R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
M. G ARLET
Disponibilités et défaillances d’un système homogène de production. Première partie : définition et étude analytique du modèle simple
Revue de statistique appliquée, tome 17, n
o3 (1969), p. 31-60
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1969__17_3_31_0>
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DISPONIBILITÉS ET DÉFAILLANCES
D’UN SYSTÈME HOMOGÈNE DE PRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE :
DÉFINITION ET ÉTUDE ANALYTIQUE DU MODÈLE SIMPLE
M. GARLET
Électricité de France, Inspection Générale
pourla Coopération
HorsMétropole (IGECO)
Pages
1 -
Hypothèses
et définitions. Notations.Objet
de l’article... 31 2 - Formule fondamentale de récurrence. Formepolynomiale
... ~3 3 - Formule du reste. Achèvement del’interpolation
au moyen dela fonction Gamma
(sans
recours à la formeintégrale)...
374 - Forme
intégrale
et identification à la fonction Bêta avec inter-polation complète...
385 - Rattachement de la forme
polynomiale
à la fonctionhypergéo- métrique
et nouvelle voie pour obtenir la formeintégrale
... 406 - Probabilités élémentaires et
expression
binomialeclassique .
417 - Etablissement de nouvelles formules de récurrence... 43 8 - Méthodes de
calcul -
Formulaire utile... 46 9 - Alluregénérale
de la fonction F(f,
p,r).
Phénomènes par-ticuliers au domaine des
petits
nombres... 47 10 -Prolongement
des fonctionsIn
pour les valeursnégatives
de r. 531 - HYPOTHESES ET DEFINITIONS - NOTATIONS - OBJET DE L’ARTICLE 1-1 -
Description
du modèleNous considérons un
système
deproduction
formé d’unitésidentiques
dont chacune est à tout moment
"disponible"
ou"indisponible"
avec une pro-babilité constante.
Sans doute constitue-t-il le modèle le
plus simple
que l’onpuisse
envi- sager, trouvant saprincipale
sinonunique justification
dans l’accessibilité àun formalisme
mathématique
maniable :-
techniquement identiques,
ses unités sont en outreindépendantes
les unes des autres
(en particulier,
iln’y
a pas de causesd’indisponibilité
simultanée de
plusieurs unités) ;
32
- son
indisponibilité
est entièrementaléatoire, ignorant
notammenttoute mise hors service
systématique ;
-
l’indisponibilité partielle
d’une unité estexclue,
de même que sadisponibilité
necomporte
aucune restrictiontechnique (c’est
le "tout ourien" pour
chacune) ;
- enfin -et surtout-
l’indisponibilité
d’une unité(ou
dusystème)
à tout moment ne
dépend
pas dutemps
ni de ses états antérieurs.1-2 - Définitions et notations 1-2-1 - Grandeurs
principales
1-2-1-1 - Nombres d’unités
Envisagé
defaçon absolue,
l’état instantané dusystème
de n unitéspeut
être défini- soit par le nombre d’unités
indisponibles,
que nousappelons
r ,-
soit, complémentaire ment,
par le nombre d’unitésdisponibles ,
n-r, que nous
désignons
par p(a).
La
disponibilité
dusystème
sera alors mesurée par le nombre p ou , en valeurrelative,
par lerapport
D =p/n -
1 -r/n.
1-2-1-2 - Probabilités
f est la
probabilité
individuelled’indisponibilité, supposée
constantecomme on l’a vu.
Nous
désignons
parIr n
etadoptons
commegrandeur-clé
laprobabilité
pour que, sur n unités au
total,
r auplus
soientindisponibles.
Nous con-sidérons
également
etdésignons
parF,,,r =
1 -In
laprobabilité complémen-
taire pour que r + 1 unités au moins soient
indisponibles (ou
pourqu’il
y ait moins de p unitésdisponibles).
En d’autres termes :In -
Pr{D ~ p/n}
,Fr
= Pr{D p/n}
1-2-2 - Autre définition
(équivalente)
desgrandeurs principales
On peut aussi
envisager
lesystème
nonplus
d’unefaçon
absolue commeon vient de le
faire,
mais parrapport
à un servicefictif,
caractérisé par le nombre p d’unités dont la marche serait nécessaire pour l’assurer. Onreprendra
les mêmesgrandeurs
que ci-dessus avec de nouvelles définitions : . p devient le "nombre d’unités utiles"(ou "actives"),
. r devient le "nombre d’unités en réserve"
(c’est-à-dire
dont lamarche ne serait pas nécessaire pour assurer le service en
question) ;
lu n,
qui
esttoujours
le nombre total d’unités dusystème,
seradésigné plus
concrètement par "nombre d’unitésinstallées" ; quand à In (ou Fn ,
nous luipréférerons
la notationp (ou Fp~).
