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L’image de Dieu maternel dans l’oeuvre de François de Sales
Chantal Roosz
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Chantal Roosz. L’image de Dieu maternel dans l’oeuvre de François de Sales. Littératures. Université Paul Verlaine - Metz, 1999. Français. �NNT : 1999METZ009L�. �tel-01775814�
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UNIVERSITE DE :]METZ
Faculté des lettres
Centre de recherche Michel Baude
"Littérature et spiritualité"
Chantal ROOSZ
L'IMAGE DE DIEU MATERNEL DANS L'OEUVRE DE
FRANCOIS DE SALES
Thèse de littérature française
sous la direction de M. Jacques HEI{IVEOAIN
t-tvu ssls
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1999
INTRODUCTION LIMINAIRE
Le corpus des images
Remarques sur le corpus
Lo) Le point de vue quantitatif 2") Situation des images
PREMIERE PARTIE : LOIMAGE MATERNELLE
A - FRANCOIS DE SALES ET LA MATERNITE
A-I - Francois de Sales et ses parents A - I - l - L ' a u t o r i t é d u p è r e
A-l-2 - La douceur de la mère A-II - Ltamour des mères
A-II-l - La lettre à Philippe de Quoex A-II-2 - L'affaire de Madame de Dalet A-III- La maternité spirituelle
A-III-f - De nouveau la lettre à Philippe de Quoex A - I I I - 2 - L a t e n d r e s s e
A-III-3 - Le lait de la doctrine
B . L ' I M A G E
B-I - La lectio d.ivina du Cantique des Cantiques
B-I-l - L'attitude interprétative
B-I-1-l - De l'éxégèse à la métaphore a) Explications de textes
b) Les quatre sens
c) Sens littéral et non sens littéral B-I-l-2 - De I'allusion à la métaphore B-I-1-3 - De I'Ecriture à I'Ecriture a) une tradition de lecture
b) dialogues B-l-2 - Les sources
B-I-}-L - Quelles sources?
B-I-2-2 - Origène, Bernard et François a) Origène
b) Bernard de Clairvaux B-II - Scènes de la vie familiale
B - I I - L - L e s t e x t e s B-ll-2 - Voir I'invisible
B-II-2- 1 - L'observateur
B-ll-2-2 - " Des choses visibles aux invisibles..."
a) Caeli enarrant gloriam Dei...
b) L'homme "semblance de Dieu"
B-lI-2-3 - Similitudes
a) Signes et images
b) Analogie et métaphore
B-II-2-4 - A la recherche des métaphores a) Les textes
b) Métaphore et icône
DEUXIEME PARTIE : LE DIEU MATERNEL
A . DE DIEU A L'HOMME : L'AMOUR MATERNEL
A-I - Jésus notre Mère A - I - 1 - L e s t e x t e s
A-l-2 - Sources et parentés A-I-2-l - Anselme de Cantorbery
A-l-2-2 - Les mystiques de la fin du Moyen Age a) Mechtilde de Hackeborn
b) Julienne de Norwich A-II - Visages maternels du Christ
A - I I - 1 - L ' a r b r e d e l a C r o i x
A-II-1-1 - Les entrailles de vostre misericorde..' A-ll-1-2 - Les'obonnes résolutions"
A-II-2 - t'Une douceur plus que maternelle"
A-II-2-1 - "L'amour plus tendre..."
a) Le soin b) La douceur c) La miséricorde
A-ll-2-2 - Le Bien diffusif de soi
A-lI-2-3 - Une autre image du Sacré-Coeur?
