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Sur les transitions β et la structure nucléaire. III. Les
transitions super-permises
R. Bouchez, R. Nataf
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
SUR LES
TRANSITIONS 03B2
ET LA STRUCTURENUCLÉAIRE
III. LES TRANSITIONS SUPER-PERMISES
(1)
Par R. BOUCHEZ et R. NATAF,
Université de Paris, Institut du Radium, Laboratoire Curie
Collège de France. Laboratoire de Chimie nucléaire, Paris.
SOMMAIRE. -
Après avoir généralisé la méthode de Konopinski permettant de classer les
transi-tions 03B2 par ordre d’interdiction, d’après la valeur du produit fn T, on étudie spécialement les transitions
superpermises (ou favorisées) entre noyaux miroirs et certains noyaux légers A = 4 n + 2. L’étude de la valeur de leur élément de matrice nucléaire comparé aux données expérimentales montre que certaines transitions sont caractérisées par une valeur trop élevée si l’on admet une interaction de Gamow-Teller pure, et que la valeur devient convenable si l’on admet un mélange d’interactions du
type Fermi (S ou V) et Gamow-Teller (T ou A) avec des proportions 0,25 ± 0,05 et 0,75 ± 0,05.
ToME 14P. Nu 4,. AVRIL 1953.
1. Généralisation du critère de
Konopinski.
- 1. CLASSIFICATION DESTRANSITIONS ~
PAR LE PRODUIT1,T.
- Unepremière
indication sur lanature d’une
transition
est obtenue à l’aide duproduit
loT
introduitprincipalement
parKono-pinski
[1];
on sait que pour une transitionpermise,
la
probabilité
dedésintégration
est donnée par laformule de Fermi s’il y a
émission :
et par la formule de Môller s’il
s’agit
decapture
d’électron
(K
parexemple) :
On
peut
écrire(1)
et(2)
enposant
T 0
= 2 r3-1-9, .
(1) Article I : R. NATAF et R. BOUCHEZ. - Considérations
théoriques sur la structure nucléaire. J. Physique Rad., 1952, ~3, 8 1.
Article II : R. NATAF et R. f1o"CCHEZ. - Probabilités de
transitions ~. J. Physique Rad., g5?, 13, ~ 1 go.
Ta
est une constante universelle directement liée à la constante decouplage
nucléon-leptons;
elles’exprime
en secondes si T ensecondes,
est lapériode correspondant
à laprobabilité partielle
P de la transition considéréeet
d’où,
àpartir
de(3) :
Notons que la
période
T estégale
à lapériode
observée seulement si la transition estsimple,
sinon il estindispensable
de connaître lesembranche-ments vers les différents états finaux. La fonction
10
se calcule à
partir
de(1)
ou(2)
connaissantl’énergie 20
de la transition
~;
des courbes donnantlog f o (Z, so)
ont été
publiées
parFeenberg
etTrigg [10];
onpeut
aussi faire une
intégration graphique
à l’aide des218
tables de
F 0 (Z,
2)
(11]
]
pour l’émission~3;
pour lacapture
K,
onpeut
utiliser les courbes don-nantlog t 0
(Z, :: 0)
mais il estplus
précis
deprendre
l’expression gl
donnée dans le tableau V(Art.
II)
(Z
dans lacapture
est relatif au noyau initiale etnon au noyau
final
comme dans l’émission(3 ).
T0
est donc lasignification
de laquantité t 0 T .
déduite des données
expérimentales.
To
étant uneconstante
universelle,
f o T
donne directement lavaleur de l’élément de
matrice
1 mu
/
de la transi-tion.Si ;
M 2 estégal
à l’unité, la valeur def o T est
précisément To;
le cas idéal pour la détermination de cette valeur est la radioactivité du neutron : dans ce cas n + p + e" + ~ et l’él ément de matrice s’écritil étant
l’opérateur
permettant de passer de l’étatneutron
lf’ (n)
à l’état protonBr.(p).
