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Apport de la desintegration beta a la structure de noyaux riches en protons :- ^125Ce to ^125La a l'aide d'HIGISOL- emission differee de protons du ^27S avec le spectrometre LISE

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Texte intégral

(1)

N d'ordre 291-2000 Année 2000

THESE

présentée

devant l'UNIVERSITE CLAUDE BERNARD- LYONI

pour l'obtention

du DIPLOME DE DOCTORAT

(arrêtédu 30Mars 1992)

Présentée et soutenue publiquement le:

18 Décembre 2000

par

Grégory Canchel

TITRE :

Apport de la désintégration bêta à la structure de noyaux riches

en protons :  125 Ce ! 125 La à l'aide d'HIGISOL,

 émission diérée de protons du 27

S avec le spectromètre LISE.

Directeur de thèse : Monsieur Robert Béraud

JURY :

Monsieur Yves Déclais, Président

Monsieur Juha Äystö

Monsieur Bertram Blank, Rapporteur

Monsieur Chrystian Droste

(2)
(3)
(4)
(5)

Cettepages'avère toujoursdélicateàécrire:ellesymbolise,toutd'abord,un agréable

moment puisqu'elle constitue l'achèvement du travail de thèse, et plus généralement,

l'aboutissementde 8 années d'études. Enn, c'est le lieu où l'on peut exprimer sa

grati-tudeetses remerciementsàtouteslespersonnes quiontparticipé,deprès oudeloin, àla

réalisationde ce travail.Si par mégarde,il m'arrivaitd'oublierquelqu'un, jem'en excuse

par avance.

Je tiensen premierlieuàremercier MessieursJ.E. AugustinetY.Déclais, directeurs

successifs de l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon, pour m'avoir accueilli au sein de

leur laboratoire,eten particulier,MonsieurY. Déclais, pour avoiraccepter de présider le

jury de cette thèse.

J'ai bénécié du soutien etde la constantedisponibilitéde MonsieurR. Béraud,

Pro-fesseur, qui a accepté d'encadrer et diriger cette thèse. Ses compétences constituent une

source d'informations et une richesse incomparables. C'est à son contact que j'ai appris

laphysique expérimentale etla signication de l'expression : " avoirle feusacré ".

Qu'il reçoiveici, mes plus sincères remerciements.

Je suis très reconnaissant envers Monsieur J. Äystö, Professeur, de m'avoir accueilli

dans son laboratoireetson équipeen Finlande, pour sagentillesseet pour avoiraccepter

de participeràmon jury.

Je remercie également tous les membres du jury : Madame C. Miehé, Chargée de

re-cherches, qui a bien voulu rapporter sur ce mémoire, Monsieur B. Blank, Chargé de

recherches, pour la même raison mais aussi pour nos nombreuses discussions toujours

très richesen enseignements,etMonsieur C.Droste, Professeur,pourses compétences en

physique théoriqueet sadisponibilitépour tenter de me l'expliquer.

Je voudrais exprimer toute mareconnaissance à une personne qui m'est

particulière-mentchère. Je leremercie pour son amitié, son soutien, ses connaissances étendues dans

tous les domaines etson extrême gentillesse. J'espère que Monsieur G. Lhersonneau, dit

"legone", trouvera ici toutel'expression de magrande sympathie.

Je remercie également Monsieur A. Emsallem, Maître de conférence, ainsi que toute

l'équipedu groupeSNIL pour leur accueil,les discussions etremarques constructivesqui

m'ontbeaucoup apporté.

(6)

pour son amitié chaleureuse etpour m'avoirexpliquer les astucesconcernant le

fonction-nement d'un guide d'ions.

J'adresse de vifs remerciements à Monsieur E. Chabanat, Maître de conférence, pour

son aide précieuse dans le domaine de l'informatiqueet pour sa disponibilitéde tous les

instants oupresque.

MonsieurO.Dorvaux,Maître de conférence,avec quij'aipartagémon séjourà

Jyväs-kylä,je voudraisleremercier poursagrande amitiéetluitémoignermaprofonde

sympa-thie.

Enn, j'adresse un grand merci à tout le personnel de l'IPNL qui m'a aidé au cours

de ce travail,ainsi qu'aux physiciens et techniciens de la ligne LISE auGANIL.

Pour conclure, je tiens à exprimer ma gratitude à mafamille et mes amis qui ont su

(7)

Introduction 17

1 Cadre théorique et modèles nucléaires 19

1.1 Modèles de base . . . 19

1.1.1 Lemodèle en couches . . . 19

1.1.2 Lesnoyaux pair-pair . . . 21

1.1.3 Lesnoyaux impairs . . . 21

1.1.4 Corrélationsd'appariement. . . 22

1.2 Ranements. . . 23

1.2.1 Modèle CQPC. . . 23

1.2.2 Modèle IBFM . . . 24

1.2.3 Modèle QPRM . . . 26

1.3 Processus de désexcitation etde désintégration . . . 27

1.3.1 Désintégration + etcapture électronique . . . 27

1.3.2 Désintégrations exotiques . . . 29

1.3.3 Transitionsélectromagnétiques . . . 31

1.3.4 Les"isomères" ou niveaux métastables . . . 33

2 Principes physiques du guide d'ions 35 2.1 Introduction . . . 35

2.2 Fonctionnementgénéral . . . 36

2.3 Mécanismes de création de charges . . . 38

2.3.1 "Stripping"par leprojectileincident . . . 38

2.3.2 Evaporation de particules . . . 38

2.3.3 Conversion interne, capture électronique et cascade Auger . . . 38

2.3.4 "Stripping"lors de la traversée d'un solide . . . 39

2.4 Thermalisationdes produits de recul . . . 40

2.4.1 Cible utile . . . 40

2.4.2 Parcours dans l'hélium . . . 42

2.4.3 Echange de charges dans l'hélium . . . 42

2.4.4 Passage du produit de réactionà l'état 1 + . . . 43

2.4.5 Recombinaisons . . . 44

2.5 Ledevenir des ions thermalisés 1 + dans l'hélium . . . 45

2.5.1 Diusionet mobilitédes ions . . . 45

2.5.2 Mobilité des ions dans un plasmapeu dense . . . 47

2.5.3 "L'eet de plasma" . . . 48

(8)

2.6.2 Détentede Prandt-Meyer . . . 50

3 La technique HIGISOL 53 3.1 Lesystème de gaz etle pompage . . . 53

3.2 Lesdiérentes chambres . . . 55

3.2.1 Guide d'ions "légers" . . . 55

3.2.2 Guide d'ions "ssion". . . 55

3.3 Lachambre HIGISOL . . . 56

3.3.1 Méthode "Shadow" : principe . . . 56

3.3.2 Descriptionde lachambre . . . 58

3.4 Leséparateur et lefaisceau IGISOL . . . 58

3.4.1 Taux de production . . . 60

3.5 Lesrecherches et développements :Perspectives . . . 60

3.5.1 Performances des diérents systèmes . . . 60

3.5.2 L'anneau de guidage . . . 61

3.5.3 LeSPIG . . . 62

3.5.4 Lestoppeur . . . 63

3.5.5 Simulationsd'écoulement du ux d'hélium . . . 64

3.5.6 Electrodes de guidage. . . 66

4 Etude du noyau 125 La 67 4.1 Cadregénéral . . . 67

4.2 Etat des connaissances . . . 69

4.3 Descriptiondes dispositifs expérimentaux . . . 69

4.3.1 Lefaisceau et lacible . . . 69

4.3.2 Spectrométrieélectrons- . . . 70

4.3.3 Cycles et mesurede périodes. . . 72

4.3.4 Coïncidences - - . . . 73

4.4 Electronique etacquisition . . . 74

4.5 Présentation des résultats . . . 76

4.5.1 Mesures des coecients de conversion interne (CCI) . . . 76

4.5.2 Analyse des coincidences . . . 78

4.5.3 La transitionisomériquede 107 keV . . . 80

4.5.4 Recherches d'isomères nano etmicroseconde . . . 83

4.5.5 Expérience "inbeam" . . . 84

4.5.6 Synthèse et schéma de décroissance . . . 86

4.6 Discussion etinterprétation . . . 86

4.6.1 Positionnementde latransitionisomérique . . . 86

4.6.2 Confrontation avec lathéorie . . . 88

4.6.3 Probabilités de transitions . . . 91

5 Etude des modes de désintégration du 27 S 95 5.1 Productionpar fragmentationdu projectile . . . 95

5.2 Lespectromètre LISE3 . . . 97

5.2.1 Lepremier dipôle . . . 97

(9)

5.3 Détection . . . 98

5.3.1 Identicationdes produits . . . 98

5.3.2 Systèmes de détection . . . 99

5.3.3 Electronique et acquisition . . . 99

5.4 Vue générale . . . 101

5.4.1 Etat des connaissances . . . 102

5.5 Présentation des résultats . . . 102

5.5.1 Identicationdes noyaux . . . 102

5.5.2 Mesure de la période . . . 103

5.5.3 Spectre protonset émissionretardée 1p et2p . . . 103

5.6 Synthèse etcomparaison avec les prédictions du modèle en couches . . . . 107

Conclusion 111

(10)
(11)