A-II-3 - 6'Paternellement materneltt A-II-3-1 - [,e danger
A-ll-3-2 - L'ombre du Père a) [æ Père éternel
b) Le Christ notre Père
B - DE L'HOMME A DIEU : 66COMME UN PETIT ENFANT CONTRE SA MÈRE''
B - I - U n e v o i e d ' e n f a n c e
B - I - 1 - "Faites comme ...tt
B-l-2 - "Comme les petits enfantstt B-I-2-l - De l'humilité à la confiance
B-I-2-2- [.a hardiesse
B-l-2-3 - L'abandon et la tressainte indifférence B-II - Image maternelle et oraison salésienne
B-II-l - Permanence d'une image B-II-l-l - Du sevrage à la quiétude a) Etat des lieux
b) Histoire de sevrage
B-II-1-2 - De la quiétude à I'extase a) Traité VI,VIll
b) Une image globalisante B-ll-2 - Le "goût de Dieu"
B-[I-}-L - Oralité et gott spirituel a) [æ primat du goût
4
b) Un donné traditionnel B-ll-2-2 - Le playsir de tetter a) Spiritualité du plaisir
b) la correspondance "nompareille"
B-II-2-3 - " Presque insensiblement"
a) I.a "suprême pointe de I'esprit"
b) Elle ne pense pas a soy...
B-II-3 - La douceur ténébreuse B-II-3-1 - L'oraison brisée B-Il-3-2 - A I'image de laTrinité a) L'union à la douceur
b) Une "passivité toute active"
c) Maternelle Trinité
Iæ point de départ de cette recherche est un simple constat : un nombre important de textes, dans l'oeuvre de François de Sales mettent en relation, d'une part Dieu, et d'autre part un ensemble d'images, d'expressions, d'évocations, longues ou brèves, tournant autour de la notion de maternité. Ces images sont trop fréquentes pour n'avoir pas été déjà remarquées par les critiques et commentateurs de l'oeuvre salésienne.
Pour autant, elles ne semblent pas avoir été "lues" ensemble, reliées entre elles en un corpus cohérent, et donc signifiant pour la pensée et l'écriture de l'évêque de Genève.
Or c'est là d'entrée de jeu notre postulat : ces images sont unies entre elles, elles forment un réseau qui "fait sens". Elles dessinent, ou du moins esquissent, une certaine image de Dieu comme mère. C'est ce que nous espérons montrer.
Pour cela, deux voies s'ouvrent à nous. Certes, il n'est nullement question de séparer fond et forme, tout au contraire. Mais il nous semble qu'une première étape s'impose: vérifier que ces images (comparaisons et métaphores) ont un statut rhétorique comparable, QU'on peut les mettre en lien d'abord parce que François de Sales les "utilise" de manière semblable. Il est probable alors qu'au-delà de notre corpus initial de textes, nous serons amenés à considérer le fonctionnement plus général des images dans l'écriture salésienne - et d'abord à poser une question : ce style qu'on s'est toujours plu à déclarer
"fleuri" est-il une simple ornement.ation de la pensée, voire un instrument pédagogique - ou bien est-il partie prenante de cette pensée elle-même? Doiron s'arrêter à ces affirmations de Dom Mackey, dans son introduction générale de l'Edition d'Annecy :
L'imagination du saint evêque de Genève, colorant et embellissant sa pensée, lui donne un nouvel éclat et une plus grande puissance. Les comparctisons abondent sous sa plume, depuis la métaphore produite par une seule expression pittoresque, jusqu'à l'ctllégorie dont lct durée
embrctsse tout un chapitre : elles sont particulièrement employées, soit pour rendre intelliglble une conception abstraite ou métaphysique, soit pour ennoblir une pensée vulgaire, soit encore pour faire ressortir la beauté des sentiments semblables ou opposés. (OC. I, p. LXXIII) Il semble que le renouvellement contemporain de l'étude des figures stylistiques impose d'y regarder de plus près. Et ce n'est pas sans conséquence quand il s'agit d"'image" de Dieu.
Cela posé, il restera ensuite à considérer justement quelle est cette image de Dieu
ainsi proposée, comme en filigrane, ou pour mieux dire, comme une sorte d'hologramme
dans le réseau de ces images réunies. Autrement clit, qu'apportcnt ces images de maternité à llotre compréhension du Dieu préché, annoncé, célébré et aimé par François de Sales? Et l:\
ellcore, nous risquons de nous retrouvcr au-delàr de nos frontières initiales, puisqu'il tàudra mettre en regard le "Dieu-Mère" ainsi dessiné, et I'ensemble de la théologie et de la spiri tualité salésicnnes.