Cette transition n- p est celle pour
laquelle
l’état initial et final diffèrent le moins; on pose même
que les états
d’espace
et despin
du neutron et duproton sont
identiques (2) :
les fonctions propres 11"11et
~l°~,
se recouvrent alors entièrement et1 M
1 = 1(3).
A
partir
desexpériences
récentes[2], [3] l’énergie
maximum des électrons émis serait
(7Sa + r )
keV et lapériode
de la radioactivité du neutron(i2,8 ’ 2,5)
mn; on en déduit1
Une autre transition intéressante est 3H -~ 3He pour
laquelle
onpeut
aussi supposer enpremière
approxi-mation les fonctions propres de 3H et 3He
identiques :
~ M [ ^~
~. Dans ce cas en prenanton déduit
La valeur de
Ta
est donc au minimum 1100 s(4).
2. INDICATIONS COi4IPLÉ~’IENTAIR,ES SUR
(àL,
zip
A L’AIDE DU PRODUIT
zut.
- Onpeut
donc associerà toute
transition ~
une valeurparticulière
def o T
qui
permet
la classification de la transition.(Cette
méthode est
identique,
enprincipe,
à celle utilisantles courbes de
Sargent.) Lorsque
la transition estpermise,
on a vu quef o
T est directement lié àl M 12;
au
contraire,
pour les transitions~L 7L:.
o, les for-mules
(1)
et(2)
ne sontplus
valables etf o
Tperd
sa
signification simple;
onpeut
seulement obtenir(’) Ce qui revient à négliger le recul du proton lors de la
désintégration.
(3} Si 1-’opérateur !2 est normé comme on le verra au para-graphe II.1 (ceci quelle que soit sa nature, qui peut être du
type Fermi ou du type Gamow-Teller).
(4) On a g ~ 3, o. io->1? ei~g,cn~3 pour T o ~ ~ 13 oo s. Indi-quons que- Bethe [6] utilise g.’ - -
g h erg.cm3.
ainsi une indication sur l’ordre de l’interdiction :
cette méthode revient d’ailleurs à comparer la
période
réelle T avec cellequ’aurait
la transition si elle étaitpermise.
Mais onpeut
obtenir unemeilleure indication sur la nature de la
transi-tion
(AL,
.1J)
donc sur l’ordre de l’interdiction etsur l’élément de matrice nucléaire en utilisant au
lieu de
f o
la fonction exacte deprobabilité
f,~
pré-cisément associée à la transition considérée. On a
alors d’une manière
analogue
à(3) :
f,, T
est encore directement reliégaz
1 mon
~2.
Par
exemple
considérons la transition 1 uBe-+ 1uB+e-- :à
partir
des donnéesexpérimentales
on calcule~o T N
5. 1013 squi correspond
à une transition très interdite. Apartir
de la structure, on peut supposerque la transition est du type 6.J = 3, ,L =
2,
corres-pondant
àISO -~ 3D3,
on calcule alors f,, et l’on trouve[71 f,,
T~ 3. 103 s donnant une valeur convenable pourl’élément de matrice nucléaire dans cette
région
desnoyaux
légers.
Le choix du type de la transition réduitdonc )
Illn12
2 d’unequantité
convenable, de l’ordrede 2 .1010.
’
Cette
généralisation
du critère deKonopinski
apporte
donc,
sur la transition et la structure desniveaux,
desrenseignements qui complètent
l’indi-cation fournie parf o T.
Remarquons
qu’il
est inutile de faire le calculexact de
//~
à l’aide d’uneintégration
graphique
de
Pp
donné dans l’ArticleII,
pourappliquer
laméthode. Ainsi dans le cas
simple
AL =n, àJ = n -~-- 1où
~’,~~
nedépend
pas de la forme exacte del’inter-action,
on aPO==V2~-I,
1impulsion
maxima de l’électron.Pour lOBe on trouve ainsi
log
f 2 T ^_~
3,25au lieu de 3,5, valeur
plus
exacte(5).
