INVENTAIRE FAUNIQUE DU PARC RÉGIONAL
DE LA RIVIÈRE KAZABAZUA RAPPORT FINAL
Rédigé par
IAN CHRISTENSEN
ETDOMINIQUE CHALIFOUX Présenté à
FORÊT VIVE et LA MRC VALLÉE-DE-LA-GATINEAU
Projet réalisé dans le cadre du programme Faune-Nature de la Société de la faune et des parcs du Québec
14 Novembre 2001
Table des matières
1. Mandat
2. Territoire d'étude
Carte de localisation 3
3. Matériel et méthodes 4
3.1 Inventaire de grenouilles 4
3.1.1 Identification par le chant 4
3.1.2 Identification par la capture 4
3.2 Inventaire d'oiseaux
Carte des stations d'inventaire 5
3.2.1 Oiseaux forestiers 6
3.2.2 Oiseaux des marais 6
3,2.3 Description des habitats 6
3.2.4 Oiseaux migrateurs 6
3.3 Description du milieu 7
Carte des milieux humides 8
3.4 Inventaire de micromammifères 9
3.4.1 Capture des micromammifères 9
3.4.2 Capture d'urodèles (salamandres) 10
3.4.3 Description des habitats 10
4. Résultats 11
4.1 Inventaire de grenouilles 11
4.1.1 Méthode d'identification par le chant 11
4.1.2 Méthode d'identification par la capture 12
4.1.3 Espèces d'anoures observées par ordre d'importance 12
4.2 Inventaire d'oiseaux nicheurs 13
4.2.1 Oiseaux forestiers et autres 13
4.2.2 Oiseaux des marais 14
4.2.2.1 Indice d'abondance 16
4.2.3 Description des habitats 17
4.2.4 Espèces d'oiseaux d'intérêt 20
4.2.5 Oiseaux migrateurs 20
4.3 Description du milieu 20
4.4 Inventaire de micromammifères 23
4.4.1 Capture des micromammifères 23
4.4.2 Description des habitats 25
4.4.3 Espèces de micromammifères capturés par ordre d'importance 26
4.4.4 Capture d'urodèles (salamandres) 26
5. Sites d'intérêt particulier 27
6. Aménagements futurs 28
Références 29
Glossaire 30
Annexe 31
1. Mandat
Dans son schéma d'aménagement révisé de 1996 la 11411C de la vallée de la Gatineau annonça son intention de créer le parc régional de la rivière Kazabazua. Le présent mandat fait partie de travaux effectués dans le but de développer ce parc comme site privilégié d'observation de la faune. Il présente des études réalisées entre les mois de mai et octobre 2001.
Les endroits échantillonnés ont été choisis subjectivement à cause de leur facilité d'accès et de la qualité de l'habitat qu'ils offrent pour les espèces recherchées. Celles-ci ont été recensés par des méthodes visuelles, par le chant et par la capture.
Ce projet a été réalisé avec l'aide de subventions ainsi qu'une participation du groupe Forêt-Vive et de la Société de la Faune et des Parcs du Québec.
2. Territoire d'étude
Le parc régional de la rivière Kazabazua est situé entièrement sur terre publique et occupe une superficie d'environ 1300 hectares dans les municipalités de Low et de Kazabazua. Il se situe au nord du village de Venosta et il est bordé au nord par la rivière Kazabazua et à l'est par le Parc Linéaire qui suit le tracé de l'ancienne voie ferrée du Canadien Pacifique (voir figure 1). Les limites du parc sont situés à l'intérieur d'un territoire faisant partie d'un contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF).
Le parc a un relief plat et contient que quelques petits lacs peu profond. La partie nord du parc contient une plantation de pin gris dont une partie a servi comme forêt d'expérimentation, d'enseignement et de recherche. La partie sud du territoire est constituée d'un réseau d'anciennes dunes longitudinales qui sont maintenant stabilisées. La hauteur des dunes varie de 5 à 10 mètres. Le régime hydrologique sur les dunes varie de sub-xérique (sec) à sub-mésique (frais). Tandis qu'entre les dunes, la nappe phréatique est à. la surface ou très près de celle-ci. La végétation est donc composée d'espèces adaptées à l'une ou l'autre de ces conditions. Ce qui résulte en une mosaïque de pinèdes, pessières, aulnaies, ainsi et de communautés d'hydrophytes submergés et émergés.
Cette alternance de milieux secs et humides constitue un paysage unique dans la région de l'Outaouais qui regroupe une grande diversité d'écosystèmes très variés dans une superficie relativement restreinte. On y retrouve une grande hétérogénéité de communautés végétatives différentes croissant le long de gradients hydrologiques et trophiques très complexes qui sont le résultat de la topographie et l'histoire écologique du site.
La topographie présente aujourd'hui est le résultat de l'action de l'eau et du vent depuis le retrait des glaciers qui recouvraient cette région lors de la dernière glaciation. Bien qu'une description complète de la formation des dunes du Parc de la rivière Kazabazua serait bien longue, elle peut se résumer de la façon suivante.
Après le retrait des glaciers, cette région fut recouverte par la mer de Champlain qui y déposa une couche de glaise marine imperméable. Plus tard, le niveau de la mer de Champlain baissa et le site fut maintenant submergé sous un delta post glaciaire qui déposa des sables deltaïques par-dessus l'argile déjà en place. Lorsque le niveau de l'eau baissa suffisamment pour que le site se retrouve émergé, des vents katabatiques en provenance du glacier déplacèrent les grains de sable et commencèrent la formation de dunes longitudinales. Ce processus continua jusqu'a ce que la végétation colonise le site et stabilisa les dunes.
L'histoire écologique du site réfère à la somme de tous les plantes et les animaux ayant vécu dessus et aux effets qu'ils ont eu sur les conditions physiques et l'écologie du site. Par exemple, les importants dépôts de tourbe entre les dunes sont dus aux multiples générations de plantes qui ont poussé là. L'activité des castors est une autre composante très importante de l'histoire du site, car l'hydrologie de la plaine de Kazabazua est, en grande partie, dû aux actions de ces rongeurs.