Le nombre n n’intervientplus directement,
eneffet,
dans la nouvelle définition que l’onpeut
endonner ,
par
exemple :
---
(a) étant bien entendu que les différentes unités demeurent indiscernables les unes des autres : on n’a pas à savoir "lesquelles" sont comptées dans p ou dans r.
ij
est laprobabilité
aveclaquelle
lesystème
assure la marche de p unitésmoyennant l’adjonction
d’une réserve de r unités.Fr
sedéfinira,
en termessymétriques,
comme laprobabilité
pour que lep
système
n’assure pas ladisponibilité
de p unitésmalgré l’adjonction
d’uneréserve de r unités.
1-2-3 - Grandeurs accessoires
Nous
appellerons
"taux de réserve" ou "réserve relative" lerapport
p =r/p (compté
"endehors").
p’ = r/n (compté
"endedans").
1-3 -
Objet
de l’article,
Ce
premier
article se propose de traiter la "théorie desIn"
considé-rés
uniquement
comme fonctionsmathématiques,
encommençant
par établir leurs diversesexpressions
et relations pour chercher finalement àapprécier
leur allure
générale, particulièrement
dans le domaine despetits
nombres . C’est en effet la discussion de ladisponibilité
dessystèmes
à unitéspeu nombreuses -comme il s’en trouve outre-mer-
qui
nous a fait entre-prendre
cetravail,
avec les conclusionsparadoxales auxquelles
elleparait parfois
conduire et le besoinqu’elle
rendplus impérieux,
enprésence
detels
systèmes,
de recourir àl’interpolation analytique
desgrandeurs
arithmé-tiques
en cause pour en saisir lejeu quelque
peu déroutant(alors
que cetteinterpolation
est toute faite dans le domaine desgrands
nombres avec la loinormale dont le
jeu
est en outreplus régulier).
Nous ne dissimulerons pas que nous avons voulu aussi
réagir
contrel’application
abusive de la loi normale à des nombres d’unités relativement faibles etmême,
dans unesprit
dediversité,
contre certainesprésentations trop
conventionnelles outrop
étroites telles que la forme binomiale habi-tuelle ;
sansignorer
cettedernière, qui
reste laplus
commode dans cer- tainesanalyses,
nous avons recherché desattaques plus
directesapportant, semble-t-il, quelques développements
ourapprochements originaux.
2 - FORMULE FONDAMENTALE DE RECURRENCE. FORME POLYNOMIALE 2 -1 - Etablissement de la formule
2-1-1 - Considérons
particulièrement
unsystème
de n unités dont r sont enréserve,
et, nous intéressant à laprobabilité
dedisponibilité 1n
de l’en-semble des p = n - r unités actives, examinons ce
qu’elle
devientlorsqu’on augmente
la réserve d’une unité. Nous obtenons :soit, si l’on substitue à la
notation 1: la
notationij,
et enaugmentant
pd’une unité pour conserver
(p, r)
commeplancher
d’indices :34
On observe que ces deux formules
en 1~
sontégalement
vérifiées enF = 1 - 1
(a) .
La formule fondamentale de récurrence est
citée,
sous une formeéqui-
valente à la forme
(1) ci-dessus,
par Karl Pearson dans ses "Tables of theincomplete
beta-function"[3] (page
vi del’introduction),
à la constructiondesquelles
elle a étésystématiquement employée.
2-1-2 - Nous pouvons encore écrire
(1)
sous la forme :qui
donne lieu à uneinterprétation graphique
intéressante. Considérons eneffet le
diagramme
en escalier KABCDEFGH(figure 1), dans l’hypothèse
n = 4, des
disponibilités
d’unsystème
de nunités,
oùchaque
nez demarche ,
par
exemple C,
a pour hauteur p = n - r le nombre d’unitésutiles,
et pour avancée I leurprobabilité
dedisponibilité 1~,
et examinons comment s’éta-blit le
diagramme
K’L M A’B’C’D’E’F’G’H’ dusystème
de(n + 1 )
unités(en pointillé
sur lafigure).
Comme on le vérifiera aisément au moyen de la formule(5), chaque
nouveau nez de marche divise dans lerapport f/(l-f)
la
largeur
de la marcheprimitive
surlaquelle
il s’avance :f/(l - f) = MA/MK
= ... =D’E/D’D =
... =H’1/H’H
(a) Ce serait le cas pour toute relation linéaire homogène en I, ainsi qu’on l’établira ci-après en 7-1-3.
2 -2 - Construction d’un tableau des
In
Il est intéressant de ranger les
In
en un tableau parlignes
et colonnesen
prenant
n = 1, 2, etc... comme numéro de laligne compté
du haut versle bas et r comme numéro de la colonne
compté
de lagauche
vers la droite(voir figure 2). Chaque In
estégalement
caractérisé par son"rang diagonal"
n - r = p = 1,
2, etc... On trouve en bordure du tableau :r
(colonnes)
Figure
2- selon la colonne 0 les termes
In = (1 - f)" ,
- selon la
diagonale
0 les termesIn - 1.