Dans le cas .1 J = 3L = n, avec une
interac-tion T pure,
compte
tenu du fait que(5) Certains auteurs comme H. Brysk (Phys. Rev., 1952,
86, 996) prennent pour valeur approchée de
P,,p
celle quicorrespond à la valeur moyenne de s, ,. cette
approximation est moins bonne que celle indiquée ici dans
-II. Les transitions
permises
« favorisées » : :indication d’un
mélange
dans l’interactionnucléon-leptons.
- L’étudestatistique [10]
des valeursfoT
correspondant
aux transitions aL = omontre nettement au moins deux groupes : l’un
centré autour de 3 200
( fig.
i)
correspond
auxtran-sitions entre noyaux miroirs et à celles entre
cer-tains noyaux
légers
dutype
A =4
n ~-2, l’autre
groupe
qui
semble d’ailleurs êtrecomplexe
corres-pond
à toutes les autres transitionspermises
~1L = oet s’étend
jusqu’à
106 environ.Fig. i. - Distribution
en fréquence des f"T pour les transitions superpermises.
En abscisse : x == log loT;
En ordonnée: N, nombre de transitions pour lesquelles on a
Valeur moyenne x = 3,5 -> 3 2 0 0.
Nous étudierons d’abord le
premier
groupe des transitions dites favorisées ousuperpermises.
1.
REMARQUES
SUR L’ÉLÉMENT DE MATRICENUCLÉAIRE. - On sait
(Art. II)
que laprobabilité
d’émission p
peut
s’écrire d’unefaçon générale :
avec combinaison linéaire des
cinq
formes
possibles
d’interaction S V T A et P. Laformule
(5)
comprend
des termescorrespondant
auxinteractions
simples
etaussi,
engénéral,
des termescroisés. A chacun de ces termes sont associés des éléments de matrice nucléaire de la forme
l’opérateur
iZ,,
comprend
des fonctionsharmo-niques
sphériques
Yn(n
qui
effectuent la transition(J, M
=J)
-(J’ M’).
Dans le cas des transitions
permises,
les seules interactions intervenant enpremière
approxima-tion sont les
grands
termes deS,
V,
T et A : lespetits
termes relativistes sontnégligeables,
commel’interaction
pseudoscalaire
P.Enfin,
onpeut
prendre p
= i, et l’on a alors deux éléments dematrice
possible :
(type
Gamo~°-Teller M~ ouet dans le cas d’un
mélange
(S
ouV),
Hl(T
ouA),
on a°
d’où
le terme croisé
C.1 Ci
étant,
enpremière
approxima-tion,
nul pour les transitionspermises,
compte
tenu de la condition de Fierz
(*).
Soit O l’un des
opérateurs
précédents.
On atoujours
l’inégalité (6)
~bi-qui
donne une limitesupérieure
de ~
M(2.
Introduisons les
opérateurs
decharge :
Q+ ~ Q- = ~ ’ 2 ~ ~~ ~
changeant
le neutron enproton,
pour la transition
~3-;
Q
Q
=~’ + 2 t y~
changeant
leproton
en neutron,pour la transition
~3+.
(*) Si ces termes croisés n’étaient pas nuls, ils modi-fieraient la forme des spectres permis (c f . Article II : p. 191 et référence [2]), et la valeur du rapport d’embranchement
capture (R. Bouchez : communication au Congrès
d’Amsterdam [20]. Avec la précision actuelle des résultats
expérimentaux, on peut seulement affirmer que si ces termes
existent, ils apportent une contribution au plus de l’ordre de 20 p. oo des termes principaux (0. Kofoed-Hansen et A. Winther, Phys. Rev., 89, ~ 1953, 526).
