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ETAT DE LA SITUATION EN 1992 LA POURYOIRIE AU QUEBEC :

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Texte intégral

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ETAT DE LA SITUATION EN 1992

Par

Lise Laliberté

Direction des territoires fauniques Service des Pourvoiries

Ministère de 1'Environnement et de la Faune Québec, juin 1995

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Service des pourvoiries

LA POURVOIRIE AU QUÉBEC : ÉTAT DE LA SITUATION EN 1992

Par

Lise Laliberté

Ministère de 1'Environnement et de la Faune Québec, mai 1995

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ISBN: 2-550-24765-5

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AVANT-PROPOS

Au fil des ans, la présence d'une faune abondante et variée ainsi que de qrands territoires isolés ont entraîné la création au Qué- bec dfun important réseau d'entreprises qui offrent des services reliés à la chasse et à la pêche. Les entreprises qui combinent 1'hébergement à 1'offre de ces services sont considérées comme des pour-voiries au sens de la loi. Les impacts économiques de ces entreprises touristiques sont reconnus, en particulier dans les régions périphériques.

Pour exercer sa responsabilité de gestionnaire des ressources fauniques, le ministère de l'Environnement et de la Faune exige que les entreprises qui exercent des activités de pourvoirie détiennent un permis à cette fin et l'informent de leurs résultats annuels d'exploitation.

Une compilation et une analyse des données figurant dans les rapports remis par les pourvoyeurs ont été effectuées afin de dégager un portrait global de l'industrie en 1992; 527 rapports annuels ont été utilisés pour compiler les données qui ont servi à rédiger ce document. Les résultats pourront servir au Ministère pour orienter le développement du réseau. De plus, ils pourront être utilisés par les pourvoyeurs afin de les aiguiller vers certaines actions. Enfin, ils permettront aux analystes d'autres ministères et à divers intervenants en développement de mesurer l'impact socio-économique des pourvoiries en région.

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(6)

Les pourvoiries sont des entreprises touristiques qui misent sur la faune et la nature pour attirer leur clientèle. En 1992, les 561 pourvoiries en opération ont reçu près de 300 000 personnes durant 860 000 jours. Les pourvoiries les plus fréquentées se trouvent dans les régions de Montréal, de 1 'Abitibi-Témiscamingue et de l'Outaouais. On estime que 1'industrie a réalisé un chiffre dfaffaires de 63 M$ et a employé 2 586 personnes durant 31 500 semaines, ce qui a permis le versement d'une masse salariale de 15 M$. Lrindustrie offre une capacité d'accueil de 25 426 places réparties entre 4 255 unités d'hébergement. Cette capacité a augmenté de 1 000 places entre 1990 et 1992.

En 1992, on compte 183 pourvoiries avec droits exclusifs au sud du Québec. Elles couvrent une superficie de 23 182 km2 et 1 105 km de rivière à saumon. On retrouve également 355 pourvoiries sans droits exclusifs au sud et, au nord du Québec, une pourvoirie avec droits exclusifs ainsi que 69 pourvoiries sans droits exclusifs.

La pêche est la principale activité pratiquée dans 1'ensemble des pourvoiries (72%). Cependant, elle est proportionnellement plus importante dans les pourvoiries sans droits exclusifs que dans les pourvoiries avec droits exclusifs au sud. Il en va autrement dans les pourvoiries du nord où l'activité de chasse associée au caribou domine. Le Québec est la principale source de clientèle des pourvoiries (74% de la fréquentation) . Le pourcentage de non- résidents est cependant plus élevé dans les pourvoiries sans droits exclusifs du sud et dans les pourvoiries du nord.

Les données fournies par les pourvoyeurs indiquent une diminution de fréquentation de ces entreprises de 11% pour les activités de chasse et de pêche au cours de la période 1990-1992. La baisse a été particulièrement prononcée à 1'égard de 1'activité de pêche dans les pourvoiries sans droits exclusifs.

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(8)

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos iii Résumé v Table des matières vii Liste des tableaux ix Liste des figures x Liste des annexes xi Introduction 1 1. Cadre de l'industrie de la pourvoirie 3 2. Situation du réseau de pourvoiries 6 2.1 Permis de pourvoirie en vigueur 6 2.2 Fréquentation 8 2.3 Revenu et importance économique 12 2.4 Main-d'oeuvre 14 2.5 Capacité d'accueil 16 2.6 Statut juridique 16 3. Situation des pourvoiries avec droits exclusifs au

sud du Québec 18 3.1 Localisation 18 3.2 Superficie du territoire sous bail

de droits exclusifs . . . 21 3.3 Fréquentation . . . 22 3.4 Revenu 24 3.5 Aménagement faunique 25

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4. Situation des pourvoiries sans droits exclusifs

au sud du Québec 26 4.1 Localisation 27 4.2 Fréquentation 28 4.3 Revenu 31 5. Situation des pourvoiries au Nord-du-Québec 32 5.1 Localisation 34 5.2 Fréquentation 36 5.3 Revenu 37 Conclusion 38 Bibliographie 39

(10)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.

Tableau 2 . Tableau 3.

Tableau 4.

Tableau 5.

Tableau 6.

Tableau 7.

Tableau 8.

Tableau 9.

Tableau 10,

Tableau 11, Tableau 12,

Tableau 13,

Tableau 14,

Ventes de permis de chasse et de pêche,

saisons 1986-87, 1990-91 et 1992-93 5 Nombre de permis de pourvoirie selon le type

de pourvoirie, 1986 et 1992 6 Nombre de permis de pourvoirie par région,

1986 et 1992 7 Résultats globaux d'exploitation des pourvoiries, estimations 1990 et 1992 9 Résultats globaux d'exploitation des pourvoiries

par région, estimations 1992 10 Revenu, fréquentation et clientèle des

pourvoiries, estimations 1986 12 Main d'oeuvre en pourvoirie, estimations 1992 . . 15 Statut juridique des pourvoiries, 1992 17 Résultats globaux d'exploitation, pourvoiries

