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Le CEP attend les plaintes!

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Academic year: 2022

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HAÏTI/PRÉSIDENTIELLE

Les Cayens en quête d’un programme correspondant à leurs besoins

En dépit de nombreux meetings tenus depuis le lancement de la campagne électorale le 23 août 2016 par le Conseil électoral provisoire (CEP), les Cayes sont encore en attente d’un candidat avec un programme politique capable de répondre à leurs besoins socio-économiques. Cependant, ils veulent prendre part aux différentes rencontres des concurrents à la présidentielle du 9 octobre prochain.

HAÏTI/VIOLENCE ÉLECTORALE

Le CEP attend les plaintes ! Encore le paiement des arriérés de salaire !

Reynold Aris

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»»»   P. 4

ACTUALITÉ

Ynion CS-Vision Hinche, le match qui met à nu le championnat de D2 !

Kenson Désir

»»»   P. 23

SPORT

Anténor Firmin, ses idées et

notre temps, la conférence de Louiné Josma

Schultz Laurent Junior

»»»   P.19

CULTURE

Le directeur de communication du CEP, Richardson Dumesle.

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L

a Police nationale d’Haïti (PNH) et le gouvernement annoncent un renforcement des dispositifs pour contrer le climat d’insécurité dans le pays notamment pendant la campagne électorale.

La PNH entend déployer des unités spécialisées en appui aux policiers administratifs, afin de garantir une meilleure sécurité de la campagne électorale, indique une note de l’institution à l’attention de tous les policiers.

Elle appelle les directeurs départe- mentaux à se montrer proactifs et vigilants, en renforçant la mise en place régionale en matière de sécu- rité.

Ils les exhortent à prendre absolument toutes les dispositions nécessaires pour couvrir tous les déplacements des candidats

« avec la mission sacro-sainte de protéger la vie de ces derniers ainsi que celle de leurs proches, au moyen d’un effectif raisonnable, composé d’hommes et de femmes particulièrement vifs et alertes ».

Cette note fait suite à des perturbations de la campagne électorale qui se sont produites aux Gonaïves, au Cap-Haïtien (Nord) et aux Cayes (Sud), au cours du weekend écoulé.

Dans un communiqué, le Conseil électoral provisoire (CEP) a lancé une mise en garde contre les fauteurs de troubles.

Pour sa part, le premier ministre provisoire, Enex Jean-Charles, condamne avec la plus grande fermeté ces incidents où « des partisans de certains candidats ont délibérément contrarié le bon déroulement des rassemblements de leurs compétiteurs », dans un communiqué.

« Ces agissements sont, en tout, contraires à l’esprit républicain, aux exigences de la démocratie et aux dispositions du décret électoral en vigueur ».

Les dirigeants politiques sont rappelés à l’ordre par le gouvernement, qui les invite également à intervenir auprès de leurs partisans « pour contrer cette tendance à l’affrontement qui peut empoisonner l’environnement électoral ».

Le CEP sera appuyé dans toutes les dispositions qu’il prendra pour sévir contre tout groupement ou individu qui voudrait alimenter un climat de violence dans les prochains jours, soutient le gouvernement.

« L’utilisation des biens et moyens de l’État à des fins de politiques partisanes est formellement interdite et sera, en conséquence, sanctionnée », rappelle-t-il à tous les fonctionnaires publics.

La neutralité de tout le gouvernement qui constitue une garantie à donner aux citoyens en parole et en action contribuera à créer une ambiance saine et une juste concurrence entre tous les candidats.

Le Premier ministre profite pour saluer les nombreuses initiatives et actions menées par les différents acteurs du système de gouvernance qui en appellent à « la préservation de la paix et de la concorde sociale vers la tenue d’élections libres, apaisées, crédibles et réussies ».

Source : AlterPresse

Ce qu’un candidat ne doit pas dire

On trouve le discours de nos candidats sans trop de consistance par rapport aux défis qui se posent au pays. Mais qui voit vraiment ces défis ? Des aveugles restent des aveugles. Nous avons voulu faire le petit exercice de lister ce qu’un candidat ne doit absolument pas dire, s’il ne veut pas avoir contre lui l’ensemble de l’appareil qui contrôle cet État ainsi qu’une majorité significative de citoyens qui ont intégré dans leur psyché les valeurs subversives cachées de notre système.

C’est certain qu’un candidat ne dira pas qu’il est favorable au mariage pour tous. Il sera crucifié sur la place publique. Le candidat doit éviter avec soin de montrer son hostilité à la corruption. S’il est perçu comme

« yon nèg ki ap vin arete vakabon », il y aura une véritable levée de boucliers contre lui. Danger ! La branche est pourrie, très pourrie, mais trop de gens rêvent de venir s’asseoir dessus. S’il arrive à convaincre qu’il est décidé à faire que tout le monde, du plus petit au plus grand, paye toutes ses taxes, on le considèrera comme un illuminé, une espèce de rêveur à qui on ne peut pas faire confiance. Mais s’il continue pour dire qu’il veillera à ce que l’argent des taxes collectées ne soit pas gaspillé ou détourné pour un tas de trucs qui permettent à des hauts fonctionnaires et des parlementaires de se la couler douce avec per diem au montant scandaleux, subventions pour fêtes patronales, rentrée scolaire, poissons, etc., alors là, le candidat se suicide naturellement.

Si le candidat dit qu’il va défendre la production nationale et qu’il est contre le libre-échange, il risque de ne pas aller trop loin, car même si des producteurs nationaux peuvent l’appuyer sur ce point, probablement pour les autres qu’il aura soulevés, la balance lui sera défavorable. On le jugera peu crédible.

Le candidat doit éviter aussi de parler de réforme agraire en profondeur.

Il se mettra à dos des secteurs influents qui peuvent lui barrer la route. Il prendra soin aussi à ne pas proposer que les entreprises privées ouvrent leur capital et cessent de fonctionner comme des entreprises familiales ou de copinage. S’il veut rentabiliser les entreprises publiques, les moderniser, il se crée une tonne d’ennemis. Imaginer un candidat qui annonce qu’il a un plan pour faire de l’EDH une entreprise qui fonctionne, qui donne de l’électricité !

Si un candidat propose que les paysans payent leurs engrais après la récolte, il se fait hara-kiri.

Il ne faut surtout pas qu’il annonce qu’il fera en sorte que la Banque Centrale fasse son travail. Un candidat ne peut pas dire qu’il va rétablir l’armée. C’est vrai que l’armée nous a dégoûtés avec ses coups d’État, mais ceux qui sont contre le rétablissement de l’armée sont puissants. Ce sont eux qui se font des millions avec notre frontière sans surveillance.

Ce sont ceux qui profitent du désordre, de la faiblesse de nos forces publiques. Ce sont ceux qui bloquent nos routes nationales à la moindre revendication même si cette revendication à des soubassements mafieux. Bref ! le désordre rapporte et clamer haut et fort qu’on est pour l’ordre peut vous faire voir d’un très mauvais œil. Et puis parler de l’ordre, c’est pour certains un vocabulaire d’extrême droite. De toute manière la droite, la gauche, l’extrême droite et l’extrême gauche chez nous c’est du tout au même.

Si un candidat se positionne contre l’exode de nos compatriotes, il peut se faire tirer dessus à boulets rouges. Pour certains plaisantins influents, c’est une bonne chose. Une zone de la République avec beaucoup de citoyens partis, c’est une zone avec un grand potentiel de développement.

On peut bien faire de l’humour même dans un éditorial très sérieux.