Les cases situées au-dessus de la
diagonale
0, dont le contenu ne sau- rait avoir de sens, ont été hachurées.La formule
(1),
ou(5),
permet de calculer deproche
enproche
tousles termes du tableau en
partant
duhaut, puisque
l’on connait tous les termes de bordure(colonne
0 etdiagonale 0),
un terme donné(C) pouvant
être cal- culé dès que l’on connait le terme situé immédiatement au-dessus(B)
ainsique le terme situé immédiatement à
gauche
de ce dernier(A) (voir
schémafigure 3).
Plusprécisément,
en mettant la formule(1)
sous la forme C = B - f .(B-A),
on voit que : le terme cherché s’obtient en retranchant du terme situé au-dessusl’excédent, multiplié
parf,
que ce dernierprésente
lui-même sur le terme situé à sagauche .
36
A titre
d’exemple, ci-après
lespremiers
termes du tableauIr
n corres-pondant
à f = 0, 10 :et que l’on obtient comme suit : 0,9 =
1-0,1 ;
0,81=(1-0,1)~ ;
3o , 99 =
1-0,1
x(1-0,9)
etc... ;0,972 = 0, 99 -
0,1 x(0,99-0,81)
etc...On observe que toutes les
lignes
ont la même moyenne de l’ensemble de leurs termes nonégaux
à l’unité. Celapeut
en effet se démontrer assez facilement par récurrence au moyen de la formulefondamentale,
mais reste en fait sansgrand
intérêt car renduévident,
dans lapratique,
par l’intro- duction de lapuissance
moyenne dusystème
’
2 -3 -
Expression générale ("polynomiale")
des1~
2-3-1 Le
changement
de fonctionIn - (1-f)p , in simplifie
la formuletandis que les termes de bordure deviennent tous
égaux
à l’unité. Cela faitapparattre
lesin
comme despolynômes
en f dedegré
r. Le calcul des pre-miers,
montrantplus précisément qu’ils
se déduisent successivement de ceuxqui
lesprécèdent
dans la mêmediagonale
par addition du monôme dedegré
le
plus
élevé(par exemple : i 2
=1 ; i
1 = 1 +2f ; i2 =
1 + 2f +3f 2 ; ... ) .
conduit à poser :
i~ - i~= ~ = .a 2r n . fr les coefficients numériques an
obéissanteux-mêmes à la formule de récurrence : an -
a~-l
1 +a~: l
et s’identifiant ainsi avec les nombres de combinaisons.~
On obtient finalement la formule de récurrence suivante, en notations
Ir :
___. - _ _ _(a) >
d’où,
enappliquant
cette formuledepuis
r = 1 avec1~ = (1 " f) p, l’expres-
s ion
géné rale
def (ou 1’’) :
p
--- ---
(a) On pourra retrouver cette formule par combinaison linéaire de la formule fonda- mentale (1) et des formules binomiales (19) et 20) données dans la suite.
La forme de la
parenthèse
de cetteexpression (polynôme
"vrai" enf)
nous lui a fait donner le nom de "forme
polynomiale"
paropposition
avecl’expression
binomialeclassique (voir 6-1)
que l’onpeut
écrire :et où elle se
présente
comme unpolynôme
mixte(homogène)
en f et 1 - f .La
parenthèse comportant (r
+1)
termes, la formule(7)
n’est évidem- ment valable que pour r entier.2-3-2 -
Correspondance
avec la formule de PoissonSi,
selon la méthode connue, on fait tendre p vers l’infini et f verszéro de telle sorte que le
produit pf
demeurefini,
on obtient defaçon
immé-diate :
formule
qui,
si l’on posepf =
x, devient la formule de Poisson en(x, r) .
La forme
polynomiale
offre ainsi laparticularité
d’unecorrespondance
terme à terme avec la forme limite de Poisson.
3 - FORMULE DU RESTE - ACHEVEMENT DE L’INTERPOLATION AU MOYEN DE LA FONCTION GAMMA
(SANS
RECOURS A LA FORMEINTEGRALE)
3-1 - On reconnaît dans la
parenthèse
de la formule(7)
le début du déve-loppement
en série de(1 - f)-p.
Posons alors :
Rp
r étant ainsi le reste dudéveloppement
de(1 - frP après
le terme enf r ,
soitIl en résulte pour
1;
la nouvelleexpression :
ou
plus simplement,
enpassant
aux F :38 L’identité
permet
de donner àRp
l’autre forme :où r n’a
plus
besoin d’être entier, cette nécessitéapparaissant
en revanchepour p : les formules
(8)
et(11) employées
concurremment,complétées
bienentendu par la formule
(9),
réalisent doncdéjà une "semi-interpolation
double"des
F p r (la
variable nécessairement discontinuepouvant
au choix être p our).