avec droits exclusifs au sud du Québec,

estimations 1990 et 1992 19 Résultats globaux d'exploitation par région -

pourvoiries avec droits exclusifs au sud du

Québec, estimations 1992 . . . 20 Durée des séjours en pourvoirie avec droits

exclusifs, 1990 et 1992 . . 23 Résultats globaux d'exploitation, pourvoiries

sans droits exclusifs au sud du Québec

estimations 1990 et 1992 26 Résultats globaux d'exploitation par région -

pourvoiries sans droits exclusifs au sud du

Québec, estimations 1992 27 Durée des séjours en pourvoirie sans

droits exclusifs, 1992 30

(11)

au Nord-du-Québec, estimations 1990 et 1992 . . . 33 Tableau 16. Résultats globaux d'exploitation par

zone - pourvoiries au Nord-du-Québec

estimations 1992 34 Tableau 17. Évolution des camps permanents et

mobiles au Nord-du-Quêbec 35 Tableau 18. Durée des séjours en pourvoirie au Nord-

du-Quêbec 1990 et 1992 37

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Histogramme des revenus selon le type

de pourvoirie 13

(12)

Annexe 1 Carte du découpage régional du MEF 41 Annexe 2 Méthodologie d'estimation 42 Annexe 3 Carte des zones de chasse, de pêche et de

piêgeage du Québec 45

(13)

It)

(14)

INTRODUCTION

Les pourvoiries sont des entreprises qui offrent, contre rémunéra- tion, de 1'hébergement et des services ou de 1'équipement pour la pratique d'activités de pêche, de chasse ou de piégeage à des fins récréatives. La définition diffère au Nord-du-Québec où on y considère également comme pourvoirie, une entreprise qui n'offre que des services pour la pratique de la pêche, de la chasse ou du piégeage, sans nécessairement proposer de 1'hébergement.

Toutes ces entreprises doivent détenir des permis de pourvoirie du ministère de 1'Environnement et de la Faune (MEF). Ainsi, celles qui ne proposent que des services de chasse et de pêche, telles la location de cabanes pour la pêche sur la glace ou des services de guide, sans offrir de l'hébergement, ne sont pas considérées comme pourvoirie.

On distingue l'ensemble des pourvoiries selon leur localisation géographique et le type de droits qui sont accordés aux pour- voyeurs. Geographiquement, on sépare les pourvoiries selon qu'elles soient situées au sud ou au nord du Québec. On définit le nord du Québec (NQ) comme le territoire couvert par la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Dans chaque entité géogra- phique, on différencie les pourvoiries avec droits exclusifs (DE) qui disposent de l'exclusivité de la chasse, de la pêche ou du piégeage sur un territoire défini dans un bail alloué par le MEF et les pourvoiries sans droits exclusifs (SDE) qui offrent leurs

(15)

services sur le territoire public libre1 ou sur des terres privées sans y détenir d'exclusivité d'exploitation.

Les pourvoiries, partenaires du MEF, mettent en valeur la faune québécoise. Ce faisant, elles permettent au milieu d'en retirer des bénéfices économiques en termes d'emploi et d'investissements.

De plus, elles facilitent 1'accessibilité à la faune aux personnes qui ne possèdent ni hébergement en forêt, ni les équipements nécessaires à la pratique de la pêche ou de la chasse sportive surtout dans des endroits éloignés où le séjour est essentiel.

Le rapport qui suit fait état des résultats d'exploitation obtenus par le réseau de pourvoiries en 1992. On y présente la répartition géographique du réseau de pourvoiries, les estimés de sa fréquenta- tion et de son chiffre d'affaires ainsi qu'une évolution de ces variables et quelques données descriptives du réseau. Certaines de ces données sont par la suite reprises par le type de pourvoirie.

Pour le bénéfice des lecteurs qui désirent des statistiques régionales, la plupart de ces données sont désagrégées selon les régions du découpage du MEF. Comme le réseau des pourvoiries avec droits exclusifs fait l'objet d'un suivi plus rigoureux que les autres pourvoiries, des renseignements sur les activités d'aménage- ment fauniques sont décrits à la section traitant de ce type de pourvoirie.

1 Le territoire public libre comprend les terres et les lits des lacs et cours d'eau appartenant au domaine public où la chasse et la pêche récréatives sont permises, sans autres contraintes pour l'usager que le respect des lois et des règlements touchant la faune qui s'appliquent sur l'ensemble du territoire québécois. En plus des terres privées, le territoire public libre exclut les terres du domaine public désignées à des fins de développement des ressources fauniques (réserves fauniques, territoires de droits exclusifs, zees, refuges fauniques), les parcs et les terres du domaine public où les activités de chasse et/ou de pêche sportives sont interdites, par exemple les centres éducatifs forestiers.

(16)

1. CADRE DE L'INDUSTRIE DE LA POURVOIRIE

Les pourvoiries constituent une composante de l'industrie touristi- que puisqu'elles offrent des services à des personnes qui séjour- nent à l'extérieur de leur domicile, qu'elles soient québécoises ou non-résidentes.

L'industrie touristique, incluant l'industrie de la pourvoirie, dépend des cycles économiques. La demande pour les activités touristiques est influencée par les revenus disponibles et par les coûts relatifs des diverses activités touristiques tant au Québec qu'à l'étranger. En général, cette industrie a subi les effets de la récession économique qui touche le continent nord-américain depuis 1990. Les indicateurs des activités de l'industrie touristique semblent indiquer un redressement en 1992. Malgré le contexte économique toujours précaire au cours de cette année, les résultats de l'industrie ont été moins catastrophiques que pour l'année 1991. Le taux d'occupation des chambres d'hôtel s'est maintenu en 1992 alors qu'il avait diminué en 1991. Les Québécois se sont ajustés à la récession en modifiant leur comportement de voyage: ils ont augmenté leur nombre de nuitées au Québec2 alors que leurs départs vers l'étranger ont diminué. Par ailleurs, la régression du tourisme étranger au Québec observée depuis 1990 s'est ralentie, en particulier celle de la clientèle provenant des États-Unis3.

Les pourvoiries sont également un intervenant dans 1'offre de produits de chasse et de pêche. À ce titre, il est bon de regarder l'évolution des ventes de permis de chasse et de pêche qui est une mesure indirecte de 1'intérêt de la population pour les activités de loisir que sont la chasse et la pêche.

