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CONTRAINTES LIEES A LA COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU DANS LES DEPARTEMENTS DU BORGOU ET DE L’ALIBORI

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*****--*****

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

****--****

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCES ET TECHNIQUES AGRICOLES

****--****

Option : Production Végétale

SUJET

Réalisé et présenté par : Sous la direction de :

HOUEDOTE Bernadin Tognissè M. AMOUSSOU L. François Enseignant à l’EPAC/ UAC

CONTRAINTES LIEES A LA COMMERCIALISATION DES

NOIX DE CAJOU DANS LES DEPARTEMENTS DU BORGOU ET DE L’ALIBORI

(2)

D E D I C A C E

A mes défunts père et mère, C’est à vous que revient le mérite de mon éducation et de mon instruction. Vous avez fait preuve d’une persévérance rare et vos vœux ne sont plus loin d’être réalisés.

A mon épouse Victorine GANDAHO, pour ton amour, ta patience, veuille trouver ici ma profonde admiration.

(3)

R E M E R C I E ME N T S

Nous sommes redevables à beaucoup de personnes qui nous ont apporté leurs aimables contributions tant morales, intellectuelles que matérielles pour l’élaboration de ce rapport. Il s’agit :

De mon maître de stage, Monsieur AMOUSSOU L. François, Enseignant à l’EPAC, pour avoir accepté de m’accompagner dans la réalisation de ce travail de recherche. Malgré vos multiples occupations, vous avez œuvré sans relâche pour l’aboutissement de ce travail ;

Des membres et Président de jury pour les critiques qu’ils voudront accepter de faire au présent document dans le but de son amélioration ;

De tous nos enseignants du CAP, particulièrement ceux de la Production Végétale pour leur contribution à notre formation ;

Du Docteur Christophe AWANTO, Chef CAP ;

De Monsieur ADIKAN Benoit, Chef /SCNQPV-CARDER BORGOU-ALIBORI pour la rigueur avec laquelle il nous a guidé au cours de nos enquêtes sur le terrain ;

De Mme AHOLOUKPE, pour la rigueur avec laquelle elle nous a guidé dans la rédaction de ce présent rapport.

De Monsieur TCHALLA Sévérin, Directeur Général du CARDER BORGOU- ALIBORI ;

De tout le personnel du CARDER BORGOU-ALIBORI ;

De tout le personnel de l’Inspection Forestière de Parakou, pour leur participation et leur franche collaboration ;

De Monsieur ALAMON Yéssoufou, Directeur de la Promotion de la Qualité et du Conditionnement des produits agricoles (DPQC) Cotonou ;

De tout le personnel de la DPQC, pour avoir contribué activement à notre formation technique de base ;

De nos parents, Thomas, Afiavi et Rosine pour leurs soutiens et leurs conseils ;

(4)

De mes amis DEGNON Ansavi et BANKOLE Albert, pour le signe d’amitié dont vous faites preuve ;

De tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réalisation de ce modeste ouvrage.

(5)

TABLE DES MATIERES

D E D I C A C E ... i

R E M E R C I E ME N T S ... ii

TABLE DES MATIERES ... iv

SIGLES ET ACRONIMES... vi

LISTE DES TABLEAUX ... vii

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES PHOTOS ... vii

R é s u m é ... viii

Abstract ... ix

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ... 3

1.1. Problématique ... 4

1.2. Objectifs de l’étude ... 5

1.2.2. Objectifs spécifiques... 5

1.3. Hypothèses ... 6

CHAPITRE II : CADRE DE L’ETUDE ... 7

CHAPITRE II : CADRE DE L’ETUDE ... 8

2.1. Présentation du milieu d’étude : les départements du Borgou et de l’Alibori .. 8

2.1.1. Situation Géographique ... 8

2.1.2. Milieu Physique ... 8

2.1.3. Milieu Humain ... 9

2.1.4. Contexte économique dans les départements du Borgou et de l’Alibori ... 9

2.1.5. Administration Territoriale ... 10

CHAPITRE III : APERCU SUR LA COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU ... 13

3.1. Point de quelques études faites sur les noix de cajou au Bénin et dans la sous- région. ... 14 3.2. Diagnostic de la commercialisation des noix de cajou dans les Départements

(6)

3.3. Description des acteurs de commercialisation des noix de cajou ... 17

3.3.1. Les intermédiaires principaux ... 17

3.3.2. Les partenaires des intermédiaires ... 18

3.4. Environnement ... 19

3.5. Contraintes ... 19

3.6. Organisation du marché... 21

3.6.1. Opérations de récolte et de post-récolte ... 21

3.6.2. Commercialisation primaire des noix de cajou ... 22

C H A P I T R E IV: APPROCHE METHODOLOGIQUE ... 24

4.1. Phase préparatoire ... 25

4.2. Echantillonnage ... 25

4.3. Recherche documentaire ... 26

4.4. Techniques et outils de collecte des données. ... 27

4.5. Méthode d’analyse des données ... 28

4.6. Difficultés rencontrées ... 28

C H A P I T R E V : RESULTATS ET DISCUSSION ... 30

5.1. RESULTATS ... 31

5.1.1. Principaux Circuits de commercialisation des noix de cajou ... 31

5.1.2. Problèmes liés aux opérations de récolte et de post-récolte ... 33

5.1.3. Problèmes liés aux équipements et aux instruments de mesure ... 34

5.1.4. Problèmes liés à la commercialisation des noix de cajou ... 35

5.1.5. Problèmes liés aux acteurs ... 36

5.2. Discussion ... 40

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 43

Références bibliographiques ... 47

Annexes ... x

(7)

SIGLES ET ACRONIMES

AEFC : Agent des Eaux, Foret et Chassas AVA : Agent de Vulgarisation Agricole

CAP : Centre Autonome de Perfectionnement

CARDER : Centre Agricole Régionale pour le Développement Rurale CCF : Centre Culturel Français

CeRPA : Centre Régionale pour la Promotion Agricole DCS : Division contrôle et Suivi

DCSP : Division Certification Semences et Plants

DPQC : Direction de la Promotion de la Qualité et du Conditionnement EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

IFP : Inspection Forestière de Parakou

SCNQPV : Service du Contrôle des Normes et de la Qualité des Produits agricoles d’origine Végétale

SEFC : Service des Eaux, Forets et Chasses

SNAFOR : Société Nationale pour le Développement Forestier SRIP : Service de Reboisement de l’Inspection Forestière SONAPRA : Société Nationale pour la Promotion Agricole UAC : Université d’Abomey-Calavi

(8)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Etat des quantités de noix de cajou commercialisées au cours des cinq (5)

dernières campagnes agricoles ... 23

Tableau 2: Répartition des enquêtés en fonction des outils ... 26

Tableau 3: Variation du prix d’achat du kg de noix en fonction des périodes ... 38

Tableau 4: Quantité moyenne de noix de cajou commercialisée par agent en fonction des périodes ... 39

LISTE DES FIGURES Figure 1: Résumé schématique des acteurs intervenant dans la commercialisation inspiré des enquêtes de terrain ... 19

Figure 2: Circuit de commercialisation des noix de cajou dans les départements du Borgou et de l’Alibori inspiré de l’enquête de terrain ... 32

Figure 3: Circuit de commercialisation géré par le CARDER Borgou Alibori ... 33

LISTE DES PHOTOS Photo 1: Ramassage de noix de cajou ... 21

Photo 2: Fruits de cajou ... 33

Photo 3: Noix de cajou ... 34

Photo 4: Vente de noix de cajou ... 35

(9)

R é s u m é

Au Bénin, la production de la noix de cajou occupe une place de choix dans la politique de relance agricole. Mais, le diagnostic de la situation de la filière anacarde montre une forte concentration de ce secteur entre les mains des opérateurs économiques qui en assurent les fonctions essentielles à savoir : la production, la collecte, la commercialisation et l’exportation.

