bassin Ou Niger et au-delà du sud du Mali proüent du nord de la Sierra l-,eone.Il
a été vite réaliséque
sansla
maîtrise des sourcesde
réinvasionil y aurait peu ou
aucune amélioration de la situation épidémiologique dans les zones périphériques réenvahies, et ceci est devenu un argument dè poids en faveur de l'élargissement des opérations aux zones d,extension en plus de celui de la protection des personnes vivant dans ces zones, contre la maladie (voir le paragraphel2.l\-
11.
Résistance11.1 I-a
résistance au téméphos chez les espèces forestières dela
simulie, Simulium damnosum ,a
êté rencontrée ties tôt dans les iones au sud de la Côte d'Ivoire où toutesl.r d.*
.spèces prédominent. Toutefois, en dehors d'un cas circonscrit de résistance,facilement maîtrisê, à l'extrême sud en 1983, I'espèce de savane a maintenu jusqu'en -1985 une sensibilité totale au téméphos,
le
larvicidô très efficaceet
peu coriteux appliqué universellement. Cependant, depuis 1986, il y a eu une propagation rapide d'une sensibilitéréduite
aur( organôphosphoréi (téméphos)partout
dansl'aire du
Programme' une résistance jugulèe avec succès par I'utilisation, en rotation, de larvicides appartenant à différents groupes.12.
Planification et programmation à long terme et à moyen terme12.1, Iæ Comité conjoint du Programme (CCP) a approuvé une stratégie à long terme en décembre 1984 qui
a
étê détailéé davantàge dansËPlan
d'Opération?our la troisièmeft u..
financière (1986-1991) adoptépui t"
CCPen
décembre 1985'Iæs
éléments principaux des deux documents sontles
suivants:
l'élargisst--9n! des opérations du Programme au( zones d'extension ouest et sud, en ajoutant la Guinée, la Guinée-Bissau' le SZnégal et la Sierra l-eone à la liste des Pays participants (voir.la carte en annexe 2b);l'utilisation de personnel emptoyé
par
les pâysqui
reçoivent des allocations pour les responsabilités ajoutées à leurs tâches naUituèttêt ei det per die.ms.par le Programm:q11 la
zoned'extension ouest (du personnel de surveillance entomologique employé par t:O9P étant déjà en place dans la zone d'extension sud depuis L979): le concept de la dévolution introduit dans les systèmes de soins de santé des Pàys participants pour détecter et lutter contre la recrudescence de la maladie, et la possibilitê q-ue la recherche appuyée par I'OCP introduirait la chimiothérapie comme moyen complémentaire de lutte'lZ.Z
tæ plan d'Opérations de la quatrième phase financière (1992-L997), approuvé.pa.rle CCp en décembre 1991, réflète ia politiquè opérationnelle établie dans la stratégie à long
terme.Laprévision
Ludgétaire èst Oel'oràre
de US $175 millions pour toute la période.D.
ACQUISDU
PROGRAMME13.
Sur le plan entomologlque13.1
Depuis le début de la lutte antivectorielle, Ies espèces cibles de savane de la simulie, Similium damnosum sensu strictuet
Simulium sirbanum, ont été, dans Ia majeure partie de l'aire initiale du Prograrnme, maintenues à une densité si faible que la transmission est pratiquement interrompue. Dans la partie restante, essentiellement les zones de réinvasion, les taux annuels de piqûres et les potentiels annuels de transmission (voir le paragraphe 9.2 ci-dessus) ont été, jusqu'à ces derniers temps, d'un niveau inacceptable mais les traitements larvicides progressifs des sources de réinvasion des zones d'extension (depuis 1989 dans la zone d'extension ouestet
1987 dans la zone d'extension sud) protègent actuellement les zones qui avaient été réenvahies.13.2
L'élimination des populations vectrices est envisagée au bout de 14 ans, le temps qu'il faut pour que le réservoir humain du parasite (Onchocerca volvulus) disparaisse. Après cela on pourraà
nouveau prévoirle
retour des simulies dans l'aire en question. Cette situation est déjà atteinte dans la grande partie de l'aire initiale de I'OCP où les traitement larvicides ont cessé. Par ailleurs, les conclusions du Groupe écologique indépendant ont confirmé que ces traitements larvicides de longue duréeont
été effectués sans effets destructeurs sur l'enüronnement aquatique.14.
Sur le olan éoidémiolosioueL4.l
Exprimée en termes épidémiologiques,la
charge microfilarienne communautaire (CMFC)l, la prévalence globale de la maladie, et la CMFC de la chambre antérieure del'oeil (CMFC/CA) (un facteur important de risque concerant le développement des lésions oculaires) ont été réduites à un niveau pratiquement nul dans la majeure partie de l'aire initiale du Prograrrme.
14.2
En outre, 30 millions de personnes sont protégées contre l'infection etil
est estimé qu'environ neuf millions d'enfants nés dans l'aire initiale de I'OCP depuis Ie début des opérations du Programme sont épargnés du risque de la cécité onchocerquienne. Près de 1,25 millions de personnes ont perdu leur infection onchocerquienne et 100 000 autres ont été sauvées de la cécité. Quand le Programme s'achèvera vers la fin du siècle, ces mêmes chiffres auront augmenté, passant respectivement à 15 millions, 2 millions et 150 000.15.
