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Spectre de niveaux d'ions moléculaires à la limite des fortes énergies intra-atomiques de corrélation

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208266

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208266

Submitted on 1 Jan 1975

HAL

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Spectre de niveaux d’ions moléculaires à la limite des fortes énergies intra-atomiques de corrélation

P. Joyes, M. Leleyter, P. Lederer, M. Héritier

To cite this version:

P. Joyes, M. Leleyter, P. Lederer, M. Héritier. Spectre de niveaux d’ions moléculaires à la limite des fortes énergies intra-atomiques de corrélation. Journal de Physique, 1975, 36 (5), pp.411-413.

�10.1051/jphys:01975003605041100�. �jpa-00208266�

(2)

411

SPECTRE DE NIVEAUX D’IONS MOLÉCULAIRES

A LA LIMITE DES FORTES ÉNERGIES INTRA-ATOMIQUES

DE CORRÉLATION

P.

JOYES,

M. LELEYTER

(Mlle),

P. LEDERER et M.

HÉRITIER

Laboratoire de

Physique

des Solides

(*),

Bât. 510, Université Paris-Sud, 91405

Orsay,

France

(Reçu

le 19 novembre 1974,

accepté

le

17 janvier 1975)

Résumé. 2014 Nous étendons aux agrégats d’atomes une méthode de calcul de l’énergie des niveaux fondamental et excités dans la limite d’une énergie intra-atomique de corrélation U infinie. La tech-

nique est

appliquée explicitement

à des ions positifs de forme polygonale de 3, 4 et 6 atomes ainsi qu’à un ion de 4 atomes de forme plus complexe. Les résultats montrent que les formes les plus stables

ne sont pas les mêmes que celles obtenues dans

l’approximation

de Hückel. Pour une forme donnée, elles diffèrent aussi selon la valeur du spin total.

Abstract. 2014 We extend to small clusters a method of calculating the energy of the ground and

excited states in the limit of an infinite intra-atomic correlation energy U. The technique is

explicitly

developed for three

polygonal-shaped

ions with 3, 4 and 6 atoms and for an ion with 4 atoms and a

different shape. The results show that the stablest shapes are not the same as those obtained in the Hückel approximation. For a given shape, they also differ according to the total spin.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 36, MAI 1975,

Classification

Physics Abstracts

8.535 - 8.980

1. Introduction. - L’étude de

petits

amas d’atomes

métalliques

a fortement

progressé

au cours de ces

dernières années tant du

point

de vue

expérimental

que

théorique.

En dehors des calculs -ab initio d’utili- sation limitée à de très

petis

amas

[1]

et des méthodes

semi-empiriques [2],

la méthode de Hückel s’est avérée

capable

de rendre

compte

d’un certain nombre de

propriétés

de

petits agrégats

homonucléaires ou

hétéronucléaires

[3-6].

Il est

cependant

évident que ce dernier

type

de théorie ne

peut s’appliquer

que

lorsque l’énergie intra-atomique

de corrélation U peut être

négligée.

Nous nous

placerons

ici dans l’autre cas

limite,

U

infini,

et nous examinerons les

énergies

des états

fondamentaux et excités d’ions moléculaires dans différentes

configurations magnétiques.

2. Méthode de calcul du

spectre

de niveaux. - Considérons un

système

de N atomes et N - 1 élec-

trons. Sur

chaque

atome i est centrée une orbitale

atomique

~i

d’énergie Eat,

que l’on supposera de type s, et l’on

appelle T_ l’intégrale

de transfert d’un site m à un site n.

Avec les notations

habituelles,

l’hamiltonien du

système

se met sous la forme

(hamiltonien

de Hub-

bard) :

(*) Associé au C.N.R.S.

où,

comme il est

d’usage,

on supposera

T_

nul sauf

pour m = n

(Tmn

=

Eat)

et m et n

proches

voisins

(Tmn = t).

Lorsque l’énergie

de corrélation U

croît,

les confi-

gurations électroniques

comportant

plus

d’un électron

par site sont de

plus

en

plus

défavorables du

point

de vue

énergétique.