C’est principalement aux stades de la vulgarisation et de la commercialisation que l’Etat intervient sous forme d’appui spécifique malheureusement très limité. L’Etat intervient pour fixer les prix et lancer la campagne de commercialisation de la noix de cajou.

En effet, c’est pour participer aux réflexions visant à l’émergence de la filière anacarde que notre travail s’est appesanti sur : « Contraintes liées à la commercialisation de la noix de cajou dans les Départements du Borgou et de l’Alibori. »

De l’analyse des différents aspects étudiés à travers ce thème dans le présent rapport, il ressort que la commercialisation des noix de cajou tel qu’il existe aujourd’hui, connait des dysfonctionnements à tous les niveaux.

En gros, il ressort qu’à travers les entretiens et enquêtes conduits, que pour donner des chances de réussite à la filière, l’Etat devra continuer à assurer les fonctions régaliennes dans le domaine de la recherche, de la vulgarisation, du contrôle de la qualité, de facilitation d’accès aux financements, de l’organisation de la commercialisation et de la création d’environnement sain à la promotion du Partenariat Public-Privé.

Mots clés : noix, contraintes, Borgou-Alibori, cajou,

(10)

Abstract

In Benin mahogany production took an important place in the agricultural politic. But mahogany production diagnostic shown a lot of concentration of hands traders who ensure the essential function such as : production, collection, marketing and export.

State intervenes to set price and to enter mahogany’s marketing campaign.

To take part to mahogany success production “Constraints made with mahogany nut marketing in the department of Borgou and Alibori” was choosen.

Different studies through topic in the current report marketing today met mahogany nut a bad functioning at all levels.

Results proved that the development of that product needs enormous investments from the state and a best charge of the involved at every level.

Generally, it results through the leaded conversations and survey that, to give chance of success to this product, the state should continue to ensure good functions in the search domains, popularizing quality control, making easy funding, marketing organization and healthy environment creation to special offer for partnerships public- private.

Key words: nut, constraints, Borgou-Alibori, mahogany

(11)

INTRODUCTION

Nombreux sont les pays d’Afrique de l’ouest dont l’économie est basée sur la production agricole, et en particulier sur la production cotonnière. Le Bénin n’échappe pas à cette réalité dans la mesure où au cours de la dernière décennie, le coton a représenté en moyenne 67% des devises extérieures du pays. Malheureusement, la filière coton fait face aujourd’hui à des difficultés structurelles majeures. Ainsi pour résister aux crises cotonnières et dans le cadre de la diversification de la production agricole prônée depuis 2003 par le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP), la promotion de nouvelles filières sont faites dont la filière anacarde qui apparait comme une alternative intéressante au coton.

Dès lors, on assiste à l’accroissement continu de la production des noix de cajou au Bénin. La noix de cajou occupe désormais une place non négligeable parmi les produits alimentaires et de rente fortement commercialisés dans notre pays depuis quelques années. Elle est devenue alors une aubaine pour les exploitants, les transformateurs, les transitaires et les exportateurs de fruits tropicaux. C’est un produit d’exportation qui procure aux exploitants des plantations d’anacarde un revenu de 45.000 à 120.000 FCFA par hectare (rapport de mission SPV/DAGRI, 1998). La production, gérée de manière extensive, offre au producteur une source de liquidité facilement disponible. La faible pression phytosanitaire sur l’anacarde au Bénin contribue à limiter le risque économique de l’activité pour le producteur et offre à la noix du Bénin un label international de qualité (absence de résidus phytosanitaires sur la coque et l’amande).1

Malheureusement, la filière anacarde connait des dysfonctionnements sur toute la chaine depuis la production jusqu’à la commercialisation et l’exportation en passant par le contrôle de la qualité, le stockage, le transport etc. Tous ces dysfonctionnements ajoutés à l’inorganisation des producteurs pourraient éloigner la filière anacarde de toute possibilité de développement durable.

(12)

Or, dans le contexte actuel de crises (alimentaires, financières, économiques et climatiques), la promotion de la filière anacarde est indispensable pour notre agriculture et partant, pour l’économie de notre pays. C’est pourquoi, nous avons choisi de mener des réflexions analytiques sur le thème intitulé : « Contraintes liées à la commercialisation de la noix de cajou dans le Département du Borgou- Alibori »

La présente étude s'articule autour de cinq parties :

 le cadre théorique,

 le cadre de l’étude,

 l’aperçu sur la commercialisation des noix de cajou,

 l’approche méthodologique,

 les résultats et discutions

.

(13)

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

(14)

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

Ce chapitre présente la problématique suivie des questions de recherche, les objectifs et hypothèses de recherche.

1.1. Problématique

Originaire du Brésil, l’anacardier est un arbre fruitier résistant aux fortes chaleurs et cultivé aujourd’hui essentiellement pour sa noix. Sa culture au Bénin date des années 1960 où elle servait pour la protection des sols, mais la filière anacarde n’existe vraiment que depuis l’an 2000 (Lacroix., 2003 cité par INSAE 2009). L’aire de production la plus favorable sur le plan agro-climatique se situe au Bénin entre Gamia (Borgou) et Abomey au Sud. (ONS extrait de SEDJRO 2002). Cependant les plus grandes zones de production sont les départements de l’Atacora du Borgou, des Collines et de la Donga avec 97% des emblavures nationales (Adégbola et Offio, 2005). Deux types de plantations d’anacardier existent au Bénin. Les plantations domaniales mises en place par l’Etat dans les années 1960 mais aujourd’hui gérées par les producteurs, et les plantations privées.

En effet, l’anacarde est le premier produit d’exportation après le coton. Bien que jeune filière, elle a fourni près de 98 milliards de franc CFA entre 1999 et 20082. Le système de commercialisation béninois des noix d’anacarde est très complexe et fait ressortir un grand nombre d’intermédiaires entre le producteur et les exportateurs. Selon Singbo et al. (2004), ils sont constitués des intermédiaires, des collecteurs, des grossistes du village, des grands grossistes, des collecteurs-courtiers et des exportateurs. Les noix et amandes du Bénin sont réputées de bonne qualité et occupent la troisième position mondiale après la Guinée-Bissau et la Tanzanie, et bénéficie par conséquent d’une surcote sur les prix offerts pour la noix (Sèdjro, 2002).

Le Département du Borgou-Alibori, région agricole par excellence de notre cadre d’étude, joue un rôle prépondérant à cet égard et rivalise avec plus d’une autre région du pays lorsqu’il s’agisse des cultures vivrières ou des cultures de rente.

(15)

Il occupe une place de choix au Bénin dans la production et la commercialisation des noix de cajou. Au plan de la superficie consacrée à l’anacardier le Borgou et l’Alibori occupent la troisième place avec 3396,93 ha (13%) après les Zou-Collines 14308,34 ha (54,96%) et l’Atakora-Donga 7724,75 ha (29,67%). Au plan de la production le Département du Borgou-Alibori est passée de 8500 tonnes en 2009 à 13120 tonnes en 2013 (SCNQPV CARDER BORGOU-ALIBORI, 2012).