Ce qui rend cet endroit si spectaculaire, ce n'est pas seulement la variété des écosystèmes présents, mais surtout la grande proximité de ces paysages complètement différents les uns des autres ainsi que les espèces fauniques qui y vivent. En effet, le visiteur peut observer (entre autres) une forêt de pin rouge, un marécage arbustif, ainsi qu'un fen à graminées flottant sans avoir à parcourir plus que quelques centaines de mètres (voir annexe). Une telle diversité d'écosystèmes entraîne naturellement une grande biodiversité floristique et faunique car une communauté d'organismes caractéristique est associée à chaque ensemble de caractéristiques abiotiques.
2
[dn Pare rég:iorial la rivière Kezabazua Figure I .
3. Matériel et méthodes
3.1 Inventaire de grenouilles
Pour l'inventaire de grenouilles, deux méthodes ont été utilisées l'identification par le chant et par la capture. Cette dernière a été utilisée principalement pour identifier la grenouilles des marais.
Cinq stations d'écoute ont été choisies tout au long de la piste cyclable et quatre stations de captures ont été choisies à différents endroits où l'on retrouvait assez d'eau pour les capturer au filet (voir figure 2).
3.1.1 Identification par le chant
Pour la méthode par le chant, l'écoute débutait 30 minutes après le coucher du soleil. Il s'agissait d'identifier les espèces entendues à l'intérieur d'environ cinq minutes d'intervalle tout en précisant le nombre d'individus par espèce dans la mesure du possible. Les observations ont été effectuées à cinq reprises entre le 3 mai et le 25 juin.
3.1.2 Identification par capture
La capture des grenouilles fut effectuée à l'aide de filets à petites mailles. La méthode utilisée consistait de deux personnes, marchant sur le bord de l'eau en directions opposés pendant environ 15 minutes. Pendant ce temps, toutes les grenouilles capturés ou observés furent notés. Cette méthode permettait d'évaluer les espèces présentes et de déterminer s'il y avait présence de la grenouille des marais. Ces captures ont été effectuées le 27 juillet ainsi que le 15 août.
3.2 Inventaire d'oiseaux
Dix stations d'observation pour les oiseaux des marais ont été choisies le long de la piste cyclable, ainsi que deux autres stations à l'intérieur des tourbières (voir figure 2). Un inventaire d'autres types d'oiseaux a été effectué le long de la piste cyclable depuis Venosta jusqu'a la Rivière
Kazabazua. Les observations ont été effectuées les 16 et 18 juin, ainsi que le 16 juillet, 2001. Afin d'obtenir les meilleurs résultats possibles, les observations s'effectuaient entre 5h00 et 10h00.
4
Figure 2.
Stations d'inventairo du parc onal nvière ab zua
Lac Bully
Lac du ent
ac
Légende
3.2.1 Oiseaux forestiers
Pour l'inventaire ornithologique le long de la piste cyclable, une observation visuelle et par le chant s'effectuait à intervalles d'environ 50 mètres pour une période d'environ dix minutes par endroit. Les nouvelles espèces observées dans le territoire d'étude tout au long du projet ont également été notées.
3.2.2 Oiseaux des marais
Pour l'inventaire d'oiseaux des marais, l'observation s'effectuait à l'intérieur d'un demi-cercle de 50 mètres de rayon pour un total de 0,39 hectares. Ce type d'inventaire permet de donner un indice d'abondance (nombre d'individus à l'hectare). Une cassette de chants d'oiseaux des marais a également été utilisée, afin d'encourager certaines espèces à répondre, nous permettant ainsi de recenser leur présence.
3.2.3 Description des habitats
La description des habitats est effectuée en parallèle avec l'inventaire d'oiseaux des marais; il y en a dix le long de la piste cyclable et une située à l'intérieur des tourbières. La station Fen #14 n'a pas été décrite dans cette portion du travail. Cet inventaire a été effectuée le 17 juillet, 2001.
Cette description consistait à identifier une fraction des plus importants habitats dans la zone d'échantillonnage, un nombre approximatif d'arbres et d'arbustes, la présence de végétation émergée dans les zones d'eau libre, la permanence des terres humides, la dimension globale du marais, l'habitat 100 mètres derrière le point central, ainsi que les influences humaines sur la zone d'échantillonnage.
Les espèces végétales dominantes ont été identifiées et leur couvert vertical estimé. Une esquisse localisant approximativement les principales caractéristiques de l'habitat a été réalisée.
3.2.4 Oiseaux migrateurs
Pour les espèces d'oiseaux observées après le 31 juillet, aucun inventaire précis n'a été effectué, toutefois les espèces observées lors de sorties sur le terrain ont été notés.
6
3.3 Description du milieu
Face à la complexe mosaïque d'écosystèmes dans la partie sud du territoire d'étude, il est nécessaire de la structurer et d'en réduire la complexité afin de pouvoir l'interpréter pour les visiteurs éventuels.
Le système Canadien de classification des milieux humides (Warner, B.G. et Rubec, C.D.A., 1997) fut utilisé à cette fin.
Cette classification est un système hiérarchique à trois niveaux, soit la classe, la forme et le type. La classe d'un milieu humide est déterminée d'après l'origine et la nature générale du milieu. Cinq classes sont reconnues: l'eau peu profonde, le marécage, le marais, le fen et le bog. Les trois premières classes sont des milieux humides situés sur sol minéral où il n'y a pas ou peu d'accumulation de tourbe. Les deux dernières classes quant à. eu, sont des tourbières. C'est-à-dire des milieux humides dans lesquels le taux de production de litière dépasse de beaucoup le taux de décomposition et où il y a une nette accumulation de matière organique (tourbe) d'une année à l'autre. Les formes sont des subdivisions de chaque classe qui sont déterminés par la morphologie superficielle, le type et la chimie de l'eau présente et les caractéristiques du sol minéral sous-jacant. Certaines formes sont subdivisées en sous-formes. Les types sont des subdivisions des formes et sous-formes qui sont déterminés sur la base de la physiognomie de la végétation présente dans le milieu humide (i. e. boisé, à graminées, à lichens, etc.).
