Physique du solide
10 cours (T.Klein) + 9TDs (S. Panayotis, P. Toulemonde, T.Klein) thierry.klein@neel.cnrs.fr
Ce cours est basé sur un des deux ouvrages suivants :
1
Il sera suivi d’une seconde partie consacrée à la physique des semiconducteurs (9C/8TDs)
1. Propriétés électromagnétiques des métaux : modèle de Drude (limite classique) A. Conductivité et propriétés optiques
B. Transport thermique
2. Le gaz électronique quantique : modèle de Sommerfeld A. Niveau de Fermi et densité d’états
B. Propriétés quantiques du gaz d’électrons libres
3. Réseau cristallin, phonons et structure de bandes A. Réseaux cristallins (rappel) & réseau réciproque, phonons
B. Notions de bandes dans les solides périodiques
et au semestre 2
Calcul de la structure électronique dans les systèmes périodiques (électrons presque libres et modèle des liaisons fortes)
Instabilités électroniques
(ondes de densité de charge, notions de supraconductivité) Cohésion des solides
(liaisons ioniques et moléculaires, solides covalents)
Les effets de corrélations (interactions e/e, liquide de Fermi) ne sont traités qu’en M2
= seconde quantification
3
Chap.1
Propriétés électromagnétiques des métaux : modèle de Drude (limite classique)
Interactions électron-électrons
(corrélations) seconde quantification
M2-MQ
C’est le terme qui est à l’origine de tous les effets « anormaux », à comprendre dans la physique du
solide moderne mais ne peut (généralement) pas être déterminé
analytiquement et de façon exacte, états quantiques critiques
supraconductivité non conventionnelles particules « exotiques »
+1 2 i=j
e2
|ri rj| A. Conductivité et propriétés optiques
Energie cinétique Electrons libres
H =
N
i=1
2⇥2i
2m
C’est le coeur de ce cours de semestre 1
Interactions electrons-ions
électrons INDEPENDANTS Nécessité de connaître la position exacte des ions
Ze2
R
1
|ri R|
nous en verrons les notions qui seront donc développées au semestre 2 (Solide 2)
• Il néglige les interactions e/e et e/ions (en dehors des chocs)
• Les électrons subissent des collisions élastiques instantanées sur les ions, et sont à l’équilibre thermique avec le bain ambiant. La vitesse est
redistribuée aléatoirement après le choc et
• Le temps moyen entre deux choc est noté s
et la probabilité de subir un choc (pendant dt) est alors . et Il est résulte une force de « frottements »
• En présence de champs E et B, à l’équilibre
v ∼ kT/m τ*
τ = l/v ∼ 10−9/ 10−23.102/10−30 ∼ 10−13
dt/τ p(t + dt) = (p(t) + dp)(1 − dt/τ) = (p(t) + f.dt)(1 − dt/τ)
ffrot = − mv/τ
−eE ⃗− e v ⃗∧ B ⃗− m v ⃗/τ = 0
Coeurs (immobiles)
électrons de valence (localisés)
ELECTRONS
DE CONDUCTION
Au début du XXe siècle Paul Drude (1863-1906) prend comme base de départ la théorie cinétique des gaz des gaz
La première difficulté réside dans le très grand nombre d’électrons dont il s’agit de déterminer le comportement n ∼ 1023e/cm3