Malgré les énormes potentialités, agro-écologiques favorables à la production des noix de cajou dont dispose le Département du Borgou-Alibori, la commercialisation des noix de cajou est confrontée à de multiples problèmes qui ne militent pas en faveur des producteurs. Cet état de chose nécessite un diagnostic approfondi de l’organisation de la commercialisation des noix de cajou. A cet effet, l’analyse des contraintes à une bonne commercialisation des noix de cajou est salutaire. Cela a permis de ressortir les points saillants qui peuvent contribuer à une bonne organisation de la commercialisation des noix de cajou afin de relever les revenus des producteurs. D’où l’intérêt et l’importance de la présente étude dont les objectifs et hypothèses sont ci- dessous déclinés :

1.2. Objectifs de l’étude 1.2.1. Objectif général

La présente étude vise à identifier les problèmes liés à la commercialisation des noix de cajou dans le Département du Borgou-Alibori.

1.2.2. Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agit de :

 OS 1 : Etudier le système de commercialisation des noix de cajou qui existe ;

 OS 2 : Analyser les contraintes du système de commercialisation des noix de cajou ;

 OS 3 : Proposer des approches de solutions en vue d’une meilleure commercialisation des noix de cajou.

(16)

1.3. Hypothèses

 H1 : Le système de commercialisation des noix de cajou existant comportent assez de contraintes ;

 H2 : Le système de commercialisation des noix de cajou ne profite pas à tous les acteurs ;

 H3 : Les solutions proposées vont permettre de redynamiser la commercialisation des noix de cajou dans le Département du Borgou-Alibori.

(17)

CHAPITRE II : CADRE DE L’ETUDE

(18)

CHAPITRE II : CADRE DE L’ETUDE

A ce niveau, sont exposés successivement la présentation du milieu d’étude, le point sur quelques études faites sur les noix de cajou dans la sous région et au Bénin et un diagnostic du système de la commercialisation des noix de cajou dans les départements du Borgou et de l’Alibori.

2.1. Présentation du milieu d’étude : les départements du Borgou et de l’Alibori

2.1.1. Situation Géographique

Situés au Nord-est du Bénin, les départements du Borgou et de l’Alibori sont limités au Nord par la République du Niger, au Sud par le département des Collines, à l’Est par la République Fédérale du Nigéria, au Nord-Ouest par la République du Burkina- Faso et à l’Ouest par les départements de l’Atacora et de la Donga. Avec une superficie de 52.093 km2, les départements du Borgou et de l’Alibori représentent 46

% du territoire national.

2.1.2. Milieu Physique

 Le relief comprend des terrains appartenant au bouclier africain et des terrains non plissés de bassins sédimentaires récents. Dans la région de Sinendé, le plateau de 300 – 400 m d’altitude et les Collines appelées "Monts de Bembèrèkè" forment "la zone montagneuse" des départements du Borgou et de l’Alibori.

 Le Sol est constitué de socle précambrien du type dahoméen, avec une large frange sédimentaire alluvionnaire le long du Niger et des grès du crétacé au Nord-Est. On y distingue dans les départements du Borgou et de l’Alibori trois (3) groupes de sols : les sols de la vallée du Niger ; les sols sur grès de Kandi et les sols du socle granito-gnessique plus répandus. Ces sols généralement aptes à l’agriculture, sont pour la plupart ferrugineux, plus ou moins drainés selon les zones écologiques.

(19)

 Le Réseau hydrographique compte le fleuve Niger et ses affluents dont le Mékrou, l’Alibori et la Sota ; le fleuve Ouémé et son affluent l’Okpara et quelques retenues d’eau à but agro-pastoral et hydro agricole.

 Le Climat évolue progressivement du type continental soudano guinéen dans le Sud, c’est-à-dire le département du Borgou (Tchaourou, Parakou, N’Dali, Pèrèrè, Nikki, Sinendé, Kalalé et Bembèrèkè) au type soudano sahélien dans l’extrême nord (Karimama et Malanville) avec l’alternance d’une saison pluvieuse et d’une saison sèche marquée par l’harmattan.

 La végétation de type soudano guinéen au Sud (savane arborée et arbustive) passe par une zone de transition au Nord, (savane herbacée et arbustive) pour devenir dans l’extrême nord, un type soudano sahélien avec une savane clairsemée où l’on rencontre des essences épineuses. Le long des cours d’eau, on distingue la forêt galerie.

2.1.3. Milieu Humain

La population des départements du Borgou et de l’Alibori est de 1.245.264 habitants (données du RGPH3 de février 2002). La densité reste faible (24 habitants / km2) mais marquée par de grands écarts liés à une forte concentration autour des villes de Parakou et de Kandi. On y rencontre plusieurs groupes ethniques dont les principales sont : les Baatombou (41%), les Gando (13 %), les Dendi (11 %), les Foulbé (10 %), les Nagots (4 %) et les Mokolé (2 %).

La population agricole est estimée à 870.567 individus dont 334.427 actifs agricoles selon les résultats du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH3).

2.1.4. Contexte économique dans les départements du Borgou et de l’Alibori

L’économie dans notre zone d’étude est essentiellement agricole. Plusieurs filières se côtoient et constituent les principales sources de revenus de la population locale. Il s’agit de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, du commerce, de l’artisanat, le

(20)

tourisme et la petite industrie. Les principales cultures pratiquées par la communauté sont le coton, l’igname, le maïs, le sorgho, l’acajou.

Les activités économiques de la commune sont soutenues par plusieurs marchés locaux sur lesquels les producteurs écoulent leurs produits. En dehors des échanges internes, un commerce extérieur fait des échanges avec d’autres Départements ou d’autres pays de la sous région Ouest Africaine est développé. Pour ce commerce sous régionale, les villes comme Parakou, Tchaourou, Nikki, Kandi et Manlanville constituent les plaques tournantes par lesquelles les marchandises tels que les vivres, les textiles, les produits pharmaceutiques, les produits pétroliers, les véhicules de tous genres s’échangent aisément.

2.1.5. Administration Territoriale

Les départements du Borgou et de l’Alibori comptent 530 villages et quartiers de villes, 86 arrondissements, 14 communes dont une (1) à statut particulier, Parakou.

Toutes ces subdivisions administratives sont à l’étape actuelle sous la tutelle d’un Préfet.

2.1.5.1. Département du Borgou

Le département du Borgou regroupe huit communes, à savoir : Kalalé, N’Dali, Pèrèrè,Nikki, Sinendé, Bembèrèkè, Tchaourou et Parakou. Il est limité au Nord par le département de l’Alibori, au Sud par les départements des Collines et de la Donga, à l’Est par la République Fédérale du Nigeria, et à l’Ouest par le département de l’Atacora. Le Borgou couvre une superficie de 25856 km2 soit 23% du territoire national dont 13.962 km2 de terres cultivables, soit 54 % de la superficie totale du département.

La population dénombrée au cours du RGPH3 de 2002 est de 724.171 habitants, avec une densité de 28 habitants au km2. On compte 99,6 hommes pour 100 femmes. La population agricole est de 491.865 habitants soit 67,92% de la population totale du département. On y rencontre plusieurs ethnies dont les principales sont les Baatombou 40,4%, les Peulh 29,8 % et les Yorouba 6,0 %.

(21)

L’économie du Borgou est essentiellement agricole avec une large part aux cultures vivrières (sorgho, maïs, mil, riz, manioc, igname etc.). L’agriculture industrielle porte essentiellement sur le coton.