1.1 Relationsentre le taux de transition (L) en s 1

etles B(L). Les énergies

Esont en MeV, lesB(EL) en e 2 fm 2L et lesB(ML) en ( eh 2Mc ) 2 fm 2L 2 . . . . 31

2.1 Pouvoir d'ionisationdu faisceau primaireetdes produits de réactions

nor-malisépar rapportà un faisceaude protonsde 20MeV. . . 45

2.2 Libreparcoursmoyen, rayonettempsmoyensdediusionenfonctiondela

pressiond'héliumpour un temps d'évacuation de 30ms. Lelibre parcours

moyen est calculé àpartir des équations3.1et 3.2du chapitreIII. . . 47

3.1 Comparaison de la production (en s 1

/10 12

pps) de la masse A=125 en

fonctiondelacongurationduguided'ionsetselonlesannées.(  supposée). Laréaction était 94 Mo (3mg/cm 2 ) + 36

Ar(175 MeV) dans lestrois cas. . . 60

4.1 Liste des transitions [Fir96] ayant servi à la calibration en ecacité du

détecteur Si(Li). Les valeurs adoptées des CCI ont été obtenues à partir

des tablesde Hager etSeltzer[Hag68], lanature des transitionsprovenant

quantà elledes compilationsNDS [nds93, nds97, nds99]. . . 71

4.2 Description des cycles de collection utilisés lorsdes diérentes campagnes

sur la masse A=125. . . 76

4.3 Analyse des CCI pour lesprincipales raies du 125

La. Pour la transitionde

57.6 keV, lescolonnes

K /

L

correspondent aux valeurs de

L

. . . 78

4.4 Tableaude coïncidencesentre lesélectronsde conversionetlesraies pour

le 125

La. . . 79

4.5 Tableau de coïncidences - pour le 125

La. . . 79

4.6 Tableaudesintensitésdes principalesraiesobservées dans le 125

La.(*raies

électrons complexes). . . 80

4.7 Comparaison des diérences d'énergie E

L -E K et E M -E L en fonction du numéro atomique. . . 81

4.8 CCI de la raie de 107.0 keV. Les valeurs théoriques sont extraites de la

référence [Hag68]. La valeur de la couche M inclut les CCI des couches N

etO [Dra69]. . . 81

4.9 Diérentes mesures de la période du 125

Ce. . . 83

4.10 Intensitéstotalesdesraies de240et107keVobtenues lorsdel'expérience

"inbeam" à Varsovie. . . 84

4.11 Déformation quadrupolaire

2

et asymétrie pour les deux coeurs p-p

voisins du 125

La.. . . 91

5.1 Raies 1pet2p retardées ,identiées dansla désintégration du 27

S. 

voir

(12)
(13)

1.1 Illustrationdu couplage fort(a) etdu découplage (b). . . 22

1.2 Représentation schématiquede ladésintégration . . . 28

1.3 Schéma de désintégration -p, -2p. IAS (Isobaric Analog State ou état isobariqueanalogue). . . 30

2.1 Synoptiquedes diérentes techniques ISOL[Den97 ]. . . 35

2.2 Principe généralde fonctionnementd'un guide d'ions. . . 37

2.3 Etatsde chargemoyen dansun matériausolideen fonctionde lavitesse de l'ion pour diérentsZ (v 0 =2;19:10 8 cm.s 1 )[Ä86a]. . . 39

2.4 Etat de charge moyen de 238 U dans diérents matérieuxsolides etgazeux en fonction de l'énergie de l'ion. . . 40

2.5 Représentation schématique de la cible (3.0 mg/cm 2 ) et de la chambre d'hélium. Les points symbolisent le parcours des produits de réactions en fonction de leurs lieux de création dans la cible. La zone hachurée dénit l'épaisseur utile de la cible. L'épaisseur de la fenêtre d'entrée en havar est de 2.1mg/cm 2 . . . 41

2.6 Parcours des ions 125 Ce en fonction de leur énergie, dans les diérents matériauxcomposantleguided'ions.Onconsidèrelaréaction: 94 Mo( 36 Ar, 2p3n) 125 Ce à 175 MeV. Le parcours d'un ion 125 Ce, créé avec une énergie de recul initiale de 0.36 MeV/u, est représenté sur le diagramme. . . 41

2.7 Etatsde charge moyen en fonctionde lavitesse del'ion àtravers un maté-riau gazeux [Ä86a]. . . 43

2.8 Evolution de la production du 150 Dy en fonction de l'énergie déposée par le faisceau primaire dans la chambre d'arrêt. L'ensemble de points sur la gauche ontété obtenusen utilisant letubecanalisant lefaisceau primaire. Ceux de droitecorrespondent à une mesure sans canal [B  94]. . . 49

3.1 Schéma simpliédu système de gaz.. . . 54

3.2 Plan du dispositif de pompage. . . 55

3.3 Synoptiquedu guide d'ionslourds. . . 58

3.4 Coupes de la chambre d'arrêt montrant le positionnement de l'anneau de guidagepar rapportà labuse d'extraction et auskimmer. . . 61

3.5 Schéma de principe du SPIG etdu guide d'ions installésà Jyväskylä. Les distances sont données en millimètres.. . . 62

3.6 Coupe verticaledu système guided'ions + stoppeur. . . 63

3.7 Simulationsd'écoulementdu ux d'héliumpour diérentes congurations. Quelques trajectoires et leur temps d'évacuationassocié sont représentées par leslignes noires. . . 65

(14)

en absence de canal central. . . 66

4.1 Paysage de la déformation dans la région des Terres Rares décients en neutronsd'aprèslescalculsde MölleretNix[M  95]etadaptépar R.J.Irvine. 67 4.2 Paysage du premier état excité 2 + dans les noyaux pair-pair de la région de masse A  120-130. . . 68

4.3 Systématique des bandes découplées dans les isotopes impairs du La. Les déformationsquadrupolaires,calculéesàl'aidedelaformulesemi-empirique de Grodzins, sont également indiquées. . . 69

4.4 Coupe horizontale du spectromètreà électrons ELLI. . . 70

4.5 Courbe d'ecacité du détecteur Si(Li). La courbe en pointillé est là pour guiderl'oeil. . . 71

4.6 Courbe d'ecacité absolue du détecteur LEGe réalisé en utilisant une sourcemixte de 133 Ba etde 152 Eu. . . 72

4.7 Description et chronologie des cycles utilisés pour les études spectrosco-piques de la masse A=125. . . 73

4.8 Schéma de l'électronique utiliséepour ladétection électron- . . . 74

4.9 Descriptifde l'électronique dans l'expérience - - . . . 75

4.10 Spectres bruts électrons et associés à la chaîne de masse 125. . . 77

4.11 Comparaisondes CCI K mesurés dans le 125 La avec les valeurs théoriques. 78 4.12 SpectreélectronpartielobtenuavecELLImontrantlestroisraiesélectrons de la transitionisomériquede 107.0 keV. . . 80

4.13 Spectre en coïncidence avec la raie électron de 68.2 keV correspondant auxélectrons Kde latransition de 107.0keV. . . 82

4.14 Croissance etdécroissance de l'activité liéeaux électrons de conversion K, L,M de latransitionde 107.0 keV. . . 82

4.15 Illustrationdu décalagedu centre de gravitéentre lestransitionsde 77.6et 85.4 keV du 125 Cs. La transitionde 77.6 keV est assimilée àune transition "prompte".On noteraégalementladécroissanceen pente "douce"du 85.4 keV. . . 83

4.16 Lagureduhautcorrespondàlapartie"o"duspectreobtenuavec pulsa-tion du faisceau primaire.Celledu bas représenteun enregistrement eec-tuéen nd'expérience, faisceaucoupé.Latransitionde107.0keVapparaît dans lepremier conrmant ainsi son caractère métastable. . . 84

4.17 Photographie du système de détection OSIRIS utilisé lors de l'expérience "inbeam" à Varsovie. . . 85

4.18 Schéma expérimental partiel du 125 La établi par Starosta et al [Sta96] et Hartleyet al.[Har99]. Seuls lesniveaux de basseénergie sont représentés. . 85

4.19 Schéma de décroissance partielde lachaîne 125 Ce ! 125 La ! 125 Ba. . . 87

4.20 Schéma partiel de bas spin du 125 La proposé à partir de la désintégration + /CE du 125 Ce. Lesrapports de branchement BR(et logft) sontcalculés en supposant que l'alimentation des niveaux plus élevésest négligeable. . 87

4.21 Schémasde niveau possibles du 125 La.La raie de 240 keV (15/2 -11/2 ) n'est pas observée par désintégration mais seulement sur faisceau. . . 88

(15)

nucléon h11/2 est coupléà un coeur rigide triaxial. Les paramètres E(2 +

)

et du coeur sont xés. La partie gauche de la gure présente la bande

fondamentale du coeur p-p ( =0 Æ

). . . 89

4.24 Schémade niveauxd'énergieobtenuàpartirdescalculsbaséssurlemodèle

QPRM[Zaa00]. . . 90

4.25 Systématiquedel'écartenénergieentrele11/2 etle5/2 +

pourlesisotopes

de césium,lanthaneetpraséodyme. Lescourbesen pointilléessontlàpour

guiderl'oeil. . . 90

4.26 Evolution des premiers niveaux excités dans les isotopes impairs de

lan-thane (A=123-133) et schéma des orbitales déformées de Nilsson pour 50

 Z 82.( 2 = q  5 4 3  2 (1+ 1 3  2 + 1 9  2 2 )). . . 92

4.27 Représentation des premiers niveaux excités calculés à l'aide du modéle

CQPC. Ce modèle ne couple pas les bandes à parité positive et négative.

