• Aucun résultat trouvé

L'approximation de Thomas-Fermi associée a une formule des niveaux d'énergie arbitraire

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "L'approximation de Thomas-Fermi associée a une formule des niveaux d'énergie arbitraire"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206987

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206987

Submitted on 1 Jan 1970

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

L’approximation de Thomas-Fermi associée a une formule des niveaux d’énergie arbitraire

L. Dagens

To cite this version:

L. Dagens. L’approximation de Thomas-Fermi associée a une formule des niveaux d’énergie arbitraire.

Journal de Physique, 1970, 31 (10), pp.837-846. �10.1051/jphys:019700031010083700�. �jpa-00206987�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

L’APPROXIMATION DE THOMA S-FERMI ASSOCIÉE A UNE FORMULE

DES NIVEAUX D’ÉNERGIE ARBITRAIRE

par L. DAGENS

Commissariat à

l’Energie Atomique,

Centre de Limeil B. P.

27, 94, Villeneuve-Saint-Georges

(Reçu

le 19

juin 1970)

Résumé. 2014 On construit une densité générale du type Thomas-Fermi comme une approxima-

tion fonctionnelle de la densité d’Hartree. On utilise la méthode de Brillouin à partir de la densité

à une particule qui dérive d’une formule approchée pour les niveaux d’énergie. Une correspondance biunivoque existe entre densité Thomas-Fermi et formule des niveaux. Celle de WKB donne la théorie Thomas-Fermi usuelle. On obtient celle de Kirzhnits et de Golden à partir de la formule de Dunham (développement en 01272).

On établit les formules générales pour la densité, l’énergie et l’énergie libre. On montre que le principe variationnel général de Kohn et Sham est satisfait, ainsi que la relation du viriel. La densité satisfait également une condition d’intégrabilité fonctionnelle qui généralise un résultat de Kirzhnits. On explicite les formules générales dans le cas la formule des niveaux est du type local.

On

applique

la théorie à une approximation de la densité due à Swiatecki. Celle-ci ne vérifiant pas la condition d’intégrabilité fonctionnelle (ni la relation du viriel) on établit une

expression

modifiée qui coïncide avec celle de Swiatecki quand le

potentiel

vérifie

l’équation

de

Laplace.

Elle dérive d’une nouvelle formule des niveaux, exacte

jusqu’à

l’ordre 01272 inclus, et vérifie donc les

propriétés

générales énoncées plus haut.

Abstract. 2014 A generalized Thomas-Fermi density is constructed as a functional

approximation

of the Hartree density. The Brillouin’s method is applied to a one particle state density variationally derived from a given approximate one dimensional level formula n(Ek) = k ; n ~ n[v] is a func- tional of 03BD = 2 m(Ek - V/01272. A one to one correspondence is derived between a Thomas-Fermi- type theory and the related level formula. The WKB formula

gives

the usual Thomas-Fermi theory. The Kirzhnits and Golden theory is obtained from the Dunham formula

(semi-convergent

h2

expansion

of

n[03BD]).

We give the general formulas for the density, energy and free energy in the one and three dimen- sional case. More explicit results are obtained when n[03BD] is restricted to be of the local type. The général theory satisfies the Kohn and Sham variational principle and the virial theorem. The den- sity satisfies a functional integrability condition which generalise a result of Kirzhnits.

The present theory is applied to a density approximation given by Swiatecki. This is a local type expression which does not satisfy the functionnal integrability condition. A modified form is established, associated to a new level formula, and

equal

to the Swiatecki’s

approximation

when

the

potential

satisfies the Laplace equation.

Tome 31 ND 10 OCTOBRE 1970

Introduction. - Le

problème

du fondement et de

la

généralisation

de

l’approximation

de Thomas-Fermi

a été souvent abordé

depuis

les travaux anciens de Dirac

[1]

et de Brillouin

[2].

La méthode de Dirac

est basée sur la considération de la matrice densité.

Elle a été

particulièrement développée

par Kirzh-

nits

[3]

et par Golden

[4].

Elle est très

générale

et

permet d’inclure

l’échange

et les corrélations. Elle permet en

particulier

d’obtenir la densité

p[’1 - V]

sous forme d’un

développement

limité en

Fi2.

Le terme

d’ordre zéro est

l’approximation

Thomas-Fermi usuelle.

Kirzhnits

[3]

a calculé les termes d’ordre

Fi2

et

Fi4.

