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Transitions magnétiques atténuées dans les noyaux self-conjugués

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Submitted on 1 Jan 1967

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Transitions magnétiques atténuées dans les noyaux self-conjugués

S. Jang

To cite this version:

S. Jang. Transitions magnétiques atténuées dans les noyaux self-conjugués. Journal de Physique,

1967, 28 (11-12), pp.871-878. �10.1051/jphys:019670028011-12087100�. �jpa-00206596�

(2)

TRANSITIONS MAGNÉTIQUES ATTÉNUÉES

DANS LES NOYAUX

SELF-CONJUGUÉS

Par S. JANG,

Centre de Recherches Nucléaires

Département de Physique Théorique et Institut de Recherches Nucléaires, Strasbourg.

Résumé. 2014 Certaines transitions

magnétiques dipolaire

et

quadrupolaire

atténuées avec

0394T = 0 dans 12C et 16O ont été examinées en établissant une relation étroite entre l’élément de matrice de la diffusion

inélastique

de

protons

à haute

énergie

dans le cadre de

l’approximation d’impulsion

pour les

petits angles

et les transitions

électromagnétiques.

Les effets des ondes distordues ont été

pris

en considération.

Abstract. 2014 Some attenuated

magnetic dipole

and

quadrupole

transitions with 0394T = 0 in 12C and 16O are examined

by establishing

a close relation between the inelastic

scattering

matrix element of

high

energy

protons

in the framework of the

impulse approximation

at small

angles

and

electromagnetic

transitions. The distorted wave effects are taken into account.

Introduction. - Une

possibilité

de détecter la faible transition

magn6tique dipolaire

avec AT = 0 dans

la diffusion

in6lastique

de

protons

a haute

6nergie

a

ete

signal6e

r6cemment pour le

niveau

a

12,7

MeV

de 12C par

Clegg [1].

En ce

qui

concerne les transi- tions

électromagnétiques

des niveaux excites par la diffusion

in6lastique

de

nucl6ons,

Sakamoto

[2]

a

établi une certaine relation entre ces deux

pheno-

m6nes.

Cependant,

Sakamoto s’est limit6 a la tran-

sition Ml dans le cas

magn6tique

et il n’a pas fait la distinction n6cessaire entre une transition avec

A T = 0 et avec A T =

1,

ce

qui

entraine une esti-

mation incorrecte de la

largeur

radiative pour la transition

magn6tique dipolaire

avec AT = 0. D’autre

part, le traitement de

Clegg

a ce

sujet n6gligeait plusieurs

facteurs

qui jouent

des roles assez

importants

dans 1’estimation de la

largeur

radiative.

Par

ailleurs,

le

phénomène

d’att6nuation observe dans la transition

magn6tique dipolaire

avec AT = 0

dans les noyaux

self-conjugués peut

etre aussi d6tect6 dans les autres transitions

magn6tiques multipolaires,

pourvu que les

protons

soient

inélastiquement

diffuses

par les 6tats

magn6tiques

de

spin sup6rieur

a un.

Tyr6n

et Maris

[3]

ont

justement

mesure la section

efficace differentielle de la diffusion

160 (p, p’)16O

avec

des

protons

incidents de 180 MeV et ont mis en

evidence un

pic

a

12,5

MeV.

Quant

aux niveaux

dans cette

region d’6nergie,

nous en trouvons un

a

12,52

MeV

qui

est un 6tat

quadrupolaire magn6- tique

avec

probablement

T = 0 et un autre niveau

de meme

spin

mais avec T = 1 a

12,96

MeV.

La

pr6sente

note a donc

1’objet

d’étudier le

probl6me

d’att6nuation des transitions

(AT

=

0)

avec une for-

mule

plus complète

sans aucune

supposition

sur le

modèle

sp6cifique

du noyau.

Diffusion

indlastique

et transitions

dlectromagnd- tiques.