(6)
L’inégalité ( ~ IV 1 P ~ 12 ~ 4’ / 4’ ) ( 4> m )
estl’ana-logue dans l’espace fonctionnel de ; A.B 12~ A2. B2; d’où
220
Si p nucléons sont aff ectés par la
transition,
l’opérateur
de Fermi estet
l’opérateur
de Gamow-Teller= EQ+(k) a(k)
pourB-
parexemple.
a. Cas où un seul nucléon est
a f f ecté par la
iran-sition :
d’où
de même
(7) :
d’où .
grâce
au facteur de norn1alÍsation .1
introduitdans ’
’
La valeur
maxima ;
= ~ i est obtenue dansles
deux cas pourquant
aux étatsd’espace
et despin.
C’est cequi
seproduit
pour la transition n-Wp,
et, enpremière
approximation,
pour latransition 3H -3He.
Pratiquement,
le modèle â uneparticules
est unepremière approximation
pour l’étude des noyauximpairs,
comme le montre le modèle des couches. Dans ce cas, onpeut
préciser
davantage
enremar-quant
que L est un bon nombrequantique
enpre-mière
approximation;
onpeut
alorsséparer
dansl’élément de matrice
nucléaire,
un facteurangu-laire ;
a1
calculable et un facteur radial(1) Rappelons
que , ~
Q~’~ ~
12 signifie en réalité :avec
Pour établir (9), il faut donc appliquer (7) successivement à
chaque élément de matrice :
G (r) désignant
lagrande composante
de la fonc-tion radiale du niveau initial ou final. La
partie
angulaire ,
a 2dépend
des fonctions propresangu-laires et de l’interaction. Si l’on considère la
tran-sition L S J -~ L S
J’,
onpeut
écrire, dans
le cas d’unmélange
d’interaction,
les termes
1 af 12
et )
a~ ~ peuvent
être calculés danschaque
casparticulier
à l’aide de formules(tableau 1)
TABLEAU 1.
Partie
angulaire
des éléments de"
du même
type
que celles deHânl-Kronig
enspec-troscopie atomique [8],
[22].
La valeurloT
déduitedes données
expérimentales
permet
alors dedéter-miner Mp 1
:les valeurs de
Mp|2
devront vérifier la condi-tion)2 à
1.b. Cas d’un modèle à
plusieurs
nucléons. --- Siplu-sieurs nucléons sont affectés par la
transition,
l’inégalité (7)
esttoujours
vérifiée,
mais le second membre n’estplus égal
à l’unité. Nous avons icipour l’interaction G. T. :
pour une transition
~-,
d’oùDe même pour une
transition B+ :
transi-tion,
provient
desproduits
des termes k= j ;
provient
destermes k = j ;
P., estl’opérateur
deMajorana
qui échange
les coordon-néesd’espace;
,P~
échange
lescharges.
De même avec une interaction du
type
Fermi :Nous pouvons donc encore calculer une limite
supé-rieure de l’élément de matrice nucléaire. Par
analogie
avec le cas du modèle à une
particule,
nousdésignerons
par j
a
12
cette limitesupérieure
|M
,2!
a ’2 etnous poserons
mp
1
doit vérifier encore la condition1 M p
;2~
1 mais neprovient plus
nécessairement que de facteurs radiaux.Le calcul
pratique
de la limitesupérieure
~+S?
~’l ~
estsimplifié
par le fait que toutepartie
ccsaturée »
apporte
une contribution nulle(8);
cequi justifie
les considérationsplus qualitatives
del’Article
I,
etpermet
deprendre
le modèle à un seul nucléon pour calculer des transitions entre noyauximpairs.
Pour les noyaux
pairs,
nous pourronsprendre
de même un modèle à deux nucléons. Considérons les transitions :Dans les deux cas :
d’après (11)
et(12).