La lutte contre le bruit, la prostitution, l’exploitation illégale de nos ressources minières, l’achat des voitures de luxe par l’État, etc. On serait étonné de la somme de choses qu’un candidat ne doit pas dire.

Surtout ne pas parler de souveraineté. Dossier brûlant. Ce ne sont pas les patrons étrangers à la tête de fondation ou non qui n’aiment pas trop. Il y a aussi plein de compatriotes qui ont bâti leur plan de vie sur les chèques d’ONG et d’institutions étrangères. Alors le pays peut bien brûler. Il suffit que leur petit univers soit confortable avec la possibilité bien sûr de se « jete si bagay lan gate ».

Quand on est candidat en Haïti, il faut rassurer la corruption et le statu quo.On comprend pourquoi les discours sont aussi vides.

Gary Victor ÉDITO

| ACTUALITÉ

Le directeur général de la PNH, Mikerlange Gédéon.

HAÏTI/ÉLECTIONS

La PNH et le gouvernement

annoncent un renforcement

des dispositifs pour contrer

les violences électorales

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ACTUALITÉ |

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HAÏTI / DE-RISKING

Une équipe du FBI en Haïti

U

ne équipe du FBI

se trouve en Haïti depuis ce mardi pour appuyer les autorités haïtiennes dans la lutte contre le blanchiment. C’est le ministre de la Justice, Camille Edouard Jr, qui en a fait l’annonce. Il informe que le gouvernement a sollicité la collaboration des États-Unis pour un partage d’expériences.

Me Edouard dit espérer que suite à cette mission du bureau fédéral d’investigation, les instances impliquées dans la lutte contre la corruption seront beaucoup plus performantes.

Haïti est encore exposé à des menaces du Groupe d’action

financière de la Caraïbe, la loi sur le blanchiment des avoirs n’ayant pas encore été votée par les deux chambres.

Après le vote de la loi le 7 septembre, à la chambre basse, le sénateur Carl Murat Cantave avait décidé d’infirmer le quorum, au Grand corps, alors qu’il y a des risques qu’Haïti tombe sous les sanctions du GAFIC, notamment celles liées au phénomène du « De- Risking ».

Le ministre de la Justice, Camille Edouard Jr, a d’autre part informé que l’enquête sur la cargaison d’armes découverte le 8 septembre dernier à St Marc,

progresse de façon satisfaisante, se gardant toutefois de divulguer les détails relatifs à l’instruction.

Une attente que beaucoup de gens estiment intolérable

Me Edouard fait savoir que de nouvelles mesures ont été prises par le parquet de St Marc et annonce que l’expéditeur et le destinataire de la cargaison seront bientôt arrêtés (s’ils n’ont pas déjà quitté le pays).

Le ministre a fait savoir que dans le cadre de l’enquête policière, la collaboration de l’Interpol a été sollicitée.

Source : AHP

Le ministre de la Justice, Camille Edouard Jr. (archives)

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L

e Programme de scolarisation universelle, gratuite et obliga- toire (PSUGO) continue de défrayer la chronique. Le pro- cessus de paiement des arriérés de salaire des écoles et directeurs d’écoles impliqués dans ledit programme a été repris. Les écoles en situation régu- lière vont enfin recevoir leurs arriérés de salaire. L’annonce a été faite par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP). Dans un communiqué datant du dimanche 18 septembre 2016, le ministère informe les respon- sables d’établissements scolaires in- scrits dans ce programme que le pro- cessus a débuté comme prévu. Près de 400 millions de gourdes ont été virées sur les comptes de 700 établissements scolaires. Ceux-ci se trouvent dans six des dix départements du pays. Il s’agit de l’Ouest, du Nord, du Centre, des Nippes, du Sud et de l’Artibonite.

Cette opération fait suite à la vérification du respect des procédures et l’existence matérielle de ces établissements. Le

responsable de communication du ministère, Miloody Vincent, a déclaré que le processus poursuivra son cours.

Dans une interview exclusive accordée au National le mardi 20 septembre 2016, il a fait savoir que d’autres écoles des mêmes ou d’autres départements devront compléter cette liste au cours de cette semaine. Il s’agit d’une démarche

du ministère visant à s’acquitter progressivement de ses dettes auprès des enseignants.

Les dossiers des

enseignants acheminés au MEF

D’après le document, le MENFP a déjà acheminé le dossier de ces enseignants et directeurs d’établissements scolaires au ministère de l’Économie et des Finances (MEF). Ce, en vue de faciliter la préparation de leur fiche de paie. Il a profité de l’occasion pour réitérer l’engagement du ministère de l’Éducation nationale d’assainir le PSUGO afin que chaque centime dépensé aille effectivement au bénéfice des enfants ciblés. S’il est vrai que le ministère s’engage à s’acquitter de ses dettes envers les professeurs et directeurs d’écoles engagés dans le PSUGO, il convient toutefois de souligner que d’autres professionnels s’en plaignent. Ils dénoncent les responsables du MENFP qui tentent d’intoxiquer l’opinion publique autour de ce dossier. Un des responsables de l’Institution mixte les Bél-airiens requérant l’anonymat a indiqué avoir eu vent d’informations faisant état de la reprise du processus de paiement des professionnels de l’Éducation. Mais à date, informe-t-il, l’établissement n’a pas reçu les arriérés de salaire de l’année académique 2015- 2016.

Cette situation, poursuit-il, n’est pas différente pour d’autres institutions scolaires impliquées dans le programme.

En dépit du fait que leurs noms ont été retenus par le MENFP, ils n’ont

pas reçu un sou de cette institution. Il s’est cependant montré très prudent en évitant de citer les noms de ces institutions scolaires.

La secrétaire générale de la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (CNEH), Magalie Georges, dit ne pas suivre la logique des revendications des personnes se faisant passer pour des directeurs d’écoles. Alors que ces derniers, informe-t-elle, ne paient pas convenablement aux professeurs leur dû. Dans certains cas, souligne-t-elle, ces propriétaires d’établissement ne donnent qu’une bagatelle de 2 000 gourdes à des enseignants. Toutefois, Mme Georges a souligné la nécessité pour les autorités d’honorer leurs engagements vis-à-vis de ces pères et mères de famille.

Et le processus de transfert des élèves des écoles privées (inscrites dans le PSUGO) vers des établissements publics est en cours. Selon le directeur de communication du MENFP, le ministère n’est pas encore en mesure de communiquer le nombre d’institutions scolaires ayant déjà été touchées dans le cadre de cette démarche. « On attend des différentes Directions départementales d’éducation (DDE) l’acheminement de leur rapport pour se faire une idée de l’avancement de ce dossier », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, Miloody Vincent a fait remarquer que la signature de nouveaux contrats est au point mort cette année. « Il n’y a pas de signatures de nouveaux contrats pour l’intégration dudit programme qui est au stade de restructuration », a-t-il précisé.

À rappeler que le Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO) a été lancé sous a présidence de Michel J. Martelly. De novembre 2011 à mi-septembre 2015, la rondelette somme de 6 803 826 000 gourdes a été collectée pour la subvention des frais scolaires des enfants. Près de 80 % de ces établissements sont des écoles privées. Un processus de révision des modalités d’intégration du PSUGO a été enclenché suite à des cas de fraudes décelés dans ledit programme via les douze mesures majeures pour un système éducatif de qualité prônées par l’ex-titulaire du MENFP, Nesmy Manigat.

Reynold Aris raris@lenational.ht

| ACTUALITÉ

HAÏTI/ÉDUCATION/PSUGO

Encore le paiement des arriérés de salaire !