- Le

point

de

depart

est

1’6quivalence

entre

l’élément de matrice de la diffusion

in6lastique

de

protons

a haute

6nergie

dans le cadre de

l’approxima-

tion

d’impulsion

pour les

petits angles

et 1’616ment de matrice des transitions

électromagnétiques,

et nous

cherchons de ce fait a 6tablir une relation 6troite

entre ces deux elements.

Cependant, compte

tenu du fait que les effets des ondes distordues sont assez

importants

dans la diffusion

in6lastique,

meme a haute

6nergie [4],

et que cette

equivalence

ne

peut

etre effectivement trouv6e que dans la formulation de la théorie avec les ondes

planes,

il est n6cessaire de traiter le

probl6me

avec les ondes distordues et d’en d6duire la contribution des ondes

planes.

Pour ce

faire,

nous 6crivons les ondes distordues des protons dans les voies entrante et sortante

par x+ (ki, x)

et

x- (k f, x),

ou x

repr6sente

les coordonn6es compre-

nant

1’espace

r, le

spin

s et le

spin isobarique t,

tandis que

ki

et

k f

sont les vecteurs d’onde des

protons

incident et sortant

respectivement.

De ce

fait,

nous

remplaçons l’amplitude

de diffusion

in6lastique

en

ondes

planes,

d6finie par Kerman et al.

[5],

par :

Dans cette formule

qui

est la base de la

plupart

des

calculs de diffusion

in6lastique, M(q)

est

l’amplitude

de diffusion pour deux nucl6ons

libres,

q 6tant la difference entre les vecteurs d’onde final et initial. 11

est a noter que cette

amplitude (1)

n’est strictement valable que dans le cas ou la diffusion

elastique,

due

au

potentiel optique

de

protons,

avant et

apr6s

la dif-

fusion

in6lastique,

est

prépondérante

vers 1’avant.

Suivant l’id6e de

Clegg

et Satchler

[6],

nous né-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019670028011-12087100

(3)

872

gligeons

d’abord la

partie spin-orbite

du

potentiel optique (ce point

sera discuté a la fin de

1’expos6)

et

nous

d6veloppons

ensuite la

partie spatiale

du

produit

des ondes distordues entrante et sortante en ondes

partielles :

Nous remarquons que, dans ce

développement,

le

terme avec m = 0 n’est autre que la contribution des ondes

planes

a

laquelle

nous nous int6ressons

particulièrement.

La section efficace différentielle

peut

etre

obtenue,

par

consequent,

d’une mani6re

analogue

au traitement

de Kerman et al. Nous avons donc :

ou N est le nombre de nucl6ons du noyau cible et ou la sommation

porte

sur les

indices k, I, l’,

m, u,

u’,

6a, gf,

s

( =

0 et

1)

et

s’ ( =

0 et

1 ),

ai et crf 6tant les 6tats de

spin

initial et final du

proton.

Dans cette

formule,

nous avons introduit les notations :

et

ou oc

et B

se referent

respectivement

aux cas sans et avec

retournement du

spin isobarique

et les

M(oc)

et

M(p)

ainsi que

N,

et

Q,kl

sont d6finis dans la reference

[5].

Nous constatons que les elements de matrice

Nlm

et

QM

ne diffèrent des elements de matrice reduite

Ni

et

QkL

de Kerman et al. que par la

presence

de la fonction

cpm(kf, ka, r) a

la

place

de

[4Tc (2l + 1) ]1/2 (-i)l jl(qr), Lorsque l’angle

de diffusion est

petit,

nous avons

qr 1 au

voisinage

du noyau

cible,

et ceci nous

conduit a

approximer jl(qr)

par

(qr)l [(2l + 1)!!]-1

dans les

Ni

et

Q,ki,

et la valeur

prépondérante

de I ne

sera pas tres diff6rente du minimum. Par

consequent,

a

part quelques

facteurs que nous pouvons

placer

en

dehors de l’élément de matrice

r6duite,

les

Ni

et

Qkl

sont

respectivement equivalents

aux elements de matrice des transitions

6lectrique

21

polaire

et ma-

gn6tique 2(l + 1) polaire

de la

partie

du

spin

intrin-

s6que

du

nucl6on,

le

Q,kl

contenant

l’op6rateur

a.