Si la transition est dutype :
(J = o) -~ (J‘ = 1 ) :
.si elle est du
type :
i(J =
o)
~(il
=o) :
1(8) Si nous considérons deux neutrons et deux protons
dans un même cas (11, l, m,), ensemble analogue à une
particule a.,
pour les quatre paires proton-neutron, d’où
tandis que, en associant un proton (ou neutron) de cet
ensemble à un neutron (ou proton) d’un ensemble voisin
( P~ ~ _ B P~. > =
o d’oùaussi 1 ~-~ ~
= o pour plusieurssous-couches saturées.
Nous pouvons aussi considérer des transitions de
type
inverse :neutron + proton ~ 2 neutrons (ou v protons).
Le calcul
précédent
donne immédiatement le résultat,en tenant
compte
dupoids statistique
des états J :2.
ÉTUDE
DES NOYAUX MIROIRS. - Lesnoyaux miroirs sont des
paires
isobares telles queces noyaux ont
déjà
faitl’objet
due, nombreuses études détaillées[8], [14]
tant aupoint
de vue descaractères des transitions
~,
qu’au point
de vue deleur
énergie
de liaison. Nous reprenons cette étudeet montrons comment on
peut
obtenir une indica-tion en faveur dumélange
d’interactionH~.
Chaque
noyau d’une tellepaire
isobarepossède
sensiblement la même structure nucléaire : leurspin
total est le même et leur fonction propre trèsvoisine;
en outre, leur différence de masse estsimplement
d’origine
coulombienne,
compte
tenude la différence de masse
neutron-proton.
On nepossède
pas de preuvesexpérimentales
concer-nant J
(sauf
pour n etp),
mais l’indicationprin-cipale
en faveur del’analogie
de structure est rela-tive à la différence de masse : ensupposant égales
les forces
(pp)
et(nn) spécifiquement
nucléaires AM s’écritavec
On a
comparé (tableau II)
la variation del’énergie
de liaison.1E - :: 0
+ m, déduite del’énergie
maximum
Wo
des électronsémis,
avec la différenced’énergie
coulombienne ~1C pour deux valeurs de r 0 etl, ~~5 . T 0~13 cm).
Enpremière
approximation,
l’accord estexcellent,
indiquant
que les noyaux d’une
paire
isobare ont desconfi-gurations
semblables si l’on considère commeacquis
le
principe
de Kemmer. En outre, l’accord semble meilleur pour r 0 =1,4~ . ~
0-13 cm, mais étant donnéque la valeur de r 0 déduite des sections efficaces
est
légèrement
inférieure à1,4 a .
10-13 cm, le résultatactuel semble montrer que le dernier
proton
setrouve en moyenne
plus
près
de la surface du noyau : on obtient ainsi une valeur intermédiaire entrecelle
correspondant
à une densité decharge
cons-tante et celle
correspondant
à unproton
circulantà une distance
moyenne R
du centre du noyau. Cette tendance semble aussiaugmenter
avec Aet s’accentuer au passage de la couche i
f .
_On supposera donc des structures
analogues
pourune
paire
de noyaux « miroirs » et nousprendrons
repré-222
TABLEAU II.
Variation de l’énerg’ie de liaison entre noyaux nairoirs.
(*) ~1E =
(**) La densité des protons dans le noyau est supposée constante : .
TABLEAU III. °
tnagnétiques
des noyaux N - Z = 1.senter. Les
configurations
principales (L,
L -+-2)
d’une
paire
s’obtiennent aisément àpartir
dumodèle à une
particule,
lacomparaison
des momentsmagnétiques (tableau
III)
fournissant uneindica-tion
supplémentaire
(Art. I).
Laconfiguration
prin-cipale
est, un état doublet L,,mélangé
avec un étatquartet (L ±
2)J;
laplupart
des noyaux dutype
J =
L - ~
ont enpremière
approximation
une seuleconfiguration:
p, pour13C, 15N; d3
pour33S,
33!{.entre noyaux miroirs. --Le tableau IV résume les
renseignements expérimentaux
sur lestransitions [3
entre noyaux « miroirs ». On suppose TARIEBC I V.-
Transitions
B entre noyaux miro is
du type L-:-;.
