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Sur le spin de l’état fondamental et des premiers
niveaux excités de certains noyaux impair-impairs
C. Marty, R. Nataf, J. Prentki
To cite this version:
SUR LE SPIN DE L’ETAT FONDAMENTAL
ET DES PREMIERS NIVEAUX
EXCITÉS
DE CERTAINS NOYAUX IMPAIR-IMPAIRS.Par C. MARTY, R.
NATAF,
Laboratoire de Chimie nucléaire du Collège de France.
et J.
PRENTKI,
Institut Henri Poincaré
(*).
JOURNAL PHYSIQUE
1;),
1954,
Sommaire. 2014 Étude dans le cadre du modèle
j-j des noyaux ayant un neutron et un proton en
dehors d’une couche saturée
(21083RaE127)
ou ayant un trou dans une couche de neutrons(protons)
etun proton (neutron) en dehors d’une couche saturée
comme 4019K21,
Le potentiel entre neutron et proton est du type :
03BD(r12) =2014(c1+c2Px+c3P03C3+c4PXP(f) V(r12).
V étant une interaction centrale et c1 : c2 : c3 : c4
= I : 4 : 1-2 :
½. Avec des fonctions d’onde d’oscillateur2
et trois types de potentiel pour V (singulier, Yukawa, constant) on a les résultats suivants : le niveau
fondamental est le même pour les potentiels singulier et de Yukawa, en particulier on trouve la valeur
correcte J = 4 pour 40K. Il y a croisement des autres niveaux quand la portée de l’interaction varie.
Dans le cas de 210RaE, nos résultats sont en accord avec ceux de Pryce
[7].
1. Introduction. - Le modèle
en couches
de
Jensen-Mayer
[1]
permet
deprévoir
lespin
J de laplupart
des noyauximpairs
pour l’étatfonda-mental et les
premiers
états excités et lespin
J = ode l’état fondamental des noyaux
pair-pair.
Lajustification
de cesrésultats,
dans le cadre d’un modèle àparticules indépendantes,
semble tenir aufait que l’interaction entre les nucléons
pris
deux à deux a uneportée
roplus petite
que le rayonmoyen a de l’orbite des nucléons en
question.
Lorsque
r 0 devientégal
ousupérieur
à a, ilpeut
yavoir des croisements de
niveaux
et lesrègles
simples
du modèlej-j
nes’appliquent plus
[2], [3], [4].
On ne
dispose
pas de lois aussi strictes en cequi
concerne les noyauximpairs-impairs.
Seule larègle
de Nordheim[5]
permet
d’avoir des indicationssur le
spin
de l’état fondamental d’un noyauimpair-impair
et encorecomporte-t-elle
desexceptions
dont la mieux établie est relative à 4°K(Jexp
=4,
JNordheim
= 2).
Onpeut
chercher àprévoir
théori-quement
lespin
de ce derniertype
de noyaux entenant
compte
de l’interaction entre nucléonsn’appartenant
pas à des couches saturées. Le pro-blème n’est pas de nature différente de celui relatifaux autres noyaux tant que neutrons et
protons
sont sur une même orbite et tant que la
longueur
du
spin isotopique
total est un bon nombrequan-(*) Actuellement à l’École Polytechnique.
tique,
deux conditionsqui
sont enpratique
réaliséespour les noyaux
légers.
Pour les noyaux moyenset
lourds,
les neutrons et lesprotons
sont sur desorbites différentes et le
champ
coulombienpeut
apporter
des différences sensibles aupotentiel
moyen
danslequel
se meuvent lesprotons.
Le cas
théorique
leplus
simple
de noyauimpair-impair
est
celui d’un « core » doublementmagique
avec un neutron et un
proton
« externes o, ou bienencore d’une
particule
dans une couche et d’untrou dans une autre couche. Les seuls noyaux
(bien
identifiés)
de cetype
sont i K21, ; C029,
8 RaE127
ThC’ ;, j
2 Bi12b.
Sur une base moinssûre,
on aappliqué la
méthode de calcul utilisée ici auxisotopes
ayant
des sous-couches saturéesplus
ou moins uneparticule.
Les divers cas étudiés se trouvent rassem-blés dans le tableau I avec les donnéesexpérimentales
correspondantes.
TABLEAU I.
*
D’après le spectre @ dont l’interprétation est sûre.