Nous avons trace le

rapport

des deux

integrales (fig. 1)

avec la

fonction jl (qr )

et sa forme

approximative

aux

petits angles

en

prenant

les fonctions d’onde de l’oscil- lateur

harmonique

pour les noyaux de

configuration (1p3/2 1P1/2)

et

(1P1/2 1d5/2).

Nous remarquons que

1’angle

dans le

syst6me

du centre de masse noyau-

proton

ne doit pas

d6passer

10° au

plus

pour que cette

approximation

soit

applicable

en toute securite.

Dans le cas ou le

spin

et le

spin isobarique

du noyau cible sont

nuls,

la

r6gle

de selection de la diffusion pour

ce noyau

peut

s’6crire : I =

J

dans le cas sans retour-

FIG. 1.

f!4 6tant les fonctions d’onde radiale de l’oscillateur

harmonique.

nement du

spin

et k

= J

avec I

= k, k ±

1 dans le

cas avec retournement du

spin. ttant

donne que le

changement

de

parite

est An =

(-1 )

l pour ces deux cas, nous avons donc An =

(-1 ) J

ou An =

(- 1) J+ 1.

Par

consequent,

les elements de matrice sans retour- nement du

spin (Nl)

s’annulent pour les niveaux

magn6tiques,

alors que les elements de matrice avec

retournement du

spin (Qkl)

pour les niveaux electri- ques

disparaissent lorsque

I

= k :f:

1. En tenant

compte

du fait que le terme avec I = k

+

1 dans les

Qkl

est

n6gligeable

par

rapport

au terme

(4)

avec I = k

-1,

la section efficace différentielle pour les noyaux

self-conjugués peut

donc

s’exprimer

maintenant par :

pour les niveaux

magn6tiques

et par :

pour les niveaux

6lectriques

avec :

Les

A, B,

etc., sont les coefficients des matrices de diffusion pour les 6tats du

spin isobarique singulet

ou

triplet qui

ont ete tabul6s

[5].

Le

paramètre

r6sulte de la difference entre la

partie

des ondes distordues et celle des ondes

planes

et

s’exprime explicitement

par :

dans le cas

magnetique

et

dans le cas

6lectrique

avec et

La sommation

porte

sur les indices

l, 1’, S) s’, u, u’,

cri, a f et et 1’accent sur la sommation

signifie

que w - u, et w -

u’

ne doivent pas etre nuls en meme

temps.

La

valeur

est inferieure a 1 et

peut

etre obtenue par le calcul direct de la formule

(9)

en

introduisant le modele nucl6aire et le

potentiel optique adequats.

Nous pouvons aussi 1’estimer

plus

facilement

en

remarquant

que :

ou OP et OD

d6signent respectivement

la section efficace calcul6e avec les ondes

planes

et avec les

ondes distordues. Par

consequent,

en

supposant

que le calcul

complet

en ondes distordues nous

permet

d’obtenir un r6sultat

comparable

a celui de

l’expé-

rience,

nous pouvons 6valuer le

paramètre

en assi-

milant la

partie

OD a la section efficace

expérimentale,

la

partie

OP 6tant calculable avec une relative facilite.

Cependant,

notre but 6tant d’6viter un choix définitif du mod6le nucléaire et en meme

temps d’6pargner,

si

possible,

un calcul

trop

ennuyeux, nous essaierons

d’estimer

de

façon empirique

en utilisant la section efficace et la

largeur

radiative mesur6es. Dans le tableau

I, n6anmoins,

nous montrons les resultats d’une estimation

th6orique

pour

quelques états,

ob-

tenus soit avec le

potentiel optique

de

Haybron

et

McManus

[4],

soit avec

1’approximation

semi-clas-

sique (adiabatique)

pour les ondes distordues.

Mentionnons enfin que les deux.

param6tres v et g

sont étroitement li6s. En

effet, v est

le

rapport

entre 1’element de matrice r6duite de la transition

magn6- tique

due au moment

angulaire

orbital et celui du

au

spin intrins6que,

dont la valeur est

comprise

entre 0 et 1. D’autre

part, g

est

6gal

a 0 ou à

(l

+

1)-1,

selon la

façon

dont nous 6crivons

l’op6ra-

teur de la transition

magn6tique.