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) annonce la reprise du processus de paiement des arriérés de salaire des professeurs et directeurs d’écoles impliqués dans le Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO). Cependant, des directeurs d’écoles continuent de s’en plaindre et exigent du ministère leurs arriérés.

Vue partielle de l’Institution mixte les Bél-airiens, une école du PSUGO.

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ACTUALITÉ |

L

’ambassadeur des États- Unis d’Amérique en Haïti, Peter Mulrean, à la tête d’une délégation, a visité le

Cap-Haïtien mardi. L’objectif de cette visite, d’après l’ambassadeur Mulrean, est d’évaluer l’ensemble des projets financés par la

république étoilée dans le Grand Nord. L’ambassadeur Mulrean déclare que les États-Unis travaillent en vue de participer au

développement du Grand Nord en y finançant des projets à effet rapide.

Parmi les projets financés par les États-Unis, l’ambassadeur Mulrean, nomme: la construction du Parc Industriel de Caracol avec un centre d’énergie, du bâtiment logeant le service de Pédiatrie de l’hôpital Universitaire Justinien

; la construction de la prison de Fort-Liberté, la formation de treize mille agriculteurs dans le Grand Nord, etc.

Les États-Unis financent ces différents projets à environ trois cent millions de dollars, poursuit Peter F.Mulrean.

Parallèlement, l’ambassadeur Peter Mulrean félicite les efforts consentis par le Conseil électoral provisoire afin de respecter le calendrier électoral.

Il a également souhaité que les prochaines élections soient pour Haïti un moyen de retourner à la normalité constitutionnelle.

Il a dit espérer que les élections respectent les normes requises pour qu’elles gardent le standard international.

Hervé Delima

L’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Peter Mulrean (gauche), au Cap-Haïtien, le 20 septembre 2016. / Photo : Hervé Delima

HAÏTI/ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE /COOPÉRATION

Visite de Peter Mulrean au Cap-Haïtien

U

ne lueur d’espoir semble poindre à l’horizon. Les Cayens conditionnent leurs votes à l’élaboration d’un programme politique adapté à leurs besoins socio-économiques.

Les candidats peaufinent leur agenda politique en vue de sensi- biliser les électeurs à la nécessité de se rendre aux urnes au cours de la présidentielle et législative partielle du 9 octobre prochain. Telle a été en substance la déclaration de plu- sieurs habitants de la ville des Cayes lors d’un micro-trottoir réalisé par Le National le samedi 17 septembre 2016.

Daphnée Saint-Surin, étudiante en sciences juridiques à l’École de droit des Cayes, a fait savoir que les Cayens s’apprêtent à passer au peigne fin le programme des

différents candidats engagés dans la course électorale. Une démarche qui, souligne-t-elle, vise à éviter l’élection de prétendants dépourvus de vision et de respect pour la chose publique. « Nous avions déjà voté des candidats n’ayant aucun sens de l’État. Ils accèdent au timon des affaires comme des parachutés. Ils ne se préoccupent que de leurs proches et de leurs poches au détriment des intérêts supérieurs du pays », lâche-t-elle.

Dans la foulée, Ernst Cadichon, étudiant en génie civil, a été très critique contre des candidats qui, dit-il, se contentent de slogans creux. Ceux-ci, explique-t-il, n’ont rien à voir avec la misère de la population, alors que les questions de l’environnement, du transport

en commun ne figurent nulle part dans leur soi-disant programme politique. C’est dans cette optique, poursuit-il, qu’aucun compétiteur ne peut se targuer d’avouer que Les Cayes sont acquis à leur cause. Car les Cayens s’engagent à assister au meetings des différents candidats à la présidentielle afin de ne pas être victimes de faux bond comme cela a été le cas durant les cinq dernières années.

Dans la même veine, Manèz Alouidor, un ébéniste, exhorte les différents concurrents à se pencher sur les besoins réels du pays. Ce qui leur permettra de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des membres de la population. Car, les com- patriotes, poursuit-il, font face à de nombreuses difficultés

d’ordre infrastructurel comme le manque de structures sanitaires, sportives et routières. À son avis, la démotivation des électeurs découle de l’irresponsabilité de leurs mandataires lorsqu’ils arrivent au pouvoir.

Au regard de cette situation, M.

Alouidor appelle les futurs chefs d’État à s’enquérir de leur mission.

Pour ce faire, il leur conseille de se rendre dans les sections communales pour discuter avec les habitants de ces zones. Une telle initiative, insiste-t-il, les aidera à toucher la plaie du doigt et à en prendre soin. Ce, afin de sortir le pays des ornières du sous- développement.

Reynold Aris raris@lenational.ht HAÏTI/PRÉSIDENTIELLE

Les Cayens en quête d’un programme correspondant à leurs besoins

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(6)

| ACTUALITÉ

D

ans un contexte de

violations graves du droit d’asile, la préfecture de Guyane organise une expulsion collective illégale de 15 ressortissants haïtiens, a-t-on lu

dans une note de la Cimade reprise par le Groupe d’appui aux rapatriés et aux refugiés (GARR).

42 personnes de nationalité haïtienne ont été interpellées et enfermées au centre de rétention de Cayenne.

L’opération consistait à remplir un charter affrété par l’administration à destination d’Haïti.

15 d’entre elles y ont finalement embarqué dans la nuit du 15 au 16 septembre 2016 à 2 heures pour un retour forcé à Port-au-Prince. Parmi ces personnes, trois avaient pourtant saisi le tribunal administratif et n’ont pas pu voir leur situation examinée, en violation du droit de pouvoir exercer un recours.

Les expulsions collectives dans de telles circonstances sont prohibées par la Convention européenne des droits de l’homme. L’opération pose aussi la question de l’éventuel ciblage discriminatoire des personnes de nationalité haïtienne ainsi interpellées.

Parmi les 27 personnes qui se trouvent toujours au centre de rétention, 17 ont été contraintes de demander l’asile en rétention dans des conditions bien plus défavorables que celles dont elles auraient dû bénéficier selon la procédure normale.

Cette affaire grave survient alors que depuis le 19 août 2016 la préfecture a fermé l’accès à toute possibilité de demander l’asile dans le département en violation manifeste de la loi.

Si le département connaît effectivement une très forte hausse de la demande d’asile (3 900 demandes enregistrées à l’Ofpra sur les huit premiers mois de l’année), en particulier de personnes haïtiennes, la réponse coercitive qui

leur est réservée est inadmissible.

C’est à leur accueil que l’État et son représentant local doivent œuvrer, dans le respect des engagements internationaux de la France et de ses valeurs fondamentales.

La Cimade demande à l’État et à la préfecture de mettre un terme à cette politique répressive et d’organiser une réponse digne et respectueuse des droits fondamentaux. Ce qui se passe en Haïti requiert avant tout une politique d’hospitalité et de solidarité.

Parallèlement, le président Jocelerme Privert, a rencontré, lundi, au Palais national, divers acteurs directement concernés par la problématique des déportations massives d’Haïtiens en situation irrégulière dans certains pays. La réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Annick François Joseph, de hauts cadres des ministères de l’Intérieur (dont ceux de la Direction de la Protection Civile), des Affaires sociales et du Travail, des Affaires étrangères et des Cultes ainsi que de l’Office national d’identification, de l’Office national de la migration et du Comité national de lutte contre la traite des personnes.

Au terme de cette rencontre, les différents acteurs se sont mis d’accord sur la nécessité de la mise sur pied d’une commission permanente à même d’accueillir, encadrer et porter assistance à nos compatriotes en situation difficile suite à leur rapatriement forcé.