135
Le cas du RaE
(et
des autres noyaux voisin$ ducore doublement
magique 2 Pb126) a
été étudiéen détail par
Pryce
[7]
en utilisant unpotentiel
singulier 0 (r)
pour l’interactionnucléon-nucléon;
le niveau fondamental résulterait ducouplage
d’unproton
h,,12
avec un neutron g9/2. Cettehypo-thèse,
due à Petschek[9],
sembleplus plausible
que celle d’une
configuration
(h9)p (d,9)N proposée
par Nordheim[8].
Toujours
avecl’hypothèse
d’unpotentiel
decontact
nucléon-nucléon,
Marty
et Prentki[10]
ont étudié
également
lespin
de l’état fondamental de divers noyauximpair-impairs.
Le
présent
travail utilise une méthodeapplicable
au cas où l’interactionneutron-proton
est àportée
r° finie : ellepermet
de voir quel’approximation
dupotentiel
par une fonction à est bonne pour lesnoyau4 lourds où
cependant
ro n’est pas trèspetit
devant a. Parcontre,
dans le cas de 40K parexemple,
l’ordre des
niveaux
diffère suivant que r° est finiou nul. La méthode
s’applique
aussi au cas denoyaux
pair-pair
ayant
un core doublementmagique
plus
deux neutrons ou deuxprotons (RaD
etPo),
par
exemple.
2. Discussion de
l’approximation
d’ordre zéro.~ ~ ~ ~
- Soient
r
les coordonnéesd’espace, j;,
Ii, Si
lesvecteurs habituels relatifs au moment
angulaire
total,
au moment orbital et auspin
de la iièmeparti-cule externe
(i
z neutron, i = 2proton).
Nous admettrons que l’interaction core-nucléon est de laforme :
-où
Vi
est unpotentiel
central. En outre leproton
périphérique
est soumis à unchamp
coulombien(Z2013I)e2
qui
pour un core uniformémentchargé
est (Z r2
r2Enfin,
entre le neutron et leproton périphériques
existe une
interaction IZ?
( ’ro
ri 2 )
ou T12 + -T2 .
o OÙ rl2 ri r2
De toutes ces
grandeurs,
seul V est déterminé avecquelque précision.
Comme en
spectroscopie atomique,
lespoten-tiels
Yi
et i
déterminent
l’énergie
moyenne desétats individuels et les fonctions d’onde
correspon-dantes,
tandis que V, traité comme unepertur-bation,
lève certainesdégénérescences.
LesVi
etles 03BEi
étantinconnus,
l’approximation
d’ordre zéroest donc mal définie et nous discuterons en conclusion
l’importance
de cet effet. Pour les besoins dupré-sent
travail,
on apris
pour lesVi
unpotentiel
d’oscillateur,
cequi, compte
tenu d’un fortcouplage
spin-orbite
dans(1),
donne la succession des niveauxrequise
par le modèle deJensen-Mayer.
L’hamiltonien
dusystème
neutron-proton
péri-phériques
s’écrit alors :Différentes remarques
peuvent
être faites à propos deHa
et dupotentiel
coulombien.a. Pour rendre
compte
des donnéesexpérimentales
on est amené à
prendre
pour uneparticule
uncouplage
spin-orbite
introduisant entre les deuxcomposantes
du doubletnl,
une différenced’énergie
correspondant à 03BE (r)
= 2 MeV[ 11 ].
Dans cetravail,
on a
pris
unpotentiel
d’oscillateurVf
qui
conduit pour les noyaux lourds à desespacements
entre
-niveaux de l’ordre de 1 MeV. On voit
ainsi,
qu’à
la différence de laspectroscopie atomique,
lecouplage
spin-orbite
n’est paspetit
parrapport
à Y. Vie.
Lesvecteurs de base
adaptés
àHo
seront donc ceux ducouplage j-j : 1 n, 1, il, n 2 12 i 21 JM
1 (M
projection
du moment total J sur unaxe).
Par
ailleurs,
l’effet de laperturbation ’1)
estplus
aisé à calculer en
couplage
LS. On voit alors quele passage
jj-LS
n’estpossible, lorsque
lecouplage
spin-orbite
estfort,
quepour Ëi
(ri)
= const.Nous
avons
adopté (;
= const. en raison del’impré-cision de
Vi .
Dans le casde 03BEi
quelconque,
lesexpressions
de ’1) > sont trèscompliquées [12].
b.
