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Réalisation de sondes thermiques très fines pour la mesure de températures dans l'eau

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Réalisation de sondes thermiques très fines pour la

mesure de températures dans l’eau

C. Truchasson

To cite this version:

(2)

17

RÉALISATION

DE SONDES

THERMIQUES TRÈS

FINES

POUR LA MESURE DE

TEMPÉRATURES

DANS L’EAU

Par C. TRUCHASSON

Institut de

Mécanique

des Fluides, Toulouse.

Résumé. 2014 Pour la mesure de température au sein d’un écoulement d’eau, on donne à la sonde la forme d’un étrier dont la base a 4 mm de long et est constituée de fils de couples de 0,03 mm de diamètre. Il est possible de réaliser un fin support des fils en verre et de le travailler soi-même sans

connaissances spéciales. Nous décrivons le procédé de fabrication et une application de mise en

place délicate.

Abstract. 2014 For

temperature measurement in a water flow, the probe is made of, a stirrup shape

the foot of which is 4 mm long. It is made of 0,03 millimeter wide

thermocouple

wires. It is possible to construct a thin glass support for the wires, and to make it oneself, without any special technical knowledge. We describe a method of making it and setting it up in a difficult

experi-mental situation.

PHYSIQUE

PHYSIQUE APPLIQUÉE

SUPPLÉMENT NO 3.

TOME 25, MARS 1964, PAGE

Introduction. - Des recherches

en

labo-ratoire

[1]

nous ont conduit à essayer de mesurer

au sein de

l’eau,

des

températures

dans un domaine

de l’ordre de

quelques

millimètres,

où existait suivant une

direction,

un

gradient

de

température

pouvant

atteindre 20

degrés

C par millimètre

[2].

En

essayant

d’utiliser les sondes les

plus simples,

nous avons constaté des erreurs

systématiques.

Nous avons alors réalisé une sonde

thermique

très

fine

qui

permet

des mesures

précises,

sans

per-turber sensiblement le

phénomène physique.

La

réalisation de la sonde est délicate à

partir

de matériaux courants. La mise en

place

de la sonde

dans les conditions

particulières

où nous l’avons

utilisée est difficile.

Nous décrivons ci-dessous

l’essentiel

des réali-sations que nous avons effectuées.

1.

Imperfection

d’une sonde à élément sensible

en bout. - Pour

mesurer la

température

au sein

de

l’eau,

nous avons d’abord réalisé des

soudures

de

0,25

mm d’encombrement maximal à

l’extré-mité de deux fils de

couple parallèles :

un fil de constantan de

0,08

mm de diamètre et un fil de

0,10

mm de diamètre en cuivre émaillé. L’émail

isolait le cuivre du constantan. Un tube de verre

isolait les fils de

couple

du

support mécanique

constitué par une

aiguille hypodermique

( fig. 1).

L’extrémité de la sonde était

protégée

par un revêtement à chaud de cires.

L’expérience

montre des résultats différents

sui-vant le sens du

gradient

de

température

par

rap-port

à la

sonde, malgré

les

précautions

consistant à laisser les fils de

couple dépasser

de la

gaine

de

verre de 2 mm

environ,

et laisser la

gaine

de verre

dépasser

de 5 mm de

l’aiguille

hypodermique.

La

température

semblait

plus

élevée

quand

les fils ou

le

support

pouvaient

apporter

de la chaleur à

Fie. 1. - Sonde

thermique

à soudure en bout (les carrés ont un côté de 1 mm).

l’élément

sensible,

et

plus

faible dans le cas

con-traire

(fig. 2).

,

Ce

phénomène,

caractéristique

de la sonde

ther-mique

à soudure en bout

pouvait

être attribué

partiellement

ou totalement à : la conduction par

les fils de

couple ;

la conduction par le verre et par

l’acier de

l’aiguille

hypodermique ;

un défaut

d’iso-lement des deux fils de

couple

hors de la

soudure,

de sorte que l’élément sensible du

thermocouple

ne

soit pas exclusivement constitué par la

soudure,

par exemple si l’émail du cuivre est écaillé et si l’étanchéité à l’eau n’est pas

parfaite.

