• Aucun résultat trouvé

Résistivité associée au processus à deux phonons

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Résistivité associée au processus à deux phonons"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206740

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206740

Submitted on 1 Jan 1968

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Résistivité associée au processus à deux phonons

Marc Natta

To cite this version:

Marc Natta. Résistivité associée au processus à deux phonons. Journal de Physique, 1968, 29 (11-12),

pp.1019-1023. �10.1051/jphys:019680029011-120101900�. �jpa-00206740�

(2)

RÉSISTIVITÉ ASSOCIÉE

AU PROCESSUS A DEUX PHONONS

Par MARC NATTA

(1),

Laboratoire de Physique des Solides (2), Faculté des Sciences, 91-Orsay.

(Reçu

le 19

juillet

1968, révisé le 16

septembye.)

Résumé. - Dans un modèle de

Debye

pour les

phonons,

d’électrons libres pour la bande de conduction et de Thomas-Fermi pour les

potentiels ioniques,

on peut estimer les

importances

relatives des termes à deux

phonons

et à un

phonon, quant

aux effets sur la résistivité à haute

température.

Abstract. 2014

Using

a

Debye

model for

phonons,

free electrons for the conduction band, and Thomas-Fermi ionic

potentials,

we can estimate, in the Nordheim

approximation,

the

importance

of the

two-phonon

term

compared

to the

one-phonon

term

usually

considered

in

high temperature resistivity.

Introduction. - Pour écrire l’hamiltonien du pro- bleme de l’interaction

électron-phonon,

on

peut

faire le choix d’un

potentiel

de Nordheim. Dans un hamil- tonien a un

electron,

le

potentiel V(r)

s’6crit :

v(r - Ri)

6tant un

potentiel

centre sur le site

Ri.

Cette

hypoth6se

est

proche

de celle de l’ion

rigide

dans

F approximation adiabatique;

dans ce dernier cas, les

electrons de conduction 6crantent le mouvement de

l’ion,

dans la limite des faibles

fr6quences (~ kB eD/n)

ceci

signifie

que les electrons de conduction suivent l’ion et que le

potentiel

ainsi cree

peut

etre considéré

comme lie au centre

Ri

de l’ion.

Dans cette

approximation,

1’hamiltonien total H s’6crit avec des notations évidentes :

avec :

les fonctions propres de

He

sont des ondes de

Bloch,

pour les electrons de

conduction;

afin de

pouvoir

faire les

calculs,

nous

prendrons

des ondes

planes : exp(ik.r)/Q.1/2 d’6nergie

Ek =

h2k2/2m,

Q = volume

du metal.

L’hamiltonien

phonon Hph

peut s’6crire en faisant la transformation

canonique [1] (valable

pour un metal

monoatomique) :

M,

masse de

l’ion; N,

nombre d’atomes.

(1)

Adresse permanente : Centre d’Etudes Nucléaires,

B.P. no 269, 38-Grenoble.

(2)

Laboratoire associ6 au C.N.R.S.

L’hamiltonien d’interaction est :

en 6crivant :

on peut

distinguer

le terme a un

phonon :

et le terme a deux

phonons :

I,e terme

HI(1)

est habituellement

pris

pour le calcul de la

r6sistivit6,

nous traiterons

egalement le

terme

Hi2).

Nous ferons de

plus I’hypoth6se

de

Debye qui

consiste a

negliger

la

dispersion

des

phonons

et à

traiter le solide comme

continu;

la

fr6quence

s’6crit

alors :

I. Calcul de

P kk" probability

de transition de I’£tat k a l’état k’. -

Pkk,

est la somme des

probabilités

des transitions 616mentaires

Pkk’12

faisant intervenir les

phonons

1 et 2 :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019680029011-120101900

(3)

1020

Posons q == k’ -

k;

en effectuant des calculs clas-

siques,

on peut écrire :

avec

Cependant,

6tant donne k et

k’,

un seul

type

de

terme dans la somme

(8) intervient;

on

peut distinguer quel

terme intervient avec la

quantite :

1. e

1. - Ce cas

peut

6tre dit «

elliptique »,

en

effet ) e ) I

est l’ excentricité de

1’ellipse

sur

laquelle

doit se situer l’extrémité de q1 et de q2

(jig. 1).