* Le tourisme au Québec en 1992, p.29.

3 Le baromètre touristique du Québec, années 1991 et 1992, Tableau 3.

(17)

L'intérêt général des Québécois et des non-résidents pour les produits chasse et pêche au Québec se mesure par les ventes de permis de chasse et de pêche par le MEF. Les ventes de permis de pêche aux Québécois augmentaient régulièrement depuis 1986 mais cette tendance a été brisée en 1991. En ce qui concerne ces ventes auprès des non-résidents, la diminution a commencé dès 1989. Les ventes de permis de pêche aux non-résidents sont également en ré- gression en Ontario et au Nouveau-Brunswick depuis 1989.

Selon une étude canadienne4, un fléchissement des ventes de permis de pêche aux étrangers a été observé dans la majorité des provinces canadiennes entre 1980 et 1985. Les auteurs de cette étude attribuaient cette baisse à la récession économique et à 1'augmen- tation du coût des permis. Toutefois, ils entrevoyaient dans 1'avenir une diminution au Canada de 1'activité touristique des Américains qui serait associée au vieillissement de cette popula- tion et au développement de nouveaux produits touristiques. Leurs prédictions semblent se confirmer. Il est donc possible que cette tendance à la baisse se maintienne même si l'on assiste à un redressement de la situation économique générale.

Les ventes totales de permis de chasse décroissent également depuis 1990 tant auprès des Québécois que des non-résidents. Elles s'étaient accrues de façon régulière et importante auprès des non- résidents au cours de la décennie 1980. Ce mouvement semble cependant s'être progressivement essoufflé, d'abord pour la chasse au cerf d'Anticosti en 1988, puis pour la chasse à l'ours noir en 1990 et pour la chasse au caribou en 1991. Il y a cependant eu un redressement en ce qui concerne les ventes de permis au caribou en 1992.

4 «Pourvoirie de chasse et pêche au Canada: exposé de situation», ministère de L'In- dustrie, des Sciences et de la Technologie du Canada, 1990, p.6.

(18)

Dans l'ensemble, les non-résidents occupent une faible part du mar- ché des chasseurs et des pêcheurs au Québec. En 1992, ils n'ont acheté que 6% des permis de pêche et 3% des permis de chasse.

Toutefois, leur impact est plus important pour certains produits fauniques: ils ont acheté 17% des permis de pêche au saumon, 45%

des permis de chasse au caribou, 17% à l'ours et 15% au cerf d'Anticosti. Les données relatives aux ventes de permis sont précisées au tableau 1.

TABLEAU 1 - VENTES DE PERMIS DE CHASSE ET DE PÊCHE SAISONS 1986-87, 1990-91 et 1992-93

Pêche Total Résident Non-résident Pêche au saumon

Total Résident Non-résident Chasse

Total Résident Non-résident Chasse à 1'ours

Total Résident Non-résident Chasse au caribou

Total Résident Non-résident

Chasse au cerf, Anticosti Total

Résident Non-résident

1986-87 775 651 714 133 61 518 15 153 12 385 2 768 625 574 611 601 13 973 27 218 23 420 3 798 6 631 3 923 2 708 4 536 3 694 842

1990-91 860 071 798 905 61 166 15 291 12 607 2 684 641 290 622 532 18 758 23 493 19 290 4 634 10 054

5 206 4 904 4 398 3 472 926

1992-93 793 865 745 193 48 672 14 606 12 126 2 480 579 414 564 477 14 937 20 043 16 691 3 352 9 373 5 115 4 258 4 688 4 006 682

Source: «Statistiques et évolution des ventes et des tarifs des permis de chasse, de pêche et de piégeage, 1983 - 1993». Direction de la réglementation, de la tarification et des permis, MEF, Québec, juin 1994.

(19)

2. SITUATION DU RÉSEAU DE POURVOIRIES

2.1 Permis de pourvoîrie en vigueur

Au 31 décembre 1992, on comptait 607 permis de pourvoirie en vigueur, soit 40 de plus qu'en 1986 et 8 de plus qu'en 1990. Le tableau 2 met en évidence une croissance particulièrement forte dans la région du Nord-du-Quêbec qui s'explique par l'essor re- marquable de la chasse au caribou au cours de la période considé- rée.

TABLEAU 2 - NOMBRE DE PERMIS DE POURVOIRIE SELON LE TYPE DE POURVOIRIE 1986 ET 1992

Sud du Québec DE (1) SDE

Nord-du-Québec DE SDE TOTAL

1986

178 345

1 43 567

1992

183 355

1 68 607

ÉCART (n)

+ 5 +10

0 + 25

+ 40 Source : Service des pourvoiries

Deux éléments ont entouré l'émission de permis depuis quelques années. D'abord, les baux pour les nouvelles pourvoiries avec droits exclusifs sont attribués par appel d'offres depuis 1986. De plus, un moratoire sur l'émission de permis de pourvoirie sans droits exclusifs sur les terres publiques, sauf au Nord-du-Quêbec, a été instauré lors du Sommet québécois sur la faune en 1988. Il a été levé en mai 1992. Seules les entreprises avec hébergement sur terres privées n'ont pas fait l'objet de moratoires. Toute-

(20)

fois, depuis 1990 ces pourvoiries sont restreintes à offrir leurs services de chasse et de pêche sur leurs terres privées. Ces mesures ont probablement contribué à ralentir la croissance du nombre dfentreprises sur les terres publiques.

Le tableau 3 illustre la répartition de pourvoiries selon le dé- coupage régional utilisé au MEF-Faune. Ce découpage apparaît à l'Annexe 1. On constate que le développement des nouvelles en- treprises de pourvoiries au sud du Québec a surtout été marqué dans les régions périphériques du Saguenay-Lac-St-Jean (02) et de la Mauricie-Bois-Francs (04) en particulier dans les environs du réservoir Gouin. Par ailleurs, le nombre d'entreprises a diminué dans les régions de Montréal (06) et de 1 'Abitibi-Témiscamingue

(08) .