L’élevage de gros bétail est très répandu et permet le développement de la culture attelée. Le petit élevage (ovins, caprins et avicole) et la pêche très développés complètent les activités économiques et le tout alimente un important réseau de marchés traditionnels.

2.1.5.2. Département de l’Alibori

L’Alibori couvre les communes de Malanville, Karimama, Ségbana, Gogounou, Banikoara et Kandi, soit six communes totalisant 229 villages pour une superficie de 26.242km2 (23% du territoire national). Le département de l’Alibori est limité au Nord par le Burkina-Faso et le Niger, au Sud par le Département du Borgou, à l’Est par la République Fédérale du Nigéria et à l’Ouest par le département de l’Atacora.

Le RGPH3 de février 2002 a dénombré 521.093 habitants dans le département. On compte 99,3 hommes pour 100 femmes contre 94,2 au niveau national. Avec une densité de 20 habitants au km2, le département de l’Alibori est essentiellement rural.

La population agricole recensée en 2002 est de 378.702 personnes, soit 72,67% de la population totale du département.

Les grands groupes ethniques dominants sont les Baatombou (32,6%), les Peulhs (22,1%), les Dendi (18,2%) et les Yoruba représentés par les Mokolés.

L’économie de l’Alibori est essentiellement agricole avec une large part aux cultures vivrières (sorgho, mil, maïs, fonio, riz, manioc, igname etc.) ; ces cultures sont associées à d’autres telles que les oléagineux (arachides) et potagers (oignons).

L’agriculture industrielle porte essentiellement sur le coton. L’élevage de gros bétail est très répandu et permet le développement de la culture attelée. Le petit élevage (ovins, caprins et volailles) et la pêche très développés complètent les activités économiques avec un important réseau de marchés traditionnels dont les plus dynamiques sont ceux de Malanville et de Banikoara.

(22)

Les atouts touristiques sont fournis par le Parc W doublés de la zone cynégétique de la Djona où l’on peut classer et photographier une faune variée pendant la saison touristique.

Les départements du Borgou et de l’Alibori sont cartographiés comme suit :

Figure 1: carte de situation de Borgou-Alibori

(23)

CHAPITRE III : APERCU SUR LA COMMERCIALISATION

DES NOIX DE CAJOU

(24)

CHAPITRE III : APERCU SUR LA COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU

3.1. Point de quelques études faites sur les noix de cajou au Bénin et dans la sous-région.

Cette partie permet de faire le point sur ce qui a été déjà fait avant la présente étude.

C’est dire que le domaine que nous essayons actuellement d'explorer n'est pas vierge, ni au niveau de la production que de la commercialisation. En effet, le secteur de l'anacarde a suscité l'intérêt bon nombre de chercheurs que de structures de recherche aussi bien dans la sous-région qu’au Bénin. Ces études ou rapports techniques s'insèrent non seulement dans un contexte macroéconomique que locale.

En effet, Aïna (1996) en étudiant la rentabilité de la production des noix de cajou au niveau paysan a dévoilé les imperfections liées à la commercialisation et a préconisé, entre autres, la mise en place d'une politique adéquate de prix aux producteurs et l'identification du rôle de tous les intermédiaires de la filière. Le Ministère du Développement Rural (MDR) en 1997 dans une étude de faisabilité du programme d'appui à certaines filières parmi lesquelles figure l'anacarde, a montré que la collecte des noix mobilise un nombre croissant d'intervenants depuis la suppression du monopole de la collecte par le CARDER.

Grimaud (1998), dans une étude d'identification des organisations professionnelles de la filière anacarde au Bénin a montré que très peu d'organisations professionnelles se consacrent uniquement à la collecte des produits, malgré le nombre relativement important d'organisations de producteurs.

Gangnon (1998), a étudié la filière anacarde au Bénin. Il a montré que le marché d'écoulement de la production nationale des noix de cajou est essentiellement orienté vers l'Inde qui importe des noix brutes d'Afrique à un prix inférieur au prix des noix récoltée s en Inde. Il a également montré qu'il n'existe pas d'informations précises sur

(25)

Selon cet auteur, il y a une grande dispersion des données relatives aux différents intervenants de la filière et une absence de la circulation de l'information.

Dans tous les cas, ces études ou rapports techniques s'insèrent dans un contexte macroéconomique tout en minimisant la situation locale.

Singbo et al. (2004), ont étudié le système de commercialisation des noix d’anacarde dans le département des collines au Benin. Des résultats obtenus, il se dégage que la commercialisation de l'anacarde au (centre du) Bénin se caractérise par une absence de coordination entre les activités des différents agents économiques intervenant dans la filière. Les agents de commercialisation des noix de cajou sont : les collecteurs, les courtiers, les collecteurs-courtiers, les grossistes du village, les grands grossistes et les exportateurs. Selon cette étude, les facteurs menaçant la performance de la filière sont : le monopole des indo-pakistanais, l'existence d'un nombre élevé d'intermédiaires, le prix relativement bas payé aux producteurs et l'infiltration des noix de mauvaise qualité qui entame le label Bénin (mélange des noix béninoises avec celles du Nigeria ou du Togo).

Salifou Issaka (2008) dans son étude sur l’Analyse du système de commercialisation des noix de cajou produites dans les départements de l'Atacora et de la Donga a souligné que la commercialisation des noix de cajou suit des circuits généralement non officiels et les fonctions de commercialisation sont exécutées dans des conditions précaires. Ce système de commercialisation des noix de cajou dans la zone d'étude implique plusieurs types d'acteurs à savoir : les producteurs, les collecteurs, les courtiers, les grossistes, les exportateurs et les transformateurs (dont l'activité est très peu développée).

Aussi, dans le souci de se doter des stratégies d'intervention pour la promotion des filières anacarde et riz dans les départements de l'Atacora et de la Donga, le ProCGRN a-t-il initié en 2005 une étude qui fut réalisée par Adégbola et Ofio. Après avoir étudié les atouts dont dispose la filière anacarde de l'Atacora / Donga, les auteurs de l'étude

(26)

notamment du manque de coordination dans la commercialisation et de la faible implication des producteurs dans les activités de commercialisation.

Au niveau sous-régional, la situation de la filière anacarde n’est guère reluisante ce que souligne le programme FED de l’Union Européenne pour la côte d’Ivoire dans une étude pour la préparation d’une stratégie pour le développement de la filière anacarde en Côte d’Ivoire (2012). Cette étude a fait ressortir que la faiblesse du niveau organisationnel des producteurs, le poids disproportionné des exportateurs (dont certains ne sont que des représentants des intérêts de certains acheteurs étrangers) et l’existence d’opérateurs privés puissants au niveau de certaines régions du pays a rendu l’émergence d’une véritable interprofession difficile. A cela s’ajoute le mécanisme de fixation du prix qui reste très aléatoire. Dans ces conditions, il faudra pour un développement réel de la filière revoir le mécanisme de fixation des prix et mieux organiser la filière.

Toutes les études sus citées montrent que la commercialisation des noix de cajou est confrontée à d'énormes problèmes tant organisationnels que financiers. Réaliser donc une étude sur les contraintes liées à la commercialisation de la noix de cajou dans le Département du Borgou-Alibori, sera l'une des préoccupations de la présente étude.

