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A 4900. Somme de carrés sous contrainte (1er épisode) [****] Problème proposé par Jacques Boudier Q

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Texte intégral

(1)

A 4900. Somme de carrés sous contrainte (1er épisode) [****]

Problème proposé par Jacques Boudier

Q1 Existe-t-il quatre entiers distincts non nuls a, b, c et d qui respectent l'égalité a2 + b2 = c2 + d2 avec la contrainte : le produit cd est un multiple du produit ab ?

Q2 Existe-t-il quatre entiers distincts non nuls a, b, c et d qui respectent les deux égalités a2 + b2 = c2 + d2 et cd = 2 ab ?

Solution proposée par Michel Lafond.

Q1 La réponse est oui.

Avec on a a2 + b2 = c2 + d2 et cd = 6 ab.

Avec on a a2 + b2 = c2 + d2 et cd = 2017 ab Dans la suite, on désignera par k le rapport cd / ab.

Il existe une infinité de quintuplets (a, b, c, d, k) qui respectent les contraintes, comme par exemple :

En effet,

D’où la famille F1 de valeurs de k {6, 13, 22, 33, 46, 61, 78, 97, 118, 141, 166, 193, 222, 253, 286, …}

On a aussi, si en prenant :

D’où la famille F2 de valeurs de k {6, 50, 154, 342, 638, 1066, 1650, 2414, …}

D’autres familles sont plus compliquées.

Ainsi, on peut prendre

On aura + 4

Et avec Or est une équation classique dont les solutions sont

On aura ainsi la famille

On peut aussi prendre

On aura + 4

Donc a2 + b2 = c2 + d2

(2)

Et aussi avec Or est une équation classique dont les solutions sont

On aura ainsi la famille

En regroupant ces deux dernières familles, on obtient la famille unique

D’où la famille F3 de valeurs de k {6, 35, 204, 1189, 6930, 40391, …}

Il y a probablement d’autres familles infinies paramétrées, mais je ne les ai pas trouvées.

En effet, une recherche par programme m’a donnée des dizaines de solutions dont celles du tableau ci- dessous, les valeurs de k étant classées par ordre croissant sans garantie d’exhaustivité.

On constate que de nombreuses solutions orphelines ne font pas partie des 3 familles ci-dessus.

k a b c d Famille

6 1 12 8 9 F1, F2, F3

13 1 30 15 26 F1

16 7 264 128 231

22 1 60 24 55 F1

23 7 390 182 345

33 1 105 35 99 F1

35 1 70 49 50 F3

36 117 11704 4576 10773

37 55 4186 2590 3289

41 2 165 110 123

43 3 260 172 195

44 91 8740 4784 7315

45 133 12210 7733 9450

46 1 168 48 161 F1

50 1 132 55 120 F2

51 2 231 119 198

53 10 1309 595 1166

57 21 11180 1204 11115

61 1 252 63 244 F1

63 3 385 245 297

69 3 440 253 360

75 7 1326 585 1190

77 2 315 198 245

78 1 360 80 351

79 21 5060 1771 4740 F1

89 5 966 534 805

93 4 1155 396 1085

95 345 69377 40227 56525

97 1 495 99 485 F1

98 8 2465 833 2320

116 7 2064 903 1856

(3)

Q2 La réponse est non.

Supposons De on tire

De on tire qui s’écrit

Le discriminant de cette équation du second degré en c2 doit être un carré parfait, donc il faut

Mais cette équation n’a pas de solutions entières non nulles.

En effet, on peut supposer dans (1) que PGCD (x, y) = 1 car si un nombre premier p divisait à la fois x et y on aurait et (1) deviendrait après division par

serait donc divisible par p, et après une nouvelle division par dans (2), on aboutirait à

Donc dans (1) on peut supposer que x et y ne sont pas tous deux pairs.

On peut aussi supposer que x et y ne sont pas tous deux impairs sinon on aurait On peut donc supposer x et y de parités différentes, et, compte tenu de la symétrie, on supposera

[Cette dernière hypothèse sur y a pour but d’initialiser la descente infinie]

118 1 660 120 649 F1

119 55 15372 7497 13420

133 39 15050 5586 13975

134 4 1105 680 871

141 1 858 143 846 F1

153 1 390 170 351

154 1 552 161 528 F2

155 6 1955 1150 1581

157 55 17766 10990 13959

166 1 1092 168 1079 F1

171 52 18879 10881 15428

181 1 418 209 362

186 4 1827 837 1624

191 91 48015 18909 44135

193 1 1365 195 1351 F1

204 1 408 288 289 F3

208 35 14964 9280 11739

211 3 1276 844 957

222 1 1680 224 1665 F1

225 13 6765 3375 5863

232 45 22448 12627 18560

233 14 9735 3495 9086

236 4 3843 976 3717

240 69 47740 17856 44275

251 14 12121 3689 11546

253 1 2040 255 2024 F1

262 155 88088 48763 73360

(4)

Écrivons (1) sous la forme ou encore

Dans (3), les deux facteurs sont premiers entre eux car si un nombre premier p divisait à la fois on aurait par addition-soustraction

Puisque et que p n’et pas égal à 3, c’est que Mais donc et par conséquent p diviserait x et y ce qui est impossible.

On a démontré que dans (3), les deux facteurs sont premiers entre eux. Par suite

(5) donne par soustraction

Mais alors que

(5) n’est donc pas possible.

(5’) donne par soustraction ou donc

Or . De plus

a et b sont premiers entre eux. Car si p était un facteur premier divisant à la fois a et b, p serait impair et diviserait x d’après (6). Or donc p diviserait y mais x et y ne seraient plus premiers entre eux.

Sinon p diviserait 4 et par conséquent y mais x et y ne seraient plus premiers entre eux.

Si on pose avec X impair, (6) s’écrit avec X impair.

D’après l’encadré ci-dessus, on a

a et b étant impairs, on a donc ce qui implique Or implique D’où

De (7) on tire Donc

On a et on a vu que a et b sont impairs et premiers entre eux.

La solution générale bien connue de donne dans ce cas [a > b]

p ne peut pas être égal à 3 car on aurait . Mais PGCD (x, y) = 1 donc on n’a pas . Il ne reste que donc z serait multiple de 3. Mais alors, dans (3) les deux facteurs seraient multiples de 3, donc y serait multiple de 3.

Avec (1) on voit que x serait aussi multiple de 3 ce qui est incompatible avec .

Si p st un facteur premier impair de x, p ne peut pas diviser à la fois

(5)

mn n’est pas nul, sinon b > 0 entraîne n = 0 donc donc m = 1 et a = b = 1.

Mais alors y = ab = 1 et (1) devient ou qui implique x = 0.

Enfin entraîne qui se simplifie en

(8) est semblable à (1), avec puisque et

Mais ab = y donc ce qui est en contradiction avec la définition de y.

[ . Fin de la descente infinie.

Cette démonstration se trouve en anglais et expédiée en 20 lignes dans

MORDELL - DIOPHANTINE EQUATIONS 1969 pages 19-20.

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