A’. B. La transition 41Sc -> 41Ca (W0 ~ 4.94 Mev, f0T ~ 2500 s) (interaction G. ’1’.) valeur également
faible; toutefois la valeur expérimentale de FVo semble trop peu précise pour en déduire un argument supplémentaire en faveur
du mélange d’interaction.
pour l’instant une
configuration unique
pour l’étatinitial et final et l’on a
adopté,
engénéral,
pourcelle-ci la
configuration principale
indiquée
par les momentsmagnétiques.
Le choix de cesconfigura-tions a
permis
decalculer 1 ai
12OU ! a
y2 et dedédUire )
pourchaque
type
d’interaction. Si l’onadopte
l’interaction de Gamow-Tellerseule,
on voitqu’on
rencontre une difficulté pourles six
paires
de noyaux miroirs dutype
L - (
PI
(A
= 13, 15)
etâ ; ., (A
= 3 3 à39) :
leur valeurde
T0
,,comprise
entre et 800 estincompa-tible avec la limite
inférieure,
environ i oo admiseci-dessus. Cette anomalie est d’autant
plus
signi-ficativequ’elle
seproduit
précisément
dans le casdes noyaux pour
lesquels d’après
les valeurs desmoments
magnétiques,
ily a le
moins de douteconcernant leur
configuration.
Par contre, .l’inter-action de Fermi conduirait à unevaleur T"
acceptable
entre 3 oooet 4
ooo; toutefois comme onne
peut
conserveruniquement
l’interaction deFermi, on est ainsi amené à
adopter
unmélange
comme interaction
nucléon-lep-tons. Pour obtenir r° r
0
i 100, on serait ainsitons. Pour 1100, on serait ainsi
conduit à
prendre ,
Ci,2 >
L’étude destran-sitions p
entre noyaux miroirs amène donc àprendre
une
proportion
d’au moins 20 pour 100d’inter-action du
type
Fermi.3.
ÉTUDE
DES NOYAUX LÉGERS A= 4
n + 2.®-On sait que l’étude des
transitions B
entre cesnoyaux ne
permet
pas deprendre
une interactiondu
type
Fermi pure[12], [13].
Pour cette classe detransition ~
dont laplus
caractéristique
eston a, en effet àJ = i en
général,
et seule uneinteraction du
type
Gamow-Teller(T
ouA) permet
alors
d’expliquer
leur caractèrepermis.
Tandis queles
transitions ~
entre noyaux miroirs nousimposent
une limite inférieure de 0,20 pour laproportion
de
H,,,
l’étude des noyauxpairs
permet
d’obtenir,
au contraire une limite
supérieure.
On a rassemblé dans le tableauV,
lesrenseignements
sur lestransi-tions P
superpermises
entre noyauxlégers
A= ùjn
+ 2on voit que seule A == 6
permet
de fournir uneindication sur le
mélange
d’interaction dans ce casla 820 conduit à une valeur de
T
165o pour
HI
seul. Uneproportion
deT0
1 650 pourHI
seul. Uneproportion
de3o pour 10o de
Hj
abaisse notablementT0 -
1140
(fig.
2)
compatible
avec la valeur inférieure 1100admise ci-dessus : cette
proportion
o,3oconstitue la limite
supérieure
pour laproportion
de
Hf.
,En outre, la transition 140 2013~ 14N* semble être
224
TABLEAU V.
