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Submitted on 1 Jan 1969
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Énergie d’interaction coulombienne mutuelle d’un système de deux ellipsoïdes uniformément chargés
admettant un axe de symétrie global
Ph. Quentin
To cite this version:
Ph. Quentin. Énergie d’interaction coulombienne mutuelle d’un système de deux ellipsoïdes unifor- mément chargés admettant un axe de symétrie global. Journal de Physique, 1969, 30 (7), pp.497-500.
�10.1051/jphys:01969003007049700�. �jpa-00206809�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
ÉNERGIE D’INTERACTION COULOMBIENNE
MUTUELLED’UN
SYSTÈME DE DEUX ELLIPSOÏDES UNIFORMÉMENT CHARGÉS
ADMETTANT
UNAXE
DESYMÉTRIE
GLOBALPar PH.
QUENTIN,
Service de la Métrologie et de la Physique Neutroniques Fondamentales, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.
(Reçu
le 6 mays1969.)
Résumé. 2014
L’énergie
d’interaction coulombienne mutuelle d’unsystème
de deuxellipsoïdes
admettant un axe de
symétrie global,
évaluée sous forme de série double par Darwinpuis
Cohen et Swiatecki, est donnée par une formule en termes finis. On étudie le domaine de validité de la formule ainsi que les cas limites où l’un des
ellipsoïdes
tend vers lasphéricité.
Unexemple d’application
de cette formule est donné.Abstract. 2014 The mutual coulombian interaction energy of a system of two
ellipsoids
with a total
symmetry-axis,
evaluated as a double seriesby
Darwin afterby
Cohen and Swiatecki,is
given
here in a finite-terms formula. Westudy
the field of relevance of the formula, asalso the limit cases in which one of the
ellipsoids
becomes asphere.
Anexample
of anapplication
isgiven.
1. Introduction. - Le
probleme
de 1’evaluation d’une telleenergie
se pose, enparticulier,
dans certainsproblemes
lies a la fission nucl6aire. Au moment de la scission en deuxfragments,
certains auteurs[1]
supposent, pour des raisons de commodite math6ma-
tique,
que les ditsfragments
ont la forme de deuxellipsoides
de revolution ayant des axes desym6trie alignes (1).
La consideration de1’energie
coulombienne mutuelle estimportante
pour ladynamique
du centrede masse d’un
fragment,
lechamp
coulombien 6tant le seulchamp
ext6rieur. D’autrepart,
dans un modelestatistique
de la fission[2],
cetteenergie
mutuelleapporte une contribution a
1’energie potentielle
d’uneconfiguration
de scission.Darwin
[3]
a considere l’interactiongravitationnelle
de deux
ellipsoides quelconques.
11 1’a d6duite de la forme dupotentiel
cree en unpoint (X, Y, Z)
par unellipsoide
de masseQ1’
d’axesA, B, C, place
al’origine :
L’6nergie
d’interaction avec un autreellipsoide
demasse
Q2
sera :(1)
Pour notreprobleme,
il n’est pas n6cessaire de sup- poser que lesellipsoides
sont au contact.LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 30. N° 7. JUILLET 1969.
Cohen et Swiatecki
[4]
onttranspose
au cas coulom-bien et au cas de deux
ellipsoides
de revolutionallong6s
et tels que le
syst6me
total admette un axe desym6trie
de revolution. Ils ont deduit la formule suivante :
avec les notations suivantes
(cf. fig. 1) :
2013
R12,
distance des deux centres desellipsoides,
Xl
(ou x2),
nouvelle variable d6finie par son carr6 :(a
et b 6tant les valeurs des demi-axes del’ellipsoide
sur la direction de I’axe de
sym6trie
et la directionperpendiculaire) .
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003007049700
498
L’6nergie
d’interaction coulombienne mutuelle s’6crira donc :2. Sommation de la serie. - Nous allons sommer
la s6rie double
S(x, y).
Nous transformons la factorielle du numérateur en une
int6grale
sur le contour C(cf. fig. 2)
suivant laformule :
La formule
(7)
se d6montre en calculantl’int6grale
sur la
partie rectiligne
et lapartie
circulaire de C.L’int6grale
sur lapartie
circulaire estnulle;
sur lapartie rectiligne,
on a :La s6rie s’ecrit maintenant :
ttudions
lafonction f (x)
enremarquant
que :donc
f( x)
est lapartie paire
de :ce
qu’on
6crit :Px[A]
voulant direpartie paire
en x de A.L’expression (8)
devient :On
peut
donc écrire :Supposons
oc >0,
nous discuteronsplus
loin(sec-
tion
III)
cettecondition;
en effectuant lechangement
de variable Z = ocz, nous obtiendrons :
Sachant que :
(y
est la constanted’Euler),
on obtient pourCalcul de
12 (n) .