3.2. Diagnostic de la commercialisation des noix de cajou dans les Départements du Borgou et de l’Alibori.

La production de noix d’anacarde représente pour le Bénin, une grande possibilité de diversification des produits agricoles d’exportation au côté du coton qui constitue la première source de richesse agricole du pays. La filière anacarde au Bénin, utilise un grand nombre d’acteurs différents les uns des autres par leurs fonctions, rôles, objectifs, etc. Ces acteurs sont en effet les producteurs, les intermédiaires (commerçants, collecteurs, grossistes, courtiers, etc.), les exportateurs et l’Etat. Le souci pour chaque acteur de sauvegarder ses intérêts, de maximiser ses profits pour le développement de bon nombre de stratégies, génèrent des conséquences qui ne favorisent pas toujours l’amélioration de la compétitivité de la filière. L’une des

(27)

conséquences de cette situation est que le prix du marché réellement constaté ne reflète pas la vraie valeur économique des produits.

3.3. Description des acteurs de commercialisation des noix de cajou

Le circuit de commercialisation des noix de cajou est animé par plusieurs types d’agents de commercialisation. Ils peuvent être regroupés en deux grandes catégories à savoir les intermédiaires principaux et les partenaires des intermédiaires.

3.3.1. Les intermédiaires principaux

۩ Les courtiers sont des agents de commercialisation qui travaillent pour le compte d’un collecteur, d’un grossiste du village, d’un grand grossiste ou d’un exportateur et qui ne possèdent pas de capital propre ni d’équipements. Ils perçoivent une commission proportionnelle à la quantité de noix collectées.

۩ Les collecteurs sont en général des habitants des zones de production qui entretiennent avec les producteurs des relations privilégiées permettant de fidéliser les approvisionnements. Ils sont des acheteurs à la campagne qui entreprennent la tâche initiale d’assemblage des noix. Ils vont de producteurs en producteurs afin de rassembler le maximum de noix. Ils ont leur propre capital. Les collecteurs enquêtés sont âgés en moyenne de 42 ans et ont environ 8 à 10 ans d’expérience. Certains collecteurs disposent aussi d’agents sur le terrain qui les aident à l’identification des producteurs ou à un premier regroupement des noix des petits producteurs.

۩ Les grossistes du village sont des commerçants du village qui achètent auprès des producteurs ou des collecteurs et disposent parfois de courtiers, en moyenne 14 courtiers situés dans les zones de production. Ils disposent de moyen propre et embrassent de grandes quantités de noix. Ils sont âgés en moyenne de 47 ans et ont environ 10 ans d’expérience.

۩ Les grands grossistes sont des commerçants agréés qui constituent de gros stocks de noix de cajou par l’intermédiaire des collecteurs, des grossistes du village, ou qui disposent des courtiers. Ils centralisent donc des stocks qu’ils acheminent vers Cotonou par des camions. Ils possèdent un capital important et embrassent de grandes

(28)

Indo-pakistanais. Les grands grossistes interviewés ont indiqué qu’ils ont en moyenne 212 courtiers intermédiaires répartis dans le département. Ils ont plus d’expérience dans la commercialisation de noix de cajou et disposent d’une association.

(ANAPAT).

۩ Les collecteurs courtiers sont des collecteurs qui exercent en même temps le rôle de courtiers pour les autres acteurs. La plupart des collecteurs interviewés ont en moyenne 5 intermédiaires répartis dans les zones de production. Ils sont âgés en moyenne de 48 ans et ont 8 à 12 ans d’expérience. Cette activité leur génère plus de revenus que toute autre activité pratiquée.

۩ Les exportateurs : Il s’agit des sociétés ou des personnes physiques juridiquement reconnues comme des exportateurs. Certains installent des magasins de stockage et de groupage et donnent des conseils pour la mise en conteneur. Ce sont en majorité des indo-pakistanais. Il est à noter que la distinction ainsi faite entre les différents types d’intermédiaires n’est pas aussi claire en réalité. En effet, il est facile de retrouver des grossistes qui sont en même temps des collecteurs ou encore des collecteurs qui font aussi le courtage. Il existe des producteurs qui jouent aussi le rôle des courtiers.

3.3.2. Les partenaires des intermédiaires Ils sont constitués :

 des producteurs qui mettent les noix sur les marchés,

 les transporteurs qui jouent un rôle de service ;

 les transformateurs qui transforment une partie de la noix brute.

(29)

Figure 2: Résumé schématique des acteurs intervenant dans la commercialisation inspiré des enquêtes de terrain

3.4. Environnement

Les rôles et responsabilités des différentes catégories d’acteurs sont définis par le cadre réglementaire. Les fonctions régaliennes exclusives liées aux activités de recherche, de la vulgarisation sont confiées aux services publics. Les fonctions de production, de conditionnement, de commercialisation et d’exportation sont confiées aux professionnels privés et semi-privés. Toutefois, on note une très faible participation de l’Etat à la prise en charge et à l’exercice desdites fonctions.

3.5. Contraintes

Au Bénin, ces distorsions peuvent être réparties suivant trois niveaux : production, commercialisation et régulation étatique. Au niveau de la commercialisation qui fait l’objet de notre étude, on observe une inorganisation totale, ce qui s’explique par la faible position de négociation des producteurs et qui a pour conséquence une

Producteurs Nombres estimés : 7000

Collecteurs Nombres estimés :

Transformat eurs Acheteurs

Nombres estimés :

Exportateurs Nombres estimés :

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rémunération sous optimale de ces derniers. Les commerçants sont en effet soupçonnés de réaliser des bénéfices au détriment des producteurs.

Dans le contexte actuel, les contraintes qui limitent l’essor de la commercialisation de noix de cajou dans le département du Borgou -Alibori sont de plusieurs ordres. Il s’agit de :

 le mauvais entretien des vergers d’anacarde (fumure, traitements, pare-feux)

 le rendement de la noix en baisse constante au cours de cette décennie

 l’inorganisation de la collecte primaire et absence d’un cadre de dialogue et de discussion entre les acteurs de la filière ;

 le non-respect des arrêtés portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation de noix par les acteurs ;

 le dysfonctionnement dans l’organisation de la commercialisation

 le mélange de noix béninois d’excellentes qualités avec les noix de qualité inférieure provenant des pays limitrophes

 l’inobservance de la pratique de vente groupée,

 l’absence de dispositif national pour la traçabilité des noix de cajou

 les exportations frauduleuses des noix par certains étrangers qui viennent s’installer dans les hôtels du Bénin et ce avec la complicité de certains nationaux qui se font passer pour des exportateurs ;

 la faible capacité de transformation de la production nationale

 le label béninois non protégé puisque les volumes des transactions frontalières sont mal connus ;

 la fluctuation des prix aux producteurs et l’absence d’harmonisation des unités de mesure lors des achats ;

 la trop longue chaine de commercialisation défavorable aux producteurs ;

 l’absence de structures adaptées au financement de la production et de la commercialisation ;

 le recours des producteurs aux usuriers, la vente anticipée, la récolte de noix

(31)

 l’état globalement défectueux des pistes de dessertes rurales qui rend difficile le transport des noix ;

 la maitrise insuffisante des coûts de productions ;

 le coût élevé des facteurs de production (électricité, main-d’œuvre, eau, etc.) ; la formation insuffisante des opérateurs économiques ;

 La concurrence déloyale des exportateurs de noix brutes vis-à-vis des transformateurs nationaux dans l’approvisionnement.

