HAL Id: jpa-00237507
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Submitted on 1 Jan 1879
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Mesure spectrométrique des hautes températures
A. Crova
To cite this version:
A. Crova. Mesure spectrométrique des hautes températures. J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8 (1),
pp.196-198. �10.1051/jphystap:018790080019601�. �jpa-00237507�
I96
petite
bobinerectangulaire
de fils fins bienisolés,
dont leplan
estparallèle
à l’axe de l’électro-aimant. Cette bobine est enrelation,
d’une
part
avec le fil deligne,
d’autrepart
avec lesol,
par l’inter- médiaire de deuxpetites spirales
de filconducteur,
extrêmement fin et très-flexible . Cette bobine entourecomplètement
unepièce rectangulaire
de ferdoux, fixe, qui
se trouve fortement aimantéesous l’action de l’électro-aimant. Elle se trouve
suspendue
par un cordonnet de soie que l’onpeut, grâce
à lapoulie
7’,allonger
ouraccourcir à
volonté,
et, pour que ce fil soit constammenttendu,
elle
supporte
deuxpoids
tenseurs zz(fig. 3),
maintenus entredeux
glissières
sur unplan
incliné. Sous l’action de lapièce
de ferdoux
aimantée,
la bobine oscillera dans un sens ou dans l’autreautour de son axe de
suspension,
selon le sens du courant trans-mis. Un fil de cocon, fixé d’une
part
à l’un desangles supérieurs
de la
bobine,
d’autrepart,
en uCfig.
i et3),
à la selle dusiphon,
transforme ces mouvements de la bobine en mouvements de bas- cule du
siphon (1).
MESURE
SPECTROMÉTRIQUE
DES HAUTESTEMPÉRATURES ;
PAR M. A. CROVA.
L’étude de
l’énergie
des radiations émises par les sources calo-rifiques
et lumineuses(2)
m’a conduit à proposer une méthodepurement optique
pour la détermination des hautestempéra-.
tures.
Deux corps solides ou
liquides incandescents, ayant
même pou- voird’irradiation,
ont en effet destempératures égales lorsque
lespectre
des lumièresqu’ils
émettent sontidentiques
dans touteleur
étendue,
c’est-à-direlorsque
les intensités de toutes les radia-(1) En ajoutant qu’une petite machine électromagnétique met en mouvement, tout à la fois, la petite machine électrostatique et la bande de papier, j’aurai, sinon décrit l’appareil, du moins donné une idée des principes sur lesquels il repose.
(S) Journal de Physique, t. VII, p. 357.- Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXXVII, p. 322 et 979.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080019601
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tions
simples qui
lescomposent
sontrigoureusement égalcs, après
que, par
l’emploi
de deuxnicols,
on aura affaibli leplus
intensede manière à rendre
égales
entre elles les intensités de deux ra-diations
simples
de mêmelongueur d’onde, prises
arbitrairement dans les deuxspectres.
Prenons pour terme de
comparaison
la lumière d’ unelampe
àmodérateur ;
mesurons au moyen d’unspectrophouomètre
le rap-port
des intensi tés d’une même radiationrouge 1, prise
dans lasource de
température
inconnue et dans la flamme de lalampe ;
me-surons de même le
rapport
des intensités d’une radiation verte),’, prise
dans ces deux mêmes sources. Si nous ramenons les inten- sités durouge 03BB,
à êtreégales
entre elles dans lesspectres
des deuxsources, le
rapport
des intensités du vert J...’ dans ces deux mêmessources sera un nombre
supérieur
ou inférieurà l’unité,
selon quela
température
de la source considérée seraplus
élevée ouplus
basse que celle de la flamme de la
lampe.
Si donc nous faisons ar-bitrairement
égale
à I000 latempérature
de la flamme de lalampe,
celle de la source sera
exprimée
par un nombresupérieur
ou in-férieur à I000 dans
l’un ,ou
dans l’autre cas. Si latempérature
dela source lumineuse
varie,
les nombres ainsi obtenus constituerontune échelle
optique
nécessairement arbitraire destempératures,
dans
laquelle
la valeur dudegré dépendra
de latempérature
de laflamme de la
lampe prise
pour terme decomparaison
et d’une cer-taine fonction des
longueurs
d’onde J. et 03BB’.J’établis la
correspondance
de cette échelle avec celle des tenl-pératures, exprimées
endegrés C.,
d’un thermomètre àair,
à ré-servoir en
porcelaine, porté
à diversdegrés
d’incandescence etpris
comme source de radiations. Latempérature
de la flamme de lalampe
s’obtient en élevant celle du thermomètre à air audegré
où les deux
spectres
sontidentiques
dans toute leur étendue. La Table étant ainsidressée,
il suffira d’unesimple
mesurespectro-
métrique
pour mesurer exactement latempérature
d’un corps incandescent(fourneaux industriels ,
flammes des divers com-bustibles, soleil, étoiles, etc.)
dont la lumière est due à l’irra- diation d’un corps solide ouliquide, porté
à unetempérature
élevée.
En
adoptant
comme radiations fixes celles dont leslongueurs
d’onde sont
673
et523,
voici les nombresqui représentent.
dansI98
cette échelle
arbitraire,
lesdegrés optiques
dequelques
sources,lumineuses :
Le
carbone,
leplatine
et la chauxincandescents, qui
émettentla lumière de ces diverses sources, ont même
pouvoir d’irradiation;
M. E.
Becquerel
adémontré,
eneffet,
cette identité pour la por-celaine,
leplatine,
le carbone et lamagnésie (1 ).
Cette méthode pourra
permettre
d’étendre l’échelle destempé-
ratures au delà de celles que
peut
mesurer le thermomètre à air etqui
nepeuvent dépasser
celle où laporcélaine
se ramollit. Au-dessous de cette
limite,
il sera facile d’établir sacorrespondance
avec l’échelle
centigrade;
audelà,
elle restera nécessairement arbi-traire,
maistoujours comparable à elle-même,
et fournira despoints
de
repère rigoureux;
on pourra l’étendre auxlimites,
où la chaleurest assez forte pour volatiliser les corps les
plus réfi%actaii%es ;
onpeut
mêmeespérer
aller audelà,
enappliquant
la méthode àla
comparaison
des intensités des radiationssimples
émises par les vapeursincandescentes,
pourvu que leurspectre
aitplus
d’une raie lumineuse.
POUVOIR ROTATOIRE MAGNÉTIQUE DES
GAZ;
PAR M. HENRI
BECQUEREL,
Ingénieur des Ponts et Chaussées (2).Depuis
lejour
oùFaraday
a découvert lephénomène
de la po- (’ ) E. BECQUEREL, La lumière, t. 1, p. 78.(2) Foir une première Note, Coniptes rendus, t. LXXXVIII, p. ,0D; mars 1879.