5
* le calcul microscopique de est loin d’être aisé…. voir cours de transport en M2-MQτ
et comme il apparaît une tension transverse (tension de Hall) ou d est l’épaisseur du matériaux
cette tension devrait être négative et indépendante de T mais elle peut être négative ou positive et même changer de signe en fonction de T (…ou B). Cette expression reste néanmoins aujourd’hui encore l’expression « de base » pour une évaluation du
nombre de porteurs mais elle montre les LIMITES DE L’APPROCHE CLASSIQUE vy = 0
VH = − B ned Ix
pour un champ ||Oz
devrait être indépendant de B, ce qui est contraire à l’expérience (magnétorésistance) σ0
j = nev = ne2⇥E
m ⇥ 0 = ne2⇥ m
σ = ne2τ m OK
m ∼ 1029.10−38. e−13
10−30 ∼ 10−8Ω
et lorsque T → 0 certains composés ont une résistivité NULLE (supraconducteurs) alors que les isolants (et semi-conducteurs) ont une résistivité INFINIE (diélectrique)
et pour les semiconducteur ρ ~ 1012 𝜇Ωcm
résistivité à 300K en 𝜇Ωcm
graphite ρ ~ 3000 𝜇Ωcm diamant ρ ~ 1024 𝜇Ωcm
mais peut néanmoins varier d’un facteur 1 à 100….σ0
et même
7
et pour pour un champ AC
et :
−eE − mv/τ = mdv/dt = − iωmv (⇤) = 0 1 i⇤⇥
UPd2Al3
« pic » de Drude de largeur 1/τ
: « inductance » cinétique σ(ω) → iσDC/ωτ
et les équations de Maxwell s’écrivent :
rot(rot(E)) = rot(−∂B/∂t) = − μ0∂/∂t(J + ϵ0∂E/∂t + ∂P/∂t) rot(rot(E)) = grad(div(E)) − ΔE = − ΔE
• à basses fréquences ( ) on a
le champ ne peut pénétrer que sur une longueur (épaisseur de peau) : pour du cuivre ( ) est de l’ordre de 1cm à 50Hz et 2 m à 1GHz
ωp > > 1/τ > > ω k ∼ ωp c
1 + i
2 ωτ
δ = c ωp
2
ρ ∼ 1μΩcm δ μ ωτ
• Inversement : à hautes fréquences :
le champ électromagnétique se propage avec
et pour on a
(ω > > ωp > > 1/τ) c′ = c/ ϵ∞
ωp ∼ ω > > 1/τ k ∼ ω
c ϵr − ωp2/ω2 ∼ ω
k ϵ(ω)
avec on a finalement :
et en cherchant on trouve
avec Hz : fréquence plasma
j = σ(ω)E ΔE = μ0σ(ω)∂E/∂t + ϵ0ϵrμ0∂2E/∂t2 E ∝ ei(kx−ωt)
c2k2 = ω2[ϵr − ωp2τ2
1 + ω2τ2] + i ωp2
ω2 . ωτ
1 + ω2τ2] ωp = ne2
mϵ0 ∼ 1016
R = |11+ | o`u ⇥ = ⇥ pour
réflexion totale
et fréquences visibles couleur des métaux ϵ(ω) < 0 ω < ωp
ωp ∼
remarque : et l’équation de continuité
admet (également) une solution oscillante (longitudinale) de la densité de charge électronique (ρ) pour
ϵ(ωp) = 0 div(J) = − ∂ρ
∂t = − iωρ = σ(ω)ρ
ϵ0 = − i σ0ρ ϵ0ωτ ω = ωp
11
Cas particulier 1 : Supraconducteurs
il faut ici bien tenir compte du terme de Lorentz
et tenir compte du fait que . En insérant cette équation dans les équations de Maxwell on peut montrer qu’il existe une solution particulière qui vérifie
(équation de London) à « mettre en parallèle » avec l’équation de Maxwell
On en déduit donc que
ou est une « épaisseur de peau » STATIQUE : qui indique que dans ce cas le champ magnétique (statique)
s’annule au coeur du matériau (au delà de ) = il y a expulsion du flux il s’agit là d’une propriété fondamentale des supraconducteurs.