3-2 - On passe sans difficulté à
l’interpolation complète
-sansqu’il
soit be-soin de la forme
intégrale
habituellement sollicitée- en reprenant pour les coefficients de la série du reste la forme factorielle pure donnée ci-dessusen intermédiaire et en substituant à la fonction factorielle z 1 sa fonction
d’interpolation
bien connuer(z
+1),
d’où pourFr
- -
soit encore :
(Si
l’on ne considère pas simultanément des valeurs non entières de p et r , il estplus simple
de revenir, pour le facteur en r de(13),
à l’une des deuxexpressions (10)
encadréesci-dessus).
4 - FORME INTEGRALE ET IDENTIFICATION A LA FONCTION BETA AVEC INTERPOLA TION COMPLETE
En
appliquant
à la série du reste la formule du resteintégral
deTaylor-Lagrange,
on obtiendra la formeintégrale
desFr (a).
Plusprécisé-
ment si, dans la formule
générale :
P
---
(a) Ce processus est classique (cf. [2] page 123), mais intervient beaucoup plus natu-
rellement ici.
on fait a = 0, b = f et
g(t) = (1 - t) -P,
il vient :
Il suffit alors de poser 1 -
t = i - f
pour quel’intégrale
ci-dessusu
prenne la forme :
et que l’on retrouve
plus classiquement :
L’intégrale
s’identifie cette fois en effet avec la fonction Bêta(inté- grale
eulérienne depremière espèce),
fonction de trois variables :Plus exactement, si comme il est habituel
[3] on désigne
par "fonc- tion Bêtaincomplète"
le rapport :oûd3. 1 (P, Q) =
B(P, Q) représente
la fonction Bêtacomplète plus
commu-nément
considérée,
la formule(15)
ci-dessus sedécompose
en :(a) où
[R ]b
désigne le reste du développement en série entière de g(b) - g(a) au-delà duterme
en (b - a) r .(b) On retrouve en passant la formule classique d’Euler :
40 et
On écrira
plus
directement :Comme,
selon unepropriété
connue desymétrie
de la fonction (B(rappe-
lée dans[3]) :
on a encore :
Le
principal
intérêt de la formule(16)
ou(17)
est depermettre
d’uti- liser les tables de Pearson[3] ]
au calculdes 1; ou
desF p r(b).
Cestables ,
à 7
décimales,
ontl’avantage
de traiter l’ensemble des valeurs de f avec une densitéappréciable (tous
les0,01)
ainsi que les valeurs demi-entières de Pet Q jusqu’à
11(les
tables s’étendentjusqu’à
50 par valeursentières).
En
fait,
leur économieayant
évidemmentexploité
lespropriétés
desymétrie rappelées plus haut,
il faut y chercher :5 - RATTACHEMENT DE LA FORME POLYNOMIALE A LA FONCTION
HYPERGEOMETRIQUE
ET NOUVELLE VOIE POUR OBTENIR LA FORME INTEGRALE5-1 -
Reprenons
la formule(13)
ci-dessus deFr,
avec lapremière
expres-sion
(10)
et enremplacant
p + r par n,soit :
Le crochet s’identifie avec la fonction
hypergéométrique
de Gauss(cf.
[5]
page 236 et[1 ] page
9 : nous substituons toutefois la notation 3~à la no-tation F ou S pour éviter des
confusions) :
---
(a) On établira plus directement cette propriété en 7-1-2.
(b) comme le signale [4] page 142.
à condition de
prendre :
Autrement dit :
5-2 -
L’expression (18)
permet de retrouverl’expression intégrale
de F.On a en effet
(intégrale
d’Euler :[1]
page 12 et[5 ] page 244) :
soit ici :
expression
que lechangement
de variable t =1 - 201320132013 .
x «1u
1 -u ramène à :d’où, d’après (18)
et en faisant x = f :formule
identique
à la formule(17)
ci-dessus.6 - PROBABILITES ELEMENTAIRES ET EXPRESSION BINOMIALE CLAS-
SIQUE
6-1 - Nous n’avons
jusqu’ici
considéréqu’en
elle-même et defaçon
directela réalisation ou la non réalisation de telle ou telle
disponibilité
dusystème
sans nous soucier de la diversité
possible
de ses modes de réalisation. En termesprobabilistes,
nous nous sommes exclusivement intéressés à la fonc- tion derépartition :
en
négligeant
lesprobabilités
élémentairescomposantes :
42
L’exposé classique
de la "loi binomiale" revient au contraire à trouver la fonction derépartition
comme somme desprobabilités
élémentaires des différents modes de réalisation de l’éventualité dont elle rendcompte globale-
ment. Nous nous contenterons ici d’écrire le formulaire utile
qui
en résultepour nous :
Pn -
Pr(k
unitésindis. ) =
Pr((n - k)
unitésdisp.)
Qn -
Pr(k
unitésdisp. ) =
Pr((n - k)
unitésindisp.)