Par cette démarche, le chef de l’État a fait montre de sa volonté de mobiliser l’État en vue de porter assistance aux milliers d’Haïtiens et d’Haïtiennes qui, parfois au péril de leur vie et en quête du mieux être, ont cédé à la tentation de voyager clandestinement, a rapporté un communiqué du Bureau de communication de la Présidence.

Tout en insistant sur la nécessité d’une mobilisation pour freiner cette tendance, le président Privert a également plaidé pour la recherche de la stabilité et l’amélioration des conditions de vie par la création d’emplois dans le pays afin de redonner à nos compatriotes le goût de rester dans leur pays.

Source : HPN HAÏTI /GUYANE

La Cimade dénonce l’expulsion collective et illégale d’Haïtiens

Rencontre entre le président Jocelerme Privert et divers acteurs directement concernés par la problématique des déportations. / HPN | Photo: Cimade

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ACTUALITÉ |

L

e parti Fanmi Lavalas et la Plateforme Pitit Desalin sont définitivement dos à dos.

La guerre froide fait place à des hostilités déclarées durant cette campagne électorale. Suite aux mouvements de perturbation des partisans du candidat à la présidence Moïse Jean Charles au meeting de sa compétitrice Maryse Narcisse au Cap- Haitien, les Lavalassiens ripostent.

Les militants du parti exigent du Conseil électoral provisoire l’application stricte du décret électoral en son article 119 qui prévoit pour le moins, en cas de flagrance et de récidive, la radiation du candidat reconnu coupable d’actes de violence.

Sans langue de bois, ils réclament l’exclusion du candidat Moïse Jean

Charles. Interrogé sur la question en conférence de presse le mardi 20 septembre, le directeur de communication du CEP, Richardson Dumesle, affirme que le CEP n’est pas formellement touché d’une plainte adressée à l’encontre d’un candidat en particulier. Il s’en tient à la note d’avertissement de l’organe électoral qui rappelle aux candidats l’obligation de mener campagne dans le respect de la loi sous peine de sanction susmentionnée. Le Conseil se veut prudent dans ce dossier. Il ne prendra aucune décision sur la base de simples dénonciations ou d’élé- ments fantaisistes, selon M. Dumesle.

Mais, plutôt, l’institution dirigée par Léopold Berlanger aura à statuer après avoir réuni un ensemble de

documentations et autres faits susceptibles d’incriminer tel ou tel candidat.

Ce ne sont pour l’heure que des considérations d’ordre général. En clair, Moïse Jean Charles et aucun autre candidat n’est dans le viseur du CEP. Comme à son habitude, Richard Dumesle évite les sujets qui fâchent. Ce fut le cas dans le dossier relatif au mandat d’amener émis contre le candidat au Sénat de la Grand-Anse, Guy Philippe, et du candidat à la présidence Jovenel Moïse contre qui l’Ucref avait produit un rapport relatif à son implication dans des pratiques de blanchiment des avoirs. Le CEP avait tout bonnement esquivé ces questions.

Le cap est mis sur les dernières mises en place en vue de l’organisation du scrutin du 9 octobre. À ce titre, une première cargaison de matériels sensibles a été distribuée dans huit départements géographiques du pays environ. Une autre cargaison devant desservir les régions du Nord-Ouest et du Centre qui n’ont pas été approvisionnées est attendue sous peu, selon le directeur de communication du CEP.

Par ailleurs, certains éléments liés à la réforme au niveau de la machine électorale, recommandée par le rapport de la CIEVE vont bon train.

Sans trop de précisions, M. Dumesle a fait savoir que des changements majeurs ont été opérés dans tous les Bureaux électoraux départementaux (BED) et des Bureaux électoraux communaux (BEC), à l’exception des départements de l’Ouest et du Sud.Les grognes viennent souvent de partis politiques qui contestent certains cadres influents dans ces bureaux électoraux, accusés de favoritisme lors des élections de 2015. Toutefois, le directeur exécutif de l’organe électoral, Uder Antoine, a précisé pour le journal que ces changements ne sont pas uniquement le fait de dénonciations de politiques animés de moti- vations partisanes. Ils reposent fondamentalement, a-t-il garanti, sur une enquête approfondie menée par des commissions qui ont tenu compte des éléments probants, dont le témoignage de notables dans ces régions.

Jean Michel Cadet HAÏTI/VIOLENCE ÉLECTORALE

Le CEP attend les plaintes !

Les actes de violence et de perturbation de meetings de certains candidats à la présidence continuent d’alimenter les débats. Si l’application du décret électoral est réclamée contre les contrevenants, le CEP s’en tient à une mise en garde en attendant de réunir des preuves suffisantes pour statuer sur les cas en question.

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| TRIBUNE

Ò

tograf franse se yon òtograf ki pa konsistan ditou, ki pa sistematik.

Lan òtograf lang kreyòl, son [k] toujou ekri ak lèt k. Nou dwe ekri : kalòj, kamoken, kanpe, kann, kapòt, kat, kite, komedi…

Dayè lèt c, esepte lè li mache ak lèt h pa egziste lan ekriti kreyòl ayisyen. Li pa janm mache pou kont li. An kreyòl ayisyen, yo sèvi ak ch pou ekri son [ʃ]. Nou dwe ekri : chapo, chèlbè, chita, chen, chou, chinwa, cho, chokola, mache, mouche, touche.

Dapre Schieffelin & Charlier- Doucet (1998), se 2 save ayisyen, Frédéric Doret ak Christian Beaulieu, ki te pwopoze an premye yon òtograf sistematik pou kreyòl ayisyen. Doret te fè sa an 1924, Beaulieu an 1939, men pa te gen anpil moun ki te pran travay 2 save sa yo an konsiderasyon.

Dapre Dejean (1980), Schieffelin &

Charlier-Doucet (1998), an 1940, yon misyonè pwotestan ilandè ki rele Ormonde McConnell te debake ann Ayiti pou konvèti lan relijyon pwotestan Ayisyen ki t ap viv lan zòn riral peyi a. Anpil lan moun sa yo pa te konn li ni ekri. Lè McConnell reyalize pa te genyen yon sistèm òtograf konsistan pou montre Ayisyen lan zòn riral yo aprann li ak ekri, li vin santi nesesite pou kreye yon òtograf sistematik men ki ta vin debouche pi ta sou lang franse. Se kon sa li vin mete sou pye yon òtograf fonolojik, kwak McConnell li menm te rele li yon

« orthographe phonétique » . Òtograf McConnell la te baze

sou Alfabè Fonetik Entènasyonal.

Dejean (1980 : 19) montre gen dizuit (18) senbòl McConnell te prete lan AFEn avèk valè yo genyen lan sistèm sa a. Men yo : a b d f g i k l m n o p r s t v w z

Men gen douz lòt ki pa suiv valè yo genyen lan Alfabè Fonetik Entènasyonal. Lan douz sa yo, uit ladan yo suiv valè yo genyen lan alfabè franse. Men yo:

ch é è gn j ou u y

Lòt kat yo se McConnell li menm ki kreye yo avèk valè yo. Men yo : ò â ê ô

Lè li te fèk parèt an 1940, se konsa òtograf McConnell la te ye. McConnell te rankontre ann Ayiti an me 1943 epi an janvye 1944 (Dejean 1980 : 21) avèk yon edikatè ameriken ki rele Frank C. Laubach e yo deside fè kèk chanjman lan jan òtograf la te bati. Genyen 2 senbòl yo te dakò pou yo chanje. Se te sh ak u ke yo transfòme an ch ak ou pou transkri fonèm /ʃ/ ak /u/.

