La triangulation brownienne :
une limite universelle de configurations non-croisées aléatoires
(travail avec Nicolas Curien)
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay)
Colloque JPS 2012, CIRM, 17 avril 2012
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Philosophie générale
Soit(Xn)n>1une suite d’objets «discrets» convergeant vers un objet
«continu» X:
Xn −→
n→∞ X.
Plusieurs intérêts :
- Du discret au continu :si une certaine propriétéPest vérifiée par tous les Xn et passe à la limite,XvérifieP.
- Du continu au discret :si une certaine propriétéPest vérifiée parXet passe à la limite,Xn vérifie « à peu près » Ppour ngrand.
- Universalité : si(Yn)n>1est une autre suite d’objets qui converge versX, alorsXn etYn ont à peu près les même propriétés pourngrand.
Quel est le sens de la convergence lorsque les objets sontaléatoires?
→Convergence en distribution
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Philosophie générale
Soit(Xn)n>1une suite d’objets «discrets» convergeant vers un objet
«continu» X:
Xn −→
n→∞ X.
Plusieurs intérêts :
- Du discret au continu :si une certaine propriétéPest vérifiée par tous les Xn et passe à la limite,XvérifieP.
passe à la limite,Xn vérifie « à peu près » Ppour ngrand.
- Universalité : si(Yn)n>1est une autre suite d’objets qui converge versX, alorsXn etYn ont à peu près les même propriétés pourngrand.
Quel est le sens de la convergence lorsque les objets sontaléatoires?
→Convergence en distribution
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Philosophie générale
Soit(Xn)n>1une suite d’objets «discrets» convergeant vers un objet
«continu» X:
Xn −→
n→∞ X.
Plusieurs intérêts :
- Du discret au continu :si une certaine propriétéPest vérifiée par tous les Xn et passe à la limite,XvérifieP.
- Du continu au discret :si une certaine propriétéPest vérifiée parXet passe à la limite,Xn vérifie « à peu près » Ppour ngrand.
- Universalité : si(Yn)n>1est une autre suite d’objets qui converge versX, alorsXn etYn ont à peu près les même propriétés pourngrand.
Quel est le sens de la convergence lorsque les objets sontaléatoires?
→Convergence en distribution
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Philosophie générale
Soit(Xn)n>1une suite d’objets «discrets» convergeant vers un objet
«continu» X:
Xn −→
n→∞ X.
Plusieurs intérêts :
- Du discret au continu :si une certaine propriétéPest vérifiée par tous les Xn et passe à la limite,XvérifieP.
- Du continu au discret :si une certaine propriétéPest vérifiée parXet passe à la limite,Xn vérifie « à peu près » Ppour ngrand.
- Universalité : si(Yn)n>1est une autre suite d’objets qui converge versX, alorsXn etYn ont à peu près les même propriétés pourngrand.
→Convergence en distribution
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Philosophie générale
Soit(Xn)n>1une suite d’objets «discrets» convergeant vers un objet
«continu» X:
Xn −→
n→∞ X.
Plusieurs intérêts :
- Du discret au continu :si une certaine propriétéPest vérifiée par tous les Xn et passe à la limite,XvérifieP.
- Du continu au discret :si une certaine propriétéPest vérifiée parXet passe à la limite,Xn vérifie « à peu près » Ppour ngrand.
- Universalité : si(Yn)n>1est une autre suite d’objets qui converge versX, alorsXn etYn ont à peu près les même propriétés pourngrand.
Quel est le sens de la convergence lorsque les objets sontaléatoires?
→ Convergence en distribution
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Plan
I. Présentation des objets discrets II. Construction de l’objet limite
III. Idée de la preuve de la convergence
IV. Application à l’étude des propriétés combinatoires des dissections
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
I. Présentation des objets discrets
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
Philosophie générale:on choisit au hasard une configurationnon-croisée obtenue à partir des sommets dePn, c’est-à-dire un ensemble de diagonales qui ne se coupent pas.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
Philosophie générale:on choisit au hasard une configurationnon-croisée obtenue à partir des sommets dePn, c’est-à-dire un ensemble de diagonales qui ne se coupent pas.
Que se passe-t-il pourngrand ?
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SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
Philosophie générale:on choisit au hasard une configurationnon-croisée obtenue à partir des sommets dePn, c’est-à-dire un ensemble de diagonales qui ne se coupent pas.