C'est pour cette raison que la tête de bande de l'orbitale 1/2 [550] est

placéeau mêmeniveau que celle de la bande1/2 +

[420]. . . 93

4.28 Facteurd'interdictionF

W

destransitionsE3danslarégionautourdu 125

La

pour les noyaux impairs de césium, lanthane et praséodyme. La prise en

comptedufacteurstatistiquedeMoszkowski[Mos53]S(11/2,L=3,5/2)=50/33

réduiraitF

W

d'un facteur 1.5environ.. . . 94

5.1 Présentation des installations du GANIL. . . 96

5.2 Laligne LISE3 etses diérentes composantes. . . 98

5.3 Représentation schématique du système de détection n Æ

1, composé d'un

télescopede 4détecteurs silicium etd'un clover segmenté. . . 100

5.4 FUTIS etla technique du jet d'argon. . . 100

5.5 Schéma d'électroniquerelatifaux diérentstypes de détecteurs. . . 101

5.6 Représentation schématiquedes processus possiblespour l'émission -2p. . 102

5.7 Matrice d'identicationTemps de vol-Perte d'énergie. . . 103

5.8 Distribution en temps des événements 27

S; la courbe correspond à

l'ajus-tement réalisé. . . 104

5.9 Spectre des protonsretardés du 27

S.. . . 105

5.10 Schéma de désintégration partielproposé pour lenoyau 27

S. . . 105

5.11 Ecacité calculéede ladétection des protons. . . 107

5.12 Distributionde laforceGamow-Tellercalculéepourle 27

S.(premierniveau

excité 3/2 +

(16)
(17)

Loin dans le passé, le savoir humain dans les diérentes sciences était si réduit qu'il

demeurait accessible à une seule personne. Ces savants etgénies de l'époquepossédaient

toute laconnaissance.

Le temps passant, les développements et découvertes scientiques se sont ampliés à tel

point qu'aujourd'hui nul ne prétendrait connaître tout sur tout, ni même d'ailleurs tout

sur une seule discipline. Notre savoir est devenu beaucoup trop vaste...

Néanmoins, chacun à son niveau, peut participeret apportersa contributionà l'élan

gé-néral de la compréhension du monde qui nous entoure :notre univers.

Laphysiquenucléaire,dontlesbalbutiementsremontentaudébutdecesiècle,asuivicette

règle.Deladécouverte duneutron etdu proton(particules "élémentaires"constituantsle

noyauatomique)à lacarte des nucléïdes telle que nous laconnaissons aujourd'hui,iln'y

a que quelques dizaines d'années, mais tellement de recherches, d'expériences et surtout

de découvertes.

Lebut recherché par lesphysiciensnucléairesestlacompréhension desmécanismes et

du fonctionnement de cette "matière",lesloiset lesprincipesqui larégissent de manière

àconstruire desmodèlesàcaractèreprédictif. Pour cela,après l'étudedesnoyauxstables

ouproches de lavallée de stabilité,lesrecherches seconcentrent à présent surles noyaux

exotiques. Exotique signie aussi bien un rapportZ/N très diérents des noyaux stables

quelaproductiond'élémentssuperlourds,c'est-à-dire,avec unemasseA"anormalement"

élevée, ouencore des noyauxà très haut spin.

Plus l'on s'éloignede lavalléede stabilité etplus lacohésion des noyaux s'amenuise, et

ce jusqu'à ce que l'énergiede liaison du dernier nucléondevienne nulle. Cette annulation

correspond àce quenousdénissons parla"drip-line"(ligned'émissionspontanée),

drip-lineprotonpour lesnoyauxtrès décients en neutrons etdrip-lineneutron pour ceux, au

contraire, très riches en neutrons. Mais pour étudier de tels noyaux, inexistants à l'état

naturel,il nous faututiliser des "outils"permettant de les créer par réactions nucléaires.

Deux grandes techniques (PFIS et ISOL) permettent d'étudier les noyaux éloignés de la

vallée de stabilité . La première, PFIS (Projectile Fragment Isotope Separation) fonde

son concept sur la séparation en vol des produits de réaction et sur l'identication par

perte d'énergie et analyse du temps de vol, la ligne LISE3 au Ganil est notamment

ba-sée sur ce principe.Les techniques ISOL (Isotope Separator On-Line),dont les premiers

développements remontent auxannées soixante, permettent de produire etde séparer en

masse de manièrecontinue, des isotopes rares de courte période. Typiquement, dans un

système ISOL, les produits de réactions sont stoppés dans un milieu (solide ou gazeux),

réioniséspuisaccélérés àdesénergies del'ordredequelquesdizainesde keVenvuedeleur

(18)

Ces noyaux, une fois produits, sont étudiés à l'aide d'instruments spectroscopiques nous

donnantaccèsàdesinformationscrucialessurlesmodesdedésintégrationet/oude

désex-citation,et donc, des connaissances sur lastructure et lanature même de ces noyaux.

Dans ce travail, nous nous sommes interessés à la région des noyaux très décients en

neutrons autour de lamasse 125, ainsi qu'à l'étudede l'émission -2p, processus de

dés-intégration rare, du 27

S. La première partie a pu être réalisée grâce à l'utilisation d'un

guided'ions,dontl'unedesprincipalescaractéristiquesest d'êtreinsensibleauxpropriétés

physico-chimiques des éléments (donc particulièrement bien adapté aux éléments

réfrac-taires dont les températures de fusion et de vaporisation sont très élévées). Quant à la

deuxième,c'estgrâce aupouvoirtrèssélectif de laligneLISE3que nousavons pu étudier

la désintégration du 27

S produit par fragmentation d'un projectile de 36

Ar sur une cible

(19)

Cadre théorique et modèles nucléaires

Dans ce chapitre,nous présentons de manièresuccinte, lesmodèlesthéoriques utilisés

dans ce travailainsi que lesmodes de désintégration etde désexcitationdu noyau.

1.1 Modèles de base

1.1.1 Le modèle en couches

Ce modèleestnéde l'observationdesnombresmagiquescommedanslecas dumodèle

atomique. Lesnucléonsse rangent sur diérentes couches bien dénies. La saturation de

ces couches induit une plus grande stabilitédu noyau [May48 ].

Lemodèleen couchesdécritdes particulesindépendantes sedéplaçantdansun

poten-tiel moyen engendré par l'ensemble des nucléons. En première approximation, les

parti-culessedéplacentlibrement,sansaucune interactionentreelles. Nousnoustrouvonsdonc

confrontés àla résolution d'un problème à1 corps oùchaque particuleobéità l'équation

de Schrödinger.

Dans le cas du modèle en couches sphériques, l'Hamiltonienest constitué d'un potentiel

harmoniqueoudeWoods-Saxon,donccentral,auxquelonajoutedeuxtermes.Lepremier,

D ~

l 2

,représentel'eet de bordquiapourconséquenced'abaisser lesniveauxd'énergie des

particules individuelles occupant des orbites de grands moments orbitaux ~

l. Le second,

C ~

l.~s, est un terme de couplage spin orbite levant la dégénérescence en spin des niveaux

nucléaires. H sph = jpj 2 2 +  2 ! 2 jxj 2 D ~ l 2 C ~ l:~s (1.1)

(20)

E n;l ;j =h! 0 (N+ 3 2 ) Dh 2 l(l+1) Ch 2 2 (j(j+1)) l(l+1) s(s+1)) (1.2) avec N =2(n 1)+l et ~ j = ~ l+~s.

Une représentation plus adaptée aux noyaux déformés est obtenue avec le modèle

en couches déformé de Nilsson [Nil55]. Le ranement proposé consiste à introduire un

potentielà 3degrés de liberté. Dansle cas de lasymétrie axiale,l'Hamiltoniens'écrit:

H =  h 2 2m + 1 2m (! 2 ? (x 2 +y 2 )+! 2 z z 2 ) D ~ l 2 C ~ l:~s (1.3) où! ? =! 0 (1+ 2 3 ) 1 2 ,! z =! 0 (1 4 3 ) 1 2 et le paramètre de déformation.

Dans ce cas précis,la symétrieest selon l'axez. De plus, nous avons :!

x =! y =! ? .

L'introductiondu paramètre de déformationpermet lalevée de dégénérescence en 2j+1

par rapportau modèle sphérique. Les valeurs propres des états sont caractérisées par

-projection de ~

j sur l'axede symétriedu noyau-, -projectiondu momentorbital ~

l-et 

-projection du spin~s; par conséquent, =+.

Dans ce contexte, chaque couche du modèle de Nilsson en représentation asymptotique

est dénie par les nombres quantiques [Nn

z ]



avec :

N, couche de l'oscillateur harmonique,

n

z

,nombre quantique principalsur l'axe de symétrie,

,parité de l'état,  =( 1) N

.