(3)

18

FIG. 2.’- ’Résultats de mesures avec

soudures’en

bout.

X Entrée par A d’une sonde à fils 0 0,08 et 0,10 mm.

+ Entrée par B d’une sonde à fils 0 0,08 et 0,10 mm.

0 Entrée par A d’une sonde à fils 0 0,03 mm.

io Entrée par B d’une sonde à fils 0 0,03 mm. Nous avons alors effectué un nouvel essai en

employànt

des tubes de verre moins

épais

et des fils de

couple

de cuivre et de constantan

parfai-tement isolés

(1)

de

0,03

mm de diamètre.

L’élément sensible constitué

par la

soudure avait

un diamètre inférieur à

0,15

mm

(fig. 3).

La finesse

FIG. 3. - Soudure

en bout sur fils de 0,03 mm de diamètre.

Les carrés ont 1 mm de côté.

(1) Chacun’dans unTcanal du tube-à deux canaux

iden-tiques à ceux’décrits plus loin dans le

paragraphe

3. Pour obtenir une

perturbation plus

faible du milieu

exploré,

nous

avons limé sur du

papier

de verre, l’extrémité du tube de verre, de façon à lui donner une forme

pointue.

des fils de

couple

ne

permit

pas de laisser la soudure

dépasser

du

support

de verre d’une

longueur

donnée.

Les mesures

thermiques

effectuées

ont,

encore,

conduit à des résultats différents suivant le côté par

lequel

on introduisait la sonde. Ces

expériences

confirment donc bien les défauts des sondes

ther-miques

à soudure en

bout,

attribués à des

phéno-mènes de conduction

thermique parasite.

En

outre,

dans l’utilisation de ces sondes

près

de

la

paroi

d’un écoulement d’eau en

régime turbulent,

il est

possible

que l’élément sensible

perturbe

l’écoulement

différemment,

suivant

qu’il pénètre

dans la zone laminaire à

partir

du noyau turbulent

(provoquant

en

quelque

sorte,

une diminution

d’épaisseur

de la zone

laminaire)

ou suivant

qu’il

affleure à

partir

de la

paroi

(étendant

en

quelque

sorte le domaine

laminaire).

2. Les

avantages

du

principe

de la sonde étrier. -- pour éliminer les erreurs introduites par la

con-duction par les fils et par les

supports,

d’autres laboratoires

[3]

utilisent des sondes étriers pour les mesures

thermiques.

Le

support

mécanique

de la sonde se divise en deux pour constituer un V.

L’élément sensible est au centre du fil tendu à

l’extrémité du

V,

donnant une forme d’étrier à

l’extrémité de la sonde.

Le fil tendu est ainsi dans une zone à

gradient

de

température

nul si on oriente convenablement la

sonde : nulle chaleur n’atteint l’élément sensible

par conduction le

long

des fils de

couple.

Le fil de

l’étrier est

perpendiculaire

à

l’écoulement,

et la

perturbation

hydraulique

créée par l’élément

sen-sible et le fil est alors réduite au minimum.

Certes,

la sonde étrier n’est pas

parfaite.

Il existe en toute

rigueur

une

perturbation

de

l’écou-lement constituée surtout par le V de

l’étrier,

et la conduction le

long

du

support

conduit à une

tempé-rature

d’équilibre

non uniforme le

long

de la base de l’étrier. Mais elle

présente

des

avantages

certains

sur les sondes à soudure en

bout,

lorsque

l’élément

sensible doit être mobile suivant une direction où

le

gradient

de

température

est élevé.

Nous décrivons

ci-après,

le

procédé

de fabrication d’une sonde utilisable dans l’eau et de dimensions

plus

réduites que celles dont nous connaissions

l’existence.

3. Réalisation de la sonde étrier. - Nous

avons

décidé de réaliser une sonde étrier dont la base ait 4 mm de

longueur

environ,

et soit constituée par

des fils de

couple

ayant

moins de

0,05

mm de

diamètre.