Cet

op6rateur s’exprime

par :

et

quand

il

s’agit,

par

exemple,

d’une excitation

particule-trou

dans les noyaux

self-conjugués,

le terme

contenant li

s’annule ainsi que le

paramètre g,

entrai-

nant aussi v = 0.

Cependant,

en tenant

compte

du fait que les termes du deuxi6me et du troisième crochet

peuvent

s’6crire :

(5)

874

g devient

egal

a

(I

+

1)-1

et le terme contenant

ji

ne

s’annule,

en

general,

pas.

N6anmoins,

dans le cas

ou le

degr6

de

multipolarit6

est

6gal

au moment angu- laire minimum

emporté

par la

radiation,

ce dernier

terme

disparait,

ce

qui

est le cas pour la

plupart

des

transitions

magn6tiques

dans le modèle a

particule ind6pendante.

De ce

fait,

notre v est étroitement lié

au facteur G de

Kennedy

et

Sharp [7]

et de War-

burton

[8].

I1 est donc evident que l’att6nuation de la transition Ml avec AT = 0 par

rapport

a la tran- sition normale avec A T = 1 dans les noyaux self-

conjugu6s, pr6dite

par

Morpurgo [9]

sans aucune

supposition

sur le mode de

couplage,

ainsi que l’att6- nuation

generale

pour la transition Ml avec A 7" = 0 varient selon le modèle nucl6aire.

Application

aux noyaux 12C et 160. -

D’apr6s

la

formule

(5),

a

part

la

largeur radiative,

la section

efficace différentielle pour les niveaux

magn6tiques

ne

depend pratiquement

que du

paramètre qui

est

inferieur a 1 et du

paramètre

p

qui

varie de 0 a 1.

Dans les tableaux I et

II,

nous montrons les valeurs

TABLEAU I

a) Ftats th6oriques de Vinh-Mau [13].

b) Etats th6oriques d’Erikson [14].

c) Calculs avec les potentiels optiques de Haybron et McManus [14], except6 la partie spin-orbite.

d) Approximation semi-classique pour les ondes distordues; les parametres sont les memes que ceux de Sanderson [4] pour 12C et d’Erikson pour 160.

e) Calculs avec les ondes planes.

f ) Voir les explications donn6es dans le paragraphe « Application... ».

TABLEAU II

a)

Etats

th6oriques

de Vinh-Mau

[13].

b)

Etats

th6oriques

de Gillet

[15].

c)

La valeur

th6orique

ne

change pratiquement

pas pour les

angles

inferieurs a 30°

(9cM)

dans la théorie des ondes

planes.

d)

Les valeurs

expérimentales

ont ete obtenues en

comparant

la

figure

4 de Kerman et al.

[5]

avec les resultats

expérimentaux

cites sous la reference

[10]

dans leur article.

(6)

expérimentales

et

th6oriques

de p et de X =

1/(2n])

pour

quelques

6tats de 12C et

160,

dont les valeurs

expérimentales

ont ete obtenues en consultant la

figure

4 dans l’article de Kerman et al. et aussi en comparant les resultats

exp6rimentaux

de

polarisation,

cités sous la référence

[10]

du meme

article,

avec les

courbes

th6oriques d’après

les formules établies par

eux. Le bon accord entre les valeurs

expérimentales

et

th6oriques

de X estim6es en ondes

planes

nous

permet de supposer que la formule

(6)

pour les 6tats

6lectriques peut

etre

exploitée

avec une securite suf-

fisante,

d’autant

plus

que les calculs

complets

en

ondes distordues n’am6liorent

guère

l’accord obtenu

en ondes

planes

en ce

qui

concerne la

polarisation

dans les 6tats de

changement

de

parite

normal et

meme,

dans certains cas, aggravent la situation aux

petits angles [4].