En réalité une

comparaison

avec la méthode décrite

plus

loin montre que ce

développement

est inexact

dès l’ordre

Fi2

si le spectre

énergétique

est discret :

les corrections de structure discrète du

spectre, signa-

lées par Plaskett

[5], n’y

sont pas incluses.

La seconde

méthode, qui

remonte à Brillouin

[2],

sert de cadre à ce travail. Elle a une

portée plus

limitée

mais permet une discussion

beaucoup plus précise

et

approfondie

des

approximations

faites. Elle a été

principalement développée

par

Fényes [6],

Plaskett

[5]

et March et Plaskett

[7].

On part directement des

équations

d’Hartree et on fait successivement les trois

approximations

suivantes :

(a)

les fonctions d’ondes radiales sont calculées à

l’approximation

WKB.

(b)

on obtient la densité

correspondante

en faisant la moyenne du carré de la fonction d’onde sur une oscil-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031010083700

(3)

lation

(cos’ --> 1/2). (c)

la somme sur les niveaux occu-

pés

est

remplacée

par une

intégrale.

March et Plaskett

[7]

ont montré que l’erreur due à

l’approximation (c)

était

importante

en ce

qui

concerne

l’énergie

Thomas-Fermi des atomes. Elle est alors d’ordre h à cause du caractère

singulier

du

potentiel

coulombien. Les termes correctifs peuvent être calculés en utilisant la formule sommatoire d’Euler-

Maclamin,

comme l’a

indiqué

Plaskett

[5].

Une

correction

analogue

existe pour la fonctionnelle densité. L’auteur a

montré,

dans un travail en cours,

qu’elle

était d’ordre !i 2 comme la

première

correction

quantique.

Payne [8]

a fait une remarque

importante.

Il a

montré sur un

exemple

que la densité

(d’Hartree)

exacte différait de la densité Thomas-Fermi par des termes oscillants d’ordre h et n’admettait donc pas de

développement

limité en

puissances

de

!i2,

ce

qui

contredit

apparemment

les résultats de Golden

[4]

et de Kirzhnits

[3].

L’auteur a

indiqué

récemment comment cette diffi- culté

pouvait

être éliminée

[9].

La densité Thomas-

Fermi est

interprétée

comme une

approximation

de

la densité d’Hartree considérée comme fonctionnelle linéaire. Elle permet le calcul des valeurs moyennes des fonctions

f (x)

suffisamment

régulières.

On a

montré dans

[9]

que la fonctionnelle linéaire valeur moyenne de

f (x)

sur la fonction

d’onde gi d’énergie

fixée £ admettait un

développement asymptotique

en

puissances

ascendantes de

!i2.

La densité correspon- dante admet donc un

développement en h’

notée p dont les coefficients sont d’ailleurs des

distributions, singulières

aux

points

tournants. La différence

1 If¡ 12

- p est localement d’ordre h mais sa moyenne

sur toute fonction indéfiniment dérivable est d’ordre

!i 00. On a montré aussi dans

[9]

que le

développement

p résultait

simplement

de celui de la formule des niveaux

WKB-Dunham

[10], qui

donne le

développement asymptotique

en h’ du nombre de zéros de la fonction d’onde

d’énergie

e.

On peut alors donner une extension considérable à la méthode de Brillouin-March-Plaskett

[2, 7].

C’est

l’objet

de ce travail. On

remplace

les

approxi-

mations

(a)

et

(b) indiquées plus

haut par la seule

approximation 1 If 12

-->

p,

où la densité fonctionnelle

approchée

dérive de

l’expression k

=

n[E - V],

que

nous

appellerons

« formule des niveaux », en suivant la

méthode

décrite dans

[9],

à propos de la formule WKB-Dunham. On obtient

ainsi,

en laissant n arbi-

traire,

une classe très étendue de théories Thomas- Fermi. Chacune est associée à une formule des niveaux.

On se propose d’en étudier les

propriétés générales

et

d’illustrer l’efficacité de la méthode par l’étude appro- fondie d’un cas

particulier, l’approximation

de Swia-

tecki modifiée.

Donnons une

présentation rapide

des résultats et

du

plan

de ce travail. On a considéré le

problème

pour

un

système

de fermions

complètement dégénéré (T

=

0)

à urie dimension et à trois dimensions

(dans l’hypo-

thèse du

champ central).

On établit d’abord les for- mules

générales

de la densité et de

l’énergie

associée

à une formule des niveaux arbitraire k = n. On établit la relation

remarquable (10)

entre la fonctionnelle densité et la formule des niveaux dont elle dérive.