-Toujours
ensupposant
cx >0,
on
applique
le th6or6me des residus en fermant lecontour autour de
l’origine;
on obtient :Donc la formule
(12)
devient :On obtiendra donc pour les deux
premiers
termesdu crochet une
partie polynomiale
en x et y, et pour le dernier leproduit
d’unpolynome
par unlogarithm e.
Nous effectuons le calcul en prenant la
partie impaire
en x et en y de :
soit :
finalement :
3. Domaine de validite
physique
et domaine de convergence. - Si1’ellipsoide
estallong6,
la variable xest
r6elle,
et enexplicitant
ladependance
en e onvoit que 0 x 1
(s
6tant1’excentricite) .
Si
1’ellipsoide
estaplati,
la variable x estimaginaire
pure
(cf.
formule(4)).
Dans ce
cas, [ x n’est plus
borne.La demonstration donnee pour le calcul de
1’energie
mutuelle
depend
de la realite de x ou de y, mais pas le r6sultat.Consid6rons la s6rie
S(x, y).
Le terme
general
de la suite estmajor6
en modulepar :
converge pour
x I + I y I
1.Donc les rayons de convergence pour x et pour y
de E
sont telsque I x -)- I y
1 auplus.
La formule condens6e donnee en
(20)
a ete d6montr6edans le cas ou les deux
ellipsoides
6taientallong6s
etégalement
avecl’hypothèse (vérifiée
dans cecas)
de1 + x + y > o.
Cette
quantit6 pr6sente
unesingularit6
en :En dehors de ces
points
et des coupures que l’on introduit a cause deslogarithmes,
on a donc fourni unprolongement analytique
de la s6rie en dehors dudomaine de convergence, en
particulier
pour lespoints
d’int6r6t
physique
de notreproblème.
4. Cas limite d’interaction d’une
sphere
et d’unellipsoide.
- Dans le cas ou l’un desellipsoides
estune
sphere,
laquantite y
= 0 et la s6rie(6)
devient :qu’il
est ais6 de sommer :On peut retrouver ce r6sultat a
partir
de la for- mule(20),
en effet :avec
ly[A]
voulant direpartie impaire
deA,
en y.En effectuant les
operations
du second terme et al’ordre 1 en y, on trouve :
En prenant un
d6veloppement
limit6 dulogarithme jusqu’a
l’ordre 3en _1 Y ,
le troisi6me terme devient1 +x à l’ordre 1 en y :
En effectuant la somme
(26),
on trouve pour cette limite laquantite
calcul6e en(25).
5.
Exemple d’appheation.
- La formule(20)
d’unemploi num6rique
ais6 meme auvoisinage
de zeropour l’un des
param6tres
nous apermis
de fairequel-
ques calculs
d’6nergie
deconfiguration
de scission(2).
(2)
Apublier.
500
En
effet, l’énergie potentielle
d’une telleconfiguration
est la somme de deux
energies
propres(on
supposequ’elles
sont donn6es par une formulesemi-empirique
de masse tenant
compte
des deformations - parexemple [5])
et de1’energie
mutuelle que nous avonsevaluee. Dans une
hypothese statistique,
la recherche de laconfiguration
laplus probable
seram6ne,
enderniere
analyse,
a la minimisation de1’energie
poten-tielle,
suivant lesparametres
de laconfiguration,
enparticulier
suivant les excentricit6s des deuxfragments.
Je
tiens a remercier tres vivement M. Michel Gaudinqui
a eu l’id6e de ce calcul etqui
m’aapporte,
a cetteoccasion,
son soutien defaçon
constante et devouee.BIBLIOGRAPHIE
[1]
NIX(J. R.),
U.C.R.L., 1964, 11338 ; Nucl. Phys., 1965, 71, 1.[2]
FONG(P.),
Phys. Rev., 1953, 89, 332 ; Phys. Rev., 1956, 102, 434.[3] DARWIN
(G. H.),
ScientificPapers,
III, p. 462,Cambridge
Univ. Press(1910).
[4]
COHEN(S.)
et SWIATECKI(W. J.),
Annals ofPhysics,
1962, 19, 67.[5] MYERS