3.6. Organisation du marché

3.6.1. Opérations de récolte et de post-récolte

Récolte

Photo 1: Ramassage de noix de cajou

La récolte des noix de cajou se déroule entre les mois de janvier à Avril, et se fait généralement par ramassage c’est-à-dire après la chute naturelle des noix. Elle est faite à la main avec la main d’œuvre familiale (femmes et enfants). Les équipements utilisés sont les sacs, la bassine, les paniers etc. La récolte se fait en plusieurs passages au cours de l’année. Selon la plupart des producteurs le taux de perte des noix de cajou

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Triage

Une fois les noix récoltées, les producteurs procèdent à un léger tri. Ce travail se limite généralement au retrait des noix endommagées ou visuellement de mauvaise qualité. Ces noix sont souvent mélangées sans une véritable classification préalable.

Pour ceux qui le font, les critères de classification des noix sont la taille, le poids et le degré de maturité. Le pourcentage de noix de cajou de bonne qualité atteint souvent 98%.

Stockage

Le stockage se fait à domicile dans les sacs de jute ou en polyéthylène. Ce stockage est fait surtout pour différer la période de vente et profiter de la hausse des prix. La durée de stockage varie entre 4 à 8 mois dans la plupart des cas.

3.6.2. Commercialisation primaire des noix de cajou

Tout au long de la chaine de commercialisation des noix de cajou, le prix est généralement fixé par l’acheteur et varie en fonction de la période. Les commerçants ont aussi signalé qu’ils subissent aussi les prix fixés par les Indo-pakistanais qui détiennent le monopole de la commercialisation des noix.

La vente des noix de cajou se fait à domicile dans la plupart des cas. Le prix de vente varie suivant les lieux et les acteurs en présence. Mais d’une manière générale, le prix minimum est de 150F/kg et le maximum est de 200 à 350F/kg au cours de la campagne 2012-2013. Or le prix plancher fixé par l’Etat est 200f/ kg. La vente des noix se fait entre janvier et juin. Le prix le plus faible s’observe entre janvier et Février et le plus élevé entre Mars et Avril.

Selon les producteurs, les grossistes mettent des moyens financiers à la disposition des collecteurs locaux qui eux se chargent de l’achat des produits. Certains grossistes achètent également des noix du Togo et du Nigéria qu’ils mélangent aux noix du Bénin afin de mieux rentabiliser leur activité.

Au total, trois catégories de producteurs d’anacarde peuvent être distinguées. La première est composée des producteurs ‘’sans moyens’’ qui sont obligés de vendre en

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les problèmes sociaux. La deuxième catégorie place leur production au début de l’ouverture de la campagne à un prix plus ou moins proche du plancher afin de financer les activités agricoles tandis que la troisième catégorie qui regroupe les nantis fait de la rétention de la production (stockage) en attendant un prix plus rémunérateur avant de la placer sur le marché.

Des renseignements reçus sur le terrain, il ressort que les quantités des noix de cajou commercialisées au cours des cinq (5) dernières campagnes agricoles sont les suivantes :

Tableau 1: Etat des quantités de noix de cajou commercialisées au cours des cinq (5) dernières campagnes agricoles

Campagnes agricoles Quantité de noix de cajou commercialisée (tonnes)

2008 – 2009 6450,780

2009 – 2010 7020,450

2010 – 2011 7875,550

2011 – 2012 82560,560

2012 – 2013 9480,770

Source : statistique de commercialisation (SCNQPV-CARDER- BORGOU), 2012

(34)

C H A P I T R E IV: APPROCHE METHODOLOGIQUE

(35)

Chapitre IV : APPROCHE METHODOLOGIQUE 4.1. Phase préparatoire

En prélude au choix de notre thème de recherche et à la conduite des travaux proprement dits, il a été échangé avec l’entourage en l’occurrence avec certaines personnes ressources averties des questions de la filière anacarde et avec notre maître de stage.

En dehors des échanges conduits avec des personnes ressources des services, société, structures sous tutelle du MAEP (CARDER-BA, DPQC, SONAPRA, INRAB DAGRI, etc.), Ministère du Commerce et Projets /Programmes, etc., des centres d’investigations composés de communes à potentialités de production de noix de cajou ont été choisis.

Il s’agit notamment de :

 dans le Borgou : Tchaourou, Parakou, N’Dali, Pèrèrè et Nikki ;

 dans l’Alibori : Banikoara et Ségbana.

Ces échanges et entretiens ont été appuyés de documentation et ont permis d’affiner les réflexions sur les différentes préoccupations, d’en choisir la plus pertinente à nos yeux et d’en faire un sujet de recherche dans le cadre de nos travaux de fin de formation.

Ces travaux se sont déroulés en plusieurs étapes couvrant au total trente-six (36) semaines.

4.2. Echantillonnage

Etant donné que l’étude revêt une dimension qualitative, la population à enquêter à plusieurs niveaux a été échantillonnée.

Ainsi, certaines personnes averties des structures publiques et privées impliquées dans

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producteurs, les collecteurs, les commerçants, les grossistes et les exportateurs ont été ciblées, entretenues et enquêtées.

Ces différents groupes d’acteurs ont été identifiés par choix raisonné pour leur intérêt dans l’atteinte des objectifs de la recherche. L’échantillonnage typique a permis d’identifier les acteurs les plus pertinents pour l’étude tant au niveau du personnel des structures ou services de l’Etat impliqués dans la filière anacarde, qu’au niveau des producteurs, des intermédiaires, des acheteurs et des exportateurs.

Au total, deux cent quarante (240) acteurs ont été enquêtés au cours de la présente étude et se catégorisent comme consigné dans le tableau ci-après :

Tableau 2: Répartition des enquêtés en fonction des outils

Outils Catégories d’acteurs

Entretien Individue

Questionnaire Administré

Total Pourcentage (%)

Représentant des services publics

10 10 20 8

Représentant du secteur privé

10 10 20 8

Producteurs 20 80 100 42

Intermediaire, collecteur,

10 40 50 21

Grossistes et Exportations

10 40 50 21

Total 60 180 240 100

Source: Données du terrain 2013 4.3. Recherche documentaire

La recherche documentaire a permis de disposer d’informations nécessaires pour la triangulation des informations collectées.

En fonction des centres parcourus, plusieurs types de documents ont été lus. Il s’agit entre autre de :

 Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole, son cadre institutionnel et programmatique ;

 SECTEUR ANACARDE, Noix de cajou : Stratégie sectorielle de développement et de promotion ;

(37)

 Des rapports d’études, d’activités, d’ateliers, de séminaires sur la promotion de la filière anacarde ;

 Thèses, ouvrages généraux et spécifiques à la filière anacarde.

4.4. Techniques et outils de collecte des données.

Dans le cadre de la collecte des données empiriques, des entretiens avec les acteurs ciblés ont été réalisés puisque notre thème impose la collecte des données qualitatives et quantitatives.

Il a été mis dans un processus d’interaction et de communication avec ces acteurs en sollicitant des informations auprès d’eux et ceci, dans une parfaite adéquation avec l’objectif préalablement défini pour cette étude.

A cette technique d’entretien individuel, nous avions associé l’outil correspondant qui est le guide d’entretien composé de la liste des thèmes principaux et secondaires à aborder au cours des entretiens (cf. guides d’entretien annexés au présent rapport).

Ceci a permis de produire les données nécessaires qui ont été par la suite analysées et interprétées.

Le questionnaire élaboré et utilisé pour répondre aux besoins du sujet en matière de données quantitatives (données chiffrées) a compris plusieurs rubriques notamment l’identification des enquêtés, leurs rôles, les rapports inter acteurs, les problèmes et difficultés existants, les opportunités à saisir, les solutions ou suggestions formulées.