τ → ∞ m
−ne d J ⃗
dt = − eE ⃗+ J ⃗∧ B ⃗
⃗ ne
J (r,⃗ t)
rot( J ) =⃗ − ne2 m B ⃗
rot(B) =⃗ μ0 J ⃗
ΔB ⃗− B ⃗
λ2 = 0 ⃗ λ λ2 = μ0ne2
m λ
Cas particulier 1I : isolants (diélectriques ioniques)
Il existe un polarisation liée au mouvement des ions en supposant une force de rappel linéaire (voir phonons) :
où est cette fois la fréquence caractéristique de vibration des ions (voir phonons)
avec eV Hz
τ → 0 c2k2 = ω2ϵr
md2r/dt2 = − mω˜2r − ZeEloc
˜ ω
ℏω˜ ∼ 10−1 − 10−2 ≡ 1013
αdep = (Ze)2
ϵ M( ˜ω2 − ω2)
Pour un champ Eloc = E0eiωt on trouve r = −ZeE0 m( ˜ω2 − ω2)
et il existe donc un moment dipolaire P = Zer = αdepϵ0Eloc avec
De plus, en présence d’un champ électrique les barycentres des charges + (noyau) et - (nuage
électronique) ne sont plus confondus.
A partir du théorème de Gauss on peut alors montrer que que le champ lié à ce déplacement vaut Zer
4πR3ϵ0
et l’équation du mouvement du nuage électronique s’écrit également mais avec ici
md2r/dt2 = − mω02r − eEloc ω02 = Ze2/4πR3ϵ0m
et αat = (Ze)2 avec eV Hz
ϵ0m(ω02 − ω2) = 4πR3 ω02
ω02 − ω2 = α0 ω02
ω02 − ω2 ℏω0 ∼ 1 − 10 ≡ 1015
soit P = 3Nαϵ0 et
3 − Nα E = ϵ0(ϵr − 1)E ϵr(ω) − 1
ϵr(ω) + 2 = Nαtot 3ϵ0 Finalement on peut montrer que
où N est la densité volumique d’atomes
Eloc = E + NP/3ϵ0
et αtot = αat + αdep ∼ α0 + αdep pour ω < < ω0
Clausius-Mossotti
et on peut ré-écrire
avec pour ( )
et
et s’annule pour
relation de Lydane-Sachs-Teller ϵr(ω) = 3 + 2Nαtot(ω)
3 − Nαtot(ω) ϵr(ω) = ϵ∞ + ϵ∞ − ϵr(0) (ω/ωT)2 − 1 α∞ = α0 ω˜ < < ω < < ω0
α(0) = α0 + (Ze)2 ϵ0Mω˜2 ωT2 = ˜ω2 ϵ∞ + 2
ϵr(0) + 2 ϵr ωL2 = ωT2 ϵr(0) ϵ∞
et ϵ∞ ∼ 1 dans les métaux
et il existe une bande interdite (reflexion totale). De part et d’autre de ce gap
15
B. Transport thermique
Théorie cinétique des gaz : l’énergie des électrons ne dépend que de T.
Par analogie au transport électrique (de charge) on peut calculer le flux d’énergie
thermique traversant la surface
Jx = nchaudEchaudvchaud − nfroidEfroidvfroid ∼ nvx
2 (Echaud − Efroid)
Jq = v2 C
3 ( ⇥T) = K( ⇥T)
théorie cinétique des gaz 1
d’où L = 3
2(kB
e )2 = 10 8W K 2
L = K
T = v2⇥C 3
m
ne2⇥T = 3 2
mv2/2 3/2kBT
C 3/2nkB
(kB e )2
loi de Wiedemann-Franz 1853
l’expérience donne L ~ 2 10-8 en accord raisonnable avec la théorie (Drude avait fait une erreur d’un facteur 2 dans le calcul de la conductivité : accord parfait !)
L = 2 3
mv2/2 E0
C
nkB2 T /E0 (kB
e )2 2
3 (kB e )2
mais si le résultat est juste, la démarche en FAUSSE (Drude fait deux erreurs qui se compensent), et il faudrait écrire :
où E0 est une échelle d’énergie à définir, c’est C/T est constant et non pas v2/T !
17
est compensée par et il apparait donc un champ électrique
avec (ou c est la chaleur spécifique par unité de volume)
= pouvoir thermo-électrique : EFFET SEEBECK
v = qτ m E E = − m
qτ . Cτ
3m . dT
dx = Q∇T
Q = − c 3ne
La vitesse de dérive thermique
= Cτ
3m . dT dx
En mécanique classique et on aurait V/K
mais cette valeur est ~ 10-100 fois supérieure à la valeur mesurée et Q n’est PAS indépendant de T.