L'information nécessaire à la classification des milieux humides de la plaine de Kazabazua fut recueillie à partir de photos aériennes et d'une reconnaissance sur le terrain. Lors de celle-ci, un numéro fut donné à chaque milieu humide distinct (voir figure 3). Les milieux humides ont été qualifiés de distinct lorsqu'ils étaient séparés des autres soit par des dunes ou autres environnements secs, soit par des barrages de castors. Ensuite, la classe, la forme et le type du milieu humide furent notés. Puis une photo représentative du milieu fut prise et les principales espèces de plantes présentes furent notées.
Figure 3. Classification des milieux humides du parc régional de la rivière de Kazabazua
3.4 Inventaire des micromammifères
La période d'échantillonnage s'est déroulée du 18 au 22 septembre, 2001, Trois stations d'échantillonnages ont été sélectionnés et établies dans différents habitats (voir figure 2),
3.4.1 Capture des micrornarnmifères
Différents types de pièges furent en opération à chaque station pour une période de 72 heures. Les pièges étaient vérifiés toutes les 24 heures. Du beurre d'arachide servait comme appât pour tous les pièges utilisés.
Un piège à clôture de déviation a été installé au milieu de chaque station. La clôture est installée en forme de croix (figure 4), chaque branche ayant une longueur de cinq mètres. Des fosses de 45 centimètres de profondeur, contenant plusieurs centimètres d'eau, sont installées à toutes les extrémités, ainsi qu'au centre de la croix.
o
0 1
5m
Figure 4
Dans la première station, neuf souricières de type «Victor» étaient disposées en quadrillé de dix mètres (figure 5). Dans la deuxième station, sept souricières de type «Victor » furent placées, ainsi que cinq pièges à rats du même type dans le but de recenser la présence du petit polatouche. Les ratières étaient disposées comme suit : un au centre de l'aire d'échantillonnage et un à chaque coin.
Sept souricières de type «Victor » furent également placées dans la troisième station.
10m___
Figure 5
3.4.2 Capture d'urodèles (salamandres)
Les fosses installées pour la capture des petits mammifères servent également à la capture des salamandres, qui devaient être identifiées et notées au même moment que les micromammifères.
3.4.3 Description des habitats
Un inventaire de végétation a été effectué dans chacune des stations. Cet inventaire est réalisé d'après sept strates de végétation, soit les strates arborescentes supérieure et inférieure, les strates arbustives inférieure et supérieure, la strate herbacée, la strate muscinée et la litière.
La strate arborescente a été inventoriée à l'aide d'un prisme de facteur deux. Tandis que pour la. strate arbustive et herbacée, toutes les espèces végétales rencontrées à l'intérieur d'un quadrat de cinq mètres par un mètre placé au centre de la station ont été dénombrées.
4. Résultats
4.1 Inventaire de grenouilles
4.1.1 Méthode d'identification par le chant
Pour la méthode d'inventaire par le chant, les résultats varient en fonction de la date de l'échantillonnage plutôt que de la station. Les espèces recensées dans toutes les stations sont : le crapaud, la rainette crucifère, la rainette versicolore, la grenouille verte, ainsi que la grenouille léopard. La grenouille des bois, la grenouille du Nord, ainsi que l'ouaouaron n'ont été recensées que dans quelques stations.
Tableau 1. Résultats du nombre d'anoures inventoriés par chant dans le Parc de la rivière Kazabazua.
Nom de la station
Date _Espèces B C D E F
3 mai 2001 Crapaud 3 3 3 3
Rainette crucifère 3 3 3 3 Non-
Rainette versicolore 1(1) - 1(1) Inventorié
Grenouille léopard 1(3) 1(5) 3 3
Grenouille des bois 1(2) - -
22 mai 2001 Crapaud - 1 1(3) 1
Grenouille verte 1(3) - 1(1) - 1(5)
Rainette crucifère 3 3 3 3 3
Rainette versicolore - 1 1(5) 1 -
23 mai 2001 Grenouille verte 1(2) - - - I (2)
Rainette crucifère 3 3 3 3 3
Rainette versicolore - - 1(1) 1(2) -
29 mai 2001 Grenouille verte 1(2) - 1(2) - 1(2)
Grenouille du nord - 1(2) - 1(1)
Rainette crucifère 1(4) 2(5) 1(1) 1(1) 2(5)
25 juin 2001 Grenouille verte 2(10) 1(5) 1(4) 2(10) 1(4)
Rainette versicolore 1(3) 3 3 3
Ouaouaron - - - 1(3)
Légende :
1(x) : individus isolés (nombre d'individus)
4.1.2 Méthode d'identification par la capture
Pour la méthode d'identification par capture, la grenouille des marais n'a été observée dans aucune des stations. D'autres espèces ont toutefois été recensées telles la grenouille verte, la grenouille du Nord, la grenouille léopard, ainsi que l'ouaouaron. Voir tableau 2.
Tableau 2. Résultats du nombre d'individus recensés par la capture par espèce par station Nom de la station Espèces Captures Observées Chant TOTAL
Lac Flat Ouaouaron 1 - 1
Grenouille verte 1 6 - 7
Grenouille du Nord - 3 - 3
27 juillet Grenouille léopard 1 - - 1
Lac Nixon Grenouille verte - 1 - 1
Grenouille du Nord - 1 - 1
15 août Grenouille léopard 3 70 - 73
Lac sans nom #1 Ouaouaron - 1 - 1
Grenouille verte 2 20 - 22
Grenouille du Nord - 20 - 20
15 août Grenouille léopard 5 2 - 7
Lac sans nom #2 Grenouille verte - 12 - 12
Grenouille du Nord - 10 - 10
15 août Grenouille léopard - 1 - 1
4.1.3 Espèces d'anoures observées par ordre d'importance
Cette partie est divisée en deux sections, les espèces d'anoures observées par ordre d'importance avec la méthode d'identification par le chant et pour la méthode d'identification par la capture. Cette partie est divisée de telle façon afin de tenir compte du moment dans la saison où les espèces ont été inventoriées.
Les espèces d'anoures observées par ordre d'importance pour la méthode d'identification par le chant sont la rainette crucifère, la rainette versicolore, le crapaud, la grenouille verte, la grenouille léopard, le ouaouaron et finalement la grenouille des bois.