Une relation

analogue

existe en trois

dimensions,

mais

moins

simple

et

approximative.

On montre, dans la

section

suivante,

que la théorie ainsi construite est

cohérente : la densité fonctionnelle dérive du

principe

variationnel

général

de Kohn et Sham

[ 11 ] ;

la rela-

tion du viriel est

vérifiée ;

la densité vérifie la condition

d’intégrabilité

fonctionnelle

(21).

Dans le cas

parti-

culier où la densité

s’exprime

localement en fonction du

potentiel (Section III)

on retrouve la condition

déjà

donnée par Kirzhnits

[12].

On

reprend plus

briève-

ment la théorie

générale

à trois dimensions dans les sections V et VI.

On

applique

la théorie

générale

à une

expression

de la densité

proposée

par Swiatecki

[13].

Cette expres- sion a

l’avantage

d’être valide dans la

région

’1 - V change

de

signe.

Elle est toutefois incorrecte

car elle ne vérifie pas la condition

d’intégrabilité

fonc-

tionnelle. Nous proposons, section II et VI, une expres- sion modifiée

qui

dérive d’une formule des niveaux et

qui

coïncide avec

l’expression originelle

de Swiatecki

là où le

potentiel V

vérifie

l’équation

de

Laplace,

AV = 0

(en

une ou trois

dimensions).

Une

application numérique,

en une

dimension,

montre que la nouvelle

expression

est

plus précise

que celle de Swiatecki. En fait elle est exacte

jusqu’à

l’ordre !i2

inclus,

alors que

celle de Swiatecki diffère de la fonctionnelle densité exacte par un terme d’ordre

!i2.

On donne

également

les formules

explicites applicables

aux

problèmes atomiques

mais sans

présenter d’applications

numé-

riques.

I. Formules

générales

en une dimension. - 1. Soit

un

système

de fermions

(de spin donné)

se mouvant

dans un

potentiel

unidimensionnel

V(x).

Le

problème

en trois dimensions sera considéré

plus

loin. Les

fonctions d’onde sont solutions de

l’équation

de

Schrödinger,, , ’

.

avec k = 1,

2,

... ;

8(k)

sont les niveaux

d’énergie correspondants

au facteur

h’12 m près.

La densité

d’Hartree relative à

No particules

est définie par

l’expression :

On

désigne

par

(pu f )

la valeur moyenne de

f (x)

calculée pour la densité

d’Hartree ; (pH ; )

est la fonc-

tionnelle linéaire

correspondante qui

associe à tout

f (x)

la moyenne

(pH ; ;D4

De la même

façon

on

désigne

par

(1 Ifk 12 f)

la moyenne

de f sur

la fonction d’onde

(4)

839

4’k

et par

(1 If¡ k 12; )

la fonctionnelle linéaire corres-

pondante.

La donnée de la fonctionnelle est

équiva-

lente à celle de la densité.

Une fonction ou distribution

p(x)

sera considérée

comme une

approximation

Thomas-Fermi de la densité d’Hartree si la fonctionnelle linéaire

(p ; f )

est une bonne

approximation

de

(p. ; f )

pour toutes les fonctions

f (x)

suffisamment

régulières.

On peut dire de

façon

peu

rigoureuse

que p et pu sont voisins

en moyenne. Ceci n’exclut pas des écarts PH - P localement très

grands,

mais de nature

oscillatoire,

dont

l’intégrale

est très

petite.

Observons que

p(x)

n’est pas nécessairement une fonction mais peut être

une distribution très

singulière.

C’est

précisément

le

cas pour le

développement asymptotique

des fonc-

tionnelles linéaires

(pH ; )

et

(j If £ |2, )

en

puissances

ascendantes

de h2 [9].

On obtient la densité Thomas-Fermi

généralisée

à

partir

de celle d’Hartree en faisant successivement deux

approximations : (i)

On

remplace

la densité

1 If¡k 2

par une

approximation

fonctionnelle

pk

définie

pour

tout k >

1/2,

même non entier

[9]. (ii)

On rem-

place

la sommation sur les niveaux k par une

intégra-

tion.

2. On considère d’abord le second

point.

La som-

mation sur k est évaluée à l’aide de la formule som-

matoire d’Euler-Maclamin

[14].

L’idée

d’appliquer

cette formule à la théorie de Thomas-Fermi est due à March et Plaskett

[7].

Soit

a(k)

une fonction

régu-

lière de k dans le domaine

1/2 k No

+

1/2 ;

on

a alors :

Le terme correctif

C { 1

ne sera pas considéré

dans la suite de ce travail. Il

provient

du caractère discret du spectre

d’énergie.