Anpil entèlektyèl ayisyen te voye pye lè Laubach ak McConnell te pibliye òtograf yo a. Yo di se te yon « américanisation culturelle

». (Pressoir 1947 : 66). Dejean (1980 : 21-22) fè yon rezime sou prensipal atak Pressoir te lanse sou òtograf McConnell-Laubach la. Men yo :

1. Òtograf McConnell-Laubach la te plis sanble yon òtograf ki t ap suiv prensip lang angle paske li adopte sh pou son /ʃ/ olye ch ; u pou son /u/ olye ou ; you pou ekri atik endefini olye li ekri gnou.

2. Piske dapre Pressoir (Pressoir

1947 : 68 ak 53), veritab objektif la se aprann lang franse (« le but ultime étant le français »), òtograf McConnell-Laubach la pa ede Ayisyen analfabèt yo aprann franse pi vit.

3. Òtograf McConnell-Laubach la itilize vwayèl « gwo kreyòl » la san li pa konsidere vwayèl anteryè awondi yo (Pressoir 1947 : 66) 4. Òtograf McConnell-Laubach la fè chòk avèk òtograf franse a lè li sèvi ak aksan sikonflèks sou â, ê, ô pou nazalize vwayèl sa yo.

5. Olye li sèvi ak digraf ou, òtograf McConnell-Laubach la itilize w.

Pressoir (1947 : 67) te rive menm di ke òtograf McConnell-Laubach la ta bon pou kèk « sauvages de l’Australie ou de quelque coin perdu », men li pa valab « dans un pays à traditions françaises ».

Men, malgre tout kritik Pressoir te fè sou « òtograf Laubach » la, lan chanjman li pote yo, li kenbe anpil lèt Laubach te itilize. Pa egzanp, Pressoir te kalifye lèt k, y, ak w kòm lèt « Anglo-Saxon », men li te kenbe lèt k olye li ekri lèt c (osnon lèt q) menm jan ak lang franse pou reprezante son /k/. Li ekri « okinn », « ké », « kléré »,…

Òtograf ofisyèl Ayiti genyen jodi a depi janvye 1980 se aboutisman sistèm ekriti sistematik Christian Beaulieu, Charles-Fernand Pressoir, McConnell- Laubach te kòmanse apati ane 1939. Li pa gen anyen pou l wè ak òtograf lang angle. Laubach pa te sèvi ak òtograf angle pou li bati sistèm ekriti li te pwopoze ansanm ak misyonè ilandè Ormonde McConnell. Laubach ak McConnell te baze òtograf yo a sou Alfabè Fonetik Entènasyonal.

An septanm 1979, gouvènman ayisyen an fè parèt yon dekrè ki ofisyalize lizaj lang kreyòl lan lekòl Ayiti. Le 22 ak 31 janvye 1980, Sekreteri deta Edikasyon nasyonal te pibliye 2 kominike sou òtograf kreyòl, youn an franse ak youn an kreyòl. Se kominike sa a ki montre ki jan pou nou ekri kreyòl ayisyen. Se sa ki òtograf ofisyèl lang kreyòl ayisyen. Se li menm yo anseye lan tout lekòl Ayiti, menm si gen kèk moun ki ap fè wondonmon e ki pa vle sèvi ak li.

Men, se li menm majorite Ayisyen ak etranje itilize pou yo ekri liv, atik jounal, powèm, esè, woman, chante, … Genyen kèk moun ki poko fin alèz ak òtograf ofisyèl la epi ki fè fot lè y ap ekri li, men yo fè efò pou aprann li. Òtograf ofisyèl kreyòl ayisyen an se yon òtograf ki regilye, sistematik, koyeran, ki pa kanmarad òtograf lang angle osnon lang franse sou plan pedagojik. Prensip pou ekri li se prensip ki klè epi ki fasil pou retni. Men alfabè kreyòl ayisyen an jan li te parèt lan kominike Sekreteri deta Edikasyon nasyonal te pibliye 31 janvye 1980 :

a, an, b, ch, d, e, è, en, f, g, h, i, j, k, l, m, n, ng, o, ò, on, ou, oun, p, r, s, t, ui, v, w, y, z.

Hugues Saint-Fort

Préface de la seconde édition, 1952, de You Can Learn Creole.

Men yon lyen ki va mennen nou jwenn Al- fabè Fonetik Entènasyonal la ak fòm tout senbòl fonetik pou son ki gen lan lang franse : http://w3.uohprod.univ-tlse2.fr/

UOH-PHONETIQUE-FLE/DOC01.pdf

Kèk mit sou lang kreyòl ayisyen ki dwe disparèt (Pati 2)

Atik sa a se suit yon premye atik ki te parèt sou kesyon mit lengwistik (language myths) ann Ayiti. Mwen defini

mit lengwistik tankou yon seri kwayans sou lang ki sikile lan yon sosyete e ke anpil moun kwè, malgre pa

genyen okenn rechèch lengwistik ki pwouve kwayans sa yo se laverite. Mwen te idantifye omwen senk (5) mit

sou kreyòl ayisyen. Lan premye pati a, mwen te pale sou twa (3) ladan yo. Lan dezyèm pati sa a, mwen pral

devlope de (2) lòt mit yo.

(9)

D

ès l’introduction, Barack Obama a mis en garde contre « un populisme grossier », allusion directe à Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche. « Nous ne pouvons ignorer ces visions.

Elles reflètent un mécontentement chez trop de nos citoyens », a-t-il déclaré. Cependant, a-t-il ajouté,

« elles ne peuvent offrir la sécurité et la prospérité sur le long terme ».

« Une nation qui se ferme sur elle- même est une nation se limitant à elle-même », a-t-il déclaré.

Barack Obama a aussi vanté les bi- enfaits de démocratie et a souligné que c’est grâce à elle qu’il a réussi à être élu président des États-Unis : « La vraie démocratie reste le meil- leur chemin. »

Le respect de la religion

Ensuite, le président américain a appelé au respect de toutes les reli- gions.

« Si on est discriminé pour notre religion, alors les liens fragiles de notre civilisation vont s’effriter », a-t-il déclaré. En ce qui concerne

l’islam, Barack Obama a déclaré : « Nous devons rejeter toute forme de fondamentalisme ou de racisme. »

La crise syrienne

Pour le président des États-Unis, il n’existe pas de solution militaire en Syrie, il faut au contraire persévérer dans « le difficile travail de la diplo- matie qui vise à mettre fin à la vio- lence et à apporter de l’aide à ceux qui en ont besoin ».

« Si nous n’agissons pas vigoureuse- ment, nous aurons à payer le prix de migrations massives, de villes sub- mergées, de personnes déplacées, de réserves alimentaires qui fondent et de conflits générés par le dése- spoir », a déclaré Barack Obama.

Il doit y avoir un sens de l’urgence dans la mise en œuvre de l’accord et dans l’aide aux pays les plus pau- vres pour qu’ils aillent au-delà des forces d’énergie destructives ». Sans mentionner directement le fragile cessez-le-feu négocié avec Moscou qui est en train de voler en éclats, le président des États-Unis a dénoncé avec force l’attitude de la Russie qui tente de retrouver sa gloire passée

grâce à la force. Sur la durée, cela diminuera son rang dans le monde et rendra ses frontières moins sûres, a-t-il mis en garde.

