Correction du TD3
L3, Dauphine, 2020-2021 D. Gontier, gontier@ceremade.dauphine.fr
Existence de minimiseurs
Exercice 1.
On dit qu’une fonction F : R
d→ R est coercive si
∀A ∈ R , ∃R > 0, ∀x ∈ R
d, kxk > R = ⇒ F(x) > A.
Montrer que si F est coercive et continue, alors F atteint son minimum.
Soit A := F (0). Pour ce A, il existe R > 0 tel que pour tout x ∈ B(0, R)
c, F(x) > A = F (0). Ainsi, si un minimiseur existe, il est forcément dans la boule (fermée) B := B(0, R). Cette boule est compacte car on est en dimension finie. Donc F |
Batteint son minimum x
∗sur B. Enfin, pour tout x ∈ R , on a soit x ∈ B et F (x) ≥ F (x
∗), soit x ∈ / B et F(x) > A = F (0) ≥ F(x
∗). Dans les deux cas, on a F(x) ≥ F (x
∗), donc x
∗est le minimiseur de F sur tout R
d.
Exercice 2. (Condition de Palais-Smale)
Soit F : R
d→ R une fonction de classe C
1et c ∈ R . On dit que F vérifie la condition de Palais-Smale en c s’il existe une suite (x
n) de R
dtelle que
n→∞
lim F (x
n) = c et lim
n→∞
∇F (x
n) = 0, (PS)
et si, pour toute suite (x
n) vérifiant (PS), (x
n) admet une sous-suite convergente. On note S
λ:=
x ∈ R
d, F (x) ≤ λ . a/ Montrer que si F vérifie la condition de Palais-Smale en c, alors il existe un point critique x
∗∈ R
dde F tel que F (x
∗) = c.
b/ Les fonctions suivantes vérifient-elles la condition de Palais-Smale en c = 0 ? F
1(x) = x
2, F
2(x) = exp(x), F
3(x) = sin
2(x).
c/ On suppose que F est bornée inférieurement et on note m := inf F.
1. Montrer que si (x
n) est une suite telle que F(x
n) → m (suite minimisante), et que ∇F(x
n) 9 0, alors (x
n) ne converge pas.
2. Montrer que s’il existe λ > m tel que S
λest compacte, alors m est un minimum de F , et F vérifie la condition de Palais-Smale en m.
a/ Soit (x
n) une suite telle que F (x
n) → µ et ∇F(x
n) → 0. D’après la condition de Palais-Smale, il existe x
∗∈ R
dtel que (x
n) converge vers x
∗à extraction près. A la limite, on obtient, par continuité de F et de ∇F , F (x
∗) = c et ∇F(x
∗) = 0.
b/ Pour F
1, soit (x
n) vérifiant x
2n→ 0. Cela implique x
n→ 0, et la suite converge vers 0. Donc F
1vérifie PS en 0. Pour F
2, la suite x
n:= −n vérifie e
−xn→ 0, mais diverge en −∞. DoncF
2ne vérifie pas PS en 0. Pour F
3, la suite x
n:= nπ vérifie F
3(x
n) = 0 et F
30(x
n) = 0 (car minimum local). Mais x
ndiverge, donc F
3ne vérifie pas PS en 0.
c/ 1. Supposons par l’absurde que (x
n) converge vers x
∗. Alors à la limite on a F (x
∗) = m, et donc m est un minimum. En particulier, c’est un point critique, et ∇F (x
∗) = 0, ce qui contredit l’hypothèse que ∇F (x
n) 9 0.
Donc la suite (x
n) ne converge pas.
2. On a inf
RdF = inf
SλF = min
SλF (minimum d’une fonction continue sur un compact) = min
RdF. Ainsi, m est le minimum de F. Soit (x
n) une suite telle que F (x
n) converge vers m. Alors, à partir d’un certain rang, x
n∈ S
λ, qui est compact. Ainsi, la suite (x
n) converge à extraction près.
Exercice 3. (Fonctions convexes) On dit que F : R
d→ R est convexe si
∀x, y ∈ R
d, ∀t ∈ (0, 1), F (tx + (1 − t)y) ≤ tF (x) + (1 − t)F (y).
a/ Montrer que si F est coercive, continue et strictement convexe, alors F admet un unique minimiseur.
b/ Montrer que si F est convexe alors les ensembles S
λ(F ) :=
x ∈ R
d, F (x) ≤ λ sont convexes.
c/ On suppose F continue et strictement convexe. Soit B la boule unité fermée de R
d. On considère le problème de maximisation suivant :
max {F(x), x ∈ B} .