Que se passe-t-il pourngrand ?
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Cas des dissections dePn.
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
diagonales qui ne peuvent s’intersecter qu’en leurs extrémités (c-à-dnon croisées).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
UnedissectiondePn est l’union des côtés dePn et d’une collection de diagonales qui ne peuvent s’intersecter qu’en leurs extrémités (c-à-dnon croisées).
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Dissections
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
UnedissectiondePn est l’union des côtés dePn et d’une collection de diagonales qui ne peuvent s’intersecter qu’en leurs extrémités (c-à-dnon croisées).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
UnedissectiondePn est l’union des côtés dePn et d’une collection de diagonales qui ne peuvent s’intersecter qu’en leurs extrémités (c-à-dnon croisées).
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Dissections
SoitPn le polygône dont les sommets sonte2iπjn (j=0, 1, . . . ,n−1).
UnedissectiondePn est l’union des côtés dePn et d’une collection de diagonales qui ne peuvent s’intersecter qu’en leurs extrémités (c-à-dnon croisées).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections
SoitDn une dissection aléatoire,uniformémentdistribuée parmi toutes les dissections dePn. À quoi ressembleDn lorsquenest très grand ?
Exemple de réalisations deD18 etD15000.
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Dissections
SoitDn une dissection aléatoire,uniformémentdistribuée parmi toutes les dissections dePn. À quoi ressembleDn lorsquenest très grand ?
Exemple de réalisations deD18 etD15000.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Cas des arbresnon croisésde Pn.
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Arbres non croisés
Exemple d’arbrenon croiséde P10 :
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Arbres non croisés
On choisit aléatoirementTn un arbre non croisé,uniformémentparmi tous ceux de Pn. À quoi ressemble Tn pourngrand ?
Exemple de réalisations deT500etT1000.
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Arbres non croisés
On choisit aléatoirementTn un arbre non croisé,uniformémentparmi tous ceux de Pn. À quoi ressemble Tn pourngrand ?
Exemple de réalisations deT500etT1000.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Cas des transpositionsnon croisées deP2n.
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Transpositions non croisées
Exemple de transpositionnon croiséedeP20:
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Transpositions non croisées
On choisit aléatoirementQn une transpositionnon croiséede P2n,
uniformémentparmi tous ceux deP2n. À quoi ressembleQn pour ngrand ?
Exemple de réalisations deQ250etQ1000.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Transpositions non croisées
On choisit aléatoirementQn une transpositionnon croiséede P2n,
uniformémentparmi tous ceux deP2n. À quoi ressembleQn pour ngrand ?
Exemple de réalisations deQ250etQ1000.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Petit historique
Point de vue combinatoire :
I Comptage et bijections d’arbres non croisés : Dulucq & Penaud (1993), Noy (1998), ...
I Comptage de diverses configurations non croisées : Flajolet & Noy (1999)
Point de vue combinatoire probabiliste :
I Triangulations uniformes (degré maximal) : Devroye, Flajolet, Hurtado, Noy
& Steiger (1999) et Gao & Wormald (2000)
I Arbres non croisés uniformes (somme des longueurs, degré maximal) : Deutsch & Noy (2002), Marckert & Panholzer (2002)
I Dissections uniformes (degrés, degré maximal) : Bernasconi, Panagiotou & Steger (2010)
Point de vue géométrique :
I Aldous (1994) : grandes triangulations uniformes
I K’ (2011) : dissections favorisant les grandes faces (non uniformes)
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Petit historique
Point de vue combinatoire :
I Comptage et bijections d’arbres non croisés : Dulucq & Penaud (1993), Noy (1998), ...
I Comptage de diverses configurations non croisées : Flajolet & Noy (1999) Point de vue combinatoire probabiliste :
I Triangulations uniformes (degré maximal) : Devroye, Flajolet, Hurtado, Noy
& Steiger (1999) et Gao & Wormald (2000)
I Arbres non croisés uniformes (somme des longueurs, degré maximal) : Deutsch & Noy (2002), Marckert & Panholzer (2002)
I Dissections uniformes (degrés, degré maximal) : Bernasconi, Panagiotou &
Steger (2010)
I Aldous (1994) : grandes triangulations uniformes
I K’ (2011) : dissections favorisant les grandes faces (non uniformes)
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Petit historique
Point de vue combinatoire :
I Comptage et bijections d’arbres non croisés : Dulucq & Penaud (1993), Noy (1998), ...