Pour la méthode d'identification par la capture, la grenouille léopard a la plus grande importance avec un total de 82 observations. Ensuite vient la grenouille verte, qui compte 42 observations. Les espèces plus rares sur le territoire sont la grenouille du Nord, observée dans toutes les stations, ainsi que le ouaouaron qui n'a été observé que deux fois; une fois au Lac Flat et l'autre fois au lac sans nom numéro un.
12
4.2 Inventaire d'oiseaux nicheurs
On compte 67 espèces d'oiseaux nicheurs observés entre le 6 juin et le 31 juillet dans le Parc régional de la rivière Kazabazua, dont 21 oiseaux des marais et 46 oiseaux forestiers et autres.
4.2.1 Oiseaux forestiers et autres
Parmi les oiseaux forestiers on compte un grand nombre de passereaux. On a observé également des canards plongeurs et barboteurs, des rapaces diurnes ainsi que des gallinacés. (voir tableau 3) Tableau 3. Espèces d'oiseaux observées dans le parc régional de la rivière Kazabazua
Espèces Espèces
Plongeon huart Grive fauve Grèbe à bec bigarré Grive solitaire Butor d'Amérique Grive des bois
Grand Héron Merle d'Amérique
Canard colvert Moqueur roux
Busard Saint-Martin Jaseur boréal Crécerelle d'Amérique Viréo à tête bleue Gélinotte huppée Viréo aux yeux rouges Râle de Virginie Paruline à ailes dorées Pluvier kildir Paruline à joues grises Bécassine des marais Paruline jaune
Bécasse d'Amérique Paruline à flancs marrons Tourterelle triste Paruline bleue
Martin-pêcheur d'Amérique Paruline à croupion jaune Pic maculé Paruline à gorge noire Pic mineur Paruline à couronne rousse Pic chevelu Paruline noir et blanc Pic flamboyant Paruline flamboyante
Grand pic Paruline couronnée
Moucherolle des aulnes Paruline masquée Moucherolle des saules Cardinal à poitrine rose Moucherolle phébi Bruant familier
Tyran huppé Bruant chanteur
Tyran tritri Bruant de Lincoln Hirondelle bicolore Bruant des marais Mésangeai du Canada Bruant à gorge blanche
Geai bleu Goglu des prés
Corneille d'Amérique Carouge à épaulettes Grand corbeau Stumelle des prés Mésange à tête noire Quizeale bronzé
4.2.2 Oiseaux des marais
Parmi les oiseaux des marais observés lors des inventaires aux stations fixes, ainsi que tout au long du projet, nous retrouvons des échassiers, des passereaux ainsi que des plongeurs. (voir tableaux 4, 5 et 6)
La première visite compte 11 espèces pour un total de 62 individus tandis que la deuxième visite compte dix espèces pour un total de 56 individus. L'espèce la plus souvent observées est le carouge à épaulettes suivit de ta paruline masquée. Le bruant des marais a également été observé à plusieurs
reprises pendant les deux inventaires.
Deux stations n'ont été visitées qu'une fois. On y compte sept espèces différentes pour un total de 25 individus recensés. Une famille de canard colvert ainsi qu'une famille de râle de Virginie ont été observées lors de cet inventaire.
VISITE # 1
• Date : 11/06/01
• Température : 16 oC
• Vent (échelle de Beaufort) : 0
• Couche nuageuse (dixièmes) : 7
Tableau 4. Résultats du nombre d'individus observés par espèce par station — première visite.
ii de station A B-o B-e C-o C-e D-o D-e ' E-o E-e F
Heure —début 51148 7h05 NIA 7h30 7h30 8h05 8h05 8h35 8h35 9h15
NOM DE L'ESPÈCE NOMBRE D'INDIVIDUS OBSERVÉS Total
Râle de Virginie N/A 1 1 2
Bécassine des marais N/A 1 1 2
Moucherolle des aulnes 1 N/A 1 1 2 1 3 9
Tyran tritri N/A 1 1 2 4
Troglodyte à bec court N/A 1 1
Paruline jaune N/A 1 2 2 1 6
Paruline masquée 3 1 N/A 2 2 1 1 10
Bruant chanteur 1 N/A 1 2
Bruant des marais 1 3 N/A 1 1 2 2 10
Carouge à épaulettes 2 NIA 2 1 3 1 1 3 13
Quizcale bronzé N/A 1 2 3
TOTAL D'INDIVIDUS 7 5 N/A 7 4 8 6 8 3 14 62
TOTAL D'ESPÈCES 4 3 N/A 5 3 5 5 6 3 7 11
14
VISITE # 2 :
• Date : 19/06/01
• Température : 20 oC
• Vent (échelle de Beaufort) : 2
• Couche nuageuse (dixièmes) : 9
Tableau 5. Résultats du nombre d'individus observés par espèce par station — deuxième visite.
# de station A B-o B-e C-o C-e D-o D-e E-o E-e F
Heure —début 5h30 6h05 6h05 6h20 6h20 7h10 7h10 7h20 7h20 7h40
NOM DE L'ESPÈCE NOMBRE D'INDIVIDUS OBSERVÉS Total
Râle de Virginie 1 1 2
Bécassine des marais 2 2
Moucherolle des aulnes 1 1 2
Tyran tritri 2 2
Paruline jaune 1 1 2
Paruline masquée 1 3 1 1 1 2 1 1 11
Bruant chanteur 1 1
Bruant des marais 1 1 2 1 2 2 1 10
Carouge à épaulettes 1 2 3 2 3 3 14
Quizcale bronzé 4 2 2 2 10
TOTAL D 'INDIVIDUS 9 6 2 9 3 9 4 3 3 8 56
TOTAL D'ESPÈCES 6 3 2 5 2 5 2 2 2 4 10
AUTRES STATIONS (Une seule visite)
• Date : 16/07/01
• Température : 16 à 25 oC
• Couche nuageuse (dixièmes) : 3
Tableau 6. Résultats du nombre d'individus observés par espèce par station.