Pour résoudre le

problème

de l’isolement par

rapport

à l’eau sans nuire à

l’encombrement,

nous

choisissons de laisser nus l’élément sensible et la

base de

l’étrier,

et d’isoler

soigneusement

tout le

(4)

3-1. EMPLOI DU VERRE COMME ISOLANT

ÉLEC-TRIQUE. -

Nous avons

remarqué qu’un

tube de

verre constitue un isolant de

qualité,

très

pratique :

son intérieur très

lisse,

permet

d’enfiler un fil de

mauvaise tenue

mécanique

et de diamètre inférieur à

0,05

mm sans donner des frottements

prohibitifs.

Aussi avons-nous demandé à un artisan du verre

de nous fournir des tubes de verre constitués de

deux canaux étanches soudés

parallèlement,

pré-sentant

chacun

0,05

mm de diamètre intérieur

minimal et

0,30

mm de diamètre extérieur maxi-mal.

Chaque

tube devait mesurer au moins 150 mm

de

long.

Par

étirage

à chaud de

tubes,

cet excellent artisan

[4]

nous fournit des

longueurs

comprises

entre 200 mm et 500 mm de tubes

jumelés

répon-dant aux

caractéristiques

ci-dessus

(2).

Nous avons alors

entrepris

de travailler

nous-mêmes ce tube de verre pour

qu’il

constitue les

deux branches du V de l’étrier.

3-2. RÉALISATION DU V DE L’ÉTRIER. - Sur

une

longueur

d’environ 1 cm, nous

séparons

sans les

casser, les deux canaux

qui

constituent le

tube,

,en frottant

légèrement

à l’aide d’une lame de rasoir. La

première

séparation

fut obtenue dans de

l’eau,

soùs un

microscope.

Cette

opération

fut

ensuite réalisé à sec avec un certain

pourcentage

de

succès

(3).

Puis,

les deux tubes sont

légèrement incurvés,

l’un

après l’autre,

en les

présentant

à

proximité

d’une flamme de

briquet

à gaz

(4).

Nous réalisons ainsi les montants de l’étrier en

prenant

garde

de ne pas boucher un des conduits par ramollissement

du verre

(fin. 4). Lorsque

le tube bicanal est muni

FIG. 4. - Formation de l’étrier

(cotes

en millimètres).

(2) D’après le fabricant de ces tubes minuscules, la seule difficulté était d’acquérir un certain « tour de main » ; ; la

réalisation proprement dite d’une dizaine de longueurs ne

demandait que quelques minutes.

(3) Nous avons remarqué que le pourcentage des échecs variait de façon très

important

d’un lot de tubes à un

autre. Il semblerait que ce phénomène ne soit pas

essentiel-lement

imputable

aux conditions artisanales variables de

réalisation des tubes, mais surtout au type de verre et a

ses

qualités

mécaniques, à l’arrivée chez l’artisan.

(4)

Il suffit de protéger l’autre tube, par

exemple

par un

fragment de lame de rasoir en forme de cavalier.

d’un

étrier,

il est

coupé

à la

longueur

voulue

(entre

150 et 180

mm).

Il faut alors enfiler les fils de

couple

et réaliser une soudure aussi fine que

possible.

3-3. LES FILS DE COUPLE ET LA SOUDURE. - Les

fils de

couple

ont

0,03

mm de diamètre. Nous

enfilons le fil de cuivre dans un canal de verre, et

le fil de constantan dans l’autre.

L’opération

est

rendue

longue

et délicate par la faible

rigidité

et la mauvaise tenue

mécanique

du fil de cuivre. La brasure

(5)

des fils de

couple

dans la flamme d’un

briquet

à gaz

permet

de réaliser des éléments

sen-sibles de diamètre très réduit. Il faut chauffer

suffisamment

pour

permettre

à la brasure de souder les deux

fils,

sans pour

autant,

volatiliser le fil de

cuivre,

par

exemple

par une

présentation

trop

longue

à la flamme.