L’énergie
moyenne due auchamp
de Coulombpour les états
précédents
estde (Z - r 1) e2,
,c’est-à-dire de l’ordre
de Z
MeV pour un noyau de AAe
et de Z donnés. Pour les noyaux moyens et
lourds,
lepotentiel
de Coulombjoue
un rôleimportant
etpeut
faire que les fonctions d’ondes desprotons
soient assez différentes de celles d’un oscillateur.Il en résulte donc une
imprécision supplémentaire
sur les fonctions d’onde. "3. Calcul de la valeur moyenne de pour deux nucléons
périphériques.
- ’1) a étépris
de la forme ’
où
Pr
etPo
sontrespectivement
lesopérateurs
d’échange
de coordonnées et despin
desparticules i
et 2, V
"12 )
(
est unpotentiel
central.o, /
Le calcul de l’élément de matrice
apportée
par lepotentiel 1?
à l’état caractérisé parnl h j1,
n2l2i2l
JIVIpeut
se faire de lafaçon
suivante
[13]
endéveloppant
V "’2
de lafaçon
0
habituelle en :
à l’aide des
polynomes
deLegendre
del’angle
misentre les
vecteurs P,
et r2, la sommation sur k dezéro à l’infini étant sous-entendue :
a. Pour le
potentiel
deWigner,
on a directementpar la méthode de Racah
[14] :
la sommation étant étendue à k = o, 2,
...,
(21)
où
(2g
estla
plus
petite
des deux valeurs21i.
Par ailleursFk(n1l1n212)
estl’intégrale
habituelle de Slaterportant
sur les fonctions d’ondes radialesRnili(rÛ
de la -lé
particule
(grâce
à l’hypothèse
’ri
e a l me
partlcu
e grace a ypo estefaite sur le
couplage
spin-orbite R (r)
estindépen-dante
de j )
Le coefficient
!k(11jl12j2J)
estoù
et où
w(jli2jli2;
Jk)
est lafonction w
deRacah [ 14].
b. Lepotentiel
deHeisenberg
donne formellementles
intégrales
d’échange
Gx de Slater et l’on a :où x
prend
toutes les valeursOn a
et
c. La valeur moyenne des
potentiels
de Bartlettet de
Majorana
estplus
aisée à calculer encou-plage
LS. Comme nous l’avonsdéjà
vu latransfor-mation de L S
à jj
peut
se faire pour la formeparti-culière (i (fut)
= const. choisie.En
remarquant
que :on voit que le
potentiel
enC2 P,c
+ c,Pa
aura les mêmes valeurs moyennes que lepotentiel
en C3 + C2
Px Pa
sauf pour les étatssingulets
où ily aura un
changement
designe.
On adonc,
si TIest le
poids de
l’étatsingulet
dansl’état jj
considéré :La
première ligne
du second membre se déduit de(5)
et(6)
par les substitutions cl -+ C3, C4 - c2.Quant
au second terme du deuxièmemembre,
ils’écrit
où les
II.-(l112£),
gx (1112 L)
sont donnés par Racah[15]
Au
total,
enregroupant
(5),
(6), (7),
(8)
on arrive au résultant suivant :avec, pour
poids
de l’étatsingulet :
137
antisymétriques i - P.,P,
(Xlul-’e272
nllliln2l2j2,
JM),
J2
ce
qui
conduit à la mêmeexpression (9)
pour 1?j
aux substitutions suivantes
près :
Enfin, si les
nucléons sontidentiques
et sur unemême
orbite,
les fonctions d’ondes(X10"1X20’2!
(nlj)2JM)
sont
antisymétriques
pour les valeurspaires
de Jet
symétriques
pour.les
valeursimpaires.
On utilisera donc encore(9)
en se bornant aux valeurspaires
de J et en notant que Fk = G k(k
et xprenant
alorsles mêmes
valeurs).
4. Calcul de la valeur moyenne de 1? pour une
configuration
(n1l1jl)+1- (n 212 j 2)-1.
- Racah[ 14]
calcule dans le schéma
LSML
MS
les élément’s de matrice deoù i
indique
un nucléon d’uneespèce
dans un étatquantique (nll1)
et b les nucléons d’uneespèce
diffé-tente situés sur une
orbite
(n2l,).