I Comptage de diverses configurations non croisées : Flajolet & Noy (1999) Point de vue combinatoire probabiliste :
I Triangulations uniformes (degré maximal) : Devroye, Flajolet, Hurtado, Noy
& Steiger (1999) et Gao & Wormald (2000)
I Arbres non croisés uniformes (somme des longueurs, degré maximal) : Deutsch & Noy (2002), Marckert & Panholzer (2002)
I Dissections uniformes (degrés, degré maximal) : Bernasconi, Panagiotou &
Steger (2010)
Point de vue géométrique :
I Aldous (1994) : grandes triangulations uniformes
I K’ (2011) : dissections favorisant les grandes faces (non uniformes)
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II. Construction de l’objet limite : latriangulation brownienne(Aldous, ’94)
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
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Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
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Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Soittun instant de minimum local.
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Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0. t
Soittun instant de minimum local.
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Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0. t
Soittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}.
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Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.gt t dt
Soittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.gt t dt
Soittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}. On trace alors les cordes
e−2iπgt,e−2iπt , e−2iπt,e−2iπdt
et
e−2iπgt,e−2iπdt .
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Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.gt t dt
e−2iπgt
e
−2iπdte
−2iπtSoittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}. On trace alors les cordes
e−2iπgt,e−2iπt , e−2iπt,e−2iπdt
et
e−2iπgt,e−2iπdt .
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.gt t dt
e−2iπgt
e
−2iπdte
−2iπtSoittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}. On trace alors les cordes
e−2iπgt,e−2iπt , e−2iπt,e−2iπdt
et
e−2iπgt,e−2iπdt .
On fait cela pour tous les instants de minimum local.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Soittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}. On trace alors les cordes
e−2iπgt,e−2iπt , e−2iπt,e−2iπdt
et
e−2iπgt,e−2iπdt .
On fait cela pour tous les instants de minimum local.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Construction de l’objet limite
On part de l’excursion browniennee:
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Soittun instant de minimum local. On notegt=sup{s < t;es=et}et dt=inf{s > t;es=et}. On trace alors les cordes
e−2iπgt,e−2iπt , e−2iπt,e−2iπdt
et
e−2iπgt,e−2iπdt .
On fait cela pour tous les instants de minimum local.
L’adhérence de l’objet obtenu, notéeL(e), est appeléetriangulation brownienne.
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n.
Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
(Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
Ceci provient d’un petit calcul dans le cas des triangulations uniformes (Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
(Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Remarques :
I Aldous ’94 : cette convergence a lieu lorsqueχn est une triangulation uniformede Pn.
I Il existe un équivalent « stable » deL(e)avec de gros trous (K. ’11). Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
Ceci provient d’un petit calcul dans le cas des triangulations uniformes (Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
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Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Remarques :
I Aldous ’94 : cette convergence a lieu lorsqueχn est une triangulation uniformede Pn.
I Il existe un équivalent « stable » deL(e)avec de gros trous (K. ’11).
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
(Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
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Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
Ceci provient d’un petit calcul dans le cas des triangulations uniformes (Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
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Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
(Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
Ceci provient d’un petit calcul dans le cas des triangulations uniformes (Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Théorème (Curien & K. ’12)
Pour n>3, soitχn une dissectionuniforme dePn, ou un arbrenon croisé uniformedePn ou encore une transpositionnon croiséeuniformedeP2n. Alors :
χn −−−→(d)
n→∞ L(e),
où la convergence a lieu en loi au sens de la distance de Hausdorff parmi les sous-ensembles compacts du disque.
Conséquences :
I La longueur de la plus longue diagonale deχn converge en loi vers la mesure de probabilité de densité :
1 π
3x−1 x2(1−x)2√
1−2x11
36x612dx.
Ceci provient d’un petit calcul dans le cas des triangulations uniformes (Aldous ’94) !
I L’aire de la plus grande face deχn converge en loi vers l’aire de la plus grande face deL(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
III. Comment prouver la convergence de tous ces modèles non croisés uniformes vers la triangulation
brownienne?
Point clé :chacun de ces modèles peut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
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III. Comment prouver la convergence de tous ces modèles non croisés uniformes vers la triangulation
brownienne?