Concernant la distribution de l'ivermectine15.1
L'ivermectineest prise par voie orale et
ramène rapidemementla
chargemicrofilarienne à un niveau très bas, ce qui dure quelques mois avant de monter en flèche vers le niveau de pré-traitement au bout d'une année. Les effets cliniques comportent la
baisse immédiate des malaises et des démangeaisons, et une réduction importante du risque
voir note explicative du paragraphe 9.8.
1
t2-
de développer des lésions oculaires. [-es résultats préliminaires des premières études ont indiqué
qu. t"
traitementà
l'ivermectinea un
effet considérable surla
transmission lorsqï,ellà est distribuée à une proportion suffisamment large de la population cible mais des ^études ultérieuresont
montrè que I'impactdu
traitement corlmunautairepar
le médicament est insuffisant pour servii dans une lutte soutenue contre la transmission.l5.Z
Depuis le début des essais à grande échelle sur le terrain en 1987, I'OCP organise,n
p.ogru'rn-e de distribution corrmunautaire de l'ivermectine dans les communautés à risqueîe ta
cécité onchocerquienne, essentiellement dansles
zones d'extension, en complémentde Ia lutte
antivectorielle. Cetteactiüté est
effectuée avecune
forte participation nationale.A la fin
de l'année 1992, plusde
1.400.000 personnes avaient commencé le traitement annuel qui sera poursuivi durant plusieurs années. I-es populations du nord de Ia zone d'extension ouest, où la situation entomologique et épidémiologique justifie l'utilisation du traitement à l'ivermectine comme seul moyen de lutte' seront dansce cas.
15.3
pendant ce temps, I'OCP continue ses études sur l'effet de l'ivermectine, y compris celuisur Ia
transmirrion,la
fréquence de son administration, ses effets secondaires, l,organisation de sa distribution à grande échelle, et son rôle potentiel dans la lutte contre la recrudescence.15.4
I-e médicament est fourni gratuitement par le fabricant. L'OCP agit au nom des onze Pays participants comme agence d'approüsionnement'16.
Concernant la dévolution16.1
Des plans de dévolution pour les sept pays del'aire
initiale du Programme ont jusqu,ici été approuvés par le Comité conjoini du Érogralrune, alors que des plans pour lespuyi O. l'exteniion
ou"it
ont été finaliséJ ou sont en voie d'élaboration. Tous les plans de àevotution prévoient l'association de la surveillance et la lutte contre l'onchocercose à celle d,autres endémies dansun
contexte de systèmes de santé publique renforcés.De
telsprogrammes de dévolution sont déjà opéraiionnels au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
17.
Concernant la modélisationl7.t
L-a mise aupoint
d'un modèlerelatif à la
transmissionet
son application aux opérations de t'OCÉ ont été d'une importance cruciale pour des--questions telles que la détermination de la durée deüe
reprôductive du ver femelle, I'effet d'une distribution à grande échellede
l'ivermectine,lâ tutte
contrela
recrudescenceet la
stratégie des [pérations futuresde
I'OCPy
comprisla
décision concernantl'arrêt
des traitements târvicides des zones soumises à la lutte depuis 14 ans ou plus.18.
Concernant la recherche18.1 I-a
recherchesur de
nouveaux larvicidesa été
concluante.Outre les
deux organophosphorés,le
téméphoset le
chlorphoxime,trois
larvicides sont actuellement disponiblesà I'OCP pour
l'utilisationen
rotation dansles
zonesde
résistance au téméphos/chlorphoxime.Il
s'agit du B.t. H-14 qui est peu coûteux, spécifique à la cible, et qui, vraisemblablement, ne développera pas une résistance au vecteur; de la perméthrine, un pyréthrinoïde, utilisé pour une durée limitée d'emploi continu, du carbosulfan qui estplutôt
cheret dont
l'utilisation est limitéeà
des débits élevés,et du
pyraclofos, un organophosphoré, en remplacement du chiorphoxime qui a été retiré de la production.18.2
Des progrès considérables ont été réalisés dans des domaines comme l'identificationet le
comportement des espèces simulidiennes,le
diagnostic des casy
comprisle
test sérologique et immunologique, le sondage àADN
pour distinguer la forme cécitante du parasite de celle provoquant une manifestation moins grave,et la
détermination de la longévité du parasite, Ainsi, I'examen de nodules incisés, appuyé par les prédictions du modèle épidémiologique, a montré que la vie reproductive du ver femelle est de l'ordre de 11 à 12 ans avec deux à trois autres années d'infectivité potentielle avant la mort de la dernière microfilaire, une conclusion d'une importante signification opérationnelle pour le Programme.18.3
En ce qui concerne la recherche sur un macrofilaricide qui, en principe, serait donné en une seule série, I'OCP et TDR, agissant conjointement dans le cadre du Projet Macrofil, soutiennent des essais cliniques d'un produit potentielet
plusieurs autres produits de réserve.18.4
I-es recherches opérationnelles concernant les activités comme les traitements larvicides aériens et la surveillance entomologique, ainsi que l'organisation de la distributionà grande échelle de l'ivermectine sont un aspect permanent des actions du Programme. Les résultats