L’effet de « compensation » dans la loi de Friedemann-Franz n’intervient pas ici…
c = 3nkB/2 Q = − kB/2e ∼ 10−4
Chap.2
Le gaz électronique quantique : modèle de Sommerfeld
Théorie cinétique des gaz = approche statistique classique :
mais la densité des électrons est 1000x supérieure à celle d’un gaz et leur masse est
<< inférieure à celle des atomes d’un gaz Le principe d’Heisenberg impose que
pour le « gaz » électronique la théorie cinétique ne peut pas être appliqué si eV K !
modèle de Sommerfeld
ρ
E = ℏ2k2
2m > ℏ2Δk2
2m ∼ ℏ2
2mΔx2 ∼ ℏ2ρ2/3
2m ∼ 1eV
kT < < 1 ≡ 10000
2
2m⌅ = E ⇥ k = 1
⇤V eikx
pour des électrons libres de se déplacer dans le solide
A. Niveau de Fermi et densité d’états
Le premier élément est que le solide est de taille finie L
si on choisit des Condition aux Limites Périodiques (x) = (x + L)
et donc avec n un entier positif ou négatif* : la surface d’un état (dans l’espace des k) : (2π/L)d (Heisenberg)
eikL = 1 k = n 2π
L (2π/l)d
*si on impose au contraire Φ(0) = Φ(L) = 0, on trouve le même nombre de points k = nπ/L mais avec k>0
dans les deux cas : et on ne s’intéressera (ici) PAS aux détails de la fonction d’onde mais uniquement à l’énergie des particules.
On rempli les états en E croissant (2 par k en tenant compte du spin)
E = ℏ2k2 2m
Quelle est la valeur de E du dernier état occupé ?
remarque : car Δk << kmax
2 d3k
(2L )3 = N = nL3 = Z(L/a)3 k d3k
A priori peut être très délicat à déterminer mais POUR DES ELECTRONS LIBRES, les surfaces d’énergie constante sont des sphères de rayon : donc
d3k
2mE/ℏ2
d3k = 4πk2dk
Pour a=3A,
>> distance interatomique
les ions n’agissent PAS comme des centres diffuseurs VF ∼ c/100 > > Vequipartition
l ∼ 100Å Z=2, a=3A : EF=3ev
~ énergie d’un électron dans une boite de rayon a
(kmax = kFermi =) kF EF vF
3Z⇥1/3
a
17,8 Z2/3
a2[˚A] eV 3,57.108 Z1/3 a[A] cm/s
21
EF >> kT >> δE
Seuls les états près de EF seront
«UTILES», l’ensemble des états d’énergie EF dans l’espace des k est appelée
SURFACE DE FERMI
les niveaux peuvent être considérés comme CONTINUS, on peut définir une
DENSITE D’ETATS : g(E)
est-elle une GRANDE énergie ? EF
il faut comparer EF à kBT ~ 25meV à 300K : EF ~ 30000K
et E = 2k k
m
2
m
⇤ a
2⇤
L 1µeV << kT
comme précédemment, la difficulté réside dans la détermination de pour des électrons libres : ddk
dN = g(E)dE = 2 2L ⇥d
ddk
1D 2D 3D
ddk 2dk 2πkdk 4πk2dk
g(E) 4L 2m2 ⇥1/2 1E mL22 2L32 2m2 ⇥3/2 E
A les niveaux sont remplis jusqu’à EF
mais qu’en est-il à T = 0
T ≠ 0
En mécanique classique
1 état microscopique = 1 point (trajectoire) de l’espace des phases.
