SEIN – COLON – COL – DR. M.FLORI
Dépistage des cancers
DÉPISTAGE ET MAMMOGRAPHIE
CANCER DU SEIN
Dépistage et cancer du sein
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
1
ercancer chez la femme
Augmentation dans le temps:
Entre 1980 et 2000 l’incidence des KC du sein a augmenté en France (+2,42% par an):
21211 nouveaux cas en 1980
41845 nouveaux cas en 2000
Mais la mortalité n’a augmenté que de +O,42% par an:
8620 décès en 1980
11637 décès en 2000
Le paradoxe du dépistage
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Dépistage et « sur diagnostic »
« Sur diagnostic »:détection de tumeurs mammaires qui n’auraient jamais mis la vie de la personne en
danger si on ne les avait pas dépistées
Estimation du nombre de
sur diagnostics: 10% (IC 1à 18%)
Anticipation ou diagnostic par excès?
Sur diagnostic?
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Recherche de KC du sein chez des femmes de 40 à 50 ans, DCD accidentellement:
30% présentaient un carcinome in situ à l’autopsie
Risque du KC du sein dans cette tranche d’âge= 1%
Étude de 1000 biopsies du sein datant des années 1950 à 1960
À l’époque: pas de KC du sein diagnostiqué
Cancer in situ sur toutes les lames relues 30 ans après
Sur cet échantillon, 25% avaient développé un cancer envahissant dans les 10 ans suivant, 75% non
Quel choix pour les femmes? (1)
Ce choix leur appartient et nécessite une information
Quels bénéfices?
Quels risques?
En terme de mortalité totale, le bénéfice du dépistage mammographique n’est pas démontré dans la
population générale
En terme de mortalité par cancer du sein, bénéfice
démontré mais ….
Quel choix pour les femmes? (2)
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Environ 25% des cancers sont diagnostiqués entre 2 sessions de dépistage (cancers de l’intervalle)
Environ 25% des cancers dépistés sont très
probablement non dangereux car localisés et peu agressifs
Les effets indésirables (douleur, anxiété, KC radio-
induits, faux positifs) sont à prendre en compte
Quel choix pour les femmes? (3)
En 2009
Avant 50 ans, balance défavorable
Après 70 ans, pas de données montrant une efficacité
Entre 50 et 69 ans, bénéfices hypothétiques
Intérêt du dépistage organisé du fait du contrôle
qualité!
La classification ACR
JE FEMMES 2009 - 2010
Fiche synthétique de classification en 6 catégorie (0 à 5)
Formation des radiologues au dépistage,
ACR 0 : Bilan à compléter, classement provisoire, d’attente de résultats complémentaires
ACR1 ACR1
ACR2 ACR2 ACR3 ACR3
ACR4 ACR4 ACR5 ACR5
Examen Examen normal normal
Typiquement Typiquement bébéninnin
Probablement Probablement bébéninnin
Suspect Suspect
Probablement Probablement malin
malin
Anomalie sans Anomalie sans
Valeur pathologique Valeur pathologique
VPP 0 % VPP 0 % VPP 0 % VPP 0 % VPP <2%
VPP <2%
VPP 2
VPP 2- -95% 95%
VPP > 95%
VPP > 95%
Surveillance Surveillance àà
court terme
court terme (6 mois(6 mois)) Biopsie
Biopsie àà envisagerenvisager Action appropri Action appropriéeée àà entreprendreentreprendre
C A T E G O R I E S C A T E G O R I E S
DÉPISTAGE ET FROTTIS
CANCER DU COL DE
L’UTERUS
Cancer du col
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
3068 nouveaux cancers du col de l’utérus en 2005 en France
1000 décès par an
Age médian du diagnostic = 51 ans
Mortalité faible
avant 70 ans : 5/100 000
augmentant 15 / 100 000 (85 ans et plus)
Cancer du col: les facteurs de risque
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Infection HPV transmise par voie sexuelle
2 génotypes HPV 16 et 18 responsables de 70% des cancers
Infection persistante HPV → KC du col = 10 à 15 ans en moyenne
Absence de dépistage
>50% des nouveaux cas de KC du col Absence de frottis les 3 années précédentes
Différence de l’incidence du cancer du col entre différents pays:
Finlande, incidence ~ 4/ 100 000 femmes
France, incidence ~ 8 / 100 000 femmes
Espagne, incidence ~ > 10 / 100 000
Cancer du col: les facteurs de risque
Cofacteurs de risque
Contraception orale > 5 ans
Tabagisme
Immunodépression (VIH…)
Marqueurs de risque
Précocité des premiers rapports sexuels
Multiplicité des partenaires
Bas niveau socio-économique
Dépistage du cancer du col :
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Les recommandations:
Un test cytologique: le frottis cervico-utérin
2 techniques: conventionnel sur lame ou en phase liquide
Frottis de « qualité »
Sensibilité= 0,32 à 0,98 Spécificité=0,4 à 0,83
Frottis tous les 3 ans , après 2 frottis normaux à 1 an d’intervalle , de 25 à 65 ans.