TABLEAU 3 - NOMBRE DE PERMIS DE POURVOIRIB PAR RÉGION 1986 ET 1992

RÉGION - M.E.F - FAONE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 TOTAL

1986

13 35 41 66 5 83 88 104

88 44 567

1992

16 43 44 72 4 79 90 100

90 69 607

ÉCART (n)

+ 3 + 8 + 3 + 6 - 1 - 4 + 2 - 4 + 2

+ 25 + 40 Source : Service des pourvoiries

(21)

On dénombrait 27 permis de pourvoirie émis à des non-résidents, surtout à des Américains qui opèrent dans la région de 1'Abitibi- Témiscamingue.

2.2 Fréquentation

En 1992, on comptait 561 pourvoiries en opération5, soit 6 de plus qufen 19906. Leur fréquentation est estimée7 à environ 860 000 jours-personne et la clientèle à presque 300 000 personnes. Les régions les plus fréquentées sont celles de Montréal (22%), de l'Outaouais (18%) et de l'Abitibi-Témiscamingue (17%) . Les données relatives aux pourvoiries en 1990 et 1992 sont indiquées au tableau 4.

5 Le nombre de pourvoiries en opération est moins élevé que le nombre de permis en vigueur pour diverses raisons, soit que le permis a été émis trop tard dans la saison, que l'entreprise est en vente, qu'un nouvel acheteur a préféré rénover l'entreprise plutôt que l'opérer ou qu'une raison incontrôlable est survenue, par exemple un feu, la mort du pourvoyeur, etc.

6 On compare les résultats de fréquentation de chasse et de pêche et de revenus avec ceux de l'année 1990 car on ne dispose pas de données estimées selon la même méthode pour une plus longue période. Les données de fréquentation des pourvoiries sans droits exclusifs pour les activités de chasse et de pêche ont été compilées pour la première fois en 1991. Il est donc impossible d'établir de comparaison dans tous les cas.

7 La méthode utilisée pour estimer les résultats d'exploitation se trouve à l'annexe 2.

(22)

TABLEAU 4 - RÉSULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION DES POURVOIRIES ESTIMATIONS 1990 ET 1992

Nombre en opération total(1>

devenu total (M $) moyen (k $) Fréquentation (k jrs/p.)

Pêche résident non-résident Chasse résident

non-résident Autres(2) résident

non-résident Total

Clientèle (k personnes) Capacité d'accueil (places) Unités d'hébergement

1990 555 599 64,1 115

511 190 113 59 n/d n/d n/d n/d 24 430

4 230

1992 561 607 63,4 113

466 151 106 53 63 23 862 292 25 426

4 261

ÉCART (%) + 1 + 1 - 1 - 2

-9 -21 -6 -10 n/d n/d n/d n/d + 4 + 1

(1) Nombre de permis de pourvoirie en vigueur

(2) Activités autres que la chasse et la pêche, telles la villégiature.

(3) Chalets, camps, auberges.

Source: Rapports annuels des pourvoiries, 1990 et 1992

On estime que les Québécois ont consacré 15,3 millions de jours à la pêche en 1990 et 6,5 millions de jours à la chasse8. C'est donc dire qu'environ 3% des jours-pêche et 2% des jours-chasse des Québécois sont pratiqués en pourvoirie.

8 Les activités reliées à La faune au Québec: profil des participants et impact économique en 1990. Service de la recherche et de l'analyse de marché, M.L.C.P., 1991.

(23)

ESTIMATIONS 1992

Nombre de pourvoirles Total (1)

En opération

Revenu (M $)

Fréquentation (k jrs/p.) Pêche résident

non-résident Chasse résident

non-résident Autres'2' résident

non-résident Total

Capacité d'accueil Places Unités <3>

1

16 15

0,9

6,8 0,4 2,6 0,1 0,4 0 10,3

696 96

2

43 40

2,2

24,0 3,2 2,1 0,3 18,5 2,9 51,0

1 490 229

3

44 40

2,1

34,6 0,3 14,3 0,9 2,4 5,8 58,3

1 399 189

4

72 68

6,7

66,5 12,2 8,6 4,2 1,7 0,3 93,5

3 508 553

5

4 - 4

0,1

0,5 0,1 0,1 0 0 0 0,7

221 14

6

79 78

8,5

138,6 5,2 21,9 1,7 13,9 8,9 190,2

4 683 769

7

90 87

7,5

82,6 34,4 15,1 9,3 10,8 1,6 153,8

4 796 825

8

100 93

6,6

49,7 74,7 7,4 5,7 4,6 1,6 143,7

4 144 738

9 ,.

90 83

13,9

53,2 5,8 24,5 3,1 10,4 2,1 99,1

2 882 494

10

69 53

14,9

8,6 13,8 8,5 26,9 0,1 0,1 58,0

1 607 354 (1) Nombre de permis de pourvoirie en vigueur

(2) Calculé pour les pourvoiries avec droits exclusifs seulement (3) Chalets, camps, auberges

O I

Source: Rapports annuels des pourvoiries, 1992.

(24)

La pêche est la principale activité pratiquée en pourvoirie (72%), suivent la chasse (18%) et les autres activités (10%). Comme le montre le tableau 5, certaines régions se démarquent de cette structure: le Saguenay-Lac-St-Jean (02) où les autres activités sont nettement plus élevées qu'ailleurs, la Mauricie-Bois-Francs (04) et 1 'Abitibi-Témiscamingue (08) très fortement concentrées sur la pêche et le Nord-du-Québec (10) où l'activité de chasse est majoritaire.

Les pourvoiries du Québec sont fréquentées majoritairement par des Québécois (74%). Il faut cependant noter que cette proportion n'est pas uniforme. La présence des non-résidents dans les régions du Bas St-Laurent - Gaspésie (01) et de Montréal (06) ne constitue respectivement que 5% et 8% de la fréquentation. Par ailleurs, elle domine dans les régions du Nord-du-Quêbec (70%) et de 1'Abitibi-Témiscamingue (57%). La fréquentation des pourvoiries pour la chasse et la pêche a diminué de 11% par rapport à 1990.

Cette baisse s'est fait sentir auprès de toutes les clientèles mais de façon beaucoup plus prononcée chez les non-résidents, tant chasseurs que pêcheurs.