Cette approche suppose que l’on puisse identifier individuellement les particules. Cette notion est IMPOSSIBLE en mécanique quantique. On peut définir
la probabilité de trouver une particule dans un domaine de l’espace des phases (de taille h3) mais on
ne peut pas savoir laquelle fonction statistique
« propre » dite de Fermi-Dirac
en prenant en compte le principe d’exclusion de Pauli
(voir cours de physique statistique)
23
Fonction d’ondes <nk> <E>
Classique Equipartition :
1/2mv2 = 3/2kT ~ 30meV (4K) Fermions ANTI-symétrique
(déterminant Slater) μ/2~qq eV : forte distribution
Bosons Symétrique ~ 0 : condensation
⇥ = ki ki(ri) e (Ek µ)
1
e (Ek µ) 1 1
e (Ek µ) + 1
où est le potentiel chimique, μ EF = μ(0)
••
• K ne diverge pas plus vite qu’une loi de puissance A = ∂K/∂E
K(0) = 0
Soit A(E) une fonction de E tel que
= 0
A¯ = Z 1
0
A(E)f(E)dE = [Kf]10
| {z }
Z 1
0
K(E) df
dE dE
A T=0K tous les niveaux d’énergie < EF sont occupés,
et pour T > 0K on doit introduire le taux d’occupation moyen donné par la fonction de distribution
E¯ = EF
O
Eg(E)dE = N3EF 5 [3D]
n[3D] = N
L3 = ⇤ EF
0
g(E)dE
L3 = 1
3 2 2m2
⇥3/2
EF3/2 = 2
3EFg(EF)
E¯(T) =
O
Eg(E)f(E, T)dE
B. Propriétés quantiques du gaz d’électrons libres
or n’est non nul que pour E ~ μ C’est un résultat essentiel de la physique
des solides : seuls les électrons dont df/dE
25
donnera une contribution nulle par parité
⇥ K(E) = K(µ) + (E µ)K (µ)
⇤ ⇥ ⌅+(E µ)2
2 K”(µ) + ...
A¯ =
0
K(µ)( df
dE)dE +
0
K”(µ)(E µ)2
2 ( df
dE)dE
= K(µ) + K”(µ)(kT)2 ⇥
µ/kT
x2
2 ( df dx)dx
et µ/kT ⇥ d’où A¯ = Z µ
0
A(E)dE + A0(µ)(kT)2 ⇡2
6 + ...
en particulier pour on trouve
soit
A = g(E) N = ∫
μ
0 g(E)dE + g′(μ)(kT)2π2/6 = N + (μ − EF)g(μ) + g′(μ)(kT)2π2/6 μ(T) ∼ EF − π2g′(EF)
6g(EF) (kT)2 et pour A = Eg(E) :
E(T¯ ) = ¯E(0) + (μ − EF)μg(μ) + [g(μ) + μg′(μ)](kT)2π2/6 ∼ E(0) +¯ g(EF)(kT)2π2/6
•
Ce résultat très général ne suppose qu’un chose : g(E) ~ constant au voisinage de EF
• En écrivant
Drude sur-estime C d’un facteur kBT/EF mais sous-estime v2 du même facteur.
Attention pour le calcul (c’est notre énergie E0…) et NON PAS car seuls les électrons à EF «comptent».
On a donne donc
en accord avec l’expérience.
• et le pouvoir thermoélectrique
mv2/2 = EF E(T¯ )
Q = − −c = − π2g(EF)kB2T = π2Q T ∼ Q /100 C = 2
3 kB2 g(EF)T = 3
2kB [2 2
9 g(EF)kBT]
⇥ 3
2kB [g(EF).2kBT] = 3
2kB”Nutile”
L = K
T = 3 2
mv2/2 3/2kBT
C
3/2nkB (kB e )2
L = 2 3 keB
⇥2 mv2/2 EF
C
nkB2 T /EF = 2 3 keB
⇥2
• soit :
et d’où CA MARCHE (!) même si les
hypothèses de Drude étaient fausses...