Par contre, l’accord est moins bon

pour la

polarisation

de

protons qui

excitent les 6tats de

changement

de

parite anormal,

seule l’allure

g6n6-

rale des

points exp6rimentaux

a pu etre

respectee

pour les groupes de 15 MeV de 12C et de

12,5

MeV de 160

dans le cas avec retournement du

spin isobarique

et

en

gardant

la meme valeur de p pour tous les

angles.

Ainsi pour les 6tats tels que 1+ et

2-,

il est donc pro- bable que 1’effet des ondes distordues et, en

particulier,

la

partie spin-orbite

sont

importants

pour la théorie de la

polarisation.

D’autre

part,

nous

poss6dons

tr6s

peu de resultats

exp6rimentaux

sur la

polarisation

des

6tats de

changement

de

parite

anormal et meme 1’ex-

p6rience

du groupe

d’Uppsala

n’est pas parvenue à atteindre une

precision

suffisante pour la

polarisation

de ce

type.

De ce

fait,

la valeur p que nous avons

d6duite de

l’expérience

ne doit etre

prise

en conside-

ration

qu’avec beaucoup

de reserves. Les resultats

th6oriques

ont ete obtenus en

employant

les 6tats

excites

particule-trou

ou le

couplage

LS pur dans la formulation avec les ondes

planes.

Nous remarquons que les variations de p et X pour les

angles

inferieurs

a 200

(CM)

sont

petites.

Quant

aux resultats

exp6rimentaux

pour les ni-

veaux

magn6tiques

de 12C et

160,

nous

disposons

de valeurs assez

pr6cises

des sections efficaces diffé- rentielles

[10], [3]

et de la

largeur

radiative du niveau a

15,1

MeV de 12C

[11].

1. NIVEAUX A

12,7

MeV

(1+, T = 0)

ET A

15,1

MeV

(1+,

T =

1)

DE 12C. - Ces deux niveaux 6tant cens6s avoir la meme structure au

point

de vue

modele en

couches,

il sera

plus

facile de determiner d’abord les

param6tres

tels

que

et p pour le niveau a

15,1

MeV pour

lequel

on

dispose

de

plus

de r6sul-

tats mesures que pour le niveau avec T =

0,

et nous

les

emploierons

ensuite comme valeurs

probables

pour le niveau a

12,7

MeV. Les

figures

2 et 3 montrent les

regions

des

arguments

et p

qui

nous donnent une

largeur

radiative

th6orique comprise

entre 40 et 80

eV,

estimee

d’après

la formule

(5)

en introduisant la sec-

tion efficace

exp6rimentale

mesur6e a

Orsay [10].

Par

ailleurs,

la

largeur

radiative du niveau a

15,1

MeV

FIG. 2. -

Region

des variables p et pour v = 0.

FIG. 3. -

Region

des variables p et pour v = 0,3.

pour la transition vers 1’etat fondamental se situe entre

50 et 80 eV

[11].

11 est donc int6ressant de comparer les valeurs

th6oriques

et

expérimentales

de

(.

En

effet, d’après

le tableau

I,

p

ayant approximativement

la

valeur

1/3,

nous constatons que la valeur

de

serait

entre

0,5

et

0,8

pour ce niveau.

Or,

les calculs pure-

ment

th6oriques (tableau I)

donnent

justement (

=

0,55 et (

=

0,72

a

6CM

=

5°,

selon le mod6le du noyau et les

param6tres

du

potentiel optique,

et

ceci

justifie

notre estimation

semi-empirique

de

(.

Le tableau III montre la

largeur

radiative du

niveau a

12,7 MeV,

estimee

d’apr6s

la formule

(5)

et suivant

l’analyse

faite au

paragraphe précédent.

Nous avons donc

adopté = 0, 0,6

et

0,8

a

6lab

= 50

a 80.

Si nous supposons que les valeurs

de

ainsi que de v sont

comparables

pour ces deux

niveaux,

nous

pouvons aussi estimer

r, (AT

=

0)

sans avoir recours

(7)

876

TABLEAU III

à ces deux

param6tres. Ainsi,

le

rapport

de deux sections efficaces différentielles

s’exprime

par :

ou 8 est d6fini avec

1’6quation (9).

