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Sur un nouveau transport électrique des sels dissous

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00239104

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00239104

Submitted on 1 Jan 1890

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A. Chassy

To cite this version:

A. Chassy. Sur un nouveau transport électrique des sels dissous. J. Phys. Theor. Appl., 1890, 9 (1),

pp.305-312. �10.1051/jphystap:018900090030500�. �jpa-00239104�

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SUR UN NOUVEAU TRANSPORT ÉLECTRIQUE DES SELS DISSOUS;

PAR M. A. CHASSY.

Quand on électrolyse une dissolution saline, il est facile de re-

connaître que la concentration du liquide autour des électrodes varie peu à peu, quelles que soient d’ailleurs les électrodes em-

plovées. Hittorf, en étudiant à fond ce phénomène, est parvenu à

montrer que tout se passe comme si les ions, dont la combinaisons forme le sel dissous, se transhortaien t à travers le liquide avec des

vitesses différentes, l’ion électropositif ou cation se dirigeant sui-

vant le sens du courant et l’anion dans le sens inverse.

Si, à la place d’un sel unique, nous électrolysons un mélange de

deux sels, tels que l’un d’entre eux ne soit pas décomposé (nous prendrons, par exemple, un mélange de sulfates de cuivre et de

zinc, ce dernier sel n’étant pas en proportion suffisante pour subir

un commencement de décomposition électrolytique), nous trou-

verons, ainsi que je l’ai remarqué, que la teneur du liquide en sel

non électrolysé varie vers les deux électrodes, et que cette variation peut être considérée cornme le résultat d’un transport du sel même

à travers le liquide sans séparation des parties constitutives de ce

sel.

Nous étudierons d’abord ce transport spécial, ensuite nous le

comparerons au phénomène du transport des ions.

Les dissolutions salines devant être électrolysées étaient placées

dans une éprouvette à pied contenant deux électrodes disposées

horizontalement l’une au-dessus de Fautre, l’inférieure étant prise

comme électrode positive. Ces électrodes étaient en général de

même métal que celui du sel électroivsé. Après le passage du cou- rant, le liquide entier était divisé par décantation en deux parties

à peu près égales. La composition du liquide prilnitif étant connue, ainsi que le volume de l’une des deux par ties, la supérieure par

exemple, on en déduisait la quantité de sel non électrolysé contenu

avant le passage du courant dans cette partie du liquide; l’analyse

de cette partie opérée après le passage du courant donnait la quan- tité réelle de sel qui s’y trouvait alors, et, par une simple différence,

on obtenait la quantité de sel transportée à travers le plan sépa-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018900090030500

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parties liquide. d’opérer suppose que le volume total du liquide n’a pas augmente; ceci n’est pas

rigoureusement vrai, mais cette augmentation est pratiquement négligeable.

En opérant ainsi, on trouve qu’il y a toujours un transport du sel non électrolysé, qu’il a lieu dans le sens du courant et que sa valeur est la même quelle que soit la position du plan à travers lequel il s’effectue.

La teneur du liquide en sel non électrolysé augmente donc vers

l’électrode négative et diminue vers l’électrode positive.

1,’électrode négative étant à la partie supérieure, il semblerait,

si nous ne considérions que le résultat précédent, que la concen- tration du liquide doit aller en diminuant de bas en haut et que notre expérience était mal disposée; en réalité, l’ordre de concen-

tration des couches liquides est en sens inverse par suite du phé-

nomène prépondérant du transport des ions, qui tend à diminuer

la densité du liquide vers l’électrode négative et à }’augn1enter vers

l’autre électrode.

La concentration du liquide ne varierait donc que dans des couches infiniment minces situées contre les électrodes, sans le phénomène de diffusion qui fait que ces variations se propagent peu à peu dans la masse du liquide. C’est pour cette raison que les expériences doivent être toujours suffisamment courtes et que, ainsi que nous l’avons déjà dit, les deux parties dans lesquelles on

divisait le liquide étaient prises à peu près égales, afin que la com-

posi tion de ce liquide ne pût varier vers le plan a lieu le trans-

port déterminé.

Le transport étudié s’est toujours montré proportionnel à l’in-

tensité et au temps de passage du courant, c’est-à-dire à la quantité

d’électricité qui a circulé dans l’électrolyte; cette quantité était

mesurée à l’aide d’un voltamètre à sulfate de cuivre ou à nitrate

d’argent placé dans le circuit. Toutes les expériences à comparer

ont été ramenées à la même quantité d’électricité dépensée : celle correspondant au dépôt de i équivalent en grammes de cuivre ou d’argent.

Il s’agit maintenant de rechercher s’il existe des relations faciles à mettre en évidence entre le transport d’un sel non électrolysé et

les quantités des différents sels contenues dans la dissolution.