La déformationa deux eets. Ellelève ladégénérescence sur la valeur absolue de n

z ,

etellefavorise en énergie, pour des déformations detype prolatelesétatsde grand n

z et,

pour des déformations de type oblateles états de faiblen

z .

Il a été observé [Gus67] que le terme D ~

l 2

pour les couches de grand N, provoque

un déplacement trop important des orbitalesde grand l, ainsi qu'un déplacement global

du centre de gravité de toute la couche considérée. Ande mieux reproduire les données

expérimentales, on soustraitun terme correspondant à lavaleurmoyenne de ~

l 2

sur toute

lacouche considérée,soit :

h ~ l 2 i N / 1 2 N(N +3) (1.4)

Dans ce cadre,en paramétrisantégalement leterme C ~ l:~s, l'Hamiltoniense réécrit: H =  h 2 2m + 1 2m (! 2 ? (x 2 +y 2 )+! 2 z z 2 )+h! 0 (2 ~ l:~s+( ~ l 2 h ~ l 2 i N )) (1.5)

On se situe dans lecadre d'un oscillateur anharmonique.

Cette formulationde l'Hamiltonienappelle plusieursremarques :

 Les termes  et  sont déterminés empiriquement an obtenir la meilleure

(21)

bien; cette dépendance étant incluse dans lescoecients  et .

1.1.2 Les noyaux pair-pair

Pourlesnoyauxpossédantunnombrepairdeprotonsetdeneutrons,touslesnucléons

peuvent être appariés et la somme de leurs moments angulaires dans l'état fondamental

est nulle: ~ J = X i ~ j i =0 (1.6)

Letyped'excitationdesnoyauxdépendfortementdeleurdéformation.Lesnoyauxproches

delasphéricitéprésenterontpréférentiellementuneexcitationvibrationnelle(véhiculéspar

des phonons) alors que lesnoyaux déformésse caractériserontpréférentiellement par une

excitationrotationnelle.Danslecas de la rotationd'un ellipsoïdede révolution,la bande

fondamentale est donnée par :

E I =  h 2 2= I(I+1) (1.7)

où= représente lemomentd'inertie.

L'augmentation de son énergie d'excitation, c'est-à-dire de sa fréquence de rotation

peut engendrer un accroissement de la forcede Coriolis tel qu'une paire de nucléons

ap-pariés se brise. Les deux particules vont alors se découpler de l'axe de symétrie et leurs

moments angulaires s'aligner sur l'axe de rotation. Ce phénomène se traduit par une

brusque augmentation du moment d'inertie.

L'énergie d'excitation devient lasommede l'énergied'un étatà deux particuleset

l'éner-gie de rotation du coeur. Il y a alors croisement de deux bandes rotationnelles : l'une

basée sur l'étatfondamentaletl'autreconstruite sur l'état àdeux particules.C'est l'eet

de "backbending", oùl'on assisteà unrebroussement de lacourbeforméepar lemoment

d'inertiedu noyau en fonction du carré de safréquence de rotation(h!) 2

.

1.1.3 Les noyaux impairs

En1953,BohretMottelson[Boh55]proposeun modèlepour lesnoyauximpairs

conci-liantceluidelagoutteliquide(interactionforte)etceuxdumodèleencouches(interaction

faible). Il couple le comportement macroscopique du noyau avec les niveaux individuels

des nucléons. En conséquence, l'Hamiltoniense compose d'un terme microscopique H

ind

qui décrit le groupe de nucléons de valence et d'une partie phénoménologique H

col l qui

décrit lecoeur "inerte".

Danslecasoùlemouvementcollectifestunmouvementderotation,l'Hamiltoniens'écrit:

H =H ind +H Col l (1.8) avec H Col l =  h 2 2= ~ R 2 et ~ R 2 =( ~ I ~ j) 2 .

(22)

Col l H Col l =  h 2 2= 2 6 4(I 2 I 2 z )+ (j 2 j 2 z ) | {z } terme de recul (I + j +I j + ) | {z } terme de Coriol is 3 7 5 (1.9)

L'énergie du système coeur+particule est donnée par :

E(I;)=  h 2 2=  I(I+1) 2 +a( 1) I+1=2 (I+ 1 2 ):Æ ;1=2  (1.10)

où a est le paramètre de découplage, la projection de ~

j de la particule sur l'axe de

déformationdu noyau.

Le noyau est alors décrit comme résultant du couplage d'un coeur pair-pairet d'une

particuleindividuelle.Letermeen ~

I. ~

j, dansl'Hamiltoniendu système,représentece

cou-plage.C'est letermede Coriolis;iltend àalignerlemomentangulairedelaparticulesur

l'axede rotationdu noyau.

(b)

(a)

Fig. 1.1 Illustrationdu couplage fort(a) etdu découplage (b).

On distingue deux principauxcas de gures (voir schéma ci-dessus) :

- Si le noyau possède une grande déformation quadrupolaire

2

, un spin modéré ou si

l'orbitaleoccupée par laparticuleestde faiblemoment,letermedeCoriolisest petit face

au terme H

Col l

. Dans ce contexte, le moment angulaire ~

j de la particule de valence est

fortement couplé aucoeur. C'est la limitedu couplage fort.

- Dans le cas de déformations plus faibleset d'orbitales de grands j, la force de Coriolis

peut devenir importante.Le momentangulaire ~

j de laparticuleest contraintde s'aligner

avec l'axede rotation du noyau: c'est le découplage.

1.1.4 Corrélations d'appariement

Les noyaux p-p sont plus liés que leurs voisins impairs. Or, dans lecadre de modèles

à particules indépendantes, il n'y a aucune raison pour que ceci se vérie. De même, les

noyaux p-p ont toujours un spin nul dans l'état fondamental alors que ces modèles ne

lèvent pas la dégénérescence du couplage de 2 momentsangulaires.

Ilexiste doncuneinteractionsupplémentaireentrelesnucléonsdevalencequidiminue

l'énergie de l'état de spin 0 +

(23)

mais avec des projections m

j

opposées, de sorte que le spin résultant est nul. De plus,

toutes les couches j occupées par un nombre pair de nucléons identiques possèdent des

états de spin 0. De ce fait, la fonction d'onde de l'état 0 +

le plus bas en énergie (état

fondamental)sera constituée de la somme cohérente de tous ces états 0 +

. On parle alors

de corrélations d'appariement.

Les éléments de matrice de cette interaction s'écrivent communément :

hj 2 ;JMjVjj 02 ;JMi= G q 2j+1 q 2j 0 +1Æ J0 (1.11) 1.2 Ranements

Dans lecas des noyaux impairs,lanécéssité de considérer àla fois lecôté collectif du

coeuretl'aspectindividueldelaparticuleseules'impose.Lasolutionfréquementemployée

consiste àajouter àl'Hamiltonien"collectif", un terme représentant le mouvement de la

particuleindividuelleet un terme d'interaction décrivant lecouplage coeur-particule.

Dansla suite de ce paragraphe, nous nous proposons de détaillerquelques modélesbasés

sur ces considérations.

1.2.1 Modèle CQPC

Les modèlesde couplage coeur-quasiparticule (CQPCpour Core QuasiParticule

Cou-plingmodel) sonttrèsemployéspourdécrirelesniveaux de basseénergied'excitation des

noyaux impairs. La philosophie de ces modèles consiste à considérer les noyaux impairs

de masse A comme un système composé à la fois d'une particulecouplée à un coeur p-p

de masseA-1etun troucoupléàuncoeur p-pde masseA+1.Unetelleapproche, en

par-ticulier pour les noyaux de la région de transition, constitue une généralisation naturelle

du modèlede couplage coeur-particule(ou trou)[Boh74, Lea76].

La formede l'Hamiltonienutilisé par [MB82 ] est la suivante :

H = X    a +  a  1 4 GP + P 1 4  2 X  Q + 2 Q 2 1 4  1 X  M + 1 M 1 (1.12) où les  

correspondent aux énergies de la particule individuelle, et P, Q

2 , M

1 , aux

opérateurs d'appariemment, quadrupolaire et dipolaire respectivement. L'adjonction à

l'Hamiltonienmicroscopique "appariemment+interaction quadrupolaire" du terme

dipo-laire simulel'atténuationde laforcede Coriolis.

Pour lesnoyaux impairs,lesétats propres prennent laformesuivante :

jIMS;Ai= X ;N u IS ( ;N)[a +  jN;A 1i] IM +v IS ( ;N)[a  jN;A+1i] IM (1.13)

lesamplitudesuetv étantbaséessurleformalismeBCS.LesétatsjN;A 1ietjN;A+1i

représentent lanaturecollectivedes deuxcoeurs p-p.De plus,ce modèleutilise

(24)

hN 0 ;A 1jjPjjN;A+1i=hN 0 ;A+1jjP + jjN;A 1i=2 G Æ NN 0 (1.14)

où, legap en énergie,est traitécomme un paramètre.