# de station Barrage de castors Fen # 14
Heure de début 8h00 9h20
Nom de l'espèce : Nombre d'individus observés TOTAL
Grèbe à bec bigarré 1 1
Grand héron 1 1
Canard colvert 9 (famille) 9
Râle de Virginie 7 (famille) 7
Moucherolle des saules 1 1
Paruline masquée 1 2 3
Bruant des marais 1 2 3
Total d'individus 20 5 25
Total d'espèces 6 3 7
4.2.2.1 Indice d'abondance
L'espèce ayant le plus grand nombre d'individus à l'hectare est le canard colvert avec un taux de 23,08 individus à l'hectare, suivit du râle de Virginie avec 17,95 individus à l'hectare. Les autres espèces ont un indice d'abondance variant entre 2,56 et 10,26 individus à l'hectare (voir tableaux 7 et 8).
Tableau 7. Résultats d'indice d'abondance (nombre d'individus à l'hectare) par espèce par station.
Nom de la station
Nom de l'es r ece : A B-o ,B5-e ,, C-o C-e D-o D-e E-o E-e F
Râle de Virginie 2,56 2,56
Bécassine des marais 5,13 2,56
Moucherolle des aulnes 2,56 2,56 2,56 2,56 2,56 5,13 2,56 5,13
Tyran tritri 2,56 2,56 5,13
Hirondelle bicolore
Troglodyte à bec court 2,56
Paruline jaune 2,56 5,13 5,13 2,56
Paruline masquée 7,69 7,69 2,56 5,13 5,13 2,56 5,13 2,56 2,56 2,56
Bruant chanteur 2,56 2,56
Bruant des mtu-ais 2,56 7,69 5,13 2,56 5,13 5,13 2,56 5,13
Carouge à épaulettes 2,56 5,13 7,69 5,13 7,69 2,56 2,56 7,69
Quizcale bronzé 10,26 5,13 5,13 5,13
Tableau 8. Résultats d'indice d'abondance d'oiseaux des marais (nombre d'individus àl 'hectare) par espèce par station (barrage de castors et Fen # 14).
Nom de l'espèce : Barrage de castors Fen # 14
Grèbe à bec bigarré 2,56
Grand héron 2,56
Canard colvert 23,05
Râle de Virginie 17,95
Moucherolle des saules 2,56
Paruline masquée 2,56 5,13
Bruant des marais 2,56 5,13
16
4.2.3 Description des habitats
( les habitats sont décrits dans les tableaux 9 et 10 là la page suivante)
En général, les résultats de cet inventaire ne diffèrent pas beaucoup d'une station à l'autre sur le bord de la piste cyclable. Il n'y a que la station au barrage de castor qui diffère un peu des autres.
On retrouve des plantes herbacées émergées comme étant le plus important habitat dans toutes les stations, sauf au barrage de castor. Le nombre d'arbres et d'arbustes varie toutefois d'une station à l'autre. Lorsqu'il y a présence d'eau libre, la végétation émergée dans ces zones varie d'absente à dense. Toutes les terres humides inventoriées dans les stations sont permanentes. La plupart des stations sont des milieux humides ayant une petite dimension globale, quoiqu'il y en a une minuscule et trois moyennes. Pour toutes les stations inventoriées, la région de 100 mètres derrière le point central de la station est un autre milieu humide, sauf dans le cas de la station « F » où l'on retrouve un lac.
La couverture végétale dominante varie selon les stations, quoique le carex est omniprésent. Les autres plantes qu'on retrouve dans les stations sont le cassandre calicule, le roseau des étangs, le roseau commun, le jonc et le scripe, la prêle, la linaigrette de Virginie, la spirée à larges feuilles, l'osmonde royale, ainsi que le calamagrostis de Canada. Les espèces arborescentes et arbustives retrouvées sont le mélèze larcin et l'aulne rugueux.
Nom de la station
Caractéristiques A B
(ouest)
B (est)
C (ouest)
C (est)
D (ouest)
D (est)
E (ouest)
E (est)
F Barrage
castors
% des plus importants habitats dans la zone d'échantillonnage : - plantes herbacée émergées - grandes étendues d'eau libre/
plantes flottantes
-boue / sable / rochers visibles Total
90%
10%
100%
90%
- 5%
100%
100%
- - 100%
93%
7%
- 100?
100%
- - 100%
75%
25%
- 100%
100%
- - 100%
90%
5%
5%
100%
95%
5%
- 100%
70%
30%
- 100%
25%
75%
100% -
Nombre d'arbres 0 1-10 >50 0 1-10 1-10 0 1-10 0 >50 0
Nombre d'arbustes 11-50 11-50 11-50 0 >50 0 >50 1-10 1-10 11-50 0
Végétation émergée dans
zone d'eau libre Modérée NIA N/A Absente NIA Absente N/A N/A
Dense Modérée légère Permanence des
terres humides : p = permanentes
1) P P P P P P P P p P
Dimension globale du
marais Moyen Petit Petit Petit Petit Petit Moyen
Petit Minuscule Petit Moyen Région de 100 mètres
derrière est composée de Marais Marais Marais Marais Marais Marais Marais
Marais Marais Lac Forêt
Influences humaines Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de chemin
Bord de
chemin, aucune Clôture
Commentaires Végétation
flottante
Végétation flottante
Beaucoup de chicots Tableau 9. Résultats de la description de l'habitat par marais
18
Nom de la station
Espèces A B
(ouest)
B (est)
C (ouest)
C (est)
D (ouest)
D (est)
E (ouest)
E (est)
F Barrage castor
Carex 65% 80% 35% 20% 50% 10% 60% 60% 70% 25% 15%
Jonc / scripe 5% 20%
Roseau des étangs 65% 25% 30%
Roseau commun 25%
Prêle 35%
Cassandre caliculé 10% 85% 10% 15% 10%
Linaigrette de Vrginie
5%
Calamagrostis du Canada
70%
Spirée à larges feuilles
20% 10%
Osmonde royale 20%
Mélèze larcin 15%
Aulne rugueux 20% 20%
Autres 10% 10% 20% 10% 10% 5% 10% 10% 5% 5% 5%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Tableau 10. Couvert vertical des principales espèces floristiques par station
4.2.4 Espèces d'oiseaux d'intérêt
Le troglodyte à bec court ainsi que la paruline à. ailes dorées, deux espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables, ont été observées près de la piste cyclable. Le premier a été observé à la station E, tandis que la paruline à ailes dorées a été observée près de la station A.