Transition B
entre ii oi-aux légers l4 = 4 n yT 2.entre noyaux A =
4 n
+ 2(tableau VI)
suggère
que l’état excité de 14N a uneconfiguration
Cettevariation I1E est
due,
d’unepart,
à larépulsion
Fig. 2. -
Diagramme construit selon la méthode de Kofoed-Hansen et Winther [15] utilisant 6He (3.5o 31cV)
et les noyaux miroirs L - 1 .
avec
électrostatique
desprotons
AC,
et pour une autrepart
principalement
àl’énergie
deliaison , 1 à:
’,
ducouple (n
-p)
de la fraction non saturée dans l’étattriplet
Le faitexpérimental
osuggère
donc que la transition 140 2013~ 14 N* est du
type
180-+180-
Toutefois,
la valeurégalement 1 ô
cw o, pourla transition 26Al -
> 26Mg
et pour la transition 3°P -3°Si est assez difflcile àadmettre,
car, il faudrait aussisupposer, par
exemple,
un étatsingulet
’S,
pourl’état fondamental 26Al. S’il se confirme
est une transition o 2013~ o, la
présence
d’uneinter-action de Fermi dans
H~
permettra
toutefois del’ex,pliquer :
ces transitions o -~ o interdites parGamow-Teller
1S°
1 S,
>2 = o sont, aucontraire,
permises
par Fermai:~~//~~>~==3.
TABLEAU VI.
Variation de
l’énergie
de liaison entreno)’aux isobares voisins
légers,
= ,1 n + ~ ).(*) 9E est ta variation de l’énergie de liaison entre les deux noyaux de la transition .1E = avec
dE =
zo + émission ~+;
DE = 20- érnission ~-. tableau 11).
( *** ) d’après R. W. King, Washington University, 1952.
III. Conclusion. - Le
principe
del’analyse
uti-lisée revient à comparer lesquantités f o
T ~
MB2 == T 0
pour les différentestransitions,
fo T
est déduit desdonnées
expérimentales
et la valeurde ~
dépend
des
hypothèses
considérées. Les noyaux miroirs dutype
-L2013~[o + il
et les noyauxlégers [0+2]
permettent
d’obtenirpour ;
des limitessupérieures
compatibles
avecT0 > 1100
sseule-ment si
-C’ l’)
>--
Les noyaux miroirs dutype
L + (
conduisent à desvaleurs
plus petites
de ~
àX )2
même avec l’interaction Htseule;
ces noyaux sontprobablement
formés deplusieurs configurations
cn LS ce
qui
abaisse la valeurapparente
[2.
En
résumé,
lacomparaison
des valeurs des éléments de matrice nucléaire1
destransi-tions g
entre noyaux miroirs dutype
L - 1/2
et entre certains noyauxléger
A =fi n
+ 2, comme6He -.¿. et 140 -~ ’IN*
impose
unmélange
d’inter-action de Fermi
(S
ouV)
et de Gamow-Teller(A
ouT)
dans laproportion
soit encore
Ce résultat est
légèrement
différent de celui quenous avions
précédemment
obtenu[16], [ 17],
enutilisant la valeur
3,215
MeV[18]
pourl’énergie
maximum des électrons de6He;
mais la nouvelle valeur 3,5o ± 0,05[19]
utilisée dans cet articleélève
jusqu’à
environ la limitesupérieure
de ! Cf 12.
Notons enfin que C. S. Wu a
repris [19],
[20]
les’ calculs de Moszkowski
[21]
en utilisant lanau-velle valeur
loT
pour ’He et obtenuLe résultat de
Trigg [22] k t"..I
o, 18 tientcompte
encorede l’ancienne valeur pour ’He. En outre,
indiquons
que l’étude récente de Kofoed-Hansen
[15],
[20]
sur les noyaux miroirs est
compatible [19]
avec les nouveaux résultats sur ’He et aboutit aussi à0,33.
Blatt
[23]
calcule o >2 pour les transitions :3H-+3He, ’~He2013~Li,
en tenantcompte
des différentesconfigurations
etpartitions
composant
les étatsnucléaires,
dansl’hypothèse
où les forces sontindé-pendantes
de lacharge.
Tenantcompte
aussi de 140 14N et p, il aboutitcompris
entre0,10 et
o,35.
Manuscrit reçu le 26 novembre i()52.
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