Lesparamètres d'entrée sontlesspins, lesénergies d'excitation etlesélémentsde

ma-trice réduits des deux coeurs ainsi que 

 , , 

1 et 

2

. En sortie, nous obtenons en plus

de lastructure des fonctions d'onde, lesénergies d'excitation du noyauimpair,les

ampli-tudes u et v, lesmoments électromagnétiques E2et M1 etles probabilités de transitions

réduites B(E3), B(E2),B(M1) avec leparamètre de mélangeÆ(E2=M1).

Lescalculsréaliséssurlarégiondu lanthane(voirchapitreIV)sontissusdecemodèle.

Il est important de noter que dans notre cas, le terme dipolairede l'Hamiltonienn'a pas

été pris en compte.

Lespropriétésdescoeursp-psontcalculéessurlabasedumodèledeDavydov-Filippov[Dav58]

qui considère les noyaux comme des rotors triaxiaux rigides. Les paramètres dénissant

cesrotorssontladéformationquadrupolaireetl'asymmétrie calculéesàpartirde

l'éner-giedu premier2 + et du rapport deuxième 2 + sur premier 2 + [MTV75 ].

Les énergies de laparticule individuelle



, dans notre cas un proton, sont issues du

mo-dèle de Nilsson utilisant un potentielWoods-Saxon pour des noyaux sphériques. Pour le

125

La, cinqniveaux àparité positive (s

1=2 , d 3=2 , d 5=2 , g 7=2 , g 9=2

) et deux niveaux à parité

négative(h

11=2 , f

7=2

) ontété pris en compte.

Les calculs ont utilisés les 33 états les plus bas en énergie pour chaque coeur. Les eets

d'appariements ont été reproduits par le gap  paramétrisé par :  = 135

A

(MeV). Le

niveau de Fermi estajustéde façon àreproduirelenombre deprotonsde l'élément

lan-thane. Lavaleur de la forcede l'interaction quadrupolaire-quadrupolaire,

2

, correspond

à lavaleur standard prise pour la régionde masse A 130 [Dro80].

1.2.2 Modèle IBFM

IBFM (Interacting Boson Fermion Model) constitue une extension du modèle IBM

(Interacting Boson Model). Le lecteur pourra se reporter à la référence suivante [Cas93]

pour une description détailléed'IBM etIBFM. Ces deux modèles reposent sur un espace

de Hilbert engendré par les nucléons de valence. Or, lorsque les orbitales occupées sont

grandes, ouencorelorsque lenombre departicules devalenceestimportant,ladimension

decetespacepeutdevenirgigantesque,rendantimpossiblesontraitementrigoureux;ilne

semblepasd'ailleurs,queletraitementde l'espacecompletapporteplusdesens physique.

Pour surmonter ce problème, l'espace de Hilbert est divisé en une série de sous espaces

construits sur des paires cohérentes de nucléons de valence avec un moment angulaire

J 

= 0 +

(appelée paire ou boson S) et J 

= 2 +

(appelée paire ou boson D). Ces deux

typesde paires de bosons constituent l'espacebosonique S-D.

Les opérateurs de créations de paires Set D se dénissent par :

s + = X j j A + (jj;0;0) (1.15) d + M = X jj 0 jj 0A + (jj 0 ;2;M) (1.16)

(25)

où les

j et

jj 0

représentent des amplitudes normalisées et l'opérateur de création A ,

s'écrit : A + (jj 0 ;J;M)= 1 q 1+Æ jj 0 [a + j a + j 0 ] (J) M (1.17)

De manière similaireau modèle précédent, on dénitl'Hamiltoniencomme lasomme

de trois termes: H =H B +H F +H BF (1.18) Le terme H B

correspond à lapartie bosonique (espace S-D) du noyauc'est-à-dire, au

coeurp-p.H

F

décritlemouvementfermionique(laparticuleindépendante)etH

BF

repré-sente l'interaction coeur-particule.Ce dernier ce décompose à son tour en trois parties :

un terme monopolaire, un terme quadrupolaire et un terme d'échange.

H BF =H M BF +H Q BF +H E BF (1.19)

Les expressions des diérentes composantes de l'Hamiltonien total sont résumées

ci-dessous : H B =E (N) 0 + ^ N d +V (1.20) avec V égal à: V = 1 2 X L=0;2;4 c L ([d + d + ] (L) :[dd] (L) ) + 1 p 2 yf([d + d + ] (2) :[sd] (2) )+h:c:g + 1 2 w([d + d + ] (0) [ss] (0) +h:c:) (1.21) où, c L

, y etw sont des constantes et ^

N

d

,l'opérateur du nombre de D-bosons.

H F = X j  j (a + j a j )= X j  j ^ n j (1.22) H M BF = X j A j [(d + d) (0) (a + a) (0) ] (0) 0 (1.23) H Q BF = X jj 0 jj 0 [Q (2) B (a + j a j 0 ) (2) ] (0) 0 (1.24) H E BF = X jj 0 j 00  j 00 jj 0 :[(d + a j ) (j 00 ) (da + j 0 ) (j 00 ) ] (0) 0 : (1.25)

avec l'opérateurquadrupolaire dénitpar :

Q (2) B =(s + d+d + s) (2) +(d + d) (2) (1.26)

Les modèles IBM et IBFM sont basés sur la structure algébrique du groupe U(6)

(26)

U(6=4). Dans ce cadre, les états de bosons et de fermions ainsi que les coecients de

l'Hamiltoniendécrivant les degrés de liberté bosoniques et fermioniques sont reliés à des

transformations supersymmétriques.

1.2.3 Modèle QPRM

Ce modèle (couplage Quasiparticule-Phonon plus Rotor Modèle) décrit la structure

des noyaux à basse énergie d'excitation en utilisant une approche théorique basée sur le

couplage quasiparticule-phonon plus rotor [Bou00]. Dans cette méthode de calculs, les

états intrinsèques résultent de la prise en compte simultanéedes quatre types

d'interac-tion : champ moyen de Nilsson, force d'appariement, force quadrupolaire-quadrupolaire

etletermede recul.Lespectredes étatsexcités est obtenuen incluantégalementlaforce

de Coriolis.

L'Hamiltonientotal est déni par l'expression suivante :

H 'H int +H I +H C (1.27) où: H int = H sp +H P +H Q +H j (1.28) H I = A R (I 2 I 2 3 ) (1.29) H C = A R (I + j +I j + ) (1.30) H j = A R (j 2 j 2 3 ) (1.31) avec : I  = I 1 iI 2 (1.32) j  = j 1 ij 2 (1.33) A R =  h 2 2= (1.34)

Ilsecomposeégalementdetroistermes,l'HamiltonienintrinsèqueH

int ,l'Hamiltonien ro-tationnelH I etceluide CoriolisH C

quicouplelesmouvementsrotationneletintrinsèque.

L'Hamiltonienintrinsèque,quantàlui,contientquatreparties:H

sp

décrivantlechamp

moyen déformé de Nilsson, le terme H

P

correspond à l'interaction d'appariement

mono-polaire (approximation BCS) décrivant la superuidité de la matière nucléaire, la force

quadrupolaire-quadrupolaire H

Q

qui rend compte de la vibration du noyau [PR70] et le

dernier terme H

j

qui représente le terme de recul résultant de l'hypothèse d'un

mouve-mentde rotationà symétrie axiale.

Avec l'inclusion de la force de Coriolis,la matrice de l'Hamiltonientotal H doit être

construite etdiagonalisée dans l'espace des fonctions rotationnellessymétriques [Boh74].

jIMK  i=( 2I+1 16 2 ) 1=2 fD I MK jK  i+( ) I+K D I M K j  K  ig (1.35)

(27)

oùjK



iest l'étatsymétriquepar renversementdutempsde l'étatintrinsèquejK



iobtenu

suite à larésolution du problème :

H int jK  i=(H sp +H P +H Q +H j )jK  i=E int K  jK  i (1.36)

L'état intrinsèque s'écrit comme une combinaison linéairedes états à 1-quasiparticule et

des états du couplage quasiparticule-phonon.

jK  i=( X  C  Æ  K +  + X  D  Æ K=  + +  B + )jBCSi (1.37)

1.3 Processus de désexcitation et de désintégration

Nousabordonsdans ce paragraphe,lesprincipauxmodesde désintégrationetles

pro-cessusdedésexcitationdesnoyauxexotiquesdécientsenneutrons,produitsparréactions

nucléaires.

1.3.1 Désintégration +

et capture électronique

Il s'agit de transitions isobariques dans lesquelles il y a transformation du proton en

excès en neutron.

Les équationsdes deux processus s'écrivent :

A Z X ! A Z 1 Y + 0 1 e+ 0 0  ( + ) (1.38) A Z X+ 0 1 e! A Z 1 Y + 0 0  (CE) (1.39)

ce qui revient, auniveau du nucléon, à:

1 1 p! 1 0 n+ 0 1 e+ 0 0  ( + ) (1.40) 1 1 p+ 0 1 e! 1 0 n+ 0 0  (CE) (1.41) La désintégration +

constitue un phénomène purement nucléaire tandis que la capture

électronique (CE), elle, fait intervenir les électrons des couches atomiques,

préférentiel-lement ceux des couches profondes. Ces électrons (couches K, L, M...) possèdent des

probabilités de présence au sein du noyau quiaugmente avec le Zde ce dernier.