Le calcul exact consiste à écrire : où est la fonction de distribution HORS EQUILIBRE car la surface de Fermi se
déplace sous l’action du champ Ex
avec
et
et donc et avec
on trouve bien , soit le résultat de Drude mais cette
coïncidence est accidentelle ! car seule une faible proportion des électrons contribuent réellement au transport ( autour de ) mais avec une vitesse
VF2 = 2EF/m = 3n/g(EF)m σ = ne2τ/m
jx = − n∫g(E)fHE(E)vx(E)dE fHE
ℏdk/dt = − eE fHE = f + τ ∂f
∂E . ∂E
∂k . ∂k
∂t ≈ f − τδ(E − μ) .ℏv.eE/ℏ
jx = − ne < vx > + e2τvF,x2 g(EF)E vF,x2 = vF2/3 σ = e2g(EF)vF2τ/3 = ne2τ/m
δE EF > > vDrude
27
Ex
= [g(EF) E]eVx = g(EF)(eExvF⇥)eVx Jx = g(EF)e2vx2 .Ex = g(EF)e2vF2
3 .Ex i.e. = g(EF)e2D Jx = neVx nutileeVx
Propriétés magnétiques
Les métaux ne possèdent pas de propriété magnétique à l’équilibre thermodynamique théorème de Bohr (1911) - van Leeuwen (1912)
Electrons de coeur (voir cour de magnétisme) Réponse orbitale : diamagnétique = loi de Lenz
à 1T ( = magnéton de Bohr) où est le rayon de Bohr (taille de l’orbite)
et le rayon « magnétique » m
Réponse « cinétique » : => moment magnétique local : paramagnétique et en mécanique classique ces deux composantes se compensent exactement…
mais ceci ne tient ni compte de la quantification de ni de l’existence d’un spin et en mécanique quantique
à 1T, 100K ( = fonction de Brillouin, voir cours de magnétisme)
< μdia > ≈ − μB × (a02/aB)2 ∼ − μB/1000000 μB
a0 ∼ 1Å
aB h/qB ∼ 10−7
⃗J = ⃗L + ⃗S
Lz
< μPara > = + μB × BJ(μBB/kT) ∼ μB/100 > > < μdia >
BJ(x)
29
Quid du gaz électronique = électrons délocalisées
tout d’abord ces électrons possèdent un spin 1/2 et les densités d’états des deux types (up et down) se décalent de ±Δ = ± μBB
Il en résulte un moment, de Pauli
et on peut utiliser le développement de Sommerfeld avec A=g’(E)
< μPauli > = μB(n↑ − n↓) = (μB/2)[∫
∞
−Δg(E + Δ)f(E)dE − ∫
∞
Δ g(E − Δ)f(E)dE]
< μPauli > ≈ μBΔ∫
∞
0 g′(E)f(E)dE
Nutile
< μPauli > ∼ μB × μBBg(EF)(1 + π2g′′(EF)
6g(EF) (kT)2]
∼ (π3/3)(T/TF)2 < < 1
et pour la réponse orbitale il faut se rappeler (voir cours de mécanique quantique) que l’Hamiltonien sous champ H = ( p ⃗ + eA)⃗ 2/2m
réponse orbitale = oscillateur harmonique niveaux de Landau (voir mécanique quantique)
et on peut montrer que pour
et on en déduit :
ℏωc = ℏqB/m < < EF
NE¯ = 3EF/5 + g(EF)(μBB)2/6 + . . .
< μLandau > = − ∂(NE)/∂B¯ = − < μPauli > /3
Les interactions entre spins peuvent donner lieu à l’existence d’un moment même en l’absence de champ extérieur = champ interne =
(anti-)FERROmagnétisme de Curie-Weiss pour les états de coeur (voir magnétisme) de même pour les électrons délocalisés on a écrit
mais si on tient compte de la répulsion Coulombienne U entre les deux populations de spin
on doit écrire et
la susceptibilité diverge pour et une aimantation spontanée apparaît
= Ferromagnétisme de Stoner
< μPauli > = μBΔn = μB × g(EF)/2 × ΔE = μB × g(EF)/2 × 2μBB Δn = g(EF)/2 × (2μBB + UΔn) < μPauli > = g(EF)μB2B
1 − Ug(EF)/2 Ug(EF)/2 → 1
Electrons localisées (couches atomiques)
Electrons délocalisées
(métaux)
Diamagnétisme
LARMOR à 1T, indépendant de T
LANDAU
(sauf supraconducteurs)
Paramagnétisme (et Ferromagnétisme)
CURIE/Curie-Weiss
à 1T/100K ~1/T
PAULI/Stoner
à 1T, indépendant de T
μdia∼ − μB 1000000
μpara ∼ μB 10000 μpara ∼ μB
100
μdia ∼ −μpara/3
….