Les sommesportent
sur tous ces derniers
nucléons
au nombrede 412
+ 1.Lorsque
la couche(n212’ j’2
12 + 2)
estdéj à
B "
2 /
remplie
etqu’il
reste un trou sur la couche( n2l2,
j 2
= 12
- 2 ,
on voit que les trous des couches(n 2l2) ,
(n2l2iD
secorrespondront.
Se basant sur cetteremarque, on
peut
d’abord calculer la valeurmoyenne "VL8 de V en
couplage
LS.avec :
(
et
Si l’on passe du
couplage
LS aucouplage jj;
ontrouve
avec
les carrés des coefficients de la transforma-tion
LS - jj s’exprimant explicitement
defaçon
aisée(voir,
parexemple, [7]).
5. Choix du
potentiel
v. - Les coefficientsc de
l’expression
(3)
sont déterminés àpartir
des donnéessur le
deutéron
[17]
et par les conditions desatu-ration
(1).
On a choisi :Pour la
partie
V dupotentiel (3), l’expression
qui
semble laplus
voisine de la réalité(lorsque
les deux nucléons ne sont pastrop
voisins l’un del’autre)
est celle de Yukawa :Pour des mésons ’IT, ro est de l’ordre du rayon
nucléaire
1,4. 10--13 em.
Nousprendrons
par la suitecette
longueur
comme uneunité,
d’où1
et pour le rayon nucléaire
R == A
V = 5 MeVpuisque (c,
+ c2 + c3 +c4)
V = 3o MeV pour ledeu-téron.
En
pratique,
lepotentiel
de Yukawa conduit à des calculsnumériques
longs
pour lesintégrales
radiales Fk et Gx. Au
contraire,
celles-ciprennent
des formessimples
pour despotentiels
detype
gaussien :
Pour les noyaux lourds
(RaE),
le rayon moyendes orbites des derniers nucléons étant
supérieur
à ro = i, ces diverspotentiels
gaussions
ont le mêmeeffet
qu’un potentiel
Vd(lr,,),
ce que nous avonsvérifié avec le choix que nous avons fait des
fonc-tions d’onde
d’approximation
d’ordre zéro(c f . § 7).
La même vérification a été faite pour lepotentiel
de Yukawa : pour des noyaux de A m 60, l’ordre
(1) On attribue surtout à la force tensorielle la différence des énergies de liaison dans les états triplet et singulet du deutéron (c,,, c4 N o). Mais comme le calcul des éléments
de matrice pour ce potentiel, en couplage j j, est long, nous
138
des
niveaux
obtenu est le même avec les deuxpotentiels.
6. Cas des formes limites du
potentiel
V(r12)
pour un neutron et unproton
externes.r-a. Potentiel
gaussien
àportée
infinie.
-L’expression
des 1?j se
simplifie beaucoup
puisque
ledévelop-pement
de V(r12)
ne contient quePo (cos
w12).
On aainsi :
Vj est alors une fonction croissante de J pour
il
=11 :t ’ ; i2
= 12
+ 2 ,
décroissante dans les autres2 2
cas. On a alors la
règle
stricte de Nordheim[16].
Si n1= n 2,
LI =
12,
mais7i
#
j2 :
:Comme c, > c3 on a une variation monotone de Vj, pour les J
pairs
et une variationopposée
pour les Jimpairs.
avec les mêmes remarques que ci-dessus. b. Potentiel de contact
[7], [18].
- Dans lecas
d’un
potentiel
decontact,
lespotentiels
deWigner
et deMajorana
seconfondent,
de même que ceux de Bartlett et deHeisenberg.
Posant :
on fera d’abord le calcul dans le schéma
’112LML
(voir
[7]).
On trouve(3)
(2) Dans ce cas, pour une configuration
(nI Il il) - (nalaia)-1
on a :
vj T c1Fo+ c3ITFo
qui a les mêmes variations en fonction de J.
(3) Pour une configuration nlll jl - (n2lZj2)-1, on trouve de même
où
où l,. est
l’intégrale
radiale :y Ls est défini en
(12).
7. Détermination des fonctions d’onde radiales
et calcul des pk et Gx. - Les
intégrales
pk et Gxsont difficiles à évaluer en
général.