Observons en passant que
l’équivalence
desexpressions (20) (21)
avec la formepolynomiale (7)
se ramène à l’identité(par
elle-même sansintérêt) :
6-2 - Dérivée de
F~ =
1 -Ip
parrapport
à fLa formule
(17), qui
s’écritexplicitement :
donne immédiatement :
..- ~_..- --
Cette
dérivation, qui
serait au contraire laborieuse àpartir
de l’expres- sion(7),
se faitégalement
avec facilité sur la forme(21),
les termes déri- vés se détruisant mutuellement sauf le dernier.On
peut
même, àl’inverse,
partant de la formule(22)
ainsiétablie,
retrouver
l’expression (17)
parintégration (cf. [4] pages 161-162).
7 - ETABLISSEMENT DE NOUVELLES FORMULES DE RECURRENCE 7-1 - Relations linéaires
homogènes
à 3 termes.Complémentarité
de leurscoefficients
7-1-1 - Si
(cf. [5]
page 239 et[1] ]
page11)
onqualifie
decontiguës
deux fonctions
hypergéométriques 3~(a ~ P ~ y, ~ ayant
même valeur de 2 de leurs 3paramètres
a,(3,
y tandis que le troisième diffère d’une unité -parexemple ~~(a, p,
y,x)
etge(a - 1, ~ ,
y,x)-
il existe unthéorème,
da à Gauss, selonlequel
lafonction R(oc,
y,x)
et deuxquelconques
de sescontiguës
vérifient une relation linéairehomogène
dont les coefficients sont despolynomes
dupremier degré
en x.Nos fonctions
hypergéométriques particulières
de 5.2, dutypera,
1 , y,x),
ont, avec leurs deux seulsparamètres libres,
4contiguës
donnant donc lieu àC 4 -
6 relations distinctes. Nous ne nous attacherons pas defaçon systématique
à établir ou discuter cesrelations,
pour nous borneraux
quelques
remarques ou calculsqui
nousparaissent
intéressants.Nous connaissons d’ailleurs
déjà
l’existence de l’une de cesrelations ,
cellequi correspond
à notre relation fondamentale de récurrence(2)
et est dutype (a, y) (a,
y -1) (a
+ 1,y).
On l’obtient enremplaçant
dans la re-lation
(2)
les F par leursexpressions (18),
soit :______________________________________________________ ln B
7-1-2 - La substitution f~ 1 - f entraine successivement :
ce
qui
rétablitdirectement,
en notationsIn ,
lapropriété
desymétrie
rencontrée en 4 avec la fonction Bêta
incomplète.
7-1-3 - l’,
1 , I" désignant
en ordre croissant les 3lof en jeu
dansune relation linéaire
homogène,
écrivons cette dernière sous la forme sché-matique :
où les coefficients
(positifs)
a, a’ et a" sont des fonctions de n et r(ou
dep et r, ou de n et
p)
et, bienentendu,
de f.---
(a) On remarquera l’espèce de réciprocité selon laquelle cette relation en ~ ne con- tient pas explicitement x (ou f) alors que la relation (2) en F ne contenait pas expli-
citement p ni r (ou a ni
y).
44
Si nous
appliquons
alorsà I, l’,
Il’ la transformation(24),
nous voyons que, pour resterhomogène
à travers cettetransformation,
la relation doit être telle que a = a’ +a",
donc être de la forme :(elle
se trouve par là-mêmeégalement
vérifiée par lesF).
Cette
particularité
donne lieu à uneinterprétation graphique intéressante,
si on condense la formule en :
Nous en avons
déjà
eu unexemple
ci-dessus en 2-1-2 avec la formulefondamentale de récurrence,
qui correspond
à :Nous allons en trouver deux autres
ci-après
avec les relations parligne
et par colonne du tableau des1~.
7-2 - Relations
"par
colonne" et"par ligne". Interprétation graphique
La relation fondamentale
(2) présente
certesl’avantage
que ses coeffi- cients nedépendent
pas des rangs des termes(puisqu’ils
sont seulementfonction de
f),
etqui
doit être essentiel dans le calculautomatique
d’un ta- bleau desFI n
pour f donné. Mais elle condamne à une "marche en crabe"en lisière d’un
champ déjà
entièrementexploré,
alorsqu’en pratique
on sepréoccupera davantage
de savoir cequi
se passe lelong
d’uneligne,
colonneou
diagonale
dutableau,
sans être condamné à déterminer tous les termescompris
entre cette dernière et la frontière du tableau.La théorie
exposée
en 7-1-1 ne fournit pas de"progression alignée"
selonles
diagonales, puisqu’elle
exclut la variation simultanée de a et y. Elle en fournit une selon leslignes
-ils’agit
de la relation dutype (a,
y -1) (a, y) (a,
y +1 ) -
et une selon les colonnes avec letype (a -
1,y ) (a, y) (a + 1, y).