Point clé :chacun de ces modèles peut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Codage des arbres
Définition (de la fonction de contour)
Un ornithorynque explore l’arbre à une vitesse unité. Pour06t62(ζ(τ) −1), Ct(τ)est défini comme étant la distance entre la racine et la position de l’animal à l’instant t.
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Codage des arbres
Définition (de la fonction de contour)
Un ornithorynque explore l’arbre à une vitesse unité. Pour06t62(ζ(τ) −1), Ct(τ)est défini comme étant la distance entre la racine et la position de l’animal à l’instant t.
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Codage des arbres
Définition (de la fonction de contour)
Un ornithorynque explore l’arbre à une vitesse unité. Pour06t62(ζ(τ) −1), Ct(τ)est défini comme étant la distance entre la racine et la position de l’animal à l’instant t.
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Codage des arbres
Définition (de la fonction de contour)
Un ornithorynque explore l’arbre à une vitesse unité. Pour06t62(ζ(τ) −1), Ct(τ)est défini comme étant la distance entre la racine et la position de l’animal à l’instant t.
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Codage des arbres
0 10 20 30 40 50
0 1 2 3 4 5 6 7
Définition (de la fonction de contour)
Un ornithorynque explore l’arbre à une vitesse unité. Pour06t62(ζ(τ) −1), Ct(τ)est défini comme étant la distance entre la racine et la position de l’animal à l’instant t.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Fonction de contour renormalisée d’un grand arbre de Galton-Watson conditionné.
Stratégie de preuve de la convergence vers la triangulation brownienne :
I Chacun des modèlesnon croisésuniformespeut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
conditionnés convergent versl’excursion brownienne.
I L’excursion brownienne code la triangulation brownienneL(e). On en déduit la convergence des modèles non croisésuniformesvers L(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Fonction de contour renormalisée d’un grand arbre de Galton-Watson conditionné.
Stratégie de preuve de la convergence vers la triangulation brownienne :
I Chacun des modèlesnon croisésuniformespeut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
I Les fonctions de contour renormalisées de ces arbres de Galton-Watson conditionnés convergent versl’excursion brownienne.
I L’excursion brownienne code la triangulation brownienneL(e). On en déduit la convergence des modèlesnon croisésuniformesvers L(e).
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Fonction de contour renormalisée d’un grand arbre de Galton-Watson conditionné.
Stratégie de preuve de la convergence vers la triangulation brownienne :
I Chacun des modèlesnon croisésuniformespeut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
conditionnés convergent versl’excursion brownienne.
I L’excursion brownienne code la triangulation brownienneL(e). On en déduit la convergence des modèlesnon croisésuniformesversL(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Fonction de contour renormalisée d’un grand arbre de Galton-Watson conditionné.
Stratégie de preuve de la convergence vers la triangulation brownienne :
I Chacun des modèlesnon croisésuniformespeut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
I Les fonctions de contour renormalisées de ces arbres deGalton-Watson conditionnésconvergent versl’excursion brownienne.
I L’excursion brownienne code la triangulation brownienneL(e). On en déduit la convergence des modèlesnon croisésuniformesversL(e).
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Fonction de contour renormalisée d’un grand arbre de Galton-Watson conditionné.
Stratégie de preuve de la convergence vers la triangulation brownienne :
I Chacun des modèlesnon croisésuniformespeut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
I Les fonctions de contour renormalisées de ces arbres deGalton-Watson conditionnésconvergent versl’excursion brownienne.
I L’excursion brownienne code la triangulation brownienneL(e).
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
0.2 0.4 0.6 0.8 1
0.
Fonction de contour renormalisée d’un grand arbre de Galton-Watson conditionné.
Stratégie de preuve de la convergence vers la triangulation brownienne :
I Chacun des modèlesnon croisésuniformespeut-être codé par un arbre de Galton-Watson conditionné.
I Les fonctions de contour renormalisées de ces arbres deGalton-Watson conditionnésconvergent versl’excursion brownienne.
I L’excursion brownienne code la triangulation brownienneL(e).
On en déduit la convergence des modèlesnon croisésuniformesversL(e).
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Mais comment coder les modèlesuniformesnon croiséspar des arbres de Galton-Watson conditionnés?
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Lien entre transpositions non croiséesuniformeset arbres deGalton-Watson.
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
On considère le dual d’une transposition non-croiséeuniformede P2n :
... qui a la même loi qu’un arbre de Galton- Watsonde loi de reproductionν=Geom(1/2), conditionnéà avoirn+1 sommets.