Pour examiner la tendance de l'évolution de la clientèle dans les pourvoiries sur une plus longue période, on peut utiliser les estimations faites par le groupe Major, Mallette et Martin sur la clientèle et les revenus en 1986, bien qu'elles aient été réalisées à partir d'une enquête faite auprès des pourvoyeurs. Ces statisti- ques apparaissent au tableau 6. La comparaison de ces chiffres indique une augmentation de la clientèle qui a fréquenté la pourvoirie entre 1986 et 1992. Toutefois, les jours d'activités pratiquées en pourvoirie ont diminué, ce qui sous-tend une diminu- tion de la durée de séjour en pourvoirie. Ce phénomène s'observe d'ailleurs dans plusieurs segments de l'industrie touristique9.

9 Michel Zins «Le tourisme de demain», présentation au Congrès annuel de la Fédération des pourvoyeurs du Québec, dans Les perspectives d'avenir de la pourvoirie au Québec, les allocutions présentées, décembre 1993, p.11-13 à 15.

(25)

TABLEAU 6 - REVENU, FRÉQUENTATION ET CLIENTÈLE DES POURVOIRIES ESTIMATIONS 1986

Nombre de pourvoiries Revenu (M $)

Fréquentation (k jrs/p.) Pêche

Chasse Autres Total

Clientèle (k personnes)

DEW 171 14,4

163 68 60 291 102

SDE 334 20,0

490 64 37 591 158

NQ 40 11,8

17 48 0 65 11

TOTAL^1) 545 46,2

670 180 97 947 271

(1) Sans les résultats de la SÊPAQ - Anticosti

Source : Lfactivité économique reliée à l'exploitation et à la fréquentation des pourvoiries du Québec; Mallette, Major, Martin, pour le M.L.C.P., Mars 1988.

Note : Ces statistiques ont été estimées à partir d'un échantil- lon constitué de 36 p. 100 des pourvoiries.

2.3 Revenu et importance économique

Le réseau des pourvoiries a généré un chiffre d'affaires de 63,3 M$

en 1992, soit une diminution de 2% par rapport à 1990. Si on tient compte du taux d'inflation10 au cours des années 1991 et 1992, la diminution réelle se situe plutôt aux alentours de 8%. Le revenu moyen par pourvoirie atteint 113*000 $. La chute des revenus dé-

10 Le taux de croissance de l'indice des prix à la consommation équivaut à 5,6% en 1991 et 1,8% en 1992.

(26)

coule surtout des piètres résultats obtenus au Nord-du-Québec et, dans une moindre mesure, dans la région de la Côte-Nord.

Le réseau des pourvoiries n'est pas homogène, il est constitué de plusieurs très petites entreprises familiales. La figure 1 il- lustre ces différences en ce qui concerne les chiffres d'affaires réalisés par les pourvoiries. Le tiers (172) des pourvoiries pour lesquelles des données sont disponibles en 1992 ont déclaré un chiffre d'affaires annuel inférieur à 25 000 $. Ce sont presque toutes des pourvoiries sans droits exclusifs. Par ailleurs, 64 entreprises ont fait état déclaré des chiffres d'affaires supé- rieurs à 200 000 $.

Figure 1 Histogramme des revenus selon le type de pourvoirîe

150j 120-- 90--

DE m SDE • NQ

0-25 25-50 50-100 100-200 200-500 >500

DE: SUD DU QUÉBEC SDE: SUD DU QUÉBEC NQ: NORD DU QUEBEC

(27)

Afin de mesurer l'importance économique des pourvoiries, il est nécessaire d'évaluer les dépenses totales encourues par les clients des pourvoiries au cours de leur voyage de pêche et de chasse et non seulement le montant des dépenses effectuées à la pourvoirie.

Les dépenses reliées à 1'extérieur des pourvoiries comprennent l'achat de nourriture, les frais de restaurant et de transport, l'achat d'équipements et de permis, etc. Une enquête, réalisée en 1986 auprès de clients de pourvoyeurs, a permis d'évaluer que ces dépenses correspondaient à 133% des revenus déclarés par les pourvoyeurs11. Si on applique le même ratio en 1992, on obtient une dépense totale de 147 M$.

2.4 Main-d'oeuvre

En 1992, on estime que l'industrie a employé 2 586 personnes durant 31 500 semaines12, ce qui a permis de verser une masse salariale de 15 M$. Ces données sont détaillées au tableau 7, selon le type de pourvoirie. Environ 24% des pourvoiries ne déclaraient aucun employé, le travail étant effectué par les propriétaires ou des personnes non-salariées de leur entourage. En moyenne, on retrouve 2,4 personnes non-salariées par pourvoirie. L'emploi moyen s'élève à 4,6 personnes, ce nombre atteint 5,9 si on fait abstraction des pourvoiries pour lesquelles on ne compte pas d'employés.

11 Major, Mallette, Martin, «Étude de l'activité économique reliée à l'exploitation et à la fréquentation des pourvoiries au Québec», étude réalisée pour le compte du M.L.C.P., 1988, p. 66.

12 soit l'équivalent de 606 personnes-année (de 52 semaines).

(28)

TABLEAU 7 - MAIN-D'OEUVRE EN POURVOIRIE ESTIMATION 1 9 9 2

Pourvoiries en opération Pourvoiries avec emploi(1)

Emploi total(1> (personnes)

Emploi(1) moyen par pourvoirie (personnes/- pourvoirie)

Durée à"emploi(2) (K semaines)

Durée moyenne d'emploi(1) (semaines/employé) Masse salariale (M$)

D.E.1

180 157 1 082

6,6 16,1 14,9 8,2

S.D.E.

328 169 828 4,0 10,9 13,2 4,2

N.Q.

53 38 676 13,8

4,5 6,6 2,7

TOTAL 561 364 2 586

4,6 31,5 12,2 15,1

( 1 ) sans la pourvoirie DE du Nord-du-Québec

<2) emploi rémunéré

SOURCE : Rapports annuels d ' a c t i v i t é s des pourvoiries, 1992

Note : Ces données ont été estimées à p a r t i r d'information remise par 482 entreprises.

