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SITUATION DES POUEVOIRIES SANS DROITS EXCLUSIFS AD SUD DU QUÉBEC

Cette section décrit les pourvoiries sans droits exclusifs du sud du Québec. La plupart des données utilisées dans ce chapitre se trouvent au tableau 12 en ce qui concerne les données globales portant sur les années 1990 et 1992 et au tableau 13 pour les données régionales. Les données relatives aux activités autres que la chasse et la pêche n'étaient cependant pas disponibles en 1990.

TABLEAU 12 - RÉSULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION POURVOIRIES SANS DROITS EXCLUSIFS AU SUD DU QUÉBEC

ESTIMATIONS 1990 ET 1992

Nombre en opération total (1) Revenu total (M $)

moyen (k $)

Fréquentation (k jrs/p.) Pêche résident

non-résident Chasse résident

non-résident Autres(2> résident

non-résident Total

Clientèle (k personnes) Capacité d'accueil (places) Unités d'hébergement (3)

1990 (1) Nombre de permis de pourvoirie en vigueur.

(2) Activités autres que la chasse et la pêche, telle la villégiature.

(3) Chalets, camps, auberges.

Source: Rapports annuels pourvoiries, 1990 et 1992

TABLEAU 13 : RÉSULTATS GLOBAUX D'EXPLOITATION PAR RÉGION -POORVOIRIES SANS DROITS EXCLUSIFS DU SUD DU QUÉBEC

ESTIMATIONS 1992

Nombre de pourvoiries Total'"

En opération

Revenu (M $ )

Fréquentation (k jrs/p.) Pêche résident

On comptait 355 permis de pourvoirie sans bail de droits exclusifs en vigueur en 1990 au sud du Québec, soit 2 de plus qu'en 1990.

Chaque année, un certain nombre de permis sont abandonnés et d'autres sont accordés. En 1991, il y en a eu une vingtaine et en 1992, moins d'une dizaine. La quasi-totalité des nouvelles pour-voiries créées de 1990 et 1992 sont situées sur des terres privées.

Ces entreprises doivent restreindre leur offre de services de chas-se et de pêche à leur propriété privée.

On retrouve les pourvoiries sans droits exclusifs surtout dans les régions de 1'Abitibi-Têmiscamingue (26%), de 1'Outaouais (19%) et de la Mauricie-Bois-Francs (15%).

4.2 Fréquentation

En 1992, 328 pourvoiries sans droits exclusifs étaient en opéra-tion. Elles ont accueilli près de 145 000 personnes pour la pratique de 406 000 journées de chasse, de pêche et de plein air;

soit 49 % de la clientèle et 47% de la fréquentation du réseau de pourvoirie au cours de l'année. Les régions de 1'Abitibi-Témisca-mingue (08) et de 1'Outaouais (07) sont à l'origine de plus de 55%

des jours-activités de ce réseau de pourvoiries.

La pêche fut la principale activité pratiquée, accaparant 78% des jours-activité. La chasse et le plein air représentent respecti-vement 13% et 9% de la fréquentation. Cette structure d'activités diffère de celle du réseau de pourvoiries avec droits exclusifs, la pêche y étant relativement plus importante.

Par ailleurs, cet ensemble d'entreprises se distingue par la part relativement plus importante de sa fréquentation non-résidente.

Cette dernière atteint 30% de la fréquentation totale alors que ce pourcentage n'est que de 16% pour les pourvoiries avec droits exclusifs. Il est intéressant de noter que 65% des pêcheurs non-residents qui utilisent le réseau des pourvoiries québécoises fréquentent les pourvoiries sans droits exclusifs. Cette situation découle de l'intérêt des non-résidents pour le doré et le brochet que l'on retrouve dans les régions où prédominent les pourvoiries sans droits exclusifs.

Certaines régions se différencient par 1'importance des activités qui y sont exercées. D'abord la région de Québec (03) où la chasse domine, surtout la chasse à la sauvagine. C'est d'ailleurs la

région qui connaît la plus grande fréquentation de chasseurs du réseau de pourvoiries sans droits exclusifs (25% des journées de chasse). La pêche est prépondérante (plus de 85% de la fréquenta-tion) dans les régions de la Mauricie-Bois-Francs (04) et de 1'Abitibi-Témiscamingue (08). Finalement, les activités de plein air représentent presque la moitié de la fréquentation de la région du Saguenay-Lac-St-Jean (02) et le tiers de celle de la Côte-Nord (09). Dans la région de Montréal (06), les activités de plein air sont aussi importantes que celles de chasse. Comme dans le réseau des pourvoiries avec droits exclusifs/ la fréquentation par les non-résidents est plus importante que celle des Québécois en Abitibi-Témiscamingue.