On examine la soudure au

microscope

et on la

réduit avec des ciseaux

d’ophtalmologie.

La

plus

grande

dimension de

chaque

soudure est

comprise

entre

0,05

et

0,12

mm

(fig. 5).

Pour une vitesse

de 2

cm/s,

le nombre de

Reynolds qui

caractérise

FIG. 5.

-, Soudure

du fil

de!diamètre¡O)03

mm

;pour

sonde étrier.

l’obstacle

offert

à l’écoulement

;d’eau

est alors de l’ordre de l’unité. Dans ces

conditions,

on

peut

estimer que la

perturbation

hydraulique

est tout

à fait

acceptable.

Il reste alors à mettre eh

place

les différents éléments

’pour

constituer la

1-sonde

proprement

dite.

(5) Avec un apport de brasure « Castollin » : 2 à 3

pré-sentations d’une durée de l’ordre de la seconde, à 1 à 2 cm

(5)

20

3-4. CONSTITUTION DE LA SONDE. - Le fil de

couple

est tendu de

façon

à mettre la soudure au

milieu de la base de

l’étrier ;

il est immobilisé à la sortie de

chaque

branche par une

goutte

de

paraf-fine

qui

remonte par

capillarité

à l’intérieur des

canaux de verre et interdit la moindre entrée

d’eau. On donne enfin à la base de l’étrier une

forme

adaptée

à la

paroi

voisine.

Lorsque

la sonde est mise en

place,

l’ensemble de

verre est situé à l’intérieur d’une

aiguille

hypo-dermique

en acier

inoxydable

de diamètre intérieur

0,60

mm et de diamètre extérieur

0,80

mm

( fig.

6).

L’aiguille

hypodermique

n’atteint pas le V de

FIG. 6. - Extrémité de la sonde étrier

(les carrés ont un millimètre de côté).

l’étrier,

et est collée par de la

paraffine

sur le tube

de verre. Cette

aiguille

en acier

permet

par

exemple,

l’avancement de la sonde par une butée

micro-métrique

définissant le centième de millimètre.

3-5.

REMARQUES

GÉNÉRALES. - La

réalisation de ces sondes est

délicate,

mais

plus

facile que ne le

laissaient

prévoir

les

premières

tentatives. Le

réali-sateur doit être

patient

et se

révéler,

à

l’usage,

relativement adroit

(6).

(8)

Le technicien qui réalisa les sondes en «

petites

séries »

ne semblait pas

prédestiné

à ce genre de travail. Il s’était

en effet signalé par une certaine maladresse. En lui donnant des conditions de calme et de confort relatif (aucune trépi-dation ni bruit assourdissant dans un bureau où ne

tra-vaillait

qu’une

seule autre personne), il a acquis avec

l’entraînement une certaine maîtrise de ses gestes,

puis

un

excellent tour de main : les premiers jours, il enfilait le cuivre et le constantan dans une sonde et réussissait une

soudure

(sur

une sonde de verre

préalablement

formée) en

une journée ;

quelques

semaines plus tard, il confectionnait entièrement 3 ou 4 sondes en une demi-journée.

Il semble que les mêmes matériaux

puissent

servir à confectionner des sondes

thermiques plus

fines. Par

exemple

des fils de

couple plus

fins

peuvent

être

enfilés,

en les soudant à des fils de

0,03

mm de diamètre

préalablement

engagés

dans un canal. Mais dans le cas

précis

des

expériences

qui

nous

intéressaient,

la vitesse du fluide et les

exigences mécaniques

ont limité à

0,03

mm le

dia-mètres des fils

de

couple.

4.

Application.

- Mise en

place

des sondes-étriers dans un

tuyau

en acier

inoxydable

de 70 mm

de diamètre intérieur

percé

de trous de

0,80

mm

de

diamètre,

et mesure

thermique près

de la

paroi

opposée.