En introduisant la

largeur

radiative mesur6e pour le niveau a

15,1

MeV

ainsi que deux sections efficaces

dinerentielles,

nous

obtenons les resultats dans le tableau IV

(a 6lab

= 50

h 80 avec p =

0,3).

TABLEAU IV

Malheureusement,

nous ne

poss6dons

pas encore de

mesure de cette

largeur radiative, et jusqu’a present

les

experiences

ne fournissent

qu’une

limite inf6rieure

de cette

quantité,

de 1’ordre de 1 a 3

%

de la

largeur

totale

(environ

2

keV)

du niveau a

12,7

MeV

[12].

Il serait donc int6ressant de connaitre une valeur

pr6-

cise de la

largeur exp6rimentale

afin d’en

d6duire, d’apr6s

notre

analyse,

la structure de ce niveau.

2. NIVEAUX DE LA REGION DE

12,5

MeV DE 160. -

L’exp6rience

de

Tyr6n

et Maris

[3]

n’a pu determiner

exactement le

spin

et le

spin isobarique

pour le

pic

observe a environ

12,5

MeV. Nous avons deux

possi-

bilites

d’interprétation :

il

s’agit

d’un niveau corres-

pondant

soit a celui de

12,52

MeV

(2-,

T =

0)

ou

a celui de

12,96

MeV

(2-,

T =

1),

soit a

l’assemblage

des effets de ces deux niveaux. Dans le

premier

cas,

les calculs seront effectu6s de la meme mani6re que les

precedents

mais avec des valeurs de

A, B,

etc.,

correspondant

a

1’energie

incidente

Ep

= 180 MeV.

Dans le deuxi6me cas, nous ecrivons :

ou a’ =

8(1 + v) (1- ).

D’autre

part,

pour ces deux niveaux tr6s

proches

l’un de

1’autre,

nous

pouvons poser :

Il en r6sulte donc :

Ainsi,

en introduisant la valeur

exp6rimentale

de la

section

efficace,

nous pouvons en tirer les contributions distinctes des transitions avec dT = 1 et avec

AT = 0. Le tableau V montre les resultats

respectifs

de ces deux

interpretations,

pour

lesquelles

les va-

leurs (

=

0,4

et p =

0,3

ont ete

employees.

A noter

que p =

0,1

a la

place

de

0,3

ne

change pratiquement

pas les resultats. Dans ce

tableau,

les valeurs des deux

(8)

TABLEAU V

premières

colonnes ont ete obtenues en consid6rant que le

pic experimental correspond uniquement

soit

a

12,52 MeV,

soit a

12,96

MeV

(1er cas),

et celles

des deux dernières colonnes en consid6rant que le

pic correspond à 1’assemblage

des effets de deux niveaux

(2e cas).

Conclusion. -

L’avantage

du traitement que nous

avons

expose

est que les

largeurs

radiatives

peuvent

6tre estim6es de mani6re

ind6pendante

du mod6le

nucl6aire si nous connaissons

expérimentalement

les

sections efficaces différentielles de la diffusion in6las-

tique

a haute

énergie,

la

dependance

du modèle du noyau 6tant

implicite

dans les

param6tres

tels que p,

(

et v dont les valeurs

peuvent

etre fix6es par les

experiences.

C’est

pourquoi,

si nous

disposons

de lar-

geurs radiatives mesur6es en

plus

des sections efficaces de

diffusion,

nous pouvons determiner ces

param6tres,

et de IA nous sommes en mesure d’en tirer des rensei- gnements sur la structure des 6tats excites.

Dans notre

expose,

nous avons trait6 le

probl6me

dans la théorie des ondes

distordues, except6

la

partie spin-orbite

du

potentiel optique.

Si nous ne la

n6gli-

geons pas, la formulation du

probl6me

sera encore

plus compliqu6e. Cependant, Haybron

et al. et aussi

Kawai et al.