La crise des migrants

Pour tenter d’apporter une nouvelle solution à la crise des migrants, Barack Obama a invité les pays do- nateurs à augmenter leur aide aux huit principaux pays d’accueil des réfugiés dans le monde, notamment

dans les domaines de l‘éducation et de l’emploi. « Nous devons faire plus

», a-t-il déclaré. « Nous devons nous imaginer ce que cela serait si cela ar- rivait à nos familles, à nos enfants », a-t-il insisté.

L’inégalité économique

Selon Barack Obama, « le monde où 1 % de la population contrôle autant de richesses que les 99 % restants, ne sera jamais stable ». Le président des États-Unis a appelé l’économie

« à travailler pour tout le monde et non seulement pour une élite ».

« Une société qui demande moins à ses oligarques qu’aux citoyens or- dinaires va pourrir de l’intérieur », a-t-il annoncé.

Cop21

Le président américain a aussi ex- horté les pays signataires de l’accord de Paris sur le climat à le mettre en œuvre dès que possible pour ne pas laisser ces questions aux générations suivantes.« Si nous n’agissons pas vigoureusement, nous aurons à pay- er le prix de migrations massives, de villes submergées, de personnes dé- placées, de réserves alimentaires qui fondent et de conflits générés par le désespoir », a-t-il déclaré.

« Il doit y avoir un sens de l’urgence dans la mise en œuvre de l’accord et dans l’aide aux pays les plus pau- vres pour qu’ils aillent au-delà des forces d’énergie destructives ».

Source : Atlantico.fr

Le dernier discours de Barack Obama à l’Assemblée générale de l’ONU

Le président des États-Unis a notamment invité les pays donateurs à augmenter leur aide aux huit principaux pays d’accueil des réfugiés dans le monde.

Le président Barack Obama devant l’Assemblée générale de l’ONU, le 20 septembre 2016. / Atlantico.fr

MONDE |

(10)

À

l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé mardi les dirigeants du monde à être au service de leurs peuples et à respecter les droits de l’homme, et à ne pas chercher à rester au pouvoir par tous les moyens.

Alors qu’il s’apprête à quitter ses fonctions après dix ans passés à la tête de l’organisation internationale, M. Ban a dressé un tableau « pro- fondément préoccupant » de l’état du monde.

« Des fossés de méfiance séparent de nombreux citoyens de leurs di- rigeants, des extrémistes poussent les opinions dans deux camps op- posés, la Terre nous agresse avec la montée des océans, des records de chaleur et des tempêtes, et le dan- ger caractérise la vie de nombreux habitants », a-t-il déploré dans son dernier discours au débat général annuel de l’Assemblée générale de l’ONU.

« Cent trente millions de per- sonnes ont besoin d’une assistance salvatrice, dont des dizaines de millions sont des enfants et des jeunes, c’est-à-dire que la pro- chaine génération est déjà mena- cée », a-t-il souligné.

« Et pourtant, après dix ans dans mes fonctions, je suis plus con- vaincu que jamais que nous avons le pouvoir de mettre fin aux guerres, à la pauvreté et aux per- sécutions. Nous avons les moyens d’éviter les conflits. Nous avons le potentiel de combler le fossé entre riches et pauvres, et d’assurer que les droits de l’homme soient une réalité dans la vie des gens », a-t-il affirmé.

À cet égard, M. Ban a rappelé qu’avec les Objectifs de dével- oppement durable à l’horizon 2030 adoptés l’an dernier par les Etats membres des Nations Uni- es, le monde détenait « un mani- feste pour un avenir meilleur » et qu’avec l’Accord de Paris sur le climat conclu en décembre 2015, l’humanité « s’attaquait au princi- pal défi de notre temps ».

Le Secrétaire général a saisi l’occasion pour prier instamment

les dirigeants du monde à rati- fier et ainsi faire entrer en vigueur l’Accord de Paris avant la fin de l’année. « Il n’y a pas de temps à perdre (…) nous avons besoin d’une ratification par 26 pays sup- plémentaires, représentant seule- ment 15% des émissions mondia- les de gaz à effet de serre », a-t-il lancé.

Mais ces progrès, a regretté M.

Ban, sont menacés par la per- sistance des conflits armés, qui deviennent « de plus en plus pro- longés et complexes ». Désignant le conflit syrien comme le plus meurtrier et le plus générateur d’instabilité, il a réaffirmé qu’il ne pouvait y avoir de solution mili- taire. « De nombreux groupes ont tué de nombreuses personnes in- nocentes, mais aucun ne l’a fait au- tant que le gouvernement syrien, qui continue de larguer des barils d’explosifs sur des zones urbaines et de torturer systématiquement des milliers de prisonniers ».

« De puissants Etats-clients qui continuent à alimenter la machine de guerre ont également du sang sur les mains. Présents dans cette salle aujourd’hui, se trouvent les représentants de gouvernements

qui ont ignoré, facilité, financé, participé à ou même planifié et perpétré les atrocités commises par toutes les parties au con- flit syrien contre les civils », a poursuivi M. Ban qui a vivement condamné l’attaque « répugnante, sauvage et apparemment délibérée

» commise lundi contre un con- voi humanitaire de l’ONU et du Croissant-Rouge syrien.

« Il est essentiel que les respon- sables de tels crimes soient amenés à rendre des comptes », a-t-il af- firmé, tout en appelant « tous ceux qui ont de l’influence à mettre fin au conflit et à faire démarrer des pourparlers » de paix. « Une transition politique est néces- saire depuis longtemps. Après tant de violence et de mauvaise gou- vernance, l’avenir de la Syrie ne devrait pas dépendre du sort d’un seul homme », a affirmé M. Ban, dans une claire allusion au Prési- dent syrien Bachar al-Assad.

Le Secrétaire général a également déploré que le dossier israélo- palestinien soit dans l’impasse. « En tant qu’ami à la fois du peuple israélien et du peuple palestinien, cela me fait de la peine de voir que la dernière décennie a été perdue

pour la paix », a-t-il dit, appelant de nouveau à ranimer les négocia- tions en vue d’une solution à deux Etats.

Par ailleurs, il a exhorté les dirige- ants de la Corée du Nord, qui vien- nent de procéder à un cinquième essai nucléaire, à cesser de « men- acer la sécurité régionale et inter- nationale » et a accusé les leaders du Soudan du Sud, où sévit une guerre civile, d’avoir « trahi leur peuple ».

« Dans trop de lieux, nous voyons des dirigeants qui réécrivent des constitutions, qui manipulent des élections ou qui prennent d’autres mesures désespérées pour s’accrocher au pouvoir », a dénoncé M. Ban. « Ils doivent comprendre qu’occuper des fonctions officielles « résulte de la confiance, accordée par le peuple, et ne constitue pas une propriété personnelle ».« Mon message à tous est : servez votre peuple, ne subvertissez pas la démocratie, ne pillez pas les ressources de votre pays, n’emprisonnez pas et ne torturez pas vos détracteurs », a-t- il conclu.

Source : ONU

Le chef de l’ONU appelle les dirigeants du monde à être au service de leurs peuples

Le Secrétaire général Ban Ki-moon à l’ouverture du débat général de la 71ème session de l’Assemblée générale. Photo ONU/Cia Pak

| MONDE

(11)

ÉCONOMIE |

I

nscrit au programme de Fanmi Lavalas, ce « méga projet » est proposé dans l’objectif de soulager les ouvriers, les professionnels et tous les usagers routiers en rendant plus accessible le trafic de masse dans la zone métropolitaine, a déclaré la candidate à la présidence. « Je veux commencer mon mandat avec la première ligne de métro qui part de la commune de Carrefour et passe du Centre-ville de Port-au-Prince pour atteindre Canaan », a-t-elle ajouté, soulignant que ce projet sera réalisé par des compagnies haïtiennes de construction avec assistance des ingénieurs et architectes étrangers ayant une expérience dans la construction de métros.