Nous avons conscience du caractère délicat et périlleux de nos rapprochements.
Parler d'une "image de Dieu " d'ernblée n'a rien d"'innocent": l'expression, d'origine biblique, fait sens, elle conduit à cette création "à I'image et semblance de Dieu" si chère à François de Sales.
Pader d'un "Dieu maternel" est moins "innocent" encore. D'une part, la Révélation entière nous parle d'un Dieu Père, et il faudra situer nos images par rapport à cette incontournable affirmation. D'autre part, les sciences humaines nous ont enseigné ce que François de Sales ne soupçonnait pas, à savoir la méfiance envers les relations d'un enfant à sa rnère.
C'est pourquoi, après avoir délimité notre corpus de textes, nous commencerons par eltvisager l'appréhension que François de Sales peut avoir de la maternité - nrais aussi cle la paternité -, à partir de son expérience personnelle et de ce qu'il en dit, afin d'éliminer de fausses pistes, ou de trouver des sentiers vers la profondeur, en lui, de I'image du Dieu matemel.
Nous nous appliquerons ensuite à la notion d"'image" telle qu'elle peut apparaître chez François de Sales au travcrs cles images maternelles.
Puis, dans une deuxième partie, nous aborderons les différents aspects théologiques et spirituels de cette maternité divine.
LIMINAIRE
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REMARAUES SUR LE CO
1") Le point de vue quantitatif
* Peut-on compter réellement les occurrences de I'image maternelle de Dieu chez François de Sales? [-a liste jointe énumère cinquante-cinq "lieux" où I'on peut la trouver, mais ils peuvent se réduire à une brève expression, à une rapide comparaison, aussi bien que se développer sur plusieurs pages où s'enchaînent les métaphores, et même former tout un chapitre (Traité de ltAntour de Dieu, V,II) ou un sermon.
l-e chapitre du Traité pourrait à lui seul fournir une base de justification pour notre étude : I'analogie entre Dieu et une mère-nourrice est assez consciente et forte chez François de Sales pour qu'il puisse écrire ce titre : " Que par la sainte complaisance nous sommes rendus comme petitz enfans aux mammelles de Nostre Seigneur" - c'est nous qui soulignons la métaphore intéressante, à distinguer de la comparaison qui précède.
Cela dit, cinquante-cinq, est-ce beaucoup, est-ce trop peu? Nous pourrions prendre comme élément de comparaison les quarante-sept images qu'Henri læmaire a relevées à propos de I'enfant, ce qui lui paraît constituer un thème digne d'attention. Bien sûr, ces images recoupent souvent notre liste; H.Lemaire précise lui-même :
Vingt neuf images, donc beaucoup plus de Ia moitié, nous montrent le bébé dans les bras de ses parents(...) C'est sur l'enfant dans les bras et sur le sein de sa mère que Saint François fixe surtout notre attention...(I)
Nous dirons qu'il "fixe notre attention" également sur la mère portant son enfant, et ce, dans un ensemble d'images encore plus important.
* Sur ces cinquante-sept images ou regroupements d'images, plus d'une vingtaine décrit une mère allaitant son bébé. Il nous faut dès I'abord remarquer que dans ce nombre, une douzaine (et non des moindres en étendue) se réfèrent explicitement au premier verset du Cantique des Cantiques.
Précisons d'emblée quelque chose sans l 0
quol
cette citation paraîtra
incompréhensible à un lecteur moderne. François de Sales cite, ou plus souvent traduit en français, la version latine de la Vulgate :
quia meliora sunt ubera tuct vino...
car tes mammelles sont meilleures que le vin...
Celle-ci reprenait le grec de la Bible des Septante :
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