7-2-1 - Pour la relation
"par
colonne" on trouve par identification membre à membre :soit, en revenant aux
F ~ par
la formule(18), puis
en leur substituant lesIr
et enfin en
passant
auxnotations 1~ :
nCompte
tenu queIp+1 1~ 1~~
cette relationcorrespond
à :et a pour forme
(26):
Comme le montre la
figure
4 dans unsystème
de coordonnées(I, p)
à ffixé,
la formule(28)
rendcompte
localement(en
un sommet d’abscissep)
de la convexité du tracépolygonal
r =C te (a) :
eneffet,
ce tracé est droit si R = 1, convexe si R 1(c’est
le cas de lafigure 4),
concave si R > 1 .7-2-2 - La relation
"par ligne"
estbeaucoup plus
facile àétablir, grâce
à la forme(26) :
(avec 1~ 1; 1~~,
les deux termes durapport
R étant immédiatement fournis par le formulaireclassique
du binômerappelé
en 6-1 : -.d’où
soit
La relation
"par ligne"
s’écrit donc :---
---
(a) selon l’orientation adoptée par les analystes qui déclare convexe une courbe dont tout arc est au-dessous de sa corde (ou au-dessus d’une quelconque de ses tan- gentes).
46
Toujours
en coordonnées(I, p)
et à fdonné,
lerapport
rend encore
compte
de la convexité d’un tracépolygonal, qui correspond
cettefois à n =
Cte (a).
7-3 - Relation linéaire
"diagonale"
à deux termesNous pouvons ainsi
qualifier,
pour ladistinguer
desprécédentes,
la formule(6),
"souche" de la formepolynomiale (7). Linéaire,
mais non ho-mogène,
elle ne saurait être fournie par la théorie des fonctionscontiguës.
Observons
simplement qu’elle
devient évidente sur la formehypergéométrique.
Il suffit en effet de
reprendre d’après
5-1 le crochet del’expression (13’)
pour écrire :soit
Soit à
partir
de cetteexpression,
soit directement en faisantappel
à la fonction Gamma, on peut étendre aux valeurs non entières de p et r la formule(6),
écrite alorsplus
commodément sous la forme suivante de sys- tème récurrentiel en Fr et Kr :p p
8 - METHODES DE CALCUL - FORMULAIRE UTILE
On trouvera
ci-après quelques
indications sur les méthodes de calculnumérique qui
nous ont servi à dresser diversgraphiques
de la fonctionF(f,
p,r)
considérée comme continue dans sesquatre dimensions, pré-
sentés auchapitre
suivant.- Pour p
(ou n)
et r entiers etdemi-entiers,
le travail est tout faitsous la forme des tables de Pearson
[3] (jusqu’à
50 en nombresentiers , jusqu’à
12 en nombresdemi-entiers).
- A
l’opposé,
pour p et rquelconques, particulièrement
pour p et r 1 ,nous avons
généralement
utilisé la formule du reste sous laforme (13)
lé-gèrement
remaniée :---
(a) Cette démarche s’identifie avec la très classique reconnaissance du terme le plus grand dans le développement du binôme.
où, si l’on préfère : [ ] = u¡ + U 2 + ...
avec :- Les formules de récurrence
permettraient
de calculer deproche
enproche F r
pour p et rquelconques
enpartant
deF~
ainsi calculé parexemple
dans le seul carré(0
p 1, 0 r1),
po et rodésignant
lapartie
non entière de p et r. En fait cela n’aurait d’intérêt que si l’on cherchait à étendre unquadrillage
fin en p et r au-delà de ce carré.Or ,
dans cedomaine,
nous nous sommesgénéralement
contentés de la trame existante des entiers et demi-entiersdéjà
tissée par les tables existantes . Nous avons certes eu besoin dequelques points supplémentaires,
mais nousles avons choisis à p ou r entier, ce
qui
nous apermis d’employer :
.
(r entier)
toutsimplement
la formule(7)
~
(p entier)
la formeintégrale (17) après développement
de laparenthèse
etintégration
terme à terme, cequi
donne la formule :- En sens contraire, le
système
récurrentieldiagonal (29)
fourniraun moyen commode
d’exploration
du domaine -1 r 0 deprolongement
des fonctions
I n
dont il seraquestion
auchapitre
10.9 - ALLURE GENERALE DE LA FONCTION
F(f,
p,r) -
PHENOMENES PARTICULIERS AU DOMAINE DES PETITS NOMBRESDisons bien que, ne
.prétendant
pas à unedescription
exhaustive del’hypersurface F(f,
p,r),
nous visons, defaçon plus
directe etplus
"inté-ressée",
à mettre en évidence ce que lesdisponibilités
dessystèmes
àpetit
nombre d’unités peuvent, dans leurjeu, présenter
d’inattendu par référence intuitive auxgrands
nombres. Cela sous forme"d’irrégularités"
del’hyper-
surface dans le domaine des
petites
valeurs de p et r.9-1 - Section f =
C te :
effet de nombre(ou
effet detaille)
Cette section
correspond
en effet à notreproblème schématique
n° 1 ; que nous pouvons énoncer comme suit :48
Désirant par
exemple
constituer unsystème
deproduction
au moyen d’unitésidentiques
detechnique déterminée,
mais sans nous en fixer à l’avance nila taille,
ni le nombre total dont nous savons seulementqu’il
serapetit (di-
sons
10),
nous nous proposons, en unpremier stade,
de comparer les dif- férentes associationspossibles
d’unités en réserve et d’unités utiles selon laprobabilité
dedisponibilité
assurée à l’ensemble de cesdernières,
et enparticulier
de reconnaitrelesquelles
seplacent
favorablement à cetégard
par
rapport
à un certain seuil.En termes
analytiques,
ils’agit,
f étantfixé,
de se rendrecompte
- comment varie
Ff (p, r)
en fonction de p et r,- F étant
également fixé, quels couples (p, r)
satisfont la condi- tionFf (p , r) ~
F.Parmi ces
couples,
on s’intéresseraplus spécialement
à ceuxqui
réa-lisent strictement cette condition
(c’est-à-dire
tels aussi queFr-1
1 >F)
et dont on songera à comparer la réserve relativer/p -
P,d’importance
éco-nomique
évidente.9-1-1 -
Graphique
r =Cte
et p = C te en coordonnées(p, F).