Letrou créé dansle cortègeentraineun réarrangement électroniquequi aurapour

consé-quencel'émissiond'unrayonnementX,caractéristiqueduZdunoyauls,oud'unecascade

d'électrons Auger.

Ennégligeantl'énergiede liaison des électrons, lesbilansénergétiques des deux réactions

correspondent à : Q + =M x c 2 M y c 2 2m e c 2 (1.42) Q CE =M x c 2 M y c 2 (1.43)

(28)

Q CE Q + =2m e c 2 (1.44) et2m e c 2

représente leseuil de la désintégration + .Si Q CE <2m e c 2

, lesétats excités du

noyauls ne pourront être peuplés que par CE, à condition que l'énergiedisponible soit

plus élevée que l'énergie de liaison de l'électron. Et si Q

CE

 2m

e c

2

, les deux processus

sont en compétition(gure 1.2).

+

β

Z, A

Z+1, A

Z−1, A

Q

Q

2m c

β

β

CE

e

2

γ

CE

Fig. 1.2 Représentation schématique de la désintégration .

Physiquement,lesQ

etQ

CE

représententlesénergiesmaximumdisponibleslorsde la

désintégration etvarient dans lesnoyaux exotiques, de quelques MeV à une vingtaine de

MeV. L'énergie se partageentre l'énergiedu positron, du neutrino, l'énergied'excitation

et de recul du noyaudescendant.

L'élément dematricecaractérisantune transition entre deux états jiietjfis'écrit:

M =hfjH jii (1.45) où H

est l'Hamiltonien de l'interaction faible. Cet Hamiltonien se compose de deux

termes correspondant chacun à un type de transitions : les transitions de Fermi et les

transitions de Gamow-Teller.

Transitions de Fermi

Pourcestransitions,lecouple(e;)estémisdansunétatsingulet(S =S

e +S



=0)et

emporte un momentangulaire relatifl=0,1,2,... suivantqu'il s'agit respectivement d'une

transition permise, première interdite, deuxième interdite... Les règles de sélection pour

lestransitions permisessont : J =0, T =0, =+1.

Transitions de Gamow-Teller

Lecouple(e;)est émisdansunétat triplet(S =S

e +S



=1)etemporteunmoment

(29)

mises sont :J =0 (0! 0interdit)ou 1, T =0 ou1, =+1.

L'équationci-dessous représente l'expression générale des tauxde transitions qui peut se

mettre sous laforme [Har65] :

ft = 2 3 ln2(  h 7 m 5 0 c 4 ) G 2 V <M F > 2 +G 2 A <M GT > 2 (1.46)

oùf est une fonctiondépendant de lachargeZ etde l'énergiemaximumde latransition,

t la période partielle, G

V et G

A

les constantes de couplage de Fermi et Gamow-Teller,

<M

F

>et<M

GT

> lesélémentsde matricedeFermi etGamow-Teller. Cesélémentsse

dénissent par : <M F >= q T(T +1) T Z i T Z f (1.47) <M GT >=hfj X n  n  n jii (1.48) T est l'isospinet T Z

sa projection sur le troisièmeaxe.

On appelle"transitions superpermises" lestransitions qui ont lieuentre lesmembres

d'un même multiplet d'isospin et pour lequel on s'attend à un taux de transition élevé.

Connaissantladuréedeviedunoyau,ilestpossibled'estimerlerapportd'embranchement

de désintégration vers l'état isobarique analogue (IAS) car dans ce cas le log ft vaut

3.5; la formuleci-dessous permet de calculerlerapport d'embranchement (BR) :

BR= fT 1=2 G 2 V <M F > 2 2 3 ln2(  h 7 m 5 0 c 4 ) (1.49) oùT 1=2

est lapériode du noyau.

1.3.2 Désintégrations exotiques

En termes de désintégrations exotiques, nous entendons expliquer ici, les processus

d'émissionde particulesretardées,c'est-à-direémissiondiéréepar leprocessus de 1ou

2protons. Cetyped'émissionne concernebienévidemmentquedesnoyauxtrèsdécients

en neutrons, se situant au voisinage de la ligne d'émission spontanée du dernier proton

(dite "protondrip-line").

L'émission -p

Pourqu'une telleémissionsoitpossible,du pointde vueénergétique, leQ

CE

doitêtre

plus grand que l'énergie de séparation du dernier proton S

p

dans le descendant. Cette

condition est bien évidemment nécessaire mais non susante; en fait pour les noyaux

autour de Z=50, la relation suivante doit être satisfaite : Q

CE S

P

  ' 2:5 MeV.

La probabilité de ce mode de désintégration est proportionnelle à (Q

CE S p ) 5 (cf. loi empiriquede Sargent).

(30)

CE

énergie par décroissance . Dans ce contexte, le dernier proton pourra avoir une énergie

cinétique susantepour surmonter la barrièrecoulombienne etdonc être émis.

Lesnoyaux proches de lavallée de lastabilitése trouvent généralement dans lasituation

oùQ

CE S

p

<0,cequiinterdittouteémissiondeparticule.Al'inverse,quandons'éloigne

de cette vallée, leprocessus devient possible jusqu'à devenir prédominant.

Alorsquel'on en connaissait àpeine une dizaineen 1966[Poe89], onconnaît aujourd'hui

plus d'unecentainede noyauxémetteursprotonretardés, ce quicontribueàrendrebanal

ce mode de désintégration auprot de modes plus exotiques.

(J , T )

π

0

(J , T )

π

0

Sp

S2p

Z−1, A

γ

Emetteur

QCE

Z−2, A−1

p

β

IAS

+

γ

Z−3, A−2

2p

Precusseur

Z, A

2p

p

Q

Q

Descendant

+CE

Descendant

β

β

Fig.1.3 Schéma de désintégration -p, -2p.IAS (IsobaricAnalogState ouétat

isoba-riqueanalogue).

L'émission -2p

Cemodededésintégrationreprésenteleprolongementlogique,pourlesnoyauxlesplus

décientsenneutrons,dumodeprécédent.IlaétépréditparGol'danskii[Gol80a,Gol80b]

audébut des années 80.La gure 1.3 l'illustre.

Pour l'instant,onl'observeprincipalementdanslesnoyauxlégers,car enplus deposséder

de grands Q

, ils présentent l'avantage d'une barrière coulombienne relativement basse

puisque celle-ci varie approximativement en Z 2

.

(31)

émission séquentielle ou une émission directe d'une paire de proton, correlée ( He) ou

non. Lechapitre Vconsacré au 27

S traiteraplusen détailsde ce mode de désintégration.

1.3.3 Transitions électromagnétiques

Les transitions électromagnétiques se traduisent par l'émissionde rayonnement ou

d'électron (conversion interne) et correspondent généralement aux dernières

manifesta-tions de la désexcitation du noyauradioactif vers son état fondamental.

Latransitionentre un étatinitialde spinJ 

i

i

etunétat nal despin J 

f

f

par émission

est conditionnéepar des règlesde sélectionquiimposentquecettedécroissancese fasse

avec conservation du moment angulaire, viaun photonde multipolaritéL, suivant:

jJ i J f jLJ i +J f (1.50)

Ces transitionspeuventêtrededeuxnatures:électrique(E),oubienmagnétique(M).

Pour lapremière, la paritéd'une transitiond'ordreL est donnée par : =( 1) L

,tandis

que pour une transition magnétique, toujours d'ordre L, la parité s'exprime suivant :

 = ( 1) L+1

. Il est important de noter que les transitions 0 +

! 0 +

ne peuvent se

faire que par conversion interne et/ou création de paire (e +

e ) - si l'énergie disponible

est supérieure au seuil de création de 1022 keV -, puisque le spin du photon est 1 (au

minimum).

La probabilité de transitiond'énergie E

entre un état J

i

etun état J

f

par une

tran-sition de multipolarité L est donnée par larègle d'or de Fermi[Bla52] :

(L)= 8(L+1)  hL((2L+1)!!) 2 ( E  hc ) 2L+1 B(L:J I !J f ) (1.51) où B(L:J i ! J f

) est la probabilité de transitionréduite. Ces probabilités sont

caracté-ristiquesdes niveaux misen jeu, doncde lastructure nucléaire.Letableau1.1résumeles

relationsexistant entre  et B(L) pour diérentes multipolarités.

L (EL) (ML) 1 1.59 10 15 E 3 B(E1) 1.76 10 13 E 3 B(M1) 2 1.22 10 9 E 5 B(E2) 1.35 10 7 E 5 B(M2) 3 5.67 10 2 E 7 B(E3) 6.28 10 0 E 7 B(M3) 4 1.69 10 4 E 9 B(E4) 1.87 10 6 E 9 B(M4)

Tab. 1.1  Relations entre le taux de transition (L) en s 1

et les B(L). Les énergies E

sont en MeV, les B(EL) en e 2 fm 2L etles B(ML) en ( eh 2Mc ) 2 fm 2L 2 . Puisque = 1

,lamesuredeladuréedevieouviemoyennedu niveauetdel'énergie

de transitionEd'un étatexcité permetde déterminerla probabilitéde transitionréduite

B(L). Elles s'expriment généralement en unités Weisskopf (W.u.) dans le cadre d'une

transition de particule unique, comme le rapport entre le B(L) expérimental et le B(L)

Weisskopf (cfrelations ci-dessous).