Montrer que l’ensemble des maximiseurs est non vide, et que si x
∗est un maximiseur de F, alors kx
∗k = 1.
a/ F est coercive, donc admet un minimiseur. Si x
16= x
2sont deux minimiseurs avec F (x
1) = F (x
2) = m = min F , alors, pour t =
12, on a
F ( 1
2 (x
1+ x
2)) < 1
2 (F (x
1) + F(x
2)) = m, ce qui est un contradiction.
b/ On suppose F convexe. Soit x, y ∈ S
λ. Pour tout t ∈ (0, 1), on a
F (tx + (1 − t)y) ≤ tF (x) + (1 − t)F (y) ≤ tλ + (1 − t)λ = λ,
donc tx + (1 − t)y ∈ S
λ. Ceci étant vrai pour tout x, y ∈ S
λ, et tout t ∈ (0, 1), S
λest convexe.
c/ F est continue sur le compact B, donc atteint son maximum. Soit x
∗∈ B un maximiseur. On suppose par l’absurde que kx
∗k < 1. Alors on peut écrire x
∗= ta + (1 − t)b avec kak = kbk = 1, et t ∈ (0, 1). On a alors
F(x
∗) = F(ta + (1 − t)b) < tF(a) + (1 − t)F (b) ≤ max{F(a), F (b)},
ce qui est une contradiction. Donc kx
∗k = 1.
On retiendra que le maximum d’une fonction convexe sur un ensemble K est atteint sur le bord ∂K.
Autour du gradient et des courbes de niveaux
Exercice 4.
a/ Calculer le gradient des fonctions suivantes (on suppose que A ∈ M
d( R ) et b ∈ R
d) F
1(x) := 1
2 x
TAx − b
Tx, F
2(x) := Tr(xx
T), F
3(x) := (1 + x
1)(1 + x
2) · · · (1 + x
d).
b/ Soit g : R → R une fonction de classe C
1, et soit F : R
2→ R définie par F(x) := g(kxk). Calculer le gradient de F et représenter les courbes de niveau et le gradient de F .
a/ On trouve ∇F
1(x) =
12(A + A
T)x − b (attention à la transposée). Pour F
2, on remarque que, par cyclicité de la trace, on a Tr (xx
T) = Tr (x
Tx) = x
Tx. Donc d’après la question précédente, on a ∇F
2(x) = 2x. Pour F
3, on trouve
∇F
3(x) =
(1 + x
2)(1 + x
3) · · · (1 + x
d) (1 + x
1)(1 + x
3) · · · (1 + x
d)
.. .
(1 + x
2)(1 + x
3) · · · (1 + x
d−1)
.
b/ Pour tout x 6= 0, on a ∇kxk =
kxkx. Avec la règle de la composition de la chaîne, on trouve ∇F (x) = g
0(kxk)
kxkx. Les courbes de niveau sont des cercles, et le gradient est orthogonal aux courbes de niveau.
Exercice 5.
On considère un pendule de masse m accroché à un fil (rigide) de longueur L. On note θ l’angle par rapport à l’horizontal.
a/ Montrer (brièvement) que l’énergie du pendule est E(θ, θ) := ˙ 1
2 m(L θ) ˙
2− mgL cos(θ).
b/ Tracer les courbes de niveau de la fonction E(x, v) := v
2− cos(x).
c/ Sans action extérieure, un pendule garde une énergie constante. Comment interpréter les courbes de niveaux ?
a/ Le terme
12mv
2est l’énergie cinétique, et v = L θ. Le terme ˙ −mgh est l’énergie potentielle. On a h = L cos θ.
b/ On obtient les courbes suivantes (à justifier)
c/ Les "ellipses" correspondent aux mouvements oscillants, et les "vagues" correspondent aux mouvements où le pendule fait des tours (donc θ croit indéfiniment). Il y a un point critique "instable", qui correspond à la position du pendule en l’air.
Exercice 6.