A la

limite,

il est interdit à deux électrons de se trouver en même temps sur un même

atome. Pour U

infini,

la base de fonctions d’onde à utiliser sera donc constituée de

produits

de N - 1

fonctions d’onde

atomiques.

Chacune de ces dernières

présente

l’une ou l’autre des deux directions de

spin.

Au

total,

une fonction d’onde

quelconque

se met

sous la forme

où I

désigne

l’une des 2N - 1

configurations possibles

de

spin {03C31,

03C32,..., 03C3i-1,

03C3i+1, ..., 03C3N} présentées

par les N - 1

électrons,

il y a en tout N 2N -1 fonctions de base.

Nagaoka [7]

a le

premier

formulé une méthode

permettant

d’obtenir pour U

infini,

les niveaux

d’énergie

du solide. Cette

technique

a été

développée

par la suite dans divers travaux

[8, 9].

Comme nous

nous proposons d’étudier ici des ions de taille finie

représentés figure

1 et que nous

appellerons X’

X1, X+

et

Mt,

nous utiliserons la méthode la

plus simple qui

consiste à écrire le déterminant séculaire du

problème.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003605041100

(3)

412

FIG. 1. - Forme des ions moléculaires étudiés.

Ce déterminant a

théoriquement

la dimension de la base :

N 2N-1,

,

cependant

il peut être fractionné

automatiquement

par des considérations de

spin.

Comme l’hamiltonien commute

avec SZ

et

S2, opérateurs projection

de

spin

total sur un axe Oz et carré du

spin total,

on pourra utiliser comme base des combinaisons linéaires de kets du type

2,

fonctions

propres de ces

opérateurs.

Dans cette base

chaque

sous-déterminant aura comme dimension le nombre de fonctions propres linéairement

indépendantes correspondant

à un

jeu

donné de valeurs propres

de 8z

et

S2.

Ainsi pour un

système

de 6 atomes et

5 électrons initialement de dimension 192

(dont X’

est un cas

particulier),

la dimension la

plus

élevée

après

réduction est de 30 et

correspond à SZ - i, S = 1/2.

- 3. Résultats pour les ions

X+3, X 4 +, X6

et

M+4 (Fig. 1).

- 3.1 ETATS A S MAXIMUM. - La recherche des N

énergies

propres de l’hamiltonien

correspondant

aux N états à S et

Sz maxima,

états dont on

peut

dire

qu’ils

ont un caractère

ferromagnétique,

est la même

que celle des

énergies

Hückel de ces molécules.

Les valeurs obtenues sont

portées

tableau I. Remar-

quons

qu’une

fois obtenue

l’expression

d’un vecteur

propre

de 8z maximum, l’expression

des

(2 Sz - 1)

vecteurs propres

correspondant

à la même valeur propre de

H,

au même S et aux autres valeurs

possibles de Sz

s’en déduisent par

simple

action de S -.

TABLEAU 1

Energies

propres

(en

unité de

t)

des états de S maximum pour une valeur de

8z

3.2 AUTRES VALEURS DE S. - Dans le tableau II sont

portées

les

énergies

propres obtenues pour une

autre valeur de S.

TABLEAU II

Energies

propres

(en

unité de

t)

des états avec

S = 0

(X:) et S

=

!(X;, M1, X+6 )

pour une valeur

de Sz.

Le cas de

X’ appelle

certains commentaires. Comme

on l’a vu

plus

haut la base

(S

=

2, Sz

=

2)

est de

dimension 30. Si l’on part d’un

vecteur i >

de cette

base et que l’on passe sur

un 1 j >

tel que

soit non nul

(en

fait

égal

à

t),

et ceci sans revenir en

arrière,

on voit

qu’au

bout de 30

opérations

on a

décrit toute la base. La matrice de Je est donc celle d’une chaîne fermée de 30

éléments,

dont les valeurs propres sont :

avec

4. Discussion des résultats. - Sur la vue des tableaux 1 et II, sont

portées

les

énergies

des quatre molécules examinées pour deux valeurs du

spin S,

on

peut

faire

plusieurs

remarques.

i)

Les stabilités des ions

comportant

le même nombre

d’atomes,

ici

X’

et

M+4,

ne sont

plus

dans

le même

rapport

R

(stabilité

de

M’

sur celle de

X+4 )

que dans le cas Hückel

(U = 0).