De

FIG. 1. - Cas cc

elliptique o :

: I ek’ - ek I > As [ q

plus,

il y a des conditions dans

1’hypoth6se

de

Debye qui

font que :

En posant :

on peut écrire que :

avec

Le

signe

est + ou - selon que les

phonons

sont

6mis ou absorbés.

2. I e I >

1. - La

figure

est alors la suivante

( fig. 2) :

FIG. 2. - Cas «

hyperbolique »:

: I Ek’ - Ek I

/ís I q I.

En posant :

on peut ecrire :

Les

expressions (10)

et

(11)

ne sont pas

integrables;

neanmoins,

comme nous attendons que les termes a deux

phonons

soient surtout

importants

a haute tem-

p6rature,

nous allons faire le calcul a haute

temp6ra-

ture en

approximant

les fonctions

N(co)

par

kB T /IíÜJ,

ainsi que

(N(w)

+

1)

par

N(w);

on

peut

alors ecrire le resultat suivant de

l’int6gration :

(4)

II.

R£sistivit£,

calcul du

temps

de relaxation. - Dans ce modele

isotrope,

avec

dégénérescence

de

spin,

la

r6gle

de Matthiesen

s’applique.

FIG. 3. - Calcul du

temps

de relaxation.

Le temps de relaxation s’6crit

(fig. 3) :

Nous devons remarquer que le

principe

d’exclusion

ne

joue

pas parce que nous avons fait

I’hypoth6se

que

N(w) --

1 +

N ( CJ) ) ,

ceci entraine que

Pkk’

=

Pk’k;

de

plus,

la formule

(13)

suppose que

I Ek’

-

Ek I kB T,

donc que nous sommes à haute

température.

Etant

donne la

proximite

de

1’energie

de Fermi

EF

des electrons k et

k’,

nous 6crivons :

ceci entraine que d3k’ =

27tq dq d(ð.k).

Avant

d’intégrer,

nous

prendrons

les

param6tres

suivants sans dimensions :

On

peut

alors écrire l’inverse du

temps

de relaxation associ6 au processus a deux

phonons :

La definition de

L(q, (), qui correspond

a

1’expres-

sion

(12),

et

1’integration sur (

sont données en

appendice

A.

III.

Comparaison

des

temps

de relaxation Tl et T2 dans le cas d’un

potentiel

de Thomas-Fermi. - Pour finir litteralement le

calcul,

nous

prendrons

pour

v(q)

un

potentiel

du type

ionique

écranté

[2] :

ou :

n 6tant la densite

electronique

et ze la

charge

de l’ion.

En posant a =

kFT/2kD,

on trouve finalement :

et :

Les valeurs de

N(a)

et

M(a)

sont donn6es en appen- dice B. Ceci donne pour le

rapport

des résistivités :

Remarquons

que le facteur de structure correspon- dant au choix de

v(q) : f(q)

=

2mze/h2 (q2+ kFT)

est

tres inferieur au facteur

atomique generalemen t

ad-

mis

[3]; néanmoins,

l’influence de ce choix sur 1’ex-

pression (17) est limitee,

car,

plus

que la valeur

absolue,

c’est la variation de

v(q) qui

intervient dans le rap-

port P2/P1’

Plus

critiquable,

pour la

presence

du terme

a deux

phonons,

est

l’hypothèse

de Nordheim

(3).

Dans ce

traitement,

les processus

Umklapp,

respon- sables en fait pour

pres

de la moiti6 de la r6sistivit6

[4],

ont ete

negliges; cependant,

ils interviennent de

façon

similaire sur les processus a deux

phonons.

