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Submitted on 1 Jan 1968
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Résistivité associée au processus à deux phonons
Marc Natta
To cite this version:
Marc Natta. Résistivité associée au processus à deux phonons. Journal de Physique, 1968, 29 (11-12),
pp.1019-1023. �10.1051/jphys:019680029011-120101900�. �jpa-00206740�
RÉSISTIVITÉ ASSOCIÉE
AU PROCESSUS A DEUX PHONONSPar MARC NATTA
(1),
Laboratoire de Physique des Solides (2), Faculté des Sciences, 91-Orsay.
(Reçu
le 19juillet
1968, révisé le 16septembye.)
Résumé. - Dans un modèle de
Debye
pour lesphonons,
d’électrons libres pour la bande de conduction et de Thomas-Fermi pour lespotentiels ioniques,
on peut estimer lesimportances
relatives des termes à deux
phonons
et à unphonon, quant
aux effets sur la résistivité à hautetempérature.
Abstract. 2014
Using
aDebye
model forphonons,
free electrons for the conduction band, and Thomas-Fermi ionicpotentials,
we can estimate, in the Nordheimapproximation,
theimportance
of thetwo-phonon
termcompared
to theone-phonon
termusually
consideredin
high temperature resistivity.
Introduction. - Pour écrire l’hamiltonien du pro- bleme de l’interaction
électron-phonon,
onpeut
faire le choix d’unpotentiel
de Nordheim. Dans un hamil- tonien a unelectron,
lepotentiel V(r)
s’6crit :v(r - Ri)
6tant unpotentiel
centre sur le siteRi.
Cette
hypoth6se
estproche
de celle de l’ionrigide
dansF approximation adiabatique;
dans ce dernier cas, leselectrons de conduction 6crantent le mouvement de
l’ion,
dans la limite des faiblesfr6quences (~ kB eD/n)
ceci
signifie
que les electrons de conduction suivent l’ion et que lepotentiel
ainsi creepeut
etre considérécomme lie au centre
Ri
de l’ion.Dans cette
approximation,
1’hamiltonien total H s’6crit avec des notations évidentes :avec :
les fonctions propres de
He
sont des ondes deBloch,
pour les electrons de
conduction;
afin depouvoir
faire les
calculs,
nousprendrons
des ondesplanes : exp(ik.r)/Q.1/2 d’6nergie
Ek =h2k2/2m,
Q = volumedu metal.
L’hamiltonien
phonon Hph
peut s’6crire en faisant la transformationcanonique [1] (valable
pour un metalmonoatomique) :
M,
masse del’ion; N,
nombre d’atomes.(1)
Adresse permanente : Centre d’Etudes Nucléaires,B.P. no 269, 38-Grenoble.
(2)
Laboratoire associ6 au C.N.R.S.L’hamiltonien d’interaction est :
en 6crivant :
on peut
distinguer
le terme a unphonon :
et le terme a deux
phonons :
I,e terme
HI(1)
est habituellementpris
pour le calcul de lar6sistivit6,
nous traiteronsegalement le
termeHi2).
Nous ferons de
plus I’hypoth6se
deDebye qui
consiste a
negliger
ladispersion
desphonons
et àtraiter le solide comme
continu;
lafr6quence
s’6critalors :
I. Calcul de
P kk" probability
de transition de I’£tat k a l’état k’. -Pkk,
est la somme desprobabilités
des transitions 616mentaires
Pkk’12
faisant intervenir lesphonons
1 et 2 :Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019680029011-120101900
1020
Posons q == k’ -
k;
en effectuant des calculs clas-siques,
on peut écrire :avec
Cependant,
6tant donne k etk’,
un seultype
determe dans la somme
(8) intervient;
onpeut distinguer quel
terme intervient avec laquantite :
1. e
1. - Ce caspeut
6tre dit «elliptique »,
en
effet ) e ) I
est l’ excentricité de1’ellipse
surlaquelle
doit se situer l’extrémité de q1 et de q2
(jig. 1).
DeFIG. 1. - Cas cc
elliptique o :
: I ek’ - ek I > As [ qplus,
il y a des conditions dans1’hypoth6se
deDebye qui
font que :En posant :
on peut écrire que :
avec
Le
signe
est + ou - selon que lesphonons
sont6mis ou absorbés.
2. I e I >
1. - Lafigure
est alors la suivante( fig. 2) :
FIG. 2. - Cas «
hyperbolique »:
: I Ek’ - Ek I/ís I q I.
En posant :
on peut ecrire :
Les
expressions (10)
et(11)
ne sont pasintegrables;
neanmoins,
comme nous attendons que les termes a deuxphonons
soient surtoutimportants
a haute tem-p6rature,
nous allons faire le calcul a hautetemp6ra-
ture en
approximant
les fonctionsN(co)
parkB T /IíÜJ,
ainsi que
(N(w)
+1)
parN(w);
onpeut
alors ecrire le resultat suivant del’int6gration :
II.
