IMG 2007-2008 Groupe PM Universit´e Paris 8
Nom : Pr´enom : Num´ero d’´etudiant :
Contrˆ ole de connaissance le 5 f´ evrier 2008
Dur´ee : 3 heures
I. Soit (an)n≥1une suite de nombres complexes. On pose, pour toutn∈N\ {0}, An=
n
X
k=1
ak et Bn=
n
X
k=1
ak k .
1) Montrer que, sizet wsont deux nombres complexes, alors |z| − |w|
≤ |z−w|.
2) En d´eduire que, si (an)n≥1converge dansCversa, alors (|an|)n≥1converge vers|a|.
3) Montrer que si la suite (An)n≥1 est convergente dansC, alors lim
n→+∞an= 0.
4) Pour toutn∈N\ {0}, soitcn∈Rtel que|an| ≤cn et soitA∗n =
n
X
k=1
ck. Montrer que si la suite (A∗n)n≥1 converge dansR, alors la suite (An)n≥1converge dansC.
5) Montrer que, pour toutn∈N\ {0},
Bn =An
n +
n−1
X
k=1
Ak
k(k+ 1).
6) Montrer que la suite r´eelleXn
k=1
1 k(k+ 1)
n≥1 converge dansRet d´eterminer sa limite.
7) En d´eduire que, si la suite (An)n≥1 est born´ee, alors la suite (Bn)n≥1 converge dansC. 8) Soitθ∈]0,2π[. Montrer que la suiteXn
k=1
eikθ k
n≥1 converge dansC. (Indication : utiliser 7))
9) Montrer que la suiteXn
k=1
1 k
n≥1 n’est pas convergente dansR. (Indication : montrer que ce n’est pas une suite de Cauchy)
II. On d´esigne parC[X] l’ensemble des polynˆomes complexes `a une variableX. Soit D:C[X]→C[X] l’application telle que
i) D(P+Q) =D(P) +D(Q) quels que soient P et QdansC[X], ii) D(aP) =aD(P) quels que soient a∈CetP ∈C[X],
iii) D(Xn) =nXn−1quel que soitn∈N\ {0}, iv) D(1) = 0.
Sim≥1 est un entier, on d´esigne parDm:C[X]→C[X] l’application compos´ee D◦D◦ · · · ◦D
| {z }
mcopies
. Enfin, on noteD0 l’application d’identit´e deC[X] vers lui-mˆeme.
1) D´eterminerD(X−1),D((X−1)2) et D((X−1)3).
2) L’applicationD est-elle injective ? Pourquoi ? 3) L’applicationD est-elle surjective ? Pourquoi ?
4) Montrer queD(Xn+m) =XnD(Xm) +XmD(Xn) quel que soit (m, n)∈N2. 5) En d´eduire queD(P Q) =P D(Q) +QD(P) quels que soientP etQdansC[X].
(Indication : on commence par le cas particulier o`uP =Xn) 6) En d´eduire que, pour tous les m∈N\ {0},P ∈C[X] etQ∈C[X],
Dm(P Q) =
m
X
i=0
Cmi Di(P)Dm−iQ.
(Indication : r´ecurrence en m.)
7) Soienta∈Cetn∈Nquelconques, d´eterminerD((X−a)n). (Indication : utiliser 5)) 8) Montrer que, pour tout polynˆomeP∈C[X], il existeQ∈C[X] tel que
P(X)−P(a) = (X−a)Q(X).
9) SoientP ∈C[X], a∈Cet Q∈C[X] tel que (X−a)Q=P−P(a). Montrer que, pour tout entierm≥1, (m+ 1)DmQ(a) =Dm+1P(a).
10) Montrer que, si P est un polynˆome de degr´endansC[X] et siaest un nombre complexe quelconque, alors
P =P(a) +DP(a)(X−a) +D2P(a)
2! (X−a)2+· · ·+DnP(a)
n! (X−a)n. (Indication : r´ecurrence en n)
11) (*) SoitP un polynˆome non-nul. On rappelle que la multiplicit´e d’une racineadeP est par d´efinition le plus grand entier naturel m∈Ntel que (X−a)mdiviseP. Montrer que la multiplicit´e deaest ´egale au plus grand entier naturelm∈Ntel que
P(a) =DP(a) =· · ·=Dm−1P(a) = 0.