Les r6sul-

tats

num6riques,

donn6s dans le

tableau,

montrent

TABLEAU COMPARATIF

Les valeurs

experimentales

sont tir6es de l’article de Gerritsen

[5].

(5)

1022

que le terme considere ici n’est pas

n6gligeable,

et

qu’en particulier

pour les m6taux

alcalins,

au

voisinage

du

point

de

fusion,

sa contribution est de l’ordre de 5

%

de la r6sistivit6 totale. Bien

qu’il

y ait d’autres causes de r6sistivit6 a haute

temperature (en particulier

creation de

lacunes),

le resultat

precedent peut permettre d’interpr6ter

le fait que la r6sistivit6

ne suit pas

toujours

une loi

lin6aire,

fait

qui

ne

peut

s’expliquer uniquement

en tenant compte de la dila- tation du reseau

[5].

Cependant,

de

façon g6n6rale,

les faits

exp6rimen-

taux

n’indiquent

pas clairement la

presence

de ce

terme, si bien que le

probl6me

de la validite des

hypotheses,

en

particulier

du

d6veloppement (3)

pour le choix de l’hamiltonien

électron-phonon,

reste ouvert.

Remerciements. - L’auteur remercie M. le Pro- fesseur

J.

Friedel pour ses conseils.

APPENDICE

APPENDICE A. - Definition de

L(q, () :

Les differentes situations sont donn6es dans le schema

A .1;

en

principe, c’est ) ( ) I qui intervient,

FIG. A .1. - Definition de

L(7j, ) .

mais nous

prendrons (

> 0 en mettant un facteur 2 dans l’inverse du temps de relaxation.

lntégration

sur

(.

-

L’intégration sur (

donne une

serie dont nous connaissons le terme

général :

(6)

FIG. A. 2. - Fonction

L(n).

On v6rifie que les deux sommes sont

6quivalentes

pour q =

0,5.

Afin de rendre compte des valeurs suivantes de

L(7]) :

nous

approximerons L(~)

par le

polyn6me :

APPENDICE B. - Definition de

M(a)

et

N(a).

On trouve :

De meme pour le processus a un

phonon,

nous

devons calculer :

BIBLIOGRAPHIE

[1]

Voir par

exemple

D. PINES, Elementary Excitations in Solids.

[2]

Référence

[1],

p. 268.

[3]

IBERS

(J. A.)

et VAISHTEIN

(B. K.),

International Tables for X-Ray

Crystallography.

[4] JONES (H.),

Handbuch der

Physik

XIX, p. 250.

[5]

GERRITSEN

(A. N.),

Handbuch der

Physik

XIX,

p. 171.

Références

Documents relatifs

Dans les études, parfois très poussées, effectuées ces dernières années, on doit alors faire obligatoirement appel à des transitions à deux phonons qui n'appartien-

Remarquons qu'une expérience de résonance acoustique nucléaire (19F) a été tentée sans succès dans MnF, [13], sur la base d'une théorie due à Silverstein [14]. On en

Les fréquences propres et les modes normaux de vibration ont été calculés en diagonalisant la matrice dynamique dans trois directions de la zone de Brillouin de la

En effet le dispositif de la figure 1 permet, lorsque l’interrupteur est supprimé ou «passant », d’effectuer le renversement du temps simultanément aux

proprietes des films d’helium liquide .: attenuation des ondes elastiques et estimation des forces de Van der Waals.. Les 6chos dans les

phase dont les effets sont bien couples aux phonons (transitions ferroelectriques, ferro6lastiques ou struc- turales) et cela meme si l’on ne possede que de

Note sur une anomalie du spectre de phonons associée au contact d’une bande d’énergie avec la surface de fermi ; conséquence pour la stabilité du métal... NOTE SUR UNE ANOMALIE

Elle dérive d’une nouvelle formule des niveaux, exacte jusqu’à l’ordre 01272 inclus, et vérifie donc les propriétés générales énoncées plus