R£sistivit£,
calcul dutemps
de relaxation. - Dans ce modeleisotrope,
avecdégénérescence
despin,
la
r6gle
de Matthiesens’applique.
FIG. 3. - Calcul du
temps
de relaxation.Le temps de relaxation s’6crit
(fig. 3) :
Nous devons remarquer que le
principe
d’exclusionne
joue
pas parce que nous avons faitI’hypoth6se
queN(w) --
1 +N ( CJ) ) ,
ceci entraine quePkk’
=Pk’k;
de
plus,
la formule(13)
suppose queI Ek’
-Ek I kB T,
donc que nous sommes à haute
température.
Etant
donne laproximite
de1’energie
de FermiEF
des electrons k et
k’,
nous 6crivons :ceci entraine que d3k’ =
27tq dq d(ð.k).
Avant
d’intégrer,
nousprendrons
lesparam6tres
suivants sans dimensions :
On
peut
alors écrire l’inverse dutemps
de relaxation associ6 au processus a deuxphonons :
La definition de
L(q, (), qui correspond
a1’expres-
sion
(12),
et1’integration sur (
sont données enappendice
A.III.
Comparaison
destemps
de relaxation Tl et T2 dans le cas d’unpotentiel
de Thomas-Fermi. - Pour finir litteralement lecalcul,
nousprendrons
pourv(q)
un
potentiel
du typeionique
écranté[2] :
ou :
n 6tant la densite
electronique
et ze lacharge
de l’ion.En posant a =
kFT/2kD,
on trouve finalement :et :
Les valeurs de
N(a)
etM(a)
sont donn6es en appen- dice B. Ceci donne pour lerapport
des résistivités :Remarquons
que le facteur de structure correspon- dant au choix dev(q) : f(q)
=2mze/h2 (q2+ kFT)
esttres inferieur au facteur
atomique generalemen t
ad-mis
[3]; néanmoins,
l’influence de ce choix sur 1’ex-pression (17) est limitee,
car,plus
que la valeurabsolue,
c’est la variation de
v(q) qui
intervient dans le rap-port P2/P1’
Pluscritiquable,
pour lapresence
du termea deux
phonons,
estl’hypothèse
de Nordheim(3).
Dans ce
traitement,
les processusUmklapp,
respon- sables en fait pourpres
de la moiti6 de la r6sistivit6[4],
ont ete
negliges; cependant,
ils interviennent defaçon
similaire sur les processus a deux
phonons.
Les r6sul-tats
num6riques,
donn6s dans letableau,
montrentTABLEAU COMPARATIF
Les valeurs
experimentales
sont tir6es de l’article de Gerritsen[5].
1022
que le terme considere ici n’est pas
n6gligeable,
etqu’en particulier
pour les m6tauxalcalins,
auvoisinage
du
point
defusion,
sa contribution est de l’ordre de 5%
de la r6sistivit6 totale. Bienqu’il
y ait d’autres causes de r6sistivit6 a hautetemperature (en particulier
creation delacunes),
le resultatprecedent peut permettre d’interpr6ter
le fait que la r6sistivit6ne suit pas
toujours
une loilin6aire,
faitqui
nepeut
s’expliquer uniquement
en tenant compte de la dila- tation du reseau[5].
Cependant,
defaçon g6n6rale,
les faitsexp6rimen-
taux
n’indiquent
pas clairement lapresence
de ceterme, si bien que le
probl6me
de la validite deshypotheses,
enparticulier
dud6veloppement (3)
pour le choix de l’hamiltonienélectron-phonon,
reste ouvert.Remerciements. - L’auteur remercie M. le Pro- fesseur
J.
Friedel pour ses conseils.APPENDICE
APPENDICE A. - Definition de
L(q, () :
Les differentes situations sont donn6es dans le schema
A .1;
enprincipe, c’est ) ( ) I qui intervient,
FIG. A .1. - Definition de
L(7j, ) .
mais nous
prendrons (
> 0 en mettant un facteur 2 dans l’inverse du temps de relaxation.lntégration
sur(.
-L’intégration sur (
donne uneserie dont nous connaissons le terme
général :
FIG. A. 2. - Fonction
L(n).
On v6rifie que les deux sommes sont
6quivalentes
pour q =
0,5.
Afin de rendre compte des valeurs suivantes deL(7]) :
nous
approximerons L(~)
par lepolyn6me :
APPENDICE B. - Definition de
M(a)
etN(a).
On trouve :
De meme pour le processus a un
phonon,
nousdevons calculer :
BIBLIOGRAPHIE
[1]
Voir parexemple
D. PINES, Elementary Excitations in Solids.[2]
Référence[1],
p. 268.[3]
IBERS(J. A.)
et VAISHTEIN(B. K.),
International Tables for X-RayCrystallography.
[4] JONES (H.),
Handbuch derPhysik
XIX, p. 250.[5]
GERRITSEN(A. N.),
Handbuch derPhysik
XIX,p. 171.