On

applique

la formule

précédente

à la valeur moyenne

approximative fk

=

(Pk ; f )

dont

l’expression

est donnée

plus

loin.

On a :

On suppose

que fk

varie lentement avec k. La correc-

tion d’Euler-Maclaurin C est alors

petite. Négligeant

ce terme on obtient ainsi la formule

d’approximation

valide en moyenne sur les

fonctions f (x)

suffisamment

régulières

Cette.formule

s’applique

même si

Pk

varie

rapide-

ment avec

k,

comme c’est le cas pour

l’approximation

de Swiatecki considérée

plus loin ;

les deux membres de

l’équation précédente

diffèrent alors par des ter-

mes oscillants

d’amplitude importante

dont la moyenne

sur

f

est très

petite.

L’erreur sur la moyenne de

f

peut être évaluée par

l’équation (3).

On observe que l’erreur est

identiquement

nulle si

fk

varie linéaire-

ment avec k.

3. La seconde

étape

consiste à

remplacer

la fonc-

tionnelle valeur moyenne sur un niveau

(1 4k 12 ; )

par une fonctionnelle

approchée (pk ; ), qui s’exprime simplement

à l’aide du

potentiel V(x).

On

généralise

la

démarche

proposée

dans

[9].

On suppose les niveaux

d’énergie e(k)

donnés

approximativement

par la

formule des niveaux :

où n est une fonctionnelle de v = E - V. Par

exemple,

à

l’approximation WKB, n

est donnée par :

On associe à la formule des niveaux

(5)

une expres- sion

approchée (pk ; )

de la fonctionnelle valeur moyenne

(1 k 12 ; ).

On

applique

le

principe

varia-

tionnel de

Rayleigh-Schrôdinger :

La variation

ôe(k)

du niveau

d’énergie c(k)

consécutive à une

perturba-

tion infiniment

petite

8 Y = - 8v du

potentiel

est

égale

à la moyenne de

ô V(x)

sur l’état k :

Varions la relation

(5).

On obtient :

Les variations sont faites

respectivement

à

V(x)

fixé et e fixé. Ainsi :

La dérivée

dn/de

est

prise

à

V(x)

fixé. Elle est donc

égale

à

dk/de.

5n[v ; ôv]

est la variation de n consécutive à la varia- tion infinitésimale

ôv(x).

La densité

approchée

asso-

ciée est donc :

La dérivée fonctionnelle de

n[v]

par rapport à v

est définie par la formule :

L’expression (6)

est correctement normalisée. Si

en effet on

remplace

bv par 1 on a bien

bn[v 1 ] * dn/de

et en

conséquence (k Il 1 k)

= 1 comme il se doit.

Il en résulte la formule

générale

(5)

La densité Thomas-Fermi associée à la formule des niveaux

(5)

s’obtient en substituant

l’approxima-

tion

pk, équation (6),

dans la formule sommatoire

(4).

L’intégration

en k est

remplacée

par une

intégration

en a. Les

limites d’intégration

sont ’10 =

e(t)

et

’1 =

a(No

+

§).

Le facteur

de/dn

=

deldk disparaît

lors du

changement

de variable. On obtient :

La borne inférieure - oo assure à

p[v]

d’être mani- festement une fonctionnelle de la fonction v = 8 - V;

l’existence de

l’intégrale (8)

doit être vérifiée dans

chaque

cas

particulier. il

et ’10 vérifient les

équations :

4. On

désigne

par

N[v]

la fonctionnelle définie par

l’intégrale

en x de

p [v]. L’intégrale

en x de

p(x)

est

donc

égale à N[’1 - V] - N[’1o - v] soit,

en tenant compte de

(8) :

on intervertit l’ordre des

intégrations

et on utilise les relations

(7)

et

(9)

pour trouver le résultat utile :

On voit que le nombre de niveaux

occupés No

s’ob- tient exactement en

intégrant p(x),

sans autre erreur

que celle inhérente à la formule des niveaux. La correc-

tion d’Euler Maclaurin est

identiquement

nulle pour cette

quantité

et pour le

potentiel chimique

q. La

formule

(10) permet

de

caractériser il

sans passer par l’intermédiaire de

n[v].

En fait la donnée de la densité

p [v]

est

équivalente

à celle de la formule des niveaux

(5).