Soit a > 0, F : x 7→ ax
2et τ ∈ R . On pose x
0= 1 puis x
n+1= x
n− τ F
0(x
n).
a/ Comment se comporte la suite (x
n) pour les différentes valeurs de τ ?
b/ On pose maintenant x
n+1= x
n− τ
1ε[F (x
n+ ε) − F (x
n)] (différence finie). Que se passe-t-il maintenant ? c/ Que se passe-t-il avec des différences finies centrées ?
a/ On a F
0(x) = 2ax, donc la formule d’itération se réécrit x
n+1= x
n(1 − 2τ a). On obtient donc par récurrence x
n= (1 − 2τ a)
n.
— Si (1 − 2τ a) < −1, c’est à dire τ > 1/a la suite diverge en oscillant ;
— Si (1 − 2τ a) = −1, c’est à dire τ = 1/a, la suite oscille entre −1 et 1 ;
— Si |1 − 2τ a| < 1, c’est à dire 0 < τ < 1/a, la suite converge vers 0. La vitesse de convergence est linéaire à taux |1 − 2τ a|. De plus, dans le cas où τ = 1/(2a), on a x
1= x
2= · · · = 0 ;
— Si (1 − 2τ a) = 1, c’est à dire τ = 0, la suite est constante égale à 1 ;
— Si (1 − 2τ a) > 1, c’est à dire τ < 0, la suite diverge vers +∞.
b/ On a
1εa(x
n+ ε)
2− ax
2n= 2ax
n+ aε, donc la formule d’itération devient x
n+1= x
n− τ a(2x
n+ ε) = (1 − 2τ a)x
n− τ aε. En posant y
n= x
n+
12ε, on obtient y
n+1= (1 − 2τ a)y
n. On a les mêmes phénomènes que précédemment pour la suite (y
n). En particulier, dans le cas où |1 − 2τ a| < 1, la suite (x
n) converge vers −ε/2.
c/ On a
2εa(x
n+ ε)
2− (x
n− ε)
2= 2x
n= F
0(x
n), donc on retrouve les résultats de question a/ dans le cas des différences finies centrées.
Exercice 7.
Soit F : x 7→ x
2−
12x
4, soit τ > 0 et soit (x
n) la suite définie par x
0∈ R et x
n+1= x
n− τ F
0(x
n).
a/ Montrer que x
∗:= 0 est un minimum local de F .
b/ Montrer que si x
0> 1, alors pour tout τ > 0, la suite (x
n) est croissante et diverge vers +∞.
c/ Dans la suite, on suppose |x
0| < 1. Montrer que pour tout 0 < τ < 1, la suite (|x
n|) est décroissante, et converge vers x
∗.
d/ Montrer que dans ce cas, la vitesse de convergence est linéaire à taux au moins α pour tout |1 − 2τ | < α < 1.
e/ Dans le cas τ =
12, montrer que (x
n) converge vers x
∗à l’ordre 3.
f/ Dans le cas τ = 1. Montrer que la suite (|x
n|) est décroissante, converge vers 0, et qu’on a 1
x
2n+1− 1
x
2n= 4 1 − x
2n(1 − 2x
2n)
2.
En déduire que la suite
1 x2n+1
−
x12n
converge vers 4, puis que la suite √
n|x
n| converge vers
12(on pourra utiliser le théorème de Césàro). Combien d’itérations faut-il faire pour avoir une précision de 10
−6?
a/ On a F
0(0) = 0 et F
00(0) = 2, donc 0 est un minimum local strict.
b/ On a
x
n+1= x
n− τ(2x
n− 2x
3n) = x
n(1 − 2τ + 2τ x
2n) = x
nτ
navec τ
n:= (1 − 2τ + 2τ x
2n).
Si x
n> 1, on a τ
n> 1, puis x
n+1= τ
nx
n> x
n. Ainsi, si x
0> 1, on obtient par une récurrence immédiate que les suites (x
n) et (τ
n) sont croissantes. En particulier, on a x
n+1≥ τ
0x
n≥ · · · ≥ τ
0nx
0→ ∞.
c/ Si x
n∈ (−1, 1), on a x
2n∈ (0, 1), et τ
n∈ (1 − 2τ, 1). En particulier, si 0 < τ < 1, on a |τ
n| < 1, puis
|x
n+1| < |x
n|. La suite (|x
n|) est donc décroissante et minorée par 0, elle converge vers un certain l. Par conti- nuité, on doit avoir 0 ≤ l < 1 et l = l(1 − 2τ + 2τ l
2), et donc l = 0.