En dehors de toutes ces approches, nous nous sommes familiarisés intimement avec les réalités spécifiques de la filière anacarde (producteurs, intermédiaires, commerçants, grossistes, exportateurs, Agent du conditionne- ment, etc.) dans le seul souci de comprendre d’avantage les processus psychologiques, socio-économiques et politiques attachés à la filière.

Nous avions, en effet participé à plusieurs séances d’échange et de travail tenues entre les acteurs et cela a permis également de mieux appréhender le phénomène à étudier.

A cet effet, nous avions échangé avec des personnes ressources très averties des questions de la filière anacarde au Bénin. Il s’agit des personnes impliquées à divers

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avec ces acteurs ont permis de rendre disponible les données quantitatives et qualitatives ayant servi de base d’appréciation objective de la situation. Les données collectées ont permis de faire une analyse aussi bien diachronique que synchronique des préoccupations soulevées. Au total, 240 personnes ont été enquêtées (cf. tableau 2).

4.5. Méthode d’analyse des données

Pour rendre compréhensibles les données recueillies, un accent a été mis sur la méthode dialectique pour cerner les contradictions qui pourraient exister entre les discours produits par les différents acteurs en ce qui concerne les réponses aux interrogations. Cette méthode nous a permis d’avoir une idée plus objective de la problématique de la commercialisation des noix de cajou dans les Départements du Borgou et de l’Alibori et de mieux les analyser à travers les réponses apportées par les enquêtés suite aux questions spécifiques qui leur ont été posées. De même, la méthode d’analyse des données a facilité la compréhension des problèmes et autres dysfonctionnements ainsi que les facteurs qui expliquent de telles situations. Les données qualitatives issues des entretiens individuels ont été analysées au cas par cas en fonction des invariants étudiés.

4.6. Difficultés rencontrées

L’exécution des travaux ci-dessus énumérés a souffert cependant de quelques difficultés dont notamment :

 Le délai relativement court pour la réalisation du rapport ;

 La période de stage (Juin -Octobre) qui ne correspond pas à celle de la campagne de commercialisation des noix de cajou (Février-Avril), ce qui a fait que nous n’avons pu participer directement à aucune des opérations du contrôle de la qualité et de la commercialisation des noix ;

 L’insuffisance des documents techniques portant sur la commercialisation et la production des noix de cajou dans le Borgou –Alibori ;

 Le mauvais état des pistes conduisant aux zones de production ;

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 L’insuffisance des moyens matériels et financiers.

Malgré ces difficultés, nous nous sommes efforcés de conduire à terme les travaux dans le délai imparti. Nous sommes conscient de n’avoir pas pu cerner tous les aspects des problèmes posés par la commercialisation des noix de cajou dans les Départements du Borgou et de l’Alibori et nous sommes très disposé à recevoir les critiques et suggestions des membres de jury et de toute autre personne intéressée par le présent travail en vue d’une amélioration de nos futures prestations.

(40)

C H A P I T R E V : RESULTATS ET DISCUSSION

(41)

C H A P I T R E V : RESULTATS ET DISCUSSION

Ce chapitre présente les résultats de l’étude en rapport avec les objectifs suivi de la discussion autour de deux axes principaux pour aboutir aux propositions d’amélioration du système de commercialisation dans les départements du Borgou- Alibori.

5.1. RESULTATS

5.1.1. Principaux Circuits de commercialisation des noix de cajou

Dans les Départements du Borgou et de l’Alibori, la commercialisation des noix de cajou se fait suivant deux circuits commerciaux :

 Le circuit traditionnel de commercialisation des noix de cajou ;

 Le circuit de commercialisation géré par le CARDER Borgou-Alibori.

5.1.1.1. Le circuit traditionnel de commercialisation des noix de cajou Au cours de la campagne de commercialisation des noix, le producteur ne livre pas la totalité de sa récolte au groupement. En effet, une partie de celle-ci est non seulement transformée sur place, mais aussi vendue sur les marchés locaux aux commerçants ou aux intermédiaires. Ces derniers revendent les noix sur les marchés de Parakou, Boko, Kandi, etc. Le circuit que suit la noix dans ce cas est plus ou moins long selon le nombre d’intermédiaires impliqués. Ce circuit peut être schématisé comme suit :

(42)

Figure 3: Circuit de commercialisation des noix de cajou dans les départements du Borgou et de l’Alibori inspiré de l’enquête de terrain

5.1.1.2. Le circuit de commercialisation géré par le CARDER- BORGOU-ALIBORI

Dès que la noix de cajou arrive à maturité, le CARDER-BORGOU établit conjointement avec la SONAPRA, le calendrier de collecte au niveau des divers villages producteurs. Cette disposition permet de programmer la récolte afin de présenter sur les marchés les noix de qualité marchande. La collecte des noix débute

PRODUCTEURS

INTERMEDIAIRES

ANAPAT

Acteurs externes

CARDER/P ROJET

Collecteur Courtie

Grossistes Importateu

Exportateu rs

Transformateu rs

CONSOMMATEURS

(43)

avoir vérifié la fidélité et la sensibilité des bascules et apposé sa signature sur le carnet ouvert pour le dit marché. Le kilo de noix de cajou est payé au prix planché fixé par l’Etat. Ce circuit de commercialisation peut se schématiser comme suit :

Figure 4: Circuit de commercialisation géré par le CARDER Borgou Alibori

N.B : Mais depuis l’avènement des CeRPA au Bénin, ce circuit de commercialisation a cessé d’exister.

5.1.2. Problèmes liés aux opérations de récolte et de post-récolte

Producteurs Privés Plantation d’Etat géré par les paysans

Intermédiaires

CARDER : BORGOU – ALIBORI

(44)

Nos investigations auprès des différents acteurs ont montré que les opérations de récolte et de post récolte sont confrontées à des problèmes qui sont liés :

 à la cueillette des fruits par les femmes et les enfants dans le but de vendre les faux fruits (pomme cajou), ce qui entraine par la suite un mélange avec les noix non mures ;

 au système de rémunération de la récolte qui fait que les manœuvres recherchent avant tout la quantité, car le ramassage des noix est payé au kilo.

 au vol des noix par les riverains ;

 aux piqûres de scorpions.

En outre, le manque de soins à la récolte provoque souvent la présence d’importantes matières étrangères, de noix immatures, de noix brulées ou pourries.

Ceci rend difficile l’opération de triage et est aussi préjudiciable à la bonne conservation des noix de cajou.

5.1.3. Problèmes liés aux équipements et aux instruments de mesure

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Selon les personnes interviewées, les instruments de mesures utilisés sont les pesons, la bascule, la balance, etc. Si dans la plupart des cas, les unités et instruments utilisés sont bien connus aussi bien des producteurs que des commerçants (collecteurs), leur fidélité est souvent mise en doute par les producteurs. En effet, la plupart des producteurs interviewés pensent que les acheteurs les truandent lors du pesage. De plus ces instruments ne sont jamais vérifiés ni poinçonnés par la DQIM (Direction de la Qualité des Instruments et Mesures).

5.1.4. Problèmes liés à la commercialisation des noix de cajou

Photo 4: Vente de noix de cajou

Selon les différents acteurs interviewés, les problèmes spécifiques identifiés lors de la commercialisation des noix de cajou dans le Borgou-Alibori sont de plusieurs ordres notamment :

 l’absence de soutien à la filière anacarde par l’Etat ;

 le non respect des arrêtés portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation des noix de cajou par les commerçants ;

 la multitude des acheteurs des noix de cajou ;

 l’absence de dispositif national pour la traçabilité de la commercialisation des

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5.1.5. Problèmes liés aux acteurs

5.1.5.1. Fixation du prix et circulation de l’information

Selon les personnes interviewées, le prix reste inchangé d’un lieu à un autre. Le prix est fixé par l’acheteur sans discussion. Cette situation plonge les producteurs dans une incertitude, car ne pouvant pas être sûrs du prix de vente. Il faut signaler que les prix sont faibles entre Janvier et Février et élevés entre Mars et Avril.