Celle-ci s’écrit en effet :

y est

indépendant

des. A

priori

y est une fonctionnelle du

potentiel

Y. y est

identiquement

nul pour

l’approxi-

mation WKB. C’est

également

le cas pour une classe

plus générale

de densités localement définies par le

potentiel (section III).

Considérons maintenant la

grandeur énergie.

Il

s’agit

de la somme des

énergies

des niveaux

occupés,

C’est une

grandeur

additive

qui

est de la forme

En fait : o o

II.

Principes

variationnels et condition

d’intégrabi-

lité fonctionnelle. - La théorie Thomas-Fermi cons-

truite sur la formule des niveaux

n [v]

vérifie un

prin- cipe

variationnel

général (Kohn

et Sham

[11]) qui

implique

un certain nombre de

propriétés importantes

telles que la condition

d’intégrabilité

fonctionnelle et la relation du viriel. Calculons la variation

de E[v]

consécutive aux variations

br et ôV(x).

On a

posé

v = ’1 - V. On varie la formule

(13).

Il

apparaît

le terme :

que l’on transforme à l’aide de la formule

(6),

en obser-

vant que bn -

ôN, d’après (9).

On obtient la formule fondamentale :

8N est la variation de N consécutive à celles

due 1

et

de

V(x).

On en déduit une nouvelle

expression

de

p[v], qui apparaît

comme la dérivée fonctionnelle de E à N constant :

Considérons maintenant la fonctionnelle

E[p, V]

obtenue en

éliminant il

entre

E[17 - V]

et

N[p, V]

n’est en fait fonction que de p et s’écrit :

La formule variationnelle

implique

que E est station- naire pour toute variation de

p(x)

laissant

N[p]

inchan-

gée :

et

(6)

841

C’est un cas

particulier

du

principe

variationnel

général

de Kohn et Sham

[ 11 ].

On peut s’affranchir de la contrainte ÔN = 0 en introduisant un

multipli-

cateur de

Lagrange ’1

et en annulant la variation de

l’énergie

libre d’Helmoltz :

consécutive à celle de p avec la contrainte

ôq

= 0.

La densité p vérifie donc

l’équation :

On obtient

alors,

à

partir

de

(14)

et

(18)

une autre

expression

de

p[v] :

On y

remplace

F par son

expression (18)

en fonction

de N et on dérive par rapport à ri. On obtient ainsi la condition

d’intégrabilité fonctionnelle :

On a

remplacé ô V

par - bv. Cette

condition,

de

caractère très

général, exprime simplement l’égalité

des deux dérivées secondes de F par rapport

à il

et

v(x)

Cette condition sera utilisée

plus

loin pour obtenir

une densité correcte à

partir

d’une

expression proposée

par Swiatecki

[13].

On va montrer que la relation du viriel

(23)

est

vérifiée pourvu que

n[v]

soit dimensionnellement homo-

gène. n [v]

est

homogène

si l’identité suivante est véri- fiée

quel

que soit

v(x)

et :

Cette relation

implique :

En annulant la dérivée en À

pour À

= 1 on

obtient,

compte tenu de

(19)

On montre facilement que la somme des deux

premiers

termes est

égale

à

l’énergie cinétique

(on

utilise les relations

(11)

et

(18) ;

on observe que

pV

dx est

l’énergie potentielle) ;

on a donc bien :

III. Théories Thomas-Fermi locales en une dimen- sion. - Les formules

qui précèdent

sont extrêmement

générales.

On va maintenant se limiter au cas où la densité est définie par le comportement local de de v = 1 - V. Il suffit de considérer des formules de

quantification

de la forme :

P est une fonction universelle de

v(x)

et de ses n pre- mières

dérivées ;

c est une constante.

1. La formule des niveaux WKB-Dunham

[10]

est de cette

forme,

avec c =

1/2

et :

8(v) _

+ 1 ou 0 suivant que v est

positif

ou

négatif.

liP est

exprimé

sous forme d’une série

semi-convergente

en

Fi2.

On a

explicité

les deux

premiers

termes. Le

premier correspond

à

l’approximation

WKB et conduit

à la théorie Thomas-Fermi usuelle. Les termes sui- vants sont des distributions très

singulières.

La

signi-

fication du

symbole

de dérivation

D,,

est donnée dans

[9] :

on

intègre

en x avant de dériver en c. La formule de Dunham conduit à la densité de Thomas-Fermi

avec corrections

quantiques.

On obtient ainsi

(en

une

dimension)

les formules

déjà

connues

(Golden [4],

Kirzhnits

[3]) ; toutefois,

les fonctions

singulières (non intégrables)

sont

remplacées

par des distribu- tions bien définies

[9].