Nous avonsadopté
la méthode de Talmi[3]
valablelorsque
l’approxi-mation d’ordre zéro est relative à un oscillateur
harmonique
avec lafonction 1(r)
de(2) prise égale
à une constante.Les fonctions d’onde radiales de
l’approximation
d’ordre zéro sont :l+ 1
où
Nnl
est un facteur de normalisation et L 21 un
n+l +
-2
polynome
deLaguerre
d’ordre demi-entier.Il faut fixer la valeur du
paramètre v
de(15),
oude >
==
que nous avonschoisi,
lié àl’inter-2 Y
valle hw des niveaux de l’oscillateur par ,
Nous avons
fixé 03BC.
d’une manièreplus précise
en
prenant
le rayon moyen de l’orbitea 1’..1 [J. {2
1
et en
l’égalant
à R -(A
-2)"3
en unité ro; alorsPour A =
40
(40K) U
=2,38
et liw == 2MeV,
valeurs
qui
semblent convenables : dans le modèle àune
particule,
elles doivent être liées aux intervalles)
d’énergie
observés entre le fondamental et lespremiers
niveaux excités des noyauximpairs.
Avec ces valeurs de F, nous avons vérifié que les
erreurs commises en
remplaçant
Rnl
parR,1
= Rlétaient de
quelques
pour-cent
sur laséparation
des niveaux(les
valeurs den ù i
se rencontrant pourles noyaux moyens et
lourds).
Dans cequi
suif,
on atoujours
pris
n = o.La méthode de Talmi consiste à introduire les
coordonnées
du centre de
gravité
des nucléons i et 2, et les139
On a alors. :
où les
Ip
dépendent de [03BC
:tandis que les ap,
pp dépendent
de k,
11, 12
mais nonde 03BC.
Les valeurs de
1 p
pour diverspotentiels
V ont été données par Talmi(4).
On a, parexemple :
Potentiel
gaussien :
1
Potentiel de Yukawa :
avec
Sous cette
forme,
lesIp
dupotentiel
de Yukawase
présentent
comme ladifférence
petite
de deuxtermes
positifs grands
et presqueégaux.
Il estplus pratique [25]
de les ramener aux fonctionsHhn
tabulées pour certaines valeursle
n(British
Associa-tionTables)
8. Résultats :
Noyaux
avec4o A
60.-Le cas le
plus typique
estcelui
de 1
1 "K li 21 (c f .
tableauI)
présentant
un trou enprotons
dans la couched:3/2
et un neutron en
7/2.
On remarquera que lespin
del’état fondamental est
4
conformément àl’expé-rience. Le moment
magnétique théorique
de -1,70, est assez différent de la valeur
expérimentale
-i,30.
Il convient toutefois de noter, comme l’a fait
Feenberg
[19],
que lecouplage
LS conduit àquatre
configurations possibles 3H4, 3G4,
3p 4
etlG4,
toutesde moments
magnétique positif.
La différence deo;4o
magnétons
nucléaires,
assezexceptionnelle
pour les noyaux
impair-impairs légers, peut
êtreexpliquée
defaçon
qualitative
satisfaisante
par la variation des momentsmagnétiques
anormaux de nucléons liés à un noyau[20].
Nous donnons dans lafigure
i l’ordre des niveaux pour lespotentiels
(4) Notre définition de
Ip diffère
par un facteur 1 dep
V2
celle de cet auteur :
de contact, de Yukawa et constant
(colonnes
8, Y,
cc ,respectivement).
Entre lespotentiels a
et Y il y acroisement des niveaux 2 et 5, l’ordre des niveaux
pour le
potentiel
de Yukawa étant toutefoisplus
voisin de celui d’une interaction de contact que de
celui de
portée
infinie. A titre decomparaison
nousdonnons les niveaux calculés pour la
configura-tion
d,l,
-/7/2
A =4o.
Si lepotentiel
v,
était dutype
Wigner,
on aurait unsimple
reversement del’ordre des niveaux dans les
deux
configurations
de lafigure
i ; c’est cequi
a lieu effectivement pour lespotentiels
6,
car
alors lepotentiel
deMajorana
seramène à un
potentiel
deWigner
tandis que ceuxde Bartlett et
Heisenberg
sont peuimportants.
Au
contraire,
pour unpotentiel
deYukawa,
cetteloi
simple
n’estplus
vraie. Pour lepotentiel
Y,
nous avons donné la valeur des V., en keV en
pre-nant V = 5 MeV.
D’une
façon générale,
il est àprévoir
que lesplus
voisins que A estplus
élevé,
avec notre choix2013 1
de 03BC
V2
=(A
-2):;
(le potentiel d correspond
à p. -+ oo ).