D'autres espèces plus rares dans la région ont également été observées, tels le bruant de Lincoln ainsi que la moucherolle de saules, qui est considérée comme rare au Québec.
La paruline à couronne rousse qui niche habituellement plus au nord (région de Chibougamau), a également été observée le long de la piste cyclable.
4.2.5 Oiseaux migrateurs
Les espèces observées après le 31 juillet sont peu nombreuses, dû à la diminution de sorties sur le terrain et du fait qu'aucun inventaire n'a été effectué après cette date. Il y a toutefois quelques espèces observées en grand nombre, telles la buse à queue rousse et la bernache du Canada. Le moqueur chat a également été observé, il peut cependant être nicheur même s'il n'a été observé qu'après le 31 juillet.
4.3 Description du milieu
Dans la plaine de Kazabazua, les cinq classes de milieux humides sont représentées. Elles seront donc tous définis. Quant aux formes et types de milieux humides, seulement ceux présents sur le territoire seront décris. Les définitions complètes de toutes les formes, sous-formes et types peuvent êtres trouvés dans Warner, B.G. et Rubec, C.D.A., 1997.
L'eau peu profonde est transitionnelle entre les autres classes de milieux humides et les milieux aquatiques proprement dits (e.g. lacs). Les eaux peu profondes ont moins de deux mètres de profond pendant l'été de sorte que la végétation aquatique submergée ou flottante peu y pousser. Trois formes d'eau peu profonde sont présentes dans la plaine de Kazabazua. L'eau de bassin occupe des dépressions peu profondes dans des milieux à faible relief L'eau lacustrienne occupe la zone littorale des lacs tandis que l'eau riparienne occupe la zone riparienne des ruisseaux.
Les marais sont des milieux humides caractérisés par de l'eau moins profonde que la classe précédente, un taux de décomposition élevé, et un statut trophique riche. La végétation est principalement composée de macrophytes émergeants. Le marais riparien qui occupe les zones ripariennes des ruisseaux est la seule forme de marais représentée dans la plaine de Kazabazua.
Les marécages sont des milieux humides où la végétation est dominée par des arbres ou des arbustes de grande taille. Le marécage plat qui occupe des dépressions bien définies comme des kettles ou des lacs périglaciaires est la seule forme de marécage représenté dans la plaine de Kazabazua.
20
Les fens sont des tourbières dans lesquelles il y a une circulation de l'eau et une variation de la hauteur de la nappe phréatique, qui peut être à ou quelques cm sous la surface. Puisque l'eau des fens provient du ruissellement de surface et/ou de cours d'eau, elle est minérotrophe. C'est-à-dire que celle-ci est riche en minéraux en solution. Seulement une forme de fen est représentée dans la plaine de Kazabazua. Le fen de bassin occupe des dépressions isolées bien définies et est caractérisé par l'absence de ruisseaux tributaires.
Les bogs sont des tourbières ombrotrophes, c'est-à-dire que leur seule source d'eau est la précipitation tombant directement sur leur surface. Puisque la précipitation ne contient pas de minéraux et est légèrement acide, les bogs sont des milieux acides qui sont très pauvres en minéraux.
La nappe phréatique se situe à où légèrement sous la surface. La végétation est dominée par des plantes adaptés à. ces conditions difficiles comme des mousses sphaignes et des éricacées. Le bog de bassin, qui occupe des dépressions bien définies et dont la surface de la tourbe est plane est la seule forme représenté dans la plaine de Kazabazua.
La majorité des milieux humides dans le territoire d'étude appartiennent à la classe des fens. En effet, 26 des 42 milieux humides distincts appartiennent à ce groupe. La deuxième classe en importance est celle des bogs avec 13 exemplaires. La classe des marécages est la moins nombreuse avec seulement deux représentants.
L'eau peu profonde n'apparaît pas dans le tableau 11 car il n'y a pas de milieux humides distincts dans le territoire d'étude où cette dernière est la classe dominante. Cette classe est plutôt représentée par de petits étangs à l'intérieur de fens ou de bogs qui eux, forment la classe dominante de terre humide. Ces complexes d'eau ouverte et de tourbières sont des habitats botaniques et fauniques particulièrement riches à cause de leur grande proportion d'écotone.
Dans le territoire d'étude, le marais riparien est présent seulement sur les bords du petit cours d'eau qui coule entre les fens numéros 27 et 28 ainsi que dans la zone riparienne du ruisseau Nixon. Ces deux milieux humides n'ont pas été inclus dans la classification.
La plupart des milieux humides sur le territoire d'étude forment des biotopes relativement homogènes sur toute leur superficies. Par contre, la tourbière numéro 20 représente un gradient trophique, et donc floristique, le long de son axe est-ouest. En effet, l'extrémité ouest du milieu humide est un fen riche typique, dominé par le carex. En progressant vers l'est, la composition de la végétation change graduellement. Il se succèdent ainsi les communautés typiques des fens pauvres, des bogs riches et enfin des bogs dominés par la mousse sphaigne.
Tableau 11. Classification des milieux humides du parc régional de la rivière Kazabazua
Millieu Humide Classe Forme Sous-Forme Type
1 Fan de basin à Carex
2 Fen de basin à Carex
3 Fen de basin arbustif bas
4 Fen de basin à Carex
5 Fen de basin à Carex
6 Fen de basin à Carex
7 Fan de basin à Carex
8 Fan de basin arbustif haut
9 Fen de basin à Carex
10 Marécage plat arbustif haut
11 Bog de basin arbustif bas
12 Fen de basin à grands joncs
à mousses
13 Bog de basin
14 Fen de basin à Carex
15 Bog de basin arbustif haut
16 Bog de basin à mousses
17 Fen de basin à Carex
18 Fen de basin à Carex
19 Fen de basin à Carex
20 Fen-Bog(gradient) de basin arbustif bas
21 Fen de basin à Carex
22 Fen de basin à Carex
23 Fen de basin arbustif mixte
24 Bog de basin à Carex
25 Fen de basin à Carex
26 Fen de basin à Carex
27 Fen de basin à Carex
28 Fen de basin à Carex
29 Fen de basin à Carex
30 Bog de basin boisé coniférié
31 Bog de basin boisé coniférié
32 Bof de basin boisé coniférié
33 Bog de basin arbustif bas
34 Boy de basin arbustif bas
35 Bog de basin à mousses
36 Fen de basin à Carex
37 Fan de basin à Carex
38 Fen de basin à Carex
39 Fen de basin à Carex
40 Boy de basin arbustif bas
41 Marécage plat à latifoliés
42 Boy de basin à mousses
22
4.4 Inventaire des micromammifères 4.4.1 Capture des mieroutammifères
Au total 23 individus ont été capturés, dont 22 micromammifères ainsi qu'un écureuil roux. On compte six espèces de micromammifères et une espèce de sciuridé, soit l'écureuil roux pour un total de sept espèces capturés. (Voir tableau 12). La station #3 compte le taux le plus élevé de captures avec 11 captures, la station #2 compte huit captures et la station #1 en compte quatre. Il faut toutefois tenir compte du nombre de pièges installés à chaque station. La station #1 ne comprenait pas de fosses à clôtures de déviation. Or, cette méthode s'est avérée à avoir le plus haut taux de captures. (Voir tableau 13).