Lesly Voltaire, architecte et l’un des concepteurs du projet, a de son côté fait savoir que cette première étape consistera à favoriser le trafic de masse dans la zone métropolitaine, en plus des autres villes qui en auront besoin. Le métro léger a été conçu après étude topologique et morphologique du sol. Nous avons convenu de construire un métro léger appelé dans les autres pays VLT (Vehicule Lite Transport), a-t-il dit, affirmant que c’est une proposition pour soulager la vie de près de 1.5 million d’habitants.

Si la circulation est un calvaire pour les usagers dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, ce système de transport de masse urbain est conçu pour éviter le pire et aussi améliorer le secteur du transport, expliqué.

M. Voltaire. Lors du démarrage des travaux, il y aura des stations, passage à niveau, drainage entre autres. « Ce ne sera pas un système ferroviaire (rail). C’est plutôt un système à roue au même titre que celui de Montréal, Mexico et de Paris. Ce système permettra la réduction du coût de transport. Et c’est la technologie wagon qui va être importée », a-t-il poursuivi.

Pour ce qui concerne la faisabilité du projet, l’urbaniste Lesly Voltaire a évoqué la question d’un partenariat public/privé. Selon ce qu’il a fait savoir, c’est un projet dont l’emphase sera mise sur le capital local avant même de chercher du financement multinational.

Pour sa part, l’ingénieur Carlo Voltaire pense que le projet doit se faire sous forme d’économie mixte avec une gouvernance corporative indépendante du gouvernement en question. Car, dit-il, c’est un projet qui inclura l’État, les municipalités et le secteur privé des affaires.

L’architecte a également souligné que ce projet va générer des opportunités

économiques.

Juan Ruiz, un Espagnol, réalisateur du métro dominicain qui a fait la présentation technique du plan, a parlé de solutions pour le transport dans la zone métropolitaine, en indiquant que ce métro sera construit d’une route principale et des artères alimentaires, avec un système de véhicule à roues.

Et ce projet se réalisera par phase sous plusieurs gouvernements.

« On a choisi de construire des métros superficiels à cause de la caractéristique morphologique du sol. Il est difficile de construire des tunnels », a-t-il expliqué.

Cette ligne de métro sera en harmonie avec un système de sémaphores ordonnant le trafic.

Un centre de contrôle sera en effet mis sur pied pour la gestion de ce système, a indiqué le technicien en réalisation de métro. Pour cette première étape, les entreprises locales de construction seront au premier plan, si l’on se fie à ses propos, sans aller chercher des expériences à l’extérieur.

Therno N. A. Sénélus HAÏTI/TRANSPORT/PROGRAMME POLITIQUE

Fanmi Lavalas veut

moderniser le transport

Si le système de métro n’existait pas encore en Haïti, à vingt jours des élections, Fanmi Lavalas en a fait la proposition. Le projet entend moderniser le transport dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le lundi 19 septembre 2016, en conférence de presse, le Dr Maryse Narcisse, candidate à la présidence du parti Fanmi Lavalas, et son équipe, ont présenté, à Servotel, ce projet de métro léger sous le nom de « Métro press ».

Maryse Narcisse en conférence de presse. | Crédit : Frandy L. Jean

(12)

«

Le programme national des micro-parcs industriels vise à développer 42 micro-parcs à travers le pays. Chaque arrondissement aura un micro-parc dépendamment de ses potentialités, de ses richesses. Ce qui veut dire qu’on peut avoir plusieurs micro-parcs au sein d’un arrondissement. Il y a quatre filières qui sont priorisées dans le court terme dans le cadre de ce programme : la filière agro- industrielle, la filière mécanique, la filière biotechnologique et la manufacture. Le MCI veut attirer, encadrer des investisseurs dans les

régions, augmenter la production nationale, diversifier les exportations, créer beaucoup plus d’emplois pour la stabilité sociale et stimuler la décentralisation. Il veut développer et valoriser les intrants locaux, amener un paquet de services dont la population a besoin », a lâché l’économiste.

Pour lui, l’implantation des micro- parcs va aider à réduire les coûts unitaires de production des Petites et moyennes entreprises (PME) qui vont y être installées. Cela va aider à améliorer la qualité et la compétitivité des produits fabriqués en Haïti, attirer les investissements et diversifier ces derniers au niveau du territoire, a-t-il expliqué.

« Un micro-parc, c’est un espace aménagé (moins de 1 hectare ou une quinzaine d’hectares par exemple), délimité et sécurisé, avec des bâtiments, des infrastructures, des équipements et des services destinés à être utilisés de façon mutuelle par les entreprises pour ajouter de la valeur ajoutée. Des bâtiments industriels seront construits en fonction des besoins des entreprises au sein des micro-parcs. Sera aussi mis en place un ensemble d’équipements productifs pour les entreprises qui ne peuvent pas se les acheter, des services financiers, une pépinière d’entreprise, une unité de formation et de promotion de la qualité, une structure de gestion

qui s’appelle Centre de coordination des ressources. À l’intérieur des micro- parcs, on va trouver des entreprises qui produisent pour le marché extérieur et des entreprises qui fabriquent pour d’autres entreprises au sein des micro-parcs. Le MCI dispose d’un programme où des entreprises peuvent trouver des appuis techniques et financiers », dit-il, voulant rassurer de potentiels investisseurs.

Par ailleurs, la ministre du Commerce et de l’Industrie, Jessy C. Petit-Frère, dans son allocution en l’occurrence, a énoncé les trois grandes priorités de son ministère en vue d’industrialiser le pays et de faire d’Haïti un pays émergent en 2030, selon ses propres mots. D’abord, elle parle de la mise en application d’une politique industrielle au niveau du pays dans le but de développer des zones industrielles, des micros- parcs industriels avec l’utilisation de l’énergie renouvelable. « Le MCI donne un appui à la préparation d’étude sur les potentialités des régions et la chaîne des valeurs stratégiques », a-t- elle souligné, précisant en outre que le Programme des micro-parcs vise aussi les secteurs comme le tourisme, l’énergie, la pêche, entre autres.

Ensuite, elle prône dans cette perspective une politique nationale et des infrastructures de qualité. « Il nous faut une application de la qualité aux chaînes des valeurs

prioritaires, la facilitation du commerce en Haïti et la mise en place d’une culture de qualité », a-t-elle martelé. Et enfin, le MCI, a continué la ministre, avec le concours de la BID, du Canada et d’autres agences de coopérations, essaie de créer un environnement des affaires propice aux PME. Le ministère fait la promotion des investissements au côté du Centre de facilitation des investissements (CFI), a-t-elle avancé. Il prône la création des clusters, la formation professionnelle pour les jeunes, le développement de l’entreprise.

« Mais pour faire tout cela, il faut aussi l’appui des autres ministères sectoriels et des partenariats publics/privés (cœur de la réussite des micro-parcs), car la transversalité d’un tel projet ne fait aucun doute», a affirmé madame Petit-Frère. Selon elle, le projet visant à créer des richesses et à résorber le chômage dans le pays n’est pas seulement l’affaire du MCI.