Le nombre d'employés varie selon le type de pourvoirie. Celles du Nord-du-Québec exigent plus d'employés sur une courte période. Au sud, les pourvoiries avec droits exclusifs occupent plus d'employés que les pourvoiries sans droits exclusifs sur une période légère- ment supérieure.

On constate que l'industrie occupe une main-d'oeuvre plus nombreuse qu'en 198613 alors que l'emploi moyen s'établissait à 4 personnes et à 5,4 pour les pourvoiries avec employés seulement. Toutefois, le nombre moyen de semaines travaillées a diminué, passant de 14 à 12,2 semaines entre 1986 et 1992. Il en est découlé qu'une faible augmentation de 4% du nombre total de semaines travaillées.

13 selon 1'«Étude de l'activité économique reliée à l'exploitation et à la fréquentation des pourvoiries du Québec» par Major, Mallette, Martin, Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, mars 1988, p.29-31.

(29)

2.5 Capacité d'accueil

En 1992, le réseau de pourvoiries pouvait accommoder 25 426 personnes avec ses 4 255 unités d'hébergement. En 1986, la capacité d'accueil du réseau de pourvoiries atteignait 20 942 places et le nombre d'unités d'hébergement s'élevait à 3 75914. On constate que les entreprises de pourvoiries ont pris de l'expansion durant cette période, passant d'une moyenne de 37 à 42 places par pourvoirie. Toutefois, depuis 1990, la tendance semble moins axée sur l'augmentation du nombre d'unités d'hébergement que sur l'agrandissement de la capacité d'accueil des unités en place ou la construction de quelques unités plus spacieuses. En effet, le nombre de places par unité est passé de 5,6 à 5,8 entre 1986 et 1990 et à 6,0 en 1992. Ce résultat découle entre autres de la construction de nouvelles auberges dans le réseau.

Compte tenu que le nombre d'entreprises et la capacité d'accueil du réseau ont augmenté alors que la fréquentation semble diminuer, on peut assumer que le taux d'occupation moyen du réseau régresse.

2.6 Statut juridique

La majorité des pourvoiries sont incorporées en compagnie.

Toutefois, 1'importance relative de ce statut juridique diffère selon le type de pourvoirie. Le tableau 8 distingue le statut juridique selon les types de pourvoiries. On constate que 75% des pourvoiries avec droits exclusifs et 83% de celles du Nord-du- Quêbec sont incorporées. En ce qui concerne les pourvoiries sans droits exclusifs du sud du Québec, on retrouve à peu près le même nombre d'entreprises individuelles que d'entreprises incorporées.

Quelques pourvoiries possèdent le statut juridique de société ou

" selon «Le Québec touristique, indicateurs sur les marchés et sur les secteurs touristi- ques de 1980 à 1988» par Patrick Cluzeau, ministère du Tourisme, Québec, 1989.

(30)

d'organismes sans but lucratif. Une entreprise a été formée en société en commandite, statut qui permet de transférer les revenus et les pertes de la société aux commanditaires bien que ces derniers n'assument pas la gestion de l'entreprise.

TABLEAU 8 - STATUT JURIDIQUE DES POORVOIRIES, 1992

Entreprises individuelles Société

Compagnies Sociétés et corporations sans but lu- cratif

TOTAL(3)

DE™

34 11(2)

129 8

182

SDE 156 43 137

17

353

NQ 11 0 48

5

64

TOTAL 201

54 314

30

599 (1) Sans la pourvoirie DE du Nord-du-Québec.

(2) Dont une société en commandite.

(3) Le total diffère du nombre de permis en vigueur car les données ne sont pas disponibles pour toutes les entreprises.

Source: Fichier central des entreprises, compilation du Service des pourvoi- ries

En 1988, le pourcentage d'entreprises individuelles atteignait 43%15 alors qu'il n'est plus que de 34% en 1992. On constate donc dans le réseau des pourvoiries une tendance à s'organiser en compagnie sur le plan juridique.

15 Portrait sommaire de l'activité du réseau des pourvoiries en 1988; Paul Tancrède, M.L.C.P., 1988

(31)

3. SITUATION DES POUFVOIRIES AVEC DROITS EXCLUSIFS AD SUD DU QUÉBEC

Comme le MEF a confié la mise en valeur de la faune sur une partie du territoire québécois à des entreprises privées, il exige de ces entreprises qu'elles préparent et déposent un plan de gestion triennal qui comporte des objectifs à cet égard. Le Ministère s'assure du respect de ces objectifs en demandant aux pourvoyeurs qui détiennent des droits exclusifs de lui fournir annuellement leurs résultats d'exploitation et leurs résultats financiers. Il est donc possible de documenter davantage 1'ensemble des pourvoi- ries avec droits exclusifs que l'ensemble de l'industrie, en particulier en ce qui concerne les dépenses effectuées pour l'aménagement faunique.

Les statistiques sur l'ensemble des entreprises utilisées dans cette section pour les années 1990 et 1992 apparaissent au tableau 9. Le tableau 10 présente les données régionales pour 1992.

3.1 Localisation

À la fin de 1'année 1992, 183 permis de pourvoirie avec droits exclusifs étaient en vigueur dans la partie sud du Québec, soit le même nombre qu'en 1990. Au cours des années 1991 et 1992, trois nouveaux baux de droits exclusifs ont été accordés suite à des appels d'offres dans les région du Saguenay-Lac-St-Jean, de Québec et de 1'Abitibi-Têmiscamingue. Deux de ces territoires étaient déjà exploités par des pourvoyeurs sans droits exclusifs. Par ailleurs, un bail n'a pas été renouvelé dans la région de l'Ou- taouais car 1'entreprise qui la détenait a poursuivi ses activités comme pourvoyeur sans droits exclusifs. De plus, un territoire sous bail a été abandonné par un pourvoyeur dans la région de la Côte-Nord et partagé entre les pourvoyeurs titulaires de baux sur

(32)

des territoires adjacents. Finalement, deux baux détenus par un même pourvoyeur sur l'île d'Anticosti ont été fusionnés.

TABLEAU 9 - RÉSULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION POORVOIRIES AVEC DROITS EXCLUSIFS AU SUD DU QUÉBEC

ESTIMATIONS 1990 ET 1992

Nombre en opération total (1) Revenu total (M $)

moyen (k $) Fréquentation (k jrs/p.)