Tableau 12. Résultat du nombre d'individus par espèce par habitat dans le Parc de la Rivière Kazabazua
HABITATS
ESPÈCES 1
Fen
2 Pinède
3
Aulnaie TOTAL Saper cinereus
Musaraigne cendrée 1
2 3
Grande musaraigne
Blarina brevicauda 1 1
Souris sylvestre
Peromyscus maniculatus 1 2 3
Souris à pattes blanches
Peromyscus leucopus 1 1
Souris sp.
Peromyscus maniculatus ou Peromyscus leucopus
Campagnol à dos roux de Gapper
Clethrionomys gapperi 2 5 3 10
Campagnol des champs
Microtus pennsylvanicus 4 4
Souris sauteuse des champs Zapus hudsonius
Souris sauteuse des bois Napaeozapus insignis
Sous-total 4 7 11 22
Écureuil roux
Tamiasciurus hudsonicus 1 1
TOTAL 4 8 11 23
Tableau 13. Résultat du nombre d'individus par espèce par type de piège dans le Parc de la Rivière Kazabazua
TYPE DE PIÈGE ESPÈCES
Fosses Souricières
« Victor »
Ratières
« Victor » TOTAL Musaraigne cendrée
Sorex cinereus 1 2 3
Musaraigne fuligineuse Sorex fumeus
Grande musaraigne
Blarina brevicauda 1 1
Souris sylvestre
Peromyscus maniculatus 2 1 3
Souris à pattes blanches
Peromyscus leucopus 1 1
Souris sp.
Peromyscus maniculatus ou Peromyscus leucopus
Campagnol à dos roux de Gapper
Clethrionomys gapperi 5 5 10
Campagnol des champs
Microtus pennsylvanieus 4 4
Souris sauteuse des champs Zapus hudsonius
Souris sauteuse des bois Napaeozapus insignis
Sous-total 13 9 0 22
Écureuil roux
Tamiasciurus hudsonicus 1 1
TOTAL 13 9 1 23
24
4.4.2 Description des habitats
La première station est située dans un fen à quelque 30 mètres à l'ouest de la piste cyclable. La strate arborescente est inexistante et l'on ne retrouve que quelques arbustes tels : l'aulne rugueux ainsi que la spirée (chicoutée). Pour la strate herbacée, le quadrat de cinq mètres par un mètre n'a pas été utilisé dû à un trop grand nombre de tiges; le compte aurait été beaucoup trop long et il n'aurait pas été représentatif de diminuer l'aire du quadrat. La strate herbacée est toutefois composée de carex lacustre, de cassandre caliculé, de dulcium roseau et de linaigrette dense. La strate muscinée est composée entièrement de sphaigne. La litière est inexistante dû à une végétation trop dense.
La deuxième station, située sur une dune à environ 60 mètres au sud de la première station est une pinède mature. La strate arborescente supérieure est composée principalement de pin rouge, quoiqu'on retrouve également quelques pins blancs ainsi que du sapin baumier. La strate arborescente inférieure est composée d'érable rouge, de sapin baumier, de pin blanc, de peuplier faux-tremble ainsi que de l'ostryer de Virginie. La strate arbustive est composée de viorne lentago. La strate herbacée est composée de carex commun, de ptéridium des aigles, d'airelle fausse-myrtille, d'airelle à feuilles étroites, d'aralie à tiges nue, de verge d'or ainsi que de maïanthème du Canada. La strate muscinée est inexistante et la litière, qui est peu abondante, est composée d'aiguilles de pin.
La troisième station est située dans une aulnaie à quelque 20 mètres à l'est de la piste cyclable. La strate arborescente est inexistante. On retrouve toutefois un grand nombre d'aulnes rugueux qui compose entièrement la strate arbustive. La strate herbacée est composée d'osmonde royale, d' onoclée sensible, de verge d'or, de fraisier des champs ainsi qu'un grand nombre de calamagrostis du Canada. La strate musciné est composée de sphaigne, tandis que la litière est composée de feuilles mortes.
Tableau 14. Résultats du nombre d'individus inventoriés (en pourcentage) par espèce par habitat
Strate herbacée Numéro de la station
_Espèces 1 2 3
Carex lacustre x
Carex commun 52,3%
Cassandre caliculé x
Linaigrette dense x
Ptéridium des aigles 10,5%
Osmonde royale 8,4%
Onoclée sensible 3,8%
Airelle fausse-myrtille 9,3%
Airelle à feuilles étroites 14,0%
Aralie à tige nue 2,3%
Verge d'or sp. 8,1% 9,9%
Maïanthème du Canada 3,5%
Fraisier des champs 27,1%
Tableau 15. Résultats du nombre d'individus inventoriés par classe de DHP par espèce
STATION # 2 Espèces
Strate arborescente Pin rouge Pin blanc
DHP (cm)
d'individus
Nombre Nombre
% d'individus
16 1 9
22 1 9
24 1 9
26 1 9
28 3 28
34 2 18
46 1 9
48 1 9
Total 10 91 1 9
4.4.3 Espèces de micromammifères capturées par ordre d'importance
L'espèce ayant le plus grand nombre de captures est le campagnol à dos roux avec un total de dix captures, suivit du campagnol des champs avec quatre captures. La musaraigne cendrée ainsi que la souris sylvestre ont chacune trois captures et la grande musaraigne ainsi que la souris à pattes blanches n'ont été capturé qu'une seule fois. Quoique l'écureuil roux n'est pas considéré comme étant un micromammifère, ont peut noter qu'un individu a été capturé dans une ratière.