B(L)(W:u:)= B exp (L) B w (L) (1.52)

(32)

B w (EL)= 1:2 2L 4 ( 3 3+L ) 2 (A 2L=3 )e 2 fm 2L (1.53) et B w (ML)= 10  1:2 2L 2 ( 3 3+L ) 2 (A 2L 2=3 )( eh 2Mc ) 2 fm 2L 2 (1.54)

A représentant la masse du noyau en unité de masse atomique (u) et M la masse du

nucléon.

Conversion interne

Commenous lerappelions audébut de ce paragraphe, lerayonnement etla conversion

interne sont deux processus en compétition pour la dissipation de l'énergie d'excitation

du noyau jusqu'à son état fondamental.Lors de la conversion interne, le champ

électro-magnétique du noyau interagit avec un électron du cortège électronique, lui transférant

ainsi directement l'énergie de la transition. L'électron éjecté s'échappe avec une énergie

cinétique égaleà l'énergiede latransitiondiminuée de son énergiede liaison.

E e =E B i (1.55) B i

étant l'énergiede liaison de l'électron de lacouche i (i=K, L

I , L II , L III ,...).

On dénitle coecient de conversion interne associéà chaque couche, par lerapport

entre lenombre d'électronséjectésetlenombrede photonsémis pourune transition

don-née. Ainsi ona : K = N e K N ; L I = N e L I N ; etc: (1.56) et donc tot = N e N = K + L I +::: (1.57)

Il est importantde noter que le nombre total de transitions d'un état initialvers un

étatnalcorrespond àlasommeN

e +N

.Apartirdeladuréedevieexpérimentale 

exp ,

onpeut calculerla durée de vie partielle comme suit :

 exp = exp (1+ tot ) (1.58)

En observant l'équation 1.50, onconstate qu'une transitionpeut être constituée d'un

mélangede multipolarités(M1+E2,E1+M2,etc.).Dansce cadre,lecoecientde

conver-sion se déni par :

(Æ)= (L)+Æ 2 (L+1) 1+Æ 2 (1.59)

(33)

Æ=

hfjLjii

(1.60)

1.3.4 Les "isomères" ou niveaux métastables

Grâce autableau1.1, nousconstatons qu'encombinantunetransitionde grande

mul-tipolarité et une faible énergie, nous obtenons des états excités avec une longue durée

de vie, c'est-à-dire un faibletaux de transition. Ces états sont appelés états isomères ou

métastables etont été découverts par Otto Hahn en 1921.

Généralement, le temps de vie d'un état excité est typiquement de l'ordre de 10 10

à 10 12

s. Dans le cas de l'isomérisme nucléaire, ce temps peut aller jusqu'à plusieurs

années; un état isomère aura donc un temps de vie plus long que ses niveaux voisins

(aujourd'hui,niveau métastable si  quelques ns).

La classication s'eectue selon le type d'isomères considérés : à savoir, les isomères

de spin, de formeet de rotation.

 L'isomérisme de spin provient de ladiérence de spin entre le niveau isomérique et

le niveau vers lequel il décroît ainsi qu'au faible écart d'énergie les séparant. Ceci

peut conduireàune faibleprobabilitéde transition,donc parconséquent,àun long

temps de vie.

 L'isomérismedeformeestliéquantàlui,àladéformationdunoyauoùunminimum

secondairedelasurfaced'énergie potentielleexiste. Cetisomérismeseretrouvetout

particulièrementdans lesnoyaux lourds tels quelestransuraniens. Pour se

désexci-ter, ces noyaux ontdeux possibilités:soitilsssionnent,soitilsdécroissentvers un

minimumplus bas par émission .

 Lesisomèresde rotation,égalementappelésisomèresK,se caractérisentpar le

pas-sage brusque d'unmouvementindividuel des nucléons de valence,à un mouvement

collectifdunoyauparrapportàl'axedesymétrie.Kest lenombrequantique

corres-pondant à laprojection du momentangulairedes nucléonsde valencesuivant l'axe

de symétrie.Pour unetransitionélectromagnétique, lesrèglesde sélectionnous

im-posent:LK,oùL est lamultipolaritéde latransition.Parconséquent,siK

est grand,nousnoustrouvons faceàunetransitiondegrandL cequiconduitàune

(34)
(35)

Principes physiques du guide d'ions

2.1 Introduction

Ce chapitreest consacré auxtechniquesISOLetplusprécisément,àlatechnique

IGI-SOL. Pour toutes ces techniques, les produits de réactions sont arrêtés dans un milieu

solide ou gazeux puis, une fois ionisés, accélérés pour être séparés en masse. La source

d'ions constitue donc un élémentessentiel dans le dispositif.

Dans lecas des cibles épaisses, lesions ne disposent pas d'uneénergie de recul susante

pour pouvoirs'en échapperetdoncleurtempsdesortiedépendradeleuraptitudeà

diu-ser. Pour lesciblesminces,unefraction importantes'en échappeetlesions nissentleurs

courses dans un matériau "stoppeur" solide ou gazeux. Ils sont alors extraits du milieu

aumoyen de diérentes techniques (diusionthermique, etc.),puis ionisés danslasource

d'ions (décharges électriques, laser, plasma,etc.)(gure 2.1).

Produits de

reaction

Faisceau

primaire

000

000

000

111

111

111

00000

00000

00000

00000

00000

11111

11111

11111

11111

11111

00000

00000

00000

00000

00000

11111

11111

11111

11111

11111

00000

00000

00000

11111

11111

11111

00000

00000

00000

00000

00000

11111

11111

11111

11111

11111

000

000

000

111

111

111

LEGENDE :

Skimmer

Ralentisseur

Cible

gaz

solide

jet He

guide d’ions

separation

en masse

mince

epaisse

source d’ions

Fig.2.1 Synoptique des diérentes techniques ISOL [Den97 ].

Les temps d'extraction généralement longs pénalisent l'étude des éléments à courte

(36)

(IGISOLpour IonGuide IsotopeSeparator OnLine, c'est-à-direséparationisotopiqueen

ligneavec guided'ions)permetd'éviterl'étape"diusion"ainsiquel'emploid'unesource

d'ions. Le gaz, en général l'hélium, assure à la fois l'arrêt des produits de réactions et

leur transport jusqu'àl'étaged'accélération;ce dernierest évacué grâce à un système de

pompage diérentiel.

L'évacuation est susamment rapide pour permettre à une grande majorité des ions de

survivreàl'étatdecharge1 +

.Letempsd'évacuationdelachambrede reculestinsensible

auxpropriétésphysico-chimiquesdesélémentsettrès rapide(qqms).Enoutre,la

tech-nique présente, comme autresavantages, une simplicitéet une durabilitéremarquables.

La technique du guide d'ions est née du désir de s'aranchirdes contraintes liées aux

temps de transfert importantsetà lanécéssité d'unesource d'ions.

Tel que nous l'entendons à présent, le premier guide d'ionsà séparateur isotopique a été

conçuetdéveloppéaudépartementde physiquedel'UniversitédeJyväskyläenFinlande,

audébutdesannées80[Ä81]. Alasuitede cettedémonstrationde faisabilité,des projets

similairesont commencé àvoirle jour àtravers le monde.

L'évolutiondelatechniqueIGISOLs'estpoursuiviedemanièreàétendre lesdomaines

d'applications. Les premiers guides d'ions étaient du type "guide d'ions légers",

c'est-à-dire guide d'ions pour des réactions de fusion-évaporation induites par des ions légers.

L'énergie dereculdes produitsde réactionsétantfaible,lachambred'arrêtn'avaitbesoin

que d'un volume de l'ordre de quelques cm 3

seulement. L'ecacité de tels guides d'ions

varie entre 0.1et 10%suivant letype de projectiles utilisés.

Par la suite, des projets de "guide d'ions ssion" [Ä87b, Tas89, Ä89] (guide d'ions

pour desréactions dessioninduitesparions légers)etde "guided'ions lourds"[Den87b,

Den87a] (guide d'ions pour des réactions de fusion-évaporation induites par ions lourds)

se développèrent, élargissantainsi la gammedes noyaux exotiques pouvant être étudiée.

L'utilisation de faisceaux d'ions lourds a mis en évidence de nouveaux phénomènes

parmi lesquels l'eet de plasma (les ions lourds ayant un pouvoir d'ionisation beaucoup

plus fort que lesions légers). Pour s'en aranchir, deux méthodes ontété employées :

 l'adjonction d'un séparateur à gaz entre la cible et le guide d'ions, pour séparer

électromagnétiquementle faisceau des résidus [Mor92],

 la méthode "shadow" (métode du masque) où le but est de masquer au faisceau

primairela chambre du guide d'ions,soit aumoyen d'un "stoppeur", soitpar

l'uti-lisationd'un tube traversant lachambre etcanalisant lefaisceau primaire.

Les ecacités pour les guides d'ions ssion et guide d'ions lourds sont, respectivement,

de l'ordre de 1-3.10 2

% et0.1-1 %.