toutes les propriétés physiques des solides (électroniques,
thermodynamiques, magnétiques,…) sont déterminées par : c’est la grandeur essentielle à déterminer et il faut pour cela (généralement)
aller au delà du modèle des électrons libres…
Néanmoins, les interactions e/ions (physique des solides 2) conduisent essentiellement à une renormalisation de la masse
= masse effective (voir aussi partie « semi-conducteurs ») et l’approche « électrons libres » est donc un point de départ essentiel.
σ0 = e2D × g(EF)
C = π2kB2T/3 × g(EF) χPauli = μB2 × g(EF)
g(EF)
m → m*
33
Chap.3
Réseau cristallin, structure de bandes et vibrations
L’ensemble des opérations de symétrie laissant invariant un réseau cristallin permet de définir
7 GROUPES PONCTUELS
A. Réseau cristallin, phonons, réseau réciproque
• CUBIQUE : a=b=c, α=β=γ=90° : axes de symétrie 3 (4) et 4 (3) (+ plans miroirs)
• TETRAGONALE : a=b≠c, α=β=γ=90° : 1 axe de symétrie 4 (+ plans miroirs)
• RHOMBOEDRIQUE : a=b=c, α=β=γ≠90°: 3 axes de symétrie 3 (+ plans miroirs)
• HEXAGONAL : a=b≠c, α=β=90°, γ=120° : 1 axe de symétrie 6 (+ plans miroirs)
• ORTHORHOMBIQUE : a≠b≠c, α=β=γ=90° : plans miroirs (3) uniquement
• MONOCLINIQUE : a≠b≠c α=γ=90°, β≠90° : un seul plan miroir
• TRICLINIQUE : a≠b≠c, α≠β≠γ : ni miroir, ni axe de rotation (point d’inversion)
TOTAL : 14 Réseaux de Bravais
réseau cristallin = répétition d'une maille élémentaire dans les trois directions de l'espace : un cristal est un objet périodique dont la
structure peut être déterminée par diffraction des rayons X
Structure hexagonale compacte
= 2 réseaux hexagonaux décalés, c= 0.74 en tenant compte des
symétries du motif : 230 groupes d’espace Structure
diamant
= cfc + motif à 2 points en (0,0,0) et a/
4(1,1,1), C=0.34, coordinence 4 (sp3)
axe de symétrie 5 ! Modification de la définition officielle d’un cristal : désormais selon l'Union internationale de
cristallographie, cristal = solide dont le spectre de diffraction est essentiellement discret axe de symétrie 4 axe de symétrie 6
Avionique : recherche de nouveaux alliages légers et résistants : Al + Mn symétrie d’ordre 5 (ou 10) INCOMPATIBLE avec une périodicité en translation
ces alliages «interdits» ont été baptisés quasicristaux
symétrie «interdite» mais pouvant être obtenue sous forme macroscopique. AlCuFe, AlPdMn,...
Pavage de Penrose
2 motifs élémentaires et non pas un seul
Dans la suite on ne s’intéressera qu’aux réseaux cristallins
maille primitive = volume de l’espace qui, translaté par tous les vecteurs du RB rempli totalement l’espace sans se recouvrir ni laisser de trous, elle contient 1 point du réseau
mais ce choix n’est PAS UNIQUE
37
Maille conventionnelle
Cellule de Wigner-Seitz
= zone de l’espace qui est la plus proche de ce point, construite à partir des plans
medians de tous les voisins systèmes d’affichage, tissus, peintures,... propriétés mécaniques intéressantes (Kevlar)
Molécules de formes allongées (cholestérol,...) pouvant adopter une orientation préférentielle mais distribuées (quasi-)aléatoirement
Cristaux liquides