« Nous allons vous accompagner dans le but d’innover, de créer des emplois, mais surtout d’apporter une expérience, un esprit d’entre- preneuriat dans le respect de l’éthique, de l’éthique du genre, de la responsabilité sociale », a promis la responsable du MCI.

Harrios Clerveaux

hclerveaux@lenational.ht

| ÉCONOMIE

HAÏTI / PROGRAMME NATIONAL DES MICRO-PARCS

Dix millions de dollars mobilisés

« Des appuis techniques et environ dix millions de dollars américains sont mobilisés pour le moment par la Banque interaméricaine de développement (BID) et l’Union européenne (UE) dans le cadre du Programme national des micro-parcs en Haïti », a informé l’économiste Jean Palème Mathurin, expert lié au ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI). Cette déclaration a été faite à l’occasion de la table ronde organisée par le MCI sur la question, mardi matin, dans les locaux du Centre de convention et de documentation de la Banque de la République d’Haïti (BRH).

La ministre du Commerce et de l’Industrie, Jessy C. Petit-Frère. | Photo: Frandy L. Jean

HAÏTI / JOURNÉE MONDIALE DU TOURISME

Jacmel sera à l’honneur

« Pas de tourisme sans les villes de province ». D’ailleurs, la Citadelle Laferrière se trouve en province, au Cap-Haïtien. En ce sens, Guy Didier Hyppolite, ministre du Tourisme et des Industries créatives (MTIC), entend impliquer davantage ces villes dans la planification et la réalisation des activités liées au secteur touristique. C’est pourquoi, cette année, la journée mondiale du Tourisme sera célébrée en Haïti dans la ville de Jacmel.

C

ette trois jours, du 25 au 27 année, pendant septembre, les responsables du MTIC ont informé, lors d’une conférence de presse donnée mardi au ministère, que la journée mondiale du Tourisme (JMT)

sera célébrée en Haïti dans la ville de Jacmel. C’est autour du thème

« Promouvoir l’accessibilité univer- selle pour un tourisme pour tous » que se fêtera l’événement. Pour cette célébration, diverses activités sont prévues, selon ce qu’a fait savoir

la directrice régionale Sud-Est du Tourisme, Lydie Krauchi, présente à la conférence.

Le ministère du Tourisme voulait profiter de la journée mondiale pour placer les provinces au cœur du développement touristique

national. En effet, « intégrer au prime abord nos villes de province dans les activités du secteur en honorant la ville de Jacmel pour sa grande participation dans le renforcement de l’attractivité d’Haïti,

»»»» suite page 13

(13)

tant par ses manifestations socioculturelles, son artisanat et son importance dans l’histoire nationale», sont, entre autres, les facteurs clés révélés par les organisateurs pour désigner Jacmel comme ville hôte des principales célébrations de la journée mondiale du Tourisme 2016.

Le ministre place l’ensemble des manifestations entourant cette JMT 2016 dans une perspective de décentralisation des principales activités touristiques dans le pays.

Monsieur Hyppolite croit important d’offrir des activités aux touristes tant locaux qu’internationaux, car selon lui, il est nécessaire d’inciter les gens à se déplacer pour se divertir et prendre connaissance du pays.

Pour des commentateurs, le contexte politique actuel peut ralentir la célébration de la journée. Mais pour Guy Didier Hyppolite, titulaire du MTIC, « même dans ce contexte de transition politique, il est impératif de continuer à soutenir des activités devant aider à garantir le maintien

de la relance touristique d’Haïti ».

Au programme de la JMT 2016, un dîner inaugural, des expositions d’œuvres artisanales avec des artisans de Jacmel et d’autres villes du pays,

tournée avec Eductour sur des sites touristiques et naturels de renommée tel Bassin bleu, les plages de Marigot et le Parc la Visite de Seguin, et en plus des conférences-débats avec les

opérateurs culturels sur l’accessibilité du tourisme pour tous dans le contexte haïtien.

Hansy Mars

Le ministre du Tourisme, Didier Hyppolite, entouré de la DG du ministère du Tourisme, Maryse Noël, et la directrice départementale du Tourisme du Sud-Est, Lydie Krauchi. | photo : Hansy Mars

ÉCONOMIE |

»»»» suite de la page 12

(14)

D

epuis essayons convaincre de la panne toujours de nous nous des liens sociaux dans notre pays, particulièrement dans les grandes agglomérations. Il est vrai que le bon voisin en ville est celui qui sait se barricader derrière un mur de dix rangées de parpaings, et qui sort tôt le matin, rentre tard le soir sans bruit sans compte. Le bon voisin soigne ses douleurs et son cholestérol à l’étranger et peut mourir assassiné et pourrir chez lui sans que cela perturbe le quartier.

Les plus merveilleuses passions nais- sent du besoin de se placer à contre- courant. Trop de fois elles grandissent sur des approximations avec autant de vertus nutritives que les meilleurs fertilisants.

Mes amis et moi avions choisi le vo- yage, avec en prime la redécouverte de la gastronomie haïtienne comme palliatif à l’ennui du surplace. Ce ven- dredi soir, arpentant le petit millier de mètres carrés du Village Gourmand dans le cadre de la semaine Goût et Saveurs Lakay, nous nous sommes sentis orphelins de la route. Pourtant, l’évènement est un lieu extraordinaire de découvertes puisqu’il permet de célébrer la terre d’Haïti en permettant à des professionnels de la gastrono- mie de s’exprimer sans complexe, par le pouvoir infini de la création et le respect rassurant de la tradition. Et si le véritable voyage pouvait se résumer à une plongée en apnée, sans prendre le souffle, dans une cuisine, celle de nos grand-mères, qui n’a cesse de se renouveler, assumant ses influences éclectiques, ses rapports avec les ou- tils modernes et qui n’est pas effrayée par les cuissons réinventées, les cou- leurs osées et les textures à la limite du suspect.

Mes compagnons de route et moi avions pensé que cette sortie au Vil- lage Gourmand était nécessaire d’autant plus qu’elle a intégré un évé- nement qui ne revient qu’une fois par année.

Le village est surtout une belle oppor- tunité de retrouver, dans un bonheur partagé, des vieilles connaissances, qui peuvent être des voisins sans qu’on le sache, comme si la gastro- nomie reste le dernier rempart de la

beauté et de la générosité de l’homme haïtien. Et, comme par hasard, la fête enfante de bons moments. Toute la nostalgie des beaux moments, des sublimes paysages générés par nos voyages devient supportables. Nous venons d’apprendre que la tristesse du voyageur empêché de prendre la route peut se soigner par une fête de la cuisine. Peu importe où elle se don- ne, car elle réchauffe le cœur, revita- lise les sens et rend la vie tellement supportable.

Pour nous, il s’agit d’un poste d’observation pour nous rendre compte de l’évolution, somme toute naturelle, de la cuisine qui accepte de se renouveler avec de nouvelles tendances. Et, derrière les fourneaux et derrière ces risques pris dans l’agréable but de nous surprendre, trô- nent les chefs haïtiens. Aujourd’hui, heureusement, ils sont nombreux ; ils viennent de toutes les couches socia- les ; ils ont été formés ici et ailleurs ; et ils sont porteurs de besoins ou de rêves de nous gâter avec une cuisine juste. Belle. Bonne.

Nous sommes là pour faire honneur au travail de plusieurs chefs. Mais un d’entre eux tenait absolument à nous revoir. La veille, nous avions eu le privilège d’investir sa cuisine pour le voir à l’œuvre et écouter ses rap- ports avec la créativité, les produits, la diététique et le pays. Il s’appelle

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