2.2 Fonctionnement général

Le principe de fonctionnement est le suivant : le faisceau primaire provenant du

cy-clotron frappe la cible, créant ainsi une foule d'éléments radioactifs, via les réactions

nucléaires. Sileur énergie de recul est susante, les produits formés s'échappent hors de

la cible et pénétrent dans une enceinte oùils sont ralentis par un gaz tampon - l'hélium

(37)

char-gés - voient leur état de charge diminuer très rapidemment jusqu'à la charge 1 pour

plus de90%[Den97 ]d'entre eux; l'hélium,avec son potentield'ionisationtrès élevé,leur

permettant de demeurer à l'état ionique. Le deuxième rôle de l'hélium est de servir de

gaz vecteurpour transporterhors de lachambre, viale troud'extraction, lesproduits de

réactions.

10

−1

10

−4

10

−6

Faisceau

primaire

Electrode

d’extraction

Entree

Helium

Cible

500

Skimmer

Fig. 2.2 Principe généralde fonctionnement d'unguide d'ions.

Un "skimmer"("écrèmeur"en français),porté àun potentielnégatif,permetàlafois

de guiderélectrostatiquementles ions et d'écrémer l'héliumentre le trou d'extraction de

la chambre et l'étage accélérateur du séparateur. A cette étape, le pompage diérentiel

joue un rôle prédominant pour réduire les pressions dans lesdeux étages et limiter ainsi

la recombinaison. Après le skimmer, lesions sont accélérés par des champs tandis que le

peu d'héliuminltré continue d'être éliminépar lesystème de pompage.A Jyväskylä, la

tensiond'accélération est typiquement de l'ordre de 40kV.

Une foisaccélérés, lesdiérentsisotopessontséparés en massepar l'aimantd'analyse

(B / q A q / p

A puisque q=1)avantd'être guidés jusqu'àlastation de comptage en vue

(38)

Le bombardement d'unecible par un faisceau intense engrendre de nombreux

phéno-mènesextrèmentcomplexes. Outrelesréactions nucléaires, s'ajoutentplusieursprocessus

atomiqueset moléculaires.Lesparagraphes suivants décrivent qualitativementlesquatre

principaux mécanismes de création de charge dans la cible et tout au long du parcours

des ions jusqu'àleur thermalisationdans la chambre d'hélium.

2.3.1 "Stripping" par le projectile incident

Le premier mécanisme de création de charge provient du faisceau de particules,

lui-même. Pour provoquer une réaction nucléaire, la particule incidente (en général, un ion

multichargé)doittraverserlecortègeélectroniqueavantd'atteindrelenoyau.Cette

traver-sée occasionne des perturbations sur lescouches électroniques, qui varient avec la vitesse

et le type de projectile ainsi qu'avec la vitesse de l'électron cible. Les sections ecaces

d'ionisation augmentent avec lenuméro atomiquede la particuleincidente. De plus, elles

sont maximalessi lesvitesses du projectileet de l'électron sont proches [Gar73].

2.3.2 Evaporation de particules

Excepté dans le cas de l'émission limitée à un ou plusieurs neutrons, l'émission de

particuleschargéesmodiel'étatdechargede l'atome.Lesdésintégrations et laissent

aussi les descendants sous forme d'ions chargés 1 +

ou2 +

respectivement [Sne57, Lev53].

Enoutre,laparticuleen quittantl'atome,traverse lescouches électroniques,poursuivant

le processus d'ionisation.

Dans le cas de l'émission , la vitesse de la particule est très élevée comparée aux

vitesses orbitales électroniques. La probabilité d'ionisation varie en 1=Z 2

eff

par électron

pour les3premièrescouches.Elleaugmentesensiblementpourlescouches pluséloignées.

Laparticule , elle,est émise àune vitesse bienplus faiblequelaparticule [Lev53].

Laprobabilitéd'ionisationd'unatomeémetteur augmentecommelerapportv

=v

e .Les

couches profondesserontdoncpeuperturbées encomparaisondes couches pluséloignées.

2.3.3 Conversion interne, capture électronique et cascade Auger

Lors d'une réaction nucléaire ou d'une décroissance radioactive, le noyau résiduel se

trouve généralement dans un état excité. Sa désexcitation se produit soit par l'émission

, soit par conversion interne [Val82]. Cette éjection crée une vacance dans les couches

profondes,vacancecombléeparunélectrondescouchessupérieures.L'énergied'excitation

du cortège devient donc E ? = E p E s (E p

énergie couche profonde, E

s

énergie couche

supérieure). Cette énergie se dissipe soit par rayonnement X, soit par l'éjection d'un

électron Augerquiàson tourdonnera lieuàunevacanceélectroniqueetainsidesuite. Le

fait queles cascades Auger soient très rapides ( 10 15

s) par rapportaux durées de vie

des niveaux excités (10 12

s)permetaunoyaurésiduel d'accéderà des états de charge

qui peuvent devenir très élevés (q =25 après 3 conversions internes pour 223

Ra)[dW68].

Lorsderéactionsnucléairesoudedécroissancesradioactives,ladésexcitationdunoyau

(39)

2.3.4 "Stripping" lors de la traversée d'un solide

A la suite d'une réaction nucléaire, les produits créés dans la cible ont une certaine

énergiederecul,ilstraversentuneépaisseur dematériauavantd'émergerdelacibleoude

la fenêtre. Or suite aux processus précédents, ces produits sont déjà ionisés. Néanmoins,

lors de leurs parcours, ils subissent un échange de charge avec le matériau traversé. Si

le nombre de collisions est susamment grand, un état d'équilibre est atteint. Une loi

semi-empirique [Nik68] permet d'estimer l'état de charge moyen à l'équilibre atteint par

le noyau de recul, lorsde satraversée (gure2.3).

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

v

i

/v

0

0

10

20

30

40

50

q

Z=80

Z=60

Z=50

Z=20

Fig. 2.3  Etats de charge moyen dans un matériau solide en fonction de la vitesse de

l'ion pour diérents Z(v

0 =2;19:10 8 cm.s 1 ) [Ä86a].  q=Z i [1+(0:61Z i v i v o ) 1 k ] k (2.1) v o

:vitesse de l'électron sur la première orbite de Bohr (2.19 10 8

cm/s)

=0.45

k = 0.6

En général,onpeut considérer que qest fonction de Z

i

etde v

i

, du numéro atomique

de la cible (négligé dans la formule) mais reste indépendant de l'état de charge initiale.

(40)

Nous abordons ici, "l'histoire" des produits de recul qui ont émergé de la cible et

de la fenêtre d'entrée. Ils sont thermalisés dans un gaz tampon : l'hélium. L'emploi de

l'hélium sejustie puisque c'est l'élément qui permet de conserver la plus grande charge

à l'équilibre,surtout àtrès basse vitesse, commele montre la gure 2.4[Wit73].

0

5

10

15

Energie (en MeV)

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

Charge moyenne

H2

He

Ar

Kr

Xe

C

Au

N2

Fig. 2.4  Etat de charge moyen de 238

U dans diérents matérieux solides et gazeux en

fonction de l'énergiede l'ion.

2.4.1 Cible utile

On dénit l'épaisseur de cible utile comme épaisseur produisant des résidus capables

d'êtrestoppésdans legaz tampon. Lagure 2.5illustre cettecaractéristique: lesnoyaux

exotiques créésen toutdébut eten nde cible ontsoitpasassez d'énergie cinétiquepour

pénétrer dans lachambre, soit aucontraire,trop de vitesse pour pouvoir être stoppés.

La formuleci-dessous, permetde calculerl'énergie de recul du noyauproduit :

E r = E p A p A r (A p +A t ) 2 (2.2) Dans le cas du 125

Ce, suivant laréaction 94 Mo( 36 Ar, 2p3n) 125 Ce à 175 MeV, l'énergie

de recul du noyauvarie de 47MeV(0.375 MeV/u)à 44MeV (0.35 MeV/u). Lagure 2.6

montre leparcours d'un ion 125

(41)

00

00

11

11

0

0

1

1

0

1

00

11

00

11

0

1

0

1

0

1

00

11

0

1

000000

111111

0

1

00

00

11

11

000

000

000

111

111

111

000

000

000

111

111

111

000

000

000

111

111

111

000

000

000

111

111

111

000

000

111

111

00

00

11

11

0000

0000

0000

1111

1111

1111

Chambre d’helium

Cible

Faisceau

Partie utile de la cible

fenetre d’entree

Fig.2.5Représentationschématiquedelacible(3.0mg/cm 2

)etdelachambred'hélium.

Lespointssymbolisentleparcours desproduits de réactions en fonction de leurs lieuxde

créationdanslacible.Lazonehachurée dénitl'épaisseurutilede lacible.L'épaisseur de

lafenêtre d'entrée en havarest de 2.1 mg/cm 2

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

Energie de recul (MeV/u)

0

1

2

3

4

5

6

Parcours (mg/cm

2

)

He

Havar (Ni)

Mo

Cible

Fenetre

Fig.2.6Parcoursdesions 125

Ceenfonctiondeleurénergie,danslesdiérentsmatériaux

composant leguided'ions. On considère laréaction: 94 Mo( 36 Ar, 2p3n) 125 Ce à175 MeV.

Le parcours d'un ion 125

Ce, créé avec une énergie de recul initiale de 0.36 MeV/u, est

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