Nous avons choisi une échelle
logarithmique
en ordonnées defaçon
àobtenir pour F un
degré
de détailindépendant
de son ordre degrandeur,
àpriori
très variable. Nous avonspris
f = 0,10, valeursimple
et reflétantassez bien une moyenne.
Nous
présentons
unpremier graphique
Gl,bilogarithmique,
s’étendantsur :
- 2 décades en p
(de
1 à 20 avecprolongement
antérieur enpoin-
tilléjusqu’à
p =0,2),
- 4 décades en F
(de 1 /10 000
ouf/1
000 ou 0, 01%
à1 /1
ou 10 fou
100 % ) .
Les courbes tracées
correspondent :
- aux valeurs entières de r de 0 à 9
(r =
10 sortant duchamp) complétées
par les valeurs demi-entières 0,5 et1,5,
- aux valeurs suivantes de p
(en centièmes) :
0, 5, 10,15,
20, 25, 30, 40, 50,60,
80,100, 150,
200.Ce
graphique présentant
toutefois dans sapartie
droite un "tassement"progressif nuisible,
nous l’avons doublé par un autre, un peu moinsétendu,
établi enlinéaire-log.
Ce deuxièmegraphique, G2, qui
donne une meilleurevue
d’ensemble,
montrequalitativement :
-
qu’en
allant vers le bas et vers la droite le réseau de courbes tend à seprésenter
comme unquadrillage régulier
avec des courbes p rec-tilignes
et des courbes rrégulièrement espacées ;
-
qu’au
contraire en allant vers le haut et vers lagauche,
c’est-à-dire en se
rapprochant
de la frontière r = 0 = p, le réseau se déforme : convergence des courbes r et surtout accentuation de la courbure des courbes p avec maximum de l’ordonnée.Le
graphique
Gl détaillel’irrégularité
à maximum des courbes p,qui apparait
comme d’autantplus
étendue que la réserve relative estplus
faible et,corrélativement,
laprobabilité d’indisponibilité plus
élevée. Les courbesr sont
pratiquement rectilignes
sur unegrande
étendue(qui dépasse
la décadeen
F),
surtout dans lapartie régulière
du réseau.Cette
exploration
faite du continuumgéométrique
que nous lui avonsdonné comme support, revenons-en à notre modèle discret. L’effet de nombre
(ou
detaille)
annoncépeut
être constaté comme suit :parmi
les associations de p unités utiles et r unités en réserverespectant un
seuild’indisponibilité (Fpr F),
ce n’est pastoujours
une association à nombre maximal d’unités utiles(ou
à taille minimale de cesunités) qui
donnesa valeur minimale à la réserve relative
r/p.
Cela n’est assuré que si le seuil fixé est suffisamment bas ou les nombres d’unités admis suffisammentgrands.
9-1-2 - Revenant au continu pour mieux caractériser la "loi de réserve à
probabilité d’indisponibilité
constante de l’ensemble des unitésutiles",
nousavons tracé deux
jeux
de courbes F =C te correspondant
à diverses valeurs de F :de F :
-
l’un, G3,
en coordonnées(p, p), - l’autre, G4,
en coordonnées(p, r),
l’un et l’autre en échelles linéaires et s’étendant
jusqu’aux
environsde p =
50, maispour f = 0,08~.
9-1-2-1 - Sur le
graphique G3,
nous avonségalement représenté
en
pointillé
avec l’indice N la loi de réservequi
découlerait de la loi nor-male (b).
Cegraphique
donne lieu aux observations suivantes :-
lorsque
F estpetit (cf.
parexemple
F =0 , 02 ) ,
le maximum de p est très élevé et seproduit
pour unepetite
valeur de p.(p)
serapproche rapidement
de sonasymptote (pN ).