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307 Soient P le poids de l’eau de la dissolution, p I-l, p~, ..., pi, ... ~ Pli les poids des différents sels parmi lesquels le sel électrolysé est

celui dont le poids est pe. Tous ces sels sont supposés anhydres

et doivent toujours posséder le même acide, afin d’évi ter les doubles

décompositions; dans certains cas cependant,, on peut opérer sur

des mélanges de sels à acides différents, par exemple dans celui du sulfate de potasse et de l’acétate de zinc, puisque ces deux sels n’agi5sent pas l’nn sur l’autre ainsi clue l’a montré 1VI. Berthelot . Soit enfin ~i la quantité, évaluée en grainmes, du sel de poids pi

qui a été transportée.

Nous trouvons en premier lieu que le transport ~i est indépen-

dant de la quantité d’eau dans laquelle sont dissous les sels, c’est-

à-dire indépendant de P. Par conséquent, toute formule donnant la valeur du transport qi ne contiendra pas P et devra s’exprimer

seulement à l’aide de pa, Pb,

...,

pn. En efl’et, après avoir étudié les mélanges de deux sels, puis ceux d’un nombre que conque de sels,

nous sommes parvenu à la formule générale suivante

dans laquelle .LLBi est une constante spéciale au sel non électrolysé

considéré et absolument indépendante de la nature des autres sels

en présence. L’exemple suivant est fourni par le cas, le plus com- plexe parmi ceux étudiés, du mélange des azotates de baryte, po- tasse, zinc, soude, magnésium, cobalt, cuivre et argent. Le poids du premier sel étant pris pour unité, la première colonne donne le poids des autres sels dans l’ordre ou ils sont indiqués, la deuxième

la quantité d’azotate de baryte qui a été transporté, enfin, la der-

nière cette même quantité calculée au moyen de la formule précé-

dente, en donnant au coefficient Ai la valeur 16, 19 :

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Nous pouvons remarquer que, transport sels non électrolysés, le poids du sel électrolysé entre de la même

manière que celui des autres sels. En d’autres termes, le transport d’un sel est influencé par la présence d’un sel électrolysé au même

titre que par la présence d’un autre sel. Il était donc à présumer du’à son tour un sel électrol)Tsé devait subir le transport défini par la formule précédente; c’est en effet ce qui a lieu.

Il est nécessaire de revenir sur le transport des ions. Considérons

une dissolution de sulfate de cuivre ; nous savons due, du fait de

l’électrolyse, la quantité de cuivre augmente peu à peu vers l’élec-

trode négative (celui déposé sur cette électrode étant compté).

Hittorf admet qu’il se fait un transport de cuivre dans le sens du courant, et du radical SO’ dans le sens inverse. Cette hypothèse

n’est aucunement justifiée; il peut se faire que ce phénomène soit

le résultat d’un transport de cuivre dans le sens du courant, d’a- cide dans le sens inverse et de sulfate de cuivre dans l’un ou l’atiure

sens. Nous démontrons le bien fondé de cette seconde hypothèse

en ajoutant du sulfate de zinc au sel de cuivre et en montrant que le poids de sulfate de cuivre correspondant à l’augn>entation

totale du cuivre à l’électrode négative est la somme de deux autres poids, Fun indépendant de la quantité de sulfate de zinc et l’autre

se représentant par une formule identique à celle du transport des

sels non électrolysés.

En générale considérons un inélange de plusieurs scls. Soi j~~~ le

poids du sel électrolysé (comme toujours, nous supposons les sels

anhydres); soit l~ la quantité de ce sel correspondant à l’augnen-

tation de la cation dans la partie négative, nous pouvons toujours

poser

Dans cette formule, A.~ est un coefficient obtenu à l’aide de la formule de transport des sels non électrolysés, en se mettant dans

le cas où cette formule est applicable au sel considéré. Il est évi- dent que nous pouvons toujours écrire l’équation ci-dessus; mains,

pour qu’elle ait sa raison d’être, il fati u que nous donnions une si-

gnification au terme q, qui n’est qu’un terme calculé : ce terme

spécial aux sels électrolysés, dépend seulement du rapport du

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309

poids du sel correspondant au poids de l’eau de la dissolution, il

est absolument indépendant, des autres sels de la dissolution.

Cette propriété de jé d’être constant, pour un rapport donné du poids du sel au poids de l’eau, quand la quantité des autres

sels varie, nous permet de calculer Ae autrement que de la ma-

nière indiquée ci-dessus. En effet, si nous faisons deux expé-

riences avec deux poids ~~ différents, nous aurons deux équations

aux deux inconnues q, et Ae.

Le terme c~é, comme nous venons de le dire, n’est une fonction

que de 9 P étant le poids de l’eau; mais il paraît difficile de le

représenter par une formule simples. Quant t à sa signification 1--)Iiysiquie, nous pouvons répéter à son sujet ce que nous avons dit de l’interprétation de Hittorf sur le transport des ions; nous

pouvons supposer que le poids de cation qu’il représente s’est transporté indépendamment de l’anion, ou bien qu’il est composé

de deux parties, l’une représentant un transport du sel,

y

J’autre

un transport de la cation. Il nous est impossible de dire quelle hypothèse doit être admise.