Pêche résident non résident Chasse résident

non résident Autres12^ résident

non résident Total

Clientèle (k personnes) Capacité d'accueil (places) Unités d'hébergement (3)

Superficie (km2)

Longueur rivière•à saumons (km)

10 1 22 1

1990 181 183 29,0 160 245 42 69 14 18 2 390 123 770 787 354 156

11 1 23 1

1992 180 183 28,2 157 237 39 61 10 35 14 396 137 407 820 182 105

ÉCART (%) 0 + 1 - 3 - 2

- 3 - 7 - 12 - 29 + 94 + 600 + 2 + 11 + 6

+ 2 + 4

(1) Nombre de permis de pourvoirie en vigueur.

(2) Activités autres que la chasse et la pêche, telle la villégiature.

(3) Chalets, camps, auberges.

Source: Rapports annuels des pourvoiries avec droits exclusifs, 1990 et 1992

(33)

Nombre de pourvoiries Total "' En opération

Revenu (M $)

Fréquentation (k jrs/p.) Pêche résident

non-résident Chasse résident

non-résident Autres résident

non-résident Total

Capacité d'accueil Places Unités <2>

Superficie (km2)

Longueur saumons (km) (3)

1

3 3

0,2

1.8 0,1 1.1 0,1 0,1 0 3,2

164 31

267 12

2

20 20

1.6

16,1 2,1 1,5 0,2 12,5 0,1 32,5

977 51

1 943 0

3

15 15

1,5

27,5 0,2 2,7 0 1,*

5,5 37,3

948 128

552 0

4

20 20

2,4

23,9 4,4 4,6 0,9 1,2 0,1 35,1

1 351 229

1 870 0

6

38 38

6,5

99,7 3,0 15,3 1.4 8,8 7,7 135,9

3 208 471

3 831 0

7

23 23

2,7

20,9 15,8 9,9 4,1 3,6 0,4 54,7

1 961 329

3 049 0

8

9 8

1,1

2,4 8,8 2,0 0,4 0,4

14,0

620 106

1 632 0

Région 9 Anticosti

5 5

7,2

3,2 0,2 19,1 2,4 6,5 0,2 31,6

357 57

7 441 399

Saumons

17 15

2,0

2,7 1,6 0 0,2 0 0 4,5

219 50

410 694

Autres

33 33

3,0

38,6 2,4 4,4 0,1 0 0 45,5

1 602 268

2 187 0 (1) Nombre de permis de pourvoir!e en vigueur

(2) Chalets, camps, auberges.

(3) Longueur des rivières à saumons allouées en exclusivité.

IS3 O

Source: Rapports annuels des pourvoiries avec droits exclusifs, 1992.

(34)

Les pourvoiries avec droits exclusifs sont concentrées sur la Côte- Nord (30%) ainsi que dans la région de Montréal (21%) . On ne trouve aucune pourvoirie en Estrie (05) et très peu dans la région de la Gaspêsie - Bas-St-Laurent (01) car la superficie de terres publiques libres de ces deux dernières régions est très restreinte.

3.2 Superficie du territoire sous bail de droits exclusifs

En 1992, une superficie de 23 182 km2 faisait l'objet d'un bail de droits exclusifs de pêche, de chasse et/ou de piégeage, soit une moyenne de 127 km2 par pourvoirie. Mis à part les pourvoiries à saumon de la Côte-Nord, ce sont les pourvoiries de la région de Québec (03) qui disposent des plus petits territoires (40 km2 en moyenne) alors que celles d'Anticosti exploitent les plus grands.

Toutefois, si on exclut les pourvoiries de l'Ile d'Anticosti et les pourvoiries à saumon de la Côte-Nord, la superficie moyenne chute à 95 km2; ce qui est plus représentatif de l'ensemble des pourvoi- ries du Québec.

La superficie des territoires sous bail a augmenté de 828 km2 de 1990 à 1992. Cette croissance est le fruit de la levée du moratoire sur 1'expansion du réseau de pourvoiries avec droits exclusifs mis en place lors du Sommet québécois de la faune de 1988. Le Ministre avait alors indiqué que des modalités précises allaient être mises en place afin d'accorder des agrandissements de territoire de pourvoirie avec droits exclusifs dans un contexte où la population voulait limiter la réduction du territoire libre dans les zones peu éloignées des grands centres urbains. Ces mesures ont été présentées dans "Le Plan de consolidation et de développe- ment de la pourvoirie16 et entérinées par les membres du Comité de suivi du Sommet québécois de la faune en juin 1990.

16 M.L.C.P., novembre 1991

(35)

Vingt-trois pourvoiries disposent de droits exclusifs de pêche au saumon sur une longueur de 1 105 km. Toutes, sauf une, sont situées dans la région de la Côte-Nord. De plus, 118 pourvoyeurs détiennent les droits exclusifs de piêgeage sur une superficie de 16 496 km2.

3.3 Fréquentation

L'ensemble des pourvoiries avec droits exclusifs a reçu près de 137 000 clients qui ont pratiqué 396 000 jours de pêche, de chasse et de plein air soit 46% de la fréquentation et 47% de la clientèle du réseau des pourvoiries. La région de Montréal (06) reçoit à elle seule plus du tiers de la fréquentation.

La grande majorité de ces journées ont été utilisées pour la pêche (70%), la chasse et les autres activités accaparant respectivement 18% et 12% de la fréquentation. Les Québécois constituent la principale clientèle de ces pourvoiries. Ils y ont effectué 84% du total des jours-activités. On constate que ce groupe d'entreprises dessert une faible proportion des non-résidents qui utilisent l'ensemble du réseau des pourvoiries pour les activités de chasse (19% du total des jours de chasse pratiqués par les non-résidents) et de pêche (26% du total) mais non pour les activités de plein air (61% du total). Ces entreprises se distinguent cependant par la fréquentation des chasseurs québécois (58% du total de l'industrie de la pourvoirie) et par celle résultant des activités de plein air

(57% du total).