Donc la loi normalepermet
une assez bonneappréciation ;
- à mesure que F
augmente,
le sommet de la courbe descend et s’é- tale vers ladroite,
c’est-à-dire :d’une
part
les nombres d’unités donnant lieu à un "classement inversé"gagnent
le domaine des nombres moyens ;d’autre
part
le classement devient très peu différencié pour les nombres moyens tandis que les écarts sedégradent
moins vite pour lespetits nombres ;
-
lorsque
F estgrand (cf.
parexemple
F =0,20),
la loinormale,
tout à fait fausse pour p
petit,
ne devientacceptable
que pour des valeurs très élevées de p(l’écart
avoisine encore10 %
pour p .~50).
9 -1-2 -2 - Le
graphique
G4 n’a d’autre intérêt que deprésenter
en valeur absolue la loi de réserve
homogène r(p)
laplus simple
que l’onpuisse imaginer.
---
(a) On voudra bien nous excuser de cette discordance avec les 2 graphiques précé- dents, établis pour f = 0,10, mais nous avons hés ité à refaire un travail pour nous
assez lourd.
(b) Voir formulation correspondante en note de 9-2-1 ci-après.
50
On sait
(colonne
0 du tableau2-2)
que l’abscisse àl’origine
d’unecourbe
(F)
se définit par :d’où l’on tire :
En
particulier,
si F =f, po -
1. On a ainsi une illustration limite de l’effet de taillesignalé
en 9-1-1 ci-dessus parl’exemple
évident d’une seule unité utile assurant avec une réserve nulle uneprobabilité
dedisponibilité égale
à ladisponibilité
individuelle.9-2 - Section F =
Cte :
effet dedisponibilité
individuelleC’est dans une telle section que se situe notre
problème schématique
n° 2, dont voici un énoncé
possible :
ayant
encore à constituer unsystème
deproduction,
nous n’excluonsplus
cettefois de faire
appel
à des solutions detechniques
différentes ou tout au moins conduisant à deshypothèses
différentes sur la valeur de f. Nous continuonsà nous
limiter aux associationshomogènes (p, r) respectant
la condition de seuilFp
F. Mais nous désironsspécialement
nous rendrecompte
dansquelle
mesure parexemple
latechnique
laplus
sûre(qui
est aussi laplus chère)
autorise enrevanche,
toutes autres choseségales :
- une
plus
faible réserverelative,
- un
plus petit
nombre d’unités utilesmoyennant
une taille unitaireplus forte.
9-2-1 - Loi des
grands
nombresLorsqu’on
fait tendre n versl’infini,
la loinormale(a)
donne à la li- mite :Avec
p’
=r/n =
1 -p/n
et en notant 1 - f = d =disponibilité
indivi-duelle,
nous pouvons donner à cette "loi desgrands
nombres" la formeplus caractéristique :
En d’autres termes, si nous comparons deux
systèmes ayant
le même nombre d’unités utilesBsuprosé
trèsgrand) (nl,
p,f 1 ) et (n2 ,
p,f 2 ) ,
nous- ---
(~) Elle s’écrit en effet :
avec
voyons
qu’ils
offriront unrisque égal d’indisponibilité
de l’ensemble de cesunités si :
La loi des
grands
nombres fournit ainsi unpoint
decomparaison
inté-ressant
auquel
on se réfère intuitivementquand
on affirme(traduction
immé-diate de
l’égalité précédente) :
"le nombre total d’unités nécessaire pour assu-rer avec une
probabilité
donnée la marche d’un nombre donné d’unités est inversementproportionnel
à ladisponibilité
individuelle".9 -2 -2 - Loi normale
Moyennant
uneapproximation
trèsacceptable,
la loi normale trouve sonexpression
laplus simple
sous la forme :’
qui apparait
comme uneexpression "corrigée"
de la loi desgrands
nombresexprimée
sous la forme(31).
Si nous comparons à nouveau deux
systèmes (n 1,
p,fI)
et(n2’
p,f2 ),
avec
f2 > f pour
fixer lesidées,
nous voyons cettefois,
le second membre de(33)
étant fonction croissante de f(et
croissant d’autantplus
vite que p estplus petit),
queOn révisera dès lors comme suit la conclusion de 9-2-1 :
le nombre total d’unités nécessaires pour assurer une
probabilité
donnée àla
disponibilité
de l’ensemble d’un nombre donné d’unitéscroit, lorsque
ladisponibilité
individuellediminue, plus
vite que defaçon
inversement propor- tionnelle à cette dernière.Les démarches
précédentes
ont mis en évidence lerapport p/nd,
quenous
désignerons
paret que nous
appellerons
"coefficient de foisonnement de ladisponibilité".
Onpeut
dire en effet que, paropposition
au"disponible
réel" de punités, nd , produit
du nombre total d’unités par ladisponibilité individuelle, représente
le
"disponible apparent".
Revenant encore une fois à notre
comparaison
desystèmes (nl’
p,fi )
et