Bien d’autres formes de P sont

possibles.

On étudiera

en détail

(Section IV)

celle

qui correspond

à

l’approxi-

mation de Swiatecki.

2. Calculons

l’expression générale

de

ônlôv(x)

rela-

tive à la forme

(24)

de

n[v].

La variation de nn consé-

cutive à une variation ôv de v est :

Pv’ PU--...

sont les dérivées

partielles

de P par rapport à v,

v’,...

On élimine les dérivées

bv’, ...

par des inté-

grations

par

parties.

On suppose que P et ses dérivées s’annulent aux deux extrémités du domaine

d’intégra-

tion en x. On obtient :

d’où

l’expression

de la dérivée fonctionnelle

[15]

Elle est

égale

à la dérivée d’Euler de P par

rapport

à x. On obtient

p[" - V]

en

intégrant

en 1.

L’expres-

(7)

sion de N est donnée par la relation

générale (12),

soit :

avec y =

N[110 - y].

La

quantité

y est

identiquement

nulle pour

l’approximation

WKB.

La condition

d’intégrabilité prend

une forme

parti-

culièrement

simple.

On substitue

(26)

dans

l’équa-

tion

(21).

Elle s’écrit :

D/Dx

est la dérivée d’Euler. Cette formule a

déjà

été donnée par Kirzhnits

[12].

Elle est

identiquement

vérifiée si p est la dérivée d’Euler d’une fonction P.

Elle a une

conséquence

immédiate : il n’existe pas de densité

qui

soit fonction de v et v’ seulement. Nous y reviendrons à propos de

l’approximation

de Swiatecki.

3. On considère maintenant un cas

particulier important.

On suppose P fonction de v et v’

(si

P

dépend

linéairement de v" on peut éliminer cette

dépendance

en

ajoutant

à P la dérivée d’une fonc- tion

Q(v, v’)

convenablement

choisie ;

la valeur de

n[v]

n’est pas modifiée si

Q

s’annule aux bornes de l’intervalle

d’intégration).

Pour des raisons dimen- sionnelles P est de la forme :

j

est une variable sans dimension.

La densité associée s’obtient en

intégrant

la for-

mule

(26). L’intégration

en 1 s’effectue

explicitement [15].

On trouve :

1’

est la dérivée

de ç

par rapport à x. Sa valeur est :

On peut montrer sans difficulté que la

quantité

y,

équation (12),

est

identique

à zéro si P est asympto-

tique

à

l’approximation

WKB

quand h -

0. Autre-

ment dit la condition

supposée

valide pour e assez

grand, implique,

en ce

qui

concerne

(31),

qo est défini

par (9).

La contribution -

p[qo - V] à la

densité est tou-

jours

omise en

pratique. D’après (33)

cette omission

est

justifiée

en moyenne si

p[v]

est de la forme

(31).

On observe que le

potentiel chimique 11

est alors exac-

tement donné par

(33).

IV. La densité de Swiatecki modifiée en une dimen- sion. - 1. On

applique

la théorie

précédente

à une

expression

de la densité introduite par Swiatecki

[13].

La densité

proposée psw

relative à un état

d’énergie

e

est exacte dans toute

région

où v est linéaire. Elle

s’exprime

à l’aide de la fonction

d’Airy Ai(x).

Elle

s’écrit :

dk/de

est la densité de niveaux. Swiatecki a obtenu

l’expression précédente

en supposant v localement linéaire et en résolvant alors

l’équation

de Schrôdin-

ger dont la solution finie est

proportionnelle

à Ai

( - ç).

Le coefficient de normalisation de la formule

(14)

est

alors exacte à

l’approximation

WKB. Cette densité décroît

exponentiellement

dans la

région v 0,

ce

qui

est

qualitativement

correct. Elle est oscillante

dans la

région v

> 0 où

l’amplitude

moyenne est

asymptotiquement égale

à la valeur WKB

(2 nv’ )- .

La densité Thomas-Fermi

correspondante

vaut :

On a

changé

de variable

d’intégration,

en posant de

=1

v’

I2/3 dç’.

La fonction

ço(()

est définie par :

j

est calculé pour a = il

(v

= il -

V).

Les fonctions

An, n

=

0, 1,

... sont définies dans

l’annexe,

formule

(Al) ; l’intégrale Ao

est

explicitement

donnée par

(A3)

en fonction de Ai et Ai’.