Depuis 1990, on évalue que la fréquentation de ces entreprises a décliné pour la pêche et a augmenté pour la chasse, ce qui main-tient le bilan à la négative compte tenu de l'importance de la pêche dans ce réseau. On ne dispose pas de données pour les activités de plein air car cette information n'était pas disponible en 1990. Le tableau 14 indique la durée des séjours de pêche en 1992. On ne peut comparer ces données avec celles de 1990 car on ne départageait pas la fréquentation en séjour et sans séjour en

1990.

TABLEAU 14 - DURÉE DES SÉJOURS EH POORVOIRIE SANS DROITS EXCLUSIFS 1992

DURÉE SÉJOUR (JOURS) Pêche

résident non-résident Chasse

résident non-résident Autres

résident non-résident

1992

3,4 5,7

4,0 6,0

2,7 2,2

SOURCE: Rapports annuels des pourvoiries sans droits exclusifs, 1992 NOTE: II est impossible de comparer la durée des séjours en 1990 et 1992 car les formulaires de 1990 ne distinguaient pas la fréquentation avec et sans séjour.

L'évolution de la clientèle des pourvoiries sans droits exclusifs au cours de la période 1990-1992 se distingue de celle de l'ensem-ble des pourvoiries avec droits exclusifs. La diminution de fréquentation pour la pêche y est plus accentuée: 70 000 jours au lieu de 11 000 dans le réseau des pourvoiries avec droits exclu-sifs. Par ailleurs, les activités de chasse ont augmenté alors que l'on observe une diminution des chasseurs de toute origine dans le réseau de pourvoiries avec droits exclusifs. Nous avons vu précédemment que le nombre de permis de chasse vendus tant aux Québécois qu'aux non- résidents a diminué au Québec de 1990 à 1992, ce qui signifie que les chasseurs qui fréquentent les pourvoiries sans droits exclusifs sont suffisamment satisfaits pour maintenir leurs habitudes de chasse en dépit du contexte économique actuel.

Si on compare la fréquentation des pourvoiries sans droits exclusifs entre 1986 et 1992, on observe une chute de près d'un tiers qui se retrouve presqu'entièrement au niveau de la pêche.

Ces chiffres semblent confirmer que la baisse observée depuis 1990 au niveau de la pêche n'est pas seulement due aux conditions économiques. On peut supposer qu'un certain nombre de pêcheurs québécois se sont déplacés des pourvoiries sans droits exclusifs vers les pourvoiries avec droits exclusifs.

La capacité d'accueil de ces entreprises atteint 12 412 places dans 2 087 unités d'hébergement, soit une moyenne de 35 places et de 6 unités par pourvoirie. L'envergure des pourvoiries de certaines régions est nettement plus faible: Québec (15 places), Côte-Nord (20 places) et Saguenay-Lac-St-Jean (22 places). Depuis 1990, cette capacité a augmenté de 3% et le nombre d'unités de 2%.

4.3 Revenu

Le chiffre d'affaires des pourvoiries sans droits exclusifs s'est élevé à 20,2 M $ en 1992, soit une augmentation de 25% par rapport à 1990. Le chiffre d'affaires moyen atteint 62 000 $, soit moins que la moitié des revenus des pourvoyeurs avec droits exclusifs, même en excluant les pourvoiries de l'île d'Anticosti.

Le faible revenu moyen des pourvoiries sans droits exclusifs par rapport à celui des pourvoiries avec droits exclusifs s'explique en partie par le fait que les pourvoyeurs sans droits exclusifs qui sont situés sur les terres publiques libres ne peuvent faire payer à leurs clients un prix pour l'utilisation de la ressource faunique comme les pourvoyeurs avec droits exclusifs et que leur capacité d'accueil est en moyenne plus petite, 35 places au lieu de 62 places pour les pourvoiries avec droits exclusifs.

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