[4]

ont montre que

n6gliger

ce terme

dans le

potentiel optique

n’affecte presque pas 1’ordre de

grandeur

de la section efficace différentielle a

laquelle

nous avons fait

appel.

Nous pouvons donc conclure que 1’inclusion de la

partie spin-orbite

ne

change

pas les resultats obtenus.

Remerciements. - L’auteur tient a

exprimer

toute

sa reconnaissance a MM. les Professeurs S.

Gorodetzky

et

J.

Yoccoz

qui

lui ont donn6 la

possibilite

d’entre-

prendre

ce travail et ont

guide

tout au

long

de sa

realisation. Il remercie aussi M. G.

Chouraqui

pour

ses

pr6cieux

conseils.

Appendice.

- L’élément de matrice r6duite

U(kls0)

=

Nl(=

j) ou

Qjl

dans la formulation

particule-

trou en ondes

planes peut

etre obtenu en

remarquant

que pour

l’op6rateur

tensoriel irréductible

(d’ordre k

et nième

composante)

a un corps,

exprime

dans la

théorie de la seconde

quantification :

nous avons :

ou J

=

(2J + 1)1/2

et ou les

indices p

et t

repr6sentent respectivement

la

particule

et Ie trou. Notons

que la définition de l’élément de matrice reduite n’est pas

unique,

dans une autre définition il serait par

exemple multipli6

par le facteur

J.

En introduisant

l’op6rateur

U(kls0) s’exprime

finalement par :

où R sont les fonctions d’onde radiale du nucl6on dans le noyau et ou

X. ,

t sont les coefficients du d6ve-

loppement

des 6tats propres de l’hamiltonien non

perturbe

du

syst6me particule-trou.

(9)

878

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SPECTRE

D’ABSORPTION

DE L’ION Cu2+

PLACÉ

EN

SUBSTITUTION

DANS UN CRISTAL DE ZnO

Par MAURICE

KIBLER,

Section de Recherches de Mécanique Ondulatoire Appliquée,

et

FRANÇOISE CALENDINI,

Laboratoire d’Electronique et de Physique du Solide, Faculté des Sciences de Lyon.

Résumé. 2014 La

longueur

d’onde de la transition

2T2

~ 2E et la force d’oscillateur corres-

pondante,

relatives à l’ion Cu2+

placé

en substitution dans un cristal de ZnO, sont calculées dans

l’approximation

du modèle

ionique.

On compare les valeurs

théoriques

aux résultats

expérimentaux.

Abstract. 2014 The wave

length

and the oscillator

strength

of the

2T2

~ 2E transition of Cu2+

in a ZnO crystal have been calculated.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 28, NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1967,

1. Introduction. - La bande

d’absorption

d’un

cristal

d’oxyde

de zinc

dope

au cuivre montre un

maximum a 5 807

cm-1,

la force d’oscillateur de cette

transition 6tant de

5,8

X 10-4 a 78 oK

[1].

L’oxyde

de zinc

appartient

au

type

wurtzite

(groupe spatial C4 6v ); chaque

atome de zinc est entoure de

quatre

atomes

d’oxyg6ne disposes

aux sommets d’un

t6tra6dre. L’ion Zn2+ n’est pas situe exactement au centre du tétraèdre mais

déplacé

de

0,11 A parallèle-

ment a 1’axe c

[2] (voir fig. 1).

Si nous supposons que

l’atome de cuivre

est

substitué

a I’atome de zinc et

si nous ne tenons

compte

que de la

premiere sphere

de

coordination,

1’ion Cu2+ est

place

dans un

champ

cristallin de

sym6trie Td, pr6sentant

une distorsion

trigonale.

La scission du terme fondamental 2D de l’ion Cu2+

sous Inaction du

champ

cristallin de

sym6trie Td

conduit

aux niveaux 2E et

2 T2.

En

n6gligeant

le

couplage spin-orbite

devant la distorsion

trigonale,

cette der-

nière

produit

une scission

supplémentaire,

la

repre-

sentation irr6ductible

T2

de

Td

se

d6composant

dans

C3v

suivant

A1 +

E. Dans la

suite,

nous ne retenons

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