De manière globale, il convient de retenir que l’information sur le prix circule des Indo-pakistanais aux producteurs en passant par une multitude d’intermédiaires. Ce mode de fixation de prix et de circulation de l’information sur le prix crée des distorsions. De ce fait, le producteur livre son produit à un prix relativement bas.

Selon les producteurs, la période de fixation du prix par l’Etat devrait intervenir plus tôt. Certains producteurs vendent déjà leur produit à bas prix peu après le début de la récolte, car ils sont souvent en difficulté financière, ce qui les oblige à vendre leurs noix aussitôt après la récolte. Cette situation est aussi observée chez les producteurs ayant obtenu un crédit des collecteurs ou des grossistes. Les producteurs souhaitent que le prix plancher soit fixé au début du mois de Janvier, avant la première récolte. La vente des noix par les producteurs se fait en fonction des besoins d’argent.

Au total, les grossistes ou exportateurs, porteurs de la demande et les collecteurs porteurs de l’offre primaire influencent fortement la fixation des prix. En effet, les grossistes /exportateurs et les collecteurs sont, par leur position respective dans la chaine de commercialisation des noix de cajou des faiseurs de prix alors que les producteurs ne sont que des preneurs de prix. Cette situation est aggravée par la faible capacité d’organisation des producteurs qui limite leur degré d’influence sur la fixation du prix de transaction. Ce qui a pour conséquence, une faible rémunération des producteurs.

5.1.5.2. Conduite des transactions

La campagne de commercialisation des noix de cajou s’ouvre officiellement au Bénin, au cours du mois de mars. Cependant, bien avant l’ouverture officielle de la campagne,

(47)

collecteurs. En effet, comme signalé plus haut, un grand nombre de producteurs ne disposent pas de ressources financières. Ainsi, ils ont recours à des préfinancements de la part des commerçants avant l’ouverture de la campagne. Le recours au prêt bancaire n’étant pas répandu dans la filière, une grande partie d’entre eux reçoit des avances auprès des exportateurs qui, de ce fait, préfinancent l’intégralité du réseau de commercialisation. Ainsi, par l’intermédiaire des commerçants et des collecteurs qui font des tournées dans les villages dès la première semaine du mois de Janvier, les exportateurs déversent des millions de francs dans les villages pour s’assurer que les noix de cajou leur seront vendues.

Du coté des producteurs, les avances qu’ils obtiennent pour assurer l’entretien de leurs plantations les obligent à vendre leurs produits sur pieds, soit à garantir à leurs partenaires à bas prix une partie de leur production future. Cet état de chose entraine une grande variabilité des prix proposés aux producteurs au cours d’une même campagne. Mais, dès l’ouverture de la campagne, les prix augmentent régulièrement et passent rapidement à 250F/kg pour atteindre 350 à 375F/kg voire plus.

Seuls les propriétaires des grosses exploitations qui ne sont pas contraints par les liquidités et qui possèdent des capacités de stockage, peuvent attendre le lancement de la campagne avant de vendre leurs produits.

Diverses stratégies spécifiques sont développées par la plupart des agents de commercialisation rencontrés. Ces stratégies varient d’un agent à un autre. Ainsi,

 Au niveau des courtiers, la principale stratégie utilisée est le non-respect des clauses à l’égard des autres acteurs. Ainsi les noix collectées et destinées aux grossistes /collecteur peuvent être vendues à un autre, si le prix proposé par ce dernier est plus intéressant que celui du premier ;

 Les collecteurs utilisent trois grandes stratégies pour minimiser le risque.

Il s’agit de la fidélité (qui consiste à faire des amis au sein des producteurs), de la manipulation des unités de mesures et le préfinancement.

 Au niveau des grossistes, on note la stratégie de préfinancement : les crédits

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enfants, les soins sanitaires, etc. L’autre stratégie est l’utilisation des courtiers et surtout les personnes ayant d’influence dans la localité. Leur commission est proportionnelle à la quantité de noix qu’ils arrivent à rassembler. D’autres grossistes achètent des noix dans les pays frontaliers du Bénin qui sont mélangées à celles achetées au Bénin (18 à 20%).

Enfin, il est à noter que pour la plupart des commerçants, le commerce de noix de cajou ne constitue pas leur principale activité même si cela leur génère plus de revenus que la plupart des autres activités effectuées.

5.1.5.3. Prix et quantité de noix commercialisée par les commerçants La variation des prix pratiqués par les différentes catégories de commerçants en fonction des périodes sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3: Variation du prix d’achat du kg de noix en fonction des périodes Acteurs

Prix pratiqué en Fcfa pendant la période de forte activité (jan- mars)

Prix pratiqué en Fcfa pendant la période de moyenne activité (Avril- Mai)

Prix pratiqué en Fcfa pendant la période de faible activité (Juin- juillet)

Collecteurs 201,43 179,17 169,03

Grossiste du village

220,19 201,79 193,18

Grand-grossiste 207,14 221,43 200,00

Courtiers 227,73 201,19 177,50

Collecteurs- Courtiers

158,43 156,33 152,86

Source : enquête de terrain, 2013

Les données de ce tableau montrent que les prix moyens sont élevés en période de forte et moyenne activité qu’en période de faible activité. Cette situation peut s’expliquer par le fait qu’en période de faible activé qui se situe en fin de campagne, les quantités de noix disponibles auprès des producteurs sont relativement faibles. Ce qui oblige les agents de commercialisation à parcourir de longues distances et sillonner

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campagne les grands commerçants étrangers sont rares au port de Cotonou, ce qui ne permet pas de prendre assez de risque au niveau des différents agents de commercialisation.

En revanche le tableau 4 présente les quantités de noix commercialisées par les différentes catégories de commerçants en fonction des périodes d’activités.

Tableau 4: Quantité moyenne de noix de cajou commercialisée par agent en fonction des périodes

Acteurs

Quantité achetée en période de forte activité (T) (jan-mars)

Quantité achetée en période de moyenne activité (T) (Avril- Mai)

Quantité achetée en période de faible activité (T) (juin- juillet)

Durée de la période 2.3 mois 2 mois 1.5 mois

Collecteurs 15.555 7210 4025

Grossiste-villageois 448.215 144.445 59.460

Grand-grossiste 5964,285 1550,000 588.500

Courtiers 237.070 83,100 31.740

Collecteurs-Courtiers 54.950 22290 7025

Source : enquête de terrain, 2013

L’analyse de ce tableau permet de constater que chaque grand grossiste commercialise plus de 5900 tonnes de noix cajou en période de forte activité, contre 15 à 450 tonnes environs de noix pour chacun des autres acteurs. En revanche, les collecteurs-courtiers commercialisent plus de noix de cajou en période de moyenne activité que les autres acteurs.

De tout ce qui précède, il ressort que les problèmes qui nuisent à la commercialisation des noix de cajou dans le Borgou-Alibori sont nombreux et complexes.

6. le coût élevé des facteurs de commercialisation ; 7. la concurrence déloyale entre les différents acteurs.

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