d/ Soit α > |1 − 2τ|. Comme x
nconverge vers 0, on a |τ
n| < α à partir d’un certain rang n
0∈ N . On obtient, pour n > n
0, |x
n| ≤ αx
n−1≤ · · · ≤ α
n−n0x
n0≤ (x
n0α
−n0)α
n, et la convergence est linéaire de taux α. Ceci étant vrai pour tout α > |1 − 2τ|, on obtient une convergence linéaire à taux |1 − 2τ |.
e/ Dans le cas τ =
12, on a x
n+1= x
3n= · · · = x
30n+1, CQFD.
f/ Si τ = 1, on a x
n+1= x
n(2x
2n− 1). Si 0 < |x
n| < 1, alors |τ
n| < 1, et donc |x
n+1| < x
n, et si x
n= 0, alors x
n+1= 0. Dans tous les cas, la suite (|x
n|) est décroissante. Sa limite l doit vérifier 0 ≤ l < 1 et l = l(2l
2− 1) (donc l = 0 ou l = ±1). On obtient l = 0.
On a
1 x
2n+1− 1
x
2n= 1 x
2n1
(2x
2n− 1)
2− 1
= 1 x
2n4x
2n− 4x
4n(2x
2n− 1)
2= 4 − 4x
2n(2x
2n− 1)
2.
Comme x
nconverge vers 0, le terme de droite converge vers 4. D’après le théorème de Césàro, on a aussi 4 = lim
n→∞
1 n
1 x
2n− 1
x
2n−1+ 1
x
2n−1− 1
x
2n−2+ · · · + 1 x
21− 1
x
20= lim
n→∞
1 nx
2n− 1
nx
20= lim
n→∞
1 nx
2n.
Exercice 8. (Produit scalaire de Frobenius)
On définit sur M
d( R ) le produit scalaire de Frobenius hA, Bi
F:= Tr A
TB . a/ Montrer que c’est effectivement un produit scalaire.
b/ Montrer que si A ∈ S
d( R ) est une matrice symétrique réelle, avec valeurs propres λ
1(A), λ
2(A), · · · , λ
d(A) alors
kAk
2F=
d
X
i,j=1
|a
ij|
2=
d
X
i=1
|λ
i(A)|
2.
b/ Calculer le gradient des fonctions suivantes, de M
d→ R , pour le produit scalaire de Frobenius (on suppose x, b ∈ R
det P ∈ R [X] sont fixés) :
F
1(A) := Tr (A
TA), F
2(A) := 1
2 x
TAx − b
Tx, F
3(A) := Tr (P (A)), F
4(A) := det(A) (pour A inversible) Indice : Pour F
3, on pourra montrer que Tr ([A + tH]
k) = Tr (A
k) + tTr (kA
k−1H) + o(t).
a/ Trivial. La symétrie vient du fait que Tr (A) = Tr (A
T).
b/ La première égalité est un calcul. Pour la seconde, on note A = U DU
Tavec D = diag(λ
1, · · · λ
d) et U orthonormale. On obtient, par cyclicité de la trace, et en utilisant le fait que U U
T= U
TU = I
d,
Tr (A
2) = Tr (U DU
TU DU
T) = Tr ([U
TU]D[U
TU ]D) = Tr (D
2) =
d
X
i=1
λ
2i.
c/ On obtient ∇F
1(A) = 2A. Pour F
2, on remarque x
TAx = Tr (x
TAx) = Tr (Axx
T), donc ∇F
2(A) = xx
T. Pour F
3, on a
(A + tH)
k= A
k+ t A
k−1H + A
k−2HA + A
k−3HA
2+ · · · + HA
k−1+ o(t).
En prenant la trace, et en utilisant la cyclicité, on obtient Tr (A + tH)
k= Tr (A
k) + tTr (kA
k−1H ) + o(t),
donc, si g
k: A 7→ Tr (A
k), alors ∇g
k(A) = k(A
T)
k−1. On en déduit par linéarité que ∇F
3(A) = P
0(A
T). Enfin, d’après le premier semestre, on a
det(A + tH) = det(A) + t det(A)Tr (A
−TH ) + o(t), donc ∇F
4(A) = det(A)A
−1(la comatrice dans le cas général).