4-1. PASSAGE DE LA SONDE PAR UN TROU DE

0,80

mm DE DIAMÈTRE. - Une sonde de 160

mm

de

long

et de 4 mm de

large

à son extrémité est de mise en

place

assez

délicate,

suivant un diamètre

d’un

tuyau

en acier

inoxydable

de 3 mm

d’épais-seur et 70 mm de diamètre

intérieur, percé

d’un

trou de

0,80

mm de diamètre.

Le

principe

est

simple :

la sonde de verre

com-portant

l’élément sensible est fractionnée en trois

éléments de moins de 70 mm de

long

et introduite

« à reculons » par l’intérieur du

tuyau

dans le trou

FIG. 7. - Mise en

(6)

FIG. 8. - Sonde

reconstituée et mise en

place.

(Pour faciliter la représentation, les échelles verticales et horizontales sont différentes).

de

0,80

mm de diamètre de la

paroi (fig. 7).

La sonde est reconstituée

lorsqu’elle

sort de la

paroi

(fg.8).

Nous

reconnaissons que la mise en

place

d’une telle sonde demande souvent

plusieurs

heures et

exige

une certaine attention.

Malgré

le

grand

nombre

d’opérations

délicates et d’incidents

(sur-tout « 1,q situ

»),

ce

montage

est réalisé avec un

pourcentage

intéressant de succès de l’ordre de

30 % (7).

L’aiguille

hypodermique

traverse la

paroi

à

frot-tement doux sans

presse-étoupe.

Sous 5 mètres de

charge d’eau,

une

goutte

d’eau

qui

suinte entre

l’aiguille

et la

paroi,

donne une très faible fuite d’eau.

4-2. LE REPÉRAGE DE LA POSITION EXACTE DE

L’ÉLÉMENT SENSIBLE. - Une butée

micrométrique

(7 ) En introduisant une tige à l’intérieur du tuyau, il

faut guider les éléments de sonde en verre pour favoriser

leur présentation dans le trou de 0,80 mm à arêtes vives.

La rupture accidentelle d’un élément de verre accroît la difficulté de reconstitution (la sonde est irrécupérable si le

morceau de verre brisé mesure environ 1 mm). S’il y a rupture d’un fil de 0,03 mm, il faut recommencer

cer-taines opérations après avoir soudé un autre fil dans son

prolongement (la sonde est irrécupérable si un fil se rompt

à l’intérieur du verre ou au ras de celui-ci) ; il faut prendre garde à ne pas

plier

les fils dont la tenue mécanique est très faible. La sortie accidentelle d’une longueur trop importante du 3e élément de verre a pour effet de briser

l’étrier de verre sans possibilité de réparation.

La reconstitution de la sonde, l’isolement des fils aux

joints et le collage du verre dans la sonde, sont obtenus par de la paraffine qui doit être maintenue à l’état pâteux pendant l’introduction de l’aiguille hypodermique : en

chauffant les zones enduites de paraffine avec la flamme d’un briquet pendant l’introduction délicate mais rapide

des éléments de verre dans la gaine métallique jusqu’à ce

que le verre dépasse de l’aiguille.

La fixation sur le piston mobile de la butée est délicate

et se fait en veillant à l’isolement électrique.

Lorsque le montage est terminé, on vérifie à l’ohmmètre la continuité électrique des fils de couple et leur isolement par rapport à la paroi, à la gaine métallique et à la butée micrométrique. S’il n’est pas bon, il faut tout recommencer,

ce

qui

exige la destruction de la sonde en

place.

reposant

sur un

support

en forme de

raquette

assure le

déplacement

de la sonde à travers une

mince fenêtre

découpée

dans le

calorifugeage (fig.

9)

Dans le cas de ces

expériences

dans un

tuyau

cylindrique,

[2],

la sonde

présente

en raison de son

poids

et du

courant,

une

légère

flèche dans le sens

FIG. 9. - Une

partie de l’installation d’expériences

com-portant le bas du tuyau

calorifugé

et la sonde munie de

(7)

22

longitudinal qui

détermine une flèche transversale

faible,

laquelle

s’ajoute

à la flèche

imputable

à la courbure de la

paroi.