Certaines régions se distinguent de la moyenne en ce qui concerne l'activité pratiquée: les pourvoiries de la Côte-Nord (09) hors Anticosti, de la région de la Mauricie-Bois-Francs (04) et de 1'Abitibi-Témiscamingue (08) sont plus utilisées que la moyenne pour la pêche alors que celles d'Anticosti, de la région du Bas-St- Laurent -Gaspêsie (01) et l'Outaouais (07) le sont davantage pour

(36)

la chasse. D'autres se distinguent par leur fréquentation de non- résidents qui est majoritaire en Abitibi-Témiscamingue (66%) et importante dans la région de l'Outaouais (37%). Les activités de plein air sont plus développées dans les régions du Saguenay-Lac- St-Jean (02) et de Québec (03) où elles dépassent les activité de chasse et à Anticosti où elles dépassent les activités de pêche.

On remarque également que ces activités sont aussi importantes que celles de chasse dans la région de Montréal (06).

On estime que la fréquentation de ces entreprises a augmenté de 2%

depuis 1990. Cette hausse est associée aux activités de plein air qui ont plus que compensé la baisse observée au niveau des activités de chasse et de pêche. Parallèlement, la clientèle a connu une croissance plus forte, soit de 11%. À l'examen du tableau 11, on constate que la durée des séjours a légèrement augmenté au cours de cette période pour les activités de pêche et de chasse. Ces résultats découlent d'une augmentation relativement plus élevée de la clientèle qui fréquente les pourvoiries de façon quotidienne (sans coucher) et d'une diminution de la durée du séjour de la clientèle de plein air.

TABLEAU 11 - DOREE DES SEJOURS EN POORVOIRIE AVEC DROITS EXCLUSIFS 1990 ET 1992

DORÉE SÉJOUR (JOURS) Pêche

résident non-résident Chasse

résident non-résident Autres

résident non-résident

1990

3,0 4,7

5,7 5,3

5,3 4,5

1992

3,3 4,9

5,5 5,6

3,6 2,2

SOURCE: Rapports annuels des pourvoiries avec droits exclusifs, 1990 et 1992

(37)

Si l'on compare ces chiffres avec ceux de l'étude de Major, Mallette et Martin de 1986, on constate que la fréquentation a augmenté de 36% et la clientèle de 34% entre 1986 et 1992. Cette croissance est due presqu'entièrement à la hausse des activités de pêche. L'industrie semble donc avoir connu une vitalité qui s'est essoufflée au cours de la période 1990-92. Il est actuellement difficile d'isoler l'effet de la récession économique sur cette tendance récente.

La capacité d'accueil de ces entreprises atteint 11 407 places dans 1 820 unités d'hébergement, soit une moyenne de 62 places et de 10 unités par pourvoirie. Les pourvoiries avec droits exclusifs sont donc plus grosses que celles des autres types de pourvoirie.

Depuis 1990, cette capacité a augmenté de 6% et le nombre d'unités de 2%. Compte tenu de la stagnation de la fréquentation avec séjour, on doit donc conclure que le taux d'occupation de cet ensemble de pourvoiries a diminué entre 1990 et 1992.

3.4 Revenu

Le chiffre d'affaires des pourvoiries avec droits exclusifs a atteint 28,2M $ en 1992, soit une diminution de 3% par rapport à 1990. Le chiffre d'affaires annuel moyen par entreprise atteint 157 000 $, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne du réseau des pourvoiries. Le groupe des cinq pourvoyeurs de l'Ile d'Anti- costi, responsables de 25% des revenus du réseau, est en partie responsable de cette bonne moyenne. Si on ne tient pas compte de ce groupe, la moyenne se situe plutôt à 120 000 $.

(38)

3.5 Aménagement faunique

On constate à la lecture des rapports annuels que l'ensemencement constitue la pratique d'aménagement faunique la plus utilisée par les pourvoyeurs avec droits exclusifs. En effet, 82 pourvoiries y ont recouru en 1992 pour tenter d'assurer variété, quantité et qualité faunique à leurs clients, surtout les pourvoyeurs des régions centrales de Montréal (06), de la Mauricie-Bois-Francs (04), de Québec (03) et de la région de la Côte-Nord (09). Les dépenses reliées à cette pratique se sont élevées à 1,3 M$.

Par ailleurs, 46 pourvoyeurs ont déclaré avoir effectué d'autres types d'aménagement faunique tels le nettoyage de cours d'eau, la construction de passes migratoires, la réfection de barrages, d'une valeur d'environ 0,2 M$. Cette pratique est encouragée par la Fondation de la faune du Québec qui accorde de l'aide pour le financement de telles activités car l'impact faunique se fait sentir à plus long terme que l'ensemencement.

(39)

4. SITUATION DES POUEVOIRIES SANS DROITS EXCLUSIFS AD SUD DU QUÉBEC

Cette section décrit les pourvoiries sans droits exclusifs du sud du Québec. La plupart des données utilisées dans ce chapitre se trouvent au tableau 12 en ce qui concerne les données globales portant sur les années 1990 et 1992 et au tableau 13 pour les données régionales. Les données relatives aux activités autres que la chasse et la pêche n'étaient cependant pas disponibles en 1990.

TABLEAU 12 - RÉSULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION POURVOIRIES SANS DROITS EXCLUSIFS AU SUD DU QUÉBEC

ESTIMATIONS 1990 ET 1992

Nombre en opération total (1) Revenu total (M $)

moyen (k $)

Fréquentation (k jrs/p.) Pêche résident

non-résident Chasse résident

non-résident Autres(2> résident

non-résident Total

Clientèle (k personnes) Capacité d'accueil (places) Unités d'hébergement (3)

1990 319 353 16,2 51

255 133 30 14 n/d n/d n/d n/d 12 072

2 111

1992 328 355 20,3 62

220 98 36 16 28 9 407 145 12 412

2 087

ÉCART (\)

+ 3 + i + 25 + 21

-14 -26 +20 +14 n/d n/d n/d n/d + 3 +1 (1) Nombre de permis de pourvoirie en vigueur.

(2) Activités autres que la chasse et la pêche, telle la villégiature.

(3) Chalets, camps, auberges.

Source: Rapports annuels pourvoiries, 1990 et 1992

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