4.4.4 Capture d'urodèles (salamandres)
Quelques salamandres ont été capturées dans les fosses de la station #2 et e3. Trois salamandres à points bleues ont été capturées, dont deux à la station #3 et une à la station #2. Une salamandre maculée a également été capturée à la station #2. (Voir tableau 16)
Tableaux 16. Résultats du nombre d'urodèles capturées par espèce par station.
ESPÈCES STATION
e
STATION #3 TOTALSalamandre à points bleues 1 2 3
Salamandre maculée 1 - 1
TOTAL 2 2 4
26
5. Sites d'intérêt particulier
Il est très difficile de sélectionner quelques sites qui soient d'avantage d'intérêt à l'intérieur de ce phénomène géomorphologique unique dans la région qu'est la plaine de Kazabazua. En effet, tout le territoire du parc couvert par l'ancien champ de dunes, soit le secteur au sud du lac Flat, présente de multiples attraits pour le visiteur. Que ce soit le paysage spectaculaire, la grande diversité d'écosystèmes, ou les espèces rares qui peuvent être observées, ce secteur du parc saura impressionner tout amateur de nature. Cependant, même dans cet endroit magnifique certains sites se distinguent comme étant d'intérêt particulier en représentant les caractéristiques de la plaine de Kazabazua particulièrement bien.
Ainsi, les tourbières situées le long du parc linéaire où les stations d'inventaires des oiseaux des marais furent établies (voir figure 2) sont particulières, puisque plusieurs espèces d'oiseaux rares peuvent y êtres observées. Ceux-ci sont le troglodyte à bec court, le bruant de lincoin, la paruline à ailes dorées, la paruline à. couronne rousse et la moucherolle des saules. De plus, ces sites sont très faciles d'accès.
Un second site d'intérêt particulier est la tourbière numéro 20 (voir figure 3). La plupart des milieux humides sur le territoire d'étude forme des biotopes relativement homogènes sur toute leur superficies, alors que celui-ci représente un gradient trophique, et donc floristique, le long de son axe est-ouest. Ainsi, P extrémité ouest du milieu humide est un fen riche typique, dominé par le carex. En progressant vers l'est, la composition de la végétation change graduellement. Il se succèdent ainsi les communautés typiques des feus pauvres, des bogs riches et enfin, celles des bogs dominés par la mousse sphaigne. Dû à ses caractéristiques particulières, ce milieu humide, plus que presque tout les autres, est un endroit fascinant pour les botanistes amateurs et ceux qui s'intéressent à l'écologie des tourbières.
Finalement, se distinguent comme sites d'intérêt particulier les milieux humides composées de petits étangs situés à l'intérieur de fers ou de bogs qui eux, forment la classe dominante de terres humides.
Ces complexes d'eau ouverte et de tourbières sont des habitats botaniques et fauniques particulièrement riches à cause de leur grande proportion d'écotone. Les feus numéros neuf et 17 (voir figure 3) sont des exemples de ce type de milieu humide qui compose la plaine de Kazabazua.
6. AMÉNAGEMENTS FUTURS
Plusieurs aménagements ont été proposés par la MRC dans un projet présenté dans le cadre de la fondation Hydro-Québec pour l'environnement. Les travaux devraient débuter au printemps de 2002 et se définissent par l'implantation de sentiers pédestres sur une distance de dix kilomètres, d'aménagements récréatifs et communautaires, dont l'implantation de cinq sites d'observation de la faune.
Certains aménagements pour la mise en valeur et la restauration d'habitats naturels pour des espèces fauniques seront effectués. Il s'agit, entre autres, de l'aménagement d'un système de contrôle du niveau des eaux d'un barrage de castor afin de protéger la piste cyclable et maintenir un niveau d'eau adéquat pour la flore et la faune, l'installation de 50 nichoirs pour oiseaux aquatiques et forestiers ainsi que deux radeaux de nidification. L'installation d'un réseau de 12 panneaux éducatifs et boîtes pour distribuer des pamphlets est également prévue.
28
Références
1. Warner, B.G. et Rubec, C.D.A. (éditeurs). 1997. Le système Canadien de classification des milieux humides. Centre de recherche sur les milieux humides, Université de Waterloo, Waterloo, Ontario. 68 p.
Glossaire
Abiotique : Fait référence à tous les éléments non vivants d'un écosystème.
Biotope : Synonyme de écosystème.
Communauté : Tout les organismes habitant le même environnement et entre qui il y a des interactions.
Écotone : Zone de transition entre deux habitats distincts et leurs communautés végétales distinctes,
Géomorphologie : Science qui étudie l'évolution des reliefs terrestres. Désigne aussi les reliefs eux mêmes.
Hydrophyte : Plante qui dépend d'une source d'humidité abondante et qui croit partiellement ou complètement submergée dans l'eau.
Katabatique (vent) : Vent qui souffle d'un relief élevé vers une plus basse élévation.
Kettle : Bassin situé dans des sédiments glaciaires formé par la fonte d'un bloc de glace sous- jaçant.
Lac périglaciaire : Lac formé par l'eau de fonte d'un glacier.
Macrophyte : Plante macroscopique.
Physiognomie : Forme générale de la végétation
e.g.
conifères, graminées, etc.Riparien : Qui fait référence aux cours d'eau. Zone riparienne = zone d'influence d'un cours d'eau.
Sciuridés : Famille de rongeurs qui contient les écureuils, tamias, marmottes, etc.
Trophique : Fait référence à l'alimentation. Niveau trophique = position dans la chaîne alimentaire.
Zone littorale : Zone d'eau peu profonde au bord d'un lac qui s'étend jusqu'à la profondeur où les plantes enracinées ne peuvent plus pousser.
30