2. La densité

Psw[v]

n’est fonction que de v et

v’ ;

elle ne

peut

pas vérifier la condition

d’intégrabilité

fonctionnelle

(28)

et ne dérive donc pas d’une formule des niveaux.

On se propose d’établir une

expression modifiée, p[v],

fonction de v, v’ et

v", qui

dérive d’une formule des niveaux et

qui

coïncide avec ps,,

équation (35), lorsque

v" = 0. On pose :

La densité associée p s’obtient à l’aide de la for- mule

(31),

soit:

La valeur de sg

(v’) 1’

est donnée par

l’équation (32).

On détermine ç en

imposant

à p d’être

identique

à

Ps,,,

lorsque

v" = 0. On obtient

l’équation :

(8)

843

Elle

s’intègre

immédiatement. La solution nulle en

ç = -

oo est

La fonction 9 obtenue est donc

singulière en j

= 0.

Mais la densité associée p est

régulière.

Elle

s’écrit,

en

exprimant

9 à l’aide de

tPo

et qJo,

Ces formules sont

générales, indépendantes

de la

forme

particulière

de qJo. On les

applique

à

l’expres-

sion de

Swiatecki,

soit ço =

nAo(ç).

On obtient

,po

=

nA1(ç) (Annexe A)

et

ps, est donnée par la formule

(35).

La nouvelle expres- sion

(37)

vérifie la condition

d’intégrabilité

fonction-

nelle. De

plus

elle est

asymptotiquement (h - 0) plus précise

que PSw. En effet son

développement

en

puissances

ascendantes de !i2 dans la

région v

> 0

coïncide,

en ce

qui

concerne les termes non

oscillants,

avec le

développement

exact construit sur la formule

WKB-Dunham, jusqu’à l’ordre !i2

inclus. Ce n’était pas le cas en ce

qui

concerne pst

3. Un test

numérique

montre que p est

plus

exact

que psw. La formule des niveaux associée à p est,

d’après (12)

et

(33) :

La formule

analogue

associée à ps, sera notée nsW.

On a calculé

numériquement n(ek)’ nSw(ek) et nWKB(8k) (approximation WKB)

pour les

premiers

niveaux el, e2, ... relatifs aux

potentiels x2, x4 et x12

(les premiers

niveaux

d’énergie

sont donnés réf.

[16]).

On ne

reproduit

pas les résultats relatifs à

x2,

où n et

nWK$ donnent le résultat exact. Le tableau 1

reproduit

les valeurs relatives à x4 et

x12.

On constate que nsw et nWKB sont

comparables

et que n

(formule

de

Swiatecki

modifiée)

est

beaucoup plus

exacte.

TABLEAU 1

V. Théorie

générale

en trois dimensions et

appli-

cation. - 1. On

envisage

maintenant le même pro- blème en trois dimensions. On suppose que les

No particules (de spin donné)

se meuvent dans le même

potentiel v(r)

à

symétrie sphérique.

Les variable sangu- laires se

séparent

et la

partie

radiale

({J(r )/r

vérifie

l’équation

d’onde en une dimension :

Les niveaux

d’énergie e(kl)

sont alors

approximati-

vement donnés par la formule des niveaux

relative au

potentiel V

+ Â. avec

L’expression :

représente

la densité

radiale 1 ({J 2

relative à un niveau

klm

(prise

en moyenne sur toutes les

directions).

Elle est normalisée suivant la formule :

La densité tridimensionnelle

correspondante

s’ob-

tient en divisant cette densité radiale par 4 nr 2

On construit la densité Thomas-Fermi

généralisée

en

effectuant une sommation sur les

No

niveaux

d’énergie

au

plus égale à ’1 :

On

remplace

la sommation sur k et 1 par une

intégration [7]. L’intégrale

obtenue diffère de la

somme

précédente

par un terme correctif

(correction

d’Euler-Maclaurin

[14]) qui

sera omis dans la suite.

L’intégration

en k est ensuite

remplacée

par une inté-

gration

en e. On obtient

avec

La seconde

intégrale

de la

première équation

est

trop

compliquée

pour être effectivement calculée : elle

correspond

au terme

p[’1o - V]

du cas monodi-

mensionnel ;

elle est

identiquement

nulle dans le cas

de

l’approximation

WKB et, dans le cas

général,

elle

(9)

est du même ordre de

grandeur

que la correction d’Euler-Maclaurin. On l’omet donc dans la suite.