La fonction de contour renormalisée de ces arbres converge vers l’excursion brownienne(Aldous ’93).
Idée : la fonction de contour d’un arbre deGalton-Watson se comporte comme une marche aléatoire.
Il s’ensuit que les transpositionsnon croisées uniformesdeP2n convergent vers latriangulation brownienne.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
On considère le dual d’une transposition non-croiséeuniformede P2n :
Il s’agit d’un arbreuniformeavecn+1sommets.
... qui a la même loi qu’un arbre de Galton- Watsonde loi de reproductionν=Geom(1/2), conditionnéà avoirn+1 sommets.
La fonction de contour renormalisée de ces arbres converge vers l’excursion brownienne(Aldous ’93).
Idée : la fonction de contour d’un arbre deGalton-Watson se comporte comme une marche aléatoire.
Il s’ensuit que les transpositionsnon croisées uniformesdeP2n convergent vers latriangulation brownienne.
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
On considère le dual d’une transposition non-croiséeuniformede P2n :
Il s’agit d’un arbreuniformeavecn+1sommets.
... qui a la même loi qu’un arbre de Galton- Watsonde loi de reproductionν=Geom(1/2), conditionnéà avoirn+1 sommets.
brownienne(Aldous ’93).
Idée : la fonction de contour d’un arbre deGalton-Watson se comporte comme une marche aléatoire.
Il s’ensuit que les transpositionsnon croisées uniformesdeP2n convergent vers latriangulation brownienne.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
On considère le dual d’une transposition non-croiséeuniformede P2n :
Il s’agit d’un arbreuniformeavecn+1sommets.
... qui a la même loi qu’un arbre de Galton- Watsonde loi de reproductionν=Geom(1/2), conditionnéà avoirn+1 sommets.
La fonction de contour renormalisée de ces arbres converge vers l’excursion brownienne(Aldous ’93).
Idée : la fonction de contour d’un arbre deGalton-Watson se comporte comme une marche aléatoire.
Il s’ensuit que les transpositionsnon croisées uniformesdeP2n convergent vers latriangulation brownienne.
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
On considère le dual d’une transposition non-croiséeuniformede P2n :
Il s’agit d’un arbreuniformeavecn+1sommets.
... qui a la même loi qu’un arbre de Galton- Watsonde loi de reproductionν=Geom(1/2), conditionnéà avoirn+1 sommets.
La fonction de contour renormalisée de ces arbres converge vers l’excursion brownienne(Aldous ’93).
Idée : la fonction de contour d’un arbre deGalton-Watson se comporte comme une marche aléatoire.
latriangulation brownienne.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
On considère le dual d’une transposition non-croiséeuniformede P2n :
Il s’agit d’un arbreuniformeavecn+1sommets.
... qui a la même loi qu’un arbre de Galton- Watsonde loi de reproductionν=Geom(1/2), conditionnéà avoirn+1 sommets.
La fonction de contour renormalisée de ces arbres converge vers l’excursion brownienne(Aldous ’93).
Idée : la fonction de contour d’un arbre deGalton-Watson se comporte comme une marche aléatoire.
Il s’ensuit que les transpositionsnon croisées uniformesdeP2n convergent vers latriangulation brownienne.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Codage des dissectionsuniformespar des arbres deGalton-Watsonconditionnés.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
On considère le dual d’une dissectionuniformedePn
, convenablement enraciné
:
Il s’agit d’un arbre uniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant.
Proposition (Curien & K. ’12, Pitman & Rizzolo ’11)
La loi d’un arbreuniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1 feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant est la loi d’unGWµ0 arbre de loi de reproduction µ0conditionnéà avoirn−1feuilles, où :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
pour i>2.
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Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
On considère le dual d’une dissectionuniformedePn, convenablement enraciné :
Il s’agit d’un arbre uniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant.
Proposition (Curien & K. ’12, Pitman & Rizzolo ’11)
La loi d’un arbreuniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1 feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant est la loi d’unGWµ0 arbre de loi de reproduction µ0conditionnéà avoirn−1feuilles, où :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2− 2
2 pour i>2.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
On considère le dual d’une dissectionuniformedePn, convenablement enraciné :
Il s’agit d’un arbre uniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant.
