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Superficie du territoire sous bail de droits exclusifs

3. SITUATION DES POUFVOIRIES AVEC DROITS EXCLUSIFS AD SUD DU QUÉBEC

3.2 Superficie du territoire sous bail de droits exclusifs

En 1992, une superficie de 23 182 km2 faisait l'objet d'un bail de droits exclusifs de pêche, de chasse et/ou de piégeage, soit une moyenne de 127 km2 par pourvoirie. Mis à part les pourvoiries à saumon de la Côte-Nord, ce sont les pourvoiries de la région de Québec (03) qui disposent des plus petits territoires (40 km2 en moyenne) alors que celles d'Anticosti exploitent les plus grands.

Toutefois, si on exclut les pourvoiries de l'Ile d'Anticosti et les pourvoiries à saumon de la Côte-Nord, la superficie moyenne chute à 95 km2; ce qui est plus représentatif de l'ensemble des pourvoi-ries du Québec.

La superficie des territoires sous bail a augmenté de 828 km2 de 1990 à 1992. Cette croissance est le fruit de la levée du moratoire sur 1'expansion du réseau de pourvoiries avec droits exclusifs mis en place lors du Sommet québécois de la faune de 1988. Le Ministre avait alors indiqué que des modalités précises allaient être mises en place afin d'accorder des agrandissements de territoire de pourvoirie avec droits exclusifs dans un contexte où la population voulait limiter la réduction du territoire libre dans les zones peu éloignées des grands centres urbains. Ces mesures ont été présentées dans "Le Plan de consolidation et de développe-ment de la pourvoirie16 et entérinées par les membres du Comité de suivi du Sommet québécois de la faune en juin 1990.

16 M.L.C.P., novembre 1991

Vingt-trois pourvoiries disposent de droits exclusifs de pêche au saumon sur une longueur de 1 105 km. Toutes, sauf une, sont situées dans la région de la Côte-Nord. De plus, 118 pourvoyeurs détiennent les droits exclusifs de piêgeage sur une superficie de 16 496 km2.

3.3 Fréquentation

L'ensemble des pourvoiries avec droits exclusifs a reçu près de 137 000 clients qui ont pratiqué 396 000 jours de pêche, de chasse et de plein air soit 46% de la fréquentation et 47% de la clientèle du réseau des pourvoiries. La région de Montréal (06) reçoit à elle seule plus du tiers de la fréquentation.

La grande majorité de ces journées ont été utilisées pour la pêche (70%), la chasse et les autres activités accaparant respectivement 18% et 12% de la fréquentation. Les Québécois constituent la principale clientèle de ces pourvoiries. Ils y ont effectué 84% du total des jours-activités. On constate que ce groupe d'entreprises dessert une faible proportion des non-résidents qui utilisent l'ensemble du réseau des pourvoiries pour les activités de chasse (19% du total des jours de chasse pratiqués par les non-résidents) et de pêche (26% du total) mais non pour les activités de plein air (61% du total). Ces entreprises se distinguent cependant par la fréquentation des chasseurs québécois (58% du total de l'industrie de la pourvoirie) et par celle résultant des activités de plein air

(57% du total).

Certaines régions se distinguent de la moyenne en ce qui concerne l'activité pratiquée: les pourvoiries de la Côte-Nord (09) hors Anticosti, de la région de la Mauricie-Bois-Francs (04) et de 1'Abitibi-Témiscamingue (08) sont plus utilisées que la moyenne pour la pêche alors que celles d'Anticosti, de la région du Bas-St-Laurent -Gaspêsie (01) et l'Outaouais (07) le sont davantage pour

la chasse. D'autres se distinguent par leur fréquentation de non-résidents qui est majoritaire en Abitibi-Témiscamingue (66%) et importante dans la région de l'Outaouais (37%). Les activités de plein air sont plus développées dans les régions du Saguenay-Lac-St-Jean (02) et de Québec (03) où elles dépassent les activité de chasse et à Anticosti où elles dépassent les activités de pêche.

On remarque également que ces activités sont aussi importantes que celles de chasse dans la région de Montréal (06).

On estime que la fréquentation de ces entreprises a augmenté de 2%

depuis 1990. Cette hausse est associée aux activités de plein air qui ont plus que compensé la baisse observée au niveau des activités de chasse et de pêche. Parallèlement, la clientèle a connu une croissance plus forte, soit de 11%. À l'examen du tableau 11, on constate que la durée des séjours a légèrement augmenté au cours de cette période pour les activités de pêche et de chasse. Ces résultats découlent d'une augmentation relativement plus élevée de la clientèle qui fréquente les pourvoiries de façon quotidienne (sans coucher) et d'une diminution de la durée du séjour de la clientèle de plein air.

TABLEAU 11 - DOREE DES SEJOURS EN POORVOIRIE AVEC DROITS EXCLUSIFS 1990 ET 1992

DORÉE SÉJOUR (JOURS) Pêche

SOURCE: Rapports annuels des pourvoiries avec droits exclusifs, 1990 et 1992

Si l'on compare ces chiffres avec ceux de l'étude de Major, Mallette et Martin de 1986, on constate que la fréquentation a augmenté de 36% et la clientèle de 34% entre 1986 et 1992. Cette croissance est due presqu'entièrement à la hausse des activités de pêche. L'industrie semble donc avoir connu une vitalité qui s'est essoufflée au cours de la période 1990-92. Il est actuellement difficile d'isoler l'effet de la récession économique sur cette tendance récente.

La capacité d'accueil de ces entreprises atteint 11 407 places dans 1 820 unités d'hébergement, soit une moyenne de 62 places et de 10 unités par pourvoirie. Les pourvoiries avec droits exclusifs sont donc plus grosses que celles des autres types de pourvoirie.

Depuis 1990, cette capacité a augmenté de 6% et le nombre d'unités de 2%. Compte tenu de la stagnation de la fréquentation avec séjour, on doit donc conclure que le taux d'occupation de cet ensemble de pourvoiries a diminué entre 1990 et 1992.

3.4 Revenu

Le chiffre d'affaires des pourvoiries avec droits exclusifs a atteint 28,2M $ en 1992, soit une diminution de 3% par rapport à 1990. Le chiffre d'affaires annuel moyen par entreprise atteint 157 000 $, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne du réseau des pourvoiries. Le groupe des cinq pourvoyeurs de l'Ile d'Anti-costi, responsables de 25% des revenus du réseau, est en partie responsable de cette bonne moyenne. Si on ne tient pas compte de ce groupe, la moyenne se situe plutôt à 120 000 $.

3.5 Aménagement faunique

On constate à la lecture des rapports annuels que l'ensemencement constitue la pratique d'aménagement faunique la plus utilisée par les pourvoyeurs avec droits exclusifs. En effet, 82 pourvoiries y ont recouru en 1992 pour tenter d'assurer variété, quantité et qualité faunique à leurs clients, surtout les pourvoyeurs des régions centrales de Montréal (06), de la Mauricie-Bois-Francs (04), de Québec (03) et de la région de la Côte-Nord (09). Les dépenses reliées à cette pratique se sont élevées à 1,3 M$.

Par ailleurs, 46 pourvoyeurs ont déclaré avoir effectué d'autres types d'aménagement faunique tels le nettoyage de cours d'eau, la construction de passes migratoires, la réfection de barrages, d'une valeur d'environ 0,2 M$. Cette pratique est encouragée par la Fondation de la faune du Québec qui accorde de l'aide pour le financement de telles activités car l'impact faunique se fait sentir à plus long terme que l'ensemencement.

4. SITUATION DES POUEVOIRIES SANS DROITS EXCLUSIFS AD SUD DU

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