On trouve ainsi :

U = 0 :

R= 1,10;

U= oo,

S=3/2 : R = 1,08 ; U = 00, S = -! : R = 1,26.

Il est donc

prévisible

que, pour un même nombre

d’atomes, lorsque

toutes les

géométries possibles

sont

étudiées,

les formes les

plus

stables ne sont en

général

pas les mêmes pour U = 0 et U = oo.

ii)

Il arrive que les stabilités des différentes confi-

gurations magnétiques

diffèrent suivant la valeur de S.

Ainsi, l’énergie

fondamentale n’est pas la même dans le cas de

X’

et

M’

pour S

= 2

et S =

2.

Pour la chaîne fermée

X’

les

énergies

fondamen-

tales pour S

= 5/2

et S

=1/ 2

sont les

mêmes ; cependant

le spectre de niveaux est

plus

dense vers

l’énergie

nulle pour S

= 2

que

pour S

=

1.

Ceci est en accord

(4)

413

avec le résultat obtenu pour le solide

[8]

l’on

observe bien que les bandes ferro- et antiferroma-

gnétiques

ont les mêmes limites mais des densités différentes avec renforcement au centre pour la seconde.

iii)

On

peut,

comme pour le solide

[8],

chercher

l’énergie

d’états

paramagnétiques qui

dans le cas

où le trou est situé sur le site 1 s’écrirait pour

X’ :

Cependant

aucun des vecteurs propres de H ne

correspond

à cette

disposition

de

spins

et ces états

seront donc nécessairement des

mélanges

d’états

propres.

iv)

Il est

possible d’entreprendre

pour les ions en

forme de chaînes fermées comme

X’, X+4 , X’

un

calcul de

l’énergie

de cohésion dans

l’approximation

de Hartree-Fock

[11, 12],

valable surtout pour U

petit, qui

montre de

quelle façon

on passe conti- nûment de U = 0 à U = oo. Ce calcul sera

présenté

dans un autre travail.

v)

En ce

qui

concerne les

hypothèses physiques,

insistons sur le fait que la limite U = oo est une

approximation

commode

qui

met en relief certains effets

caractéristiques

des corrélations fortes.

Cepen-

dant une théorie

plus

réaliste devrait tenir

compte

des ef’ets

d’échange [8]

dont l’ordre de

grandeur

est

donné par

t2/U.

Les calculs effectués pour les confi-

gurations ferromagnétiques

ne sont pas affectés par ces corrections

(à n’importe quel

ordre en

t2/U d’ailleurs), puisque,

dans ce modèle à une orbitale

atomique

par atome, le

principe

de Pauli interdit à deux électrons de même

spin d’occuper

le même

site. Par contre, les niveaux

correspondant

aux

configurations

avec S #

Smax

sont sensibles à ces

corrections. Il est donc

logique

de penser que les niveaux fondamentaux avec S:o

Smax

sont abaissés

par

rapport

à la limite U = oo d’une

énergie

de

l’ordre de

t2/U;

ceci modifiera l’ordre des

énergies

des diverses

configurations.

5. Conclusion. - Nous avons

développé

dans cet

article une extension aux

petits agglomérats

d’une

méthode valable pour les

grandes

valeurs de

l’énergie intra-atomique

de corrélation U. Les résultats

pré-

sentés ici ne sont que

fractionnaires;

ils montrent

cependant

que le terme U a une

grande

influence

dans les

propriétés

des amas, en

particulier

dans la

détermination de la

géométrie

la

plus

stable.

On

peut

remarquer aussi

qu’en passant

de la valeur U = 0 à U infini le

fait,

valable dans

l’approxi-

mation de

Hückel,

que les ions

X’

de forme

poly- gonale

ont une

plus grande

stabilité pour N

impair

que pour N

pair [3] disparaît.

En

effet, lorsque

U est

infini, l’énergie

est,

quel

que soit

N, (N - 1) Ea

+ 2 t.

Ceci

pourrait

être un effet

physique

observable en

étudiant à l’aide de l’émission

ionique

secondaire

des

systèmes

l’approximation

U infini est

justifiée,

par

exemple

des amas de terres rares.

Bibliographie

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