Lu p o u r v o u s
La pr6vention de la transmission du virus B par la fibroscopie : une rdalit6 ou un mythe ?
SEEFELD U., BANSKY G., JAEGER M., SCHMID M.
Prevention of Hepatitis B virus transmission by the gastrointestinal fiberscope.
Success/ul disin[ection with an aldehyde liquid Endoscopy, 1981, 13, 238-239
Les ameurs rapportent un cas de 'transmis- sion d,e l'Ag HBS at~ cours d'une gastroscopie, pr6texte / t u n e 6tude prospective concernant 10 malades. Dans t o u s l e s cas u.ne fibroscopie a 6t6 pratiqu6e (apr6s d6si.nfection du fibros- cope par un.e solmion d'alddhyde ~t 10 % ) dans les 4 jours suivant ~a r6ali.s~tion d'un examen semblable chez un pa6ent porteur du virus B. 8 sujets ont 6t6 suivis biologiquement (no.tamment Ag HBS et .partictde de Dane) avec un recul de 7 mois et aucun cas de conta- mina6on virale n'a 6t6 mis en 6vidence. Seefel.d conclut g un r6su,ltat sign,ificatif et ?~ t'int6r6t de la pr6vention de 'la transmission d~u virus B par le fibroscope en r6alisan,t une d6sinfection utilisant ce produi.t.
Ceci amine cependant h quelques commen- taires qui doivent nuancer cet optimisme :
-- Caract~re tr~s limit6 d'une 6tude por- tant sur 7 cas lorsqu'on sait que le risque de transmission du virus B au cours de l'endos- copie es,t de l?ordre de 3 % : 1 cas sur 32 dans la sdrie d,e Morris (Lancet, 1975).
Risque de transmission virate 1,ui-m~me contest6 et mal appr6ci6 : 0,7 % d'Ag HBS posi,tif clans u,ne sdrie de 1 114 endoscopies contre 3,2 % de positivit6 dans une s6rie de 2 911 <~ t6moi,ns ~> inwestigu6s mais n'ayant pas eu d'endos,copie (Rachail et col,l., Acta Endos- copica, 1977).
- - Uni,t6 non faite en ce qu~ concerne le d6sinfectant id6al, l'.emp~oi de solution ~ base d'ald6hyde 6tant contest6 par certains : inef- ficacit6 du glutarald6hyde ~ 2 % (donc h une concentration moins forte) sur :le virus B (Gl, ou- berman, Gastroin,test. Endoscopy, 1975), possi- bili.t6 de ddt6rioration du fibroscope (Dunker- ley, Gastroi'ntestinal Endoscopy, 1977).
En ddfinitive, l'importance exacte du risque de co,ntamination~ du virus B au cours de 'l'end:oscopi,e n'6tant pas 6tabli et paraissant minime, il nous para~t aventureux de proposer telle ou .telle m6thode de prevention en l'ab- sence d'6tude co n'tr616e prospecti~ve pr6alable.
C. T R E I L L E
Aspect histopathologique apr#.s sck~rose endoscopique des varices r
HELPAP B., BOLLWEG L.
Morphological changes in the terminal oesophagus with varices, /ollowing sclerosis of the wall Endoscopy, 1981, 13, 229-233
Les auteurs ont voul:u 6tudier t'aspect his- tologique de t'oesophage .terminal apr6s scld- rose de varices ~esophagien.nes par l'Ethoxys-
cl6rol | (6tha,nol). Sur 53 autopsies pratiqu6es entre 1972 et 1979, ils d6tail%nt 20 cas pour lesquels l'analyse microscopique est possible.
Acta Endoscopica Tome X I - N ~ 6 - 1 9 8 1 X X V
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-acen.revuesonline.com
II,s comparent ensuite les aspects observ6s ~.
ceux obtenus ,exp6rimentalement en utifisant d'autres produi,ts, et i, nsistent sur les compli- cations de la technique.
L'6tude histologique confirme l'efficacit6 de la scl6rose : r6action inflamm,atoire granulo- mateuse non spdcifique les 2-3 premiers jours, afflux macrophagique et lymphocytaire ~. pr6- dominance p6rivasculai,re entrainant des throm- boses vasculaires d~s J 4 ; r6actio,n fibreuse aboutissant ~_ une scl~6rose d6finitive d6s la 2" semaine. Ces aspects sont comparables ~.
ceux obtenus avec des produits huileux tels l'acide linol6ique, les addes gras d6satur6s, l'huile de paraffine (Hansen, 1979). Les complications paraissent d6pendre d,e d eux fac- teurs :
- - d'une part des erreurs de technique : u,l- c6rations superficielles sources de r6cidive h6- morragique du fait d'injections muqueuses, nd- crose pari6tale compliqu6e d'abc~s, de fistules et de m6diastinite du fait d'injections trop
profondes ou trop abondantes de produit scl6- rosant ;
-- d'autre part de facteurs mdcaniques plus ou moins associds aux prdc6dents, lids aux son- des ~ ~:amponnement eesophagien (73 % de complications contre 27 % en l'absence d'uti- lisation de sondes ~t ballonnet).
En ddfinitive ce travail confirme l'efficacit6 de l~a scl6rose (esophagienne. Sa r6alisati.on de- mande une grande prudence et une pratique suffisamment 6prouvde, facteurs qui devraient abaisser la fr6quence des complications. Nuan- tons l'usage de cette technique qui en aucun cas ne peut &re utilis6e comme ~ m~thode standard de traitement des varices ~esophagi.en- nes >>, et prdcisons qu'elkle reste limitde aux contre-indications chirurgicaLleS : 6chec des sondes ~t tamponnement, malades comateux s.tade 1-2, thrombose portale, thrombose d'une anastomose porto-cave (Paquet, 1975).
C . T R E I L L E
XXVI T o m e X I - N ~ 6 - 1981 A c t a E n d o , s c c p i c a
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-acen.revuesonline.com