1

L’exemple suivant est donné par le mélange des sulfates de po- tasse, de zinc, de nickel et de cuivre, ce dernier étant le sel élec- trolysé pour lequel A, a la valeur 1o,2o. Le poids dn sel de cuivre étant pris pour unité, les poids des autres sels sont indiqués dans

la deuxième colonne. On vérifie facilement que q, n’est une fonc-

~.IU11 due de Pe.

tion que de

i,

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Quand conlpare caractéristiques

des sels, on arrive à la conclusion très remarquable qu’ils sont proportionnels aux poids moléculaires de ces différents sels sup-

poses anhydres.

Ainsi premons pour poids moléculaire du zinc le nombre 65, ce qui donne 161 pour celui du sulfate.

Soit t1~ le coefficients relatif à ce dernier sel ; si l’on multiplie le

coefficient A d’un sel quelconque par

on obtient un nombre très voisin du poids moléculaire de ce sel, ainsi cjue le Dlontrent les quelques exemples suivants :

On remarquera qu’il y a une certaine divergence entre les deux colonnes; cela provient sans doute de ce que les sels étudiés n’étaient pas dans les conditions nécessaires pour que la compa- raison des observations se fit avec la plus grande simplicité. D’ail- leurs, ceci est vrai pour la température,; car, en opérant successi-

vement à 12° et 100°, on observe toujours que les nombres de la dernière colonne croissent avec la température, mais non pas dans le même rapport; par conséquent, la loi que nous considérons serait-elle rigoureuse à 12°, qu’elle ne le serait plus à ioo°; il est

donc évident qu’elle ne l’est pas non plus à 19-

On voit donc que les coefficients A doivent être considérés

comme fonctions du poids rnoléculaire, de la température et peut-

ètre encore d’au tres variables.

Tout ce qui a été dit jusqu’ici n’est exact qu’à la condition

qu’il n’y ait dans la dissolution sur laquelle on opère ni sels

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ammoniacaux ni acides libres. Dans le cas d’un sel ammoniacal,

son transport ainsi que celui d’un sel métallique en présence s’expriment par les mêmes formules que précédemment, mais em multipliant le poids du sel ammoniacal par un coefficient constant et variable avec ce dernier sel. Si la liqueur contient un acide libre, les transports des différents composés ne peuvent plus s’ex- primer qu’à l’aide de formules empiriques, ce qui ne présente plus aucun in térêt.

Il serait maintenant intéressant d’établir une hypothèse ren dant

compte de tous ces faits de transport, mais jusqu’à présent cela

nous a été impossible. Nous devons pourtant écarter de suite une hypothèse très simple se présentant immédiatement à 1"esprit, et

consistant à supposer que le courant se partage entre les divers composés conducteurs du mélange comme entre des fils en déri-

vation sur les mêmes bornes, et que le transport de l’un de ces

composés est proportionnel à la quantité d’électricité pour laquelle

il a servi de conducteur. Considérons, en eiet, un mélange de

deux sels métalliques neutres. Supposons que dans ilil ~1 y ait in équivalents du premier sel et j2 du second. M. Bout Y a montré

que, pour un certain nombre de sels, on a, en représentant par i la conductibilité spécifique du mélait-e, b n2’+ r~ pour la part de con-

ni -+-

"t

ductibilité du premier ~ sel et »2’+ ~~ /?z -~- 11 pour celle du second.

Donc, en appelant p et p’ les poids des deux sels, e et e~ leurs équivalents, les conductibilités des deux sels sont

En multipliant ces deux rapports par ee’, on arrive à ce résultat

que leurs transports doivent être proportionnels à

et

tandis que nous avons montré qu’en désignant par ni et ln’ les

poids moléculaires des deux sels, leurs transports étaient propor-

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En résumé, nous avons étudié un nouveau transport, s’exerçant

seul sur les composés non électrolysés. 1~’étude de ce transport

des sels non électrolysés nous a ensuite permis d’ap~rofondir le phénomène connu sous le nom de transport des ions) en mon-

trant que ce dernier transport est composé du transport des sels

non électrolysés, joint à un autre analogue à celui des ions. Nous pouvons, enfin, déduire de tous les faits observés cette conséquence

~;énérale, que le transport d’un corps quelconque diminue toujours

par l’adjonction d’m corps condiicteur dans sa dissolution.

LE COEFFICIENT CRITIQUE ET LA CONSTITUTION MOLÉCULAIRE

DES CORPS AU POINT CRITIQUE;

PAR M. PHILIPPE-A. GUYE.

l. Par des considérations empruntées à des Chapitres fort dif-

férents de la Physique et de la Chimie, j’ai été conduit à regarder

le co~rolume ~ de l’équation des fluides comme proportionnel au pouvoir réfringent moléculaire. Voici les développelnents qui

m’ont amen : à ce r ésultat :

Dans l’écluation fondaimentale de 1l1. van der Waals,

la constante h, désignée sous le nom de coc~olccc~2e, est égale à

quatre fois le volume réellement occupé par les molécule, suppo-

sées sphériques, du gaz considéré sous l’unité de pression et sous

limité de volume à la température de u".

Qr, dans ces conditions, tous les gaz contiennent le même nombre de molécules, de sorte cluc la constante b est proportion-

nelle au volume nloléculaire vrai d’ccj~e n2o~écc~le suj~~nosée

shlzénzique.

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