C’est ce que nous avons vérifié en étudiant les cas suivants :Les A choisis
correspondent
aux A moyens pour cesconfigurations.
Lafigure
2 schématise les résultatsobtenus,
ycompris
ceux de laconfiguration
d:3/2
-/7 ,
A
4o
(03BC
=2, 38)
déjà
étudié à propos de "K.Tout croisement de niveaux entre 8 et Y a
disparu
pour A = 62.
La
figure
3 donne les niveaux de laconfigura-tion p-J/’l.
-ll/2 précédente joints
à ceux de PJ/2 -(f,,la)-1,
A = 66. Cette dernière
configuration
serait
cellede 6629Cu37
si l’on admet la validité de nos calculsquand
onremplace
les couches par des sous-couchessaturées. On voit
qu’il
y a encore croisement entreles niveaux 2 et
4
pour les colonnes 8 et Y bien que A = 66. Nordheim attribue lespin
i au66CU,
cequi
serait conforme à la valeurthéorique
pour laconfiguration
P:Jj2 -/5/2’
mais les donnéesexpéri-mentales sont insuffisantes pour
justifier
son choix.Noyaux
avec A > 60. - On ne considérera alorsque le
potentiel
V de contact. Le cas leplus
inté-ressant est celui du21083RaE127,
déjà
étudié en détail parPryce
[7].
La transitionconduit à l’état fondamental o+ du
polonium,
lespectre
n’étantaccompagné
d’aucun y. La formedu
spectre,
très différente destypes permis
ou«
uniques »
avait conduitKonopinski
[21]
à classer +la transition comme à J = 2, non. Les deux termes
P7
+ .
et
Pa
de l’interaction tensorielle pure suffisaientalors à
expliquer
la forme duspectre.
La correction due auchamp
coulombien à l’intérieur du noyau invalide ce résultat[22].
Petschek et Marshak[23]
ont alors
expliqué
la forme duspectre
par unetran-sition à J = o, oui avec une combinaison des
inter-actions T et P. L’état fondamental du RaE serait
alors o- fourni par la
configuration
Ih’J/2
pour leproton,
2g9/2, pour le neutron.On obtient alors l’ordre
suivant,
pour les niveaux :TABLEAU 1 1 .
en accord avec les résultats de
Pryce.
L’interprétation
de Petschek et Marshakprésentes
cependant
des difficultés. Enpremier
lieu,
le facteurde correction par
rapport
à la formepermise
variebeaucoup
en fonction del’énergie
de l’électronémis,
par suite d’unecompensation
assez accidentellerésultant d’un choix
particulier
d’éléments de matrice nucléaires. D’autrepart,
la transition2 82 0 )Pb 127
-->-20983 ; Bi126 devrait
correspondre
à g9/2 -hUj’1’
c’est-à-dire
aussi àJ = o,
oui. La seule différenceavec le RaE est
l’énergie
maxima duspectre
o,68 MeVau lieu de 1,17 MeV. Or le
spectre
de 209Pb est àforme
permise,
au moins au-dessus de 150 ke V[24];
on est alorsobligé
d’admettre unetransition à J=i,
oui
ÍU/2
--->-h9/2
(*),
l’élément de matrice del’inter-action
,P
étant ici nul[9].
Cechangement
pour l’orbite du127e
neutron de RaE parrapport
à 209Pbpeut
être dû à l’interactionneutron-proton,
maissemble difficile à
expliquer.
Pour éclaircir laquestion,
il serait intéressant, de connaître la forme du
spectre
qui
correspondrait
à’h9/’2
-+ g9/2, c’est-à-dire encoreà une transition à J = o, oui. Petschek
[9] indique
encore ici une transition à J = 1, oui :
hg/2
-+il 1/29,
mais il ne semble pas que la forme du
spectre
ait été étudiée.Dans
deux
cas moins sûrscorrespondant
à des sous-couches saturéesplus
deux nucléonspériphé-riques
on trouve(et.
tableauI).
TABLEAU III.