Méthodes d’accélération
Exercice 9. (Accélération d’Aitken, Partiel 2019)
Soit Φ : R → R de classe C
2telle que Φ(0) = 0, et 0 < Φ
0(0) < 1. Soit α tel que Φ
0(0) < α < 1.
a/ Montrer qu’il existe ε > 0 tel que, pour tout x ∈ (−ε, ε), on a |Φ
0(x)| < α.
b/ Montrer que la suite définie par x
n+1= Φ(x
n) avec x
0∈ (−ε, ε) converge linéairement vers 0, à taux au plus α.
c/ Montrer que 0 est l’unique point fixe de Φ dans (−ε, ε).
On pose maintenant
Ψ(x) := x − [Φ(x) − x]
2x − 2Φ(x) + Φ(Φ(x)) . d/ Dans le cas où Φ(x) = αx, que vaut Ψ(x) ?
e/ Dans le cas général, en utilisant le développement limité de Φ, calculer celui de Ψ à l’ordre 1. En déduire que Ψ(0) = 0 et Ψ
0(0) = 0.
f/ On suppose Ψ de classe C
2, et Ψ
00(0) 6= 0. Montrer que la suite définie par x
n+1= Ψ(x
n) avec x
0suffisamment proche de 0 converge quadratiquement vers 0.
a/ On a 0 < Φ
0(0) < α. Donc par continuité de Φ
0, il existe un voisinage de 0 tel que ces inégalités strictes restent vraies, c’est à dire
∃ε > 0, ∀x ∈ (−ε, ε), 0 < Φ
0(x) < α, et donc |Φ
0(x)| < α.
b/ On suppose x
n∈ (−ε, ε). On a
|x
n+1| = |Φ(x
n)| =
Z
xn0
Φ
0(t)dt
≤ Z
xn0
|Φ
0(t)| dt ≤ αx
n.
En particulier, on en déduit que |x
n+1| < αε < ε, et donc, par récurrence, on a x
n∈ (−ε, ε) pour tout n. De plus, on a |x
n+1| < α|x
n| ≤ α
n+1x
0par récurrence. On en déduit que (x
n) converge vers 0 avec une convergence linéaire d’au moins α.
c/ Soit x
0un point fixe de Φ dans (−ε, ε). La suite x
n+1= Φ(x
n) est alors constante égale x
0. D’après la question précédente, on a donc x
0− → 0, donc x
0= 0.
On peut aussi montrer que f(x) = x − Φ(x) est strictement croissante sur (−ε, ε).
d/ Si Φ(x) = αx, on a
Ψ(x) = x − [αx − x]
2x − 2αx + α
2x = x − (α − 1)
2x
2x(1 − 2α + α
2) = x − (α − 1)
2(α − 1)
2x
2x = 0.
e/ Dans le cas général, on a Φ(x) = αx + o(x). On en déduit
[Φ(x) − x]
2= [αx + o(x) − x]
2= (α − 1)
2x
2+ o(x
2)
et
x−2Φ(x)+Φ(Φ(x)) = x−2(αx+o(x))+Φ(αx+o(x)) = x−2αx+o(x)+α(αx+o(x))+o(x) = x(1−2α+α
2)+o(x).
Donc
Ψ(x) = x − (α − 1)
2x
2+ o(x
2)
(α − 1)
2x + o(x) = o(x).
On en déduit que Ψ est dérivable en 0, avec Ψ(0) = 0 et Ψ
0(0) = 0.
f/ Si β := Ψ
00(0) 6= 0, on a Ψ(x) ≈ βx
2+ o(x
2). Au premier ordre, on a donc x
n+1= βx
2n, et on en déduit que la suite (x
n) converge quadratiquement vers 0 si x
0est proche de 0.
Exercice 10.
On pose x
n:=
n+1n net y
n:=
n n−1
n.
a/ Montrer que les suites (x
n) et (y
n) convergent. Quelle sont les limites, et les vitesse de convergence ? b/ On pose w
n=
12(x
n+ y
n). Montrer que (w
n) converge. Quelle est la vitesse de convergence ?
a/ En faisant un développement limité, on obtient x
n=
1 + 1
n
n= e
nlog(1+n1)= e
n1
n−2n12+···