Cette

approximation supplémentaire

étant faite on

observe que la densité devient une fonctionnelle de la

quantité ’1 -

V, d’où la notation utilisée dans

l’équa-

tion

(40).

On posera aussi :

C’est la densité radiale associée à

n[ ]

et relative aux

états de moment

angulaire

1 fixé et

d’énergie

inférieure

à

Le nombre de niveaux

occupés d’énergie

inférieure

à il

est

donné,

avec les

approximations indiquées plus haut,

par la formule :

compte

tenu de la relation de normalisation

(39)

et

de

(40).

Un calcul

analogue

pour

l’énergie £ £(k0

klm

donne, toujours

avec les mêmes

approximations,

L’expression correspondante

de

l’énergie

libre

F = E -

qN

est

2. On

généralise

en trois dimensions les résultats obtenus

sgction

II. Les

développements

sont formel-

lement

analogues

et ne seront pas

reproduits.

Il

importe

ici de bien

distinguer

les

symboles blôv(r)

et

lJjfJv(r).

Dans le

premier

cas on varie vautour du

point

r

(ôv - 8(r’ - r))

et dans le second cas on varie

v au

voisinage

de la couronne d’aire 4

nr’

La relation entre les deux

symboles

est :

Cette remarque

faite,

on établit comme

plus haut,

les

principes

variationnels

(17)

et

(19).

Ils s’écrivent :

De la même

façon

on trouve

(avec v

= ’1 -

V)

ce

qui correspond

à

(15)

et

(20).

Le théorème du viriel

en résulte- si la fonctionnelle

n[v]

est dimensionnelle- ment

homogène.

La condition

d’intégrabilité (21)

s’établit ici de la même manière et s’écrit :

Ainsi les

principaux

résultats de la théorie en une

dimension sont

transposables

en trois dimensions.

Toutefois la formule

simple

et

rigoureuse (9)

liant

’1 et

No

est

remplacée

par une formule

beaucoup plus compliquée

et

qui

n’a pas été

explicitée :

on a en

effet

remplacé

le domaine

d’intégration

exacte de la formule

(40) (qui

conduit à une correction d’Euler- Maclaurin nulle en ce

qui

concerne

N)

par un domaine

plus simple

la condition

1/2 g k

est omise.

3. On se limite maintenant au cas où la fonction- nelle n a la forme

simple (29)

considérée section III. 3

avec v - Â au lieu de v.

P(v - Â,

v’ -

Â’)

s’écrit :

avec

toujours

À =

1(l

+

1)/r2. L’expression

de

bn/bv(r)

a été calculée

plus

haut et son

intégrale :

résulte immédiatement de la formule

(31).

C’est une

fonction de

v - À,

v’ + 2

Âlr

et v" - 6

Alr 2.

La den-

sité Thomas-Fermi tridimensionnelle

p[v]

est donnée

par

(40).

C’est manifestement une fonction

de v, v’,

v"

et r :

Avec

dÀ/dl

=

(2 l

+

1)/r2 l’intégrale précédente

s’écrit :

Cette

expression

se

simplifie

à la limite r - oo ;

dans ce cas pl ne

dépend plus

que de

v-À.,

v’ et v"

et

l’intégration

en peut être

remplacée

par une inté-

gration

en e ; on obtient alors :

où po est

égal

à pi pour 1= À =

0 ;

c’est la densité radiale des niveaux

S (1

=

0) occupés.

Elle est donnée

par la formule :

La formule

(51)

est valable pour r infini

(courbure négligée).

Revenons au cas r est

quelconque.

On

peut obtenir le résultat cherché sans calcul si on admet que p doit être une fonction de

quantités

locales inva- riantes telles que

v, 1 grad v 1 = 1 v’ 1

et :

Références

Documents relatifs

Les inégalités demandées se dé- duisent donc de sin x < x <

[r]

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention

qui est équivalente à la précédente dans les conditions bien connues où on a l'habitude d'établir la formule de Taylor par la méthode de M.. Rouché; dans ces condi- tions, il

Par cons´ equent, l’´ egalit´ e pr´ ec´

Ainsi, après des temps d’échange avec les habitants menés sur le terrain par les élus et les services de la Ville, le marché du Biollay se transforme et se tiendra, à partir du

Le champ électrostatique qui règne dans le condensateur déplace les électrons de la lame jusqu’à ce que le champ total régnant dans cette lame soit nul. Il apparait des

tradition de nos pré-congrès ; réunis- s ant nos responsables départ ementaux et nos responsables de commissions, il sera, comme à l'habitude, une mise en commun