(*) Note sur épreuve. - En
fait, même si cette transition correspond à gy9 + h9j2, l’élément de matrice de
l’interac-tion S (nul pour la transition 0- + °+ de RaE) intervient aussi, et la compensation que l’on avait pour Ra E dans ( T, P)
ne se produira probablement pas dans (S, T, P) d’où une
forme de spectre permise. Ceci est confirmé par la valeur log ft - 5, 6 alors que l’on avait log ft 8 pour RaE. On peut d’ailleurs rencontrer aussi des transitions o- + o+ où la
141
9. Discussion. - Il convient de discuter
dans
quelle
mesure les résultatsobtenus,
en bon accordavec les données
expérimentales,
dépendent
deshypothèses
faites.10 Nous avons vu au
paragraphe
2 que lesfonc-tions d’ondes non
perturbées
duproblème
étaient mal connues. Dans le cas extrême d’unpotentiel
decontact, ceci n’influe pas sur l’ordre des niveaux :
les fonctions d’ondes radiales non
perturbées
entrent dans le facteurmultiplicatif
communI,,
de(14).
D’ailleurs,
avec le choix duparamètre
pu que nous avons fait auparagraphe
7,
l’ordre des niveauxest le même pour les
potentiels
de contact et deYukawa dès que A > 60.
Mais ce choix n’est pas
unique,
le calcul de r2 >, parexemple,
conduit à la relation pL== Viti / --i- a, 21--- 3
v4n+2l+J
et à des valeurs
de >
nettementplus petites
que celles que nous avons choisies. On rencontre alors la difficulté suivante : lequantum
fiw à une valeurqui
est nettementtrop
grande :
Par contre les
séparations
Vj entre, les diversniveaux semblent
plus
correctes dans ce dernier cas(de -l’ordre’ de
100 keV pourA == 4o).
Il y a là une difficultéqui
peut
résulter du choix des fonctionsd’onde de l’oscillateur
harmonique
commeapproxi-mation d’ordre zéro.
90 Comme nous l’avons
indiqué
auparagraphe
1,
le
champ
coulombien du corepeut
déformer lesfonctions d’onde de
l’approximation
d’ordre zéro.Nous
n’avons
pas estiméquantitativement
l’in-fluence de cet effet.30 Nous avons
négligé
la force tensorielle entre neutron etproton,
maisremplacé
son effet par celuides forces de Bartlett et
Heisenberg
dépendant
du
spin.
Il est vraisemblableque B cela
nechange
pas l’ordre des niveaux obtenu.
Nous n’avons pas tenu
compte
d’une interaction++
en l . s
entre,
les deux nucléons externes, une telleforce entre deux nucléons étant mal connue.
40
Le modèle collectif de A. Bohr[26] prévoit
une interaction indirecte entre les nucléons externes
par l’intermédiaire de la surface du noyau, déformée par ces nucléons. Mais cette
interaction
est faible auvoisinage
des couches saturées : on doitpostuler
que la déformabilité du core est
petite
dans cesnoyaux, pour rendre
compte
des faitsexpérimentaux
qui
sont alors en bon accord avec le modèle encouches.
En
résumé,
nos calculsdonnent,
trèsprobablement,
la valeur
exacte
duspin
de l’étatfondamental
pourles noyaux
impairs-impairs
formés
de couches saturéeset de deux nucléons externes
(un
nucléonpouvant
être
remplacé
par un « trou»).
Ils confirment quepour la détermination de ce
spin,
on nepeut
consi-dérer le modèle en couchessimples
où l’on suppose quedeux,
nucléonsidentiques
sur une couche forment un ensemble despin
nul : un tel traitement ne feraitpas de distinction entre les
configurations dl/,
-f-7/2
et(d:l/:2)-l -
/l/2
parexemple
alors que l’ordre desniveaux y est sensiblement inversé.
Toute tentative pour donner une
règle
générale
comme celle de
Nordheim,
fondée sur le modèlesimple,
semble donc illusoire.Quant
aux résultats obtenus en considérant lesnoyaux à sous-couches saturées + 2
nucléons,
ilssont
plus
incertains,
malgré
le bon accord avecl’expérience
obtenu dansquelques
cas.Nous tenons à remercier les Professeurs
Joliot,
Leprince-Ringuet
et Proca pour l’intérêtqu’ils
ontporté
à nos recherches et lesencouragements
qu’ils
nous ont
prodigués.
Ce travail aété,.
enoutre,
rendu
possible grâce
àl’appui
matériel du Centre National de la RechercheScientifique.
Enfin,
nous sommes redevables au Dr Kronheimer des tables des fonctions Hh.Manuscrit reçu le 31 octobre 1953.
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