BIOFUTUR 252 • FÉVRIER 2005 11
É D I T O R I A L
Le Traité établissant une constitution pour l’Europe (1)et sur lequel les Français auront prochainement à se prononcer par référendum consacre à la science une section de trois pages, intitulée « Recherche et développement technologique et espace ». Trois pages, c’est peu par rapport à la « lour- deur» du traité (474 pages) et à l’ambition européenne pro- clamée de faire de l’Union «l’économie de la connaissance la plus compétitive et dynamique du monde »d’ici cinq ans. C’est beaucoup par rapport à la Constitution de la VeRépublique, où le mot «recherche» n’apparaît pas.
Dans le domaine de la R&D, l’action européenne ne se substitue pas aux actions de ses membres mais les complète. Jusqu’à présent, ce complément profitait surtout à la recherche appliquée, qu’elle soit publique ou privée, suivant les axes définis pas le programme-cadre pluri-annuel. Grâce à la mise en place d’un Conseil européen de la recherche autonome, en principe avant fin 2005, la recherche fondamentale bénéficiera elle aussi d’un financement à long terme.
Des évaluateurs européens indépendants ont rappelé en novembre dernier que la réalisation de la société de la connaissance nécessiterait d’« attirer en plus grand nombre les meilleurs chercheurs ». « La question de l’amélioration de leur environnement de recherche et de leur rémunération doit être abordée sans délai », ajoute le rapport. Une priorité que le gouvernement français ne doit pas oublier lors de la préparation de la Loi d’orientation et de programmation pour la recherche.
Julie Wierzbicki
(1) Le texte complet du traité européen est disponible en français sur le site http://europa.eu.int/eur-lex/lex/JOHtml.do?uri=OJ:C:2004:310:SOM:FR:HTML
Une vision européenne de la recherche
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