En

effet,

si le

profil

portant

la soudure est

parfaitement

tendu,

la base de l’étrier constitue la corde d’un arc. Dans le cas

d’un étrier de 4 mm de

large,

la flèche mesure

près

de

0,06

mm. C’est la raison pour

laquelle

d’une

part,

on essaie de donner une forme

légèrement

convexe à la base de

l’étrier ;

d’autre

part,

on

examine

optiquement

le

type

de contact et l’ordre de

grandeur

de la distance de la soudure à la

paroi

lors du contact

optique

de l’étrier avec la

paroi.

Pour cela nous éclairons le

tuyau

par un bout et

disposons

un miroir à 450 à l’autre extrémité pour examiner commodément la sonde avec une lunette

(flg.

10).

Parfois le contact avec la

paroi

n’est pas

symétrique.

Il nous est arrivé de

modifier’la

forme

Fie. 10. - Photo de la sonde en

place

dans le tuyau telle

qu’elle apparaît

dans le système de visée.

de la base de l’étrier avec une

tige

de

près

d’un mètre de

long

introduite par l’extrémité inférieure du

tuyau :

mais il

s’agit

là d’une

opération

très hasardeuse.

La tenue

mécanique

du fil de

0,03

mm en

cons-tantan,

est assez bonne pour donner une forme

permanente

à la base de l’étrier.

Nous

repérons

les cotes par

rapport

à la

position

correspondant

au contact du fil de

couple

de

l’étrier avec la

paroi

métallique. Malgré

l’écou-lement d’eau de la

ville,

le contact

s’accompagne

en effet d’une

brusque

variation de résistance

entre le circuit du

couple

et la

paroi

du

tuyau,

qui

est facilement décelé à l’ohmmètre. 4-3. UTILISATION DE LA SONDE. - Il est

agréable

de constater que la sonde ainsi réalisée et mise en

place

n’est pas brisée dans un écoulement d’veau

dont le nombre de

Reynolds

peut

varier de 5 000 à 30 000. Mais la

fragilité

de la

sonde,

et

particu-lièrement de son

extrémité,

exige

une

mani-pulation prudente.

Le contact

répété

avec la

paroi

provoque une

rupture

du fil de cuivre de

0,03

mm.

Les résultats obtenus

[5]

sont fidèles et

cohé-rents. Ils donnent à penser que la sonde

employée

est

adaptée

à ce

problème

de mesure fine des

températures

(fig. 11).

FIG. 11. - Fidélité des mesures.

Conclusion. - Les

procédés

de fabrication et de mise en

place

des sondes décrits ci-dessus sont

per-fectibles. Les matériaux que nous avons

employés

montrent

qu’il

est tacile de réaliser des sondes très fines

permettant

des mesures

ayant

un sens

phy-sique.

Il ne fait pas de doute que, en

adaptant

les

pro-cédés

utilisés,

ou

simplement

en s’en

inspirant,

il

est

possible

de réaliser des éléments de mesures assez fins et

précis

pour des conditions

d’expé-riences différentes.

De tels

procédés paraissent susceptibles

d’appli-cations intéressantes dans la recherche de labo-ratoire.

BIBLIOGRAPHIE

[1] Laboratoire

d’Hydraulique

de l’ENSEEH de Toulouse.

Professeur ESCANDE, Membre de l’Institut, Directeur.

[2] Contribution à l’étude de la convection forcée en régime

turbulent pour des nombres de Prandtl supérieurs à

un. Thèse n° 207, présentée le 28 juin 1963 à Toulouse. [3] En

particulier

au

Laboratoire

d’Aérothermique du

C. N. R. S. à Bellevue, Seine-et-Oise, dont le Pro-fesseur BRUN est Directeur.

[4] M. WAGNER, 3, rue Notre-Dame, Toulouse.

[5] Mesures de températures dans la sous couche laminaire.

Chemical Engineering Science, Pergamon Press

(sous

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