Compte rendu selon la classification Bethesda
Tout frottis anormal doit être suivi d’investigations diagnostiques en fonction du résultat de la cytologie.
Classification Bethesda 20012001)
Interprétation
Qualité du prélèvement
Satisfaisant ou insatisfaisant
Frottis normal NILM : No Intra Lesion of Malignity
Anomalies des cellules intra épithéliales ASC (+)
•ASC-US : indéterminée
• ASC-H : ne pouvant exclure une lésion HGSIL
• LGSIL : lésion malpighienne intra épithéliale de bas grade
• HGSIL : lésion malpighienne intra épithéliale de haut grade
Cellules glandulaires
• Atypie (AGC)
• Atypie en faveur d’une néoplasie
• Adénocarcinome
• Adénocarcinome in situ (AIS)
Cellules endométriales chez une femmes de 40 ans ou plus
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Frottis: résultats
(Enquête CRISAP 2002)Le taux des anomalies cytologiques varient entre 3 et 4%
ASC-US :43,4%
ASC-H : 3,1%
AGC : 5,2%
LSIL : 37,1%
HSIL : 9,8%
Cancer : 0,9%
Cancer du col : dépistage individuel
6 millions frottis en 2004 : nombre de FCU remboursés par l’assurance maladie sur 3 ans
MAIS, entre 1995 et 2000
Plus de 40% des femmes n’ont pas fait de frottis en 3 ans
Plus de 34% des femmes n’ont pas fait de frottis en 6 ans
Cancer du col : dépistage individuel
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Après 55 ans, plus de 50% des femmes n’ont pas eu de frottis (DREES 2008)
62% des cancers sont diagnostiqués après 55 ans
(Enquête CRISAP 2002)
Les obstacles au dépistage chez les femmes près 50 ans
Etude qualitative (focus groupes, MG, groupes de pairs)
Principaux résultats
Pudeur des patientes et/ou du médecin
« J’ai une patiente qui attend le prochain semestre parce que le stagiaire est un homme. »
« Là où j’ai vraiment beaucoup de mal, ce sont les femmes immigrées. Pour elles, le suivi gynéco c’est incongru. »
Incompatibilité suivi psychologique et gynécologique ?
« Les personnes qui ont des problèmes psychologiques, qui se confient beaucoup à moi, peut-être que je suis plus réticent. »
« Elles nous le disent ouvertement : oh mais non, on se connaît
Les obstacles au dépistage
Aurélie Badet - Master 2 recherche - 2009 - CLGE
Manque de disponibilité spécifique
« Parce qu’elles viennent toujours pour autre chose, on n’a pas bien le temps, on se dit on en parlera la prochaine fois »
« En plus, bon je veux dire, je ne veux pas être… Mais pour 22 euros, tu commences à expliquer le frottis, palper les seins, prendre la tension… »
Bénéfice du frottis perçu comme faible
Par certains médecins
« Je ne vois pas bien l’intérêt, j’ai l’impression que ça ne sert pas forcément à grand-chose après 50 ans, même si ça m’arrive d’en faire quand même, encore. »
« Ménopausée ça me paraît désinvesti de la nécessité »
Par certaines patientes
« Si elles n’ont plus des relations sexuelles régulières, elles ne voient plus la nécessité. »
DÉPISTAGE ET HÉMOCCULTS
Cancer du colon
Cancer du colon
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
2
èmerang des cancers chez la femme
Incidence
24,6/100 000 chez la femme
Médiane d’âge de survenue chez la femme
75 ans chez la femme
Dépistage du cancer du colon:
70 à 90% des cancers colorectaux sont précédés d’une lésion bénigne: l’adénome
Efficacité du dépistage organisé:
Réduction de la mortalité par cancer colorectal :
1 à 3 décès par an en moins, pour 100 000 sujets dépistés
Dépistage et hémoccults
Dr Marie Flori - Décembre 2009 - CLGE
Test hémoccult:
Sensibilité = 0,5 Spécificité = 0,98
VPP = 10 % Cancer
VPP= 15 % Adénome > 1 cm
Environ 50% des cancers diagnostiqués entre 2
campagnes = cancers de l’intervalle
Dépistage et hémoccults
Balance bénéfice / risque favorable
60 000 personnes invitées
40 000 participent
1500 coloscopies
150 cancers colorectaux
210 adénomes > 1 cm
Après 15 ans
55 à 120 personnes ont leur vie prolongée
1 ou 2 complications coloscopie
2 ou 3 décès prématurés par traitement du cancer
Les obstacles au dépistage
Dr Isabelle Aubin - Congès CNGE 2009
Du coté médecins
Patient qui consulte peu
Multiplicité des motifs de consultation
Manque de temps
Du coté patients
Absence d’implication du médecin
Responsabilité du prélèvement
Peur de la coloscopie
Pas concerné, absence de symptômes