Expérimentation des cages sous-marines et verveux à rat musqué
MINISTERE DU LOISIR, DE LA CHASSE ET DE LA PECHE Service de l'Aménagement et de l'Exploitation de la faune
Direction régionale de l'Abitibi-Témiscamingue
Expérimentation des cages sous-marines et verveux à rat musqué
par: Jean Fink biologiste Claude Daigle
technicien de la faune Juillet 1982
Expérimentation des cages sous-marines et verveux à rat musqué
Introduction
L'utilisation des cages sous-marines et des verveux pour la chasse au rat musqué est prohibée au Québec. Pour faire suite à une demande de l'Association provinciale des trappeurs indépendants du Québec, le Service de l'Aménagement et de l'Exploi- tation de la faune a entrepris en 1979 un projet expérimental avec l'objectif de comparer le succès de chasse de ce type d'engin avec celui des pièges conventionnels et d'en vérifier la sélec- tivité.
L'expérimentation eu lieu les printemps 1979, 1980 et 1981 sur trois différents types d'habitat soit en milieu agricole (Rouyn•-Noranda), en marais (lac Abitibi) et le long de ruisseau à débit variable (région de Québec).
Résultats et discussion
Les données recueillies au cours des trois années d'expérimentation sont synthétisées au tableau 1.
L'utilisation des cages sous-marines et des verveux s'est avérée efficace en milieu agricole avec un rendement de 0,48 rat
Tableau 1. Efficacité et sélectivité des engins de trappe selon les habitats
Habitats Type de pièges
Récolte Effort de chasse
Jour-trappe
jour-trappe Succès de chasse
rats musqués/
Rats musqués Canards Brochets
Marais Victor, numéro 2 164 7 0 341 0,48
Marais Cages et verveux 1 35 0 10 241 0,15
Ruisseau Cages et verveux 2 12 0 0 62 0,19
Champ en friche
Cages et verveux 1 26 1 0 54 0,48
Fink McNicoll
musqué/jour-trappe. Ces résultats se comparent d'ailleurs avec ceux de Campbell (Campbell 1982) en Ontario qui obtient 0,50 rat musqué/jour-trappe avec 1 087 rats en 2 159 jours-trappe.
En marais toutefois, nous avons obtenu un succès de chasse équivalent à 0,15 rat musqué/jour-trappe et 0,19 rat musqué jour-trappe en ruisseau. Le trappeur utilisant des pièges â
mâchoires (Victor #2) récoltait pour sa part 0,48 rat musqué jour-piège.
Les installations au lac Abitibi ont permis la capture 10 brochets sox lucius 3 jours. Ces spécimens fréquen- taient leur lieu de fraie et jusqu'à 4 poissons ont pu entrer dans une même cage. Ces spécimens étaient pour la plupart en très mauvais état, voire même sans vie.
Conclusion
Le seul avantage qu'il nous fut permis de constater l'utilisation de ce type d'engin réside dans la possibilité de capturer plusieurs rats musqués par cage ou verveux (nous en avons pris jusqu'à 4). Le milieu agricole nous apparaît le plus favorable pour l'utilisation de ces engins.
En marais et en ruisseau d'autre part, cages et ver- veux ne semblent pas fournir un rendement aussi élevé que les pièges conventionnels. Nous avons pu constater que le transpor
t,
l'installation et la visite des cages et verveux consommaient beaucoup de temps. Les variations journalières du niveau de l'eau nécessitent des réajustements quotidiens des installations.
e type de trappe semble pr udiciable au brochet en période de fraie et l'utilisation ne nous apparaît pas souhaitable au printemps.
BIBLIOGRAPHIE
CAMPBELL, Ronald, Report on Early Muskrat Trapping Program in North Bay District Using Submarine Traps Only, Cana- dian Trapper, vol 10 (3) p. 20.
Les variations du niveau de l'eau constituent un problème pour l'utilisa- tion des cages sous- marines et des verveux.
Des carottes servent à attirer les rats musqués près des trappes.
Les cages tout comme les verveux ont permis de capturer des rats musqués
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eJusqu'à 4 brochets (Esox lucius) sont entrés dans le verveux; trois mâles et une femelle de 2,96
kg:
Les poissons s'écorchent le dos en entrant dans les trappes.
Le prémaxillaire de ce spécimen était accroché dans le treillis métalli- que.