Proposition (Curien & K. ’12, Pitman & Rizzolo ’11)
La loi d’un arbreuniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1 feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant est la loi d’unGWµ0 arbre de loi de reproduction µ0conditionnéà avoirn−1feuilles, où :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
pour i>2.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
On considère le dual d’une dissectionuniformedePn, convenablement enraciné :
Il s’agit d’un arbre uniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant.
Proposition (Curien & K. ’12, Pitman & Rizzolo ’11)
La loi d’un arbreuniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1 feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant est la loi d’unGWµ0 arbre de loi de reproduction µ0conditionnéà avoirn−1feuilles, où :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2− 2
2 pour i>2.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
On considère le dual d’une dissectionuniformedePn, convenablement enraciné :
Il s’agit d’un arbre uniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant.
Proposition (Curien & K. ’12, Pitman & Rizzolo ’11)
La loi d’un arbreuniforme sur l’ensemble des arbres avecn−1 feuilles tels qu’aucun sommet n’a qu’un seul enfant est la loi d’unGWµ0 arbre de loi de reproduction µ0conditionnéà avoirn−1feuilles, où :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
pour i>2.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
La fonction de contour renormalisée deGWµ0 arbresconditionnésà avoir beaucoup de feuilles converge vers l’excursion brownienne (K. ’11).
brownienne.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Dissections uniformes et arbres de Galton-Watson
La fonction de contour renormalisée deGWµ0 arbresconditionnésà avoir beaucoup de feuilles converge vers l’excursion brownienne (K. ’11).
Il s’ensuite que les dissectionsuniformesdePn convergent vers latriangulation brownienne.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Conclusion : Dans tous ces modèlesuniformes, de l’indépendanceest cachée.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
IV. Application à l’étude des dissections uniformes
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Application 1 (Compter les dissections).Preuve probabiliste du résultat suivant :
Théorème (Flajolet & Noy ’99)
Soitan le nombre de dissections dePn. Alors :
an ∼
n→∞
1 4
s 99√
2−140
π n−3/2(3+2√ 2)n.
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Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Application 1 (Compter les dissections).Preuve probabiliste du résultat suivant :
Théorème (Flajolet & Noy ’99)
Soitan le nombre de dissections dePn. Alors :
an ∼
n→∞
1 4
s 99√
2−140
π n−3/2(3+2√ 2)n.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Application 2 (Étude du degré maximal d’une face).On noteD(n)le degré maximal d’une face de Dn.
Théorème (Curien & K. ’12)
Soitβ=2+√
2. Pour toutc >0, on a :
P(logβ(n) −clogβlogβ(n)6D(n)6logβ(n) +clogβlogβ(n)) −−−→
n→∞ 1.
Igor Kortchemski (Université Paris-Sud, Orsay) Universalité de la triangulation brownienne
Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Application 2 (Étude du degré maximal d’une face).On noteD(n)le degré maximal d’une face de Dn.
Théorème (Curien & K. ’12)
Soitβ=2+√
2. Pour toutc >0, on a :
P(logβ(n) −clogβlogβ(n)6D(n)6logβ(n) +clogβlogβ(n)) −−−→
n→∞ 1.
Objets discrets Objet continu Comment prouver la convergence ? Étude approfondie des dissections uniformes
Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Application 3 (Étude du degré d’un sommet).
Théorème (Curien & K. ’12)
Soit∂(n) le nombre de diagonales adjacentes au sommet d’affixe1dans Dn.
Alors ∂(n)converge en loi vers la somme de deux variables aléatoires indépendantes géométriques de paramètre√
2−1, c-à-d pourk>0 on a :
P(∂(n)=k) −−−→
n→∞ (k+1)µ20(1−µ0)k.
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Application à l’étude des dissections uniformes
Soit Dn une dissection uniforme de Pn. Rap- pel : Le dual enraciné de Dn est un arbre de loi Pµ0[·|λ(τ) =n−1], où (i>2) :
µ0(0) =2−√
2, µ0(1) =0, µ0(i) = 2−√ 2 2
!i−1
.
Application 3 (Étude du degré d’un sommet).
Théorème (Curien & K. ’12)
Soit∂(n) le nombre de diagonales adjacentes au sommet d’affixe1dans Dn. Alors ∂(n)converge en loi vers la somme de deux variables aléatoires
indépendantes géométriques de paramètre√
2−1, c-à-d pourk>0on a : P(∂(n)=k) −−−→
n→∞ (k+1)µ20(1−µ0)k.